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« Tell Halaf » : différence entre les versions

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Halaf, ou Tell Halaf (تل حلف), est un site néolithique qui se trouve en Syrie du Nord. Actif entre le VIe et IVe millénaire av. J.-C. (périodes 5 à 8), il a donné son nom à une culture spécifique.

Il s'y est développé une civilisation paysanne à partir de 6900 av. J.-C., s’étendant d’Alep à la future Assyrie. Cette culture n’est pas originaire de Mésopotamie (sûrement liée avec l’Anatolie). Elle se distingue par la qualité de sa céramique : des vases de forme carénée et à large col sont recouverts de motifs figuratifs (êtres humains ou animaux, bucranes, reptiles, scorpions, panthères, oiseaux) ou géométriques, peints en noir ou rouge, une organisation en métope étant fréquente. Aux phases moyennes et récentes d’Halaf, l’évolution se fera dans le sens d’une polychromie poussée (rouge, brun et blanc sur fond clair) et d’un goût plus prononcé pour les motifs floraux et géométriques.

Le site d’Arpatchiyah dans le Sinjar (périodes 6, 7 et 9) fournit plus de renseignements sur les aspects matériels et l’évolution de cette culture, en particulier l’emploi fréquent, mais non systématique, d’un édifice circulaire voûté déjà observé dans la culture d’Hassuna. La culture d’Halaf progresse rapidement : elle succède à la culture d’Hassuna en Assyrie, se répand en Anatolie méridionale, atteint le Zagros, la Mésopotamie méridionale (céramique dite d’Hajji Mohammed), la vallée de l’Euphrate à Baghouz, la Syrie du Nord où elle atteint la Méditerranée. Cette expansion pourrait être liée au commerce de l’obsidienne. Une mobilité plus grande semble néanmoins caractériser les populations du Proche-Orient au VIIe millénaire, peut-être en rapport avec un nomadisme lié à l’essor d’un élevage transhumant. Il est aussi envisageable que des centres de production de céramique aient cherché à la diffuser en utilisant ces nomades.

En 1911 et 1912, Max von Oppenheim met à jour les principales structures d'une cité araméenne du Xe siècle av. J.-C, comprenant deux palais, dont l'un est orné de statues et de reliefs en basalte, ainsi que des fortifications et des chambres funéraires contenant des sculptures et des offrandes[1].

Références bibliographiques

  • Abd el-Mesih Baghdo, Lutz Martin, Mirko Novák, Winfried Orthmann: Ausgrabungen auf dem Tell Halaf in Nordost-Syrien. Vorbericht über die erste und zweite Grabungskampagne, Harrasowitz, Wiesbaden 2009. (ISBN 978-3-447-06068-4)
  • Winfried Orthmann: Die aramäisch-assyrische Stadt Guzana. Ein Rückblick auf die Ausgrabungen Max von Oppenheims in Tell Halaf. Schriften der Max Freiherr von Oppenheim-Stiftung. H. 15. Harrassowitz, Wiesbaden 2005. (ISBN 3-447-05106-X)
  • U. Dubiel – L. Martin, Stier aus Aleppo in Berlin. Bildwerke vom Tell Halaf (Syrien) werden restauriert, Antike Welt 3/2004, 40-43.
  • G. Teichmann und G. Völger (ed.), Faszination Orient. Max Freiherr von Oppenheim. Forscherm Sammler, Diplomat (Cologne, Max Freiherr von Oppenheim-Stiftung 2003).
  • Nadja Cholidis, Lutz Martin: Kopf hoch! Mut hoch! und Humor hoch! Der Tell Halaf und sein Ausgräber Max Freiherr von Oppenheim. Éditeur Philipp von Zabern, 2002. (ISBN 3-8053-2853-2)
  • Bob Becking: The fall of Samaria: an historical and archeological study. 64-69. Leiden 1992
  • Gabriele Elsen, Mirko Novak, Der Tall Halāf und das Tall Halāf-Museum, in: Das Altertum 40 (1994) 115-126.
  • Mirko Novak, Die Religionspolitik der aramäischen Fürstentümer im 1. Jt. v. Chr., in: M. Hutter, S. Hutter-Braunsar (ed.), Offizielle Religion, lokale Kulte und individuelle Religion, Alter Orient und Altes Testament 318. 319–346. Munster 2004.
  • Johannes Friedrich, G. Rudolf Meyer, Arthur Ungnad et al.: Die Inschriften vom Tell Halaf. Beiheft 6 zu: Archiv für Orientforschung 1940. reprint: Osnabrück 1967
  • Max Freiherr von Oppenheim: Der Tell Halaf. Eine neue Kultur im ältesten Mesopotamien. F. A. Brockhaus, Leipzig 1931. (de Gruyter, Berlin 1966.)

Notes et références

  1. Vincent Blanchard, "Tell Halaf - Histoire tumultueuse d'une collection", in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, Printemps 2019, n° 47.

Liens externes