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« Joe Biden » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Biden (homonymie)}}
{{Voir homonymes|Biden (homonymie)}}
{{Infobox Personnalité politique
{{Infobox Personnalité politique
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| gouvernement 1 = [[Présidence de Joe Biden|Administration Biden]]
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| nationalité = [[Citoyenneté américaine|Américaine]]
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| résidence = [[Maison-Blanche]], [[Washington (district de Columbia)|Washington]]<br>[[Wilmington (Delaware)|Wilmington]], [[Delaware]]
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| signature = Joe Biden signature.svg
| signature = Joe Biden Presidential Signature.svg
| légende emblème = [[Fichier:Seal of the United States Senate.svg|100px]] [[Fichier:Seal of the Vice President of the United States.svg|100px]] [[Fichier:Seal Of The President Of The United States Of America.svg|100px]]
| légende emblème = [[Fichier:Seal of the United States Senate.svg|100px]] [[Fichier:Seal of the Vice President of the United States.svg|100px]] [[Fichier:Seal Of The President Of The United States Of America.svg|100px]]
| liste = [[Liste des sénateurs des États-Unis pour le Delaware|Sénateurs des États-Unis pour le Delaware]]<br> [[Liste des vice-présidents des États-Unis|Vice-présidents des États-Unis]]<br>[[Liste des présidents des États-Unis|Présidents des États-Unis]]
| liste = [[Liste des sénateurs des États-Unis pour le Delaware|Sénateurs des États-Unis pour le Delaware]]<br> [[Liste des vice-présidents des États-Unis|Vice-présidents des États-Unis]]<br>[[Liste des présidents des États-Unis|Présidents des États-Unis]]
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'''Joseph Robinette Biden, Jr''', couramment appelé '''Joe Biden''' ({{MSAPI|/d͡ʒoʊ ˈbaɪ.dən/}}<ref group=alpha>Prononciation en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] phonétiquement selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref>), né le {{Date de naissance|20|novembre|1942}} à [[Scranton (Pennsylvanie)|Scranton]] ([[Pennsylvanie]]), est un [[homme d'État]] [[États-Unis|américain]]. Membre du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], il est [[Sénat des États-Unis|sénateur des États-Unis]] de 1973 à 2009, [[vice-président des États-Unis]] de 2009 à 2017 et [[président des États-Unis]] depuis 2021.
'''Joseph Robinette Biden, Jr''', couramment appelé '''Joe Biden''' ({{MSAPI|/d͡ʒoʊ ˈbaɪ.dən/}}<ref group=alpha>Prononciation en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] phonétiquement selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref>), né le {{Date de naissance|20|novembre|1942}} à [[Scranton (Pennsylvanie)|Scranton]] ([[Pennsylvanie]]), est un [[homme d'État]] [[États-Unis|américain]]. Membre du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], il est [[Sénat des États-Unis|sénateur des États-Unis]] de 1973 à 2009, [[vice-président des États-Unis]] de 2009 à 2017 et [[président des États-Unis]] depuis le 20 janvier 2021.


Il s'installe au [[Delaware]] après avoir quitté sa ville natale avec sa famille en 1953. Il étudie à l'[[université du Delaware]] avant d'obtenir un diplôme en [[droit]] à l'[[université de Syracuse]] en 1968. Il est élu au conseil du [[comté de New Castle]] en 1970.
Il s'installe au [[Delaware]] après avoir quitté sa ville natale avec sa famille en 1953. Il étudie à l'[[université du Delaware]] avant d'obtenir un diplôme en [[droit]] à l'[[université de Syracuse]] en 1968. Il est élu au conseil du [[comté de New Castle]] en 1970.


À 30 ans, Joe Biden devient le sixième plus jeune sénateur de l'histoire du pays, ayant été élu au Sénat des États-Unis pour le Delaware en 1972. Quelques semaines après son élection, son épouse [[Neilia Hunter]] et sa fille Naomi meurent dans un accident de la route, au cours duquel sont aussi blessés ses fils [[Beau Biden|Beau]] et [[Hunter Biden|Hunter]]. Il se remarie en 1977 avec [[Jill Biden|Jill Jacobs]] avec laquelle il a un quatrième enfant, [[Ashley Biden|Ashley]].
À 30 ans, Joe Biden devient le sixième plus jeune [[sénat des États-Unis|sénateur]] de l'histoire du pays, ayant été élu au Sénat des États-Unis pour le Delaware en 1972. Quelques semaines après son élection, son épouse [[Neilia Hunter]] et sa fille Naomi meurent dans un accident de la route, au cours duquel sont aussi blessés ses fils [[Beau Biden|Beau]] et [[Hunter Biden|Hunter]]. Il se remarie en 1977 avec [[Jill Biden|Jill Jacobs]] avec laquelle il a un quatrième enfant, [[Ashley Biden|Ashley]].


Considéré comme un démocrate modéré, il préside le comité judiciaire et criminel de la [[chambre haute]] du [[Congrès des États-Unis|Congrès]] de 1987 à 1995 et est également à la tête du [[Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis|comité des affaires étrangères du Sénat]] à deux reprises entre 2001 et 2009. Candidat malheureux aux primaires démocrates pour l'[[Élection présidentielle américaine de 1988|élection présidentielle de 1988]] et [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008|à nouveau en 2008]], il est choisi par [[Barack Obama]] pour être son colistier comme [[Liste des candidats démocrates à la vice-présidence des États-Unis|candidat à la vice-présidence des États-Unis]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection de 2008]]. Avec celui-ci, il est élu, puis réélu lors de l'[[Élection présidentielle américaine de 2012|élection de 2012]]. Il est ainsi le {{47e|vice-président des États-Unis}} pendant huit ans, et le premier de confession [[catholique]].
Considéré comme un démocrate modéré, il préside le comité judiciaire et criminel de la [[chambre haute]] du [[Congrès des États-Unis|Congrès]] de 1987 à 1995 et est également à la tête du [[Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis|comité des affaires étrangères du Sénat]] à deux reprises entre 2001 et 2009. Candidat malheureux aux primaires démocrates pour l'[[Élection présidentielle américaine de 1988|élection présidentielle de 1988]] et [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008|à nouveau en 2008]], il est choisi par [[Barack Obama]] pour être son colistier comme [[Liste des candidats démocrates à la vice-présidence des États-Unis|candidat à la vice-présidence des États-Unis]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection de 2008]]. Avec celui-ci, il est élu, puis réélu lors de l'[[Élection présidentielle américaine de 2012|élection de 2012]]. Il est ainsi le {{47e|vice-président des États-Unis}} pendant huit ans, et le premier de confession [[catholique]].
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Durant ses deux mandats, il se montre particulièrement actif dans les affaires internationales, et l'adoption de certaines réformes lui est en partie créditée en raison de sa capacité à s'entendre avec ses adversaires républicains. Il envisage de se présenter aux primaires démocrates pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2016|élection présidentielle de 2016]] pour succéder au président Obama, mais y renonce finalement en raison du décès récent de son fils aîné Beau.
Durant ses deux mandats, il se montre particulièrement actif dans les affaires internationales, et l'adoption de certaines réformes lui est en partie créditée en raison de sa capacité à s'entendre avec ses adversaires républicains. Il envisage de se présenter aux primaires démocrates pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2016|élection présidentielle de 2016]] pour succéder au président Obama, mais y renonce finalement en raison du décès récent de son fils aîné Beau.


En 2020, il remporte les [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2020|primaires présidentielles démocrates]] et choisit son ancienne concurrente [[Kamala Harris]] comme colistière. Il remporte l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection générale]] face au président sortant, le républicain [[Donald Trump]]. À {{Nobr|78 ans}}, il devient le {{46e|président des États-Unis}}, le plus âgé à entrer à la [[Maison-Blanche]] et le deuxième président de confession catholique (soixante ans après [[John Fitzgerald Kennedy]]). Malgré les [[Tentatives de renversement des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020|tentatives de Trump pour contester les résultats de l'élection]], qui atteignent leur pic lors de l'[[Assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump|assaut meurtrier du Capitole]] le {{date-|6 janvier 2021}}, Joe Biden est officiellement investi le {{date-|20 janvier}} suivant.
En 2020, il remporte les [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2020|primaires présidentielles démocrates]] et choisit son ancienne concurrente [[Kamala Harris]] comme colistière. Il remporte l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection générale]] face au président sortant, le républicain [[Donald Trump]]. À {{Nobr|78 ans}}, il devient le {{46e|président des États-Unis}}, le plus âgé à entrer à la [[Maison-Blanche]] et le deuxième président de confession catholique (soixante ans après [[John Fitzgerald Kennedy]]). Malgré les [[Tentatives de renversement des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020|tentatives de Trump pour contester les résultats de l'élection]], qui atteignent leur pic lors de l'[[Assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump|assaut meurtrier du Capitole]] le {{date|6 janvier 2021}}, Joe Biden est officiellement investi le {{date|20 janvier}} suivant.


Sa première année de présidence est marquée par sa [[politique de relance]] face à la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]] dans un contexte de [[Récession (économie)|récession]] ; il lance également des réformes ambitieuses avec le vaste programme d'investissements publics [[Build Back Better Plan]] et signe la [[Loi sur la réduction de l'inflation de 2022|loi sur la réduction de l'inflation]]. Il annule plusieurs décisions de l'administration Trump, avec notamment la réadhésion à l'[[accord de Paris sur le climat]]. Il fait également adopter la première loi bipartisane sur le [[Contrôle des armes à feu aux États-Unis|contrôle des armes à feu]] depuis trois décennies, sans toutefois parvenir à une régulation aussi ambitieuse que ce qu'il avait souhaité durant sa campagne. À la [[Cour suprême des États-Unis]], il procède à la nomination de [[Ketanji Brown Jackson]], première femme afro-américaine à siéger dans cette institution.
Sa première année de présidence est marquée par sa [[politique de relance]] face à la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]] dans un contexte de [[Récession (économie)|récession]] ; il lance également des réformes ambitieuses avec le vaste programme d'investissements publics [[Build Back Better Plan]] et signe la [[Loi sur la réduction de l'inflation de 2022|loi sur la réduction de l'inflation]]. Il annule plusieurs décisions de l'administration Trump, avec notamment la réadhésion à l'[[accord de Paris sur le climat]]. Il fait également adopter la première loi bipartisane sur le [[Contrôle des armes à feu aux États-Unis|contrôle des armes à feu]] depuis trois décennies, sans toutefois parvenir à une régulation aussi ambitieuse que ce qu'il avait souhaité durant sa campagne. À la [[Cour suprême des États-Unis]], il procède à la nomination de [[Ketanji Brown Jackson]], première femme afro-américaine à siéger dans cette institution.


Toutefois, le [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]] restant très largement sous l'influence de Donald Trump et de sa ligne radicale et populiste, Joe Biden ne parvient pas à apaiser un climat politique qui demeure très polarisé et régulièrement marqué par des violences. C'est sous sa présidence que la Cour suprême, dominée par les conservateurs depuis la présidence Trump, [[Dobbs v. Jackson Women's Health Organization|revient sur le droit fédéral à l'avortement]], malgré la ferme réprobation du président Biden, entraînant de strictes régulations de l'accès à l'avortement dans dix-huit états républicains et une mobilisation des cadres et militants démocrates pour défendre ce droit.
Toutefois, le [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]] restant très largement sous l'influence de Donald Trump, Joe Biden ne parvient pas à apaiser un climat politique qui demeure très polarisé et régulièrement marqué par des violences. C'est sous sa présidence que la Cour suprême, dominée par les conservateurs depuis la présidence Trump, [[Dobbs v. Jackson Women's Health Organization|revient sur le droit fédéral à l'avortement]], malgré la ferme réprobation du président Biden, entraînant de strictes régulations de l'accès à l'avortement dans dix-huit états républicains et une mobilisation des cadres et militants démocrates pour défendre ce droit.


En politique étrangère, il acte le retrait total des États-Unis d'[[Afghanistan]] décidé par Donald Trump, ce qui conduit à la [[Offensive des talibans de 2021|reprise du pouvoir]] par les [[Talibans]]. Après l'[[invasion russe de l'Ukraine]], il autorise le lancement de [[sanctions contre la Russie]] et supervise l'[[Liste de l'aide étrangère à l'Ukraine pendant la guerre russo-ukrainienne|envoi d'armement]] à l'[[Ukraine]], dont le gouvernement américain apparaît alors comme le principal soutien. De manière globale, sa présidence marque un net réchauffement des relations entre les États-Unis et leurs alliés, après quatre années d'une présidence Trump très [[isolationniste]].
En politique étrangère, il acte le retrait total des États-Unis d'[[Afghanistan]] décidé par Donald Trump, ce qui conduit à la [[Offensive des talibans de 2021|reprise du pouvoir]] par les [[Talibans]]. Après l'[[invasion russe de l'Ukraine]], il autorise le lancement de [[sanctions contre la Russie]] et supervise l'[[Liste de l'aide étrangère à l'Ukraine pendant la guerre russo-ukrainienne|envoi d'armement]] à l'[[Ukraine]], dont le gouvernement américain apparaît alors comme le principal soutien. De manière globale, sa présidence marque un net réchauffement des relations entre les États-Unis et leurs alliés, après quatre années d'une présidence Trump très [[isolationniste]].


Âgé de 81 ans, il [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024|remporte facilement la nomination de son parti]] — au sein duquel son bilan est globalement salué — pour se présenter à un second mandat en vue de l'[[Élection présidentielle américaine de 2024|élection présidentielle de 2024]]. Toutefois, il fait l'objet à l'été 2024 d'inquiétudes grandissantes quant à sa santé physique et mentale en raison de son âge avancé. Il annonce finalement le {{date|21 juillet 2024}} retirer sa candidature et soutenir sa vice-présidente Kamala Harris pour représenter le Parti démocrate face à Donald Trump, à nouveau candidat du [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]].
Âgé de 81 ans, il [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024|remporte facilement la nomination de son parti]] — au sein duquel son bilan est globalement salué — pour se présenter à un second mandat en vue de l'[[Élection présidentielle américaine de 2024|élection présidentielle de 2024]]. Toutefois, il fait l'objet à l'été 2024 d'inquiétudes grandissantes quant à sa santé physique et mentale en raison de son âge avancé. Il annonce finalement le {{date|21 juillet 2024}} retirer sa candidature et soutenir sa vice-présidente Kamala Harris pour représenter le Parti démocrate. Elle est battue par le républicain Donald Trump, qui doit succéder à Joe Biden le {{date|20 janvier 2025}}.


{{Sommaire|niveau=3}}
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==== Premier mariage ====
==== Premier mariage ====
[[Fichier:Neilia Hunter, Joe, Hunter, Naomi Christina, and Beau Biden, c. 1972.jpg|vignette|Neilia, Joe, Hunter, Naomi et Beau en 1972.]]
[[Fichier:Neilia Hunter, Joe, Hunter, Naomi Christina, and Beau Biden, c. 1972.jpg|vignette|Neilia, Joe, Hunter, Naomi et Beau en 1972.]]
Joe Biden rencontre sa première épouse [[Neilia Hunter]], une institutrice, pour la première fois en 1963 à [[Nassau (Bahamas)|Nassau]], aux [[Bahamas]], alors qu'il est en [[Semaine de relâche|vacances du printemps]] (''spring break''){{sfn|Branaa|2020|p=71 et 73}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |prénom=Evan |nom=Osnos |titre=The Evolution of Joe Biden |url=https://www.newyorker.com/magazine/2014/07/28/biden-agenda |site=The New Yorker |consulté le=2020-08-21}}</ref>. Peu de temps après, Joe Biden déménage à Syracuse pour y suivre les cours de la faculté de droit{{sfn|Branaa|2020|p=65}}. C'est après l'avoir rencontrée qu'il renonce au [[football américain]] et change profondément d'attitude{{sfn|Branaa|2020|p=64}}. Le couple se marie le {{Date-|27 août 1966}}<ref>{{article|langue=en | titre=Joe Biden Was Married To His First Wife, Neilia Hunter, For Only 6 Years | périodique=Women's Health | date=13 mai 2020 | consulté le=2020-07-28 | url=https://www.womenshealthmag.com/relationships/a32440131/joe-biden-first-wife-neila-hunter/}}.</ref>{{,}}{{sfn|Branaa|2020|p=76}}. Le couple déménage alors à [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]] dans le [[Delaware]], ville dans laquelle Joe Biden devient membre du conseil du [[comté de New Castle]]. Ils ont ensemble trois enfants : [[Beau Biden|Beau]]{{note|groupe=alpha|texte=Beau est un surnom. Son nom est Joseph Robinette Biden III.}} (1969-2015), [[Hunter Biden|Hunter]] (1970) et Naomi (1971-1972). En {{date-|décembre 1972}}, sa femme et leurs trois enfants sont victimes d'un accident de la route, leur voiture ayant été percutée par le [[Tracteur routier|tracteur]] d'une [[semi-remorque]]. Son épouse et sa fille Naomi Christina, âgée de {{nombre|13|mois}}, sont tuées, et ses deux fils de trois et deux ans sont grièvement blessés<ref name="internat" />. Élu sénateur, Biden prête serment depuis l'hôpital où ses garçons sont admis<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |auteur=Kahina Sekkal |prénom=Paris |nom=Match |titre=Joe Biden, une famille en images |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Joe-Biden-une-famille-en-images-1703766 |site=parismatch.com |date=04/10/2020 |consulté le=2021-06-06}}</ref>. Par la suite, Biden déclare plusieurs fois que le [[Chauffeur de poids-lourd|conducteur]] du [[camion]] conduisait sous l'[[Délit de conduite sous l'empire d'un état alcoolique|empire d'un état alcoolique]], mais la famille du chauffeur a nié cette affirmation et la police ne l'a jamais prouvée<ref>{{Lien web |titre=The News Journal: Archives |url=https://web.archive.org/web/20130601102455/http://pqasb.pqarchiver.com/delawareonline/access/1743377101.html?FMT=ABS |site=web.archive.org |date=2013-06-01 |consulté le=2020-05-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|titre=Inside Edition - A Senator's Past: The Biden Car Crash|horodatage archive=20090601072408|url=http://insideedition.com/storyprint.aspx?SpecialReportID=2048|site=insideedition.com|date=2009-06-01|consulté le=2020-05-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Driver In Biden Crash Wanted Name Cleared |url=https://www.cbsnews.com/news/driver-in-biden-crash-wanted-name-cleared/ |site=cbsnews.com |consulté le=2020-05-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Daughter of man in ’72 Biden crash seeks apology from widowed Senator |url=https://www.newarkpostonline.com/news/local/daughter-of-man-in-72-biden-crash-seeks-apology-from-widowed-senator/article_6c9a477e-63be-561b-b771-1330b4cda02d.html |site=newarkpostonline.com |consulté le=2020-05-05}}.</ref>.
Joe Biden rencontre sa première épouse [[Neilia Hunter]], une institutrice, pour la première fois en 1963 à [[Nassau (Bahamas)|Nassau]], aux [[Bahamas]], alors qu'il est en [[Semaine de relâche|vacances du printemps]] (''spring break''){{sfn|Branaa|2020|p=71 et 73}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |prénom=Evan |nom=Osnos |titre=The Evolution of Joe Biden |url=https://www.newyorker.com/magazine/2014/07/28/biden-agenda |site=The New Yorker |consulté le=2020-08-21}}</ref>. Peu de temps après, Joe Biden déménage à Syracuse pour y suivre les cours de la faculté de droit{{sfn|Branaa|2020|p=65}}. C'est après l'avoir rencontrée qu'il renonce au [[football américain]] et change profondément d'attitude{{sfn|Branaa|2020|p=64}}. Le couple se marie le {{Date|27 août 1966}}<ref>{{article|langue=en | titre=Joe Biden Was Married To His First Wife, Neilia Hunter, For Only 6 Years | périodique=Women's Health | date=13 mai 2020 | consulté le=2020-07-28 | url=https://www.womenshealthmag.com/relationships/a32440131/joe-biden-first-wife-neila-hunter/}}.</ref>{{,}}{{sfn|Branaa|2020|p=76}}. Le couple déménage alors à [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]] dans le [[Delaware]], ville dans laquelle Joe Biden devient membre du conseil du [[comté de New Castle]]. Ils ont ensemble trois enfants : [[Beau Biden|Beau]]{{note|groupe=alpha|texte=Beau est un surnom. Son nom est Joseph Robinette Biden III.}} (1969-2015), [[Hunter Biden|Hunter]] (1970) et Naomi (1971-1972). En {{date|décembre 1972}}, sa femme et leurs trois enfants sont victimes d'un accident de la route, leur voiture ayant été percutée par le [[Tracteur routier|tracteur]] d'une [[semi-remorque]]. Son épouse et sa fille Naomi Christina, âgée de {{nombre|13|mois}}, sont tuées, et ses deux fils de trois et deux ans sont grièvement blessés<ref name="internat" />. Élu sénateur, Biden prête serment depuis l'hôpital où ses garçons sont admis<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |auteur=Kahina Sekkal |prénom=Paris |nom=Match |titre=Joe Biden, une famille en images |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Joe-Biden-une-famille-en-images-1703766 |site=parismatch.com |date=04/10/2020 |consulté le=2021-06-06}}</ref>. Par la suite, Biden déclare plusieurs fois que le [[Chauffeur de poids-lourd|conducteur]] du [[camion]] conduisait sous l'[[Délit de conduite sous l'empire d'un état alcoolique|empire d'un état alcoolique]], mais la famille du chauffeur a nié cette affirmation et la police ne l'a jamais prouvée<ref>{{Lien web |titre=The News Journal: Archives |url=https://web.archive.org/web/20130601102455/http://pqasb.pqarchiver.com/delawareonline/access/1743377101.html?FMT=ABS |site=web.archive.org |date=2013-06-01 |consulté le=2020-05-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|titre=Inside Edition - A Senator's Past: The Biden Car Crash|horodatage archive=20090601072408|url=http://insideedition.com/storyprint.aspx?SpecialReportID=2048|site=insideedition.com|date=2009-06-01|consulté le=2020-05-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Driver In Biden Crash Wanted Name Cleared |url=https://www.cbsnews.com/news/driver-in-biden-crash-wanted-name-cleared/ |site=cbsnews.com |consulté le=2020-05-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Daughter of man in ’72 Biden crash seeks apology from widowed Senator |url=https://www.newarkpostonline.com/news/local/daughter-of-man-in-72-biden-crash-seeks-apology-from-widowed-senator/article_6c9a477e-63be-561b-b771-1330b4cda02d.html |site=newarkpostonline.com |consulté le=2020-05-05}}.</ref>.


==== Second mariage ====
==== Second mariage ====
[[Fichier:Joe and Jilly Biden early photo.jpg|vignette|Joe Biden avec sa femme [[Jill Biden|Jill]] peu de temps après leur rencontre.]]
[[Fichier:Joe and Jilly Biden early photo.jpg|vignette|Joe Biden et [[Jill Biden|Jill Jacobs]], peu de temps après leur rencontre en 1975.]]
Le sénateur Joe Biden élève seul ses deux fils Beau et Hunter puis se remarie après deux ans de relation en 1977 avec [[Jill Biden|Jill Tracy Jacobs]], enseignante, titulaire d'un doctorat en [[sciences de l'éducation]] de l'[[université du Delaware]], avec qui il a une fille, [[Ashley Biden|Ashley]], née en 1981<ref>{{Lien web|langue=Anglais|titre=Ashley Biden Pictures |url=https://www.huffingtonpost.com/2009/03/29/ashley-biden-pictures-pho_n_180464.html|site=huffingtonpost.com|date=29/04/2009|consulté le=02/02/2018}}.</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr |auteur=Christine Vainqueur |titre=Qui sont les membres du clan Biden ? |url=https://www.marieclaire.fr/joe-biden-famille-femme-enfants,1361902.asp |site=Marie Claire |date=20/01/2021 |consulté le=2021-06-06}}</ref>{{,}}<ref name=":6" />. Il explique dans ses Mémoires que ce sont ses fils qui l'ont convaincu de la demander en mariage, ce qu'elle accepta à la cinquième tentative{{sfn|Branaa|2020|p=124}}. De même, ce sont ses fils qui lui annoncent la grossesse de Jill{{sfn|Branaa|2020|p=128}}.
Le sénateur Joe Biden élève seul ses deux fils Beau et Hunter puis se remarie après deux ans de relation en 1977 avec [[Jill Biden|Jill Tracy Jacobs]], enseignante, titulaire d'un doctorat en [[sciences de l'éducation]] de l'[[université du Delaware]], avec qui il a une fille, [[Ashley Biden|Ashley]], née en 1981<ref>{{Lien web|langue=Anglais|titre=Ashley Biden Pictures |url=https://www.huffingtonpost.com/2009/03/29/ashley-biden-pictures-pho_n_180464.html|site=huffingtonpost.com|date=29/04/2009|consulté le=02/02/2018}}.</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr |auteur=Christine Vainqueur |titre=Qui sont les membres du clan Biden ? |url=https://www.marieclaire.fr/joe-biden-famille-femme-enfants,1361902.asp |site=Marie Claire |date=20/01/2021 |consulté le=2021-06-06}}</ref>{{,}}<ref name=":6" />. Il explique dans ses Mémoires que ce sont ses fils qui l'ont convaincu de la demander en mariage, ce qu'elle accepta à la cinquième tentative{{sfn|Branaa|2020|p=124}}. De même, ce sont ses fils qui lui annoncent la grossesse de Jill{{sfn|Branaa|2020|p=128}}.


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== Ascension politique ==
== Ascension politique ==
=== Débuts ===
=== Débuts ===
Joe Biden est membre du conseil du [[comté de New Castle]], dont il occupe le {{4e|siège}} du {{date-|5 janvier 1971}} au {{date-|1 janvier 1973}}. Pendant son mandat au conseil de comté, Biden s'oppose aux grands projets d'autoroutes, qui, selon lui, pourraient perturber les quartiers de [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]]{{Sfn|Jules Witcover|2019|p=62}}. Avant même d'être officiellement intronisé à ce mandat, Biden évoque déjà sa candidature sénatoriale quelques années plus tard{{Sfn|Jules Witcover|2019|p=59}}{{,}}{{sfn|Branaa|2020|p=75}}.
Joe Biden est membre du conseil du [[comté de New Castle]], dont il occupe le {{4e|siège}} du {{date|5 janvier 1971}} au {{date|1 janvier 1973}}. Pendant son mandat au conseil de comté, Biden s'oppose aux grands projets d'autoroutes, qui, selon lui, pourraient perturber les quartiers de [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]]{{Sfn|Jules Witcover|2019|p=62}}. Avant même d'être officiellement intronisé à ce mandat, Biden évoque déjà sa candidature sénatoriale quelques années plus tard{{Sfn|Jules Witcover|2019|p=59}}{{,}}{{sfn|Branaa|2020|p=75}}.


=== Sénateur pour le Delaware ===
=== Sénateur pour le Delaware ===
En {{date-|novembre 1972}}, il est élu au [[Sénat des États-Unis]] sous l'étiquette du Parti démocrate : à l'âge de 29 ans, il devient le cinquième plus jeune sénateur de l'histoire<ref>{{Lien web |auteur=Kahina Sekkai |titre=Joe Biden, une carrière en images |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Joe-Biden-une-carriere-en-images-1707219 |date=2 novembre 2020 |site=parismatch.com |consulté le=10 janvier 2021}}.</ref>. {{pertinence contestée|Il était proche d'être inéligible, car il fallait avoir {{nombre|30|ans}} révolus lors du début du mandat}}{{sfn|Branaa|2020|p=79}}. Il prête serment depuis la chambre d'hôpital où ses fils sont hospitalisés à la suite de l'accident qui coûte la vie à leur mère et leur petite sœur{{sfn|Branaa|2020|p=106}}. Il est constamment réélu jusqu'à son accession à la vice-présidence des États-Unis, recueillant régulièrement environ 60 % des votes<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Michael Barone |auteur2=Grant Ujifusa |titre=The Almanac of American Politics 2000 |lieu=New York City |éditeur=Three Rivers Press |année=1999 |pages totales=1632 |passage=366 |isbn=978-0-81293-194-5 }}.</ref>.
En {{date|novembre 1972}}, il est élu au [[Sénat des États-Unis]] sous l'étiquette du Parti démocrate : à l'âge de 29 ans, il devient le cinquième plus jeune sénateur de l'histoire<ref>{{Lien web |auteur=Kahina Sekkai |titre=Joe Biden, une carrière en images |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Joe-Biden-une-carriere-en-images-1707219 |date=2 novembre 2020 |site=parismatch.com |consulté le=10 janvier 2021}}.</ref>. {{pertinence contestée|Il était proche d'être inéligible, car il fallait avoir {{nombre|30|ans}} révolus lors du début du mandat}}{{sfn|Branaa|2020|p=79}}. Il prête serment depuis la chambre d'hôpital où ses fils sont hospitalisés à la suite de l'accident qui coûte la vie à leur mère et leur petite sœur{{sfn|Branaa|2020|p=106}}. Il est constamment réélu jusqu'à son accession à la vice-présidence des États-Unis, recueillant régulièrement environ 60 % des votes<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Michael Barone |auteur2=Grant Ujifusa |titre=The Almanac of American Politics 2000 |lieu=New York City |éditeur=Three Rivers Press |année=1999 |pages totales=1632 |passage=366 |isbn=978-0-81293-194-5 }}.</ref>.


Au Sénat, il est proche notamment de l'ancien vice-président [[Hubert Humphrey]] et de [[Edward Moore Kennedy|Ted Kennedy]]{{sfn|Branaa|2020|p=111}}. Il est l'un des premiers soutiens de [[Jimmy Carter]] lors de la campagne pour l'[[Élection présidentielle américaine de 1976|élection présidentielle de 1976]]{{sfn|Branaa|2020|p=134}}.
Au Sénat, il est proche notamment de l'ancien vice-président [[Hubert Humphrey]] et de [[Edward Moore Kennedy|Ted Kennedy]]{{sfn|Branaa|2020|p=111}}. Il est l'un des premiers soutiens de [[Jimmy Carter]] lors de la campagne pour l'[[Élection présidentielle américaine de 1976|élection présidentielle de 1976]]{{sfn|Branaa|2020|p=134}}.
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Président de la commission judiciaire du Sénat de 1987 à 1995, Joe Biden parvient à bloquer la nomination de [[Robert Bork]] à la [[Cour suprême des États-Unis]] et tente aussi, sans succès, de bloquer celle de [[Clarence Thomas]], lors de sa nomination par le président [[George H. W. Bush]]{{sfn|Branaa|2020|p=135}}. Les deux procédures sont marquées au Sénat par des attaques personnelles.
Président de la commission judiciaire du Sénat de 1987 à 1995, Joe Biden parvient à bloquer la nomination de [[Robert Bork]] à la [[Cour suprême des États-Unis]] et tente aussi, sans succès, de bloquer celle de [[Clarence Thomas]], lors de sa nomination par le président [[George H. W. Bush]]{{sfn|Branaa|2020|p=135}}. Les deux procédures sont marquées au Sénat par des attaques personnelles.


Parmi les lois dont Joe Biden est l'auteur ou le coauteur, la plus reconnue est celle de 1994 sur les crimes violents intitulée ''{{lang|en|Violent Crime Control and Law Enforcement Act of 1994}}'', plus connue sous le nom de {{citation|Biden Crime Law}}, celle également contre la violence domestique sur les femmes de 2000 (''{{lang|en|Violence Against Women Act of 2000}}'') mais dont une partie est déclarée par la suite inconstitutionnelle et enfin les lois contre les [[Trafic de stupéfiants|narcotrafiquants]]. Joe Biden est un farouche partisan de la propriété intellectuelle, lié à la {{lang|en|[[Recording Industry Association of America]]}}, la {{lang|en|[[Motion Picture Association of America]]}} et la {{lang|en|[[Business Software Alliance]]}}. Il est un fort soutien du ''{{lang|en|[[Digital Millennium Copyright Act]]}}''<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden, colistier d’Obama et pro-copyright |url=http://www.linformaticien.com/Actualités/tabid/58/newsid496/4839/joe-biden-colistier-d-obama-et-pro-copyright/Default.aspx |site=linformaticien.com |date=25 août 2008}}.</ref>.
Parmi les lois dont Joe Biden est l'auteur ou le coauteur, la plus reconnue est celle de 1994 sur les crimes violents intitulée ''{{lang|en|[[Violent Crime Control and Law Enforcement Act]] of 1994}}'', plus connue sous le nom de ''{{citation|Biden Crime Law}}'', celle également contre la violence domestique sur les femmes de 2000 (''{{lang|en|Violence Against Women Act of 2000}}'') mais dont une partie est déclarée par la suite inconstitutionnelle et enfin les lois contre les [[Trafic de stupéfiants|narcotrafiquants]]. Joe Biden est un farouche partisan de la [[Droit d'auteur aux États-Unis|propriété intellectuelle]], lié à la {{lang|en|[[Recording Industry Association of America]]}}, la {{lang|en|[[Motion Picture Association of America]]}} et la {{lang|en|[[Business Software Alliance]]}}. Il est un fort soutien du ''{{lang|en|[[Digital Millennium Copyright Act]]}}''<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden, colistier d’Obama et pro-copyright |url=http://www.linformaticien.com/Actualités/tabid/58/newsid496/4839/joe-biden-colistier-d-obama-et-pro-copyright/Default.aspx |site=linformaticien.com |date=25 août 2008}}.</ref>.


==== Au comité des affaires étrangères ====
==== Au comité des affaires étrangères ====
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Par ailleurs, Joe Biden organise des auditions sur l'[[Irak]]. Il en conclut alors que les États-Unis {{Citation|n'ont d'autre choix que d'éliminer [[Saddam Hussein]]}} mais soutient une opération menée dans le cadre de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref name="Gélie" />. Comme {{quoi|l'extrême majorité}} du Congrès, il vote également en faveur du ''[[USA PATRIOT Act|Patriot Act]]'' et, en {{date|octobre 2002}}, en faveur de la résolution autorisant le président George W. Bush à mener des [[Guerre d'Irak|opérations militaires]] à l'encontre de l'[[Irak]]<ref name="internat">{{Lien web |titre=Présidentielles USA : qui est Joe Biden ? |url=http://www.linternationalmagazine.com/article5175.html |site=linternationalmagazine.com |date=23 août 2008}}.</ref>{{,}}{{sfn|Branaa|2020|p=180}}. Il n'en devient pas moins l'un des plus virulents critiques de la gestion de l'après-guerre, proposant la prise en charge par la communauté internationale de l'occupation du pays, ainsi que la [[Partition (politique)|partition]] de l'Irak entre [[chiisme|chiites]], [[sunnisme|sunnites]] et [[Kurdes]]<ref>{{Lien web |auteur=François Clemenceau |titre=Sauf coup de théâtre, Biden donc… |url=http://www.europe1.fr/Entre-nous/blogs-redaction/Le-blog-USA-2008/Sauf-coup-de-theatre-Biden-donc |site=europe1.fr |date=23 août 2008}}.</ref>. L'historien [[Jean-Pierre Filiu]] estime que « la vision de l'Irak par Biden est définie par des critères strictement confessionnels, sans prise en compte du sentiment national irakien, ni des conséquences pour le reste du [[Moyen-Orient]] d'un éclatement du pays. [...] Dans un Irak encore largement multicommunautaire, surtout à [[Bagdad]], le « ''plan Biden »'' aurait contribué, s'il avait été adopté, à accélérer le nettoyage ethnique perpétré par les milices confessionnelles<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Jean-Pierre |nom=Filiu |titre=Retour sur quinze années d’erreurs de Biden en Irak |url=https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/11/22/retour-sur-quinze-annees-derreurs-de-biden-en-irak/ |site=Le Monde |date=2020-11-22 }}</ref>. »
Par ailleurs, Joe Biden organise des auditions sur l'[[Irak]]. Il en conclut alors que les États-Unis {{Citation|n'ont d'autre choix que d'éliminer [[Saddam Hussein]]}} mais soutient une opération menée dans le cadre de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref name="Gélie" />. Comme {{quoi|l'extrême majorité}} du Congrès, il vote également en faveur du ''[[USA PATRIOT Act|Patriot Act]]'' et, en {{date|octobre 2002}}, en faveur de la résolution autorisant le président George W. Bush à mener des [[Guerre d'Irak|opérations militaires]] à l'encontre de l'[[Irak]]<ref name="internat">{{Lien web |titre=Présidentielles USA : qui est Joe Biden ? |url=http://www.linternationalmagazine.com/article5175.html |site=linternationalmagazine.com |date=23 août 2008}}.</ref>{{,}}{{sfn|Branaa|2020|p=180}}. Il n'en devient pas moins l'un des plus virulents critiques de la gestion de l'après-guerre, proposant la prise en charge par la communauté internationale de l'occupation du pays, ainsi que la [[Partition (politique)|partition]] de l'Irak entre [[chiisme|chiites]], [[sunnisme|sunnites]] et [[Kurdes]]<ref>{{Lien web |auteur=François Clemenceau |titre=Sauf coup de théâtre, Biden donc… |url=http://www.europe1.fr/Entre-nous/blogs-redaction/Le-blog-USA-2008/Sauf-coup-de-theatre-Biden-donc |site=europe1.fr |date=23 août 2008}}.</ref>. L'historien [[Jean-Pierre Filiu]] estime que « la vision de l'Irak par Biden est définie par des critères strictement confessionnels, sans prise en compte du sentiment national irakien, ni des conséquences pour le reste du [[Moyen-Orient]] d'un éclatement du pays. [...] Dans un Irak encore largement multicommunautaire, surtout à [[Bagdad]], le « ''plan Biden »'' aurait contribué, s'il avait été adopté, à accélérer le nettoyage ethnique perpétré par les milices confessionnelles<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Jean-Pierre |nom=Filiu |titre=Retour sur quinze années d’erreurs de Biden en Irak |url=https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/11/22/retour-sur-quinze-annees-derreurs-de-biden-en-irak/ |site=Le Monde |date=2020-11-22 }}</ref>. »


Il considère aussi que l'[[Présidence de George W. Bush|administration Bush]] se concentre trop sur l'Irak au détriment de l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan<ref name="NK" />. Après y avoir été favorable, il s'est opposé, sans succès, au renforcement militaire des troupes militaires américaines en 2007 déclarant que le renforcement des effectifs sur place n'était {{Citation|pas dans l'intérêt de la nation<ref>[http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5h_xcrX3KWkbG-e6I72anhgE8CP2A « Joe Biden, la caution politique étrangère »], ''La presse canadienne'', {{Date-|23|août|2008}}.</ref>}}.
Il considère aussi que l'[[Présidence de George W. Bush|administration Bush]] se concentre trop sur l'Irak au détriment de l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan<ref name="NK" />. Après y avoir été favorable, il s'est opposé, sans succès, au renforcement militaire des troupes militaires américaines en 2007 déclarant que le renforcement des effectifs sur place n'était {{Citation|pas dans l'intérêt de la nation<ref>[http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5h_xcrX3KWkbG-e6I72anhgE8CP2A « Joe Biden, la caution politique étrangère »], ''La presse canadienne'', {{Date|23|août|2008}}.</ref>}}.


En tant que membre de la commission des Affaires étrangères et étant de confession catholique, il assiste aux funérailles du pape {{souverain2|Jean-Paul II}} en 2005{{sfn|Branaa|2020|p=43}}.
En tant que membre de la commission des Affaires étrangères et étant de confession catholique, il assiste aux funérailles du pape {{souverain2|Jean-Paul II}} en 2005{{sfn|Branaa|2020|p=43}}.
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{{Article détaillé|Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008}}
{{Article détaillé|Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008}}
{{Article connexe|Élection présidentielle américaine de 1988|Élection présidentielle américaine de 2008}}
{{Article connexe|Élection présidentielle américaine de 1988|Élection présidentielle américaine de 2008}}
Candidat aux élections primaires démocrates en vue de l'[[Élection présidentielle américaine de 1988|élection présidentielle de {{date-|novembre 1988}}]], Biden est obligé d'abandonner la course présidentielle, à la suite du scandale provoqué par son [[plagiat]] d'un discours du leader travailliste anglais, [[Neil Kinnock]], qu'il avait prononcé lors de sa campagne électorale dans l'État d'[[Iowa]]<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden, un vétéran de la scène politique américaine |url=https://www.liberation.fr/planete/2008/08/23/joe-biden-un-veteran-de-la-scene-politique-americaine_16847 |site=libération.fr |date=2008-08-23 |consulté le=2020-08-15}}.</ref>. Le scandale, révélé par l'équipe de campagne de [[Michael Dukakis]] et publié dans les pages du ''[[New York Times]]''{{sfn|Branaa|2020|p=69}}, a également révélé une ancienne affaire de plagiat alors qu'il était étudiant en droit, vingt ans plus tôt{{sfn|Branaa|2020|p=140}}. Il propose de démissionner de la présidence de la commission des affaires judiciaires du Sénat, mais reçoit le soutien unanime de ses collègues{{sfn|Branaa|2020|p=142}}. Son hospitalisation pour une double rupture d'[[anévrisme]] met fin à sa campagne électorale. Il lui faut subir {{nombre|sept mois}} de convalescence avant de revenir au Congrès{{sfn|Branaa|2020|p=156}}.
Candidat aux élections primaires démocrates en vue de l'[[Élection présidentielle américaine de 1988|élection présidentielle de {{date|novembre 1988}}]], Biden est obligé d'abandonner la course présidentielle, à la suite du scandale provoqué par son [[plagiat]] d'un discours du leader travailliste anglais, [[Neil Kinnock]], qu'il avait prononcé lors de sa campagne électorale dans l'État d'[[Iowa]]<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden, un vétéran de la scène politique américaine |url=https://www.liberation.fr/planete/2008/08/23/joe-biden-un-veteran-de-la-scene-politique-americaine_16847 |site=libération.fr |date=2008-08-23 |consulté le=2020-08-15}}.</ref>. Le scandale, révélé par l'équipe de campagne de [[Michael Dukakis]] et publié dans les pages du ''[[New York Times]]''{{sfn|Branaa|2020|p=69}}, a également révélé une ancienne affaire de plagiat alors qu'il était étudiant en droit, vingt ans plus tôt{{sfn|Branaa|2020|p=140}}. Il propose de démissionner de la présidence de la commission des affaires judiciaires du Sénat, mais reçoit le soutien unanime de ses collègues{{sfn|Branaa|2020|p=142}}. Son hospitalisation pour une double rupture d'[[anévrisme]] met fin à sa campagne électorale. Il lui faut subir {{nombre|sept mois}} de convalescence avant de revenir au Congrès{{sfn|Branaa|2020|p=156}}.


En 2003, Biden refuse d'être candidat aux élections primaires démocrates malgré les sollicitations de son camp. Candidat putatif à la vice-présidence au côté de [[John Kerry]] en 2004, il fait publiquement part de son choix personnel pour un ticket présidentiel entre Kerry et le républicain [[John McCain]], un ami personnel des deux hommes.
En 2003, Biden refuse d'être candidat aux élections primaires démocrates malgré les sollicitations de son camp. Candidat putatif à la vice-présidence au côté de [[John Kerry]] en 2004, il fait publiquement part de son choix personnel pour un ticket présidentiel entre Kerry et le républicain [[John McCain]], un ami personnel des deux hommes.


Vingt ans après sa première tentative, il est de nouveau candidat en vue de l'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection présidentielle de 2008]]. Arrivé cinquième lors du [[caucus de l'Iowa]], Joe Biden se retire de la course dès {{date-|janvier 2008}} sans dans un premier temps prendre parti ni pour Barack Obama ni pour [[Hillary Clinton]]. C'est à l'occasion de cette campagne qu'il explique les raisons de son engagement politique : {{citation|Je me suis engagé dans la politique à cause du mouvement des droits civiques}}{{sfn|Branaa|2020|p=47}}. En effet, le jeune Joe a été marqué par la [[ségrégation raciale|ségrégation]] dans les écoles qui était la norme dans tout le pays, y compris dans le [[Delaware]].
Vingt ans après sa première tentative, il est de nouveau candidat en vue de l'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection présidentielle de 2008]]. Arrivé cinquième lors du [[caucus de l'Iowa]], Joe Biden se retire de la course dès {{date|janvier 2008}} sans dans un premier temps prendre parti ni pour Barack Obama ni pour [[Hillary Clinton]]. C'est à l'occasion de cette campagne qu'il explique les raisons de son engagement politique : {{citation|Je me suis engagé dans la politique à cause du mouvement des droits civiques}}{{sfn|Branaa|2020|p=47}}. En effet, le jeune Joe a été marqué par la [[ségrégation raciale|ségrégation]] dans les écoles qui était la norme dans tout le pays, y compris dans le [[Delaware]].


=== Colistier de Barack Obama en 2008 ===
=== Colistier de Barack Obama en 2008 ===
{{Article connexe|Élection présidentielle américaine de 2008}}
{{Article connexe|Élection présidentielle américaine de 2008}}
[[Fichier:Biden Obama 3b.jpg|alt=|vignette|Joe Biden et [[Barack Obama]] lors de l'annonce de sa sélection comme candidat à la [[Vice-président des États-Unis|vice-présidence]] ({{date-|23|août|2008}}, [[Springfield (Illinois)|Springfield]]).]]
[[Fichier:Biden Obama 3b.jpg|alt=|vignette|Joe Biden et [[Barack Obama]] lors de l'annonce de sa sélection comme candidat à la [[Vice-président des États-Unis|vice-présidence]] ({{date|23|août|2008}}, [[Springfield (Illinois)|Springfield]]).]]
En {{date-|août 2008}}, [[Barack Obama]] annonce l'avoir désigné pour être son [[colistier]] sur le ticket démocrate à l'élection présidentielle de novembre<ref>{{Lien web |titre=Le sénateur du Delaware Joseph Biden désigné comme colistier par Barack Obama |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/08/23/le-senateur-du-delaware-joseph-biden-designe-comme-colistier-par-barack-obama_1086983_829254.html |site=lemonde.fr |date=2008-08-23 |consulté le=2020-03-13}}.</ref>. En choisissant Joe Biden comme colistier, [[Barack Obama]] opte selon les médias pour un homme qui lui permet de se prémunir de l'accusation d'{{Citation|inexpérience}}, notamment en politique étrangère<ref name="atouts" />. Le choix de Biden est en grande partie guidé par les conseils du sénateur du [[Vermont]] [[Patrick Leahy]], qui expose au futur président les trois qualités indispensables que doit selon lui avoir un vice-président, et explique que Biden était le seul à les avoir{{sfn|Branaa|2020|p=208}}.
En {{date|août 2008}}, [[Barack Obama]] annonce l'avoir désigné pour être son [[colistier]] sur le ticket démocrate à l'élection présidentielle de novembre<ref>{{Lien web |titre=Le sénateur du Delaware Joseph Biden désigné comme colistier par Barack Obama |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/08/23/le-senateur-du-delaware-joseph-biden-designe-comme-colistier-par-barack-obama_1086983_829254.html |site=lemonde.fr |date=2008-08-23 |consulté le=2020-03-13}}.</ref>. En choisissant Joe Biden comme colistier, [[Barack Obama]] opte selon les médias pour un homme qui lui permet de se prémunir de l'accusation d'{{Citation|inexpérience}}, notamment en politique étrangère<ref name="atouts" />. Le choix de Biden est en grande partie guidé par les conseils du sénateur du [[Vermont]] [[Patrick Leahy]], qui expose au futur président les trois qualités indispensables que doit selon lui avoir un vice-président, et explique que Biden était le seul à les avoir{{sfn|Branaa|2020|p=208}}.


S'adressant à des donateurs de Seattle le {{date-|19|octobre|2008}}, Joe Biden commet une « gaffe » en déclarant : {{citation|Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy [...]. Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là [...]. Je vous garantis que cela va arriver.}} Destinée initialement à démontrer la pugnacité et le courage de son jeune colistier en le comparant au [[John Fitzgerald Kennedy|JFK]] de la [[crise des missiles de Cuba]], cette déclaration maladroite est exploitée par McCain, qui juge que le pays n'a pas besoin {{citation|d'un président qui invite le monde à le tester à un moment où notre économie est en crise, et où les Américains se battent déjà dans deux guerres<ref>[http://www.lepoint.fr/presidentielle-americaine/regardez-joe-biden-obama-sera-mis-a-l-epreuve-dans-six-mois/1781/0/284646 Cyriel Martin], « Joe Biden : « Obama sera mis à l'épreuve dans six mois » », ''Le Point'', 22 octobre 2008, consulté le 26 octobre 2008.</ref>.}}
S'adressant à des donateurs de Seattle le {{date|19|octobre|2008}}, Joe Biden commet une « gaffe » en déclarant : {{citation|Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy [...]. Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là [...]. Je vous garantis que cela va arriver.}} Destinée initialement à démontrer la pugnacité et le courage de son jeune colistier en le comparant au [[John Fitzgerald Kennedy|JFK]] de la [[crise des missiles de Cuba]], cette déclaration maladroite est exploitée par McCain, qui juge que le pays n'a pas besoin {{citation|d'un président qui invite le monde à le tester à un moment où notre économie est en crise, et où les Américains se battent déjà dans deux guerres<ref>[http://www.lepoint.fr/presidentielle-americaine/regardez-joe-biden-obama-sera-mis-a-l-epreuve-dans-six-mois/1781/0/284646 Cyriel Martin], « Joe Biden : « Obama sera mis à l'épreuve dans six mois » », ''Le Point'', 22 octobre 2008, consulté le 26 octobre 2008.</ref>.}}


Le {{date-|4 novembre 2008}}, en tant que colistier de [[Barack Obama]], il est élu [[vice-président des États-Unis]]. Ce même jour, il est également réélu sénateur du Delaware (un tiers du Sénat était renouvelé). Bien que se présentant à la vice-présidence, il maintient sa candidature à l'élection sénatoriale comme le permet la loi au Delaware. Le {{date-|16|janvier|2005}}, avant sa prise de fonction comme vice-président, il démissionne de son poste de sénateur ; le démocrate [[Ted Kaufman]] le remplace jusqu'en 2011{{sfn|Branaa|2020|p=226}}.
Le {{date|4 novembre 2008}}, en tant que colistier de [[Barack Obama]], il est élu [[vice-président des États-Unis]]. Ce même jour, il est également réélu sénateur du Delaware (un tiers du Sénat était renouvelé). Bien que se présentant à la vice-présidence, il maintient sa candidature à l'élection sénatoriale comme le permet la loi au Delaware. Le {{date|16|janvier|2005}}, avant sa prise de fonction comme vice-président, il démissionne de son poste de sénateur ; le démocrate [[Ted Kaufman]] le remplace jusqu'en 2011{{sfn|Branaa|2020|p=226}}.


== Vice-président des États-Unis ==
== Vice-président des États-Unis ==
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Comme le veut la tradition, Joe Biden retourne au [[Delaware]] peu après l'élection présidentielle. Il reste cependant en contact étroit avec le président Barack Obama afin de mener le projet de transition.
Comme le veut la tradition, Joe Biden retourne au [[Delaware]] peu après l'élection présidentielle. Il reste cependant en contact étroit avec le président Barack Obama afin de mener le projet de transition.


Joe Biden devient le {{47e|[[vice-président des États-Unis]]}} le {{date-|20|janvier|2009}}, succédant au républicain [[Dick Cheney]]. Il est le premier vice-président américain issu du Delaware et le premier homme de [[Catholicisme|confession catholique]] à occuper cette fonction<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden se sent-il pousser des ailes? |url=http://www.lejdd.fr/International/USA/Actualite/Joe-Biden-se-sent-il-pousser-des-ailes-589355 |site=[[Le Journal du dimanche|LeJDD.fr]] |date=2 février 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Isabelle Hanne |titre=Joe Biden 2016 : l'ombre de son fils |url=http://www.liberation.fr/planete/2015/08/02/joe-biden-2016-l-ombre-de-son-fils_1357680 |site=liberation.fr |jour=2 |mois=août |année=2015 |consulté le=27 juillet 2016}}.</ref>. Sa prestation de serment, dirigée par le juge à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] [[John Paul Stevens]], a lieu au Capitole{{sfn|Branaa|2020|p=225}}.
Joe Biden devient le {{47e|[[vice-président des États-Unis]]}} le {{date|20|janvier|2009}}, succédant au républicain [[Dick Cheney]]. Il est le premier vice-président américain issu du Delaware et le premier homme de [[Catholicisme|confession catholique]] à occuper cette fonction<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden se sent-il pousser des ailes? |url=http://www.lejdd.fr/International/USA/Actualite/Joe-Biden-se-sent-il-pousser-des-ailes-589355 |site=[[Le Journal du dimanche|LeJDD.fr]] |date=2 février 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Isabelle Hanne |titre=Joe Biden 2016 : l'ombre de son fils |url=http://www.liberation.fr/planete/2015/08/02/joe-biden-2016-l-ombre-de-son-fils_1357680 |site=liberation.fr |jour=2 |mois=août |année=2015 |consulté le=27 juillet 2016}}.</ref>. Sa prestation de serment, dirigée par le juge à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] [[John Paul Stevens]], a lieu au Capitole{{sfn|Branaa|2020|p=225}}.


Durant les premiers mois de l'[[Présidence de Barack Obama|administration Obama]], Joe Biden joue un important rôle de conseiller auprès du président même si son travail reste discret<ref name="influential">{{Article |langue=en |prénom1=Mark |nom1=Leibovich |titre=Speaking Freely, Biden Finds Influential Role |périodique=The New York Times |date=2009-03-28 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2009/03/29/us/politics/29biden.html |consulté le=2020-08-19}}.</ref>. La vision de Biden de ce que doit être un vice-président marque clairement la rupture avec le très influent vice-président précédent, le républicain [[Dick Cheney]]<ref name="influential" />.
Durant les premiers mois de l'[[Présidence de Barack Obama|administration Obama]], Joe Biden joue un important rôle de conseiller auprès du président même si son travail reste discret<ref name="influential">{{Article |langue=en |prénom1=Mark |nom1=Leibovich |titre=Speaking Freely, Biden Finds Influential Role |périodique=The New York Times |date=2009-03-28 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2009/03/29/us/politics/29biden.html |consulté le=2020-08-19}}.</ref>. La vision de Biden de ce que doit être un vice-président marque clairement la rupture avec le très influent vice-président précédent, le républicain [[Dick Cheney]]<ref name="influential" />.


Considérant que le président afghan [[Hamid Karzai]] faillit à sa tâche de pacifier le pays, il ne soutient plus guère ce dernier<ref name="NK" />. En {{date-|mars 2009}}, le [[Conseil de sécurité nationale (États-Unis)|conseiller à la sécurité nationale]] [[Antony Blinken]] est ainsi le seul à ne pas penser que d'importantes opérations de contre-insurrection doivent être montées [[Guerre d'Afghanistan (2001-2014)|contre les talibans]]<ref name="RC">{{Lien web |langue=en |auteur=Rajiv Chandrasekaran |titre=Civilian, Military Officials at Odds Over Resources Needed for Afghan Mission |url=https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/10/07/AR2009100704088.html |site=[[The Washington Post|Washington Post]] |date=8 octobre 2009}}.</ref>. Biden veut en effet limiter l'engagement de l'[[Forces armées des États-Unis|armée américaine]] en Afghanistan<ref name=RC/>.
Considérant que le président afghan [[Hamid Karzai]] faillit à sa tâche de pacifier le pays, il ne soutient plus guère ce dernier<ref name="NK" />. En {{date|mars 2009}}, le [[Conseil de sécurité nationale (États-Unis)|conseiller à la sécurité nationale]] [[Antony Blinken]] est ainsi le seul à ne pas penser que d'importantes opérations de contre-insurrection doivent être montées [[Guerre d'Afghanistan (2001-2014)|contre les talibans]]<ref name="RC">{{Lien web |langue=en |auteur=Rajiv Chandrasekaran |titre=Civilian, Military Officials at Odds Over Resources Needed for Afghan Mission |url=https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/10/07/AR2009100704088.html |site=[[The Washington Post|Washington Post]] |date=8 octobre 2009}}.</ref>. Biden veut en effet limiter l'engagement de l'[[Forces armées des États-Unis|armée américaine]] en Afghanistan<ref name=RC/>.


Par ailleurs, Joe Biden veut faire avancer le dialogue en cours entre les États-Unis et ses alliés les plus proches sur l'avenir de la sécurité européenne<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Advancing Europes security |url=http://www.whitehouse.gov/blog/2010/05/05/advancing-europes-security |site=whitehouse.gov |date=5 mai 2010}}.</ref>.
Par ailleurs, Joe Biden veut faire avancer le dialogue en cours entre les États-Unis et ses alliés les plus proches sur l'avenir de la sécurité européenne<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Advancing Europes security |url=http://www.whitehouse.gov/blog/2010/05/05/advancing-europes-security |site=whitehouse.gov |date=5 mai 2010}}.</ref>.
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=== Second mandat ===
=== Second mandat ===
[[Fichier:Joe Biden official portrait 2013.jpg|vignette|redresse|Second portrait officiel de Joe Biden comme vice-président des États-Unis (2013).]]
[[Fichier:Joe Biden official portrait 2013.jpg|vignette|redresse|Second portrait officiel de Joe Biden comme vice-président des États-Unis (2013).]]
Le {{date-|6|novembre|2012}}, il est réélu vice-président en tant que colistier de [[Barack Obama]]{{sfn|Branaa|2020|p=238}}. Il [[Seconde investiture de Barack Obama|prête serment]] le {{date-|21 janvier 2013-}} devant le [[Capitole des États-Unis|Capitole]] devant la juge [[Sonia Sotomayor]]{{sfn|Branaa|2020|p=239}}.
Le {{date|6|novembre|2012}}, il est réélu vice-président en tant que colistier de [[Barack Obama]]{{sfn|Branaa|2020|p=238}}. Il [[Seconde investiture de Barack Obama|prête serment]] le {{date|21 janvier 2013-}} devant le [[Capitole des États-Unis|Capitole]] devant la juge [[Sonia Sotomayor]]{{sfn|Branaa|2020|p=239}}.


Il se rend en France au début de l'année 2013, afin de rencontrer le président [[François Hollande]], car il doit s'entretenir avec celui-ci sur la question de la [[guerre du Mali]]. [[Barack Obama]] lui a confié en {{date-|décembre 2012}} la mission de trouver des propositions sur le port des armes à feu après la [[tuerie de l'école primaire Sandy Hook]] et la [[fusillade d'Aurora]] notamment. Avec un Congrès républicain et une forte influence de la {{Langue|en|texte=[[National Rifle Association of America]]}}, ses efforts sont vains{{sfn|Branaa|2020|p=227 et 240}}. En {{date-|octobre 2015}}, Biden accuse la [[Turquie]], l'[[Arabie saoudite]] et les [[Émirats arabes unis]] d'avoir financé des groupes [[Djihadisme|djihadistes]] en Syrie :
Il se rend en France au début de l'année 2013, afin de rencontrer le président [[François Hollande]], car il doit s'entretenir avec celui-ci sur la question de la [[guerre du Mali]]. [[Barack Obama]] lui a confié en {{date|décembre 2012}} la mission de trouver des propositions sur le port des armes à feu après la [[tuerie de l'école primaire Sandy Hook]] et la [[fusillade d'Aurora]] notamment. Avec un Congrès républicain et une forte influence de la {{Langue|en|texte=[[National Rifle Association of America]]}}, ses efforts sont vains{{sfn|Branaa|2020|p=227 et 240}}. En {{date|octobre 2015}}, Biden accuse la [[Turquie]], l'[[Arabie saoudite]] et les [[Émirats arabes unis]] d'avoir financé des groupes [[Djihadisme|djihadistes]] en Syrie :


[[Fichier:Vice President Joe Biden visit to Israel March 2016 (25279790709).jpg|vignette|gauche|Joe Biden et [[Benyamin Netanyahou]], avec leurs épouses, {{nobr|en 2016}}.]]
[[Fichier:Vice President Joe Biden visit to Israel March 2016 (25279790709).jpg|vignette|gauche|Joe Biden et [[Benyamin Netanyahou]], avec leurs épouses, {{nobr|en 2016}}.]]
{{citation|Nos alliés ont versé des centaines de millions de dollars et des milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui voulaient combattre Assad {{incise|sauf que les personnes qui étaient équipées étaient le [[Front al-Nosra]] et [[Al-Qaïda]] et des éléments extrémistes djihadistes venus de toutes les parties du monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden 'clarifies' comments implying UAE support for extremists |url=https://www.theguardian.com/us-news/2014/oct/05/uae-clarification-joe-biden-remarks-extremists |site=Guardian |date=5 octobre 2015}}.</ref>|point}}.}} Il fait cependant machine arrière quelques jours plus tard et présente ses excuses à ces États<ref>{{Lien web |titre=Gaffe diplomatique: Biden s'excuse auprès de l'Arabie saoudite |url=http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201410/07/01-4807306-gaffe-diplomatique-biden-sexcuse-aupres-de-larabie-saoudite.php |site=lapresse.ca |date=2014-10-07 |consulté le=2020-08-15}}.</ref>.
{{citation|Nos alliés ont versé des centaines de millions de dollars et des milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui voulaient combattre Assad {{incise|sauf que les personnes qui étaient équipées étaient le [[Front al-Nosra]] et [[Al-Qaïda]] et des éléments extrémistes djihadistes venus de toutes les parties du monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden 'clarifies' comments implying UAE support for extremists |url=https://www.theguardian.com/us-news/2014/oct/05/uae-clarification-joe-biden-remarks-extremists |site=Guardian |date=5 octobre 2015}}.</ref>|point}}.}} Il fait cependant machine arrière quelques jours plus tard et présente ses excuses à ces États<ref>{{Lien web |titre=Gaffe diplomatique: Biden s'excuse auprès de l'Arabie saoudite |url=http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201410/07/01-4807306-gaffe-diplomatique-biden-sexcuse-aupres-de-larabie-saoudite.php |site=lapresse.ca |date=2014-10-07 |consulté le=2020-08-15}}.</ref>.


Le {{date-|21 octobre 2015}}, cinq mois après la mort de son fils [[Beau Biden|Beau]] et malgré un certain suspense, il annonce sa décision de ne pas se présenter à l'investiture démocrate pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2016|élection présidentielle de 2016]]<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden renonce à la course à la Maison-Blanche |url=http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/21/01003-20151021ARTFIG00436-joe-biden-renonce-a-la-course-a-la-maison-blanche.php |site=lefigaro.fr |consulté le=2015-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden for 2016 : popularity poll |url=http://time.com/4053627/biden-2016-popularity-poll/ |site=Time |date=29-9-2016 |consulté le=5 mars 2016}}.</ref>. Lors d'une visite au [[Mexique]] en 2016, il présente ses excuses au nom de son pays pour les propositions jugées racistes du candidat républicain [[Donald Trump]], affirmant qu'il ne représente pas ce que la majorité des Américains pensent<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Kevin Liptak |titre=Biden in Mexico: 'I almost feel obliged to apologize' for GOP rhetoric - CNNPolitics |url=https://www.cnn.com/2016/02/25/politics/joe-biden-mexico-campaign-rhetoric-donald-trump/index.html |site=cnn.com |date=2016/02/25 |consulté le=2020-08-19}}.</ref>. Par ailleurs, il entretient des liens avec plusieurs chefs d'État et politiciens [[Latino|latino-américains]], ce qui lui vaut de se voir confier des responsabilités particulières liées à l'[[Amérique latine]] par Barack Obama. Durant son mandat de vice-président, il s'y rend seize fois, soit plus que tout président ou vice-président en fonction<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Christian Paz |titre=The Biden Doctrine Begins With Latin America |périodique=The Atlantic |date=2020-10-26 |issn=1072-7825 |lire en ligne=https://www.theatlantic.com/international/archive/2020/10/joe-biden-foreign-policy-latin-america/616841/ |consulté le=2021-01-28 |pages= }}</ref>.
Le {{date|21 octobre 2015}}, cinq mois après la mort de son fils [[Beau Biden|Beau]] et malgré un certain suspense, il annonce sa décision de ne pas se présenter à l'investiture démocrate pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2016|élection présidentielle de 2016]]<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden renonce à la course à la Maison-Blanche |url=http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/21/01003-20151021ARTFIG00436-joe-biden-renonce-a-la-course-a-la-maison-blanche.php |site=lefigaro.fr |consulté le=2015-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden for 2016 : popularity poll |url=http://time.com/4053627/biden-2016-popularity-poll/ |site=Time |date=29-9-2016 |consulté le=5 mars 2016}}.</ref>. Lors d'une visite au [[Mexique]] en 2016, il présente ses excuses au nom de son pays pour les propositions jugées racistes du candidat républicain [[Donald Trump]], affirmant qu'il ne représente pas ce que la majorité des Américains pensent<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Kevin Liptak |titre=Biden in Mexico: 'I almost feel obliged to apologize' for GOP rhetoric - CNNPolitics |url=https://www.cnn.com/2016/02/25/politics/joe-biden-mexico-campaign-rhetoric-donald-trump/index.html |site=cnn.com |date=2016/02/25 |consulté le=2020-08-19}}.</ref>. Par ailleurs, il entretient des liens avec plusieurs chefs d'État et politiciens [[Latino|latino-américains]], ce qui lui vaut de se voir confier des responsabilités particulières liées à l'[[Amérique latine]] par Barack Obama. Durant son mandat de vice-président, il s'y rend seize fois, soit plus que tout président ou vice-président en fonction<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Christian Paz |titre=The Biden Doctrine Begins With Latin America |périodique=The Atlantic |date=2020-10-26 |issn=1072-7825 |lire en ligne=https://www.theatlantic.com/international/archive/2020/10/joe-biden-foreign-policy-latin-america/616841/ |consulté le=2021-01-28 |pages= }}</ref>.


Quelques jours avant de quitter ses fonctions de vice-président en 2017, il qualifie la Russie de {{citation|menace}} pour {{citation|l'ordre libéral international}}<ref>{{Article |titre=Joe Biden qualifie la Russie de principale menace pour l'ordre libéral international |périodique=Le Monde |date=18 janvier 2017 |lire en ligne=https://lemonde.fr/international/article/2017/01/18/joe-biden-qualifie-la-russie-de-principale-menace-pour-l-ordre-liberal-international_5064847_3210.html}}.</ref>.
Quelques jours avant de quitter ses fonctions de vice-président en 2017, il qualifie la Russie de {{citation|menace}} pour {{citation|l'ordre libéral international}}<ref>{{Article |titre=Joe Biden qualifie la Russie de principale menace pour l'ordre libéral international |périodique=Le Monde |date=18 janvier 2017 |lire en ligne=https://lemonde.fr/international/article/2017/01/18/joe-biden-qualifie-la-russie-de-principale-menace-pour-l-ordre-liberal-international_5064847_3210.html}}.</ref>.


== Prises de position avant sa présidence ==
== Prises de position avant sa présidence ==
{{Article détaillé|contenu=Article détaillé : {{Lien|trad=Political positions of Joe Biden|fr=Positions politiques de Joe Biden}}}}
=== Positionnement politique modéré ===
=== Positionnement politique modéré ===
Joe Biden est considéré comme appartenant à l'aile modérée du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]. Ses positions sont considérées comme [[centrisme|centristes]] et [[Pragmatisme|pragmatiques]]<ref name="Le Soir" />. Il présentera cette position comme un avantage pour battre [[Donald Trump]], permettant les concessions nécessaires et bipartisanes pour faire voter des lois au [[Congrès des États-Unis|congrès]], contrairement aux démocrates plus progressistes et plus clivants<ref>{{Lien web |titre=Running Bernie Sanders Against Trump Would Be an Act of Insanity |url=https://nymag.com/intelligencer/2020/01/bernie-sanders-electable-trump-2020-nomination-popular-socialism.html |site=[[New York (magazine)|nymag.com]] |date=28 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden is the ultimate centrist Democrat. Is that a liability or strength? |url=https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/apr/25/joe-biden-2020-democrats-choice |site=theguardian.com |date=25 avril 2019}}.</ref>.
Joe Biden est considéré comme appartenant à l'aile modérée du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]. Ses positions sont considérées comme [[centrisme|centristes]] et [[Pragmatisme|pragmatiques]]<ref name="Le Soir" />. Il présentera cette position comme un avantage pour battre [[Donald Trump]], permettant les concessions nécessaires et bipartisanes pour faire voter des lois au [[Congrès des États-Unis|congrès]], contrairement aux démocrates plus progressistes et plus clivants<ref>{{Lien web |titre=Running Bernie Sanders Against Trump Would Be an Act of Insanity |url=https://nymag.com/intelligencer/2020/01/bernie-sanders-electable-trump-2020-nomination-popular-socialism.html |site=[[New York (magazine)|nymag.com]] |date=28 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden is the ultimate centrist Democrat. Is that a liability or strength? |url=https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/apr/25/joe-biden-2020-democrats-choice |site=theguardian.com |date=25 avril 2019}}.</ref>.
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=== Rapports aux Afro-Américains ===
=== Rapports aux Afro-Américains ===
[[Fichier:Portrait of United States President Joe Biden.jpg|vignette|redresse|Joe Biden en {{date-|août 2020}}.]]
[[Fichier:Portrait of United States President Joe Biden.jpg|vignette|redresse|Joe Biden en {{date|août 2020}}.]]


L'image de Joe Biden a longtemps été celle d'un démocrate plutôt conservateur, peu concerné par la situation des [[Afro-Américains]]. Dans les années 1970, il s'est prononcé en faveur de sanctions contre le [[Apartheid|régime ségrégationniste sud-africain]], mais s'est en revanche opposé au [[busing]], une mesure qui visait à favoriser l'intégration raciale dans les écoles: {{"|[Je ne crois pas que nous] devons maintenant donner une longueur d'avance à l'homme noir, ou même retenir l'homme blanc, pour égaliser la race (...) je ne me sens pas responsable de payer pour ce qui s'est passé il y a 300 ans}}<ref>{{Article|auteur1=Matt Viser|titre=Biden’s tough talk on 1970s school desegregation plan could get new scrutiny in today’s Democratic Party|périodique=[[The Washington Post]]|date=March 7, 2019|lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/politics/bidens-tough-talk-on-1970s-school-desegregation-plan-could-get-new-scrutiny-in-todays-democratic-party/2019/03/07/9115583e-3eb2-11e9-a0d3-1210e58a94cf_story.html}}</ref>. Il s'explique à ce sujet en 1977 : « À moins que nous ne fassions quelque chose à ce sujet, mes enfants vont grandir dans une jungle raciale avec des tensions tellement élevées qu'elle va exploser à un moment donné ». Ses positions jugées plutôt conservatrices, ainsi que ses relations avec certains hommes politiques ouvertement racistes et ségrégationnistes tels que [[James Eastland]] et [[Herman Talmadge]], lui seront reprochées par [[Kamala Harris]], alors sa concurrente, lors de la primaire démocrate de 2020. Sa nomination en 2008 au poste de vice-président par Barack Obama, puis leur amitié visible, seront un tournant. En 2020, ses partisans afro-américains lui sauront gré d'avoir été le premier homme blanc colistier d'un homme noir à la présidence du pays<ref>{{lien web| titre=L’ambiguïté de Joe Biden envers les Afro-américains | url=https://lvsl.fr/lambiguite-de-joe-biden-envers-les-afro-americains/ | site=LVSL ([[Le Vent Se Lève (média)]]) | date=2020-09-30 }}.</ref>.
L'image de Joe Biden a longtemps été celle d'un démocrate plutôt conservateur, peu concerné par la situation des [[Afro-Américains]]. Dans les années 1970, il s'est prononcé en faveur de sanctions contre le [[Apartheid|régime ségrégationniste sud-africain]], mais s'est en revanche opposé au [[busing]], une mesure qui visait à favoriser l'intégration raciale dans les écoles: {{"|[Je ne crois pas que nous] devons maintenant donner une longueur d'avance à l'homme noir, ou même retenir l'homme blanc, pour égaliser la race (...) je ne me sens pas responsable de payer pour ce qui s'est passé il y a 300 ans}}<ref>{{Article|auteur1=Matt Viser|titre=Biden’s tough talk on 1970s school desegregation plan could get new scrutiny in today’s Democratic Party|périodique=[[The Washington Post]]|date=March 7, 2019|lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/politics/bidens-tough-talk-on-1970s-school-desegregation-plan-could-get-new-scrutiny-in-todays-democratic-party/2019/03/07/9115583e-3eb2-11e9-a0d3-1210e58a94cf_story.html}}</ref>. Il s'explique à ce sujet en 1977 : « À moins que nous ne fassions quelque chose à ce sujet, mes enfants vont grandir dans une jungle raciale avec des tensions tellement élevées qu'elle va exploser à un moment donné ». Ses positions jugées plutôt conservatrices, ainsi que ses relations avec certains hommes politiques ouvertement racistes et ségrégationnistes tels que [[James Eastland]] et [[Herman Talmadge]], lui seront reprochées par [[Kamala Harris]], alors sa concurrente, lors de la primaire démocrate de 2020. Sa nomination en 2008 au poste de vice-président par Barack Obama, puis leur amitié visible, seront un tournant. En 2020, ses partisans afro-américains lui sauront gré d'avoir été le premier homme blanc colistier d'un homme noir à la présidence du pays<ref>{{lien web| titre=L’ambiguïté de Joe Biden envers les Afro-américains | url=https://lvsl.fr/lambiguite-de-joe-biden-envers-les-afro-americains/ | site=LVSL ([[Le Vent Se Lève (média)]]) | date=2020-09-30 }}.</ref>.


=== Sujets de société ===
=== Sujets de société ===
Catholique pratiquant, il annonce en 2008 qu'il reconnaît le droit à l'[[avortement]], mais il reste longtemps hostile à son financement public<ref>{{article|prénom=Kate |nom=Phillips |titre=As a Matter of Faith, Biden Says Life Begins at Conception |url=https://www.nytimes.com/2008/09/08/us/politics/08campaign.html |périodique=The New York Times |date=September 7, 2008 |consulté le=7 août 2008}}</ref> ; il annonce dans le cadre de [[Élection présidentielle américaine de 2020|l'élection présidentielle de 2020]] qu'il n'est plus opposé à l'usage de fonds fédéraux pour financer les avortements<ref>{{Lien web |titre=Volte-face de Joe Biden sur le financement fédéral de l'avortement |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Volte-face-de-Joe-Biden-sur-le-financement-federal-de-l-avortement-1629058 |site=parismatch.com |consulté le=2019-08-13}}.</ref>. Il est lors de ses premiers mandats opposé au [[mariage homosexuel]], mais change progressivement d'avis pour s'y déclarer publiquement favorable en {{date-|mai 2012}}<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden soutient le mariage homosexuel |url=https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-joe-biden-soutient-le-mariage-homosexuel-06-05-2012-1458670_24.php |site=lepoint.fr |date=2012-05-06 |consulté le=2019-08-13}}.</ref>. Il s'oppose à la [[peine de mort]] depuis 2019 et souhaite son abolition au niveau fédéral<ref>{{en}} [https://joebiden.com/justice/ Joe Biden's Criminal Justice Policy]</ref>. Il est favorable à un contrôle renforcé de la vente des armes à feu, souhaitant rétablir l'interdiction de la vente des fusils d'assaut. En 2007, il a soutenu la régularisation des [[Immigration aux États-Unis|immigrés illégaux]] proposée par le président [[George W. Bush]] sous certaines conditions, notamment l'apprentissage obligatoire de l'anglais<ref name="atouts">{{Lien web |titre=Les atouts de Joe Biden : catholique, col bleu et vieux routier du Sénat |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/08/25/les-atouts-de-joe-biden-catholique-col-bleu-et-vieux-routier-du-senat_1087427_829254.html |site=[[Le Monde]] |date=25 août 2008}}.</ref>.
Catholique pratiquant, il annonce en 2008 qu'il reconnaît le droit à l'[[avortement]], mais il reste longtemps hostile à son financement public<ref>{{article|prénom=Kate |nom=Phillips |titre=As a Matter of Faith, Biden Says Life Begins at Conception |url=https://www.nytimes.com/2008/09/08/us/politics/08campaign.html |périodique=The New York Times |date=September 7, 2008 |consulté le=7 août 2008}}</ref> ; il annonce dans le cadre de [[Élection présidentielle américaine de 2020|l'élection présidentielle de 2020]] qu'il n'est plus opposé à l'usage de fonds fédéraux pour financer les avortements<ref>{{Lien web |titre=Volte-face de Joe Biden sur le financement fédéral de l'avortement |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Volte-face-de-Joe-Biden-sur-le-financement-federal-de-l-avortement-1629058 |site=parismatch.com |consulté le=2019-08-13}}.</ref>. Il est lors de ses premiers mandats opposé au [[mariage homosexuel]], mais change progressivement d'avis pour s'y déclarer publiquement favorable en {{date|mai 2012}}<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden soutient le mariage homosexuel |url=https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-joe-biden-soutient-le-mariage-homosexuel-06-05-2012-1458670_24.php |site=lepoint.fr |date=2012-05-06 |consulté le=2019-08-13}}.</ref>. Il s'oppose à la [[peine de mort]] depuis 2019 et souhaite son abolition au niveau fédéral<ref>{{en}} [https://joebiden.com/justice/ Joe Biden's Criminal Justice Policy]</ref>. Il est favorable à un contrôle renforcé de la vente des armes à feu, souhaitant rétablir l'interdiction de la vente des fusils d'assaut. En 2007, il a soutenu la régularisation des [[Immigration aux États-Unis|immigrés illégaux]] proposée par le président [[George W. Bush]] sous certaines conditions, notamment l'apprentissage obligatoire de l'anglais<ref name="atouts">{{Lien web |titre=Les atouts de Joe Biden : catholique, col bleu et vieux routier du Sénat |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/08/25/les-atouts-de-joe-biden-catholique-col-bleu-et-vieux-routier-du-senat_1087427_829254.html |site=[[Le Monde]] |date=25 août 2008}}.</ref>.


Il se prononce en faveur de la fermeture du [[camp de Guantánamo]] et s'oppose aux [[Commission militaire de Guantánamo|commissions militaires]] chargées de juger en dehors du [[Droit aux États-Unis|droit américain]] les « [[combattant illégal|combattants ennemis]] », privés d{{'}}''[[habeas corpus]]''<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Carol |nom1=Rosenberg |titre=Biden Still Wants to Close Guantánamo Prison |périodique=The New York Times |date=2020-06-27 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2020/06/27/us/politics/biden-guantanamo-prison.html |consulté le=2020-08-19}}.</ref>.
Il se prononce en faveur de la fermeture du [[camp de Guantánamo]] et s'oppose aux [[Commission militaire de Guantánamo|commissions militaires]] chargées de juger en dehors du [[Droit aux États-Unis|droit américain]] les « [[combattant illégal|combattants ennemis]] », privés d{{'}}''[[habeas corpus]]''<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Carol |nom1=Rosenberg |titre=Biden Still Wants to Close Guantánamo Prison |périodique=The New York Times |date=2020-06-27 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2020/06/27/us/politics/biden-guantanamo-prison.html |consulté le=2020-08-19}}.</ref>.
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=== Primaires démocrates ===
=== Primaires démocrates ===
Dès 2017, les spéculations sur sa possible candidature aux [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2020|primaires démocrates]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle de 2020]] se multiplient, notamment après la publication de ses mémoires<ref>{{Lien web |langue=en |titre=‘Honest to God,’ Joe Biden tells Utah, ‘I don't know’ whether to run for president in 2020 |url=http://www.sltrib.com/news/politics/2017/11/07/honest-to-god-joe-biden-tells-utah-i-dont-know-whether-to-run-for-president-in-2020/ |site=sltrib.com |date=7 novembre 2017 |consulté le=30 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=Anglais |titre=Joe Biden tells private gathering he's open to 2020 presidential run |url=http://www.washingtonexaminer.com/joe-biden-tells-private-gathering-hes-open-to-2020-presidential-run/article/2649401 |site=washingtonexaminer.com |date=17 février 2018 |consulté le=26 février 2018}}.</ref>. Perçu comme le grand favori de la course s'il choisit de se présenter, il annonce sa candidature aux primaires le {{date-|25 avril 2019}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Alexander Burns |titre=Joe Biden Is Running for President, After Months of Hesitation |périodique=The New York Times |date=2019-04-25 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2019/04/25/us/politics/joe-biden-2020.html |consulté le=2019-04-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Joe Biden se pose en recours face à Donald Trump dans une « bataille pour l’âme » des Etats-Unis |périodique=Le Monde |date=2019-04-26 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/26/aux-etats-unis-joe-biden-se-pose-en-recours-face-a-donald-trump_5455233_3210.html |consulté le=2019-04-28}}.</ref>.
Dès 2017, les spéculations sur sa possible candidature aux [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2020|primaires démocrates]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle de 2020]] se multiplient, notamment après la publication de ses mémoires<ref>{{Lien web |langue=en |titre=‘Honest to God,’ Joe Biden tells Utah, ‘I don't know’ whether to run for president in 2020 |url=http://www.sltrib.com/news/politics/2017/11/07/honest-to-god-joe-biden-tells-utah-i-dont-know-whether-to-run-for-president-in-2020/ |site=sltrib.com |date=7 novembre 2017 |consulté le=30 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=Anglais |titre=Joe Biden tells private gathering he's open to 2020 presidential run |url=http://www.washingtonexaminer.com/joe-biden-tells-private-gathering-hes-open-to-2020-presidential-run/article/2649401 |site=washingtonexaminer.com |date=17 février 2018 |consulté le=26 février 2018}}.</ref>. Perçu comme le grand favori de la course s'il choisit de se présenter, il annonce sa candidature aux primaires le {{date|25 avril 2019}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Alexander Burns |titre=Joe Biden Is Running for President, After Months of Hesitation |périodique=The New York Times |date=2019-04-25 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2019/04/25/us/politics/joe-biden-2020.html |consulté le=2019-04-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Joe Biden se pose en recours face à Donald Trump dans une « bataille pour l’âme » des Etats-Unis |périodique=Le Monde |date=2019-04-26 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/26/aux-etats-unis-joe-biden-se-pose-en-recours-face-a-donald-trump_5455233_3210.html |consulté le=2019-04-28}}.</ref>.


[[Fichier:Joe Biden kickoff rally May 2019.jpg|alt=|vignette|Joe Biden lors de son premier discours de campagne, le {{date-|18 mai 2019}} à [[Philadelphie]].|gauche]]
[[Fichier:Joe Biden kickoff rally May 2019.jpg|alt=|vignette|Joe Biden lors de son premier discours de campagne, le {{date|18 mai 2019}} à [[Philadelphie]].|gauche]]
Si les médias mettent en avant son expérience et sa modération, il connaît un début de campagne difficile<ref name="JDD 2019">{{Lien web |titre=Etats-Unis : pourquoi la campagne de Joe Biden se complique sérieusement |url=https://www.lejdd.fr/International/etats-unis-pourquoi-la-campagne-de-joe-biden-se-complique-serieusement-3907885 |site=lejdd.fr |consulté le=18 juillet 2019}}.</ref>. Avant même son entrée en lice, il est notamment accusé d'[[#Allégations de contacts physiques inappropriés|attouchements et comportements inappropriés]] par plusieurs femmes, dont une élue démocrate<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden, l’ex-vice-président des Etats-Unis, accusé d’un baiser déplacé |url=https://www.20minutes.fr/monde/2486463-20190401-etats-unis-joe-biden-accuse-baiser-deplace-favori-primaires-democrates-defend |site=20minutes.fr |consulté le=2019-04-02}}.</ref>. En {{date-|mars 2019}}, il présente une nouvelle fois ses excuses pour son comportement controversé durant l'audition d'[[Anita Hill]] en 1991, quand celle-ci témoigna contre un juge de la Cour suprême qu'elle accusait de harcèlement sexuel<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Rex Santus |titre=5 ghosts from Biden's past that could haunt his presidential campaign |url=https://www.vice.com/en_us/article/pajb8v/5-ghosts-from-bidens-past-that-could-haunt-his-presidential-campaign |site=Vice |date=2019-04-25 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>. L'âge de Joe Biden, qui deviendrait le président le plus âgé de l'histoire des États-Unis s'il était élu, est également vu comme un obstacle face à la jeunesse de plusieurs autres candidats<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle 2020: Joe Biden se fait attendre |url=https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201903/06/01-5217257-presidentielle-2020-joe-biden-se-fait-attendre.php |site=La Presse |date=6 mars 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Julien Peyron |titre=Joe Biden, trop vieux et trop blanc pour la jeune garde démocrate ? |url=https://www.lepoint.fr/monde/joe-biden-trop-vieux-et-trop-blanc-pour-la-jeune-garde-democrate-03-07-2019-2322324_24.php |site=lepoint.fr |date=2019-07-03 |consulté le=2019-12-04}}.</ref>.
Si les médias mettent en avant son expérience et sa modération, il connaît un début de campagne difficile<ref name="JDD 2019">{{Lien web |titre=Etats-Unis : pourquoi la campagne de Joe Biden se complique sérieusement |url=https://www.lejdd.fr/International/etats-unis-pourquoi-la-campagne-de-joe-biden-se-complique-serieusement-3907885 |site=lejdd.fr |consulté le=18 juillet 2019}}.</ref>. Avant même son entrée en lice, il est notamment accusé d'[[#Allégations de contacts physiques inappropriés|attouchements et comportements inappropriés]] par plusieurs femmes, dont une élue démocrate<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden, l’ex-vice-président des Etats-Unis, accusé d’un baiser déplacé |url=https://www.20minutes.fr/monde/2486463-20190401-etats-unis-joe-biden-accuse-baiser-deplace-favori-primaires-democrates-defend |site=20minutes.fr |consulté le=2019-04-02}}.</ref>. En {{date|mars 2019}}, il présente une nouvelle fois ses excuses pour son comportement controversé durant l'audition d'[[Anita Hill]] en 1991, quand celle-ci témoigna contre un juge de la Cour suprême qu'elle accusait de harcèlement sexuel<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Rex Santus |titre=5 ghosts from Biden's past that could haunt his presidential campaign |url=https://www.vice.com/en_us/article/pajb8v/5-ghosts-from-bidens-past-that-could-haunt-his-presidential-campaign |site=Vice |date=2019-04-25 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>. L'âge de Joe Biden, qui deviendrait le président le plus âgé de l'histoire des États-Unis s'il était élu, est également vu comme un obstacle face à la jeunesse de plusieurs autres candidats<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle 2020: Joe Biden se fait attendre |url=https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201903/06/01-5217257-presidentielle-2020-joe-biden-se-fait-attendre.php |site=La Presse |date=6 mars 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Julien Peyron |titre=Joe Biden, trop vieux et trop blanc pour la jeune garde démocrate ? |url=https://www.lepoint.fr/monde/joe-biden-trop-vieux-et-trop-blanc-pour-la-jeune-garde-democrate-03-07-2019-2322324_24.php |site=lepoint.fr |date=2019-07-03 |consulté le=2019-12-04}}.</ref>.


Son positionnement politique plus centriste que ceux de ses adversaires (notamment [[Bernie Sanders]] et [[Elizabeth Warren]])<ref name="Le Soir">{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis: Joe Biden, trop centriste pour son époque? |url=https://www.lesoir.be/227733/article/2019-05-30/etats-unis-joe-biden-trop-centriste-pour-son-epoque |site=lesoir.be |date=2019-05-30 |consulté le=2019-12-04}}.</ref>, sa richesse personnelle<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle américaine: Joe Biden est le plus riche des principaux candidats démocrates |url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/presidentielle-americaine-joe-biden-est-le-plus-riche-des-principaux-candidats-democrates_2088955.html |site=LExpress.fr |date=2019-07-10 |consulté le=2019-12-04}}.</ref> et ses prises de position passées (opposition au ''[[busing]]'' et au mariage homosexuel, soutien à l'{{Lien|trad=Hyde Amendment|fr=amendement Hyde|texte=amendement Hyde}}, vote pour l'annulation du ''[[Glass-Steagall Act]]'', vote en faveur du ''Violent Crime Control and Law Enforcement Act'', vote pour la [[guerre d'Irak]]) lui attirent de vives critiques<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=German Lopez |titre=The controversial 1994 crime law that Joe Biden helped write, explained |url=https://www.vox.com/policy-and-politics/2019/6/20/18677998/joe-biden-1994-crime-bill-law-mass-incarceration |site=Vox |date=2019-06-20 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The 10 Worst Things Joe Biden Has Done in His Political Career |url=https://www.pastemagazine.com/articles/2019/04/the-10-worst-things-joe-biden-has-done-in-his-poli.html |site=pastemagazine.com |date=2019-04-25 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Matthew Yglesias |titre=Joe Biden is the Hillary Clinton of 2020 |url=https://www.vox.com/2019/1/10/18173132/joe-biden-hillary-clinton-2020 |site=Vox |date=2019-01-10 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>.
Son positionnement politique plus centriste que ceux de ses adversaires (notamment [[Bernie Sanders]] et [[Elizabeth Warren]])<ref name="Le Soir">{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis: Joe Biden, trop centriste pour son époque? |url=https://www.lesoir.be/227733/article/2019-05-30/etats-unis-joe-biden-trop-centriste-pour-son-epoque |site=lesoir.be |date=2019-05-30 |consulté le=2019-12-04}}.</ref>, sa richesse personnelle<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle américaine: Joe Biden est le plus riche des principaux candidats démocrates |url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/presidentielle-americaine-joe-biden-est-le-plus-riche-des-principaux-candidats-democrates_2088955.html |site=LExpress.fr |date=2019-07-10 |consulté le=2019-12-04}}.</ref> et ses prises de position passées (opposition au ''[[busing]]'' et au mariage homosexuel, soutien à l'{{Lien|trad=Hyde Amendment|fr=amendement Hyde|texte=amendement Hyde}}, vote pour l'annulation du ''[[Glass-Steagall Act]]'', vote en faveur du ''Violent Crime Control and Law Enforcement Act'', vote pour la [[guerre d'Irak]]) lui attirent de vives critiques<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=German Lopez |titre=The controversial 1994 crime law that Joe Biden helped write, explained |url=https://www.vox.com/policy-and-politics/2019/6/20/18677998/joe-biden-1994-crime-bill-law-mass-incarceration |site=Vox |date=2019-06-20 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The 10 Worst Things Joe Biden Has Done in His Political Career |url=https://www.pastemagazine.com/articles/2019/04/the-10-worst-things-joe-biden-has-done-in-his-poli.html |site=pastemagazine.com |date=2019-04-25 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Matthew Yglesias |titre=Joe Biden is the Hillary Clinton of 2020 |url=https://www.vox.com/2019/1/10/18173132/joe-biden-hillary-clinton-2020 |site=Vox |date=2019-01-10 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>.


En {{date-|septembre 2019}}, la révélation d'une [[Controverse concernant Donald Trump et l'Ukraine|conversation téléphonique]] entre Donald Trump et le président ukrainien, [[Volodymyr Zelensky]], au cours de laquelle le premier aurait demandé l'ouverture d'une enquête contre [[Hunter Biden]], conduit au déclenchement d'une [[Impeachment (États-Unis)|procédure de destitution]] (''impeachment'') contre le président des États-Unis. Joe Biden se défend de toute irrégularité dans l'affaire ukrainienne et accuse Donald Trump d'être le {{citation|président le plus corrompu de l'histoire moderne}}<ref>{{Article |titre=Joe Biden |périodique=Agence France Presse |date=16 octobre 2019 |lire en ligne=https://www.lepoint.fr/monde/pour-joe-biden-donald-trump-est-le-president-le-plus-corrompu-16-10-2019-2341552_24.php}}.</ref>. La procédure contre le président n'aboutit pas, le Sénat, à majorité républicaine, votant contre la destitution.
En {{date|septembre 2019}}, la révélation d'une [[Controverse concernant Donald Trump et l'Ukraine|conversation téléphonique]] entre Donald Trump et le président ukrainien, [[Volodymyr Zelensky]], au cours de laquelle le premier aurait demandé l'ouverture d'une enquête contre [[Hunter Biden]], conduit au déclenchement d'une [[Impeachment (États-Unis)|procédure de destitution]] (''impeachment'') contre le président des États-Unis. Joe Biden se défend de toute irrégularité dans l'affaire ukrainienne et accuse Donald Trump d'être le {{citation|président le plus corrompu de l'histoire moderne}}<ref>{{Article |titre=Joe Biden |périodique=Agence France Presse |date=16 octobre 2019 |lire en ligne=https://www.lepoint.fr/monde/pour-joe-biden-donald-trump-est-le-president-le-plus-corrompu-16-10-2019-2341552_24.php}}.</ref>. La procédure contre le président n'aboutit pas, le Sénat, à majorité républicaine, votant contre la destitution.


À la fin de l'année 2019, Joe Biden rencontre certaines difficultés lors de ses déplacements. Il est en effet moqué pour son slogan de campagne, {{Citation|Pas de fadaises !}}, jugé dépassé<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Pas de fadaises!": le démocrate Biden moqué pour un slogan de campagne vieillot |url=https://information.tv5monde.com/info/pas-de-fadaises-le-democrate-biden-moque-pour-un-slogan-de-campagne-vieillot-335133 |site=TV5MONDE |date=2019-12-02 |consulté le=2019-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden moqué pour un slogan de campagne vieillot |url=https://www.lesoleil.com/actualite/monde/joe-biden-moque-pour-un-slogan-de-campagne-vieillot-1422bd4faaac990181183c25c88a8ff3 |site=lesoleil.com |date=2019-12-02 |consulté le=2019-12-04}}.</ref>. Le {{date-|5 décembre}}, lors d'une réunion en [[Iowa]], il s'emporte contre un électeur qui l'accuse d'être trop vieux pour devenir président et d'avoir favorisé l'accès en Ukraine de Hunter Biden lorsqu'il était vice-président<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Affaire ukrainienne: Joe Biden s’emporte lors d’un meeting politique (vidéo) |url=https://www.lesoir.be/265125/article/2019-12-05/affaire-ukrainienne-joe-biden-semporte-lors-dun-meeting-politique-video |site=lesoir.be |date=2019-12-05 |consulté le=2019-12-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis : Joe Biden a-t-il traité un électeur de «gros» ? |url=https://www.cnews.fr/monde/2019-12-06/etats-unis-joe-biden-t-il-traite-un-electeur-de-gros-906116 |site=cnews.fr |consulté le=2019-12-07}}.</ref>.
À la fin de l'année 2019, Joe Biden rencontre certaines difficultés lors de ses déplacements. Il est en effet moqué pour son slogan de campagne, {{Citation|Pas de fadaises !}}, jugé dépassé<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Pas de fadaises!": le démocrate Biden moqué pour un slogan de campagne vieillot |url=https://information.tv5monde.com/info/pas-de-fadaises-le-democrate-biden-moque-pour-un-slogan-de-campagne-vieillot-335133 |site=TV5MONDE |date=2019-12-02 |consulté le=2019-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden moqué pour un slogan de campagne vieillot |url=https://www.lesoleil.com/actualite/monde/joe-biden-moque-pour-un-slogan-de-campagne-vieillot-1422bd4faaac990181183c25c88a8ff3 |site=lesoleil.com |date=2019-12-02 |consulté le=2019-12-04}}.</ref>. Le {{date|5 décembre}}, lors d'une réunion en [[Iowa]], il s'emporte contre un électeur qui l'accuse d'être trop vieux pour devenir président et d'avoir favorisé l'accès en Ukraine de Hunter Biden lorsqu'il était vice-président<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Affaire ukrainienne: Joe Biden s’emporte lors d’un meeting politique (vidéo) |url=https://www.lesoir.be/265125/article/2019-12-05/affaire-ukrainienne-joe-biden-semporte-lors-dun-meeting-politique-video |site=lesoir.be |date=2019-12-05 |consulté le=2019-12-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis : Joe Biden a-t-il traité un électeur de «gros» ? |url=https://www.cnews.fr/monde/2019-12-06/etats-unis-joe-biden-t-il-traite-un-electeur-de-gros-906116 |site=cnews.fr |consulté le=2019-12-07}}.</ref>.


Malgré ses faiblesses et ces événements, il reçoit, avant même le début officiel des primaires, le soutien de plus de mille mandataires publics, y compris celui d'anciens responsables nationaux démocrates comme [[John Kerry]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Joe Biden is winning Democrats' 'endorsements primary.' Does it matter these days? |url=https://www.latimes.com/politics/story/2020-01-06/joe-biden-primary-democrats-endorsements |site=Los Angeles Times |date=2020-01-06 |consulté le=2020-01-06}}.</ref>. En {{date-|janvier 2020}}, il déclare que s'il est élu [[Président des États-Unis|Président]], il proposera la nomination de Barack Obama à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]]<ref>{{Lien web |titre=S'il est élu, Joe Biden voudrait nommer... Barack Obama à la Cour suprême |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/S-il-est-elu-Joe-Biden-voudrait-nommer-Barack-Obama-a-la-Cour-supreme-1667176 |site=parismatch.com |consulté le=2020-01-06}}.</ref>. Il est cependant vivement critiqué par [[Alexandria Ocasio-Cortez]], figure progressiste de l'aile gauche du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]<ref>{{Lien web |titre=Jeunes voix inspirantes |url=https://lecourrier.ch/2020/01/02/jeunes-voix-inspirantes/ |site=lecourrier.ch |date=2020-01-02 |consulté le=2020-01-06}}.</ref>, qui déclare que dans un autre pays elle ne serait probablement pas membre du même parti politique que Joe Biden<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=AOC: 'In any other country, Joe Biden and I would not be in the same party' |url=https://news.yahoo.com/aoc-other-country-joe-biden-132507530.html |site=news.yahoo.com |consulté le=2020-01-06}}.</ref>.
Malgré ses faiblesses et ces événements, il reçoit, avant même le début officiel des primaires, le soutien de plus de mille mandataires publics, y compris celui d'anciens responsables nationaux démocrates comme [[John Kerry]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Joe Biden is winning Democrats' 'endorsements primary.' Does it matter these days? |url=https://www.latimes.com/politics/story/2020-01-06/joe-biden-primary-democrats-endorsements |site=Los Angeles Times |date=2020-01-06 |consulté le=2020-01-06}}.</ref>. En {{date|janvier 2020}}, il déclare que s'il est élu [[Président des États-Unis|Président]], il proposera la nomination de Barack Obama à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]]<ref>{{Lien web |titre=S'il est élu, Joe Biden voudrait nommer... Barack Obama à la Cour suprême |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/S-il-est-elu-Joe-Biden-voudrait-nommer-Barack-Obama-a-la-Cour-supreme-1667176 |site=parismatch.com |consulté le=2020-01-06}}.</ref>. Il est cependant vivement critiqué par [[Alexandria Ocasio-Cortez]], figure progressiste de l'aile gauche du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]<ref>{{Lien web |titre=Jeunes voix inspirantes |url=https://lecourrier.ch/2020/01/02/jeunes-voix-inspirantes/ |site=lecourrier.ch |date=2020-01-02 |consulté le=2020-01-06}}.</ref>, qui déclare que dans un autre pays elle ne serait probablement pas membre du même parti politique que Joe Biden<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=AOC: 'In any other country, Joe Biden and I would not be in the same party' |url=https://news.yahoo.com/aoc-other-country-joe-biden-132507530.html |site=news.yahoo.com |consulté le=2020-01-06}}.</ref>.


[[Fichier:Joe Biden (49405318867).jpg|vignette|Joe Biden en campagne à [[Des Moines (Iowa)|Des Moines]] ([[Iowa]]) en {{date-|janvier 2020}}.]]
[[Fichier:Joe Biden (49405318867).jpg|vignette|Joe Biden en campagne à [[Des Moines (Iowa)|Des Moines]] ([[Iowa]]) en {{date|janvier 2020}}.]]
Lors du [[caucus de l'Iowa]], qui se tient le {{date-|3 février 2020}}, il arrive en quatrième position, derrière [[Pete Buttigieg]], Bernie Sanders et Elizabeth Warren<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 Iowa Democratic Caucus Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/iowa/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref> ; ce résultat, qu'il juge lui-même décevant, fragilise son statut de favori<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis: Joe Biden en difficulté dans les primaires démocrates |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_etats-unis-joe-biden-en-difficulte-dans-les-primaires-democrates?id=10425974 |site=RTBF Info |date=2020-02-05 |consulté le=2020-02-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-be |titre=Sans vainqueur, le caucus dans l’Iowa laisse percevoir un perdant clair |url=https://parismatch.be/actualites/politique/367392/sans-vainqueur-le-caucus-dans-liowa-laisse-percevoir-un-perdant-clair |site=parismatch.be |date=2020-02-07 |consulté le=2020-02-08}}.</ref>. À la primaire du [[New Hampshire]] qui suit, il termine en cinquième position<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 New Hampshire Democratic Primary Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/new-hampshire/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>. Lors du caucus du [[Nevada]] du {{date-|22 février 2020-}}, il décroche la deuxième place, derrière Bernie Sanders<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 Nevada Democratic Caucus Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/nevada/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>. Notamment grâce à une bonne performance lors d'un débat télévisé entre les prétendants démocrates<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden: l'heure du quitte ou double |url=https://www.levif.be/actualite/international/joe-biden-l-heure-du-quitte-ou-double/article-news-1257485.html |site=Site-LeVif-FR |date=2020-02-26 |consulté le=2020-03-01}}.</ref> et au soutien de l'influent député [[Jim Clyburn]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Former VP Joe Biden secures endorsement from influential South Carolina Rep. Jim Clyburn |url=https://abcnews.go.com/Politics/vp-joe-biden-secures-endorsement-influential-south-carolina/story?id=69230754 |site=ABC News |consulté le=2020-03-01}}.</ref>, il remporte le {{date-|29 février}} la primaire de [[Caroline du Sud]] avec 48 % des voix contre 20 % pour Bernie Sanders<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 South Carolina Democratic Primary Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/south-carolina/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>, dans un État où les électeurs démocrates sont majoritairement [[Afro-Américains|afro-américains]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden remporte une première primaire en Caroline du Sud |url=https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/573994/joe-biden-remporte-la-primaire-democrate-de-la-caroline-du-sud |site=ledevoir.com |consulté le=2020-03-01}}.</ref>. Dans la foulée, il reçoit le soutien des anciens candidats Pete Buttigieg<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Primaire démocrate: l’ex-candidat Pete Buttigieg se rallie à Joe Biden |url=https://www.lesoir.be/284186/article/2020-03-03/primaire-democrate-lex-candidat-pete-buttigieg-se-rallie-joe-biden |site=lesoir.be |date=2020-03-03 |consulté le=2020-03-04}}.</ref>, [[Amy Klobuchar]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle américaine: Amy Klobuchar se retire de la course et apporte son soutien à Biden |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_presidentielle-americaine-amy-klobuchar-se-retire-de-la-course-et-apporte-son-soutien-a-biden?id=10446057 |site=rtbf.be |date=2020-03-02 |consulté le=2020-03-04}}.</ref> et [[Beto O'Rourke]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Rishika Dugyala |titre=Beto O'Rourke endorses Biden |url=https://www.politico.com/news/2020/03/02/beto-orourke-to-endorse-biden-119100 |site=politico.com |consulté le=2020-03-04}}.</ref>.
Lors du [[caucus de l'Iowa]], qui se tient le {{date|3 février 2020}}, il arrive en quatrième position, derrière [[Pete Buttigieg]], Bernie Sanders et Elizabeth Warren<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 Iowa Democratic Caucus Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/iowa/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref> ; ce résultat, qu'il juge lui-même décevant, fragilise son statut de favori<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis: Joe Biden en difficulté dans les primaires démocrates |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_etats-unis-joe-biden-en-difficulte-dans-les-primaires-democrates?id=10425974 |site=RTBF Info |date=2020-02-05 |consulté le=2020-02-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-be |titre=Sans vainqueur, le caucus dans l’Iowa laisse percevoir un perdant clair |url=https://parismatch.be/actualites/politique/367392/sans-vainqueur-le-caucus-dans-liowa-laisse-percevoir-un-perdant-clair |site=parismatch.be |date=2020-02-07 |consulté le=2020-02-08}}.</ref>. À la primaire du [[New Hampshire]] qui suit, il termine en cinquième position<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 New Hampshire Democratic Primary Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/new-hampshire/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>. Lors du caucus du [[Nevada]] du {{date|22 février 2020-}}, il décroche la deuxième place, derrière Bernie Sanders<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 Nevada Democratic Caucus Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/nevada/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>. Notamment grâce à une bonne performance lors d'un débat télévisé entre les prétendants démocrates<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden: l'heure du quitte ou double |url=https://www.levif.be/actualite/international/joe-biden-l-heure-du-quitte-ou-double/article-news-1257485.html |site=Site-LeVif-FR |date=2020-02-26 |consulté le=2020-03-01}}.</ref> et au soutien de l'influent député [[Jim Clyburn]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Former VP Joe Biden secures endorsement from influential South Carolina Rep. Jim Clyburn |url=https://abcnews.go.com/Politics/vp-joe-biden-secures-endorsement-influential-south-carolina/story?id=69230754 |site=ABC News |consulté le=2020-03-01}}.</ref>, il remporte le {{date|29 février}} la primaire de [[Caroline du Sud]] avec 48 % des voix contre 20 % pour Bernie Sanders<ref>{{Lien web |langue=en |titre=2020 South Carolina Democratic Primary Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/south-carolina/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>, dans un État où les électeurs démocrates sont majoritairement [[Afro-Américains|afro-américains]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden remporte une première primaire en Caroline du Sud |url=https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/573994/joe-biden-remporte-la-primaire-democrate-de-la-caroline-du-sud |site=ledevoir.com |consulté le=2020-03-01}}.</ref>. Dans la foulée, il reçoit le soutien des anciens candidats Pete Buttigieg<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Primaire démocrate: l’ex-candidat Pete Buttigieg se rallie à Joe Biden |url=https://www.lesoir.be/284186/article/2020-03-03/primaire-democrate-lex-candidat-pete-buttigieg-se-rallie-joe-biden |site=lesoir.be |date=2020-03-03 |consulté le=2020-03-04}}.</ref>, [[Amy Klobuchar]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle américaine: Amy Klobuchar se retire de la course et apporte son soutien à Biden |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_presidentielle-americaine-amy-klobuchar-se-retire-de-la-course-et-apporte-son-soutien-a-biden?id=10446057 |site=rtbf.be |date=2020-03-02 |consulté le=2020-03-04}}.</ref> et [[Beto O'Rourke]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Rishika Dugyala |titre=Beto O'Rourke endorses Biden |url=https://www.politico.com/news/2020/03/02/beto-orourke-to-endorse-biden-119100 |site=politico.com |consulté le=2020-03-04}}.</ref>.


Le rebond de Joe Biden se confirme le {{date-|3 mars 2020-}}, lors du ''{{lang|en|texte=[[Super Tuesday]]}}'', où il déjoue la plupart des pronostics et remporte {{nombre|dix|États}} ([[Alabama]], [[Arkansas]], [[Caroline du Nord]], [[Maine (États-Unis)|Maine]], [[Massachusetts]], [[Minnesota]], [[Oklahoma]], [[Tennessee]], [[Texas]], [[Virginie (États-Unis)|Virginie]])<ref name=":5">{{Lien web |langue=en |titre=2020 Democratic Primary Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>. Ces performances contribuent à raviver sa campagne et le positionnent au coude-à-coude avec Bernie Sanders pour décrocher l'investiture démocrate<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=USA 2020:«Chez les démocrates, il s'est créé une grande coalition autour de Joe Biden» |url=https://www.lopinion.fr/edition/international/usa-2020il-s-est-cree-grande-coalition-autour-joe-biden-213457 |site=lopinion.fr |date=2020-03-04 |consulté le=2020-03-04}}.</ref>. Le {{date-|5 mars 2020-}}, [[Michael Bloomberg]], qui partage son positionnement modéré, se retire de la course et lui apporte son soutien<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Michael Bloomberg ends presidential campaign, endorses Joe Biden |url=https://www.cbsnews.com/video/michael-bloomberg-ends-presidential-campaign-endorses-joe-biden/ |consulté le=2020-04-08}}.</ref>. Au cours des semaines suivantes, Joe Biden renforce son avance et reprend son statut de favori en remportant successivement l'[[Arizona]], la [[Floride]], l'[[Idaho]], l'[[Illinois]], le [[Michigan]], le [[Mississippi (État)|Mississippi]], le [[Missouri (État)|Missouri]] et l'[[Washington (État)|État de Washington]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden prend une avance déterminante |url=https://www.lecho.be/economie-politique/international/usa/joe-biden-prend-une-avance-determinante/10213707.html |site=lecho.be |date=2020-03-11 |consulté le=2020-03-11}}.</ref>{{,}}<ref name=":5" />. La [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]], qui frappe durement les États-Unis à partir du mois de mars, limite les événements publics et interrompt la campagne<ref>{{Lien web |titre=Une fin abrupte des primaires démocrates en raison de la COVID-19 |url=https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202003/29/01-5266975-une-fin-abrupte-des-primaires-democrates-en-raison-de-la-covid-19.php |site=lapresse.ca |date=25 mars 2020}}.</ref>.
Le rebond de Joe Biden se confirme le {{date|3 mars 2020-}}, lors du ''{{lang|en|texte=[[Super Tuesday]]}}'', où il déjoue la plupart des pronostics et remporte {{nombre|dix|États}} ([[Alabama]], [[Arkansas]], [[Caroline du Nord]], [[Maine (États-Unis)|Maine]], [[Massachusetts]], [[Minnesota]], [[Oklahoma]], [[Tennessee]], [[Texas]], [[Virginie (États-Unis)|Virginie]])<ref name=":5">{{Lien web |langue=en |titre=2020 Democratic Primary Election Results {{!}} USA TODAY |url=https://www.usatoday.com/elections/results/primaries/democratic/ |site=www.usatoday.com |consulté le=2020-12-22}}</ref>. Ces performances contribuent à raviver sa campagne et le positionnent au coude-à-coude avec Bernie Sanders pour décrocher l'investiture démocrate<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=USA 2020:«Chez les démocrates, il s'est créé une grande coalition autour de Joe Biden» |url=https://www.lopinion.fr/edition/international/usa-2020il-s-est-cree-grande-coalition-autour-joe-biden-213457 |site=lopinion.fr |date=2020-03-04 |consulté le=2020-03-04}}.</ref>. Le {{date|5 mars 2020-}}, [[Michael Bloomberg]], qui partage son positionnement modéré, se retire de la course et lui apporte son soutien<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Michael Bloomberg ends presidential campaign, endorses Joe Biden |url=https://www.cbsnews.com/video/michael-bloomberg-ends-presidential-campaign-endorses-joe-biden/ |consulté le=2020-04-08}}.</ref>. Au cours des semaines suivantes, Joe Biden renforce son avance et reprend son statut de favori en remportant successivement l'[[Arizona]], la [[Floride]], l'[[Idaho]], l'[[Illinois]], le [[Michigan]], le [[Mississippi (État)|Mississippi]], le [[Missouri (État)|Missouri]] et l'[[Washington (État)|État de Washington]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden prend une avance déterminante |url=https://www.lecho.be/economie-politique/international/usa/joe-biden-prend-une-avance-determinante/10213707.html |site=lecho.be |date=2020-03-11 |consulté le=2020-03-11}}.</ref>{{,}}<ref name=":5" />. La [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]], qui frappe durement les États-Unis à partir du mois de mars, limite les événements publics et interrompt la campagne<ref>{{Lien web |titre=Une fin abrupte des primaires démocrates en raison de la COVID-19 |url=https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202003/29/01-5266975-une-fin-abrupte-des-primaires-democrates-en-raison-de-la-covid-19.php |site=lapresse.ca |date=25 mars 2020}}.</ref>.


En {{date-|avril 2020}}, Bernie Sanders annonce son retrait de la course<ref>{{Article |langue=fr |titre=Etats-Unis : Bernie Sanders annonce l’arrêt de sa campagne pour l’investiture démocrate |périodique=lemonde.fr |date=2020-04-08 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/08/etats-unis-bernie-sanders-annonce-l-arret-de-sa-campagne-pour-l-investiture-democrate_6036020_3210.html |consulté le=2020-04-08}}.</ref> puis apporte son soutien à Joe Biden<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Marc Caputo |titre=Sanders endorses Biden |url=https://www.politico.com/news/2020/04/13/sanders-endorses-biden-183961 |site=politico.com |consulté le=2020-04-13}}.</ref>, qui devient le seul candidat démocrate majeur faisant campagne activement. Lors de la [[Convention nationale démocrate]], le {{date-|18 août 2020-}}, Joe Biden est investi candidat à l'élection présidentielle après une nomination formelle annoncée par le sénateur [[Christopher Coons|Chris Coons]] et la représentante du Delaware [[Lisa Blunt Rochester]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Ian |nom=Swanson |titre=Democrats officially nominate Biden for president |url=https://thehill.com/homenews/campaign/512574-democrats-officially-nominate-biden-for-president |site=thehill.com |date=2020-08-18 |consulté le=2020-08-19}}.</ref>. Il devient ainsi le candidat du Parti démocrate pour affronter Donald Trump lors de l'élection générale.
En {{date|avril 2020}}, Bernie Sanders annonce son retrait de la course<ref>{{Article |langue=fr |titre=Etats-Unis : Bernie Sanders annonce l’arrêt de sa campagne pour l’investiture démocrate |périodique=lemonde.fr |date=2020-04-08 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/08/etats-unis-bernie-sanders-annonce-l-arret-de-sa-campagne-pour-l-investiture-democrate_6036020_3210.html |consulté le=2020-04-08}}.</ref> puis apporte son soutien à Joe Biden<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Marc Caputo |titre=Sanders endorses Biden |url=https://www.politico.com/news/2020/04/13/sanders-endorses-biden-183961 |site=politico.com |consulté le=2020-04-13}}.</ref>, qui devient le seul candidat démocrate majeur faisant campagne activement. Lors de la [[Convention nationale démocrate]], le {{date|18 août 2020-}}, Joe Biden est investi candidat à l'élection présidentielle après une nomination formelle annoncée par le sénateur [[Christopher Coons|Chris Coons]] et la représentante du Delaware [[Lisa Blunt Rochester]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Ian |nom=Swanson |titre=Democrats officially nominate Biden for president |url=https://thehill.com/homenews/campaign/512574-democrats-officially-nominate-biden-for-president |site=thehill.com |date=2020-08-18 |consulté le=2020-08-19}}.</ref>. Il devient ainsi le candidat du Parti démocrate pour affronter Donald Trump lors de l'élection générale.


Il reçoit un soutien, unique dans la longue histoire des grandes [[revue scientifique|revues scientifiques]], d'une partie de la communauté scientifique. Des revues, parmi les plus importantes au monde, appellent les unes après les autres à voter contre Donald Trump<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Du jamais vu : le New England Journal of Medicine prend position contre Donald Trump |date=2020-10-13 |url=https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_du-jamais-vu-le-new-england-journal-of-medecine-prend-position-contre-donald-trump?id=10606846 |site=rtbf.be |consulté le=2020-10-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Trump mocks Biden for trusting scientists while Biden slams Trump for Covid-19 'lie' |url=https://www.nbcnews.com/politics/donald-trump/north-carolina-biden-slams-trump-covid-lie-warns-things-are-n1243849 |site=nbcnews.com |consulté le=2020-10-21}}</ref>.
Il reçoit un soutien, unique dans la longue histoire des grandes [[revue scientifique|revues scientifiques]], d'une partie de la communauté scientifique. Des revues, parmi les plus importantes au monde, appellent les unes après les autres à voter contre Donald Trump<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Du jamais vu : le New England Journal of Medicine prend position contre Donald Trump |date=2020-10-13 |url=https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_du-jamais-vu-le-new-england-journal-of-medecine-prend-position-contre-donald-trump?id=10606846 |site=rtbf.be |consulté le=2020-10-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Trump mocks Biden for trusting scientists while Biden slams Trump for Covid-19 'lie' |url=https://www.nbcnews.com/politics/donald-trump/north-carolina-biden-slams-trump-covid-lie-warns-things-are-n1243849 |site=nbcnews.com |consulté le=2020-10-21}}</ref>.
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=== Élection générale ===
=== Élection générale ===
[[Fichier:Biden Harris logo.svg|vignette|Logo de campagne de Joe Biden et [[Kamala Harris]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle de 2020]].|194x194px]]
[[Fichier:Biden Harris logo.svg|vignette|Logo de campagne de Joe Biden et [[Kamala Harris]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle de 2020]].|194x194px]]
Le {{date-|30 décembre 2019}}, soit avant même le début officiel des primaires démocrates, Joe Biden déclare lors d'un déplacement à [[Exeter (New Hampshire)|Exter]] ([[New Hampshire]]) qu'il n'exclut pas de choisir un colistier issu du Parti républicain comme candidat à la [[Vice-président des États-Unis|vice-présidence]] s'il remporte l'investiture de son camp<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden n'exclut pas de choisir un colistier républicain |url=https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-joe-biden-n-exclut-pas-de-choisir-un-colistier-republicain-20191231 |site=lefigaro.fr |date=2019-12-31 |consulté le=2019-12-31}}.</ref>. Le {{date-|15 mars 2020}}, il indique qu'il choisira une femme pour être candidat à ce poste s'il remporte les primaires<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=John F. Harris |titre=Biden ends the drama by promising female VP |url=https://www.politico.com/news/2020/03/16/biden-debate-female-veep-131610 |site=politico.com |consulté le=2020-03-16}}.</ref>. Le {{date-|11 août}}, il annonce finalement qu'il choisit la sénatrice [[Kamala Harris]] pour être sa colistière<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Christopher Cadelago |titre=Biden picks Kamala Harris as VP nominee |url=https://www.politico.com/news/2020/08/11/joe-biden-vp-pick-kamala-harris-393768 |site=politico.com |consulté le=2020-08-11}}.</ref>. Il reçoit le soutien de Barack Obama et d'Hillary Clinton dès le mois d'{{date-|avril 2020}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Barack Obama annonce son soutien à Joe Biden |url=https://www.lesoir.be/294457/article/2020-04-14/barack-obama-annonce-son-soutien-joe-biden |site=lesoir.be |date=2020-04-14 |consulté le=2020-04-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle 2020 aux Etats-Unis - Hillary Clinton annonce son soutien à Joe Biden dans la course à la Maison Blanche |url=https://www.rtl.be/info/monde/international/presidentielle-2020-aux-etats-unis-hillary-clinton-annonce-son-soutien-a-joe-biden-dans-la-course-a-la-maison-blanche-1214911.aspx |site=rtl.be |consulté le=2020-04-30}}.</ref>.
Le {{date|30 décembre 2019}}, soit avant même le début officiel des primaires démocrates, Joe Biden déclare lors d'un déplacement à [[Exeter (New Hampshire)|Exter]] ([[New Hampshire]]) qu'il n'exclut pas de choisir un colistier issu du Parti républicain comme candidat à la [[Vice-président des États-Unis|vice-présidence]] s'il remporte l'investiture de son camp<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden n'exclut pas de choisir un colistier républicain |url=https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-joe-biden-n-exclut-pas-de-choisir-un-colistier-republicain-20191231 |site=lefigaro.fr |date=2019-12-31 |consulté le=2019-12-31}}.</ref>. Le {{date|15 mars 2020}}, il indique qu'il choisira une femme pour être candidat à ce poste s'il remporte les primaires<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=John F. Harris |titre=Biden ends the drama by promising female VP |url=https://www.politico.com/news/2020/03/16/biden-debate-female-veep-131610 |site=politico.com |consulté le=2020-03-16}}.</ref>. Le {{date|11 août}}, il annonce finalement qu'il choisit la sénatrice [[Kamala Harris]] pour être sa colistière<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Christopher Cadelago |titre=Biden picks Kamala Harris as VP nominee |url=https://www.politico.com/news/2020/08/11/joe-biden-vp-pick-kamala-harris-393768 |site=politico.com |consulté le=2020-08-11}}.</ref>. Il reçoit le soutien de Barack Obama et d'Hillary Clinton dès le mois d'{{date|avril 2020}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Barack Obama annonce son soutien à Joe Biden |url=https://www.lesoir.be/294457/article/2020-04-14/barack-obama-annonce-son-soutien-joe-biden |site=lesoir.be |date=2020-04-14 |consulté le=2020-04-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle 2020 aux Etats-Unis - Hillary Clinton annonce son soutien à Joe Biden dans la course à la Maison Blanche |url=https://www.rtl.be/info/monde/international/presidentielle-2020-aux-etats-unis-hillary-clinton-annonce-son-soutien-a-joe-biden-dans-la-course-a-la-maison-blanche-1214911.aspx |site=rtl.be |consulté le=2020-04-30}}.</ref>.


Il fait campagne sur une augmentation des impôts, essentiellement sur les hauts revenus et les entreprises ; le renforcement et l'extension de l'''[[Patient Protection and Affordable Care Act|Obamacare]]'' ; un plan d'investissement pour promouvoir le label « Made in America » ; un plan d'investissement dans les infrastructures de {{Unité|1300 milliards}} de dollars sur dix ans ; l'atteinte de la [[neutralité carbone]] en 2050 et un retour immédiat des États-Unis dans l'[[Accord de Paris sur le climat]] (dont la sortie officielle, décidée par Donald Trump, advient le {{date-|4 novembre 2020}}, au lendemain de l'élection présidentielle) ; un investissement de {{Unité|1700}} milliards de dollars sur dix ans dans la {{cita|révolution de l'[[énergie propre]]}} ; l'interdiction des nouveaux permis pétroliers sur les terres fédérales ; un possible retour dans l'[[accord de Vienne sur le nucléaire iranien]] « si Téhéran revient au respect de l'accord » ; un renforcement du financement des écoles situées dans les zones les moins riches, notamment pour revaloriser les salaires des enseignants ; le développement de la présence syndicale dans les entreprises ; l'instauration d'un [[salaire minimum]] de {{unité|15|dollars}} de l'heure au niveau fédéral (puis une indexation sur le salaire horaire médian) ; la fin du programme de séparation des familles aux frontières et de l'interdiction d'entrée du territoire de musulmans en provenance de certains pays, instaurés par Donald Trump ; et un « chemin vers la citoyenneté » américaine pour {{nombre|11|millions}} d'immigrés illégaux<ref>{{Lien web |auteur1=Nicolas Rauline |auteur2=Véronique Le Billon |titre=Présidentielle américaine : les dix points clés du programme de Joe Biden |url=https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/presidentielle-americaine-les-dix-points-cles-du-programme-de-joe-biden-1261125 |date=2 novembre 2020 |site=lesechos.fr |consulté le=7 novembre 2020}}.</ref>.
Il fait campagne sur une augmentation des impôts, essentiellement sur les hauts revenus et les entreprises ; le renforcement et l'extension de l'''[[Patient Protection and Affordable Care Act|Obamacare]]'' ; un plan d'investissement pour promouvoir le label « Made in America » ; un plan d'investissement dans les infrastructures de {{Unité|1300 milliards}} de dollars sur dix ans ; l'atteinte de la [[neutralité carbone]] en 2050 et un retour immédiat des États-Unis dans l'[[Accord de Paris sur le climat]] (dont la sortie officielle, décidée par Donald Trump, advient le {{date|4 novembre 2020}}, au lendemain de l'élection présidentielle) ; un investissement de {{Unité|1700}} milliards de dollars sur dix ans dans la {{cita|révolution de l'[[énergie propre]]}} ; l'interdiction des nouveaux permis pétroliers sur les terres fédérales ; un possible retour dans l'[[accord de Vienne sur le nucléaire iranien]] « si Téhéran revient au respect de l'accord » ; un renforcement du financement des écoles situées dans les zones les moins riches, notamment pour revaloriser les salaires des enseignants ; le développement de la présence syndicale dans les entreprises ; l'instauration d'un [[salaire minimum]] de {{unité|15|dollars}} de l'heure au niveau fédéral (puis une indexation sur le salaire horaire médian) ; la fin du programme de séparation des familles aux frontières et de l'interdiction d'entrée du territoire de musulmans en provenance de certains pays, instaurés par Donald Trump ; et un « chemin vers la citoyenneté » américaine pour {{nombre|11|millions}} d'immigrés illégaux<ref>{{Lien web |auteur1=Nicolas Rauline |auteur2=Véronique Le Billon |titre=Présidentielle américaine : les dix points clés du programme de Joe Biden |url=https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/presidentielle-americaine-les-dix-points-cles-du-programme-de-joe-biden-1261125 |date=2 novembre 2020 |site=lesechos.fr |consulté le=7 novembre 2020}}.</ref>.


La campagne présidentielle est marquée par des [[Manifestations et émeutes consécutives à la mort de George Floyd|émeutes]] dans le sillage de ''[[Black Lives Matter]]'' et par la pandémie de [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], dont la gestion entraîne la diminution des intentions de vote en faveur de Donald Trump, que les sondages donnent devancé de dix points de pourcentage au niveau national<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Biden grimpe dans les sondages |url=https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-biden-grimpe-dans-les-sondages-20200626 |date=26 juin 2020 |site=lefigaro.fr |consulté le=1 septembre 2020}}.</ref>. Dans ce contexte, le candidat démocrate annule tout rassemblement et s'exprime uniquement depuis la cave de son domicile du Delaware. Il revient par la suite sur sa décision et annonce qu'il va faire campagne en personne dans les ''[[swing state]]s''<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle 2020 : face à Trump, Biden cherche à exister depuis sa cave |url=https://www.courrierinternational.com/article/politique-presidentielle-2020-face-trump-biden-cherche-exister-depuis-sa-cave |date=31 mars 2020 |site=courrierinternational.com |consulté le=1 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle américaine : Joe Biden va faire campagne en personne dans les Etats-clés |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/08/28/presidentielle-americaine-joe-biden-va-faire-campagne-en-personne-dans-les-etats-cles_6050147_3210.html |date=28 août 2020 |site=lemonde.fr |consulté le=1 septembre 2020}}.</ref>.
La campagne présidentielle est marquée par des [[Manifestations et émeutes consécutives à la mort de George Floyd|émeutes]] dans le sillage de ''[[Black Lives Matter]]'' et par la pandémie de [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], dont la gestion entraîne la diminution des intentions de vote en faveur de Donald Trump, que les sondages donnent devancé de dix points de pourcentage au niveau national<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Biden grimpe dans les sondages |url=https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-biden-grimpe-dans-les-sondages-20200626 |date=26 juin 2020 |site=lefigaro.fr |consulté le=1 septembre 2020}}.</ref>. Dans ce contexte, le candidat démocrate annule tout rassemblement et s'exprime uniquement depuis la cave de son domicile du Delaware. Il revient par la suite sur sa décision et annonce qu'il va faire campagne en personne dans les ''[[swing state]]s''<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle 2020 : face à Trump, Biden cherche à exister depuis sa cave |url=https://www.courrierinternational.com/article/politique-presidentielle-2020-face-trump-biden-cherche-exister-depuis-sa-cave |date=31 mars 2020 |site=courrierinternational.com |consulté le=1 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle américaine : Joe Biden va faire campagne en personne dans les Etats-clés |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/08/28/presidentielle-americaine-joe-biden-va-faire-campagne-en-personne-dans-les-etats-cles_6050147_3210.html |date=28 août 2020 |site=lemonde.fr |consulté le=1 septembre 2020}}.</ref>.


[[Fichier:Boyle Biden Rally, November 2020.jpg|vignette|redresse=0.9|gauche|Joe Biden en {{date-|novembre 2020}}.]]
[[Fichier:Boyle Biden Rally, November 2020.jpg|vignette|redresse=0.9|gauche|Joe Biden en {{date|novembre 2020}}.]]
Les premiers résultats de l'élection présidentielle du {{date-|3 novembre 2020}} sont encore trop serrés pour déclarer un vainqueur. Pendant quatre jours, le dépouillement des bulletins de vote se poursuit, laissant en suspens les résultats de l'[[Arizona]], de la [[Caroline du Nord]], de la [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], du [[Nevada]] et de la [[Pennsylvanie]]. Le {{date-|7 novembre 2020-}}, les projections des médias américains [[Cable News Network|CNN]] et [[Associated Press|AP]] attribuent la Pennsylvanie au démocrate, ce qui lui fait dépasser le nombre de {{nombre|270|[[Collège électoral des États-Unis|grands électeurs]]}}, chiffre confirmé peu après par [[Fox News Channel|Fox News]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les médias américains annoncent la victoire de Joe Biden |url=http://www.latribunerepublicaine.fr/17033/article/2020-11-07/les-medias-americains-annoncent-la-victoire-de-joe-biden |site=La Tribune Republicaine |consulté le=2020-11-08}}</ref>. Joe Biden, 77 ans, est élu [[président des États-Unis]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=By Meg Wagner, Fernando Alfonso III, Melissa Macaya, Melissa Mahtani, Veronica Rocha and Amanda Wills |titre=Election results live: Biden and Trump watch results as country awaits a winner |url=https://www.cnn.com/politics/live-news/trump-biden-election-results-11-07-20/index.html |site=cnn.com |date=2020-11-07 |consulté le=2020-11-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Biden wins White House, vowing new direction for divided US |url=https://apnews.com/article/Biden-Trump-US-election-2020-results-fd58df73aa677acb74fce2a69adb71f9 |site=apnews.com |date=2020-11-07 |consulté le=2020-11-07}}</ref>. Avec plus de {{nombre|81|millions}} de voix au niveau national, Joe Biden est le président élu ayant recueilli le plus de suffrages dans l'histoire américaine. Il devance Donald Trump de plus de sept millions de votes (près de cinq points)<ref name="NYT">{{Lien web |titre=Election Highlights: Biden Wins Presidency, Calling for End of ‘Grim Era |url=https://www.nytimes.com/live/2020/11/07/us/biden-trump?action=click&module=ELEX_results&pgtype=Interactive&region=ReporterUpdates#joe-biden-is-elected-the-46th-president-of-the-united-states |site=nytimes.com |date=2020-11-07 |consulté le=2020-11-07}}</ref>. Le score de Joe Biden en nombre de voix s'inscrit dans un contexte de nombre d'électeurs inscrits et d'un taux de participation records sur fond de votes par correspondance massifs dus à la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]] ; son adversaire obtient également le plus grand nombre de voix pour un candidat battu à une élection présidentielle, ainsi que pour un président sortant<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : jamais, avant Trump, un président sortant n'avait récolté autant de voix |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_etats-unis-jamais-avant-trump-un-president-sortant-n-avait-recolte-autant-de-voix?id=10630353 |date=12 novembre 2020 |site=rtbf.be |consulté le=16 novembre 2020}}.</ref>.
Les premiers résultats de l'élection présidentielle du {{date|3 novembre 2020}} sont encore trop serrés pour déclarer un vainqueur. Pendant quatre jours, le dépouillement des bulletins de vote se poursuit, laissant en suspens les résultats de l'[[Arizona]], de la [[Caroline du Nord]], de la [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], du [[Nevada]] et de la [[Pennsylvanie]]. Le {{date|7 novembre 2020-}}, les projections des médias américains [[Cable News Network|CNN]] et [[Associated Press|AP]] attribuent la Pennsylvanie au démocrate, ce qui lui fait dépasser le nombre de {{nombre|270|[[Collège électoral des États-Unis|grands électeurs]]}}, chiffre confirmé peu après par [[Fox News Channel|Fox News]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les médias américains annoncent la victoire de Joe Biden |url=http://www.latribunerepublicaine.fr/17033/article/2020-11-07/les-medias-americains-annoncent-la-victoire-de-joe-biden |site=La Tribune Republicaine |consulté le=2020-11-08}}</ref>. Joe Biden, 77 ans, est élu [[président des États-Unis]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=By Meg Wagner, Fernando Alfonso III, Melissa Macaya, Melissa Mahtani, Veronica Rocha and Amanda Wills |titre=Election results live: Biden and Trump watch results as country awaits a winner |url=https://www.cnn.com/politics/live-news/trump-biden-election-results-11-07-20/index.html |site=cnn.com |date=2020-11-07 |consulté le=2020-11-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Biden wins White House, vowing new direction for divided US |url=https://apnews.com/article/Biden-Trump-US-election-2020-results-fd58df73aa677acb74fce2a69adb71f9 |site=apnews.com |date=2020-11-07 |consulté le=2020-11-07}}</ref>. Avec plus de {{nombre|81|millions}} de voix au niveau national, Joe Biden est le président élu ayant recueilli le plus de suffrages dans l'histoire américaine. Il devance Donald Trump de plus de sept millions de votes (près de cinq points)<ref name="NYT">{{Lien web |titre=Election Highlights: Biden Wins Presidency, Calling for End of ‘Grim Era |url=https://www.nytimes.com/live/2020/11/07/us/biden-trump?action=click&module=ELEX_results&pgtype=Interactive&region=ReporterUpdates#joe-biden-is-elected-the-46th-president-of-the-united-states |site=nytimes.com |date=2020-11-07 |consulté le=2020-11-07}}</ref>. Le score de Joe Biden en nombre de voix s'inscrit dans un contexte de nombre d'électeurs inscrits et d'un taux de participation records sur fond de votes par correspondance massifs dus à la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]] ; son adversaire obtient également le plus grand nombre de voix pour un candidat battu à une élection présidentielle, ainsi que pour un président sortant<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : jamais, avant Trump, un président sortant n'avait récolté autant de voix |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_etats-unis-jamais-avant-trump-un-president-sortant-n-avait-recolte-autant-de-voix?id=10630353 |date=12 novembre 2020 |site=rtbf.be |consulté le=16 novembre 2020}}.</ref>.


Désormais [[Président élu des États-Unis|président-élu]], Joe Biden prononce son discours de victoire depuis son fief de [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]], dans le [[Delaware]]. L'ancien vice-président s'engage à être « un président qui rassemble et non pas qui divise, le président de tous les Américains ». À [[New York]], l'[[Empire State Building]] s'illumine aux couleurs du [[Drapeau des États-Unis|drapeau américain]], alors que de nombreux citoyens manifestent leur joie, saluant sa victoire<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden, président élu: l'Empire State Building s'illumine aux couleurs du drapeau américain |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/joe-biden-president-elu-l-empire-state-building-s-illumine-aux-couleurs-du-drapeau-americain_VN-202011080019.html |consulté le=2021-04-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pour son premier discours de président-élu, Joe Biden s'engage à "guérir les États-Unis" |url=https://www.bfmtv.com/international/pour-son-premier-discours-de-president-elu-joe-biden-s-engage-a-guerir-les-etats-unis_AV-202011080011.html |site=bfmtv.com |consulté le=2021-04-01}}</ref>.
Désormais [[Président élu des États-Unis|président-élu]], Joe Biden prononce son discours de victoire depuis son fief de [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]], dans le [[Delaware]]. L'ancien vice-président s'engage à être « un président qui rassemble et non pas qui divise, le président de tous les Américains ». À [[New York]], l'[[Empire State Building]] s'illumine aux couleurs du [[Drapeau des États-Unis|drapeau américain]], alors que de nombreux citoyens manifestent leur joie, saluant sa victoire<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden, président élu: l'Empire State Building s'illumine aux couleurs du drapeau américain |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/joe-biden-president-elu-l-empire-state-building-s-illumine-aux-couleurs-du-drapeau-americain_VN-202011080019.html |consulté le=2021-04-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pour son premier discours de président-élu, Joe Biden s'engage à "guérir les États-Unis" |url=https://www.bfmtv.com/international/pour-son-premier-discours-de-president-elu-joe-biden-s-engage-a-guerir-les-etats-unis_AV-202011080011.html |site=bfmtv.com |consulté le=2021-04-01}}</ref>.
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[[Donald Trump]] refuse d'accepter les résultats et son équipe lance des procédures judiciaires afin de contester les dépouillements. Comme il l'avait fait depuis le printemps 2020, Trump met en cause notamment la légalité des votes par correspondance, arrivés en grand nombre ce qui a retardé le dépouillement, et qui se sont montrés très largement favorables à Joe Biden, faisant basculer en sa faveur les résultats de plusieurs États clés. Il répète que c'est la fraude qui lui coûte la victoire, allégations jugées infondées par les observateurs de l'[[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]]. Aucune preuve de fraude ne sera jamais apportée<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Blandine |nom=Chelini-Pont |prénom2=Robin D. |nom2=Presthus |titre=La guerre des recours de Donald Trump |url=http://theconversation.com/la-guerre-des-recours-de-donald-trump-149662 |site=The Conversation |consulté le=2020-11-08}}</ref>.
[[Donald Trump]] refuse d'accepter les résultats et son équipe lance des procédures judiciaires afin de contester les dépouillements. Comme il l'avait fait depuis le printemps 2020, Trump met en cause notamment la légalité des votes par correspondance, arrivés en grand nombre ce qui a retardé le dépouillement, et qui se sont montrés très largement favorables à Joe Biden, faisant basculer en sa faveur les résultats de plusieurs États clés. Il répète que c'est la fraude qui lui coûte la victoire, allégations jugées infondées par les observateurs de l'[[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]]. Aucune preuve de fraude ne sera jamais apportée<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Blandine |nom=Chelini-Pont |prénom2=Robin D. |nom2=Presthus |titre=La guerre des recours de Donald Trump |url=http://theconversation.com/la-guerre-des-recours-de-donald-trump-149662 |site=The Conversation |consulté le=2020-11-08}}</ref>.


[[Fichier:Joe Biden and Tom Carper fist bumping at Biden's farewell address in Delaware.jpg|vignette|redresse|Joe Biden saluant [[Tom Carper]] lors de sa cérémonie d'adieux au [[Delaware]], le {{date-|19 janvier 2021}}.]]
[[Fichier:Joe Biden and Tom Carper fist bumping at Biden's farewell address in Delaware.jpg|vignette|redresse|Joe Biden saluant [[Tom Carper]] lors de sa cérémonie d'adieux au [[Delaware]], le {{date|19 janvier 2021}}.]]
Le nouveau [[Président élu des États-Unis|président élu]] est rapidement félicité par les dirigeants occidentaux, dont [[Emmanuel Macron]] et [[Angela Merkel]]<ref>[https://www.lefigaro.fr/elections-americaines/presidentielle-americaine-emmanuel-macron-felicite-joe-biden-20201107|Présidentielle américaine : Emmanuel Macron félicite Joe Biden]''Le Figaro'', {{date-|7 novembre 2020}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Reactions-a-l-election-de-Joe-Biden-a-la-presidence-des-Etats-Unis--31712563/ à l'élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis]''Reuters'', {{date-|07/11/2020}}, 18:50 (reprise par ''Zonebourse'')</ref>. Le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre britannique]], [[Boris Johnson]], se distanciant de Donald Trump, félicite ainsi Joe Biden et Kamala Harris pour leur {{citation|réalisation historique}} (''{{lang|en|historic achievement}}'')<ref>{{en}} [https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/boris-johnson-response-joe-biden-uk-us-president-b1677201.html|Boris Johnson congratulates Joe Biden on and Kamala Harris on ‘historic achievement’ of election victory]''The Independent'', Andrew Woodcock, {{date-|7 novembre 2020}}</ref>. La présidente de la [[Suisse|Confédération suisse]], [[Simonetta Sommaruga]], salue un {{citation|signal fort}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Election de Biden: Simonetta Sommaruga salue «un signal fort» |périodique=Le Matin |date=2020-11-07 |issn=1018-3736 |lire en ligne=https://www.lematin.ch/story/simonetta-sommaruga-salue-un-signal-fort-503808443353 |consulté le=2020-11-07 }}</ref>. Exprimant son espoir pour le monde, le [[Tenzin Gyatso|{{14e|dalaï-lama}}]] félicite Joe Biden pour son élection et son choix d'une femme, Kamala Harris, comme vice-présidente<ref>{{en}} Lilly Greenblatt, [https://www.lionsroar.com/the-dalai-lama-congratulates-president-elect-joe-biden/ The Dalai Lama congratulates President-elect Joe Biden], lionsroar.com, {{date-|9 novembre 2020}}</ref>.
Le nouveau [[Président élu des États-Unis|président élu]] est rapidement félicité par les dirigeants occidentaux, dont [[Emmanuel Macron]] et [[Angela Merkel]]<ref>[https://www.lefigaro.fr/elections-americaines/presidentielle-americaine-emmanuel-macron-felicite-joe-biden-20201107|Présidentielle américaine : Emmanuel Macron félicite Joe Biden]''Le Figaro'', {{date|7 novembre 2020}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Reactions-a-l-election-de-Joe-Biden-a-la-presidence-des-Etats-Unis--31712563/ à l'élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis]''Reuters'', {{date|07/11/2020}}, 18:50 (reprise par ''Zonebourse'')</ref>. Le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre britannique]], [[Boris Johnson]], se distanciant de Donald Trump, félicite ainsi Joe Biden et Kamala Harris pour leur {{citation|réalisation historique}} (''{{lang|en|historic achievement}}'')<ref>{{en}} [https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/boris-johnson-response-joe-biden-uk-us-president-b1677201.html|Boris Johnson congratulates Joe Biden on and Kamala Harris on ‘historic achievement’ of election victory]''The Independent'', Andrew Woodcock, {{date|7 novembre 2020}}</ref>. La présidente de la [[Suisse|Confédération suisse]], [[Simonetta Sommaruga]], salue un {{citation|signal fort}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Election de Biden: Simonetta Sommaruga salue «un signal fort» |périodique=Le Matin |date=2020-11-07 |issn=1018-3736 |lire en ligne=https://www.lematin.ch/story/simonetta-sommaruga-salue-un-signal-fort-503808443353 |consulté le=2020-11-07 }}</ref>. Exprimant son espoir pour le monde, le [[Tenzin Gyatso|{{14e|dalaï-lama}}]] félicite Joe Biden pour son élection et son choix d'une femme, Kamala Harris, comme vice-présidente<ref>{{en}} Lilly Greenblatt, [https://www.lionsroar.com/the-dalai-lama-congratulates-president-elect-joe-biden/ The Dalai Lama congratulates President-elect Joe Biden], lionsroar.com, {{date|9 novembre 2020}}</ref>.


Début {{date-|décembre 2020}}, la grande majorité des plus de 50 contestations de l'élection engagées par l'équipe de campagne de Donald Trump sont rejetées par les tribunaux locaux, et les recomptages confirment la victoire de Joe Biden dans les États en litige, tels que la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, puis l'Arizona et le Wisconsin, qui certifient les uns après les autres que le candidat démocrate a bien recueilli la majorité des voix. Alors que la date limite du {{date-|8 décembre}} pour les recours est dépassée<ref>{{Article |langue=fr |titre=Elections américaines : quel calendrier jusqu’à l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier 2021 ? |périodique=Le Monde.fr |date=2020-11-10 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/10/elections-americaines-quel-calendrier-jusqu-a-l-investiture-de-joe-biden-le-20-janvier-2021_6059272_3210.html |consulté le=2020-12-11 }}</ref>, Joe Biden totalise 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=ABC News |titre=Election 2020 Results : Biden projected to be President-Elect. |url=https://abcnews.go.com/Elections/2020-us-presidential-election-results-live-map/ |site=www.abcnews.com |date=29 novembre 2020 |consulté le=30 novembre 2020}}</ref>. Au-delà de cette date, les seuls litiges qui restent en cours sont un appel à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] introduit par des États gouvernés par des républicains, au premier rang desquels le Texas, pour rejeter les résultats des États-clés<ref name="auto1">{{lien web|url=https://www.nytimes.com/2020/12/08/us/supreme-court-republican-challenge-pennsylvania-vote.html|titre=Supreme Court Rejects Republican Challenge to Pennsylvania Vote|prénom=Adam|nom=Liptak|date=December 8, 2020|site=nytimes.com}}</ref>.
Début {{date|décembre 2020}}, la grande majorité des plus de 50 contestations de l'élection engagées par l'équipe de campagne de Donald Trump sont rejetées par les tribunaux locaux, et les recomptages confirment la victoire de Joe Biden dans les États en litige, tels que la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, puis l'Arizona et le Wisconsin, qui certifient les uns après les autres que le candidat démocrate a bien recueilli la majorité des voix. Alors que la date limite du {{date|8 décembre}} pour les recours est dépassée<ref>{{Article |langue=fr |titre=Elections américaines : quel calendrier jusqu’à l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier 2021 ? |périodique=Le Monde.fr |date=2020-11-10 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/10/elections-americaines-quel-calendrier-jusqu-a-l-investiture-de-joe-biden-le-20-janvier-2021_6059272_3210.html |consulté le=2020-12-11 }}</ref>, Joe Biden totalise 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=ABC News |titre=Election 2020 Results : Biden projected to be President-Elect. |url=https://abcnews.go.com/Elections/2020-us-presidential-election-results-live-map/ |site=www.abcnews.com |date=29 novembre 2020 |consulté le=30 novembre 2020}}</ref>. Au-delà de cette date, les seuls litiges qui restent en cours sont un appel à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] introduit par des États gouvernés par des républicains, au premier rang desquels le Texas, pour rejeter les résultats des États-clés<ref name="auto1">{{lien web|url=https://www.nytimes.com/2020/12/08/us/supreme-court-republican-challenge-pennsylvania-vote.html|titre=Supreme Court Rejects Republican Challenge to Pennsylvania Vote|prénom=Adam|nom=Liptak|date=December 8, 2020|site=nytimes.com}}</ref>.


La réunion du collège électoral a lieu le {{date-|14 décembre}} dans chacun des cinquante États : elle confirme l'élection de Joe Biden à la présidence avec 306 votes de grands électeurs contre 232 à Donald Trump<ref name="NYT2">{{en}} {{lien web |titre=JBiden Secures Enough
La réunion du collège électoral a lieu le {{date|14 décembre}} dans chacun des cinquante États : elle confirme l'élection de Joe Biden à la présidence avec 306 votes de grands électeurs contre 232 à Donald Trump<ref name="NYT2">{{en}} {{lien web |titre=JBiden Secures Enough
Electors to Be President |url=https://www.nytimes.com/interactive/2020/11/20/us/politics/2020-election-certification-tracker.html?action=click&pgtype=Article&state=default&module=styln-elections-2020&region=TOP_BANNER&context=storyline_menu_recirc |site=[[The New York Times|nytimes.com]] |date=8 décembre 2020 |consulté le=9 décembre 2020}}.</ref>. Dans la foulée, le président russe, [[Vladimir Poutine]], et le président brésilien, [[Jair Bolsonaro]], adressent leurs félicitations à Joe Biden. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, [[Mitch McConnell]] reconnaît la victoire de Joe Biden<ref>{{Article |langue=fr |titre=« Le collège électoral a parlé » : le chef de file des républicains au Sénat finit par reconnaître la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine |périodique=Le Monder |date=2020-12-15 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/15/etats-unis-le-chef-de-file-des-republicains-au-senat-reconnait-enfin-la-victoire-de-biden-a-la-presidentielle_6063489_3210.html |consulté le=2020-12-16 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=Au tour de Jair Bolsonaro de féliciter Joe Biden |url=https://www.lepoint.fr/monde/au-tour-de-jair-bolsonaro-de-feliciter-joe-biden-15-12-2020-2406101_24.php |site=lepoint.fr |date=2020-12-15 |consulté le=2020-12-16}}.</ref>.
Electors to Be President |url=https://www.nytimes.com/interactive/2020/11/20/us/politics/2020-election-certification-tracker.html?action=click&pgtype=Article&state=default&module=styln-elections-2020&region=TOP_BANNER&context=storyline_menu_recirc |site=[[The New York Times|nytimes.com]] |date=8 décembre 2020 |consulté le=9 décembre 2020}}.</ref>. Dans la foulée, le président russe, [[Vladimir Poutine]], et le président brésilien, [[Jair Bolsonaro]], adressent leurs félicitations à Joe Biden. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, [[Mitch McConnell]] reconnaît la victoire de Joe Biden<ref>{{Article |langue=fr |titre=« Le collège électoral a parlé » : le chef de file des républicains au Sénat finit par reconnaître la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine |périodique=Le Monder |date=2020-12-15 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/15/etats-unis-le-chef-de-file-des-republicains-au-senat-reconnait-enfin-la-victoire-de-biden-a-la-presidentielle_6063489_3210.html |consulté le=2020-12-16 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=Au tour de Jair Bolsonaro de féliciter Joe Biden |url=https://www.lepoint.fr/monde/au-tour-de-jair-bolsonaro-de-feliciter-joe-biden-15-12-2020-2406101_24.php |site=lepoint.fr |date=2020-12-15 |consulté le=2020-12-16}}.</ref>.


Le {{date-|17 décembre 2020}}, Joe Biden nomme [[Michael S. Regan]] à la tête de l'[[Agence américaine de protection de l’environnement|Agence américaine de protection de l'environnement]] (EPA), avec mission de restaurer l'Agence et de mettre en œuvre la nouvelle politique climatique et environnementale des États-Unis<ref name=BradyWP20201217>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Brady |nom=Dennis |prénom2=Steven |nom2=Mufson |titre=Biden picks top North Carolina environmental official to run EPA |url=https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2020/12/17/biden-epa-regan/ |site=Washington Post |issn=0190-8286 |consulté le=2020-12-21}}</ref>.
Le {{date|17 décembre 2020}}, Joe Biden nomme [[Michael S. Regan]] à la tête de l'[[Agence américaine de protection de l’environnement|Agence américaine de protection de l'environnement]] (EPA), avec mission de restaurer l'Agence et de mettre en œuvre la nouvelle politique climatique et environnementale des États-Unis<ref name=BradyWP20201217>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Brady |nom=Dennis |prénom2=Steven |nom2=Mufson |titre=Biden picks top North Carolina environmental official to run EPA |url=https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2020/12/17/biden-epa-regan/ |site=Washington Post |issn=0190-8286 |consulté le=2020-12-21}}</ref>.


Le vote des grands électeurs est certifié par le Congrès américain réuni au [[Capitole des États-Unis|Capitole]] le {{date-|6 janvier 2021}}, malgré une interruption de plusieurs heures due à l'[[Assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump|assaut du bâtiment]] par une foule de supporters de Donald Trump<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis : le Congrès valide l'élection de Joe Biden |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/etats-unis-lecongres-valide-l-election-de-joebiden_4248111.html |site=France Info |consulté le=2021-01-09}}</ref>.
Le vote des grands électeurs est certifié par le Congrès américain réuni au [[Capitole des États-Unis|Capitole]] le {{date|6 janvier 2021}}, malgré une interruption de plusieurs heures due à l'[[Assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump|assaut du bâtiment]] par une foule de supporters de Donald Trump<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis : le Congrès valide l'élection de Joe Biden |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/etats-unis-lecongres-valide-l-election-de-joebiden_4248111.html |site=France Info |consulté le=2021-01-09}}</ref>.


Joe Biden et sa famille quittent le [[Delaware]] pour la capitale, Washington, où ils atterrissent à bord d'un avion privé en fin d'après-midi, le {{date-|19 janvier 2021}}. Le futur président, alors accompagné de Kamala Harris, prononce un discours devant le [[Lincoln Memorial]], et rend hommage aux quelque {{nombre|400000|morts}} aux États-Unis dans le cadre de la [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]]. À cette occasion, quatre-cent-mille lumières sont disposées tout le long de la [[Lincoln Memorial Reflecting Pool|Reflecting Pool]].
Joe Biden et sa famille quittent le [[Delaware]] pour la capitale, Washington, où ils atterrissent à bord d'un avion privé en fin d'après-midi, le {{date|19 janvier 2021}}. Le futur président, alors accompagné de Kamala Harris, prononce un discours devant le [[Lincoln Memorial]], et rend hommage aux quelque {{nombre|400000|morts}} aux États-Unis dans le cadre de la [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]]. À cette occasion, quatre-cent-mille lumières sont disposées tout le long de la [[Lincoln Memorial Reflecting Pool|Reflecting Pool]].


== Président des États-Unis ==
== Président des États-Unis ==
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==== Investiture ====
==== Investiture ====
{{Article détaillé|Investiture de Joe Biden}}
{{Article détaillé|Investiture de Joe Biden}}
[[Fichier:President Biden oath of office (cropped).png|vignette|Joe Biden prêtant serment sur sa [[William Allen (cardinal)#La Bible de Douai|Bible]] personnelle, le {{date-|20 janvier 2021}}.]]
[[Fichier:President Biden oath of office (cropped).png|vignette|Joe Biden prêtant serment sur sa [[William Allen (cardinal)#La Bible de Douai|Bible]] personnelle, le {{date|20 janvier 2021}}.]]


Le {{date-|20 janvier 2021}}, Joe Biden prête serment sur les marches du Capitole, devenant le {{46e|président}} des États-Unis. De nombreuses mesures sécuritaires sont prises par crainte de potentielles manifestations de soutien au président sortant. En raison de la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]], le [[National Mall]] est fermé au public, restreignant la possibilité pour celui-ci de venir assister en personne à la cérémonie d'investiture, qui est essentiellement suivie à la télévision. Les anciens présidents [[Bill Clinton]], [[George W. Bush]] et [[Barack Obama]] assistent à la cérémonie. La chanteuse [[Lady Gaga]] chante l'hymne national. Pour la première fois depuis [[Andrew Johnson]], en 1869, le président entrant en fonction ne rencontre pas son prédécesseur, Donald Trump ayant décidé de quitter la Maison-Blanche quelques heures plus tôt. Joe Biden se rend ensuite au [[cimetière national d'Arlington]].
Le {{date|20 janvier 2021}}, Joe Biden prête serment sur les marches du Capitole, devenant le {{46e|président}} des États-Unis. De nombreuses mesures sécuritaires sont prises par crainte de potentielles manifestations de soutien au président sortant. En raison de la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]], le [[National Mall]] est fermé au public, restreignant la possibilité pour celui-ci de venir assister en personne à la cérémonie d'investiture, qui est essentiellement suivie à la télévision. Les anciens présidents [[Bill Clinton]], [[George W. Bush]] et [[Barack Obama]] assistent à la cérémonie. La chanteuse [[Lady Gaga]] chante l'hymne national. Pour la première fois depuis [[Andrew Johnson]], en 1869, le président entrant en fonction ne rencontre pas son prédécesseur, Donald Trump ayant décidé de quitter la Maison-Blanche quelques heures plus tôt. Joe Biden se rend ensuite au [[cimetière national d'Arlington]].


Âgé de {{Unité|78 ans}} lors de son investiture, Joe Biden est le plus âgé président de l'histoire américaine débutant un premier mandat.
Âgé de {{Unité|78 ans}} lors de son investiture, Joe Biden est le plus âgé président de l'histoire américaine débutant un premier mandat.
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Au soir de son investiture, Joe Biden signe {{unité|17|décrets}}, dont un instituant le retour immédiat des États-Unis dans l'[[accord de Paris sur le climat]] et un autre visant à rendre obligatoire le port du [[masque de protection]] dans les lieux publics fédéraux pour contrer la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|crise sanitaire]]. Le président Biden déclare à la presse que « l'ancien président Trump a écrit une lettre très aimable, mais [qu'il] ne dévoilera son contenu qu'avec sa permission, car cela est un échange privé ».
Au soir de son investiture, Joe Biden signe {{unité|17|décrets}}, dont un instituant le retour immédiat des États-Unis dans l'[[accord de Paris sur le climat]] et un autre visant à rendre obligatoire le port du [[masque de protection]] dans les lieux publics fédéraux pour contrer la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|crise sanitaire]]. Le président Biden déclare à la presse que « l'ancien président Trump a écrit une lettre très aimable, mais [qu'il] ne dévoilera son contenu qu'avec sa permission, car cela est un échange privé ».


[[Fichier:P20210202AS-1512 (50937334417).jpg|vignette|Joe Biden signant un décret sur l'immigration, le {{date-|2 février 2021}}.|gauche|204x204px]]
[[Fichier:P20210202AS-1512 (50937334417).jpg|vignette|Joe Biden signant un décret sur l'immigration, le {{date|2 février 2021}}.|gauche|204x204px]]
Il met ensuite fin à la « Commission 1776 », créée par Donald Trump pour promouvoir un programme d'histoire plus conservateur dans les écoles américaines. Le [[décret présidentiel 13769]], dit « ''Muslim Ban'' », signé par Trump et qui interdisait l'entrée des citoyens irakiens, iraniens, libyens, somaliens et soudanais sur le territoire américain, est annulé par Biden. Le nouveau président annule également le retrait du pays de l'[[Organisation mondiale de la santé]], opéré sous l'administration précédente. Il signe un moratoire sur les forages d'hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales, et annonce le même jour l'organisation par les États-Unis d'un sommet de dirigeants sur le climat le {{date-|22 avril 2021}}, le [[jour de la Terre]].
Il met ensuite fin à la « Commission 1776 », créée par Donald Trump pour promouvoir un programme d'histoire plus conservateur dans les écoles américaines. Le [[décret présidentiel 13769]], dit « ''Muslim Ban'' », signé par Trump et qui interdisait l'entrée des citoyens irakiens, iraniens, libyens, somaliens et soudanais sur le territoire américain, est annulé par Biden. Le nouveau président annule également le retrait du pays de l'[[Organisation mondiale de la santé]], opéré sous l'administration précédente. Il signe un moratoire sur les forages d'hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales, et annonce le même jour l'organisation par les États-Unis d'un sommet de dirigeants sur le climat le {{date|22 avril 2021}}, le [[jour de la Terre]].


=== Politique intérieure ===
=== Politique intérieure ===
==== Gestion économique ====
==== Gestion économique ====
{{Article détaillé|Bidenomics}}
{{Article détaillé|Bidenomics}}
Le {{date-|10 mars 2021}}, le [[Congrès des États-Unis]] adopte, par 220 voix contre 211, le plan de relance à {{nombre|1900|milliards}} de dollars voulu par Joe Biden. Le plan prévoit la distribution de chèques de {{Unité|1400}} dollars à {{unité|90|millions}} d'Américains et la réduction de moitié de la pauvreté infantile à travers une série d'aides et d'allègements fiscaux, ce qui est alors décrit par la presse nationale et l'[[Présidence de Joe Biden|administration]] comme une « victoire historique » pour les États-Unis. Le plan de relance est promulgué par le président le lendemain<ref>{{Article |langue=fr |titre=Etats-Unis : le plan de relance de 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden adopté par le Congrès |périodique=Le Monde.fr |date=2021-03-10 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/10/etats-unis-le-congres-adopte-le-plan-de-relance-de-1-900-milliards-de-dollars-voulu-par-joe-biden_6072641_3210.html |consulté le=2021-03-11 }}</ref>{{,}}<ref name="Mediapart160421">{{Lien web |auteur=Alexis Buisson |titre=Joe Biden promet d’en finir avec la doctrine Reagan |url=https://www.mediapart.fr/journal/economie/160421/joe-biden-promet-d-en-finir-avec-la-doctrine-reagan |date=16 avril 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=17 avril 2021}}.</ref>. Pour financer son plan d'investissement de {{Unité|2300}} milliards de dollars dans les infrastructures, Joe Biden engage une augmentation du [[Impôt sur les sociétés aux États-Unis|taux d'imposition sur le bénéfice des entreprises]] de 21 à 28 %, ce qui en ferait l'un des taux les plus élevés au monde {{incise|tout en restant en deçà de ce qu’il était avant la présidence Trump (35 %)}}, et représenterait un prélèvement supplémentaire de 300 milliards de dollars sur les entreprises (soit 1,3 point de PIB) ainsi que la hausse d'impôt la plus importante aux États-Unis depuis 1968, alors que l'impôt sur les sociétés américain avait été en baisse quasi continue depuis 50 ans<ref>{{Lien web |auteur=Romaric Godin |titre=La politique économique de Biden: une rupture incomplète |url=https://www.mediapart.fr/journal/economie/160421/la-politique-economique-de-biden-une-rupture-incomplete |date=16 avril 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=17 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="HausseFiscalité">{{Article |auteur1=Alain Guillemoles |titre=Joe Biden engage une hausse historique de la fiscalité |périodique=[[La Croix]] |numéro=41976 |date=2 avril 2021 |pages=20 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Monde/Joe-Biden-veut-augmenter-impots-entreprises-americaines-2021-04-01-1201148808 |consulté le=10 avril 2021 }}.</ref>. Afin de lutter contre l'[[optimisation fiscale]], la réforme fiscale prévoit également une augmentation de la taxation minimale sur les profits réalisés par les entreprises à l'étranger (introduite par [[Donald Trump]] en 2017), de 10,5 % à 21 %<ref name="HausseFiscalité"/>. Dans les négociations internationales, l'administration Biden abaisse son exigence à un taux minimum international d'impôt sur les sociétés de 15 %, soit un niveau jugé acceptable par les Européens, proche de ce que paient en moyenne les [[géants du Web]], et un peu plus élevé que le projet de taux unique porté par l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] (de 12,5 %) : Romaric Godin de ''[[Mediapart]]'' évoque {{cita|un choix de ''statu quo'' international}}, voué à exercer {{cita|une pression sur les projets fiscaux de Joe Biden qui sont examinés au Congrès}}<ref>{{Lien web |auteur=Romaric Godin |titre=L’inquiétant recul de Joe Biden sur la fiscalité internationale |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/210521/l-inquietant-recul-de-joe-biden-sur-la-fiscalite-internationale |date=21 mai 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=23 mai 2021}}.</ref>. Le {{Date|16|8|2022}}, Joe Biden promulgue la [[Loi sur la réduction de l'inflation de 2022|loi sur la réduction de l'inflation]], qui vise à réduire l'inflation en baisant les prix de différents produits tels que les médicaments<ref>https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/16/etats-unis-joe-biden-promulgue-son-vaste-plan-sur-le-climat-et-la-sante_6138203_3210.html</ref>.
Le {{date|10 mars 2021}}, le [[Congrès des États-Unis]] adopte, par 220 voix contre 211, le plan de relance à {{nombre|1900|milliards}} de dollars voulu par Joe Biden. Le plan prévoit la distribution de chèques de {{Unité|1400}} dollars à {{unité|90|millions}} d'Américains et la réduction de moitié de la pauvreté infantile à travers une série d'aides et d'allègements fiscaux, ce qui est alors décrit par la presse nationale et l'[[Présidence de Joe Biden|administration]] comme une « victoire historique » pour les États-Unis. Le plan de relance est promulgué par le président le lendemain<ref>{{Article |langue=fr |titre=Etats-Unis : le plan de relance de 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden adopté par le Congrès |périodique=Le Monde.fr |date=2021-03-10 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/10/etats-unis-le-congres-adopte-le-plan-de-relance-de-1-900-milliards-de-dollars-voulu-par-joe-biden_6072641_3210.html |consulté le=2021-03-11 }}</ref>{{,}}<ref name="Mediapart160421">{{Lien web |auteur=Alexis Buisson |titre=Joe Biden promet d’en finir avec la doctrine Reagan |url=https://www.mediapart.fr/journal/economie/160421/joe-biden-promet-d-en-finir-avec-la-doctrine-reagan |date=16 avril 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=17 avril 2021}}.</ref>. Pour financer son plan d'investissement de {{Unité|2300}} milliards de dollars dans les infrastructures, Joe Biden engage une augmentation du [[Impôt sur les sociétés aux États-Unis|taux d'imposition sur le bénéfice des entreprises]] de 21 à 28 %, ce qui en ferait l'un des taux les plus élevés au monde {{incise|tout en restant en deçà de ce qu’il était avant la présidence Trump (35 %)}}, et représenterait un prélèvement supplémentaire de 300 milliards de dollars sur les entreprises (soit 1,3 point de PIB) ainsi que la hausse d'impôt la plus importante aux États-Unis depuis 1968, alors que l'impôt sur les sociétés américain avait été en baisse quasi continue depuis 50 ans<ref>{{Lien web |auteur=Romaric Godin |titre=La politique économique de Biden: une rupture incomplète |url=https://www.mediapart.fr/journal/economie/160421/la-politique-economique-de-biden-une-rupture-incomplete |date=16 avril 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=17 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="HausseFiscalité">{{Article |auteur1=Alain Guillemoles |titre=Joe Biden engage une hausse historique de la fiscalité |périodique=[[La Croix]] |numéro=41976 |date=2 avril 2021 |pages=20 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Monde/Joe-Biden-veut-augmenter-impots-entreprises-americaines-2021-04-01-1201148808 |consulté le=10 avril 2021 }}.</ref>. Afin de lutter contre l'[[optimisation fiscale]], la réforme fiscale prévoit également une augmentation de la taxation minimale sur les profits réalisés par les entreprises à l'étranger (introduite par [[Donald Trump]] en 2017), de 10,5 % à 21 %<ref name="HausseFiscalité"/>. Dans les négociations internationales, l'administration Biden abaisse son exigence à un taux minimum international d'impôt sur les sociétés de 15 %, soit un niveau jugé acceptable par les Européens, proche de ce que paient en moyenne les [[géants du Web]], et un peu plus élevé que le projet de taux unique porté par l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] (de 12,5 %) : Romaric Godin de ''[[Mediapart]]'' évoque {{cita|un choix de ''statu quo'' international}}, voué à exercer {{cita|une pression sur les projets fiscaux de Joe Biden qui sont examinés au Congrès}}<ref>{{Lien web |auteur=Romaric Godin |titre=L’inquiétant recul de Joe Biden sur la fiscalité internationale |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/210521/l-inquietant-recul-de-joe-biden-sur-la-fiscalite-internationale |date=21 mai 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=23 mai 2021}}.</ref>. Le {{Date|16|8|2022}}, Joe Biden promulgue la [[Loi sur la réduction de l'inflation de 2022|loi sur la réduction de l'inflation]], qui vise à réduire l'inflation en baisant les prix de différents produits tels que les médicaments<ref>https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/16/etats-unis-joe-biden-promulgue-son-vaste-plan-sur-le-climat-et-la-sante_6138203_3210.html</ref>.


==== Pandémie de Covid-19 ====
==== Pandémie de Covid-19 ====
{{…}}
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En {{date-|mai 2021}}, Joe Biden demande aux services de renseignement américains de lui fournir un rapport sur l'[[Origine du SARS-CoV-2|origine du Covid-19]] dans un délai maximal de {{unité|90|jours}} et appelle la [[Chine]] à faire la transparence sur le sujet<ref>{{Lien web |titre=Théorie de fuite d'un labo : Pékin fustige le « complotisme » de Washington |url=https://www.bfmtv.com/international/theorie-de-fuite-d-un-labo-pekin-fustige-le-complotisme-de-washington_AD-202105260309.html |date=26 mai 2021 |site=bfmtv.com |consulté le=2021-05-27}}.</ref>. Un possible accident de laboratoire ayant laissé s'échapper le virus depuis la Chine est alors de nouveau évoqué : cette théorie, à l'époque qualifiée de « complotiste », était celle retenue par l'administration Trump, qui mettait en cause l'[[Institut de virologie de Wuhan]]<ref>{{Lien web |auteur=Adrien Jaulmes |titre=Coronavirus: Biden relance la piste du labo chinois |url=https://www.lefigaro.fr/international/coronavirus-biden-relance-la-piste-du-labo-chinois-20210527 |date=27 mai 2021 |site=lefigaro.fr |consulté le=2021-05-27}}.</ref>.
En {{date|mai 2021}}, Joe Biden demande aux services de renseignement américains de lui fournir un rapport sur l'[[Origine du SARS-CoV-2|origine du Covid-19]] dans un délai maximal de {{unité|90|jours}} et appelle la [[Chine]] à faire la transparence sur le sujet<ref>{{Lien web |titre=Théorie de fuite d'un labo : Pékin fustige le « complotisme » de Washington |url=https://www.bfmtv.com/international/theorie-de-fuite-d-un-labo-pekin-fustige-le-complotisme-de-washington_AD-202105260309.html |date=26 mai 2021 |site=bfmtv.com |consulté le=2021-05-27}}.</ref>. Un possible accident de laboratoire ayant laissé s'échapper le virus depuis la Chine est alors de nouveau évoqué : cette théorie, à l'époque qualifiée de « complotiste », était celle retenue par l'administration Trump, qui mettait en cause l'[[Institut de virologie de Wuhan]]<ref>{{Lien web |auteur=Adrien Jaulmes |titre=Coronavirus: Biden relance la piste du labo chinois |url=https://www.lefigaro.fr/international/coronavirus-biden-relance-la-piste-du-labo-chinois-20210527 |date=27 mai 2021 |site=lefigaro.fr |consulté le=2021-05-27}}.</ref>.


Au début de l'année 2022, la [[Cour suprême des États-Unis]] bloque sa décision d'imposer le [[vaccin contre la Covid-19]] ou des [[Test diagnostique du SARS-CoV-2|tests diagnostiques]] réguliers dans les entreprises de plus de {{unité|100|salariés}}, tout en autorisant l'obligation de vaccination pour les employés des établissements de santé bénéficiant de fonds fédéraux<ref name="Jeudi noir">{{Lien web |titre=Le jeudi noir de Joe Biden |url=https://www.lepoint.fr/monde/le-jeudi-noir-de-joe-biden-14-01-2022-2460437_24.php |date=14 janvier 2022 |site=lepoint.fr |consulté le=19 janvier 2022}}.</ref>.
Au début de l'année 2022, la [[Cour suprême des États-Unis]] bloque sa décision d'imposer le [[vaccin contre la Covid-19]] ou des [[Test diagnostique du SARS-CoV-2|tests diagnostiques]] réguliers dans les entreprises de plus de {{unité|100|salariés}}, tout en autorisant l'obligation de vaccination pour les employés des établissements de santé bénéficiant de fonds fédéraux<ref name="Jeudi noir">{{Lien web |titre=Le jeudi noir de Joe Biden |url=https://www.lepoint.fr/monde/le-jeudi-noir-de-joe-biden-14-01-2022-2460437_24.php |date=14 janvier 2022 |site=lepoint.fr |consulté le=19 janvier 2022}}.</ref>.


==== Crise migratoire ====
==== Crise migratoire ====
À son arrivée au pouvoir, Joe Biden assouplit la politique migratoire en vigueur : il suspend l'expulsion de [[Étranger en situation irrégulière|sans-papiers]], annonce un projet de loi pour leur accorder la citoyenneté et admet sur le sol américain des demandeurs d'asile se trouvant au Mexique. Mais il se retrouve rapidement confronté à un afflux de migrants illégaux. En {{date-|mars 2021}}, en pleine pandémie de Covid-19, le nombre d'arrestations de migrants à la [[Frontière entre les États-Unis et le Mexique|frontière avec le Mexique]] atteignent leur plus haut niveau depuis la [[George W. Bush|présidence Bush]], avec plus de {{unité|170000|personnes}} appréhendées, dont un nombre jamais atteint de mineurs non accompagnés (près de {{formatnum:20000}})<ref name="Huffingtonpost immigration">{{Lien web |titre=Joe Biden confronté à sa première crise politique sur l'immigration |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/joe-biden-confronte-a-sa-premiere-crise-politique-sur-limmigration_fr_608679cde4b09cce6c138791 |date=26 avril 2021 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=8 juin 2021}}.</ref>.
À son arrivée au pouvoir, Joe Biden assouplit la politique migratoire en vigueur : il suspend l'expulsion de [[Étranger en situation irrégulière|sans-papiers]], annonce un projet de loi pour leur accorder la citoyenneté et admet sur le sol américain des demandeurs d'asile se trouvant au Mexique. Mais il se retrouve rapidement confronté à un afflux de migrants illégaux. En {{date|mars 2021}}, en pleine pandémie de Covid-19, le nombre d'arrestations de migrants à la [[Frontière entre les États-Unis et le Mexique|frontière avec le Mexique]] atteignent leur plus haut niveau depuis la [[George W. Bush|présidence Bush]], avec plus de {{unité|170000|personnes}} appréhendées, dont un nombre jamais atteint de mineurs non accompagnés (près de {{formatnum:20000}})<ref name="Huffingtonpost immigration">{{Lien web |titre=Joe Biden confronté à sa première crise politique sur l'immigration |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/joe-biden-confronte-a-sa-premiere-crise-politique-sur-limmigration_fr_608679cde4b09cce6c138791 |date=26 avril 2021 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=8 juin 2021}}.</ref>.


L'opposition républicaine explique cette crise par l'{{citation|appel d’air}} que Joe Biden aurait créé avec ses premières mesures et dénonce la situation sur le terrain. En effet, dans un contexte de crise sanitaire, les autorités américaines décident de limiter les entrées aux familles avec enfants ou mineurs non accompagnés, qui s'entassent à côté des points d'entrée officiels pour passer. Les structures d'accueil mises en place par le gouvernement sont également peu adaptées à la prise en charge d'enfants<ref name="Huffingtonpost immigration" />{{,}}<ref name="CI immigration" />.
L'opposition républicaine explique cette crise par l'{{citation|appel d’air}} que Joe Biden aurait créé avec ses premières mesures et dénonce la situation sur le terrain. En effet, dans un contexte de crise sanitaire, les autorités américaines décident de limiter les entrées aux familles avec enfants ou mineurs non accompagnés, qui s'entassent à côté des points d'entrée officiels pour passer. Les structures d'accueil mises en place par le gouvernement sont également peu adaptées à la prise en charge d'enfants<ref name="Huffingtonpost immigration" />{{,}}<ref name="CI immigration" />.


En {{date-|avril 2021}}, Joe Biden rompt avec ses engagements électoraux en maintenant le [[Immigration aux États-Unis|quota de migrants]] de Donald Trump à {{unité|15000|entrées}} annuelles sur le territoire américain alors qu'il avait promis de le porter à {{formatnum:60000}}. Cette décision est critiquée par des élus de l'aile gauche du Parti démocrate, notamment [[Alexandria Ocasio-Cortez]], tandis que les républicains estiment qu'il continue de minimiser la crise en cours<ref name="Huffingtonpost immigration" />.
En {{date|avril 2021}}, Joe Biden rompt avec ses engagements électoraux en maintenant le [[Immigration aux États-Unis|quota de migrants]] de Donald Trump à {{unité|15000|entrées}} annuelles sur le territoire américain alors qu'il avait promis de le porter à {{formatnum:60000}}. Cette décision est critiquée par des élus de l'aile gauche du Parti démocrate, notamment [[Alexandria Ocasio-Cortez]], tandis que les républicains estiment qu'il continue de minimiser la crise en cours<ref name="Huffingtonpost immigration" />.


[[Fichier:P20210125AS-1300 2 (50912462806).jpg|vignette|Joe Biden avec Kamala Harris, qu'il charge de gérer la crise migratoire.]]
[[Fichier:P20210125AS-1300 2 (50912462806).jpg|vignette|Joe Biden avec Kamala Harris, qu'il charge de gérer la crise migratoire.]]
Dans ce contexte, le président charge sa vice-présidente Kamala Harris de coordonner la lutte contre les flux migratoires au moyen notamment de négociations avec le [[Mexique]] et les pays d'[[Amérique centrale]]<ref name="CI immigration">{{Lien web |titre=États-Unis. Joe Biden charge Kamala Harris de l’“épineux” dossier des migrants |url=https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-joe-biden-charge-kamala-harris-de-lepineux-dossier-des-migrants |site=courrierinternational.com |date=2021-03-25 |consulté le=2021-04-10}}</ref>. En visite au [[Guatemala]] en {{date-|juin 2021}}, la vice-présidente tente de décourager les migrants illégaux de venir aux États-Unis en indiquant qu'ils seraient {{citation|renvoyés}} dans leur pays<ref>{{Lien web |titre=« Ne venez pas ! » la vice-présidente Kamala Harris appelle les migrants illégaux à renoncer |url=https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/etats-unis-ne-venez-pas-kamala-harris-appelle-les-migrants-illegaux-a-renoncer-7292054 |date=8 juin 2021 |site=ouest-france.fr |consulté le=8 juin 2021}}.</ref>. En 2022, selon ''The Economist'', en raison du nombre record de migrants, Joe Biden doit faire marche arrière par rapport à ses promesses électorales et donne son accord pour des travaux visant à combler des brèches dans la barrière érigée par Donald Trump à la frontière entre les États-Unis et le Mexique<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : l'administration Biden renforce le mur de Trump à la frontière mexicaine |url=https://www.tf1info.fr/international/etats-unis-mexique-l-administration-biden-renforce-le-mur-de-trump-a-la-frontiere-mexicaine-2234449.html |date=5 octobre 2022 |site=tf1info.fr |consulté le=6 octobre 2022}}.</ref>.
Dans ce contexte, le président charge sa vice-présidente Kamala Harris de coordonner la lutte contre les flux migratoires au moyen notamment de négociations avec le [[Mexique]] et les pays d'[[Amérique centrale]]<ref name="CI immigration">{{Lien web |titre=États-Unis. Joe Biden charge Kamala Harris de l’“épineux” dossier des migrants |url=https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-joe-biden-charge-kamala-harris-de-lepineux-dossier-des-migrants |site=courrierinternational.com |date=2021-03-25 |consulté le=2021-04-10}}</ref>. En visite au [[Guatemala]] en {{date|juin 2021}}, la vice-présidente tente de décourager les migrants illégaux de venir aux États-Unis en indiquant qu'ils seraient {{citation|renvoyés}} dans leur pays<ref>{{Lien web |titre=« Ne venez pas ! » la vice-présidente Kamala Harris appelle les migrants illégaux à renoncer |url=https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/etats-unis-ne-venez-pas-kamala-harris-appelle-les-migrants-illegaux-a-renoncer-7292054 |date=8 juin 2021 |site=ouest-france.fr |consulté le=8 juin 2021}}.</ref>. En 2022, selon ''The Economist'', en raison du nombre record de migrants, Joe Biden doit faire marche arrière par rapport à ses promesses électorales et donne son accord pour des travaux visant à combler des brèches dans la barrière érigée par Donald Trump à la frontière entre les États-Unis et le Mexique<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : l'administration Biden renforce le mur de Trump à la frontière mexicaine |url=https://www.tf1info.fr/international/etats-unis-mexique-l-administration-biden-renforce-le-mur-de-trump-a-la-frontiere-mexicaine-2234449.html |date=5 octobre 2022 |site=tf1info.fr |consulté le=6 octobre 2022}}.</ref>.


En octobre 2023, alors qu'il avait affirmé lors de sa prise de fonction que le contribuable américain ne payerait plus pour la construction de la [[barrière entre les États-Unis et le Mexique]], Joe Biden annonce qu'il va faire reprendre la construction du mur entre les deux pays, s'estimant légalement contraint sur le sujet<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Frontière avec le Mexique : Joe Biden annonce reprendre la construction du mur de Donald Trump |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/frontiere-avec-le-mexique-joe-biden-annonce-reprendre-la-construction-du-mur-de-donald-trump_6104601.html |date=6 octobre 2023 |site=francetvinfo.fr |consulté le=14 octobre 2023}}.</ref>.
En octobre 2023, alors qu'il avait affirmé lors de sa prise de fonction que le contribuable américain ne payerait plus pour la construction de la [[barrière entre les États-Unis et le Mexique]], Joe Biden annonce qu'il va faire reprendre la construction du mur entre les deux pays, s'estimant légalement contraint sur le sujet<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Frontière avec le Mexique : Joe Biden annonce reprendre la construction du mur de Donald Trump |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/frontiere-avec-le-mexique-joe-biden-annonce-reprendre-la-construction-du-mur-de-donald-trump_6104601.html |date=6 octobre 2023 |site=francetvinfo.fr |consulté le=14 octobre 2023}}.</ref>.


==== Politique en matière d'éducation ====
==== Politique en matière d'éducation ====
En {{date-|février 2022}}, alors que la dette étudiante atteint {{nombre|1750|milliards}} de dollars et faute d'accord au Congrès, il renonce à son projet-phare de deux années d'université gratuite, [[Jill Biden]] indiquant que l'université publique « ne fait plus partie du programme »<ref>{{Lien web |titre=Éducation aux États-Unis : Biden enterre son projet de deux années d’université gratuite |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/education-aux-etats-unis-biden-enterre-son-projet-de-deux-annees-d-universite-gratuite-8358128.php |date=7 février 2022 |site=sudouest.fr |consulté le=7 février 2022}}.</ref>.
En {{date|février 2022}}, alors que la dette étudiante atteint {{nombre|1750|milliards}} de dollars et faute d'accord au Congrès, il renonce à son projet-phare de deux années d'université gratuite, [[Jill Biden]] indiquant que l'université publique « ne fait plus partie du programme »<ref>{{Lien web |titre=Éducation aux États-Unis : Biden enterre son projet de deux années d’université gratuite |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/education-aux-etats-unis-biden-enterre-son-projet-de-deux-annees-d-universite-gratuite-8358128.php |date=7 février 2022 |site=sudouest.fr |consulté le=7 février 2022}}.</ref>.


Cependant, il prolonge le moratoire, instauré sous la présidence Trump au début de la pandémie de Covid-19, sur le remboursement des emprunts étudiants. En août 2022, il annonce l'annulation d'une partie de la dette contractée par les étudiants américains, mais cette mesure est censurée par la Cour suprême l'année suivante. Le président américain annonce alors un nouveau plan visant au même objectif<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Etats-Unis : Après la censure de la Cour suprême, Joe Biden annonce de nouvelles mesures pour alléger la dette étudiante |url=https://www.20minutes.fr/monde/4043790-20230701-etats-unis-apres-censure-cour-supreme-joe-biden-annonce-nouvelles-mesures-alleger-dette-etudiante |date=1 juillet 2023 |site=20minutes.fr |consulté le=14 octobre 2023}}.</ref>.
Cependant, il prolonge le moratoire, instauré sous la présidence Trump au début de la pandémie de Covid-19, sur le remboursement des emprunts étudiants. En août 2022, il annonce l'annulation d'une partie de la dette contractée par les étudiants américains, mais cette mesure est censurée par la Cour suprême l'année suivante. Le président américain annonce alors un nouveau plan visant au même objectif<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Etats-Unis : Après la censure de la Cour suprême, Joe Biden annonce de nouvelles mesures pour alléger la dette étudiante |url=https://www.20minutes.fr/monde/4043790-20230701-etats-unis-apres-censure-cour-supreme-joe-biden-annonce-nouvelles-mesures-alleger-dette-etudiante |date=1 juillet 2023 |site=20minutes.fr |consulté le=14 octobre 2023}}.</ref>.


==== En matière d'environnement ====
==== En matière d'environnement ====
Dès son investiture en {{date-|janvier 2021}}, le président Joe Biden réintègre les [[États-Unis]] dans l'[[Accord de Paris sur le climat]]. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 50 à 52 % d'ici à 2030, par rapport à 2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 était une réduction de 26 à 28 % en 2025<ref>Véronique Le Billon et Joël Cossardeaux, [https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/sommet-sur-le-climat-joe-biden-remobilise-les-energies-1309260 Sommet sur le climat : Joe Biden remobilise les énergies], ''[[Les Échos]]'', {{date-|22 avril 2021}}.</ref>, mais moindre que celui adopté par l'[[Union européenne]]. Selon [[Arnaud Leparmentier]], journaliste du ''Monde'', cette annonce a eu {{cita|un effet d’entraînement, qui permet aux États-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le [[multilatéralisme]], après quatre années de retrait sous Donald Trump}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Arnaud Leparmentier]] |titre=Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/23/joe-biden-reussit-a-replacer-les-etats-unis-au-c-ur-de-la-diplomatie-climatique_6077717_3210.html |date=23 avril 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=23 avril 2021}}.</ref>. Après des mois de négociations entre Biden et les législateurs, en {{date-|août 2021}}, le Sénat adopte un projet de loi d'infrastructure, couvrant celles liées aux transports, aux services publics et au haut débit. Le président Biden signe la promulgation du projet de loi à la mi-{{date-|novembre 2021}}.
Dès son investiture en {{date|janvier 2021}}, le président Joe Biden réintègre les [[États-Unis]] dans l'[[Accord de Paris sur le climat]]. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 50 à 52 % d'ici à 2030, par rapport à 2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 était une réduction de 26 à 28 % en 2025<ref>Véronique Le Billon et Joël Cossardeaux, [https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/sommet-sur-le-climat-joe-biden-remobilise-les-energies-1309260 Sommet sur le climat : Joe Biden remobilise les énergies], ''[[Les Échos]]'', {{date|22 avril 2021}}.</ref>, mais moindre que celui adopté par l'[[Union européenne]]. Selon [[Arnaud Leparmentier]], journaliste du ''Monde'', cette annonce a eu {{cita|un effet d’entraînement, qui permet aux États-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le [[multilatéralisme]], après quatre années de retrait sous Donald Trump}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Arnaud Leparmentier]] |titre=Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/23/joe-biden-reussit-a-replacer-les-etats-unis-au-c-ur-de-la-diplomatie-climatique_6077717_3210.html |date=23 avril 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=23 avril 2021}}.</ref>. Après des mois de négociations entre Biden et les législateurs, en {{date|août 2021}}, le Sénat adopte un projet de loi d'infrastructure, couvrant celles liées aux transports, aux services publics et au haut débit. Le président Biden signe la promulgation du projet de loi à la mi-{{date|novembre 2021}}.


À l'approche de la [[COP26]], prévue du {{date-|31 octobre}} au {{date-|12 novembre 2021}}, Joe Biden intensifie ses efforts pour lutter contre le changement climatique au niveau national et international. Il promeut un accord selon lequel les États-Unis et l'Union européenne réduisent d'un tiers leurs émissions de méthane d'ici 2030 et tente d'ajouter des dizaines d'autres pays à cet accord. Il essaie de convaincre la Chine et l'Australie d'en faire plus et organise un forum en ligne des économies majeures sur l'énergie et le changement climatique pour faire pression sur les autres pays, afin qu'ils renforcent leur politique climatique. Joe Biden s'engage à doubler le financement climatique des pays en développement d'ici 2024. Toujours à la COP26, les États-Unis et la Chine concluent un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays sont responsables de 40 % des émissions mondiales.
À l'approche de la [[COP26]], prévue du {{date|31 octobre}} au {{date|12 novembre 2021}}, Joe Biden intensifie ses efforts pour lutter contre le changement climatique au niveau national et international. Il promeut un accord selon lequel les États-Unis et l'Union européenne réduisent d'un tiers leurs émissions de méthane d'ici 2030 et tente d'ajouter des dizaines d'autres pays à cet accord. Il essaie de convaincre la Chine et l'Australie d'en faire plus et organise un forum en ligne des économies majeures sur l'énergie et le changement climatique pour faire pression sur les autres pays, afin qu'ils renforcent leur politique climatique. Joe Biden s'engage à doubler le financement climatique des pays en développement d'ici 2024. Toujours à la COP26, les États-Unis et la Chine concluent un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays sont responsables de 40 % des émissions mondiales.


Un second décret révoque le permis de construction de l'[[oléoduc Keystone]] qui devait transporter le [[pétrole brut]] canadien vers les États-Unis et suspend l'exploitation des [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] dans le [[Refuge faunique national de l'Arctique]] en [[Alaska]]<ref name=":13">{{Article|auteur1=Sébastien Mort|titre=Editorial|périodique=Politique américaine|éditeur=L'Harmattan|date=2021/1 (N° 36)|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/revue-politique-americaine-2021-1.htm|pages=5-8}}</ref>. Joe Biden décide aussi que soient examinées toutes les mesures prises par l'[[Administration Trump|administration précédente]] en matière environnementale pour définir dans quelle mesure celles-ci contribuent à la [[protection de l'environnement]]<ref name=":13" />. Durant le premier trimestre de la présidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l'environnement ont été ajoutées tandis que 22 des mesures régressives introduites par Donald Trump ont été abrogées<ref name=":13" />.
Un second décret révoque le permis de construction de l'[[oléoduc Keystone]] qui devait transporter le [[pétrole brut]] canadien vers les États-Unis et suspend l'exploitation des [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] dans le [[Refuge faunique national de l'Arctique]] en [[Alaska]]<ref name=":13">{{Article|auteur1=Sébastien Mort|titre=Editorial|périodique=Politique américaine|éditeur=L'Harmattan|date=2021/1 (N° 36)|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/revue-politique-americaine-2021-1.htm|pages=5-8}}</ref>. Joe Biden décide aussi que soient examinées toutes les mesures prises par l'[[Première présidence de Donald Trump|administration précédente]] en matière environnementale pour définir dans quelle mesure celles-ci contribuent à la [[protection de l'environnement]]<ref name=":13" />. Durant le premier trimestre de la présidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l'environnement ont été ajoutées tandis que 22 des mesures régressives introduites par Donald Trump ont été abrogées<ref name=":13" />.


Joe Biden crée également un nouveau conseil, l'''Environmental Justice Advisory Council'', qui dépend directement de la Maison-Blanche et promeut la [[justice environnementale]]<ref name=":13" />. Son administration a pour ambition d'atteindre la [[neutralité carbone]] d'ici à 2050 et d'investir massivement dans les [[Énergie renouvelable|énergies renouvelables]]<ref name=":13" />. D'ici la fin de la décennie 2020, l'administration Biden envisage l'extension du [[parc éolien]] offshore au large de la [[Côte est des États-Unis|côte Est]] pour produire 30 [[gigawatt]]s<ref name=":13" />. Au début de l'année 2024, il annonce que la Maison-Blanche va imposer un moratoire sur les nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié, afin de séduire la frange de l'électorat sensible aux questions d'environnement<ref>Le Monde-janvier 2024- Joe Biden impose un moratoire sur les nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié [https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/27/joe-biden-impose-un-moratoire-sur-les-nouvelles-exportations-de-gaz-naturel-liquefie_6213344_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>.
Joe Biden crée également un nouveau conseil, l'''Environmental Justice Advisory Council'', qui dépend directement de la Maison-Blanche et promeut la [[justice environnementale]]<ref name=":13" />. Son administration a pour ambition d'atteindre la [[neutralité carbone]] d'ici à 2050 et d'investir massivement dans les [[Énergie renouvelable|énergies renouvelables]]<ref name=":13" />. D'ici la fin de la décennie 2020, l'administration Biden envisage l'extension du [[parc éolien]] offshore au large de la [[Côte est des États-Unis|côte Est]] pour produire 30 [[gigawatt]]s<ref name=":13" />. Au début de l'année 2024, il annonce que la Maison-Blanche va imposer un moratoire sur les nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié, afin de séduire la frange de l'électorat sensible aux questions d'environnement<ref>Le Monde-janvier 2024- Joe Biden impose un moratoire sur les nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié [https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/27/joe-biden-impose-un-moratoire-sur-les-nouvelles-exportations-de-gaz-naturel-liquefie_6213344_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>.


==== Mesures sur les armes à feu ====
==== Mesures sur les armes à feu ====
Alors que trois [[Fusillade|fusillades]] ont frappé le pays depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden annonce le {{date-|8 avril}} la mise en place de mesures ciblées visant à limiter la prolifération des armes à feu aux États-Unis. La première de ces mesures vise à lutter contre les « armes fantômes », fabriquées de manière artisanale et sans numéro de série. Il annonce également le renforcement des règles concernant certaines [[Arme de poing|armes de poing]] équipées d'un accessoire stabilisateur attaché au bras du tireur<ref>{{Article |langue=fr |titre=Face aux tueries de masse, Joe Biden s’attaque au marché des armes à feu |périodique=Le Monde.fr |date=2021-04-08 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/08/face-aux-tueries-de-masse-joe-biden-s-attaque-au-marche-des-armes-a-feu_6076080_3210.html |consulté le=2021-04-10 }}</ref>.
Alors que trois [[Fusillade|fusillades]] ont frappé le pays depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden annonce le {{date|8 avril}} la mise en place de mesures ciblées visant à limiter la prolifération des armes à feu aux États-Unis. La première de ces mesures vise à lutter contre les « armes fantômes », fabriquées de manière artisanale et sans numéro de série. Il annonce également le renforcement des règles concernant certaines [[Arme de poing|armes de poing]] équipées d'un accessoire stabilisateur attaché au bras du tireur<ref>{{Article |langue=fr |titre=Face aux tueries de masse, Joe Biden s’attaque au marché des armes à feu |périodique=Le Monde.fr |date=2021-04-08 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/08/face-aux-tueries-de-masse-joe-biden-s-attaque-au-marche-des-armes-a-feu_6076080_3210.html |consulté le=2021-04-10 }}</ref>.


==== Tensions avec le Congrès ====
==== Tensions avec le Congrès ====
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==== Tensions avec la Cour Suprême ====
==== Tensions avec la Cour Suprême ====
Le {{date-|24 juin 2022}}, la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] à majorité [[Parti républicain (États-Unis)|républicaine]] renverse l'arrêt [[Arrêt Roe v. Wade|Roe v. Wade]], qui garantissait le droit à l'[[avortement]] à l'échelle fédérale. Dans la foulée, le président Joe Biden déclare qu'il s'agit d'un « jour sombre pour les États-Unis », et parle d'une « erreur tragique ». Son prédécesseur, [[Donald Trump]], affirme quant à lui que cette décision « suit la [[Constitution des États-Unis|Constitution]], et ramène tout au niveau des États, ce qui aurait toujours dû être le cas », et que cette décision résulte de « la volonté de [[Dieu]] »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Erreur tragique" pour Biden, "volonté de Dieu" pour Trump, le droit à l'avortement divise l'Amérique |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/avortement-aux-etats-unis-biden-regrette-une-erreur-tragique-trump-salue-la-volonte-de-dieu_fr_62b5ec67e4b0cdccbe6b1b47 |site=Le HuffPost |date=2022-06-24 |consulté le=2022-06-24}}</ref>.
Le {{date|24 juin 2022}}, la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] à majorité [[Parti républicain (États-Unis)|républicaine]] renverse l'arrêt [[Arrêt Roe v. Wade|Roe v. Wade]], qui garantissait le droit à l'[[avortement]] à l'échelle fédérale. Dans la foulée, le président Joe Biden déclare qu'il s'agit d'un « jour sombre pour les États-Unis », et parle d'une « erreur tragique ». Son prédécesseur, [[Donald Trump]], affirme quant à lui que cette décision « suit la [[Constitution des États-Unis|Constitution]], et ramène tout au niveau des États, ce qui aurait toujours dû être le cas », et que cette décision résulte de « la volonté de [[Dieu]] »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Erreur tragique" pour Biden, "volonté de Dieu" pour Trump, le droit à l'avortement divise l'Amérique |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/avortement-aux-etats-unis-biden-regrette-une-erreur-tragique-trump-salue-la-volonte-de-dieu_fr_62b5ec67e4b0cdccbe6b1b47 |site=Le HuffPost |date=2022-06-24 |consulté le=2022-06-24}}</ref>.


=== Élections de mi-mandat de 2022 ===
=== Élections de mi-mandat de 2022 ===
{{Article détaillé|Élections américaines de la Chambre des représentants de 2022|Élections sénatoriales américaines de 2024}}
{{Article détaillé|Élections américaines de la Chambre des représentants de 2022|Élections sénatoriales américaines de 2024}}
[[File:P20221104AS-0769 (52650426732).jpg|thumb|Joe Biden à quelques jours des élections de mi-mandat de 2022.]]
[[Fichier:P20221104AS-0769 (52650426732).jpg|thumb|Joe Biden à quelques jours des élections de mi-mandat de 2022.]]


Affaibli dans les sondages depuis les premiers mois de sa présidence, Joe Biden s'implique activement dans la campagne pour les élections de mi-mandat (« ''[[Élections de mi-mandat aux États-Unis|midterms]]'' »), prévues le 8 novembre 2022 pour renouveler la [[Chambre des représentants des États-Unis|Chambre des représentants]] et un tiers du [[Sénat des États-Unis|Sénat]]. Il mobilise ses troupes lors de meetings durant desquels il appelle à « sauver la démocratie » et fait intervenir les anciens présidents [[Barack Obama]] et [[Bill Clinton]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Midterms: les trois derniers présidents battent le rappel en Pennsylvanie |url=https://www.lefigaro.fr/international/midterms-les-trois-derniers-presidents-battent-le-rappel-en-pennsylvanie-20221106 |site=LEFIGARO |date=2022-11-06 |consulté le=2022-11-07}}</ref>. Joe Biden tente ainsi d'éviter « une défaite annoncée »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Midterms: Joe Biden tente d’enrayer une défaite annoncée |url=https://www.lefigaro.fr/international/midterms-joe-biden-tente-d-enrayer-une-defaite-annoncee-20221017 |site=LEFIGARO |date=2022-10-17 |consulté le=2022-11-07}}</ref> et ainsi qu'une [[Impeachment (États-Unis)|procédure de destitution]] si jamais le camp républicain, mobilisé par l'ex-président [[Donald Trump]], parvient à reprendre le contrôle de la Chambre des représentants<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Jeff|nom1=Mason|prénom2=Jarrett|nom2=Renshaw|titre=Another midterm worry for Biden White House: probes and impeachment attempts|périodique=Reuters|date=2022-01-17|lire en ligne=https://www.reuters.com/world/us/another-midterm-worry-biden-white-house-probes-impeachment-attempts-2022-01-17/|consulté le=2022-11-07}}</ref>.
Affaibli dans les sondages depuis les premiers mois de sa présidence, Joe Biden s'implique activement dans la campagne pour les élections de mi-mandat (« ''[[Élections de mi-mandat aux États-Unis|midterms]]'' »), prévues le 8 novembre 2022 pour renouveler la [[Chambre des représentants des États-Unis|Chambre des représentants]] et un tiers du [[Sénat des États-Unis|Sénat]]. Il mobilise ses troupes lors de meetings durant desquels il appelle à « sauver la démocratie » et fait intervenir les anciens présidents [[Barack Obama]] et [[Bill Clinton]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Midterms: les trois derniers présidents battent le rappel en Pennsylvanie |url=https://www.lefigaro.fr/international/midterms-les-trois-derniers-presidents-battent-le-rappel-en-pennsylvanie-20221106 |site=LEFIGARO |date=2022-11-06 |consulté le=2022-11-07}}</ref>. Joe Biden tente ainsi d'éviter « une défaite annoncée »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Midterms: Joe Biden tente d’enrayer une défaite annoncée |url=https://www.lefigaro.fr/international/midterms-joe-biden-tente-d-enrayer-une-defaite-annoncee-20221017 |site=LEFIGARO |date=2022-10-17 |consulté le=2022-11-07}}</ref> et ainsi qu'une [[Impeachment (États-Unis)|procédure de destitution]] si jamais le camp républicain, mobilisé par l'ex-président [[Donald Trump]], parvient à reprendre le contrôle de la Chambre des représentants<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Jeff|nom1=Mason|prénom2=Jarrett|nom2=Renshaw|titre=Another midterm worry for Biden White House: probes and impeachment attempts|périodique=Reuters|date=2022-01-17|lire en ligne=https://www.reuters.com/world/us/another-midterm-worry-biden-white-house-probes-impeachment-attempts-2022-01-17/|consulté le=2022-11-07}}</ref>.
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=== Politique étrangère ===
=== Politique étrangère ===
==== Europe et Russie ====
==== Europe et Russie ====
En {{date-|mars 2021}}, alors qu'il est réputé pour être tenant d'une ligne hostile à la fédération de [[Russie]], il qualifie son homologue russe, [[Vladimir Poutine]], de {{citation|tueur}} et promet que celui-ci {{citation|paiera le prix}} de ses actes, notamment de possibles ingérences dans l'élection présidentielle américaine de 2020 ; ces déclarations conduisent Moscou à rappeler son [[Anatoli Antonov|ambassadeur aux États-Unis]]<ref>{{Lien web |titre=Pour Joe Biden, Poutine est un « tueur » et en paiera « le prix » |url=https://www.lepoint.fr/monde/pour-joe-biden-poutine-est-un-tueur-et-en-paiera-le-prix-17-03-2021-2418255_24.php |date=17 mars 2021 |site=lepoint.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>. Les deux hommes [[Sommet entre les États-Unis et la Russie à Genève en 2021|se rencontrent]] pour la première fois trois mois plus tard, en [[Suisse]]<ref>{{Lien web |auteur1=Veronika Dorman |auteur2=Frédéric Autran |titre=À Genève, Biden et Poutine à l’heure de la paix froide |url=https://www.liberation.fr/international/amerique/a-geneve-biden-et-poutine-a-lheure-de-la-paix-froide-20210615_QYEVLIDCJRDXRDNB5J5OZ3FXP4/ |date=15 juin 2021 |site=liberation.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>.
En {{date|mars 2021}}, alors qu'il est réputé pour être tenant d'une ligne hostile à la fédération de [[Russie]], il qualifie son homologue russe, [[Vladimir Poutine]], de {{citation|tueur}} et promet que celui-ci {{citation|paiera le prix}} de ses actes, notamment de possibles ingérences dans l'élection présidentielle américaine de 2020 ; ces déclarations conduisent Moscou à rappeler son [[Anatoli Antonov|ambassadeur aux États-Unis]]<ref>{{Lien web |titre=Pour Joe Biden, Poutine est un « tueur » et en paiera « le prix » |url=https://www.lepoint.fr/monde/pour-joe-biden-poutine-est-un-tueur-et-en-paiera-le-prix-17-03-2021-2418255_24.php |date=17 mars 2021 |site=lepoint.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>. Les deux hommes [[Sommet entre les États-Unis et la Russie à Genève en 2021|se rencontrent]] pour la première fois trois mois plus tard, en [[Suisse]]<ref>{{Lien web |auteur1=Veronika Dorman |auteur2=Frédéric Autran |titre=À Genève, Biden et Poutine à l’heure de la paix froide |url=https://www.liberation.fr/international/amerique/a-geneve-biden-et-poutine-a-lheure-de-la-paix-froide-20210615_QYEVLIDCJRDXRDNB5J5OZ3FXP4/ |date=15 juin 2021 |site=liberation.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>.


[[File:P20210616AS-0561 (51269449735).jpg|thumb|Joe Biden et [[Vladimir Poutine]] lors du [[sommet entre les États-Unis et la Russie à Genève en 2021]].]]
[[Fichier:P20210616AS-0561 (51269449735).jpg|thumb|Joe Biden et [[Vladimir Poutine]] lors du [[sommet entre les États-Unis et la Russie à Genève en 2021]].]]
Pour autant, l'amélioration des [[relations entre les États-Unis et l'Ukraine]] attendue avec l'élection de Joe Biden ne semble pas avoir lieu. En {{date-|juillet 2021}}, son administration se met d'accord avec l'Allemagne pour lever les sanctions américaines visant le gazoduc russe [[Nord Stream|{{nobr|Nord Stream 2}}]], un projet qui diminuerait drastiquement les approvisionnements en gaz de l'Ukraine<ref>{{Lien web |titre=Washington et Berlin trouvent un accord sur le gazoduc Nord Stream 2 |url=https://www.france24.com/fr/europe/20210721-washington-et-berlin-trouvent-un-accord-sur-le-gazoduc-nord-stream-2 |date=21 juillet 2021 |site=france24.com |consulté le=14 août 2021}}.</ref>. Les opposants à Poutine dénoncent cette décision, alors même que Joe Biden ne rencontre pas le président ukrainien, [[Volodymyr Zelensky]], lors de sa tournée de 2021 en Europe<ref>{{Lien web |auteur=Emmanuel Grynszpan |titre=Les liaisons contrariées de Biden avec l’Ukraine |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/13/les-liaisons-contrariees-de-biden-avec-l-ukraine_6091337_3210.html |date=13 août 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=14 août 2021}}.</ref>.
Pour autant, l'amélioration des [[relations entre les États-Unis et l'Ukraine]] attendue avec l'élection de Joe Biden ne semble pas avoir lieu. En {{date|juillet 2021}}, son administration se met d'accord avec l'Allemagne pour lever les sanctions américaines visant le gazoduc russe [[Nord Stream|{{nobr|Nord Stream 2}}]], un projet qui diminuerait drastiquement les approvisionnements en gaz de l'Ukraine<ref>{{Lien web |titre=Washington et Berlin trouvent un accord sur le gazoduc Nord Stream 2 |url=https://www.france24.com/fr/europe/20210721-washington-et-berlin-trouvent-un-accord-sur-le-gazoduc-nord-stream-2 |date=21 juillet 2021 |site=france24.com |consulté le=14 août 2021}}.</ref>. Les opposants à Poutine dénoncent cette décision, alors même que Joe Biden ne rencontre pas le président ukrainien, [[Volodymyr Zelensky]], lors de sa tournée de 2021 en Europe<ref>{{Lien web |auteur=Emmanuel Grynszpan |titre=Les liaisons contrariées de Biden avec l’Ukraine |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/13/les-liaisons-contrariees-de-biden-avec-l-ukraine_6091337_3210.html |date=13 août 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=14 août 2021}}.</ref>.


La première sortie de Joe Biden à l'étranger comme chef d'État a lieu en {{date-|juin 2021}}, à l'occasion des sommets [[Sommet de l'OTAN Bruxelles 2021|de l'OTAN]] et [[Sommet du G7 de 2021|du G7]] à [[Bruxelles]]. Il s'y montre particulièrement en retrait par rapport à son prédécesseur et aux autres dirigeants, et y affiche sa préférence pour un rapprochement avec l'[[Allemagne]] plutôt qu'avec la [[France]]<ref>{{Lien web |titre=À Bruxelles, la « coolitude » de Trudeau et le fantomatique Biden |url=https://www.lepoint.fr/monde/a-bruxelles-la-coolitude-de-trudeau-et-le-fantomatique-biden-16-06-2021-2431269_24.php |date=16 juin 2021 |site=lepoint.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Sylvie Kauffmann]] |titre=Biden a joué la carte Merkel : le nouveau départ de la relation transatlantique se fait sur un axe germano-américain |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/16/biden-a-joue-la-carte-merkel-ce-nouveau-depart-de-la-relation-transatlantique-se-fait-sur-un-axe-germano-americain_6084337_3232.html |date=16 juin 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>.
La première sortie de Joe Biden à l'étranger comme chef d'État a lieu en {{date|juin 2021}}, à l'occasion des sommets [[Sommet de l'OTAN Bruxelles 2021|de l'OTAN]] et [[Sommet du G7 de 2021|du G7]] à [[Bruxelles]]. Il s'y montre particulièrement en retrait par rapport à son prédécesseur et aux autres dirigeants, et y affiche sa préférence pour un rapprochement avec l'[[Allemagne]] plutôt qu'avec la [[France]]<ref>{{Lien web |titre=À Bruxelles, la « coolitude » de Trudeau et le fantomatique Biden |url=https://www.lepoint.fr/monde/a-bruxelles-la-coolitude-de-trudeau-et-le-fantomatique-biden-16-06-2021-2431269_24.php |date=16 juin 2021 |site=lepoint.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Sylvie Kauffmann]] |titre=Biden a joué la carte Merkel : le nouveau départ de la relation transatlantique se fait sur un axe germano-américain |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/16/biden-a-joue-la-carte-merkel-ce-nouveau-depart-de-la-relation-transatlantique-se-fait-sur-un-axe-germano-americain_6084337_3232.html |date=16 juin 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=16 juin 2021}}.</ref>.


En {{date-|septembre 2021}}, il signe avec l'[[Australie]] et le [[Royaume-Uni]] un vaste « pacte de sécurité » pour contrer la [[Chine]], entraînant une crise diplomatique avec la France, qui voit ainsi torpillé son contrat de trente milliards d'euros avec l'Australie pour la construction de douze sous-marins. Le ministre français des Affaires étrangères, [[Jean-Yves Le Drian]], déplore alors « une décision unilatérale, brutale, qui ressemble beaucoup à ce que faisait {{M.|Trump}} »<ref>{{Article |langue=fr |titre=Sous-marins australiens : Jean-Yves Le Drian dénonce une « rupture majeure de confiance » avec les Etats-Unis et l’Australie |périodique=Le Monde.fr |date=2021-09-18 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/18/sous-marins-australiens-jean-yves-le-drian-denonce-une-rupture-majeure-de-confiance-avec-les-etats-unis-et-l-australie_6095174_3210.html |consulté le=2021-09-19 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Falletti |titre=Sous-marins : Biden torpille le «contrat du siècle» entre la France et l'Australie, les leçons d'un Trafalgar indopacifique |url=https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-torpille-le-contrat-du-siecle-les-lecons-d-un-trafalgar-indopacifique-20210916 |date=16 septembre 2021 |site=lefigaro.fr |consulté le=16 septembre 2021}}.</ref>. Alors que la [[Crise des sous-marins australiens|crise diplomatique]] s'aggrave, le [[Président de la République française|président]] [[Emmanuel Macron]] rappelle les ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis, officiellement pour « consultations »<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Rappel des ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis : "C'est une façon d'exprimer son mécontentement", selon le chercheur Bertrand Badie |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/rappel-des-ambassadeurs-francais-en-australie-et-aux-etats-unis-c-est-une-facon-d-exprimer-son-mecontentement-selon-le-chercheur-bertrand-badie_4775703.html |site=francetvinfo.fr |date=2021-09-18 |consulté le=2021-09-18}}</ref>. Après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Joe Biden, la France et les États-Unis s'engagent à restaurer la confiance mutuelle entre les deux pays, le président français annonce le retour de l'ambassadeur à son poste, qui s'effectue le {{date-|29 septembre 2021}}{{refsou}}.
En {{date|septembre 2021}}, il signe avec l'[[Australie]] et le [[Royaume-Uni]] un vaste « pacte de sécurité » pour contrer la [[Chine]], entraînant une crise diplomatique avec la France, qui voit ainsi torpillé son contrat de trente milliards d'euros avec l'Australie pour la construction de douze sous-marins. Le ministre français des Affaires étrangères, [[Jean-Yves Le Drian]], déplore alors « une décision unilatérale, brutale, qui ressemble beaucoup à ce que faisait {{M.|Trump}} »<ref>{{Article |langue=fr |titre=Sous-marins australiens : Jean-Yves Le Drian dénonce une « rupture majeure de confiance » avec les Etats-Unis et l’Australie |périodique=Le Monde.fr |date=2021-09-18 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/18/sous-marins-australiens-jean-yves-le-drian-denonce-une-rupture-majeure-de-confiance-avec-les-etats-unis-et-l-australie_6095174_3210.html |consulté le=2021-09-19 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Falletti |titre=Sous-marins : Biden torpille le «contrat du siècle» entre la France et l'Australie, les leçons d'un Trafalgar indopacifique |url=https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-torpille-le-contrat-du-siecle-les-lecons-d-un-trafalgar-indopacifique-20210916 |date=16 septembre 2021 |site=lefigaro.fr |consulté le=16 septembre 2021}}.</ref>. Alors que la [[Crise des sous-marins australiens|crise diplomatique]] s'aggrave, le [[Président de la République française|président]] [[Emmanuel Macron]] rappelle les ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis, officiellement pour « consultations »<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Rappel des ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis : "C'est une façon d'exprimer son mécontentement", selon le chercheur Bertrand Badie |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/rappel-des-ambassadeurs-francais-en-australie-et-aux-etats-unis-c-est-une-facon-d-exprimer-son-mecontentement-selon-le-chercheur-bertrand-badie_4775703.html |site=francetvinfo.fr |date=2021-09-18 |consulté le=2021-09-18}}</ref>. Après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Joe Biden, la France et les États-Unis s'engagent à restaurer la confiance mutuelle entre les deux pays, le président français annonce le retour de l'ambassadeur à son poste, qui s'effectue le {{date|29 septembre 2021}}{{refsou}}.


==== Guerre en Ukraine ====
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==== Afghanistan ====
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{{Article connexe|Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|Retrait des troupes américaines d'Afghanistan|Offensive des talibans de 2021}}
{{Article connexe|Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|Retrait des troupes américaines d'Afghanistan|Offensive des talibans de 2021}}
[[Fichier:President Joe Biden with President Ashraf Ghani and Chairman Abdullah Abdullah.jpg|vignette|alt=|Joe Biden rencontrant les deux principaux dirigeants afghans, [[Ashraf Ghani]] et [[Abdullah Abdullah]], alors que les États-Unis se retirent de la [[Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|guerre d'Afghanistan]] en pleine [[Offensive des talibans de 2021|offensive des talibans]] (Maison-Blanche, {{date-|25 juin 2021}}).]]
[[Fichier:President Joe Biden with President Ashraf Ghani and Chairman Abdullah Abdullah.jpg|vignette|alt=|Joe Biden rencontrant les deux principaux dirigeants afghans, [[Ashraf Ghani]] et [[Abdullah Abdullah]], alors que les États-Unis se retirent de la [[Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|guerre d'Afghanistan]] en pleine [[Offensive des talibans de 2021|offensive des talibans]] (Maison-Blanche, {{date|25 juin 2021}}).]]


Poursuivant le mouvement initié par le président Trump, il annonce en {{date-|avril 2021}} le retrait total des troupes américaines engagées dans la [[Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|guerre d'Afghanistan depuis 2001]] d'ici au {{date-|31 août 2021-}} suivant<ref name="Libé Afghanistan">{{Lien web |titre=Afghanistan : Biden ne «regrette pas» le départ des troupes américaines malgré l’avancée des talibans |url=https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-afghanistan-biden-ne-regrette-pas-le-depart-de-ses-troupes-malgre-lavancee-des-talibans-20210811_JVIBWWXDYZATDD2QODFNYH4PJY/ |date=11 août 2021 |site=liberation.fr |consulté le=14 août 2021}}.</ref>. Les talibans profitent de cette décision pour lancer une [[Offensive des talibans de 2021|offensive d'envergure]] face à une armée afghane dès lors très fragilisée<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Bill Roggio |titre=Taliban enters Kunduz City, seizes control of more than 20 districts |url=https://www.longwarjournal.org/archives/2021/06/taliban-enters-kunduz-city-seizes-control-of-17-districts.php |date=20 juin 2021 |site=longwarjournal.org |consulté le=14 août 2021}}.</ref>. Début {{date-|août 2021-}}, alors que le président des États-Unis jugeait encore le mois précédent {{citation|très improbable que les talibans prennent complètement le contrôle du pays}}, ces derniers multiplient les victoires et avancent vers [[Kaboul]], tandis que l'évacuation d'urgence des diplomates américains est organisée<ref name="TV5 Afghanistan">{{Lien web |titre=Biden aux prises avec la crise afghane |url=https://information.tv5monde.com/info/critique-de-toutes-parts-biden-aux-prises-avec-la-crise-afghane-420499 |date=13 août 2021 |site=tv5monde.com |consulté le=14 août 2021}}.</ref>.
Poursuivant le mouvement initié par le président Trump, il annonce en {{date|avril 2021}} le retrait total des troupes américaines engagées dans la [[Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|guerre d'Afghanistan depuis 2001]] d'ici au {{date|31 août 2021-}} suivant<ref name="Libé Afghanistan">{{Lien web |titre=Afghanistan : Biden ne «regrette pas» le départ des troupes américaines malgré l’avancée des talibans |url=https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-afghanistan-biden-ne-regrette-pas-le-depart-de-ses-troupes-malgre-lavancee-des-talibans-20210811_JVIBWWXDYZATDD2QODFNYH4PJY/ |date=11 août 2021 |site=liberation.fr |consulté le=14 août 2021}}.</ref>. Les talibans profitent de cette décision pour lancer une [[Offensive des talibans de 2021|offensive d'envergure]] face à une armée afghane dès lors très fragilisée<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Bill Roggio |titre=Taliban enters Kunduz City, seizes control of more than 20 districts |url=https://www.longwarjournal.org/archives/2021/06/taliban-enters-kunduz-city-seizes-control-of-17-districts.php |date=20 juin 2021 |site=longwarjournal.org |consulté le=14 août 2021}}.</ref>. Début {{date|août 2021-}}, alors que le président des États-Unis jugeait encore le mois précédent {{citation|très improbable que les talibans prennent complètement le contrôle du pays}}, ces derniers multiplient les victoires et avancent vers [[Kaboul]], tandis que l'évacuation d'urgence des diplomates américains est organisée<ref name="TV5 Afghanistan">{{Lien web |titre=Biden aux prises avec la crise afghane |url=https://information.tv5monde.com/info/critique-de-toutes-parts-biden-aux-prises-avec-la-crise-afghane-420499 |date=13 août 2021 |site=tv5monde.com |consulté le=14 août 2021}}.</ref>.


Joe Biden est alors critiqué de toutes parts {{incise|il est notamment accusé d’impréparation et de manquer d’empathie<ref>{{Lien web |auteur1=Élodie Cuzin |auteur2=Shaun Tandon |titre=Afghanistan : Joe Biden critiqué de toutes parts |url=https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/2021-08-13/afghanistan/joe-biden-critique-de-toutes-parts.php |date=14 août 2021 |site=lapresse.ca |consulté le=14 août 2021}}.</ref>}} mais refuse de modifier son plan avec par exemple la mise en place d'un appui aérien à l'armée afghane : il avance le coût de cette guerre pour les États-Unis et exhorte les Afghans à {{citation|avoir la volonté de se battre}}<ref name="TV5 Afghanistan" />. Les évacuations nécessaires n'ayant pas été organisées en amont par l'administration Biden, des troupes sont renvoyées par les États-Unis pour sécuriser l'[[Aéroport international de Kaboul|aéroport de Kaboul]], où des [[Attentats de l'aéroport de Kaboul|attentats revendiqués par l'État islamique]] coûtent la vie à quelque {{unité|170|personnes}}, dont treize militaires américains, le {{date-|26 août 2021-}}<ref>{{Lien web |titre=Pour Joe Biden, la crise afghane tourne au scénario catastrophe |url=https://www.arte.tv/fr/afp/actualites/pour-joe-biden-la-crise-afghane-tourne-au-scenario-catastrophe |date=27 août 2021 |site=arte.tv |consulté le=27 août 2021}}.</ref>. Le dernier avion de l'armée américaine quitte finalement Kaboul le {{date-|30 août 2021}}<ref>{{Lien web |auteur=Piotr Smolar |titre=Après vingt ans de présence militaire et cinq mois d’errance de l’administration Biden, les derniers soldats américains ont quitté Kaboul |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/31/apres-vingt-ans-de-presence-militaire-et-cinq-mois-d-errance-de-l-administration-biden-les-derniers-soldats-americains-ont-quitte-kaboul_6092842_3210.html |date=31 août 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=31 août 2021}}.</ref>. À la suite de cet événement, alors que sa cote de popularité devient négative, le président Biden est associé à une image d'incompétence et de désinvolture, à l'image de [[Jimmy Carter]] lors de la [[crise des otages américains en Iran]]<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden dans le pétrin afghan |url=https://www.liberation.fr/international/amerique/etats-unis-joe-biden-dans-le-petrin-afghan-20210830_MD73E3LHLVF6JORMKLLEPF3GJI/ |date=30 août 2021 |site=liberation.fr |consulté le=31 août 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden, le nouveau Jimmy Carter ? |url=https://plus.lesoir.be/392058/article/2021-08-30/joe-biden-le-nouveau-jimmy-carter |date=30 août 2021 |site=lesoir.be |consulté le=31 août 2021}}.</ref>.
Joe Biden est alors critiqué de toutes parts {{incise|il est notamment accusé d’impréparation et de manquer d’empathie<ref>{{Lien web |auteur1=Élodie Cuzin |auteur2=Shaun Tandon |titre=Afghanistan : Joe Biden critiqué de toutes parts |url=https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/2021-08-13/afghanistan/joe-biden-critique-de-toutes-parts.php |date=14 août 2021 |site=lapresse.ca |consulté le=14 août 2021}}.</ref>}} mais refuse de modifier son plan avec par exemple la mise en place d'un appui aérien à l'armée afghane : il avance le coût de cette guerre pour les États-Unis et exhorte les Afghans à {{citation|avoir la volonté de se battre}}<ref name="TV5 Afghanistan" />. Les évacuations nécessaires n'ayant pas été organisées en amont par l'administration Biden, des troupes sont renvoyées par les États-Unis pour sécuriser l'[[Aéroport international de Kaboul|aéroport de Kaboul]], où des [[Attentats de l'aéroport de Kaboul|attentats revendiqués par l'État islamique]] coûtent la vie à quelque {{unité|170|personnes}}, dont treize militaires américains, le {{date|26 août 2021-}}<ref>{{Lien web |titre=Pour Joe Biden, la crise afghane tourne au scénario catastrophe |url=https://www.arte.tv/fr/afp/actualites/pour-joe-biden-la-crise-afghane-tourne-au-scenario-catastrophe |date=27 août 2021 |site=arte.tv |consulté le=27 août 2021}}.</ref>. Le dernier avion de l'armée américaine quitte finalement Kaboul le {{date|30 août 2021}}<ref>{{Lien web |auteur=Piotr Smolar |titre=Après vingt ans de présence militaire et cinq mois d’errance de l’administration Biden, les derniers soldats américains ont quitté Kaboul |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/31/apres-vingt-ans-de-presence-militaire-et-cinq-mois-d-errance-de-l-administration-biden-les-derniers-soldats-americains-ont-quitte-kaboul_6092842_3210.html |date=31 août 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=31 août 2021}}.</ref>. À la suite de cet événement, alors que sa cote de popularité devient négative, le président Biden est associé à une image d'incompétence et de désinvolture, à l'image de [[Jimmy Carter]] lors de la [[crise des otages américains en Iran]]<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden dans le pétrin afghan |url=https://www.liberation.fr/international/amerique/etats-unis-joe-biden-dans-le-petrin-afghan-20210830_MD73E3LHLVF6JORMKLLEPF3GJI/ |date=30 août 2021 |site=liberation.fr |consulté le=31 août 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden, le nouveau Jimmy Carter ? |url=https://plus.lesoir.be/392058/article/2021-08-30/joe-biden-le-nouveau-jimmy-carter |date=30 août 2021 |site=lesoir.be |consulté le=31 août 2021}}.</ref>.


À l'occasion de la fin du retrait d'Afghanistan, il annonce la fin de l'ère des « interventions militaires » américaines et un recentrage de la force militaire du pays vers les « intérêts nationaux plus essentiels »<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Amanda |nom=Macias |titre=Biden says the era of U.S. nation building is over as he marks the end of the Afghanistan war |url=https://www.cnbc.com/2021/08/31/biden-addresses-the-end-of-the-us-war-in-afghanistan.html |site=cnbc.com |date=2021-08-31 |consulté le=2021-08-31}}.</ref>.
À l'occasion de la fin du retrait d'Afghanistan, il annonce la fin de l'ère des « interventions militaires » américaines et un recentrage de la force militaire du pays vers les « intérêts nationaux plus essentiels »<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Amanda |nom=Macias |titre=Biden says the era of U.S. nation building is over as he marks the end of the Afghanistan war |url=https://www.cnbc.com/2021/08/31/biden-addresses-the-end-of-the-us-war-in-afghanistan.html |site=cnbc.com |date=2021-08-31 |consulté le=2021-08-31}}.</ref>.
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=== Élection présidentielle de 2024 ===
=== Élection présidentielle de 2024 ===
{{Article détaillé|Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024|Élection présidentielle américaine de 2024}}
{{Article détaillé|Élection présidentielle américaine de 2024}}

==== Primaires présidentielles ====
{{Article détaillé|Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024}}
Lors d'une conférence de presse organisée le 26 mars 2021, Joe Biden déclare « envisager » d'être candidat à sa succession lors de l'[[Élection présidentielle américaine de 2024|élection présidentielle de 2024]], avec de nouveau [[Kamala Harris]] en tant que colistière<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=États-Unis : Joe Biden envisage sa candidature en 2024 |url=https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-joe-biden-envisage-sa-candidature-en-2024--26-03-2021-2419479_24.php |site=Le Point |date=2021-03-26 |consulté le=2022-06-22}}</ref>. Par la suite, il réitère ce souhait publiquement à plusieurs reprises, affirmant aux médias américains qu'il serait « très chanceux » de pouvoir affronter de nouveau son prédécesseur républicain [[Donald Trump]] en 2024<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Biden estime qu’il serait «très chanceux» d’affronter à nouveau Trump en 2024 |url=https://www.lesoleil.com/2022/03/24/biden-estime-quil-serait-tres-chanceux-daffronter-a-nouveau-trump-en-2024-5fa3aecff69159e19dde04b460b726db |site=Le Soleil |date=2022-03-24 |consulté le=2022-06-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis: Joe Biden dit avoir l'"intention" d'être candidat à un nouveau mandat en 2024 |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-joe-biden-dit-avoir-l-intention-d-etre-candidat-a-un-nouveau-mandat-en-2024_AD-202210220035.html |site=BFMTV |consulté le=2022-10-22}}</ref>.
Lors d'une conférence de presse organisée le 26 mars 2021, Joe Biden déclare « envisager » d'être candidat à sa succession lors de l'[[Élection présidentielle américaine de 2024|élection présidentielle de 2024]], avec de nouveau [[Kamala Harris]] en tant que colistière<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=États-Unis : Joe Biden envisage sa candidature en 2024 |url=https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-joe-biden-envisage-sa-candidature-en-2024--26-03-2021-2419479_24.php |site=Le Point |date=2021-03-26 |consulté le=2022-06-22}}</ref>. Par la suite, il réitère ce souhait publiquement à plusieurs reprises, affirmant aux médias américains qu'il serait « très chanceux » de pouvoir affronter de nouveau son prédécesseur républicain [[Donald Trump]] en 2024<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Biden estime qu’il serait «très chanceux» d’affronter à nouveau Trump en 2024 |url=https://www.lesoleil.com/2022/03/24/biden-estime-quil-serait-tres-chanceux-daffronter-a-nouveau-trump-en-2024-5fa3aecff69159e19dde04b460b726db |site=Le Soleil |date=2022-03-24 |consulté le=2022-06-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Etats-Unis: Joe Biden dit avoir l'"intention" d'être candidat à un nouveau mandat en 2024 |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-joe-biden-dit-avoir-l-intention-d-etre-candidat-a-un-nouveau-mandat-en-2024_AD-202210220035.html |site=BFMTV |consulté le=2022-10-22}}</ref>.


Dans les [[Liste de sondages sur l'élection présidentielle américaine de 2024|sondages réalisées durant son mandat]], testé face à Donald Trump ou [[Ron DeSantis]], il est alternativement donné battu et réélu<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle : Trump va battre Biden et Harris selon un sondage |url=https://lanouvelletribune.info/2022/03/presidentielle-trump-va-battre-biden-et-harris-selon-un-sondage/ |site=La Nouvelle Tribune |date=2022-03-29 |consulté le=2022-06-22}}</ref>. Pour certains commentateurs politiques et des membres du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], l'âge avancé de Joe Biden, premier président américain octogénaire de l'histoire, pourrait être un « frein » pour qu'il puisse se lancer de nouveau dans la course à la [[Maison-Blanche]]. À partir de {{date-|juillet 2022}}, les médias internationaux relaient les inquiétudes des électeurs démocrates, qui considèrent que l'âge de Joe Biden « devient un sujet de débat politique », certains estimant que le président américain « teste les limites de l'âge et de la présidence » <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L’âge de Joe Biden devient un sujet de débat politique |url=https://www.lefigaro.fr/international/l-age-de-joe-biden-devient-un-sujet-de-debat-politique-20220715 |site=LEFIGARO |date=2022-07-15 |consulté le=2022-07-21}}</ref>.
Dans les [[Liste de sondages sur l'élection présidentielle américaine de 2024|sondages réalisées durant son mandat]], testé face à Donald Trump ou [[Ron DeSantis]], il est alternativement donné battu et réélu<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle : Trump va battre Biden et Harris selon un sondage |url=https://lanouvelletribune.info/2022/03/presidentielle-trump-va-battre-biden-et-harris-selon-un-sondage/ |site=La Nouvelle Tribune |date=2022-03-29 |consulté le=2022-06-22}}</ref>. Pour certains commentateurs politiques et des membres du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], l'âge avancé de Joe Biden, premier président américain octogénaire de l'histoire, pourrait être un « frein » pour qu'il puisse se lancer de nouveau dans la course à la [[Maison-Blanche]]. À partir de {{date|juillet 2022}}, les médias internationaux relaient les inquiétudes des électeurs démocrates, qui considèrent que l'âge de Joe Biden « devient un sujet de débat politique », certains estimant que le président américain « teste les limites de l'âge et de la présidence » <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L’âge de Joe Biden devient un sujet de débat politique |url=https://www.lefigaro.fr/international/l-age-de-joe-biden-devient-un-sujet-de-debat-politique-20220715 |site=LEFIGARO |date=2022-07-15 |consulté le=2022-07-21}}</ref>.


Le 15 novembre 2022, son prédécesseur Donald Trump annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 depuis sa résidence en [[Floride]]. Dans un tweet, Joe Biden réagit en déclarant que « Trump a laissé tomber l'Amérique », estimant qu'il œuvrait à « truquer l'économie pour les riches », sans pour autant annoncer qu'il se représentera lui-même<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis: Biden critique Trump, candidat à l'élection présidentielle qui a "laissé tomber l'Amérique" |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-biden-critique-trump-candidat-a-l-election-presidentielle-qui-a-laisse-tomber-l-amerique_AD-202211160037.html |site=BFMTV |consulté le=2022-12-18}}</ref>. En {{Date-|décembre 2023}}, il confie qu'il n'est « pas sûr » qu'il briguerait un second mandat si Donald Trump renonçait à se présenter<ref>{{Lien web |langue=français |titre=États-Unis : sans Trump, « je ne suis pas sûr que je me présenterais » en 2024, déclare Biden |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis-sans-trump-je-ne-suis-pas-sur-que-je-me-presenterais-en-2024-declare-biden-17720202.php |date=6 décembre 2023 |site=sudouest.fr |consulté le=7 décembre 2023}}.</ref>.
Le 15 novembre 2022, son prédécesseur Donald Trump annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 depuis sa résidence en [[Floride]]. Dans un tweet, Joe Biden réagit en déclarant que « Trump a laissé tomber l'Amérique », estimant qu'il œuvrait à « truquer l'économie pour les riches », sans pour autant annoncer qu'il se représentera lui-même<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis: Biden critique Trump, candidat à l'élection présidentielle qui a "laissé tomber l'Amérique" |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-biden-critique-trump-candidat-a-l-election-presidentielle-qui-a-laisse-tomber-l-amerique_AD-202211160037.html |site=BFMTV |consulté le=2022-12-18}}</ref>. En {{Date|décembre 2023}}, il confie qu'il n'est « pas sûr » qu'il briguerait un second mandat si Donald Trump renonçait à se présenter<ref>{{Lien web |langue=français |titre=États-Unis : sans Trump, « je ne suis pas sûr que je me présenterais » en 2024, déclare Biden |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis-sans-trump-je-ne-suis-pas-sur-que-je-me-presenterais-en-2024-declare-biden-17720202.php |date=6 décembre 2023 |site=sudouest.fr |consulté le=7 décembre 2023}}.</ref>.


[[Fichier:Joe Biden 2024 State of The Union.png|vignette|Joe Biden lors de son [[Discours sur l'état de l'Union (États-Unis)|discours sur l'état de l'Union]] de mars 2024.]]
[[Fichier:Joe Biden 2024 State of The Union.png|vignette|Joe Biden lors de son [[Discours sur l'état de l'Union (États-Unis)|discours sur l'état de l'Union]] de mars 2024.]]
Joe Biden annonce officiellement sa candidature pour un second mandat le 25 avril 2023, dans une vidéo publiée sur son compte [[Twitter]], avec de nouveau [[Kamala Harris]] pour colistière. Il déclare être candidat afin de « finir le boulot », en insistant sur le « combat » pour la liberté et la démocratie<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis: Joe Biden annonce sa candidature à sa réélection en 2024 |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-joe-biden-annonce-sa-candidature-a-sa-reelection-en-2024_AN-202304250393.html |site=BFMTV |consulté le=2023-04-25}}</ref>. Il est donné grand favori des primaires démocrates par les sondages<ref>https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-joe-biden-un-president-impopulaire-mais-candidat-democrate-a-la-presidentielle-inconteste_AV-202304250420.html</ref>{{,}}<ref>https://www.slate.fr/story/237236/presidentielle-2024-democrates-etats-unis-joe-biden-mais-age-deuxieme-mandat</ref>. Au niveau national, les enquêtes d'opinion le donnent au coude-à-coude avec Donald Trump, affaibli par plusieurs affaires judiciaires<ref>{{Lien web |langue=français |titre=USA : Trump l'emporterait sur Biden dans un nouveau sondage |url=https://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/1694979585-usa-trump-surpasse-biden-dans-un-nouveau-sondage |date=17 septembre 2023 |site=i24news.tv |consulté le=19 septembre 2023}}.</ref>. Alors que sa santé suscite des interrogations croissantes et qu'il aurait 86 ans à la fin d'un second mandat, les trois quarts des Américains doutent de sa capacité à être président jusqu'en 2029<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Mark |nom=Leibovich |titre=Why Biden Shouldn’t Run in 2024 |url=https://www.theatlantic.com/politics/archive/2022/06/biden-run-for-reelection-2024/661297/ |site=The Atlantic |date=2022-06-16 |consulté le=2022-06-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |auteur=Aurélie Didier |titre="Je vais au lit", l’âge et la santé de Joe Biden inquiètent de nombreux Américains |url=https://www.rtbf.be/article/loeil-sur-le-monde-je-vais-au-lit-lage-et-la-sante-de-joe-biden-inquietent-de-nombreux-americains-11258313 |date=19 septembre 2023 |site=rtbf.be |consulté le=19 septembre 2023}}.</ref>.[[Fichier:Biden Harris 2024 logo.svg|vignette|Logo de la campagne présidentielle de 2024 de Joe Biden.]]
Joe Biden annonce officiellement sa candidature pour un second mandat le 25 avril 2023, dans une vidéo publiée sur son compte [[Twitter]], avec de nouveau [[Kamala Harris]] pour colistière. Il déclare être candidat afin de « finir le boulot », en insistant sur le « combat » pour la liberté et la démocratie<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis: Joe Biden annonce sa candidature à sa réélection en 2024 |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-joe-biden-annonce-sa-candidature-a-sa-reelection-en-2024_AN-202304250393.html |site=BFMTV |consulté le=2023-04-25}}</ref>. Il est donné grand favori des [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024|primaires démocrates]] par les sondages<ref>https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-joe-biden-un-president-impopulaire-mais-candidat-democrate-a-la-presidentielle-inconteste_AV-202304250420.html</ref>{{,}}<ref>https://www.slate.fr/story/237236/presidentielle-2024-democrates-etats-unis-joe-biden-mais-age-deuxieme-mandat</ref>. Au niveau national, les enquêtes d'opinion le donnent au coude-à-coude avec Donald Trump, affaibli par plusieurs affaires judiciaires<ref>{{Lien web |langue=français |titre=USA : Trump l'emporterait sur Biden dans un nouveau sondage |url=https://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/1694979585-usa-trump-surpasse-biden-dans-un-nouveau-sondage |date=17 septembre 2023 |site=i24news.tv |consulté le=19 septembre 2023}}.</ref>. Alors que sa santé suscite des interrogations croissantes et qu'il aurait 86 ans à la fin d'un second mandat, les trois quarts des Américains doutent de sa capacité à être président jusqu'en 2029<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Mark |nom=Leibovich |titre=Why Biden Shouldn’t Run in 2024 |url=https://www.theatlantic.com/politics/archive/2022/06/biden-run-for-reelection-2024/661297/ |site=The Atlantic |date=2022-06-16 |consulté le=2022-06-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |auteur=Aurélie Didier |titre="Je vais au lit", l’âge et la santé de Joe Biden inquiètent de nombreux Américains |url=https://www.rtbf.be/article/loeil-sur-le-monde-je-vais-au-lit-lage-et-la-sante-de-joe-biden-inquietent-de-nombreux-americains-11258313 |date=19 septembre 2023 |site=rtbf.be |consulté le=19 septembre 2023}}.</ref>.

Le {{Date-|3 février 2024}}, affrontant [[Marianne Williamson]] et [[Dean Phillips]], peu connus du grand public, il remporte la première [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024|primaire démocrate]], qui se déroule en [[Caroline du Sud]], avec 96 % des voix<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden remporte aisément la primaire démocrate de Caroline du Sud, premier test électoral en vue de la présidentielle |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/04/presidentielle-americaine-2024-joe-biden-remporte-aisement-la-primaire-democrate-de-caroline-du-sud_6214634_3210.html |site=Le Monde |date=4 février 2024 |consulté le=4 février 2024}}</ref>. Il l'emporte ensuite dans les primaires et caucus qui suivent, souvent avec plus de 80 % des voix, notamment lors du « ''[[Super Tuesday]]'' » du 5 mars 2024<ref>https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/presidentielle-americaine-2024-donald-trump-et-joe-biden-remportent-aisement-le-super-tuesday-2080721</ref>. Une semaine plus tard, il obtient le nombre de délégués nécessaires pour être désigné candidat du Parti démocrate à l'élection présidentielle<ref>https://www.huffingtonpost.fr/international/article/presidentielle-americaine-joe-biden-assure-d-etre-le-candidat-democrate_231148.html</ref>.
Le {{Date|3 février 2024}}, affrontant [[Marianne Williamson]] et [[Dean Phillips]], peu connus du grand public, il remporte la première [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2024|primaire démocrate]], qui se déroule en [[Caroline du Sud]], avec 96 % des voix<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden remporte aisément la primaire démocrate de Caroline du Sud, premier test électoral en vue de la présidentielle |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/04/presidentielle-americaine-2024-joe-biden-remporte-aisement-la-primaire-democrate-de-caroline-du-sud_6214634_3210.html |site=Le Monde |date=4 février 2024 |consulté le=4 février 2024}}</ref>. Il l'emporte ensuite dans les primaires et caucus qui suivent, souvent avec plus de 80 % des voix, notamment lors du « ''[[Super Tuesday]]'' » du 5 mars 2024<ref>https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/presidentielle-americaine-2024-donald-trump-et-joe-biden-remportent-aisement-le-super-tuesday-2080721</ref>. Une semaine plus tard, il obtient le nombre de délégués nécessaires pour être désigné candidat du Parti démocrate à l'élection présidentielle lors de la [[Convention nationale démocrate|Convention nationale]] qui doit se tenir en août<ref>https://www.huffingtonpost.fr/international/article/presidentielle-americaine-joe-biden-assure-d-etre-le-candidat-democrate_231148.html</ref>.

==== Campagne présidentielle et désistement en faveur de Kamala Harris ====
[[Fichier:Biden Harris 2024 logo.svg|vignette|Logo de la campagne présidentielle de 2024 de Joe Biden.]]Le 23 avril 2024, Joe Biden critique son adversaire républicain [[Donald Trump]] sur la question de l'avortement, lors d'un discours dans une université à [[Tampa]] en [[Floride]]. Il rappelle aux habitants de Floride que l'avortement y sera bientôt interdit au-delà de six semaines et blâme entièrement l'ex-président Trump pour cette situation<ref>{{Article|langue=fr-CA|auteur1=Andrew Caballero-Reynolds|auteur2=Aurélia End |titre=Joe Biden en Floride pour attaquer Donald Trump sur l’avortement|périodique=La Presse|date=2024-04-23|lire en ligne=https://www.lapresse.ca/elections-americaines/2024-04-23/joe-biden-en-floride-pour-attaquer-donald-trump-sur-l-avortement.php|consulté le=2024-04-24}}</ref>.


Le 27 juin 2024, Joe Biden connaît un débat difficile face à Donald Trump sur [[CNN]]. Selon [[CBS News]], sa performance est marquée par {{Citation|une voix rauque, des expressions faciales béantes, des réponses confuses sur des questions clés et un manque perçu de réfutation des mensonges de l'ancien président Donald Trump}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Kathryn |nom=Watson |titre=What would happen if Biden stepped aside from the 2024 presidential race? |url=https://www.cbsnews.com/news/what-happens-biden-steps-down-2024/ |accès url=libre |site=[[CBS News]] |date=2024-06-28 |consulté le=2024-06-29}}</ref>. Il réaffirme le lendemain sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, malgré les inquiétudes croissantes au sein du Parti démocrate quant à sa capacité à mener une campagne efficace et son admission de ses difficultés performatives lors des débats. Il reçoit le soutien de [[Barack Obama]] (qui rappelle son débat mitigé face à [[Mitt Romney]] en [[Élection présidentielle américaine de 2012|2012]]), tandis que le comité de rédaction du ''[[The New York Times|New York Times]]'' appelle à l'investiture d'un nouveau candidat démocrate pour le remplacer<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle américaine : Joe Biden assure qu’il peut « faire ce boulot », le « New York Times » l’appelle à se retirer de la course |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/28/presidentielle-americaine-joe-biden-assure-qu-il-peut-faire-ce-boulot_6245126_3210.html |accès url=libre |site=[[Le Monde]] |date=28 juin 2024 |consulté le=29 juin 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jared Mitovich |titre=New York Times editorial board calls on Biden to drop out of 2024 race |url=https://www.politico.com/news/2024/06/28/nyt-editorial-board-biden-debate-00165908 |accès url=libre |site=[[Politico]] |date=28 juin 2024 |consulté le=29 juin 2024}}</ref>. Alors qu'il maintient sa candidature, affirmant notamment qu'il ne croit pas aux sondages, plusieurs grands donateurs lui retirent leur soutien<ref>[https://www.lefigaro.fr/elections-americaines/je-ne-me-sentais-vraiment-pas-bien-se-justifie-biden-apres-son-debat-rate-face-a-trump-20240706 Présidentielle américaine : Biden maintient sa candidature, plusieurs donateurs lui retirent leur soutien], ''[[Le Figaro]]'' avec ''[[AFP]]'', 6 juillet 2024</ref>. Les appels à sa renonciation se multiplient après la [[Tentative d'assassinat de Donald Trump en juillet 2024|tentative d'assassinat comme Trump]]<ref>{{Lien web|url= https://www.nbcnews.com/politics/2024-election/biden-world-braces-possibility-president-steps-rcna162494|titre= 'We're close to the end': Biden world braces for the possibility that the president will step aside|site= NBC News|date= 2024-07-18|langue= en}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://edition.cnn.com/politics/live-news/biden-trump-rnc-07-19-24/index.html|titre= July 19, 2024, presidential campaign news|site= CNN|date= 2024-07-19|langue= en}}</ref>. En privé, plusieurs hautes figures démocrates lui demandent de reconsidérer sa candidature<ref>{{Lien web|url= https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2089281/barack-obama-nancy-pelosi-joe-biden-retrait|titre= Des ténors démocrates, dont Obama et Pelosi, invitent Biden à réfléchir à sa candidature|site= Radio Canada|date= 2024-07-19|langue= en}}</ref>.
Le 23 avril 2024, il critique son adversaire républicain [[Donald Trump]] sur la question de l'avortement, lors d'un discours dans une université à [[Tampa]] en [[Floride]]. Il rappelle aux habitants de Floride que l'avortement y sera bientôt interdit au-delà de six semaines et blâme entièrement l'ex-président Trump pour cette situation<ref>{{Article|langue=fr-CA|auteur1=Andrew Caballero-Reynolds|auteur2=Aurélia End |titre=Joe Biden en Floride pour attaquer Donald Trump sur l’avortement|périodique=La Presse|date=2024-04-23|lire en ligne=https://www.lapresse.ca/elections-americaines/2024-04-23/joe-biden-en-floride-pour-attaquer-donald-trump-sur-l-avortement.php|consulté le=2024-04-24}}</ref>.
[[Fichier:President Joe Biden delivers remarks from the Oval Office 4.jpg|vignette|Biden expliquant sa décision de retirer sa candidature durant un discours prononcé depuis le [[Bureau ovale|Bureau Ovale]], le 24 juillet 2024.]]


Après plusieurs mois de critiques en raison de son âge puis la défiance ouverte de plusieurs cadres du Parti démocrate, Joe Biden annonce finalement renoncer à sa candidature le {{date|21 juillet 2024}}, en publiant une lettre sur son compte [[Twitter|X]] où il indique notamment avoir pris cette décision {{citation|dans le meilleur intérêt de [son] parti et du pays}}<ref>{{Lien web |auteur=Juliette Desmonceaux |auteur2=Ariel Guez |auteur3=Glenn Gillet |titre=Joe Biden retire sa candidature à l'élection présidentielle américaine |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/joe-biden-retire-sa-candidature-a-l-election-presidentielle-americaine_AN-202407210350.html |site=bfmtv.com |date=21/07/2024 |consulté le=21/07/2024}}</ref>. Il annonce également son soutien à la candidature de sa [[Vice-président des États-Unis|vice-présidente]] [[Kamala Harris]], en appelant à {{citation|battre Trump}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Joe Biden annonce renoncer à se présenter à l'élection présidentielle américaine de 2024 et soutient Kamala Harris pour "battre Trump" |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/joe-biden-annonce-renoncer-a-se-presenter-a-l-election-presidentielle-americaine-de-2024_6679023.html |site=France Info |date=2024-07-21 |consulté le=2024-07-21}}</ref>. Il est ainsi le premier président sortant depuis [[Lyndon B. Johnson]] en [[Élection présidentielle américaine de 1968|1968]] à se retirer de la course, le premier depuis les années 1800 à se retirer après avoir purgé un seul mandat{{note|Dans les années 1900, les trois présidents sortants - Calvin Coolidge, Harry S. Truman et Lyndon B. Johnson - avaient accédé à la présidence à la mort de leur prédécesseur, puis avaient remporté un second mandat.{{,}}<ref name="Klassen-2024"/>. Three presidents in the 1800s made and kept pledges to serve only one term, most recently [[Rutherford B. Hayes]]<ref>{{article|nom1=Gendler |prénom1=Alex |titre=US presidents who did not seek reelection |url=https://www.voanews.com/a/us-presidents-who-did-not-seek-reelection/7709836.html |périodique=Voice of America |date=July 23, 2024 |langue=en |consulté le=24 juillet 2024|archive-date=July 24, 2024 |archive-url=https://web.archive.org/web/20240724054720/https://www.voanews.com/a/us-presidents-who-did-not-seek-reelection/7709836.html }}</ref>.}}, et le premier à se retirer après avoir déjà remporté les primaires<ref name="Klassen-2024">{{article|prénom1=Thomas|nom1=Klassen|titre=Biden steps aside, setting in motion an unprecedented period in American politics|périodique=The Conversation|date=July 21, 2024|url=https://theconversation.com/biden-steps-aside-setting-in-motion-an-unprecedented-period-in-american-politics-235189|archive-url=https://web.archive.org/web/20240722044605/https://theconversation.com/biden-steps-aside-setting-in-motion-an-unprecedented-period-in-american-politics-235189|archive-date=July 22, 2024|consulté le=24 juillet 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Chris Kenning and Darren |nom=Samuelsohn |titre=‘It’s unprecedented’: Biden’s exit is a history-making moment in the American presidency |url=https://www.usatoday.com/story/news/politics/elections/2024/07/22/biden-drops-out-presidential-history/74491426007/ |site=USA TODAY |consulté le=2024-07-25}}</ref>. Les républicains dénoncent un [[coup d'État]] et menacent d'invoquer le [[Vingt-cinquième amendement de la Constitution des États-Unis|XXV{{e}} amendement]] pour mettre fin à son mandat<ref>{{Lien web |langue=en |titre=‘Coup’ and ‘Cover-Up’: How the G.O.P. Is Reacting to the Harris Candidacy |url=https://www.nytimes.com/interactive/2024/07/24/us/politics/harris-biden-republican-reactions.html |site=The New York Times |date=2024-07-24}}</ref>. Le {{date|24 7 2024-}} suivant, dans une allocution télévisée depuis la [[Maison-Blanche]], le président sortant défend son bilan et explique son désistement en déclarant vouloir « sauver la démocratie » et laisser la place à des « voix plus jeunes »<ref>{{Article|langue=fr|titre=En renonçant à la course à la Maison Blanche, Joe Biden déclare vouloir « sauver la démocratie » et laisser la place à des « voix plus jeunes »|périodique=Le Monde|date=2024-07-25|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/25/en-renoncant-a-la-course-a-la-maison-blanche-joe-biden-declare-vouloir-sauver-la-democratie-et-laisser-la-place-a-des-voix-plus-jeunes_6257680_3210.html|consulté le=2024-08-15}}</ref>. Il apporte de nouveau son soutien à Kamala Harris en prononçant le discours d'ouverture de la [[Convention nationale démocrate]] le {{date|19 août 2024}} au [[United Center]] de [[Chicago]], durant lequel il est ovationné et au terme duquel la vice-présidente lui rend hommage<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=États-Unis : Joe Biden passe le relais à Kamala Harris pendant la convention démocrate |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-joe-biden-passe-le-relais-a-kamala-harris-pendant-la-convention-democrate_6734472.html |site=Franceinfo |date=2024-08-20 |consulté le=2024-08-23}}</ref>. Par la suite, il se met en retrait de la campagne mais participe occasionnellement à des meetings électoraux en soutien à Harris<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Élection américaine: Biden et Harris reprennent ensemble le chemin de la campagne en Pennsylvanie |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/election-americaine-biden-et-harris-reprennent-ensemble-le-chemin-de-la-campagne-en-pennsylvanie_AD-202409030031.html |site=BFMTV |consulté le=2024-09-12}}</ref>.
Le 27 juin 2024, Joe Biden connaît un débat difficile face à Donald Trump sur [[CNN]]. Selon [[CBS News]], sa performance est marquée par {{Citation|une voix rauque, des expressions faciales béantes, des réponses confuses sur des questions clés et un manque perçu de réfutation des mensonges de l'ancien président Donald Trump}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Kathryn |nom=Watson |titre=What would happen if Biden stepped aside from the 2024 presidential race? |url=https://www.cbsnews.com/news/what-happens-biden-steps-down-2024/ |accès url=libre |site=[[CBS News]] |date=2024-06-28 |consulté le=2024-06-29}}</ref>. Il réaffirme le lendemain sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, malgré les inquiétudes croissantes au sein du Parti démocrate quant à sa capacité à mener une campagne efficace et son admission de ses difficultés performatives lors des débats. Il reçoit le soutien de [[Barack Obama]] (qui rappelle son débat mitigé face à [[Mitt Romney]] en [[Élection présidentielle américaine de 2012|2012]]), tandis que le comité de rédaction du ''[[The New York Times|New York Times]]'' appelle à l'investiture d'un nouveau candidat démocrate pour le remplacer<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle américaine : Joe Biden assure qu’il peut « faire ce boulot », le « New York Times » l’appelle à se retirer de la course |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/28/presidentielle-americaine-joe-biden-assure-qu-il-peut-faire-ce-boulot_6245126_3210.html |accès url=libre |site=[[Le Monde]] |date=28 juin 2024 |consulté le=29 juin 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jared Mitovich |titre=New York Times editorial board calls on Biden to drop out of 2024 race |url=https://www.politico.com/news/2024/06/28/nyt-editorial-board-biden-debate-00165908 |accès url=libre |site=[[Politico]] |date=28 juin 2024 |consulté le=29 juin 2024}}</ref>. Alors qu'il maintient sa candidature, affirmant notamment qu'il ne croit pas aux sondages, plusieurs grands donateurs lui retirent leur soutien<ref>[https://www.lefigaro.fr/elections-americaines/je-ne-me-sentais-vraiment-pas-bien-se-justifie-biden-apres-son-debat-rate-face-a-trump-20240706 Présidentielle américaine : Biden maintient sa candidature, plusieurs donateurs lui retirent leur soutien], ''[[Le Figaro]]'' avec ''[[AFP]]'', 6 juillet 2024</ref>. En privé, plusieurs hautes figures démocrates l'appellent à reconsidérer sa candidature<ref>{{Lien web|url= https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2089281/barack-obama-nancy-pelosi-joe-biden-retrait|titre= Des ténors démocrates, dont Obama et Pelosi, invitent Biden à réfléchir à sa candidature|site= Radio Canada|date= 2024-07-19|langue= en}}</ref>.


Début décembre 2024, avant le retour de [[Donald Trump]] à la Maison-Blanche, Joe Biden qui avait pourtant assuré à plusieurs reprises qu’il ne gracierait pas son fils [[Hunter Biden|Hunter]] accusé d'évasion fiscale, de blanchiment d'argent et de possession d'arme à feu sous l'influence de stupéfiants, lui accorde la [[Grâce (droit)|grâce]] présidentielle<ref>[https://www.lefigaro.fr/international/biden-gracie-son-fils-dans-des-affaires-de-fraude-fiscale-et-de-detention-d-arme-20241202 Avant le retour de Trump à la Maison-Blanche, Biden gracie son fils], lefigaro.fr, 2 décembre 2024</ref>.
Après plusieurs mois de critiques en raison de son âge puis la défiance ouverte de plusieurs cadres du Parti démocrate, Joe Biden annonce le {{date|21 7 2024}} renoncer à sa candidature, une première depuis [[Lyndon B. Johnson]] en [[Élection présidentielle américaine de 1968|1968]]<ref>{{Lien web |auteur=Juliette Desmonceaux |auteur2=Ariel Guez |auteur3=Glenn Gillet |titre=Joe Biden retire sa candidature à l'élection présidentielle américaine |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/joe-biden-retire-sa-candidature-a-l-election-presidentielle-americaine_AN-202407210350.html |site=bfmtv.com |date=21/07/2024 |consulté le=21/07/2024}}</ref> et soutenir à sa place la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris, en appelant à {{citation|battre Trump}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Joe Biden annonce renoncer à se présenter à l'élection présidentielle américaine de 2024 et soutient Kamala Harris pour "battre Trump" |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/joe-biden-annonce-renoncer-a-se-presenter-a-l-election-presidentielle-americaine-de-2024_6679023.html |site=France Info |date=2024-07-21 |consulté le=2024-07-21}}</ref>.


== État de santé ==
== État de santé ==
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[[Fichier:Joe Biden 81st birthday.jpg|vignette|upright=0.9|Joe Biden fêtant ses 81 ans, en novembre 2023.]]
[[Fichier:Joe Biden 81st birthday.jpg|vignette|upright=0.9|Joe Biden fêtant ses 81 ans, en novembre 2023.]]
Durant sa présidence, il perd l'équilibre à plusieurs reprises, multiplie les gaffes diplomatiques, apparaît fatigué ou désorienté, se montre confus sur plusieurs sujets et tient de nouveaux propos incohérents<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden trébuche trois fois en montant dans Air Force One |url=https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-joe-biden-trebuche-trois-fois-en-montant-dans-air-force-one-19-03-2021-2418608_24.php |date=19 mars 2021 |site=lepoint.fr |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden sparks confusion with ‘potentially dangerous’ Taiwan gaffe |url=https://www.smh.com.au/world/north-america/biden-sparks-confusion-with-potentially-dangerous-taiwan-gaffe-20211023-p592hc.html |date=23 octobre 2021 |site=smh.com.au |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Watch: As Joe Biden seems to fall asleep at the COP26, Twitter takes aim at him |url=https://www.wionews.com/trending/watch-as-joe-biden-seems-to-fall-asleep-at-the-cop26-twitter-takes-aim-at-him-426031 |date=2 novembre 2021 |site=wionews.com |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Claire-Line Nass |titre=Joe Biden a-t-il confondu la Libye et la Syrie à plusieurs reprises lors du G7 ? |url=https://www.liberation.fr/checknews/joe-biden-a-t-il-confondu-la-libye-et-la-syrie-a-plusieurs-reprises-lors-du-g7-comme-laffirment-des-medias-pro-trump-20210621_JWH3M7LD3FCO7NVJFP7WLQSSLA/ |date=21 juin 2021 |site=liberation.fr |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Doute sur son âge, sa méthode et ses chances de victoire... Joe Biden, la campagne de trop ? |url=https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-la-campagne-de-trop-20231007 |date=7 octobre 2023 |site=lefigaro.fr |consulté le=27 novembre 2023}}.</ref>. Le {{date-|19 novembre 2021}}, sa vice-présidente, Kamala Harris, exerce les prérogatives présidentielles en raison d'un examen médical passé par Biden nécessitant une anesthésie générale, faisant ainsi d'elle pour une heure et vingt-cinq minutes la première femme à exercer la fonction de présidente des États-Unis<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden va subir une coloscopie et transférer temporairement ses pouvoirs à Kamala Harris |url=https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-va-subir-une-coloscopie-et-transferer-temporairement-ses-pouvoirs-a-kamala-harris-20211119 |site=lefigaro.fr |date=2021-11-19 |consulté le=2021-11-19}}.</ref> ; à la suite de cette opération, son médecin le déclare physiquement apte à gouverner le pays, faisant notamment état d'un {{citation|[[Examen clinique neurologique|examen neurologique]] extrêmement détaillé}} ne montrant aucun signe de trouble mental<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden 'fit for duty' after undergoing routine physical, colonoscopy at Walter Reed |url=https://www.nbcnews.com/politics/white-house/biden-undergo-routine-physical-walter-reed-n1284190 |site=nbcnews.com |consulté le=2021-12-10}}</ref>. Cependant, contrairement à l'année précédente, une majorité d'électeurs sondés ne le considèrent pas en 2021 comme étant « en bonne santé »<ref name="SO santé">{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden fête ses 79 ans, sa succession déjà au cœur des spéculations |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/etats-unis-joe-biden-fete-ses-79-ans-sa-succession-deja-au-coeur-des-speculations-7016851.php |date=19 novembre 2021 |site=sudouest.fr |consulté le=12 décembre 2021}}.</ref>.
Durant sa présidence, il perd l'équilibre à plusieurs reprises, multiplie les gaffes diplomatiques, apparaît fatigué ou désorienté, se montre confus sur plusieurs sujets et tient de nouveaux propos incohérents<ref>{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden trébuche trois fois en montant dans Air Force One |url=https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-joe-biden-trebuche-trois-fois-en-montant-dans-air-force-one-19-03-2021-2418608_24.php |date=19 mars 2021 |site=lepoint.fr |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden sparks confusion with ‘potentially dangerous’ Taiwan gaffe |url=https://www.smh.com.au/world/north-america/biden-sparks-confusion-with-potentially-dangerous-taiwan-gaffe-20211023-p592hc.html |date=23 octobre 2021 |site=smh.com.au |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Watch: As Joe Biden seems to fall asleep at the COP26, Twitter takes aim at him |url=https://www.wionews.com/trending/watch-as-joe-biden-seems-to-fall-asleep-at-the-cop26-twitter-takes-aim-at-him-426031 |date=2 novembre 2021 |site=wionews.com |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Claire-Line Nass |titre=Joe Biden a-t-il confondu la Libye et la Syrie à plusieurs reprises lors du G7 ? |url=https://www.liberation.fr/checknews/joe-biden-a-t-il-confondu-la-libye-et-la-syrie-a-plusieurs-reprises-lors-du-g7-comme-laffirment-des-medias-pro-trump-20210621_JWH3M7LD3FCO7NVJFP7WLQSSLA/ |date=21 juin 2021 |site=liberation.fr |consulté le=19 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Doute sur son âge, sa méthode et ses chances de victoire... Joe Biden, la campagne de trop ? |url=https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-la-campagne-de-trop-20231007 |date=7 octobre 2023 |site=lefigaro.fr |consulté le=27 novembre 2023}}.</ref>. Le {{date|19 novembre 2021}}, sa vice-présidente, Kamala Harris, exerce les prérogatives présidentielles en raison d'un examen médical passé par Biden nécessitant une anesthésie générale, faisant ainsi d'elle pour une heure et vingt-cinq minutes la première femme à exercer la fonction de présidente des États-Unis<ref>{{Lien web |titre=Joe Biden va subir une coloscopie et transférer temporairement ses pouvoirs à Kamala Harris |url=https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-va-subir-une-coloscopie-et-transferer-temporairement-ses-pouvoirs-a-kamala-harris-20211119 |site=lefigaro.fr |date=2021-11-19 |consulté le=2021-11-19}}.</ref> ; à la suite de cette opération, son médecin le déclare physiquement apte à gouverner le pays, faisant notamment état d'un {{citation|[[Examen clinique neurologique|examen neurologique]] extrêmement détaillé}} ne montrant aucun signe de trouble mental<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden 'fit for duty' after undergoing routine physical, colonoscopy at Walter Reed |url=https://www.nbcnews.com/politics/white-house/biden-undergo-routine-physical-walter-reed-n1284190 |site=nbcnews.com |consulté le=2021-12-10}}</ref>. Cependant, contrairement à l'année précédente, une majorité d'électeurs sondés ne le considèrent pas en 2021 comme étant « en bonne santé »<ref name="SO santé">{{Lien web |titre=États-Unis : Joe Biden fête ses 79 ans, sa succession déjà au cœur des spéculations |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/etats-unis-joe-biden-fete-ses-79-ans-sa-succession-deja-au-coeur-des-speculations-7016851.php |date=19 novembre 2021 |site=sudouest.fr |consulté le=12 décembre 2021}}.</ref>.


À mesure qu'avance son mandat, le comportement du président américain alimente les interrogations sur sa santé mentale et sur une possible sénilité<ref>Vincent Derosier & Agathe Abelard, [https://www.rtl.fr/actu/international/joe-biden-est-il-senile-7900200239 Joe Biden est-il sénile ?], rtl.fr, 28 octobre 2022</ref>{{,}}<ref>Manon Duran, [https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/joe-biden-serait-il-senile-des-images-sement-le-doute-946249 Joe Biden serait-il sénile ? Des images sèment le doute...], santemagazine.fr, 27 octobre 2022</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.spectator.co.uk/article/the-biden-elephant-in-the-room/ The Biden elephant in the room],spectator.co.uk, 8 novembre 2022</ref>{{,}}<ref>{{en}} Grayson Quay, [https://theweek.com/feature/briefing/1015081/biden-age-and-mental-state The debate about Biden's age and mental fitness], theweek.com, 6 juin 2023</ref>. En juin 2023, alors que ses maladresses sont de plus en plus nombreuses, ''[[The Guardian]]'' constate que les préoccupations concernant les capacités cognitives du président, sujet auparavant principalement traité par les médias conservateurs, deviennent de plus en plus courantes<ref>{{en}} Nick Robins-Early, [https://www.theguardian.com/us-news/2023/jun/11/joe-biden-mental-health-pro-trump-campaign The pro-Trump campaign attacking Biden’s mental health is ramping back up], theguardian.com, 11 juin 2023</ref>. L'''[[Evening Standard]]'' estime en septembre suivant que « Joe Biden n'est plus assez bien mentalement pour être président »<ref>{{en}} Matthew d'Ancona, [https://www.standard.co.uk/comment/comment/joe-biden-us-president-mental-health-b1106452.html Joe Biden is no longer mentally well enough to be president], standard.co.uk, 12 septembre 2023</ref> tandis que 80 % des Américains l'estiment trop vieux pour un second mandat<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Les candidats tiers américains veulent profiter de l’impopularité de Trump et de Biden |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2030205/candidats-tiers-americains-trump-biden |date=26 novembre 2023 |site=ici.radio-canada.ca |consulté le=27 novembre 2023}}.</ref>. Le 8 février 2024, à la suite d'une série de confusions et d'un rapport judiciaire le présentant comme un « homme âgé avec une mauvaise mémoire », il organise une conférence de presse à la Maison-Blanche afin de réfuter les allégations sur la dégradation de ses facultés mentales<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Joe Biden trop âgé ? Le rapport qui a provoqué la colère du président |url=https://www.lexpress.fr/monde/amerique/joe-biden-trop-age-le-rapport-qui-a-provoque-la-colere-du-president-N5IHHHN4AFFRNENKSS6GVFMMOA/ |date=9 février 2024 |site=lexpress.fr |consulté le=10 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=États-Unis : « mauvaise mémoire » de Joe Biden, péril pour son probable duel contre Trump aux élections présidentielles ? |url=https://www.humanite.fr/monde/donald-trump/etats-unis-mauvaise-memoire-de-joe-biden-peril-pour-son-probable-duel-contre-trump-aux-elections-presidentielles |date=9 février 2024 |site=humanite.fr |consulté le=10 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref>Hugues Maillot, [https://www.lefigaro.fr/international/de-la-machine-a-gaffes-aux-soupcons-de-senilite-un-mandat-de-bourdes-et-de-confusions-pour-joe-biden-20240209 https://www.lefigaro.fr/international/de-la-machine-a-gaffes-aux-soupcons-de-senilite-un-mandat-de-bourdes-et-de-confusions-pour-joe-biden-20240209], lefigaro.fr, 9 février 2024</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Quand Joe Biden confond Emmanuel Macron et François Mitterrand |url=https://www.lefigaro.fr/international/quand-joe-biden-confond-emmanuel-macron-et-francois-mitterrand-20240206 |site=Le Figaro |date=2024-02-06 |consulté le=2024-02-09}}</ref>.
À mesure qu'avance son mandat, le comportement du président américain alimente les interrogations sur sa santé mentale et sur une possible sénilité<ref>Vincent Derosier & Agathe Abelard, [https://www.rtl.fr/actu/international/joe-biden-est-il-senile-7900200239 Joe Biden est-il sénile ?], rtl.fr, 28 octobre 2022</ref>{{,}}<ref>Manon Duran, [https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/joe-biden-serait-il-senile-des-images-sement-le-doute-946249 Joe Biden serait-il sénile ? Des images sèment le doute...], santemagazine.fr, 27 octobre 2022</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.spectator.co.uk/article/the-biden-elephant-in-the-room/ The Biden elephant in the room],spectator.co.uk, 8 novembre 2022</ref>{{,}}<ref>{{en}} Grayson Quay, [https://theweek.com/feature/briefing/1015081/biden-age-and-mental-state The debate about Biden's age and mental fitness], theweek.com, 6 juin 2023</ref>. En juin 2023, alors que ses maladresses sont de plus en plus nombreuses, ''[[The Guardian]]'' constate que les préoccupations concernant les capacités cognitives du président, sujet auparavant principalement traité par les médias conservateurs, deviennent de plus en plus courantes<ref>{{en}} Nick Robins-Early, [https://www.theguardian.com/us-news/2023/jun/11/joe-biden-mental-health-pro-trump-campaign The pro-Trump campaign attacking Biden’s mental health is ramping back up], theguardian.com, 11 juin 2023</ref>. L'''[[Evening Standard]]'' estime en septembre suivant que « Joe Biden n'est plus assez bien mentalement pour être président »<ref>{{en}} Matthew d'Ancona, [https://www.standard.co.uk/comment/comment/joe-biden-us-president-mental-health-b1106452.html Joe Biden is no longer mentally well enough to be president], standard.co.uk, 12 septembre 2023</ref> tandis que 80 % des Américains l'estiment trop vieux pour un second mandat<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Les candidats tiers américains veulent profiter de l’impopularité de Trump et de Biden |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2030205/candidats-tiers-americains-trump-biden |date=26 novembre 2023 |site=ici.radio-canada.ca |consulté le=27 novembre 2023}}.</ref>. Le 8 février 2024, à la suite d'une série de confusions et d'un rapport judiciaire le présentant comme un « homme âgé avec une mauvaise mémoire », il organise une conférence de presse à la Maison-Blanche afin de réfuter les allégations sur la dégradation de ses facultés mentales<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Joe Biden trop âgé ? Le rapport qui a provoqué la colère du président |url=https://www.lexpress.fr/monde/amerique/joe-biden-trop-age-le-rapport-qui-a-provoque-la-colere-du-president-N5IHHHN4AFFRNENKSS6GVFMMOA/ |date=9 février 2024 |site=lexpress.fr |consulté le=10 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=États-Unis : « mauvaise mémoire » de Joe Biden, péril pour son probable duel contre Trump aux élections présidentielles ? |url=https://www.humanite.fr/monde/donald-trump/etats-unis-mauvaise-memoire-de-joe-biden-peril-pour-son-probable-duel-contre-trump-aux-elections-presidentielles |date=9 février 2024 |site=humanite.fr |consulté le=10 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref>Hugues Maillot, [https://www.lefigaro.fr/international/de-la-machine-a-gaffes-aux-soupcons-de-senilite-un-mandat-de-bourdes-et-de-confusions-pour-joe-biden-20240209 https://www.lefigaro.fr/international/de-la-machine-a-gaffes-aux-soupcons-de-senilite-un-mandat-de-bourdes-et-de-confusions-pour-joe-biden-20240209], lefigaro.fr, 9 février 2024</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Quand Joe Biden confond Emmanuel Macron et François Mitterrand |url=https://www.lefigaro.fr/international/quand-joe-biden-confond-emmanuel-macron-et-francois-mitterrand-20240206 |site=Le Figaro |date=2024-02-06 |consulté le=2024-02-09}}</ref>.


== Cote de popularité ==
== Cote de popularité ==
Alors qu'il commence son mandat avec 55 % d'opinions positives, sa cote de popularité chute à l'été 2021, notamment en raison de sa gestion du [[retrait des troupes américaines d'Afghanistan]]<ref>{{Lien web |auteur=Hugo Septier |titre=Afghanistan : en marge de la crise, la cote de popularité de Joe Biden s'érode peu à peu |url=https://www.bfmtv.com/international/afghanistan-en-marge-de-la-crise-la-cote-de-popularite-de-joe-biden-s-erode-peu-a-peu_AN-202108200267.html |date=20 août 2021 |site=bfmtv.com |consulté le=26 octobre 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="fivethirtyeight.com">{{Lien web |langue=en |titre=How popular/unpopular is Joe Biden? |url=https://projects.fivethirtyeight.com/biden-approval-rating/ |site=projects.fivethirtyeight.com |consulté le=26 octobre 2021}}.</ref>. En {{date-|novembre 2021-}}, un an après son élection, il tombe à un niveau historiquement bas de 42,5 % d'opinions favorables selon ''[[FiveThirtyEight]]'', seul un président américain {{incise|son prédécesseur [[Donald Trump]] (38 %)}} ayant été plus bas à ce moment de sa présidence depuis la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="fivethirtyeight.com" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Valérie de Graffenried |titre=Pourquoi Joe Biden tombe si bas dans les sondages de popularité |url=https://www.letemps.ch/monde/joe-biden-tombe-bas-sondages-popularite |date=25 octobre 2021 |site=letemps.ch |consulté le=26 octobre 2021}}.</ref>. Les principaux griefs des Américains concerneraient l'économie, sa gestion de la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]], l'inflation en hausse, l'insécurité et l'immigration<ref>Hélène Vissière, [https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/joe-biden-an-i-pourquoi-une-telle-impopularite-aupres-des-americains_2164086.html Joe Biden, an I : pourquoi une telle impopularité auprès des Américains ?], lexpress.fr, 10 décembre 2021</ref>{{,}}<ref>Marc Chalamet, [https://www.leparisien.fr/international/joe-biden-lhomme-qui-a-decu-lamerique-en-un-an-seulement-12-12-2021-HELAS56YMVECXIP7P7O5CNAO6U.php Joe Biden, l’homme qui a déçu l’Amérique en un an seulement], leparisien.fr, 12 décembre 2021</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.reuters.com/world/us/biden-approval-rating-drops-new-low-41-reutersipsos-poll-finds-2022-02-03/ Biden approval rating drops to a new low of 41%, Reuters/Ipsos poll finds], reuters.com, 3 février 2022</ref>.
Alors qu'il commence son mandat avec 55 % d'opinions positives, sa cote de popularité chute à l'été 2021, notamment en raison de sa gestion du [[retrait des troupes américaines d'Afghanistan]]<ref>{{Lien web |auteur=Hugo Septier |titre=Afghanistan : en marge de la crise, la cote de popularité de Joe Biden s'érode peu à peu |url=https://www.bfmtv.com/international/afghanistan-en-marge-de-la-crise-la-cote-de-popularite-de-joe-biden-s-erode-peu-a-peu_AN-202108200267.html |date=20 août 2021 |site=bfmtv.com |consulté le=26 octobre 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="fivethirtyeight.com">{{Lien web |langue=en |titre=How popular/unpopular is Joe Biden? |url=https://projects.fivethirtyeight.com/biden-approval-rating/ |site=projects.fivethirtyeight.com |consulté le=26 octobre 2021}}.</ref>. En {{date|novembre 2021-}}, un an après son élection, il tombe à un niveau historiquement bas de 42,5 % d'opinions favorables selon ''[[FiveThirtyEight]]'', seul un président américain {{incise|son prédécesseur [[Donald Trump]] (38 %)}} ayant été plus bas à ce moment de sa présidence depuis la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="fivethirtyeight.com" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Valérie de Graffenried |titre=Pourquoi Joe Biden tombe si bas dans les sondages de popularité |url=https://www.letemps.ch/monde/joe-biden-tombe-bas-sondages-popularite |date=25 octobre 2021 |site=letemps.ch |consulté le=26 octobre 2021}}.</ref>. Les principaux griefs des Américains concerneraient l'économie, sa gestion de la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|pandémie de Covid-19]], l'inflation en hausse, l'insécurité et l'immigration<ref>Hélène Vissière, [https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/joe-biden-an-i-pourquoi-une-telle-impopularite-aupres-des-americains_2164086.html Joe Biden, an I : pourquoi une telle impopularité auprès des Américains ?], lexpress.fr, 10 décembre 2021</ref>{{,}}<ref>Marc Chalamet, [https://www.leparisien.fr/international/joe-biden-lhomme-qui-a-decu-lamerique-en-un-an-seulement-12-12-2021-HELAS56YMVECXIP7P7O5CNAO6U.php Joe Biden, l’homme qui a déçu l’Amérique en un an seulement], leparisien.fr, 12 décembre 2021</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.reuters.com/world/us/biden-approval-rating-drops-new-low-41-reutersipsos-poll-finds-2022-02-03/ Biden approval rating drops to a new low of 41%, Reuters/Ipsos poll finds], reuters.com, 3 février 2022</ref>.


À l'été 2022, la popularité de Joe Biden chute au plus bas de la présidence sur fond de critiques concernant sa réaction à l'[[Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022|invasion de l'Ukraine par la Russie]] et d'inflation<ref name="fivethirtyeight.com" />{{,}}<ref>{{en}} [https://www.telegraph.co.uk/world-news/2022/04/14/joe-bidens-popularity-plummets-lowest-point-presidency-amid/ Joe Biden's popularity plummets to lowest point in presidency amid criticism of his response to Ukraine], telegraph.co.uk, 15 avril 2022</ref>{{,}}<ref>[https://www.thetimes.co.uk/article/joe-biden-approval-rating-hits-new-low-amid-soaring-inflation-9wzzkbsw7 Joe Biden approval rating hits new low amid soaring inflation], thetimes.co.uk, 14 avril 2022</ref>. Sa popularité remonte sensiblement par la suite, sur fond notamment de meilleurs résultats économiques<ref name="fivethirtyeight.com" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Etats-Unis : Joe Biden capitalise sur ses succès pour préparer sa réélection |url=https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/etats-unis-joe-biden-capitalise-sur-ses-succes-pour-preparer-sa-reelection-1904817 |date=8 février 2023 |site=lesechos.fr |consulté le=19 septembre 2023}}.</ref>. Elle retombe par la suite, en raison de prix qui restent élevés mais aussi de sa position dans la [[Guerre Israël-Hamas de 2023-2024|guerre Israël-Hamas]], en particulier auprès des jeunes démocrates<ref>{{Lien web |langue=français |titre=L’impopularité économique de Joe Biden |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/13/l-impopularite-economique-de-joe-biden_6199870_3234.html |date=13 novembre 2023 |site=lemonde.fr |consulté le=4 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=La position de Biden sur Israël lui coûtera-t-elle l’élection de 2024 ? |url=https://www.lepoint.fr/monde/la-position-de-biden-sur-israel-lui-coutera-t-elle-l-election-de-2024--10-11-2023-2542591_24.php#11 |date=10 novembre 2023 |site=lepoint.fr |consulté le=4 février 2024}}.</ref>.
À l'été 2022, la popularité de Joe Biden chute au plus bas de la présidence sur fond de critiques concernant sa réaction à l'[[Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022|invasion de l'Ukraine par la Russie]] et d'inflation<ref name="fivethirtyeight.com" />{{,}}<ref>{{en}} [https://www.telegraph.co.uk/world-news/2022/04/14/joe-bidens-popularity-plummets-lowest-point-presidency-amid/ Joe Biden's popularity plummets to lowest point in presidency amid criticism of his response to Ukraine], telegraph.co.uk, 15 avril 2022</ref>{{,}}<ref>[https://www.thetimes.co.uk/article/joe-biden-approval-rating-hits-new-low-amid-soaring-inflation-9wzzkbsw7 Joe Biden approval rating hits new low amid soaring inflation], thetimes.co.uk, 14 avril 2022</ref>. Sa popularité remonte sensiblement par la suite, sur fond notamment de meilleurs résultats économiques<ref name="fivethirtyeight.com" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Etats-Unis : Joe Biden capitalise sur ses succès pour préparer sa réélection |url=https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/etats-unis-joe-biden-capitalise-sur-ses-succes-pour-preparer-sa-reelection-1904817 |date=8 février 2023 |site=lesechos.fr |consulté le=19 septembre 2023}}.</ref>. Elle retombe par la suite, en raison de prix qui restent élevés mais aussi de sa position dans la [[Guerre Israël-Hamas de 2023-2024|guerre Israël-Hamas]], en particulier auprès des jeunes démocrates<ref>{{Lien web |langue=français |titre=L’impopularité économique de Joe Biden |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/13/l-impopularite-economique-de-joe-biden_6199870_3234.html |date=13 novembre 2023 |site=lemonde.fr |consulté le=4 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=français |titre=La position de Biden sur Israël lui coûtera-t-elle l’élection de 2024 ? |url=https://www.lepoint.fr/monde/la-position-de-biden-sur-israel-lui-coutera-t-elle-l-election-de-2024--10-11-2023-2542591_24.php#11 |date=10 novembre 2023 |site=lepoint.fr |consulté le=4 février 2024}}.</ref>.
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== Distinctions ==
== Distinctions ==
Il est considéré en 2011 comme l'un des {{nombre|100|hommes}} les plus influents de la planète selon le ''[[Time (magazine)|Time Magazine]]''<ref>{{en}}''Time Magazine'', {{date-|2 mai 2011}}.</ref>.
Il est considéré en 2011 comme l'un des {{nombre|100|hommes}} les plus influents de la planète selon le ''[[Time (magazine)|Time Magazine]]''<ref>{{en}}''Time Magazine'', {{date|2 mai 2011}}.</ref>.

Le {{date|15 mai 2016}}, Joe Biden reçoit (conjointement avec [[John Boehner]]) la [[médaille Laetare]] de l'[[université Notre-Dame-du-Lac]], considérée comme la plus haute distinction pour les [[Église catholique aux États-Unis|catholiques américains]]<ref>{{Lien web |prénom=Allie |nom=Malloy |titre=Biden, Boehner lament negative politics in Notre Dame addresses |url=https://www.cnn.com/2016/05/15/politics/joe-biden-john-boehner-notre-dame/index.html |site=cnn.com |consulté le=2020-08-21}}.</ref>.

=== Décorations américaines ===
*[[Fichier:Presidential Medal of Freedom with Distinction (ribbon).svg|50x50px]] [[Médaille présidentielle de la Liberté]] décoré par [[Barack Obama]] le {{Date|12 janvier 2017}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden awarded presidential Medal of Freedom |url=https://edition.cnn.com/2017/01/12/politics/biden-awarded-presidential-medal-of-freedom/ |site=CNN.com |date=12 janvier 2017}}.</ref>


=== Décorations étrangères ===
Le {{date-|15 mai 2016}}, Joe Biden reçoit (conjointement avec [[John Boehner]]) la [[médaille Laetare]] de l'[[université Notre-Dame-du-Lac]], considérée comme la plus haute distinction pour les [[Église catholique aux États-Unis|catholiques américains]]<ref>{{Lien web |prénom=Allie |nom=Malloy |titre=Biden, Boehner lament negative politics in Notre Dame addresses |url=https://www.cnn.com/2016/05/15/politics/joe-biden-john-boehner-notre-dame/index.html |site=cnn.com |consulté le=2020-08-21}}.</ref>.


*[[Fichier:Presidential Medal of Freedom with Distinction (ribbon).svg|50x50px]] [[Médaille présidentielle de la Liberté]] décoré par [[Barack Obama]] le {{Date-|12 janvier 2017}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Biden awarded presidential Medal of Freedom |url=https://edition.cnn.com/2017/01/12/politics/biden-awarded-presidential-medal-of-freedom/ |site=CNN.com |date=12 janvier 2017}}.</ref>.
* [[Fichier:GER Bundesverdienstkreuz 9 Sond des Grosskreuzes.svg|sans_cadre|50x50px]] Grand-croix (classe exceptionnelle) de l'[[Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne|ordre du Mérite]] ({{Allemagne}}), le {{Date|18/10/2024}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Joe Biden demande un soutien accru de l'Occident à l'Ukraine lors de sa visite à Berlin |url=https://fr.euronews.com/2024/10/18/joe-biden-demande-un-soutien-accru-de-loccident-a-lukraine-lors-de-sa-visite-a-berlin |site=euronews |date=2024-10-18 |consulté le=2024-10-20}}</ref>.
* [[Fichier:COL Order of Boyaca - Grand Cross BAR.svg|sans_cadre|50x50px]] ''Gran Cruz Extraordinaria'' de l'[[Ordre de Boyacá]] ({{Colombie}}), le {{Date|17/11/2016}}.
* [[Fichier:EST Order of the Cross of Terra Mariana - 1st Class BAR.svg|sans_cadre|50x50px]] 1{{Re}} classe de l'[[Ordre de la Croix de Terra Mariana]] ({{Estonie}}), le {{Date|5/02/2004}}<ref>{{Lien web |titre=president.ee |url=https://president.ee/en/ |site=president.ee |consulté le=2024-11-01}}</ref>.
* [[Fichier:GEO St-George Victory Order BAR.svg|sans_cadre|50x50px]] Ordre de la Victoire de Saint Georges ({{Géorgie}}), le {{Date|21/7/2009}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Laura |nom=Rozen |titre=Biden in Tbilisi: U.S. support for Georgia is a "bipartisan sentiment" |url=https://foreignpolicy.com/2009/07/22/biden-in-tbilisi-u-s-support-for-georgia-is-a-bipartisan-sentiment/ |site=Foreign Policy |date=2009-07-22 |consulté le=2024-11-01}}</ref>.
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* [[Fichier:218px ribbon bar of the Order of Freedom (Kosovo).svg|sans_cadre|50x50px]] Ordre de la liberté ({{Kosovo}}), le {{Date|21/5/2009}}<ref>{{Lien web |titre=Kosovo Awards US Vice-President Biden Golden Medal of Freedom - Novinite.com - Sofia News Agency |url=https://www.novinite.com/articles/103842/Kosovo+Awards+US+Vice-President+Biden+Golden+Medal+of+Freedom |site=www.novinite.com |consulté le=2024-11-01}}</ref>.
* [[Fichier:LVA Order of the Three Stars - Commander BAR.png|sans_cadre|50x50px]] 1{{Re}} classe de l'[[Ordre des Trois Étoiles]] ({{Lettonie}}), le {{Date|1/4/2011}}.
* [[Fichier:LTU Order of Vytautas the Great with the Golden Chain BAR.svg|sans_cadre|50x50px]] Grand-croix de l'[[Ordre de Vytautas le Grand]] ({{Lituanie}}), le {{Date|11/7/2023}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Ksenija Pavlovic |nom=McAteer |titre=NATO Summit: President Biden Receives Order Of Vytautas The Great From Lithuania |url=https://thepavlovictoday.com/nato-summit-president-biden-receives-order-of-vytautas-the-great-from-lithuania/ |site=The Pavlovic Today |date=2023-07-11 |consulté le=2024-11-01}}</ref>.
* [[Fichier:MNE Order of the Montenegrin Grand Star BAR.svg|sans_cadre|50x50px]] Ordre de la Grande Étoile ({{Monténégro}}), le {{Date|22/3/2018}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Montenegro Honors Biden, McCain, Turner for Promoting Euro-Atlantic Integration |url=https://www.voanews.com/a/motenegro-honors-biden-mccain-turner-promoting-euro-atlantic-integration/4313653.html |site=Voice of America |date=2018-03-23 |consulté le=2024-11-01}}</ref>.
* [[Fichier:Nishan-e-Pakistan.png|sans_cadre|50x50px]] Hilal-e-Pakistan ({{Pakistan}}), le {{Date|28/10/2008}}<ref>{{Lien vidéo|titre=Pakistan conferred one of its highest awards on visiting Vice President-elect Joe Biden as he arrive|url=https://www.youtube.com/watch?v=KmXK2D70Oks|date=2015-07-31|consulté le=2024-11-01|auteur=AP Archive|durée=0:59}}</ref>.
* [[Fichier:Order of Freedom of Ukraine.png|sans_cadre|50x50px]] [[Ordre de la Liberté (Ukraine)|Ordre de la Liberté]] ({{Ukraine}}), le {{Date|17/1/2017}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Remarks by Vice President Joe Biden With Ukrainian President Petro Poroshenko |url=https://obamawhitehouse.archives.gov/the-press-office/2017/01/17/remarks-vice-president-joe-biden-ukrainian-president-petro-poroshenko |site=whitehouse.gov |date=2017-01-17 |consulté le=2024-11-01}}</ref>.
* [[Fichier:UKR Combat Merits Cross (2022) BAR.svg|sans_cadre|50x50px]] [[Croix du mérite militaire (Ukraine)|Croix du mérite militaire]] ({{Ukraine}}), le {{Date|22/12/2022}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Zelenskiy gives Biden military medal from HIMARS unit captain |url=https://www.reuters.com/world/us/zelenskiy-gives-biden-military-medal-white-house-meeting-2022-12-21/ |consulté le=02/11/2024}}</ref>.


== Ascendance ==
== Ascendance ==

Dernière version du 4 décembre 2024 à 21:44

Joe Biden
Illustration.
Portrait officiel de Joe Biden en tant que président des États-Unis en 2021.
Fonctions
46e président des États-Unis[1]
En fonction depuis le
(3 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection 3 novembre 2020
Vice-président Kamala Harris
Gouvernement Administration Biden
Prédécesseur Donald Trump
Successeur Donald Trump (élu)
47e vice-président des États-Unis

(8 ans)
Élection 4 novembre 2008
Réélection 6 novembre 2012
Président Barack Obama
Gouvernement Administration Obama
Prédécesseur Dick Cheney
Successeur Mike Pence
Sénateur des États-Unis

(36 ans et 12 jours)
Élection
Réélection
6 novembre 1984
6 novembre 1990
5 novembre 1996
5 novembre 2002
4 novembre 2008
Circonscription Delaware
Groupe politique Démocrate
Prédécesseur J. Caleb Boggs
Successeur Ted Kaufman
Président de la commission des Affaires étrangères du Sénat des États-Unis

(2 ans et 3 jours)
Prédécesseur Richard Lugar
Successeur John Kerry

(1 an, 6 mois et 28 jours)
Prédécesseur Jesse Helms
Successeur Richard Lugar
Président du comité judiciaire du Sénat

(8 ans)
Prédécesseur Strom Thurmond
Successeur Orrin Hatch
Biographie
Nom de naissance Joseph Robinette Biden, Jr.
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Scranton (Pennsylvanie, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate (depuis 1969)
Conjoint Neilia Hunter (1966-1972)
Jill Jacobs (depuis 1977)
Enfants Beau Biden
Hunter Biden
Naomi Biden
Ashley Biden
Diplômé de Université du Delaware (1965)
Université de Syracuse (1968)
Profession Juriste
Professeur de droit constitutionnel
Distinctions Médaille présidentielle de la Liberté (2017)
Religion Catholicisme
Résidence Maison-Blanche, Washington
Wilmington, Delaware

Signature de Joe Biden

Sénateurs des États-Unis pour le Delaware
Vice-présidents des États-Unis
Présidents des États-Unis

Joseph Robinette Biden, Jr, couramment appelé Joe Biden (/d͡ʒoʊ ˈbaɪ.dən/[a]), né le à Scranton (Pennsylvanie), est un homme d'État américain. Membre du Parti démocrate, il est sénateur des États-Unis de 1973 à 2009, vice-président des États-Unis de 2009 à 2017 et président des États-Unis depuis le 20 janvier 2021.

Il s'installe au Delaware après avoir quitté sa ville natale avec sa famille en 1953. Il étudie à l'université du Delaware avant d'obtenir un diplôme en droit à l'université de Syracuse en 1968. Il est élu au conseil du comté de New Castle en 1970.

À 30 ans, Joe Biden devient le sixième plus jeune sénateur de l'histoire du pays, ayant été élu au Sénat des États-Unis pour le Delaware en 1972. Quelques semaines après son élection, son épouse Neilia Hunter et sa fille Naomi meurent dans un accident de la route, au cours duquel sont aussi blessés ses fils Beau et Hunter. Il se remarie en 1977 avec Jill Jacobs avec laquelle il a un quatrième enfant, Ashley.

Considéré comme un démocrate modéré, il préside le comité judiciaire et criminel de la chambre haute du Congrès de 1987 à 1995 et est également à la tête du comité des affaires étrangères du Sénat à deux reprises entre 2001 et 2009. Candidat malheureux aux primaires démocrates pour l'élection présidentielle de 1988 et à nouveau en 2008, il est choisi par Barack Obama pour être son colistier comme candidat à la vice-présidence des États-Unis pour l'élection de 2008. Avec celui-ci, il est élu, puis réélu lors de l'élection de 2012. Il est ainsi le 47e vice-président des États-Unis pendant huit ans, et le premier de confession catholique.

Durant ses deux mandats, il se montre particulièrement actif dans les affaires internationales, et l'adoption de certaines réformes lui est en partie créditée en raison de sa capacité à s'entendre avec ses adversaires républicains. Il envisage de se présenter aux primaires démocrates pour l'élection présidentielle de 2016 pour succéder au président Obama, mais y renonce finalement en raison du décès récent de son fils aîné Beau.

En 2020, il remporte les primaires présidentielles démocrates et choisit son ancienne concurrente Kamala Harris comme colistière. Il remporte l'élection générale face au président sortant, le républicain Donald Trump. À 78 ans, il devient le 46e président des États-Unis, le plus âgé à entrer à la Maison-Blanche et le deuxième président de confession catholique (soixante ans après John Fitzgerald Kennedy). Malgré les tentatives de Trump pour contester les résultats de l'élection, qui atteignent leur pic lors de l'assaut meurtrier du Capitole le , Joe Biden est officiellement investi le suivant.

Sa première année de présidence est marquée par sa politique de relance face à la pandémie de Covid-19 dans un contexte de récession ; il lance également des réformes ambitieuses avec le vaste programme d'investissements publics Build Back Better Plan et signe la loi sur la réduction de l'inflation. Il annule plusieurs décisions de l'administration Trump, avec notamment la réadhésion à l'accord de Paris sur le climat. Il fait également adopter la première loi bipartisane sur le contrôle des armes à feu depuis trois décennies, sans toutefois parvenir à une régulation aussi ambitieuse que ce qu'il avait souhaité durant sa campagne. À la Cour suprême des États-Unis, il procède à la nomination de Ketanji Brown Jackson, première femme afro-américaine à siéger dans cette institution.

Toutefois, le Parti républicain restant très largement sous l'influence de Donald Trump, Joe Biden ne parvient pas à apaiser un climat politique qui demeure très polarisé et régulièrement marqué par des violences. C'est sous sa présidence que la Cour suprême, dominée par les conservateurs depuis la présidence Trump, revient sur le droit fédéral à l'avortement, malgré la ferme réprobation du président Biden, entraînant de strictes régulations de l'accès à l'avortement dans dix-huit états républicains et une mobilisation des cadres et militants démocrates pour défendre ce droit.

En politique étrangère, il acte le retrait total des États-Unis d'Afghanistan décidé par Donald Trump, ce qui conduit à la reprise du pouvoir par les Talibans. Après l'invasion russe de l'Ukraine, il autorise le lancement de sanctions contre la Russie et supervise l'envoi d'armement à l'Ukraine, dont le gouvernement américain apparaît alors comme le principal soutien. De manière globale, sa présidence marque un net réchauffement des relations entre les États-Unis et leurs alliés, après quatre années d'une présidence Trump très isolationniste.

Âgé de 81 ans, il remporte facilement la nomination de son parti — au sein duquel son bilan est globalement salué — pour se présenter à un second mandat en vue de l'élection présidentielle de 2024. Toutefois, il fait l'objet à l'été 2024 d'inquiétudes grandissantes quant à sa santé physique et mentale en raison de son âge avancé. Il annonce finalement le retirer sa candidature et soutenir sa vice-présidente Kamala Harris pour représenter le Parti démocrate. Elle est battue par le républicain Donald Trump, qui doit succéder à Joe Biden le .

Situation personnelle

Origine et famille

Joseph Robinette Biden, Jr.[b] naît le à Scranton, en Pennsylvanie, dans une famille catholique irlandaise modeste. Il est le fils de Joseph Robinette Biden, Sr. (1915-2002) et de son épouse Catherine Eugenia Biden, née Finnegan (1917-2010). Le jour de sa naissance, son père fait publier la nouvelle dans le journal local le Scranton Times[2]. Ses ancêtres irlandais sont originaires du comté de Londonderry, du comté de Louth[3] et de la ville de Ballina[4]. Sa grand-mère paternelle, Mary Elizabeth Biden (née Robinette), descend de huguenots français ayant émigré en Angleterre après le massacre de la Saint-Barthélemy[5] puis en Amérique, en Pennsylvanie[6] (ou en Virginie ou dans le Maryland[7]). À propos de ses origines, Biden déclare souvent[7] :

« C'est le nom de ma grand-mère maternelle. C'est un nom français. Cela remonte à très longtemps. Il paraît que les Robinette sont venus avec La Fayette et ne sont jamais repartis. Mais je n'en sais rien. Ce n'est pas garanti. »

Joseph Biden est issu d'une famille de quatre enfants, dont il est l'aîné. Pendant son enfance, il est appelé « Joey » par sa famille[8]. Il grandit avec sa sœur Valerie Biden Owens (en) et ses deux frères Francis et James[9], d'abord à Scranton puis, après ses 10 ans, à Claymont dans le comté de New Castle, État du Delaware, où son père (fils d'un ancien dirigeant d'American Oil Company ayant fait faillite[10],[5]) vend des voitures[11]. Il est d'ailleurs marqué par une anecdote que son père lui a raconté, où le patron de la concession de voitures renversa un seau rempli de dollars pour voir tous ses employés se jeter pour les ramasser, ce qui le rendit furieux et il démissionna le lendemain[12].

Joe Biden en 1961.

Scolarité et études

Enfant, Joe Biden souffre de bégaiement[8],[13], un handicap qu'il devra surmonter tout au long de son existence[14],[15]. Même le personnel de l'école catholique où il est scolarisé se moque de son handicap[16]. Durant toute son enfance, ses parents l'amènent consulter un éminent professeur spécialiste de la parole, mais il ne trouve pas de solution à son handicap[17]. Il franchit une grande étape dans sa lutte contre le bégaiement en prononçant un discours de rhétorique de cinq minutes dans son lycée catholique pour garçons[18], après avoir été longtemps dispensé de cet exercice[19]. Une fois sénateur, il se met en contact avec l'American Institute for Stuttering (en) et aide de nombreuses personnes à surmonter leur bégaiement[20]. Il obtient son diplôme en 1961, et hésite longtemps entre rejoindre une faculté de droit et entamer une carrière professionnelle dans le football américain[21].

Diplômé d'histoire et de science politique en 1965 à l'université du Delaware, il poursuit des études supérieures à la faculté de droit de l'université de Syracuse. Il y rencontre Neilia Hunter qu'il épouse en 1966 et avec qui il a trois enfants. Durant ses études, il se distingue par sa sobriété — il reste marqué par la consommation d'alcool dans sa propre famille — et par son refus de consommer du tabac et n'intègre aucune fraternité étudiante, ce qui est pourtant chose courante[22]. Il obtient une bourse d'études d'un montant de 650 dollars délivrée par l'État du Delaware et trouve un emploi pour financer ses études[23]. Sa bourse lui est renouvelée quand il entre à l'université de Syracuse et il doit continuer de travailler en parallèle de ses études[24].

Après avoir obtenu un diplôme en droit en 1968, il commence une carrière juridique à Wilmington (Delaware)[25]. Il sort diplômé tout en étant seulement 76e sur une promotion de 85 étudiants[26], à cause d'une affaire de plagiat dont il parvient à sortir indemne mais en étant tout de même sanctionné de la plus mauvaise note possible à l'examen[27]. Il est admis au barreau de l'État du Delaware en 1969[28].

Vie familiale

Premier mariage

Neilia, Joe, Hunter, Naomi et Beau en 1972.

Joe Biden rencontre sa première épouse Neilia Hunter, une institutrice, pour la première fois en 1963 à Nassau, aux Bahamas, alors qu'il est en vacances du printemps (spring break)[29],[30]. Peu de temps après, Joe Biden déménage à Syracuse pour y suivre les cours de la faculté de droit[31]. C'est après l'avoir rencontrée qu'il renonce au football américain et change profondément d'attitude[32]. Le couple se marie le [33],[34]. Le couple déménage alors à Wilmington dans le Delaware, ville dans laquelle Joe Biden devient membre du conseil du comté de New Castle. Ils ont ensemble trois enfants : Beau[c] (1969-2015), Hunter (1970) et Naomi (1971-1972). En , sa femme et leurs trois enfants sont victimes d'un accident de la route, leur voiture ayant été percutée par le tracteur d'une semi-remorque. Son épouse et sa fille Naomi Christina, âgée de 13 mois, sont tuées, et ses deux fils de trois et deux ans sont grièvement blessés[35]. Élu sénateur, Biden prête serment depuis l'hôpital où ses garçons sont admis[36]. Par la suite, Biden déclare plusieurs fois que le conducteur du camion conduisait sous l'empire d'un état alcoolique, mais la famille du chauffeur a nié cette affirmation et la police ne l'a jamais prouvée[37],[38],[39],[40].

Second mariage

Joe Biden et Jill Jacobs, peu de temps après leur rencontre en 1975.

Le sénateur Joe Biden élève seul ses deux fils Beau et Hunter puis se remarie après deux ans de relation en 1977 avec Jill Tracy Jacobs, enseignante, titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation de l'université du Delaware, avec qui il a une fille, Ashley, née en 1981[41],[42],[36]. Il explique dans ses Mémoires que ce sont ses fils qui l'ont convaincu de la demander en mariage, ce qu'elle accepta à la cinquième tentative[43]. De même, ce sont ses fils qui lui annoncent la grossesse de Jill[44].

Son fils aîné, Beau Biden, est élu procureur général du Delaware en 2006 et 2010[45] après avoir été capitaine dans une unité de la garde nationale du Delaware, et avoir servi en tant que major durant la guerre en Irak de 2003[45],[46]. Il meurt à 46 ans d'un cancer du cerveau, en 2015. Son second fils, (Robert) Hunter Biden, plus controversé[42], est avocat à Washington ; sa participation à partir de 2014 au directoire d'une des plus importantes compagnies gazières ukrainiennes, Burisma suscite des controverses en lien notamment avec la fonction de son père[47],[48],[49],[50]. Ashley Biden, sa benjamine, est diplômée en anthropologie culturelle de l'université de Tulane ; écologiste engagée en faveur de l'environnement, elle a fondé une marque éthique et travaille comme travailleuse sociale[42]. Par ses deux fils, Joe Biden est le grand-père de sept petits-enfants[51].

Ascension politique

Débuts

Joe Biden est membre du conseil du comté de New Castle, dont il occupe le 4e siège du au . Pendant son mandat au conseil de comté, Biden s'oppose aux grands projets d'autoroutes, qui, selon lui, pourraient perturber les quartiers de Wilmington[52]. Avant même d'être officiellement intronisé à ce mandat, Biden évoque déjà sa candidature sénatoriale quelques années plus tard[53],[54].

Sénateur pour le Delaware

En , il est élu au Sénat des États-Unis sous l'étiquette du Parti démocrate : à l'âge de 29 ans, il devient le cinquième plus jeune sénateur de l'histoire[55]. Il était proche d'être inéligible, car il fallait avoir 30 ans révolus lors du début du mandat[pertinence contestée][56]. Il prête serment depuis la chambre d'hôpital où ses fils sont hospitalisés à la suite de l'accident qui coûte la vie à leur mère et leur petite sœur[57]. Il est constamment réélu jusqu'à son accession à la vice-présidence des États-Unis, recueillant régulièrement environ 60 % des votes[58].

Au Sénat, il est proche notamment de l'ancien vice-président Hubert Humphrey et de Ted Kennedy[59]. Il est l'un des premiers soutiens de Jimmy Carter lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1976[60].

Politique intérieure

Joe Biden en 1987.

Président de la commission judiciaire du Sénat de 1987 à 1995, Joe Biden parvient à bloquer la nomination de Robert Bork à la Cour suprême des États-Unis et tente aussi, sans succès, de bloquer celle de Clarence Thomas, lors de sa nomination par le président George H. W. Bush[61]. Les deux procédures sont marquées au Sénat par des attaques personnelles.

Parmi les lois dont Joe Biden est l'auteur ou le coauteur, la plus reconnue est celle de 1994 sur les crimes violents intitulée Violent Crime Control and Law Enforcement Act of 1994, plus connue sous le nom de « Biden Crime Law », celle également contre la violence domestique sur les femmes de 2000 (Violence Against Women Act of 2000) mais dont une partie est déclarée par la suite inconstitutionnelle et enfin les lois contre les narcotrafiquants. Joe Biden est un farouche partisan de la propriété intellectuelle, lié à la Recording Industry Association of America, la Motion Picture Association of America et la Business Software Alliance. Il est un fort soutien du Digital Millennium Copyright Act[62].

Au comité des affaires étrangères

Membre du comité des affaires étrangères du Sénat, il en devient le chef de la minorité démocrate en 1997. En tant que tel, il est l'un des premiers, au milieu des années 1990, à demander la levée de l'embargo sur les armes à destination des musulmans de Bosnie[63] lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine et à qualifier le président serbe Slobodan Milošević de criminel de guerre. En avril 1993, il se rend pendant une semaine en Yougoslavie et rencontre le président Slobodan Milošević dans une rencontre jugée tendue[64]. Il fut le coauteur en 1999, avec le républicain John McCain, futur adversaire d'Obama en 2008, d'une résolution du Congrès autorisant le président Bill Clinton à utiliser la force nécessaire pour faire cesser les violences contre les droits de l'homme au Kosovo[65],[66].

Après les attentats du 11 septembre 2001, en tant que président du Comité des affaires étrangères du Sénat, il est le premier élu américain à se rendre en Afghanistan, en , après la chute des talibans[67]. Durant la présidence de George W. Bush, il soutient ainsi le président Hamid Karzai contre ceux qui, au sein de l'administration Bush, préfèrent modérer son pouvoir en favorisant un schéma décentralisé et régional, quitte à favoriser les seigneurs de guerre[67].

Joe Biden en 2005.

Par ailleurs, Joe Biden organise des auditions sur l'Irak. Il en conclut alors que les États-Unis « n'ont d'autre choix que d'éliminer Saddam Hussein » mais soutient une opération menée dans le cadre de l'ONU[63]. Comme l'extrême majorité[Quoi ?] du Congrès, il vote également en faveur du Patriot Act et, en , en faveur de la résolution autorisant le président George W. Bush à mener des opérations militaires à l'encontre de l'Irak[35],[68]. Il n'en devient pas moins l'un des plus virulents critiques de la gestion de l'après-guerre, proposant la prise en charge par la communauté internationale de l'occupation du pays, ainsi que la partition de l'Irak entre chiites, sunnites et Kurdes[69]. L'historien Jean-Pierre Filiu estime que « la vision de l'Irak par Biden est définie par des critères strictement confessionnels, sans prise en compte du sentiment national irakien, ni des conséquences pour le reste du Moyen-Orient d'un éclatement du pays. [...] Dans un Irak encore largement multicommunautaire, surtout à Bagdad, le « plan Biden » aurait contribué, s'il avait été adopté, à accélérer le nettoyage ethnique perpétré par les milices confessionnelles[70]. »

Il considère aussi que l'administration Bush se concentre trop sur l'Irak au détriment de l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan[67]. Après y avoir été favorable, il s'est opposé, sans succès, au renforcement militaire des troupes militaires américaines en 2007 déclarant que le renforcement des effectifs sur place n'était « pas dans l'intérêt de la nation[71] ».

En tant que membre de la commission des Affaires étrangères et étant de confession catholique, il assiste aux funérailles du pape Jean-Paul II en 2005[72].

Primaires présidentielles démocrates

Candidat aux élections primaires démocrates en vue de l'élection présidentielle de , Biden est obligé d'abandonner la course présidentielle, à la suite du scandale provoqué par son plagiat d'un discours du leader travailliste anglais, Neil Kinnock, qu'il avait prononcé lors de sa campagne électorale dans l'État d'Iowa[73]. Le scandale, révélé par l'équipe de campagne de Michael Dukakis et publié dans les pages du New York Times[26], a également révélé une ancienne affaire de plagiat alors qu'il était étudiant en droit, vingt ans plus tôt[74]. Il propose de démissionner de la présidence de la commission des affaires judiciaires du Sénat, mais reçoit le soutien unanime de ses collègues[75]. Son hospitalisation pour une double rupture d'anévrisme met fin à sa campagne électorale. Il lui faut subir sept mois de convalescence avant de revenir au Congrès[76].

En 2003, Biden refuse d'être candidat aux élections primaires démocrates malgré les sollicitations de son camp. Candidat putatif à la vice-présidence au côté de John Kerry en 2004, il fait publiquement part de son choix personnel pour un ticket présidentiel entre Kerry et le républicain John McCain, un ami personnel des deux hommes.

Vingt ans après sa première tentative, il est de nouveau candidat en vue de l'élection présidentielle de 2008. Arrivé cinquième lors du caucus de l'Iowa, Joe Biden se retire de la course dès sans dans un premier temps prendre parti ni pour Barack Obama ni pour Hillary Clinton. C'est à l'occasion de cette campagne qu'il explique les raisons de son engagement politique : « Je me suis engagé dans la politique à cause du mouvement des droits civiques »[77]. En effet, le jeune Joe a été marqué par la ségrégation dans les écoles qui était la norme dans tout le pays, y compris dans le Delaware.

Colistier de Barack Obama en 2008

Joe Biden et Barack Obama lors de l'annonce de sa sélection comme candidat à la vice-présidence (, Springfield).

En , Barack Obama annonce l'avoir désigné pour être son colistier sur le ticket démocrate à l'élection présidentielle de novembre[78]. En choisissant Joe Biden comme colistier, Barack Obama opte selon les médias pour un homme qui lui permet de se prémunir de l'accusation d'« inexpérience », notamment en politique étrangère[79]. Le choix de Biden est en grande partie guidé par les conseils du sénateur du Vermont Patrick Leahy, qui expose au futur président les trois qualités indispensables que doit selon lui avoir un vice-président, et explique que Biden était le seul à les avoir[80].

S'adressant à des donateurs de Seattle le , Joe Biden commet une « gaffe » en déclarant : « Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy [...]. Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là [...]. Je vous garantis que cela va arriver. » Destinée initialement à démontrer la pugnacité et le courage de son jeune colistier en le comparant au JFK de la crise des missiles de Cuba, cette déclaration maladroite est exploitée par McCain, qui juge que le pays n'a pas besoin « d'un président qui invite le monde à le tester à un moment où notre économie est en crise, et où les Américains se battent déjà dans deux guerres[81]. »

Le , en tant que colistier de Barack Obama, il est élu vice-président des États-Unis. Ce même jour, il est également réélu sénateur du Delaware (un tiers du Sénat était renouvelé). Bien que se présentant à la vice-présidence, il maintient sa candidature à l'élection sénatoriale comme le permet la loi au Delaware. Le , avant sa prise de fonction comme vice-président, il démissionne de son poste de sénateur ; le démocrate Ted Kaufman le remplace jusqu'en 2011[82].

Vice-président des États-Unis

Premier mandat

Premier portrait officiel de Joe Biden comme vice-président des États-Unis (2009).
Joe Biden, Silvio Berlusconi et Dmitri Medvedev en Italie en juin 2011.

Comme le veut la tradition, Joe Biden retourne au Delaware peu après l'élection présidentielle. Il reste cependant en contact étroit avec le président Barack Obama afin de mener le projet de transition.

Joe Biden devient le 47e vice-président des États-Unis le , succédant au républicain Dick Cheney. Il est le premier vice-président américain issu du Delaware et le premier homme de confession catholique à occuper cette fonction[83],[84]. Sa prestation de serment, dirigée par le juge à la Cour suprême John Paul Stevens, a lieu au Capitole[85].

Durant les premiers mois de l'administration Obama, Joe Biden joue un important rôle de conseiller auprès du président même si son travail reste discret[86]. La vision de Biden de ce que doit être un vice-président marque clairement la rupture avec le très influent vice-président précédent, le républicain Dick Cheney[86].

Considérant que le président afghan Hamid Karzai faillit à sa tâche de pacifier le pays, il ne soutient plus guère ce dernier[67]. En , le conseiller à la sécurité nationale Antony Blinken est ainsi le seul à ne pas penser que d'importantes opérations de contre-insurrection doivent être montées contre les talibans[87]. Biden veut en effet limiter l'engagement de l'armée américaine en Afghanistan[87].

Par ailleurs, Joe Biden veut faire avancer le dialogue en cours entre les États-Unis et ses alliés les plus proches sur l'avenir de la sécurité européenne[88].

Au niveau international, Joe Biden est mentionné dans l'affaire Megaupload, son créateur Kim Dotcom accuse le vice-président des États-Unis d'avoir fermé Megaupload par intérêt pour la MPAA (Motion Picture Association of America), plus particulièrement pour son ami Chris Dodd, CEO de la MPAA[89].

Second mandat

Second portrait officiel de Joe Biden comme vice-président des États-Unis (2013).

Le , il est réélu vice-président en tant que colistier de Barack Obama[90]. Il prête serment le devant le Capitole devant la juge Sonia Sotomayor[91].

Il se rend en France au début de l'année 2013, afin de rencontrer le président François Hollande, car il doit s'entretenir avec celui-ci sur la question de la guerre du Mali. Barack Obama lui a confié en la mission de trouver des propositions sur le port des armes à feu après la tuerie de l'école primaire Sandy Hook et la fusillade d'Aurora notamment. Avec un Congrès républicain et une forte influence de la National Rifle Association of America, ses efforts sont vains[92]. En , Biden accuse la Turquie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d'avoir financé des groupes djihadistes en Syrie :

Joe Biden et Benyamin Netanyahou, avec leurs épouses, en 2016.

« Nos alliés ont versé des centaines de millions de dollars et des milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui voulaient combattre Assad — sauf que les personnes qui étaient équipées étaient le Front al-Nosra et Al-Qaïda et des éléments extrémistes djihadistes venus de toutes les parties du monde[93]. » Il fait cependant machine arrière quelques jours plus tard et présente ses excuses à ces États[94].

Le , cinq mois après la mort de son fils Beau et malgré un certain suspense, il annonce sa décision de ne pas se présenter à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2016[95],[96]. Lors d'une visite au Mexique en 2016, il présente ses excuses au nom de son pays pour les propositions jugées racistes du candidat républicain Donald Trump, affirmant qu'il ne représente pas ce que la majorité des Américains pensent[97]. Par ailleurs, il entretient des liens avec plusieurs chefs d'État et politiciens latino-américains, ce qui lui vaut de se voir confier des responsabilités particulières liées à l'Amérique latine par Barack Obama. Durant son mandat de vice-président, il s'y rend seize fois, soit plus que tout président ou vice-président en fonction[98].

Quelques jours avant de quitter ses fonctions de vice-président en 2017, il qualifie la Russie de « menace » pour « l'ordre libéral international »[99].

Prises de position avant sa présidence

Positionnement politique modéré

Joe Biden est considéré comme appartenant à l'aile modérée du Parti démocrate. Ses positions sont considérées comme centristes et pragmatiques[100]. Il présentera cette position comme un avantage pour battre Donald Trump, permettant les concessions nécessaires et bipartisanes pour faire voter des lois au congrès, contrairement aux démocrates plus progressistes et plus clivants[101],[102].

En , alors que les États-Unis ont été le premier pays au monde à appliquer des taux d'imposition quasi « confiscatoires » sur les plus hauts revenus, il fait partie, avec Ted Kennedy, Al Gore, et John Kerry, des démocrates votant le Tax Reform Act, une réforme de l'impôt fédéral sur le revenu défendue par Ronald Reagan, qui conduit notamment à la réduction à 28 % du taux d'imposition marginal, ce qui en fait le plus bas de tous les pays développés[103],[104].

Rapports aux Afro-Américains

Joe Biden en .

L'image de Joe Biden a longtemps été celle d'un démocrate plutôt conservateur, peu concerné par la situation des Afro-Américains. Dans les années 1970, il s'est prononcé en faveur de sanctions contre le régime ségrégationniste sud-africain, mais s'est en revanche opposé au busing, une mesure qui visait à favoriser l'intégration raciale dans les écoles: « [Je ne crois pas que nous] devons maintenant donner une longueur d'avance à l'homme noir, ou même retenir l'homme blanc, pour égaliser la race (...) je ne me sens pas responsable de payer pour ce qui s'est passé il y a 300 ans »[105]. Il s'explique à ce sujet en 1977 : « À moins que nous ne fassions quelque chose à ce sujet, mes enfants vont grandir dans une jungle raciale avec des tensions tellement élevées qu'elle va exploser à un moment donné ». Ses positions jugées plutôt conservatrices, ainsi que ses relations avec certains hommes politiques ouvertement racistes et ségrégationnistes tels que James Eastland et Herman Talmadge, lui seront reprochées par Kamala Harris, alors sa concurrente, lors de la primaire démocrate de 2020. Sa nomination en 2008 au poste de vice-président par Barack Obama, puis leur amitié visible, seront un tournant. En 2020, ses partisans afro-américains lui sauront gré d'avoir été le premier homme blanc colistier d'un homme noir à la présidence du pays[106].

Sujets de société

Catholique pratiquant, il annonce en 2008 qu'il reconnaît le droit à l'avortement, mais il reste longtemps hostile à son financement public[107] ; il annonce dans le cadre de l'élection présidentielle de 2020 qu'il n'est plus opposé à l'usage de fonds fédéraux pour financer les avortements[108]. Il est lors de ses premiers mandats opposé au mariage homosexuel, mais change progressivement d'avis pour s'y déclarer publiquement favorable en [109]. Il s'oppose à la peine de mort depuis 2019 et souhaite son abolition au niveau fédéral[110]. Il est favorable à un contrôle renforcé de la vente des armes à feu, souhaitant rétablir l'interdiction de la vente des fusils d'assaut. En 2007, il a soutenu la régularisation des immigrés illégaux proposée par le président George W. Bush sous certaines conditions, notamment l'apprentissage obligatoire de l'anglais[79].

Il se prononce en faveur de la fermeture du camp de Guantánamo et s'oppose aux commissions militaires chargées de juger en dehors du droit américain les « combattants ennemis », privés d'habeas corpus[111].

Élection présidentielle de 2020

Primaires démocrates

Dès 2017, les spéculations sur sa possible candidature aux primaires démocrates pour l'élection présidentielle de 2020 se multiplient, notamment après la publication de ses mémoires[112],[113]. Perçu comme le grand favori de la course s'il choisit de se présenter, il annonce sa candidature aux primaires le [114],[115].

Joe Biden lors de son premier discours de campagne, le à Philadelphie.

Si les médias mettent en avant son expérience et sa modération, il connaît un début de campagne difficile[116]. Avant même son entrée en lice, il est notamment accusé d'attouchements et comportements inappropriés par plusieurs femmes, dont une élue démocrate[117]. En , il présente une nouvelle fois ses excuses pour son comportement controversé durant l'audition d'Anita Hill en 1991, quand celle-ci témoigna contre un juge de la Cour suprême qu'elle accusait de harcèlement sexuel[118]. L'âge de Joe Biden, qui deviendrait le président le plus âgé de l'histoire des États-Unis s'il était élu, est également vu comme un obstacle face à la jeunesse de plusieurs autres candidats[119],[120].

Son positionnement politique plus centriste que ceux de ses adversaires (notamment Bernie Sanders et Elizabeth Warren)[100], sa richesse personnelle[121] et ses prises de position passées (opposition au busing et au mariage homosexuel, soutien à l'amendement Hyde (en), vote pour l'annulation du Glass-Steagall Act, vote en faveur du Violent Crime Control and Law Enforcement Act, vote pour la guerre d'Irak) lui attirent de vives critiques[122],[123],[124].

En , la révélation d'une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au cours de laquelle le premier aurait demandé l'ouverture d'une enquête contre Hunter Biden, conduit au déclenchement d'une procédure de destitution (impeachment) contre le président des États-Unis. Joe Biden se défend de toute irrégularité dans l'affaire ukrainienne et accuse Donald Trump d'être le « président le plus corrompu de l'histoire moderne »[125]. La procédure contre le président n'aboutit pas, le Sénat, à majorité républicaine, votant contre la destitution.

À la fin de l'année 2019, Joe Biden rencontre certaines difficultés lors de ses déplacements. Il est en effet moqué pour son slogan de campagne, « Pas de fadaises ! », jugé dépassé[126],[127]. Le , lors d'une réunion en Iowa, il s'emporte contre un électeur qui l'accuse d'être trop vieux pour devenir président et d'avoir favorisé l'accès en Ukraine de Hunter Biden lorsqu'il était vice-président[128],[129].

Malgré ses faiblesses et ces événements, il reçoit, avant même le début officiel des primaires, le soutien de plus de mille mandataires publics, y compris celui d'anciens responsables nationaux démocrates comme John Kerry[130]. En , il déclare que s'il est élu Président, il proposera la nomination de Barack Obama à la Cour suprême[131]. Il est cependant vivement critiqué par Alexandria Ocasio-Cortez, figure progressiste de l'aile gauche du Parti démocrate[132], qui déclare que dans un autre pays elle ne serait probablement pas membre du même parti politique que Joe Biden[133].

Joe Biden en campagne à Des Moines (Iowa) en .

Lors du caucus de l'Iowa, qui se tient le , il arrive en quatrième position, derrière Pete Buttigieg, Bernie Sanders et Elizabeth Warren[134] ; ce résultat, qu'il juge lui-même décevant, fragilise son statut de favori[135],[136]. À la primaire du New Hampshire qui suit, il termine en cinquième position[137]. Lors du caucus du Nevada du , il décroche la deuxième place, derrière Bernie Sanders[138]. Notamment grâce à une bonne performance lors d'un débat télévisé entre les prétendants démocrates[139] et au soutien de l'influent député Jim Clyburn[140], il remporte le la primaire de Caroline du Sud avec 48 % des voix contre 20 % pour Bernie Sanders[141], dans un État où les électeurs démocrates sont majoritairement afro-américains[142]. Dans la foulée, il reçoit le soutien des anciens candidats Pete Buttigieg[143], Amy Klobuchar[144] et Beto O'Rourke[145].

Le rebond de Joe Biden se confirme le , lors du Super Tuesday, où il déjoue la plupart des pronostics et remporte dix États (Alabama, Arkansas, Caroline du Nord, Maine, Massachusetts, Minnesota, Oklahoma, Tennessee, Texas, Virginie)[146]. Ces performances contribuent à raviver sa campagne et le positionnent au coude-à-coude avec Bernie Sanders pour décrocher l'investiture démocrate[147]. Le , Michael Bloomberg, qui partage son positionnement modéré, se retire de la course et lui apporte son soutien[148]. Au cours des semaines suivantes, Joe Biden renforce son avance et reprend son statut de favori en remportant successivement l'Arizona, la Floride, l'Idaho, l'Illinois, le Michigan, le Mississippi, le Missouri et l'État de Washington[149],[146]. La pandémie de Covid-19, qui frappe durement les États-Unis à partir du mois de mars, limite les événements publics et interrompt la campagne[150].

En , Bernie Sanders annonce son retrait de la course[151] puis apporte son soutien à Joe Biden[152], qui devient le seul candidat démocrate majeur faisant campagne activement. Lors de la Convention nationale démocrate, le , Joe Biden est investi candidat à l'élection présidentielle après une nomination formelle annoncée par le sénateur Chris Coons et la représentante du Delaware Lisa Blunt Rochester[153]. Il devient ainsi le candidat du Parti démocrate pour affronter Donald Trump lors de l'élection générale.

Il reçoit un soutien, unique dans la longue histoire des grandes revues scientifiques, d'une partie de la communauté scientifique. Des revues, parmi les plus importantes au monde, appellent les unes après les autres à voter contre Donald Trump[154],[155].

Élection générale

Logo de campagne de Joe Biden et Kamala Harris pour l'élection présidentielle de 2020.

Le , soit avant même le début officiel des primaires démocrates, Joe Biden déclare lors d'un déplacement à Exter (New Hampshire) qu'il n'exclut pas de choisir un colistier issu du Parti républicain comme candidat à la vice-présidence s'il remporte l'investiture de son camp[156]. Le , il indique qu'il choisira une femme pour être candidat à ce poste s'il remporte les primaires[157]. Le , il annonce finalement qu'il choisit la sénatrice Kamala Harris pour être sa colistière[158]. Il reçoit le soutien de Barack Obama et d'Hillary Clinton dès le mois d'[159],[160].

Il fait campagne sur une augmentation des impôts, essentiellement sur les hauts revenus et les entreprises ; le renforcement et l'extension de l'Obamacare ; un plan d'investissement pour promouvoir le label « Made in America » ; un plan d'investissement dans les infrastructures de 1 300 milliards de dollars sur dix ans ; l'atteinte de la neutralité carbone en 2050 et un retour immédiat des États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat (dont la sortie officielle, décidée par Donald Trump, advient le , au lendemain de l'élection présidentielle) ; un investissement de 1 700 milliards de dollars sur dix ans dans la « révolution de l'énergie propre » ; l'interdiction des nouveaux permis pétroliers sur les terres fédérales ; un possible retour dans l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien « si Téhéran revient au respect de l'accord » ; un renforcement du financement des écoles situées dans les zones les moins riches, notamment pour revaloriser les salaires des enseignants ; le développement de la présence syndicale dans les entreprises ; l'instauration d'un salaire minimum de 15 dollars de l'heure au niveau fédéral (puis une indexation sur le salaire horaire médian) ; la fin du programme de séparation des familles aux frontières et de l'interdiction d'entrée du territoire de musulmans en provenance de certains pays, instaurés par Donald Trump ; et un « chemin vers la citoyenneté » américaine pour 11 millions d'immigrés illégaux[161].

La campagne présidentielle est marquée par des émeutes dans le sillage de Black Lives Matter et par la pandémie de Covid-19, dont la gestion entraîne la diminution des intentions de vote en faveur de Donald Trump, que les sondages donnent devancé de dix points de pourcentage au niveau national[162]. Dans ce contexte, le candidat démocrate annule tout rassemblement et s'exprime uniquement depuis la cave de son domicile du Delaware. Il revient par la suite sur sa décision et annonce qu'il va faire campagne en personne dans les swing states[163],[164].

Joe Biden en .

Les premiers résultats de l'élection présidentielle du sont encore trop serrés pour déclarer un vainqueur. Pendant quatre jours, le dépouillement des bulletins de vote se poursuit, laissant en suspens les résultats de l'Arizona, de la Caroline du Nord, de la Géorgie, du Nevada et de la Pennsylvanie. Le , les projections des médias américains CNN et AP attribuent la Pennsylvanie au démocrate, ce qui lui fait dépasser le nombre de 270 grands électeurs, chiffre confirmé peu après par Fox News[165]. Joe Biden, 77 ans, est élu président des États-Unis[166],[167]. Avec plus de 81 millions de voix au niveau national, Joe Biden est le président élu ayant recueilli le plus de suffrages dans l'histoire américaine. Il devance Donald Trump de plus de sept millions de votes (près de cinq points)[168]. Le score de Joe Biden en nombre de voix s'inscrit dans un contexte de nombre d'électeurs inscrits et d'un taux de participation records sur fond de votes par correspondance massifs dus à la pandémie de Covid-19 ; son adversaire obtient également le plus grand nombre de voix pour un candidat battu à une élection présidentielle, ainsi que pour un président sortant[169].

Désormais président-élu, Joe Biden prononce son discours de victoire depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware. L'ancien vice-président s'engage à être « un président qui rassemble et non pas qui divise, le président de tous les Américains ». À New York, l'Empire State Building s'illumine aux couleurs du drapeau américain, alors que de nombreux citoyens manifestent leur joie, saluant sa victoire[170],[171].

Transition

Donald Trump refuse d'accepter les résultats et son équipe lance des procédures judiciaires afin de contester les dépouillements. Comme il l'avait fait depuis le printemps 2020, Trump met en cause notamment la légalité des votes par correspondance, arrivés en grand nombre ce qui a retardé le dépouillement, et qui se sont montrés très largement favorables à Joe Biden, faisant basculer en sa faveur les résultats de plusieurs États clés. Il répète que c'est la fraude qui lui coûte la victoire, allégations jugées infondées par les observateurs de l'OSCE. Aucune preuve de fraude ne sera jamais apportée[172].

Joe Biden saluant Tom Carper lors de sa cérémonie d'adieux au Delaware, le .

Le nouveau président élu est rapidement félicité par les dirigeants occidentaux, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel[173],[174]. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, se distanciant de Donald Trump, félicite ainsi Joe Biden et Kamala Harris pour leur « réalisation historique » (historic achievement)[175]. La présidente de la Confédération suisse, Simonetta Sommaruga, salue un « signal fort »[176]. Exprimant son espoir pour le monde, le 14e dalaï-lama félicite Joe Biden pour son élection et son choix d'une femme, Kamala Harris, comme vice-présidente[177].

Début , la grande majorité des plus de 50 contestations de l'élection engagées par l'équipe de campagne de Donald Trump sont rejetées par les tribunaux locaux, et les recomptages confirment la victoire de Joe Biden dans les États en litige, tels que la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, puis l'Arizona et le Wisconsin, qui certifient les uns après les autres que le candidat démocrate a bien recueilli la majorité des voix. Alors que la date limite du pour les recours est dépassée[178], Joe Biden totalise 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant[179]. Au-delà de cette date, les seuls litiges qui restent en cours sont un appel à la Cour suprême introduit par des États gouvernés par des républicains, au premier rang desquels le Texas, pour rejeter les résultats des États-clés[180].

La réunion du collège électoral a lieu le dans chacun des cinquante États : elle confirme l'élection de Joe Biden à la présidence avec 306 votes de grands électeurs contre 232 à Donald Trump[181]. Dans la foulée, le président russe, Vladimir Poutine, et le président brésilien, Jair Bolsonaro, adressent leurs félicitations à Joe Biden. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell reconnaît la victoire de Joe Biden[182],[183].

Le , Joe Biden nomme Michael S. Regan à la tête de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), avec mission de restaurer l'Agence et de mettre en œuvre la nouvelle politique climatique et environnementale des États-Unis[184].

Le vote des grands électeurs est certifié par le Congrès américain réuni au Capitole le , malgré une interruption de plusieurs heures due à l'assaut du bâtiment par une foule de supporters de Donald Trump[185].

Joe Biden et sa famille quittent le Delaware pour la capitale, Washington, où ils atterrissent à bord d'un avion privé en fin d'après-midi, le . Le futur président, alors accompagné de Kamala Harris, prononce un discours devant le Lincoln Memorial, et rend hommage aux quelque 400 000 morts aux États-Unis dans le cadre de la Covid-19. À cette occasion, quatre-cent-mille lumières sont disposées tout le long de la Reflecting Pool.

Président des États-Unis

Débuts

Investiture

Joe Biden prêtant serment sur sa Bible personnelle, le .

Le , Joe Biden prête serment sur les marches du Capitole, devenant le 46e président des États-Unis. De nombreuses mesures sécuritaires sont prises par crainte de potentielles manifestations de soutien au président sortant. En raison de la pandémie de Covid-19, le National Mall est fermé au public, restreignant la possibilité pour celui-ci de venir assister en personne à la cérémonie d'investiture, qui est essentiellement suivie à la télévision. Les anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama assistent à la cérémonie. La chanteuse Lady Gaga chante l'hymne national. Pour la première fois depuis Andrew Johnson, en 1869, le président entrant en fonction ne rencontre pas son prédécesseur, Donald Trump ayant décidé de quitter la Maison-Blanche quelques heures plus tôt. Joe Biden se rend ensuite au cimetière national d'Arlington.

Âgé de 78 ans lors de son investiture, Joe Biden est le plus âgé président de l'histoire américaine débutant un premier mandat.

Premiers décrets

Au soir de son investiture, Joe Biden signe 17 décrets, dont un instituant le retour immédiat des États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et un autre visant à rendre obligatoire le port du masque de protection dans les lieux publics fédéraux pour contrer la crise sanitaire. Le président Biden déclare à la presse que « l'ancien président Trump a écrit une lettre très aimable, mais [qu'il] ne dévoilera son contenu qu'avec sa permission, car cela est un échange privé ».

Joe Biden signant un décret sur l'immigration, le .

Il met ensuite fin à la « Commission 1776 », créée par Donald Trump pour promouvoir un programme d'histoire plus conservateur dans les écoles américaines. Le décret présidentiel 13769, dit « Muslim Ban », signé par Trump et qui interdisait l'entrée des citoyens irakiens, iraniens, libyens, somaliens et soudanais sur le territoire américain, est annulé par Biden. Le nouveau président annule également le retrait du pays de l'Organisation mondiale de la santé, opéré sous l'administration précédente. Il signe un moratoire sur les forages d'hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales, et annonce le même jour l'organisation par les États-Unis d'un sommet de dirigeants sur le climat le , le jour de la Terre.

Politique intérieure

Gestion économique

Le , le Congrès des États-Unis adopte, par 220 voix contre 211, le plan de relance à 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden. Le plan prévoit la distribution de chèques de 1 400 dollars à 90 millions d'Américains et la réduction de moitié de la pauvreté infantile à travers une série d'aides et d'allègements fiscaux, ce qui est alors décrit par la presse nationale et l'administration comme une « victoire historique » pour les États-Unis. Le plan de relance est promulgué par le président le lendemain[186],[187]. Pour financer son plan d'investissement de 2 300 milliards de dollars dans les infrastructures, Joe Biden engage une augmentation du taux d'imposition sur le bénéfice des entreprises de 21 à 28 %, ce qui en ferait l'un des taux les plus élevés au monde — tout en restant en deçà de ce qu’il était avant la présidence Trump (35 %) —, et représenterait un prélèvement supplémentaire de 300 milliards de dollars sur les entreprises (soit 1,3 point de PIB) ainsi que la hausse d'impôt la plus importante aux États-Unis depuis 1968, alors que l'impôt sur les sociétés américain avait été en baisse quasi continue depuis 50 ans[188],[189]. Afin de lutter contre l'optimisation fiscale, la réforme fiscale prévoit également une augmentation de la taxation minimale sur les profits réalisés par les entreprises à l'étranger (introduite par Donald Trump en 2017), de 10,5 % à 21 %[189]. Dans les négociations internationales, l'administration Biden abaisse son exigence à un taux minimum international d'impôt sur les sociétés de 15 %, soit un niveau jugé acceptable par les Européens, proche de ce que paient en moyenne les géants du Web, et un peu plus élevé que le projet de taux unique porté par l'OCDE (de 12,5 %) : Romaric Godin de Mediapart évoque « un choix de statu quo international », voué à exercer « une pression sur les projets fiscaux de Joe Biden qui sont examinés au Congrès »[190]. Le , Joe Biden promulgue la loi sur la réduction de l'inflation, qui vise à réduire l'inflation en baisant les prix de différents produits tels que les médicaments[191].

Pandémie de Covid-19

En , Joe Biden demande aux services de renseignement américains de lui fournir un rapport sur l'origine du Covid-19 dans un délai maximal de 90 jours et appelle la Chine à faire la transparence sur le sujet[192]. Un possible accident de laboratoire ayant laissé s'échapper le virus depuis la Chine est alors de nouveau évoqué : cette théorie, à l'époque qualifiée de « complotiste », était celle retenue par l'administration Trump, qui mettait en cause l'Institut de virologie de Wuhan[193].

Au début de l'année 2022, la Cour suprême des États-Unis bloque sa décision d'imposer le vaccin contre la Covid-19 ou des tests diagnostiques réguliers dans les entreprises de plus de 100 salariés, tout en autorisant l'obligation de vaccination pour les employés des établissements de santé bénéficiant de fonds fédéraux[194].

Crise migratoire

À son arrivée au pouvoir, Joe Biden assouplit la politique migratoire en vigueur : il suspend l'expulsion de sans-papiers, annonce un projet de loi pour leur accorder la citoyenneté et admet sur le sol américain des demandeurs d'asile se trouvant au Mexique. Mais il se retrouve rapidement confronté à un afflux de migrants illégaux. En , en pleine pandémie de Covid-19, le nombre d'arrestations de migrants à la frontière avec le Mexique atteignent leur plus haut niveau depuis la présidence Bush, avec plus de 170 000 personnes appréhendées, dont un nombre jamais atteint de mineurs non accompagnés (près de 20 000)[195].

L'opposition républicaine explique cette crise par l'« appel d’air » que Joe Biden aurait créé avec ses premières mesures et dénonce la situation sur le terrain. En effet, dans un contexte de crise sanitaire, les autorités américaines décident de limiter les entrées aux familles avec enfants ou mineurs non accompagnés, qui s'entassent à côté des points d'entrée officiels pour passer. Les structures d'accueil mises en place par le gouvernement sont également peu adaptées à la prise en charge d'enfants[195],[196].

En , Joe Biden rompt avec ses engagements électoraux en maintenant le quota de migrants de Donald Trump à 15 000 entrées annuelles sur le territoire américain alors qu'il avait promis de le porter à 60 000. Cette décision est critiquée par des élus de l'aile gauche du Parti démocrate, notamment Alexandria Ocasio-Cortez, tandis que les républicains estiment qu'il continue de minimiser la crise en cours[195].

Joe Biden avec Kamala Harris, qu'il charge de gérer la crise migratoire.

Dans ce contexte, le président charge sa vice-présidente Kamala Harris de coordonner la lutte contre les flux migratoires au moyen notamment de négociations avec le Mexique et les pays d'Amérique centrale[196]. En visite au Guatemala en , la vice-présidente tente de décourager les migrants illégaux de venir aux États-Unis en indiquant qu'ils seraient « renvoyés » dans leur pays[197]. En 2022, selon The Economist, en raison du nombre record de migrants, Joe Biden doit faire marche arrière par rapport à ses promesses électorales et donne son accord pour des travaux visant à combler des brèches dans la barrière érigée par Donald Trump à la frontière entre les États-Unis et le Mexique[198].

En octobre 2023, alors qu'il avait affirmé lors de sa prise de fonction que le contribuable américain ne payerait plus pour la construction de la barrière entre les États-Unis et le Mexique, Joe Biden annonce qu'il va faire reprendre la construction du mur entre les deux pays, s'estimant légalement contraint sur le sujet[199].

Politique en matière d'éducation

En , alors que la dette étudiante atteint 1 750 milliards de dollars et faute d'accord au Congrès, il renonce à son projet-phare de deux années d'université gratuite, Jill Biden indiquant que l'université publique « ne fait plus partie du programme »[200].

Cependant, il prolonge le moratoire, instauré sous la présidence Trump au début de la pandémie de Covid-19, sur le remboursement des emprunts étudiants. En août 2022, il annonce l'annulation d'une partie de la dette contractée par les étudiants américains, mais cette mesure est censurée par la Cour suprême l'année suivante. Le président américain annonce alors un nouveau plan visant au même objectif[201].

En matière d'environnement

Dès son investiture en , le président Joe Biden réintègre les États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 50 à 52 % d'ici à 2030, par rapport à 2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 était une réduction de 26 à 28 % en 2025[202], mais moindre que celui adopté par l'Union européenne. Selon Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde, cette annonce a eu « un effet d’entraînement, qui permet aux États-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le multilatéralisme, après quatre années de retrait sous Donald Trump »[203]. Après des mois de négociations entre Biden et les législateurs, en , le Sénat adopte un projet de loi d'infrastructure, couvrant celles liées aux transports, aux services publics et au haut débit. Le président Biden signe la promulgation du projet de loi à la mi-.

À l'approche de la COP26, prévue du au , Joe Biden intensifie ses efforts pour lutter contre le changement climatique au niveau national et international. Il promeut un accord selon lequel les États-Unis et l'Union européenne réduisent d'un tiers leurs émissions de méthane d'ici 2030 et tente d'ajouter des dizaines d'autres pays à cet accord. Il essaie de convaincre la Chine et l'Australie d'en faire plus et organise un forum en ligne des économies majeures sur l'énergie et le changement climatique pour faire pression sur les autres pays, afin qu'ils renforcent leur politique climatique. Joe Biden s'engage à doubler le financement climatique des pays en développement d'ici 2024. Toujours à la COP26, les États-Unis et la Chine concluent un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays sont responsables de 40 % des émissions mondiales.

Un second décret révoque le permis de construction de l'oléoduc Keystone qui devait transporter le pétrole brut canadien vers les États-Unis et suspend l'exploitation des combustibles fossiles dans le Refuge faunique national de l'Arctique en Alaska[204]. Joe Biden décide aussi que soient examinées toutes les mesures prises par l'administration précédente en matière environnementale pour définir dans quelle mesure celles-ci contribuent à la protection de l'environnement[204]. Durant le premier trimestre de la présidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l'environnement ont été ajoutées tandis que 22 des mesures régressives introduites par Donald Trump ont été abrogées[204].

Joe Biden crée également un nouveau conseil, l'Environmental Justice Advisory Council, qui dépend directement de la Maison-Blanche et promeut la justice environnementale[204]. Son administration a pour ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 et d'investir massivement dans les énergies renouvelables[204]. D'ici la fin de la décennie 2020, l'administration Biden envisage l'extension du parc éolien offshore au large de la côte Est pour produire 30 gigawatts[204]. Au début de l'année 2024, il annonce que la Maison-Blanche va imposer un moratoire sur les nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié, afin de séduire la frange de l'électorat sensible aux questions d'environnement[205].

Mesures sur les armes à feu

Alors que trois fusillades ont frappé le pays depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden annonce le la mise en place de mesures ciblées visant à limiter la prolifération des armes à feu aux États-Unis. La première de ces mesures vise à lutter contre les « armes fantômes », fabriquées de manière artisanale et sans numéro de série. Il annonce également le renforcement des règles concernant certaines armes de poing équipées d'un accessoire stabilisateur attaché au bras du tireur[206].

Tensions avec le Congrès

Joe Biden rencontre rapidement des difficultés à faire adopter ses promesses de campagne par le Congrès, où les démocrates se montrent divisés sur son plan de relance et sa réforme électorale. Dans ce contexte, il rencontre des membres du Congrès et tente de rompre au Sénat avec l'usage de la majorité qualifiée au profit de la majorité simple mais sans succès, les démocrates Joe Manchin et Kyrsten Sinema s'y opposant[194],[207].

Tensions avec la Cour Suprême

Le , la Cour suprême à majorité républicaine renverse l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l'avortement à l'échelle fédérale. Dans la foulée, le président Joe Biden déclare qu'il s'agit d'un « jour sombre pour les États-Unis », et parle d'une « erreur tragique ». Son prédécesseur, Donald Trump, affirme quant à lui que cette décision « suit la Constitution, et ramène tout au niveau des États, ce qui aurait toujours dû être le cas », et que cette décision résulte de « la volonté de Dieu »[208].

Élections de mi-mandat de 2022

Joe Biden à quelques jours des élections de mi-mandat de 2022.

Affaibli dans les sondages depuis les premiers mois de sa présidence, Joe Biden s'implique activement dans la campagne pour les élections de mi-mandat (« midterms »), prévues le 8 novembre 2022 pour renouveler la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Il mobilise ses troupes lors de meetings durant desquels il appelle à « sauver la démocratie » et fait intervenir les anciens présidents Barack Obama et Bill Clinton[209]. Joe Biden tente ainsi d'éviter « une défaite annoncée »[210] et ainsi qu'une procédure de destitution si jamais le camp républicain, mobilisé par l'ex-président Donald Trump, parvient à reprendre le contrôle de la Chambre des représentants[211].

Finalement, Joe Biden perd le contrôle de la Chambre, mais cela se joue dans seulement cinq circonscriptions qui basculent d'un camp à l'autre : la défaite est ainsi moins lourde que prévue pour son camp (222 élus républicains contre 213 démocrates). Au Sénat, il conserve une courte majorité (51 élus contre 49 républicains)[212].

Politique étrangère

Europe et Russie

En , alors qu'il est réputé pour être tenant d'une ligne hostile à la fédération de Russie, il qualifie son homologue russe, Vladimir Poutine, de « tueur » et promet que celui-ci « paiera le prix » de ses actes, notamment de possibles ingérences dans l'élection présidentielle américaine de 2020 ; ces déclarations conduisent Moscou à rappeler son ambassadeur aux États-Unis[213]. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois trois mois plus tard, en Suisse[214].

Joe Biden et Vladimir Poutine lors du sommet entre les États-Unis et la Russie à Genève en 2021.

Pour autant, l'amélioration des relations entre les États-Unis et l'Ukraine attendue avec l'élection de Joe Biden ne semble pas avoir lieu. En , son administration se met d'accord avec l'Allemagne pour lever les sanctions américaines visant le gazoduc russe Nord Stream 2, un projet qui diminuerait drastiquement les approvisionnements en gaz de l'Ukraine[215]. Les opposants à Poutine dénoncent cette décision, alors même que Joe Biden ne rencontre pas le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de sa tournée de 2021 en Europe[216].

La première sortie de Joe Biden à l'étranger comme chef d'État a lieu en , à l'occasion des sommets de l'OTAN et du G7 à Bruxelles. Il s'y montre particulièrement en retrait par rapport à son prédécesseur et aux autres dirigeants, et y affiche sa préférence pour un rapprochement avec l'Allemagne plutôt qu'avec la France[217],[218].

En , il signe avec l'Australie et le Royaume-Uni un vaste « pacte de sécurité » pour contrer la Chine, entraînant une crise diplomatique avec la France, qui voit ainsi torpillé son contrat de trente milliards d'euros avec l'Australie pour la construction de douze sous-marins. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, déplore alors « une décision unilatérale, brutale, qui ressemble beaucoup à ce que faisait M. Trump »[219],[220]. Alors que la crise diplomatique s'aggrave, le président Emmanuel Macron rappelle les ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis, officiellement pour « consultations »[221]. Après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Joe Biden, la France et les États-Unis s'engagent à restaurer la confiance mutuelle entre les deux pays, le président français annonce le retour de l'ambassadeur à son poste, qui s'effectue le [réf. souhaitée].

Guerre en Ukraine

Durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, Joe Biden impose des sanctions économiques contre la Russie, et enjoint la communauté internationale à faire de même. Il autorise également l'envoi d'armements à l'Ukraine afin d'aider le pays à se défendre[222]. Fin 2023, les parlementaires démocrates et républicains échouent à s'entendre pour une nouvelle enveloppe, de plus de 106 milliards de dollars, destinée notamment aux armes pour la défense de l'Ukraine, ce qui est considéré comme un camouflet pour Joe Biden[223].

Corée du Nord

À l'instar de Donald Trump, Biden se dit prêt à rencontrer le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, à la condition qu'il soit discuté du programme nucléaire nord-coréen[224].

Moyen-Orient

Comme indiqué avant son élection à la présidence, Joe Biden maintient l'ambassade américaine en Israël dans la ville de Jérusalem, conformément au choix controversé de Donald Trump[225].

En juillet 2022, Biden est allé au Moyen-Orient en raison de la sous-pression aux États-Unis pour les prix élevés de l'énergie. Au cours de la visite, il a rencontré les dirigeants d'Irak, d'Égypte et des Émirats arabes unis pour discuter de leurs relations bilatérales. Le 16 juillet 2022, il a assisté à la conférence du CCG[226],[227]. Cependant, il a ignoré l'appel des militants et des groupes de la société civile pour aborder les violations des droits humains commises par les dirigeants des régions MENA et sa visite a été critiquée par les défenseurs des droits de l'homme[228],[229]. De plus, son voyage a été une tentative de rapprocher les Saoudiens et les Israéliens.

Lors de la guerre Israël-Hamas de 2023, Joe Biden promet plus de l'aide militaire et politique à Israël[230]. Il affirme avoir vu la décapitation d'enfants par le Hamas, déclarant : « En fait, jamais je n'aurais pensé un jour voir des images et me faire confirmer des images de terroristes en train de décapiter des enfants »[231] ; plus tard, le porte-parole de la Maison-Blanche précise que les responsables américains et le président n'ont jamais vu de telles photos[232]. Son soutien inconditionnel à Israël divise au sein du camp démocrate[233].

Afghanistan

Joe Biden rencontrant les deux principaux dirigeants afghans, Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah, alors que les États-Unis se retirent de la guerre d'Afghanistan en pleine offensive des talibans (Maison-Blanche, ).

Poursuivant le mouvement initié par le président Trump, il annonce en le retrait total des troupes américaines engagées dans la guerre d'Afghanistan depuis 2001 d'ici au suivant[234]. Les talibans profitent de cette décision pour lancer une offensive d'envergure face à une armée afghane dès lors très fragilisée[235]. Début , alors que le président des États-Unis jugeait encore le mois précédent « très improbable que les talibans prennent complètement le contrôle du pays », ces derniers multiplient les victoires et avancent vers Kaboul, tandis que l'évacuation d'urgence des diplomates américains est organisée[236].

Joe Biden est alors critiqué de toutes parts — il est notamment accusé d’impréparation et de manquer d’empathie[237] — mais refuse de modifier son plan avec par exemple la mise en place d'un appui aérien à l'armée afghane : il avance le coût de cette guerre pour les États-Unis et exhorte les Afghans à « avoir la volonté de se battre »[236]. Les évacuations nécessaires n'ayant pas été organisées en amont par l'administration Biden, des troupes sont renvoyées par les États-Unis pour sécuriser l'aéroport de Kaboul, où des attentats revendiqués par l'État islamique coûtent la vie à quelque 170 personnes, dont treize militaires américains, le [238]. Le dernier avion de l'armée américaine quitte finalement Kaboul le [239]. À la suite de cet événement, alors que sa cote de popularité devient négative, le président Biden est associé à une image d'incompétence et de désinvolture, à l'image de Jimmy Carter lors de la crise des otages américains en Iran[240],[241].

À l'occasion de la fin du retrait d'Afghanistan, il annonce la fin de l'ère des « interventions militaires » américaines et un recentrage de la force militaire du pays vers les « intérêts nationaux plus essentiels »[242].

Enquête de procédure de destitution

Le 13 décembre 2023, par 221 voix contre 212, la Chambre des représentants des États-Unis approuve à l'encontre de Joe Biden l'ouverture d'une enquête en vue d'une procédure de destitution (impeachment). À majorité républicaine, la chambre basse du Congrès l'accuse d'avoir usé de son influence en faveur lorsqu'il était vice-président des États-Unis : l'enquête se concentre principalement sur son fils Hunter Biden, par ailleurs visé par deux enquêtes fédérales, dans le cadre d'affaires effectuées en Chine et en Ukraine. Cette procédure n'a quasiment aucune chance d'aboutir, le Sénat étant dominé par les démocrates[243].

Élection présidentielle de 2024

Primaires présidentielles

Lors d'une conférence de presse organisée le 26 mars 2021, Joe Biden déclare « envisager » d'être candidat à sa succession lors de l'élection présidentielle de 2024, avec de nouveau Kamala Harris en tant que colistière[244]. Par la suite, il réitère ce souhait publiquement à plusieurs reprises, affirmant aux médias américains qu'il serait « très chanceux » de pouvoir affronter de nouveau son prédécesseur républicain Donald Trump en 2024[245],[246].

Dans les sondages réalisées durant son mandat, testé face à Donald Trump ou Ron DeSantis, il est alternativement donné battu et réélu[247]. Pour certains commentateurs politiques et des membres du Parti démocrate, l'âge avancé de Joe Biden, premier président américain octogénaire de l'histoire, pourrait être un « frein » pour qu'il puisse se lancer de nouveau dans la course à la Maison-Blanche. À partir de , les médias internationaux relaient les inquiétudes des électeurs démocrates, qui considèrent que l'âge de Joe Biden « devient un sujet de débat politique », certains estimant que le président américain « teste les limites de l'âge et de la présidence » [248].

Le 15 novembre 2022, son prédécesseur Donald Trump annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 depuis sa résidence en Floride. Dans un tweet, Joe Biden réagit en déclarant que « Trump a laissé tomber l'Amérique », estimant qu'il œuvrait à « truquer l'économie pour les riches », sans pour autant annoncer qu'il se représentera lui-même[249]. En , il confie qu'il n'est « pas sûr » qu'il briguerait un second mandat si Donald Trump renonçait à se présenter[250].

Joe Biden lors de son discours sur l'état de l'Union de mars 2024.

Joe Biden annonce officiellement sa candidature pour un second mandat le 25 avril 2023, dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, avec de nouveau Kamala Harris pour colistière. Il déclare être candidat afin de « finir le boulot », en insistant sur le « combat » pour la liberté et la démocratie[251]. Il est donné grand favori des primaires démocrates par les sondages[252],[253]. Au niveau national, les enquêtes d'opinion le donnent au coude-à-coude avec Donald Trump, affaibli par plusieurs affaires judiciaires[254]. Alors que sa santé suscite des interrogations croissantes et qu'il aurait 86 ans à la fin d'un second mandat, les trois quarts des Américains doutent de sa capacité à être président jusqu'en 2029[255],[256].

Le , affrontant Marianne Williamson et Dean Phillips, peu connus du grand public, il remporte la première primaire démocrate, qui se déroule en Caroline du Sud, avec 96 % des voix[257]. Il l'emporte ensuite dans les primaires et caucus qui suivent, souvent avec plus de 80 % des voix, notamment lors du « Super Tuesday » du 5 mars 2024[258]. Une semaine plus tard, il obtient le nombre de délégués nécessaires pour être désigné candidat du Parti démocrate à l'élection présidentielle lors de la Convention nationale qui doit se tenir en août[259].

Campagne présidentielle et désistement en faveur de Kamala Harris

Logo de la campagne présidentielle de 2024 de Joe Biden.

Le 23 avril 2024, Joe Biden critique son adversaire républicain Donald Trump sur la question de l'avortement, lors d'un discours dans une université à Tampa en Floride. Il rappelle aux habitants de Floride que l'avortement y sera bientôt interdit au-delà de six semaines et blâme entièrement l'ex-président Trump pour cette situation[260].

Le 27 juin 2024, Joe Biden connaît un débat difficile face à Donald Trump sur CNN. Selon CBS News, sa performance est marquée par « une voix rauque, des expressions faciales béantes, des réponses confuses sur des questions clés et un manque perçu de réfutation des mensonges de l'ancien président Donald Trump »[261]. Il réaffirme le lendemain sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, malgré les inquiétudes croissantes au sein du Parti démocrate quant à sa capacité à mener une campagne efficace et son admission de ses difficultés performatives lors des débats. Il reçoit le soutien de Barack Obama (qui rappelle son débat mitigé face à Mitt Romney en 2012), tandis que le comité de rédaction du New York Times appelle à l'investiture d'un nouveau candidat démocrate pour le remplacer[262],[263]. Alors qu'il maintient sa candidature, affirmant notamment qu'il ne croit pas aux sondages, plusieurs grands donateurs lui retirent leur soutien[264]. Les appels à sa renonciation se multiplient après la tentative d'assassinat comme Trump[265],[266]. En privé, plusieurs hautes figures démocrates lui demandent de reconsidérer sa candidature[267].

Biden expliquant sa décision de retirer sa candidature durant un discours prononcé depuis le Bureau Ovale, le 24 juillet 2024.

Après plusieurs mois de critiques en raison de son âge puis la défiance ouverte de plusieurs cadres du Parti démocrate, Joe Biden annonce finalement renoncer à sa candidature le , en publiant une lettre sur son compte X où il indique notamment avoir pris cette décision « dans le meilleur intérêt de [son] parti et du pays »[268]. Il annonce également son soutien à la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris, en appelant à « battre Trump »[269]. Il est ainsi le premier président sortant depuis Lyndon B. Johnson en 1968 à se retirer de la course, le premier depuis les années 1800 à se retirer après avoir purgé un seul mandat[272], et le premier à se retirer après avoir déjà remporté les primaires[270],[273]. Les républicains dénoncent un coup d'État et menacent d'invoquer le XXVe amendement pour mettre fin à son mandat[274]. Le suivant, dans une allocution télévisée depuis la Maison-Blanche, le président sortant défend son bilan et explique son désistement en déclarant vouloir « sauver la démocratie » et laisser la place à des « voix plus jeunes »[275]. Il apporte de nouveau son soutien à Kamala Harris en prononçant le discours d'ouverture de la Convention nationale démocrate le au United Center de Chicago, durant lequel il est ovationné et au terme duquel la vice-présidente lui rend hommage[276]. Par la suite, il se met en retrait de la campagne mais participe occasionnellement à des meetings électoraux en soutien à Harris[277].

Début décembre 2024, avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, Joe Biden qui avait pourtant assuré à plusieurs reprises qu’il ne gracierait pas son fils Hunter accusé d'évasion fiscale, de blanchiment d'argent et de possession d'arme à feu sous l'influence de stupéfiants, lui accorde la grâce présidentielle[278].

État de santé

Durant la campagne présidentielle de 2020, l'état de santé de Joe Biden fait régulièrement l'objet de spéculations. Alors qu'il a précédemment été victime de deux attaques cérébrales, d'une embolie pulmonaire et d'une thrombose veineuse profonde, certaines déclarations incohérentes et son apparence éteinte interrogent et conduisent Donald Trump à le qualifier d'« endormi » (« Sleepy Joe »). Refusant de passer un test neuropsychologique, Joe Biden se défend d'être sénile. Dans ces conditions, le choix de sa vice-présidente apparaît particulièrement important[279],[280],[281].

Joe Biden fêtant ses 81 ans, en novembre 2023.

Durant sa présidence, il perd l'équilibre à plusieurs reprises, multiplie les gaffes diplomatiques, apparaît fatigué ou désorienté, se montre confus sur plusieurs sujets et tient de nouveaux propos incohérents[282],[283],[284],[285],[286]. Le , sa vice-présidente, Kamala Harris, exerce les prérogatives présidentielles en raison d'un examen médical passé par Biden nécessitant une anesthésie générale, faisant ainsi d'elle pour une heure et vingt-cinq minutes la première femme à exercer la fonction de présidente des États-Unis[287] ; à la suite de cette opération, son médecin le déclare physiquement apte à gouverner le pays, faisant notamment état d'un « examen neurologique extrêmement détaillé » ne montrant aucun signe de trouble mental[288]. Cependant, contrairement à l'année précédente, une majorité d'électeurs sondés ne le considèrent pas en 2021 comme étant « en bonne santé »[289].

À mesure qu'avance son mandat, le comportement du président américain alimente les interrogations sur sa santé mentale et sur une possible sénilité[290],[291],[292],[293]. En juin 2023, alors que ses maladresses sont de plus en plus nombreuses, The Guardian constate que les préoccupations concernant les capacités cognitives du président, sujet auparavant principalement traité par les médias conservateurs, deviennent de plus en plus courantes[294]. L'Evening Standard estime en septembre suivant que « Joe Biden n'est plus assez bien mentalement pour être président »[295] tandis que 80 % des Américains l'estiment trop vieux pour un second mandat[296]. Le 8 février 2024, à la suite d'une série de confusions et d'un rapport judiciaire le présentant comme un « homme âgé avec une mauvaise mémoire », il organise une conférence de presse à la Maison-Blanche afin de réfuter les allégations sur la dégradation de ses facultés mentales[297],[298],[299],[300].

Cote de popularité

Alors qu'il commence son mandat avec 55 % d'opinions positives, sa cote de popularité chute à l'été 2021, notamment en raison de sa gestion du retrait des troupes américaines d'Afghanistan[301],[302]. En , un an après son élection, il tombe à un niveau historiquement bas de 42,5 % d'opinions favorables selon FiveThirtyEight, seul un président américain — son prédécesseur Donald Trump (38 %) — ayant été plus bas à ce moment de sa présidence depuis la Seconde Guerre mondiale[302],[303]. Les principaux griefs des Américains concerneraient l'économie, sa gestion de la pandémie de Covid-19, l'inflation en hausse, l'insécurité et l'immigration[304],[305],[306].

À l'été 2022, la popularité de Joe Biden chute au plus bas de la présidence sur fond de critiques concernant sa réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et d'inflation[302],[307],[308]. Sa popularité remonte sensiblement par la suite, sur fond notamment de meilleurs résultats économiques[302],[309]. Elle retombe par la suite, en raison de prix qui restent élevés mais aussi de sa position dans la guerre Israël-Hamas, en particulier auprès des jeunes démocrates[310],[311].

Historique électoral

Élections présidentielles

Primaires démocrates

Année Parti Vote populaire Délégués Rang
Voix Pourcentage
2008 DEM Abandon
0  /  4417
Abandon
2020 19 080 152
51.7  /  100
2716  /  3979
1er
2024 11 298 198
86.7  /  100
3073  /  3979
1er

Élections générales

Année Parti Fonction
briguée
Colistier Vote populaire Grands
électeurs
Rang
Voix Pourcentage
2008 DEM Vice-président Barack Obama
(président)
69 498 516
52.9  /  100
365  /  538
1er
2012 65 915 795
51.1  /  100
332  /  538
1er
2020 Président Kamala Harris
(vice-présidente)
81 268 757
51.3  /  100
306  /  538
1er

Élections sénatoriales

Résultats pour le poste de sénateur de classe 2 du Delaware[312]
Année Joe Biden Républicain Américain (en) Prohibition Libertarien IPD (en) NLP
1972 50,48 % 49,10 % 0,35 % 0,08 %
1978 57,96 % 41,02 % 1,03 %
1984 60,11 % 39,89 %
1990 62,68 % 35,83 % 1,49 %
1996 60,04 % 38,13 % 1,21 % 0,62 %
2002 58,22 % 40,80 % 0,40 % 0,43 % 0,15 %
2008 64,69 % 35,31 %

Publication

Distinctions

Il est considéré en 2011 comme l'un des 100 hommes les plus influents de la planète selon le Time Magazine[314].

Le , Joe Biden reçoit (conjointement avec John Boehner) la médaille Laetare de l'université Notre-Dame-du-Lac, considérée comme la plus haute distinction pour les catholiques américains[315].

Décorations américaines

Décorations étrangères

Ascendance

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite phonétiquement selon la norme API.
  2. Prononcé /ˈdʒoʊ.sɨf ɹɑb.ɨ.ˈnɛt ˈbaɪ.dən/.
  3. Beau est un surnom. Son nom est Joseph Robinette Biden III.

Références

  1. Sa vice-présidente, Kamala Harris assure l’intérim d’1h25, le 4e de l'histoire du pays, lors d’une coloscopie de routine, en application de l'article 4 du Vingt-cinquième amendement de la Constitution des États-Unis, celui-ci autorise le Président à se déclarer incapable en transmettant une déclaration écrite aux présidents du Sénat et de la Chambre des représentants, le vice-président devient alors Président par intérim et ce jusqu'au moment où le Président les avisera par écrit du contraire.
  2. Branaa 2020, p. 14.
  3. « Irlande : le comté de Louth, dont étaient originaires les aïeux de Joe Biden, fête la victoire », sur euronews.com, (consulté le ).
  4. « Liesse. À Ballina, les Irlandais fêtent la victoire de leur lointain cousin à la Maison-Blanche », sur courrierinternational.com, (consulté le ).
  5. a et b Branaa 2020, p. 16.
  6. AmpelosWebMaster, « L'ancêtre huguenot de Joe Biden », Éditions Ampelos, (consulté le ).
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Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Liens externes