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« Jacques de Savoie-Nemours » : différence entre les versions

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[[Fichier:Nemours-duc-Jacques-Savoie.jpg|thumb|225px|Jacques de Savoie, duc de Nemours]]
{{voir homonymes|Jacques de Savoie}}
{{Infobox Biographie2
'''Jacques de Savoie, duc de Nemours''', né à [[Vauluisant]] le [[12 octobre]] [[1531]], mort à [[Annecy]] le [[18 juin]] [[1585]], était un prince de la [[maison de Savoie]] et un protagoniste important de la [[cour de France]].
|image=Nemours-duc-Jacques-Savoie.jpg
|légende=Jacques de Savoie, duc de Nemours, [[Chantilly]], Musée Condé
}}
'''Jacques de Savoie''', dit '''de Nemours''', né à Vauluisant le {{Date de naissance|12|octobre|1531}} et mort à [[Annecy]] le {{Date de décès|18|juin|1585}}, est un prince de la famille des [[Savoie-Nemours]], une branche cadette de la [[Maison de Savoie]], et un protagoniste important à la [[cour de France]].


Pendant les [[guerres d'Italie]] et les [[guerres de religion (France)|guerres de religion]], il combattait dans l'armée royale. Réputé pour son charme et son élégance, il fut mêlé à plusieurs histoires galantes. Il se maria avec [[Anne d'Este]], la veuve mondaine du duc [[François de Guise]].
Pendant les [[guerres d'Italie]] et les [[guerres de religion (France)|guerres de religion]], il combattit dans l'armée royale. Réputé pour son charme et son élégance, il fut mêlé à plusieurs histoires galantes. Il épouse finalement, en 1566, [[Anne d'Este]], la veuve du duc [[François de Guise]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Origines ===
Il était fils de [[Philippe de Savoie-Nemours|Philippe de Savoie, comte de Genève et duc de Nemours]], et de [[Charlotte d'Orléans-Longueville|Charlotte]], fille de [[Louis Ier d'Orléans-Longueville|Louis {{Ier}}]], [[Liste des ducs de Longueville|duc de Longueville]]. Il était donc le petit-fils du duc [[Philippe II de Savoie]] au même titre que le roi [[François Ier de France|François {{Ier}} de France]] son cousin germain. Il fut [[Liste des comtes de Genève|comte de Genève]] et [[Liste des ducs de Nemours|duc de Nemours]] de [[1533]] à [[1585]].
Jacques de Savoie naît le {{date-|12 octobre 1531}}, à Vauluisant (Yonne){{sfn|Perrillat|2006|p=69|loc=([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9798342v/f71.image.r=Vauluisant lire en ligne])}}{{,}}<ref name="Medlands">{{harvsp |id= medlands | Philippe de Savoie |loc= dans ''Medlands'' }}.</ref>. Il est le fils de [[Philippe de Savoie-Nemours|Philippe de Savoie]], comte apanagiste de Genève et duc de Nemours, et de [[Charlotte d'Orléans-Longueville]], fille de [[Louis Ier d'Orléans-Longueville|Louis {{Ier}} d'Orléans-Longueville]], [[Liste des ducs de Longueville|duc de Longueville]]{{sfn|Perrillat|2006|p=69|loc=([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9798342v/f71.image.r=Vauluisant lire en ligne])}}. Il est donc le petit-fils du duc [[Philippe II de Savoie]] au même titre que le roi [[François Ier de France|François {{Ier}} de France]] son cousin germain. Il est [[Liste des comtes de Genève|comte apanagiste de Genève]], élevé au rang de duc en 1564<ref name=Regat-Aubert>Christian Regat, François Aubert, ''Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois'', Cabédita, 1994 {{ISBN|9782882951175}}, {{p.|17}}.</ref> ; et [[Liste des ducs de Nemours|duc de Nemours]] de 1533 à 1585.


Sa sœur [[Jeanne de Savoie-Nemours|Jeanne]] (1532-1568) devient en 1555 la seconde femme de [[Nicolas de Mercoeur|Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont]] et régent des duchés<ref name="Medlands"/>.
Il se signala au siège de [[Lens (Pas-de-Calais)|Lens]] en [[1552]], à la défense de [[Metz]] contre [[Charles Quint]] en [[1553]], servit ensuite en [[Comté de Flandre|Flandre]] et en [[Italie]] jusqu'à la [[trêve de Vaucelles]] ([[5 février]] [[1556]]). Il fut fait colonel général de la cavalerie légère et continua de se distinguer durant les [[Guerres de religion (France)|guerres de Religion]] contre les [[protestantisme|protestants]]. Il commanda les Suisses qui ramenèrent à Paris [[Charles IX de France|Charles IX]], que les [[calvinistes]] avaient voulu enlever à [[Montceaux-les-Meaux]]. En [[1558]], lors du [[Siège de Thionville (1558)|siège de Thionville]] il commande comme colonel la cavalerie légère.


=== Prince au service de la France ===
En [[1559]], il fut l'ambassadeur du duc [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert de Savoie]] lors de son mariage avec [[Marguerite de France (1523-1574)|Marguerite de Valois]], fille de François {{Ier}} de France et de [[Claude de France (1499-1524)|Claude de France]], qui eut lieu à [[Paris]] le [[10 juillet]] [[1559]]. Il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel le [[7 décembre]] [[1561]]
À quinze ans, il est présenté à [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]]. Des années plus tard, ayant contesté en vain à son cousin [[Léonor d'Orléans-Longueville]] la succession à la [[Principauté de Neuchâtel]], le duc de Nemours se signala au siège de [[Lens (Pas-de-Calais)|Lens]] en 1552. L'année suivante, apprenant les vues de [[Charles Quint]] sur la ville de [[Metz]], il s'y présenta et participa intelligemment à la [[Siège de Metz (1552)|défense de Metz]]. Il servit ensuite en [[Comté de Flandre|Flandre]] et en [[Italie]] jusqu'à la [[trêve de Vaucelles]] ({{Date-|5|février|1556}}). Il fut fait colonel général de la cavalerie légère. En 1558, lors du [[siège de Thionville (1558)|siège de Thionville]] il commande comme colonel la cavalerie légère.


Il combattit en duel le {{lien|langue=it|trad=Francesco Ferdinando d'Avalos|texte=marquis de Piscaire}} pour une raison inconnue. Lors de la blessure mortelle du roi [[Henri II (roi de France)|Henri II]] durant un tournoi ({{date-|30 juin 1559}}), il fut un de ses tenants. Quelques jours plus tard, il fut l'ambassadeur du duc [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert de Savoie]] lors de son mariage avec [[Marguerite de France (1523-1574)|Marguerite de Valois]], fille de François {{Ier}} et de [[Claude de France (1499-1524)|Claude de France]], qui eut lieu à [[Paris]] le {{Date|10|juillet|1559}}.
Il devient le {{11e}} gouverneur du [[Lyon|Lyonnais]] avec l'[[Auvergne]] le [[Bourbonnais]] et [[La Marche]] le [[27 décembre]] [[1562]] enregistré le [[4 juillet]] [[1564]]<ref> Jean Duquesne '' Dictionnaire des Gouverneurs de Province'' Éditions Christian, Paris 2002, {{ISBN|2864960990}} {{p.}}155.</ref>. En [[1562]]-[[1563]], dans le [[Dauphiné]] en remplacement d'[[Antoine de Bourbon|Antoine de Bourbon-Vendôme]]<ref>''Essai historique sur la ville et l'église de Die'', Chanoine Jules Chevalier, T. III, 1909, p.167</ref>, il échoue devant [[Lyon]] tenue par [[Jean V de Parthenay]] pour le compte du parti [[Huguenot]]. L'édit de pacification du 19 mars [[1563]] réconcilie pour un temps les deux parties.


Il est fait chevalier de l'[[Ordre de Saint-Michel]] le {{Date-|7|décembre|1561}}. Il continua à se distinguer durant les [[Guerres de religion (France)|guerres de Religion]] contre les [[protestantisme|protestants]]. Il contribua entre autres à la prise de [[Bourges]] et battu à deux reprises le [[François de Beaumont|baron des Adrets]]. Il commanda les Suisses qui ramenèrent à Paris [[Charles IX (roi de France)|Charles IX]], que les [[calvinistes]] avaient voulu enlever à [[Montceaux-les-Meaux]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L'Univers: histoire et description de tous les peuples ...|éditeur=F. Didot fréres|date=1844|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lAEdAQAAMAAJ&pg=PA142&lpg=PA142&dq=si%C3%A8ge+de+Lens+1552&source=bl&ots=Kkd7AlY3jW&sig=ACfU3U2d6yI18hSzrqUOMlgxGc-TrczlUA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiPiZTU283iAhXxyIUKHVNABeYQ6AEwCXoECAcQAQ#v=onepage&q=si%C3%A8ge%20de%20Lens%201552&f=false|consulté le=2019-06-03}}</ref>. En [[1562]]-[[1563]], dans le [[Dauphiné]] en remplacement d'[[Antoine de Bourbon|Antoine de Bourbon-Vendôme]]<ref>''Essai historique sur la ville et l'église de Die'', Chanoine Jules Chevalier, T. III, 1909, {{p.|167}}</ref>, il échoue devant [[Lyon]] tenue par [[Jean V de Parthenay]] pour le compte du parti [[Huguenot]]. L'édit de pacification du {{date|19 mars 1563}} réconcilie pour un temps les deux partis.
Après avoir pris part à la [[Bataille de Saint-Denis (France)|bataille de Saint-Denis]] en [[1567]], il fut chargé de s'opposer à l'entrée des troupes que le duc de [[Deux-Ponts]] envoyait aux vaincus. Il échoua dans cette expédition par la faute du [[Claude II d'Aumale|duc d'Aumale]], son rival, et se retira dans son [[Genevois (province)|duché de Genève]], où il se livra à la culture des lettres et des arts. Le comté de Genève avait été érigé en duché en [[1564]].


Il devient le {{11e|gouverneur}} du [[Lyon|Lyonnais]] avec l'[[Auvergne]] le [[Duché de Bourbon|Bourbonnais]] et [[Comté de la Marche|la Marche]] le {{date|27 décembre 1562}} enregistré le {{date|4 juillet 1564}}<ref> Jean Duquesne, ''Dictionnaire des Gouverneurs de Province'' Éditions Christian, Paris 2002, {{ISBN|2864960990}} {{p.|155}}.</ref>.
Séducteur reconnu pour son charme et sa galanterie, Nemours fut pendant l'été 1559 un prétendant sérieux de la reine [[Élisabeth Ire d'Angleterre|Elisabeth d'Angleterre]]. Le mariage était tenu pour fait à la cour de France, mais les réticences coutumières de la reine et la [[François II de France#La perte de l’Écosse|guerre en Écosse]] laissèrent ce projet d'alliance sans suite<ref>Pour lui permettre de rendre visite à la reine, le roi [[Henri II de France|Henri II]] l'avait fait nommé ambassadeur extraordinaire. Après la mort du roi, Nemours continuait de préparer son voyage à Londres (juillet-septembre 1559). Ce fut sans suite. La francophobie de la cour anglaise et la pression des conseillers de la reine pour l'engager à chasser les Français d'Écosse n'y furent pas étrangers. Alphonse de Ruble, ''Le traité de Cateau-Cambrésis (2 et 3 avril 1559)'', Paris, Éditions Labitte & Émile-Paul, 1889, p. 131-134.</ref>.


Après avoir pris part à la [[Bataille de Saint-Denis (1567)|bataille de Saint-Denis]] en [[1567]], il fut chargé de s'opposer à l'entrée des troupes que le [[Wolfgang de Bavière|duc de Deux-Ponts]] envoyait aux vaincus. Il échoua dans cette expédition par la faute du [[Claude II d'Aumale|duc d'Aumale]], son rival, et se retira dans son [[Genevois (province)|duché de Genève]], où il se livra à la culture des lettres et des arts. Le comté de Genève avait par ailleurs été érigé en duché en [[1564]].
Oncle maternel de la [[Louise de Vaudémont|reine Louise]], épouse du roi [[Henri III de France|Henri III]], et de son frère [[Philippe-Emmanuel de Lorraine]], il soutint et guida son neveu dans sa carrière à la cour.


=== Prince « séducteur » ===
Il fut également accaparé par plusieurs années de procès que lui fit une dame de haut lignage, [[Françoise de Rohan]], qu'il avait mise enceinte et à laquelle il avait fait une promesse de mariage. Nemours épousa finalement en [[1566]] la veuve du duc de Guise, [[Anne d'Este]], petite-fille du roi [[Louis XII]]. La reine de Navarre [[Jeanne d'Albret (reine de Navarre)|Jeanne d'Albret]], parente des Rohan, avait vainement tenté d'empêcher le mariage. Le procès qui en résulta empoisonna la vie de Nemours et divertit la cour pendant toutes les guerres de religion. Il se termina sous [[Henri III de France|Henri III]] par une solution, due au mathématicien [[François Viète]], et qui satisfit toutes les parties.
La [[Moderniste (histoire)|moderniste]] Jacqueline Boucher qualifie Jacques de Savoie-Nemours de {{citation|grand seigneur lettré, sportif, cultivé et mondain, réputé pour ses talents de séducteur}}<ref name="Vester p.203">Jacqueline Boucher, ''Présence italienne à Lyon à la Renaissance. Du milieu du {{s-|XV}} à la fin du {{s-|XVI}}'', Éditions LUGD, 1994, Lyon, 175 p., {{ISBN|2-84147-006-7}}, {{pp.|11-12}}.</ref>.


Il est pendant l'été 1559 un prétendant sérieux de la reine [[Élisabeth Ire d'Angleterre|Élisabeth d'Angleterre]]. Le mariage était tenu pour fait à la cour de France, mais les réticences coutumières de la reine et la [[François II de France#La perte de l’Écosse|guerre en Écosse]] laissèrent ce projet d'alliance sans suite<ref>
== Lignée ==
Pour lui permettre de rendre visite à la reine, le roi [[Henri II de France|Henri II]] l'avait nommé ambassadeur extraordinaire. Après la mort du roi, Nemours continuait de préparer son voyage à Londres (juillet-septembre 1559). Ce fut sans suite, principalement à cause de la francophobie de la cour anglaise et la pression des conseillers de la reine pour l'engager à chasser les Français d'Écosse. Voir {{ouvrage |id= |libellé= |langue= fr |auteur1= Alphonse de Ruble |titre= Le traité de Cateau-Cambrésis (2 et 3 avril 1559) |lieu= Paris |éditeur= Éditions Labitte & Émile-Paul |date= 1889 |pages= 347 |passage= 131-134 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54051604/f141.item.texteImage |format= sur ''gallica'' |consulté le= <!-- 05/2022 --> }}.
Il avait épousé à [[Château de Saint-Maur|Saint-Maur-des-Fossés]] le [[29 avril]] [[1566]] [[Anne d'Este]] (1531 † 1607), veuve de [[François de Guise|François {{Ier}}]], [[Liste des ducs de Guise|duc de Guise]] et fille d'[[Hercule II d'Este]] (1508 † 1559), [[Duché de Ferrare|duc de Ferrare]], [[Duc de Modène|de Modène]] et de Reggio, et de [[Renée de France]], et eut :
</ref>. Une autre raison aurait pu être son amour pour Anne de Ferrare ([[Anne d'Este]]), ce que l'on retrouve transformé dans le roman ''[[La Princesse de Clèves]]'', où Jacques de Savoie refuse de partir à cause de son amour pour ladite princesse<ref name="Bordeaux">{{Lien web|titre=Les Amants d’Annecy - Anne d’Este et Jacques de Savoie/02 - Wikisource|url=https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Amants_d%E2%80%99Annecy_-_Anne_d%E2%80%99Este_et_Jacques_de_Savoie/02 |auteur=[[Henry Bordeaux]]|éditeur=''Revue des Deux Mondes'' |année=1921 |site=fr.wikisource.org|consulté le=2019-06-03}}.</ref>.
* [[Charles-Emmanuel de Savoie-Nemours|Charles-Emmanuel]] (1567 † 1595), duc de Nemours, sans alliance,

* Marguerite Marie (1569 † 1572)
Il fut également accaparé par plusieurs années de procès que lui fit une dame de haut lignage, [[Françoise de Rohan]], qu'il avait mise enceinte et à laquelle il avait fait une promesse de mariage<ref name="Vester p.72">{{harvsp|Vester, 2008|p=72-74}} ([https://books.google.fr/books?id=Ez6iRJlp41gC&pg=PA72 Présentation en ligne]).</ref>. De cette union naît "[[Henri de Genevois]]"<ref name="Vester p.72"/>.
* [[Henri Ier de Savoie-Nemours|Henri {{Ier}}]] (1572 † 1632), duc de Nemours, épouse en 1618 [[Anne d'Aumale|Anne de Lorraine, duchesse d'Aumale (1600-1638)]]

Le prince de Nemours épouse finalement en 1566 la veuve du [[François de Guise|duc de Guise]], [[Anne d'Este]], petite-fille du roi [[Louis XII]]<ref name=Regat-Aubert/>. La reine de Navarre [[Jeanne d'Albret (reine de Navarre)|Jeanne d'Albret]], parente des Rohan, ayant vainement tenté d'empêcher le mariage. Le procès qui en résulte empoisonna la vie de Nemours et divertit la cour pendant toutes les guerres de religion. Il se termine sous [[Henri III de France|Henri III]] par une solution, due au mathématicien [[François Viète]], satisfaisant toutes les parties<ref name="Vester p.72"/>.

=== Mort et sépulture ===
Jacques de Savoie meurt de la [[Goutte (maladie)|goutte]] le {{Date-|18 juin 1585}}<ref name="Vester p.324">{{harvsp|Vester, 2008|p=324}} ([https://books.google.fr/books?id=Ez6iRJlp41gC&pg=PA324 Présentation en ligne]).</ref>, dans son domaine de la Cassine-Chastelier, près de [[Moncalieri]] (Piémont)<ref name="Bordeaux"/>{{,}}<ref name="Chapier">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Georges Chapier|titre=Châteaux savoyards|sous-titre=Faucigny et Chablais|volume=5|éditeur=Éditions Revue Les Alpes|lieu=Grenoble|année=1961|pages totales=410|passage=15 |consulté le=janvier 2021}}.</ref>. [[François Mugnier]] indique qu'il est {{citation|mort le 15 ou le 18 juin 1585}}, cette première date est celle retenue notamment par le site de généalogie ''Foundation for Medieval Genealogy''<ref name="Medlands"/> ou les notices d'autorité (''cf. infra'').

Son corps est porté à [[Annecy]], capitale du Genevois, où son corps est inhumé dans l'église familiale, [[Église Notre-Dame-de-Liesse d'Annecy|Notre-Dame-de-Liesse]]<ref name="Vester p.324"/>.

Son fils, [[Charles-Emmanuel de Savoie-Nemours|Charles-Emmanuel]], lui succède<ref name="Vester p.324"/>.

== Titres ==
Jacques de Savoie est duc de Nemours de 1533 jusqu'à sa mort, [[Liste des comtes de Genève|comte puis duc de Genevois]], marquis de Saint-Sorlin, gouverneur du Lyonnais. De même, il est colonel-général de cavalerie.

== Famille ==
Jacques de Savoie épouse à [[Château de Saint-Maur|Saint-Maur-des-Fossés]] le {{date-|29 avril 1566}} [[Anne d'Este]] (1531 † 1607), veuve de [[François de Guise|François {{Ier}}]], [[Liste des ducs de Guise|duc de Guise]] et fille d'[[Hercule II d'Este]] (1508 † 1559), [[Duché de Ferrare|duc de Ferrare]], et de [[Renée de France]]<ref name="mdlnds_anna">
{{Lien web |langue= en |auteur= Charles Cawley |titre= Anna d'Este Pss of Ferrara |description= dans « Modena ,Ferrara », ch. 4 : « Dukes of Ferrara, Modena and Reggio », section A : « Dukes of Ferrara, Modena and Reggio 1471-1803 (Este) » |site= fmg.ac |éditeur= [http://fmg.ac/Projects/MedLands/ MedLands – Foundation for Medieval Genealogy] |url= https://fmg.ac/Projects/MedLands/MODENA,%20FERRARA.htm#Annadied1607 |consulté le= 05/2022 }}.
</ref>,
et eut<ref name="Medlands"/> :
* [[Charles-Emmanuel de Savoie-Nemours|Charles-Emmanuel]] (1567 † 1595), duc de Nemours, sans alliance ;
* Marguerite Marie (1569 † 1572) ;
* [[Henri Ier de Savoie-Nemours|Henri]] (1572 † 1632), duc de Nemours, épouse en 1618 [[Anne d'Aumale|Anne de Lorraine, duchesse d'Aumale (1600-1638)]] ;
* Emmanuel Philibert
* Emmanuel Philibert

Jacques de Savoie a deux [[Filiation naturelle|enfants naturels]] connus :
* [[Henri de Genevois|Henri de Genevois, de Nemours]], [[surnom|dit]] ''le Prince de Genève'' (1557 † 1596)<ref name="Medlands"/>, né de sa liaison avec [[Françoise de Rohan]] ;
* [[Jacques II de Savoie (d. 1595)|Jacques]], dit ''[II]'', ''de Savoie'' ou ''le cadet'' († 1595), [[Abbaye de Talloires|abbé de Talloires]] et [[Abbaye d'Entremont|d'Entremont]], issu d'une relation avec une certaine Jeanne Dupré<ref>{{article |langue= fr |auteur= vicomte [[Armorial et nobiliaire de Savoie#Famille Greyfié|Greyfié de Bellecombe]] |titre= Jacques de Savoie, abbé de Talloires (1563-1595) |périodique= Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie |lien périodique= Société savoisienne d'histoire et d'archéologie |lieu= Chambéry |tome= 62 |année= 1925 |pages= 259-261 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5766654t/f299.item.r |format= sur ''gallica'' |consulté le= 05/2022 }}.</ref>.


== Littérature ==
== Littérature ==
* Il est aussi le modèle du héros « M. de Nemours » décrit dans le roman de [[Madame de La Fayette|{{Mme}} de Lafayette]] (1634-1693) ''[[La Princesse de Clèves]]'' :
* Il est aussi le modèle du héros « M. de Nemours » décrit dans le roman de [[Madame de La Fayette|{{Mme}} de Lafayette]] (1634-1693) ''[[La Princesse de Clèves]]'' :


{{Citation|''Ce prince était un chef-d'œuvre de la nature ; ce qu'il avait de moins admirable, c'était d'être l'homme du monde le mieux fait et le plus beau. Ce qui le mettait au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions que l'on n'a jamais vu qu'à lui seul ; il avait un enjouement qui plaisait également aux hommes et aux femmes, une adresse extraordinaire dans tous ses exercices, une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans pouvoir être imitée, et enfin un air dans toute sa personne qui faisait qu'on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait.''}}
{{Citation|''Ce prince était un chef-d'œuvre de la nature ; ce qu'il avait de moins admirable, c'était d'être l'homme du monde le mieux fait et le plus beau. Ce qui le mettait au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions que l'on n'a jamais vu qu'à lui seul ; il avait un enjouement qui plaisait également aux hommes et aux femmes, une adresse extraordinaire dans tous ses exercices, une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans pouvoir être imitée, et enfin un air dans toute sa personne qui faisait qu'on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait.''}}


== Notes et références ==
{{Références|taille=40}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Max Bruchet, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4872882.image.f115.langFR « Étude biographique sur Jacques de Savoie, duc de Génevois-Nemours, suivie de son Instruction et discours sur le faict du gouvernement, 1582 »], ''Revue savoisienne'', 1898, p. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4872882.image.f115.langFR 103-130] et [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4872882.image.f190.langFR 178-205].
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Perrillat|auteur1=Laurent Perrillat|titre=L'apanage de Genevois aux {{s2-|XVI|XVII}}|sous-titre=pouvoirs, institutions, société|volume=113|tome=2|éditeur=[[Académie salésienne]]|année=2006|pages totales=1070|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9798752m}}.
* Laurent Perrillat, [http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/06/95/31/PDF/LPerrillat_Savoie_coeur_Europe_2000.pdf « La Savoie au cœur de l’Europe du {{s-|XVI}}, d’après une lettre de Jacques de Savoie, duc de Genevois et de Nemours »], ''La Savoie dans l'Europe'', actes du XXXVIII{{e}} [[Congrès des sociétés savantes de Savoie]] (Moûtiers, 9 et {{date-|10 septembre 2000}}), 2002.
* {{Ouvrage |prénom1=Matthew A. |nom1=Vester |lien auteur1= |traducteur=Éléonore Mazel, avec la collaboration de Déborah Engel |titre=Jacques de Savoie-Nemours |sous-titre=l'apanage du Genevois au cœur de la puissance dynastique savoyarde au {{s-|XVI|e}} |lieu=Genève |éditeur=[[Librairie Droz|Droz]] |collection=Cahiers d'Humanisme et Renaissance |numéro dans collection=85 |année=2008 |pages totales=358 |isbn=978-2-600-01211-9 |présentation en ligne= https://www.jstor.org/stable/10.1086/599921?seq=1 |id=Vester, 2008}}, {{lire en ligne|lien=https://academic.oup.com/ehr/article-abstract/CXXVI/520/677/508792|texte=présentation en ligne}}.

=== Liens externes ===
{{liens}}
* {{Lien web |id= medlands |langue= en |auteur= Charles Cawley |titre= Jacques de Savoie (1531-1585) |description= dans « Central France : Bourges, Gâtinais, Orléans, Sancerre », ch. 2 : « Gâtinais », section H : « Ducs de Nemours (Foix, Medici, Savoie) » |site= fmg.ac |éditeur= [http://fmg.ac/Projects/MedLands/ MedLands – Foundation for Medieval Genealogy] |url= https://fmg.ac/Projects/MedLands/cfragobs.htm#Jacquesdied1585 |consulté le= 05/2022 |plume= oui
}}.


{{Début dynastie| nom=Jacques de Savoie}}
{{Début dynastie| nom=Jacques de Savoie}}
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{{Fin dynastie}}
{{Fin dynastie}}


{{Portail|Renaissance|Histoire de Savoie|Annecy}}
[[Fichier:Nemours-Jacques-Savoie.jpg|thumb|200px|Jacques de Savoie, duc de Nemours, [[Chantilly]], Musée Condé.]]
[[Catégorie:Savoie-Nemours]]

== Notes et références ==
{{Références}}

== Bibliographie ==
* Max Bruchet, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4872882.image.f115.langFR « Étude biographique sur Jacques de Savoie, duc de Génevois-Nemours, suivie de son Instruction et discours sur le faict du gouvernement, 1582 »], ''Revue savoisienne'', 1898, p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4872882.image.f115.langFR 103-130] et [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4872882.image.f190.langFR 178-205].
* Laurent Perrillat, [http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/06/95/31/PDF/LPerrillat_Savoie_coeur_Europe_2000.pdf « La Savoie au cœur de l’Europe du XVI{{e}} siècle, d’après une lettre de Jacques de Savoie, duc de Genevois et de Nemours »], ''La Savoie dans l'Europe'', actes du XXXVIII{{e}} Congrès des sociétés savantes de Savoie (Moûtiers, 9 et 10 septembre 2000), 2002.
* Matthew A. Vester, ''Jacques de Savoie-Nemours. L'Apanage du Genevois au cœur de la puissance dynastique savoyarde au XVIe siècle'', Genève, Droz, collection « Cahiers d'Humanisme et Renaissance », 2008, 360 p.

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Jacques de Savoie-Nemours
Jacques de Savoie, duc de Nemours, Chantilly, Musée Condé
Titres de noblesse
Comte apanagiste de Genève
-
Prédécesseur
Duc de Genevois
-
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
PiémontVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Charlotte d'Orléans-Longueville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Anne d'Este (à partir de )
Françoise de RohanVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Autres informations
Grade militaire
Blason

Jacques de Savoie, dit de Nemours, né à Vauluisant le et mort à Annecy le , est un prince de la famille des Savoie-Nemours, une branche cadette de la Maison de Savoie, et un protagoniste important à la cour de France.

Pendant les guerres d'Italie et les guerres de religion, il combattit dans l'armée royale. Réputé pour son charme et son élégance, il fut mêlé à plusieurs histoires galantes. Il épouse finalement, en 1566, Anne d'Este, la veuve du duc François de Guise.

Jacques de Savoie naît le , à Vauluisant (Yonne)[1],[2]. Il est le fils de Philippe de Savoie, comte apanagiste de Genève et duc de Nemours, et de Charlotte d'Orléans-Longueville, fille de Louis Ier d'Orléans-Longueville, duc de Longueville[1]. Il est donc le petit-fils du duc Philippe II de Savoie au même titre que le roi François Ier de France son cousin germain. Il est comte apanagiste de Genève, élevé au rang de duc en 1564[3] ; et duc de Nemours de 1533 à 1585.

Sa sœur Jeanne (1532-1568) devient en 1555 la seconde femme de Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont et régent des duchés[2].

Prince au service de la France

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À quinze ans, il est présenté à François Ier. Des années plus tard, ayant contesté en vain à son cousin Léonor d'Orléans-Longueville la succession à la Principauté de Neuchâtel, le duc de Nemours se signala au siège de Lens en 1552. L'année suivante, apprenant les vues de Charles Quint sur la ville de Metz, il s'y présenta et participa intelligemment à la défense de Metz. Il servit ensuite en Flandre et en Italie jusqu'à la trêve de Vaucelles (). Il fut fait colonel général de la cavalerie légère. En 1558, lors du siège de Thionville il commande comme colonel la cavalerie légère.

Il combattit en duel le marquis de Piscaire (it) pour une raison inconnue. Lors de la blessure mortelle du roi Henri II durant un tournoi (), il fut un de ses tenants. Quelques jours plus tard, il fut l'ambassadeur du duc Emmanuel-Philibert de Savoie lors de son mariage avec Marguerite de Valois, fille de François Ier et de Claude de France, qui eut lieu à Paris le .

Il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel le . Il continua à se distinguer durant les guerres de Religion contre les protestants. Il contribua entre autres à la prise de Bourges et battu à deux reprises le baron des Adrets. Il commanda les Suisses qui ramenèrent à Paris Charles IX, que les calvinistes avaient voulu enlever à Montceaux-les-Meaux[4]. En 1562-1563, dans le Dauphiné en remplacement d'Antoine de Bourbon-Vendôme[5], il échoue devant Lyon tenue par Jean V de Parthenay pour le compte du parti Huguenot. L'édit de pacification du réconcilie pour un temps les deux partis.

Il devient le 11e gouverneur du Lyonnais avec l'Auvergne le Bourbonnais et la Marche le enregistré le [6].

Après avoir pris part à la bataille de Saint-Denis en 1567, il fut chargé de s'opposer à l'entrée des troupes que le duc de Deux-Ponts envoyait aux vaincus. Il échoua dans cette expédition par la faute du duc d'Aumale, son rival, et se retira dans son duché de Genève, où il se livra à la culture des lettres et des arts. Le comté de Genève avait par ailleurs été érigé en duché en 1564.

Prince « séducteur »

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La moderniste Jacqueline Boucher qualifie Jacques de Savoie-Nemours de « grand seigneur lettré, sportif, cultivé et mondain, réputé pour ses talents de séducteur »[7].

Il est pendant l'été 1559 un prétendant sérieux de la reine Élisabeth d'Angleterre. Le mariage était tenu pour fait à la cour de France, mais les réticences coutumières de la reine et la guerre en Écosse laissèrent ce projet d'alliance sans suite[8]. Une autre raison aurait pu être son amour pour Anne de Ferrare (Anne d'Este), ce que l'on retrouve transformé dans le roman La Princesse de Clèves, où Jacques de Savoie refuse de partir à cause de son amour pour ladite princesse[9].

Il fut également accaparé par plusieurs années de procès que lui fit une dame de haut lignage, Françoise de Rohan, qu'il avait mise enceinte et à laquelle il avait fait une promesse de mariage[10]. De cette union naît "Henri de Genevois"[10].

Le prince de Nemours épouse finalement en 1566 la veuve du duc de Guise, Anne d'Este, petite-fille du roi Louis XII[3]. La reine de Navarre Jeanne d'Albret, parente des Rohan, ayant vainement tenté d'empêcher le mariage. Le procès qui en résulte empoisonna la vie de Nemours et divertit la cour pendant toutes les guerres de religion. Il se termine sous Henri III par une solution, due au mathématicien François Viète, satisfaisant toutes les parties[10].

Mort et sépulture

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Jacques de Savoie meurt de la goutte le [11], dans son domaine de la Cassine-Chastelier, près de Moncalieri (Piémont)[9],[12]. François Mugnier indique qu'il est « mort le 15 ou le 18 juin 1585 », cette première date est celle retenue notamment par le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy[2] ou les notices d'autorité (cf. infra).

Son corps est porté à Annecy, capitale du Genevois, où son corps est inhumé dans l'église familiale, Notre-Dame-de-Liesse[11].

Son fils, Charles-Emmanuel, lui succède[11].

Jacques de Savoie est duc de Nemours de 1533 jusqu'à sa mort, comte puis duc de Genevois, marquis de Saint-Sorlin, gouverneur du Lyonnais. De même, il est colonel-général de cavalerie.

Jacques de Savoie épouse à Saint-Maur-des-Fossés le Anne d'Este (1531 † 1607), veuve de François Ier, duc de Guise et fille d'Hercule II d'Este (1508 † 1559), duc de Ferrare, et de Renée de France[13], et eut[2] :

Jacques de Savoie a deux enfants naturels connus :

Littérature

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« Ce prince était un chef-d'œuvre de la nature ; ce qu'il avait de moins admirable, c'était d'être l'homme du monde le mieux fait et le plus beau. Ce qui le mettait au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions que l'on n'a jamais vu qu'à lui seul ; il avait un enjouement qui plaisait également aux hommes et aux femmes, une adresse extraordinaire dans tous ses exercices, une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans pouvoir être imitée, et enfin un air dans toute sa personne qui faisait qu'on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait. »

Notes et références

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  1. a et b Perrillat 2006, (lire en ligne), p. 69.
  2. a b c d et e Philippe de Savoie, dans Medlands.
  3. a et b Christian Regat, François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois, Cabédita, 1994 (ISBN 9782882951175), p. 17.
  4. L'Univers: histoire et description de tous les peuples ..., F. Didot fréres, (lire en ligne)
  5. Essai historique sur la ville et l'église de Die, Chanoine Jules Chevalier, T. III, 1909, p. 167
  6. Jean Duquesne, Dictionnaire des Gouverneurs de Province Éditions Christian, Paris 2002, (ISBN 2864960990) p. 155.
  7. Jacqueline Boucher, Présence italienne à Lyon à la Renaissance. Du milieu du XVe siècle à la fin du XVIe siècle, Éditions LUGD, 1994, Lyon, 175 p., (ISBN 2-84147-006-7), pp. 11-12.
  8. Pour lui permettre de rendre visite à la reine, le roi Henri II l'avait nommé ambassadeur extraordinaire. Après la mort du roi, Nemours continuait de préparer son voyage à Londres (juillet-septembre 1559). Ce fut sans suite, principalement à cause de la francophobie de la cour anglaise et la pression des conseillers de la reine pour l'engager à chasser les Français d'Écosse. Voir Alphonse de Ruble, Le traité de Cateau-Cambrésis (2 et 3 avril 1559), Paris, Éditions Labitte & Émile-Paul, , 347 p., sur gallica (lire en ligne), p. 131-134.
  9. a et b Henry Bordeaux, « Les Amants d’Annecy - Anne d’Este et Jacques de Savoie/02 - Wikisource », sur fr.wikisource.org, Revue des Deux Mondes, (consulté le ).
  10. a b et c Vester, 2008, p. 72-74 (Présentation en ligne).
  11. a b et c Vester, 2008, p. 324 (Présentation en ligne).
  12. Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p., p. 15.
  13. (en) Charles Cawley, « Anna d'Este Pss of Ferrara », dans « Modena ,Ferrara », ch. 4 : « Dukes of Ferrara, Modena and Reggio », section A : « Dukes of Ferrara, Modena and Reggio 1471-1803 (Este) », sur fmg.ac, MedLands – Foundation for Medieval Genealogy (consulté en ).
  14. vicomte Greyfié de Bellecombe, « Jacques de Savoie, abbé de Talloires (1563-1595) », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Chambéry, t. 62,‎ , p. 259-261 (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).

Bibliographie

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Liens externes

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