Plouescat
Plouescat | |
Baie du Kernic. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Morlaix |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Kernic |
Maire Mandat |
Daniel Jacq 2014-2020 |
Code postal | 29430 |
Code commune | 29185 |
Démographie | |
Gentilé | Plouescatais |
Population municipale |
3 514 hab. (2014) |
Densité | 238 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 28″ nord, 4° 10′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 56 m |
Superficie | 14,79 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Pol-de-Léon |
Localisation | |
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Plouescat [pluɛskat] est une ville française de Bretagne, située sur le littoral nord du département du Finistère (29). Ses habitants sont appelés Plouescatais et Plouescataise. La ville se situe à l'ouest de l'évêché du Pays du Léon. C'est aussi une station balnéaire connue dans la région, qui attire de nombreux touristes.
Géographie
Localisation
Plouescat (Ploueskad), chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix. C'est une commune du nord Finistère (Penn-ar-Bed), dans le pays de Léon, sur la Côte des Légendes, à la limite du pays Pagan[1].
Elle est séparée de Plounévez-Lochrist (Gwinevez) par le Kerallé, petit fleuve côtier qui prend sa source à Saint-Vougay et se jette dans la Baie du Kernic, à Pont-Christ en Plouescat.
Plouescat est une ancienne paroisse primitive qui comprenait originellement les territoires de l'actuelle Plouescat ainsi que ceux de Sibiril (Sibirill) et de Cléder (Kleder). La paroisse de Plouescat se trouvait alors sous la direction de l'évêché de Léon.
Climat
La ville est située sur le littoral de la Manche, le climat est donc tempéré océanique. La ville est soumise aux influences maritimes toute l'année. Les précipitations sont supérieures à 2,5 mm 112 jours par an. Les températures moyennes varient entre 3 et 10 °C en hiver et entre 18 et 25 °C en été.
Les paysages
- Le paysage naturel
Plouescat dispose d'un littoral long de près de 13 km où se succèdent plages de sables, massifs dunaires, blocs de granit usés par les âges et une baie où s'entremêlent vasières et vastes bancs de sable. L'anse de Kernic accueille à marée basse de nombreux oiseaux. Sur toute la côte, le granit offre des formes étranges et fantastiques, tandis qu'en mer, certains îlots sont le refuge des cormorans, des goelands ou même des phoques. Les dunes de Porsmeur et Poulfoën abritent une flore remarquable et très spécifique. À l'intérieur des terres, les paysages changent, faisant place à la grande digitale pourpre, à l'ajonc offrant ses fleurs jaunes et au nombril de Vénus avec ses feuilles longues et charnues qui décorent les murs.
- Les paysages agricoles
Situé en pleine Ceinture dorée, Plouescat bénéficie d'une situation géographique favorable à la production de légumes en plein champ. En effet le Gulf Stream, courant chaud qui vient de l'Atlantique, baigne les rivages et permet d'éviter les amplitudes thermiques importantes.
Depuis plus d'un siècle, le chou-fleur et l'artichaut sont les deux légumes phares de la ville, avec l'oignon rosé de Roscoff (protégé par une AOC), l'échalote, le brocoli, la courgette, la tomate, la pomme de terre et la fraise, qui regroupent une trentaine d'exploitations. L'organisation des marchés voit le jour grâce à la volonté de quelques producteurs qui ont créé la SICA (Société d'intérêt collectif agricole) dont le siège est à Saint-Pol-de-Léon.
Modernisation
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Voies de communication et transports
Le territoire de la commune est traversé par trois routes départementales, le D 10, la D30 et la D 330.
La commune se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord de la route nationale 12 de Rennes à Brest (également route européenne 50 sur cette portion).
Toponymie
Plouescat, chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix (Montroulez). Le nom de Plouescat vient du mot vieux-breton ploe qui veut dire paroisse et d'un second élément sur lequel les auteurs ne s'accordent pas. Pour Bernard Tanguy, il s'agirait du nom propre Resgat[2],[3] tandis que Joseph Loth y voit le nom iudcat que l'on retrouve dans le nom de Laniscat, le r étant noté par erreur à la place d'un i dans les attestations anciennes[4].
On note les graphies suivantes au cours des siècles :
Histoire
Le Paléolithique
Divers outils et armes lithiques ont été découverts et montrent ainsi que le littoral armoricain a attiré des humains aux temps préhistoriques vers 80 000 av. J.-C.
Le Néolithique
Différents monuments mégalithiques comme des menhirs ou des dolmens attestent la sédentarisation de peuples primitifs datant de 3000 ans av. J.-C. Une allée couverte, située à "Guinirvit" en baie du Kernic, a fait l'objet de fouilles archéologiques dans les années 1980.
Il est à signaler que le menhir de Cam Louis, mesurant plus de 7 mètres de hauteur, est le septième de France de par sa taille.
L'époque Romaine
Les légions romaines après l'écrasement de la flotte des Vénètes vers 56 av. J.-C. essaiment au pays des Osismes (Nord-Finistère actuel), s'installent et construisent un balneum (thermes) au nord de la ville.
Le haut Moyen Âge
Avec la christianisation de la population locale par les moines irlandais apparaissent les premières mentions de la paroisse POESREZ-GAT en 1282 qui deviendra PLOEZCAT en 1467.
La Renaissance et le XVIIe siècle
La ville est marquée par deux épidémies de peste. C'est à cette époque que sont dressés les calvaires et croix dans la ville, pour conjurer le fléau de la peste. De cette époque date la chapelle de Kerzéan, plusieurs manoirs ou encore les halles situées en plein cœur de la ville.
Le XVIIIe siècle
Cette période est marquée par de violentes épidémies de typhoïde qui sévissent dans toute la région.
La chapelle de Kerzéan est reconstruite (1714) et une nouvelle église est édifiée (1763).
Le combat naval de Pontusval
Dans le cadre de l'engagement français contre les Anglais lors de la guerre d'indépendance des États-Unis, le , à hauteur de Pontusval, la frégate française la Belle Poule, commandée par le lieutenant de vaisseau saintongeois Jean-Isaac Chadeau de la Clocheterie, livre bataille, vers 6 heures du soir, à la frégate anglaise HMS Arethusa, commandant Marshal. Les deux navires dérivèrent pendant le combat et se retrouvèrent, passé minuit, devant les grèves du Camlouis, en face de la chapelle de Saint-Eden, à 2 km environ à l'est de la baie du Kernic. L'Aréthuse eut le dessous : démâtée, le pont encombré de morts, elle s'enfuit vers la haute mer, tandis que la frégate française, encastrée dans les rochers, lui envoya sa dernière bordée de 50 coups de canon. L'action avait été dure. Le vainqueur comptait 40 morts et 57 blessés, dont La Clocheterie lui-même[5]. Partout en France ce fut la joie générale et les belles dames accommodèrent désormais leurs cheveux À la Belle Poule[6].
La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé :
« Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi fertile en discussions héroïques, en batteries classiques, en procès interminables, qu'en gros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les disputes, maintes fois meurtrières, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochrist, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touchant cette question vitale de la récolte du goémon[7]. »
Moysan, recteur de la paroisse de Plouescat, dans une lettre du adressée à l'évêque de Léon Jean-François de la Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, proteste contre la déclaration du qui limite aux trois premiers mois de l'année la coupe du goémon et rappelle l'ordonnance de 1681 qui interdit d'en vendre aux autres paroisses. Il écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) :
« Les gens aisés jusques à présent deviendront sans tarder pauvres, égard à ce qu'ils habitent presque tous sur la côte et ne levoient leur subsistance, payoient leurs bois et saufages [chauffages] de l'argent des gouemons qu'ils vendoient aux autres paroisses ; ils souffrent cette année une perte de cinq mille livres faute de pouvoir vendre des gouemons aux autres paroisses, et d'en faire la coupe au printemps afin de les faire sécher ; autrement la coupe est inutile[8]. »
Le conseil municipal de Plouescat écrit en 1819 :
« Le transport du goëmon s'y fait par des radeaux [dénommés "dromes"[9].] remorqués quelquefois par des bateaux, mais plus souvent conduits par ceux qui les montent. Les bateaux sont toujours disposés à porter secours à ceux qui en auraient besoin[10]. »
Antoine Favé raconte :
« Le danger était grand, et bien souvent les hardis constructeurs de la drome n'osaient plus y monter au moment de la confier au gré des flots. C'est ce qui arriva un jour à deux faillis tailleurs [de goémon], voyant le coup abandonné par des Armoricains rendus prudents par la difficulté bien constatée de la navigation, prirent sur eux de conduire le radeau à bon port. Leur forfanterie ne tarda pas à être punie : ils se trouvèrent bientôt couverts d'écume, mais aussi de honte, sous la risée des goëmonniers, barbottant comme des barbets au sein de l'onde amère[10]. »
Un sous-préfet de Brest, De Carné, écrit en 1812 :
« À défaut d'ordonnances de police de [la] part [des Intendants des provinces maritimes], les Évêques furent obligés de faire un cas réservé de cette récolte à eux seuls, pour prévenir autant qu'il était en leur pouvoir les malheurs multipliés qui arrivaient par la témérité de ceux qui se mettaient sur des mulons de gouëmon liées par de mauvaises cordes pour les conduire au haut de la pleine mer, ou qui s'avançaient trop avant dans l'eau, pour attirer à eux le gouëmon qui flottait[11]. »
À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du du préfet du Finistère, le conseil municipal de Plouescat répond à propos de la date d'ouverture de la coupe du goémon (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « Deux jours de faveur aux habitants qui n'emploient que des chevaux, des paniers ou des civières » et que « les transports se font sur des radeaux rarement remorqués »[12].
La Révolution française
Celle-ci provoque une résistance bretonne et locale à la constitution. Plouescat devient le chef-lieu du canton, au détriment de Cléder, ceci après dix ans de querelles de clochers. Sept maires se succèdent à la tête de la ville en l'espace de dix ans.
Le XIXe siècle
- Le XIXe siècle est marqué par la construction de l'actuelle église et de sa flèche, haute de 59 mètres (1864), le transfert du cimetière hors de la ville et le développement des écoles et de l'instruction primaire.
Le XXe siècle
L'Entre-deux-guerres
- La première moitié du XXe siècle est jalonnée d'évènements tels que l'évolution économique et sociale, malgré les pertes liées à la Première Guerre mondiale.
- Plouescat est au cœur de la 'Ceinture Dorée', zone légumière qui produit en abondance des choux-fleurs, artichauts et oignons.
- Le Lichen caragheen était récolté dans les premières décennies du XXe siècle : en 1915, les ports de Kerlouan et Plouescat en récoltaient chacun 100 tonnes, devancés seulement par Plouguerneau, qui en produisit cette année-là 150 tonnes[13].
- En 1919 s'implante à Pont-Christ une usine de production d'iode et de dérivés d'algues. Elle attire une main d'œuvre importante et provoque l'extension du Port de Porsguen.
- En 1931, les fêtes bretonnes de Treaz-Glaz se déroulent à Plouescat[14].
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
- Avec Pierre Trémintin comme Député-Maire et Conseiller Général, la commune accélère son équipement urbain : voirie communale, électrification, téléphone, etc. Les nouvelles constructions et l'amélioration de l'habitat s'intensifient.
- L'agriculture reste la principale richesse de la commune suivie de près de l'activité touristique. Depuis 1978, Plouescat a le statut de station balnéaire.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Administration municipale
La mairie de Plouescat se situe rue de la Mairie, face à l'église. Depuis le 15 mars 2008, Jean Le Duff, retraité cadre bancaire, occupe le poste de maire de la ville. Lui et son conseil municipal sont principalement des membres de gauche.
Liste des maires
Circonscriptions et cantons
La 5e circonscription est composée des cantons de Landerneau (Landerne), Lesneven (Lesneven), Landivisiau (Landivizio), Guipavas (Gwipavaz), Lannilis (Lanniliz) et Plouescat.
Le canton de Plouescat regroupait les communes de Lanhouarneau, Plouescat, Plougar, Plounévez-Lochrist, et Tréflez, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.
Jumelages
La ville est jumelée avec trois villes :
- Braunton (Grande-Bretagne).
- Wanfried (Allemagne).
- Viuz-en-Sallaz (Haute-Savoie)
Population et société
Démographie
La population de Plouescat était de 3 609 habitants en 2010. La densité de population est de 244 habitants au kilomètre carré. Les habitants de la ville sont nommés les Plouescatais et les Plouescataises.
Langue bretonne
À la rentrée 2013, 62 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 15,6 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[17].
Établissements scolaires
Plouescat dispose de quatre établissements scolaires.
- L'école maternelle et primaire catholique, Notre-Dame-des-Victoires.
- L'école maternelle et primaire laïque, Anita-Conti.
- Le collège catholique, Saint-Joseph.
- Le collège public, Louis-et-Marie-Fichez.
Manifestations culturelles et festivals
Le marché
Tous les samedis se tient le marché du village, place des Halles.
Les Mardis de Plouescat
Depuis plusieurs années, la ville organise chaque mardi d'été, des concerts gratuits adressés à un large public. Les Mardis de Plouescat ont vu se succéder des groupes de notoriété tel que Merzhin, Matmatah, Tri Yann, Red Cardell, Gérard Jaffrès etc.
L'exposition Plouesc'Art
L'exposition est né en 1988 et officialisé en 1989 avec Gilbert Mevel. Tous les étés, l'école Anita-Conti laisse la place à la peinture et à la sculpture. Des artistes connus dans la région tel que Loyz Laouénan y expose leurs œuvres.
Le Festival Place aux Mômes
Le Festival est un évènement organisé par l'Office de Tourisme et consacré au théâtre de rue pour enfants. Des artistes venus de toute l'Europe interviennent l'été pour le plaisir des enfants. Les Halles de la ville font place au jonglage, théâtre, musique et acrobatie tous les lundis de juillet et d'août.
Le Festival Léon'Art Jazz
Chaque année se déroule ce festival de jazz amateur. Une messe Gospel à l'église et un apéro-jazz sont proposés avec diverses animations. Les amateurs de jazz apprécieront la programmation est riche et variée autour d'une dégustation de poissonade aux Halles.
Les courses hippiques
La Baie du Kernic et ses 250 hectares représente une aire de sable plate et dure qui sert chaque août d'hippodrome à la ville. Les chars à voile du centre nautique municipal laisseront la place aux chevaux de trot et de galop mais aussi aux postiers bretons pour deux journées de courses. Tout le monde peut venir parier ou simplement apprécier le spectacle. Les courses de Plouescat c’est aussi le côté festif avec restauration le midi sur l’hippodrome et le soir avec l'ambiance disco sous un chapiteau.
Le Triathlon Sprint
Le Triathlon est le rendez-vous estival pour les sportifs amateurs ou confirmés prêts à affronter 750 m de natation, 20 km de cyclisme et 5 km de course à pied. La rencontre est organisée par le Jogging Club de Plouescat. Pour toute information complémentaire ou inscription, vous pouvez vous rendre sur le site : http://triathlon.plouescat.free.fr
Fête de la Mer
Depuis plus d'un siècle, cette fête anime le port de Pors Guen, le temps d'un week-end. Traditionnellement dédiée aux marins disparus avec un hommage religieux, la fête de la mer est aujourd'hui un moment de convivialité, de découvertes culturelles avec une programmation variée.
Festival des jeux
Personnalités liées à la commune
- Olivier Diraison Seylor
Olivier Diraison naît à Plouescat le 31 juillet 1873 de père notaire. Entré à l'École Navale en 1891, il est vite promu Enseigne de Vaisseau de 1re classe et affecté à Toulon en 1896. Sa carrière militaire lui inspira sous le pseudonyme de Seylor (pour sailor qui signifie marin en anglais) Les Maritimes, mœurs candides qui fera succès. Cet ouvrage le fera réformer par la Marine et il retourne à la vie civile en 1901. Sa carrière d'auteur commence alors. En 1914, la guerre éclata et Diraison s'engagea dans l'armée. Il succombera à ses blessures en juin 1916 à la suite d'une attaque allemande. Son nom figure au Panthéon entre Charles Peguy et Guillaume Apollinaire.
- Paul Le Tallec
Paul Le Tallec naît à Plouescat le 13 octobre 1896 de père ingénieur TPE. Brillant élève, la guerre mis fin à ses études. Après celle-ci il s'engage du côté des Russes blancs et fait campagne en Sibérie. Sa vie littéraire commence avec ses articles sur l'Amérique et sur les Bolchéviques. Son travail a beaucoup de succès et ses articles font même la une d'Ouest-Éclair. Il se spécialise après sur l'écriture d'article techniques pour des revues spécialisées (en agriculture et en industrie). Avec le Seconde Guerre mondiale, il s'adonne à la rédaction d'un essai sur ses années à l'étranger. 'John Doe notre frère' parait en 1956 et est salué comme un livre évènement par l'ensemble de la presse française. Il meurt peu de temps après, en août 1958.
- Pierre Trémintin
Pierre Trémintin naît le 5 juin 1876, dans un bâtiment qui prendra son nom plus tard. Il vient d'une famille bourgeoise aisée qui va lui permettre de faire des études juridiques. La politique l'intéresse et surtout le catholicisme social. Il devient conseiller général du Finistère en 1904, conseiller municipal en 1908 puis maire de la ville en 1912. Il va beaucoup contribuer à la modernisation de la ville : il crée la Fondation Hospitalière, un Centre nautique, un port de pêche et restaure certains joyaux du patrimoine plouescatais. Il Installe aussi les processus d'électricité et d'eau. Il sera député de 1924 à 1940 puis Président de l'Association des maires de France et conseiller de la République en 1947. Il meurt en octobre 1966 et rassemble pour ses funérailles une foule jamais égalée depuis.
- Edouard Mesguen
Edouard Gabriel Mesguen naît le 28 novembre 1880 à Plouescat, de père douanier et de mère lingère. Après des études au collège de Saint-Pol-de-Léon, il entre au séminaire de Quimper et devient prêtre en 1905. Il enseigna pendant 15 ans à Quimper et Lesneven et il est promu supérieur de l'institution en 1920. Il est nommé évêque du diocèse de Poitiers en 1934 et devient monseigneur Mesguen. Il publia l'ouvrage 'Trois cents ans, les Ursulines de Saint-Pol-de-Léon'. Il meurt en août 1956 à Poitiers.
- Gwenc'hlan Le Scouezec
Gwenc'hlan Le Scouezec naît le 11 novembre 1929 de père artiste-peintre. Il détient la fonction de grande-druide de Bretagne, docteur en médecine, écrivain, ancien professeur de l'Institut Français d'Athènes, ancien officier à la Légion étrangère, croix de la valeur et médaille d'Algérie. Il était marié et avait quatre enfants. Il est mort en 2008.
- Dom Duff
Dom Duff est né le 20 août 1960 dans une famille d'agriculteurs côtiers. Cet auteur-compositeur-interprète bilingue parle breton et français au quotidien. Après avoir joué de nombreuses années au sein du groupe Diwall (1995-2004), il entame en 2000 une carrière solo qui le mène dans un univers folk acoustique.
Loic Prigent
Loïc Prigent né le 15 juillet 1973 à Plouescat, est un journaliste et un documentariste spécialisé dans la mode.Il commence comme journaliste à Libération et à Depeche Mode. C’est pour le journal qu’il se retrouve pour la première fois à un défilé, avec pour mission d'écrire sur le show. Plutôt qu’un simple compte-rendu, il rapporte l'ambiance des coulisses, les potins des shows avec un humour décalé.
Activités associatives et municipales
La ville de Plouescat dispose de :
- Une bibliothèque.
- Un cinéma.
- Un casino jeux.
- Un centre nautique.
- Un centre aéré.
- Un foyer jeunes.
- 13 associations sportives.
- 10 associations culturelles et de loisirs créatifs.
- 12 associations organisatrices de fêtes et d'animations.
- 14 associations solidaires et éthiques.
Ces associations sont principalement gérés par des bénévoles et sont souvent affiliées à une fédération.
Culture et patrimoine : Monuments et lieux touristiques
La commune de Plouescat
Le bourg
Le bourg est d'abord construit autour des halles et de l'église. Aux abords de celles-ci, plusieurs maisons présentent une architecture soignée (symétrie, pierres de taille, garde-corps travaillés, etc.) qui caractérise le style architectural du XVIIIe siècle.
Le patrimoine religieux
- L'église
L'église actuelle est la troisième de la paroisse de Plouescat. Après la démolition de la première en 1763 car jugée trop petite, la construction de la seconde en 1863, l'actuelle église représente le style néo-gothique. La flèche s'élève à 59 mètres et c'est l'une des plus hautes de la région.
- Les chapelles
- La chapelle de Kerzéan date du XVIe siècle et est de style gothique. On remarque l'emplacement des blasons au-dessus du porche. À l'intérieur se trouve la statue de ND de Kerzéan, classée monument historique.
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Statue en bois polychrome de Notre-Dame de Kerzéan tenant une pomme et l'Enfant Jésus en train de lire.
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Retable en bois polychrome représentant sainte Anne, la Vierge et l’enfant Jésus accompagnés de Saint Joseph et de Saint Joachim.
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Christ en croix en bois polychrome.
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Statue de Saint-Eloi représenté en évêque, en bois polychrome.
- À proximité se trouve le calvaire autel de Kergoal , datant du XVe siècle.
- La chapelle du Calvaire est dédiée à Notre-Dame-du-Mont-Calvaire et a été construite en 1714.
- Les croix et les calvaires
On dénombre 25 croix et calvaires dans la ville. Le calvaire le plus ancien est celui d'Irvit (XVe siècle). Le plus récent est celui de Kergoal-Vihan (1667).
Le patrimoine mégalithique (gallo-romain)
- Les mégalithes
Les mégalithes sont l'œuvre des premiers peuples sédentaires datant de l'âge du bronze, comportant menhirs et dolmens. Les plus connus sur la commune sont les menhirs de Prat Meur et de Cam Louis. Les dolmens se sont développés en Bretagne vers 3000 av. J.-C.
- Les stèles gauloises
Les stèles sont l'œuvre de tribus celtes datant du second âge du fer (entre moins 450 et le début de l'ère chrétienne). On distingue de types de stèles : les stèles basses de forme ovoïde comme celle de Gorré Bloué et les stèles hautes, plus nombreuses à Plouescat, qui sont généralement en colonne de 4 à 16 facettes.
- Les thermes gallo-romains
On compte le balnéum de Gorré Bloué construit vers le IVe siècle apr. J.-C. Le bâtiment mesurait à l'origine 15 m sur 13 avec 9 pièces dont les fonctions étaient bien précises (salle centrale à ciel ouvert, salle tiède, chaude et froide, chaudière, etc.).
Le patrimoine civil et militaire
Les manoirs
Plouescat compte plus d'une vingtaine de manoirs.
- Le manoir de Prat-Bihan
C'est le plus imposant de la ville et on suppose qu'il a été construit par un riche marchand au XVIe siècle.
- Le manoir de Mesguen
Le bâtiment date du XVIe siècle et était la propriété de la famille nombreuse De Kersauzon.
Les halles
Les halles symbolisent la fonction économique de la ville (d'ailleurs la vie de la cité se concentrait autour de celles-ci). Elles datent du début du XVIe siècle et sont depuis 1915 classées Monument Historique.
La poudrière de Saint-Eden
Le magasin à poudre de Saint-Eden a été construit au XVIIIe siècle et faisait partie d'un ensemble fortifié comprenant deux batteries, un corps de garde et une guérite.
Les fours à goémon
Il en existe 2 sur la commune (près du rocher Roch Men Goubars et près du menhir de Cam Louis)[18].
Ce sont des tranchées d'une dizaine de mètres creusées dans le sol datant du XXe siècle, avec des parois et un fond tapissés de pierres plates assemblées. Les fours à goémon servaient à extraire le carbonate de soude par brûlage du goémon sèché.
Notes et références
- Pays Pagan - Villes et communes de Bretagne par pays traditionnel
- Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, 1991
- Hervé Abalain, Les noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2000, p. 94
- Joseph Loth, "Les noms des saints bretons", Revue celtique, 1909, Vol. XXX, p. 287
- http://jln.tourbier.pagesperso-orange.fr/histoire/histoire_41.htm
- Journal Ouest-Éclair no 12699 du 14 août 1931, [lire en ligne]
- Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f174.image
- Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f184.image
- radeaux de goémon flottant, utilisée pour le transport des goémons en mer, voir http://sallevirtuelle.cotesdarmor.fr/asp/inventaire/pleubian/Geoviewer/Data/HTML/IM22005992.html
- Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f185.image
- De Carné, cité par Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f185.image
- Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIe et XVIIIe siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f196.image
- Dr. G. Quesneville, L'exploitation industrielle des plantes marines, "Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville", 1915, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2152612/f178.image.r=Kerlouan.langFR
- Journal Ouest-Éclair n° 12707 du 22 août 1931, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624545m/f4.zoom.r=Kerlouan.langFR
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm
- Brochure Plouescat .Cléder - Côte des sables, page 17, éditée par l'office du tourisme de Roscoff
Lire aussi
- Chanoine Henri Pérennès : Plouescat Notice sur la paroisse (éd. Le livre d'histoire Monographie des villes et villages de France)
- René Monfort : Plouescat, gens de terre et de mer, un livre illustré de 120 photos prêtées par les Plouescatais et commentées par eux-mêmes. La vie quotidienne des gens de la côte au cours de la première moitié du XXe siècle.
- Paul Grijol et Bernard Mercier : Plouescat et son patrimoine (mise en page par l'Association Sevel Ploueskad).
- Paul Grijol Plouescat d'hier et d'aujourd'hui 1988
- Paul Grijol Au cœur, autour et au-delà de la baie du Kernic, 1997
- Louis Coudurier : Brest et ses environs.
- Hervé Guichoux : "Plouescat - Vivre en Léon au XVIIIe siècle" 1996