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| image = Entrée de Mardyck.JPG |
| image = Entrée de Mardyck.JPG |
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| légende = Entrée de Mardyck. |
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| blason = Coat of Arms of Mardyck.svg |
| blason = Coat of Arms of Mardyck.svg |
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| légende blason = Historique du blason de Dunkerque |
| légende blason = Historique du blason de Dunkerque |
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Mardyck était le point d'arrivée sur la côte d'une [[voie romaine]] venant de [[Cassel (Nord)|Cassel]] et traversant toute la [[Flandre maritime]]<ref>Mr Bergerot, <<Vie de Saint-Folquin>>, dans ''Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts'', 1855, p 90 à 131, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5741610j lire en ligne]</ref>. |
Mardyck était le point d'arrivée sur la côte d'une [[voie romaine]] venant de [[Cassel (Nord)|Cassel]] et traversant toute la [[Flandre maritime]]<ref>Mr Bergerot, <<Vie de Saint-Folquin>>, dans ''Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts'', 1855, p 90 à 131, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5741610j lire en ligne]</ref>. |
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Mardyck |
Mardyck jouxte l'ancien hameau de [[Fort-Mardyck]] ; les deux subissent les mêmes évènements. De ce fait, dans certains textes, avant le rattachement à Dunkerque, les deux communes sont quasiment considérées comme étant les mêmes. |
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Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le [[diocèse de Thérouanne]], puis à la disparition de celui-ci dans le [[diocèse de Saint-Omer]]<ref name=":022">''Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts'', 1862-1864, neuvième volume, p. 66, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5614855p lire en ligne].</ref>. |
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⚫ | La terre de Mardyck a été donnée à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye de Saint-Bertin]] de Saint-Omer en 959 par le [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandre]] [[Arnoul Ier de Flandre|Arnould Ier]]<ref name=":0">{{Ouvrage |
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⚫ | La terre de Mardyck a été donnée à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye de Saint-Bertin]] de Saint-Omer en 959 par le [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandre]] [[Arnoul Ier de Flandre|Arnould Ier]]<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Henri Piers|titre=Histoire de la ville de Bergues-Saint-Winoc: notices historiques sur Hondschoote, Wormhoudt, Gravelines, Mardick, Bourbourg, Watten, etc|passage=116 et 122|éditeur=Imprimerie de Vanelslandt|date=1833|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=BT9RT2twUvUC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}</ref>. |
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⚫ | Vers 1132, Emma, abbesse de l'[[abbaye d'Origny]], après de longues contestations, renonce au profit de l'abbaye de Saint-Martin |
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⚫ | Vers 1132, Emma, abbesse de l'[[abbaye d'Origny]], après de longues contestations, renonce au profit de l'abbaye de Saint-Martin à la possession d'une pêcherie que son monastère possédait à Mardyck<ref>[[Alphonse Wauters]],''Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique'', 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, {{2e}} partie, Année 1132.</ref>. |
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⚫ | Mardyck releva de la [[châtellenie de Bourbourg]] jusque vers 1140, époque où elle fut rattachée à la châtellenie de [[Bergues]]. Vers 1168, elle reçut du [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandres]] [[Philippe d'Alsace]], une keure ou [[Commune (Moyen Âge)|charte communale]] avec les privilèges associés à ce statut et un scel ([[sceau]]) vers 1168, réaffirmée en 1218 par la comtesse [[Jeanne de Constantinople]] et en 1350 par le comte [[Louis II de Flandre]] (Louis de Male)<ref>{{Ouvrage |
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⚫ | Mardyck releva de la [[châtellenie de Bourbourg]] jusque vers 1140, époque où elle fut rattachée à la châtellenie de [[Bergues]]. Vers 1168, elle reçut du [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandres]] [[Philippe d'Alsace]], une keure ou [[Commune (Moyen Âge)|charte communale]] avec les privilèges associés à ce statut et un scel ([[sceau]]) vers 1168, réaffirmée en 1218 par la comtesse [[Jeanne de Constantinople]] et en 1350 par le comte [[Louis II de Flandre]] (Louis de Male)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Georges Dupas|titre=Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg|passage=18|éditeur=Editions Galaad Graal|date=2001|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. |
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En 1209, les marins de Mardyck passent un accord avec l'[[abbaye de Saint-Winoc]] de Bergues, au sujet du prélèvement de la [[dîme]] des harengs, les témoins étant les [[Doyenné (christianisme)|doyens]] de Bourbourg, Pène (Noordpeene) et de Bergues<ref>[[Alphonse Wauters]], op. cit., Tome III, Année 1209.</ref>. |
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En 1209, les marins de Mardyck passent un accord avec l'[[abbaye de Saint-Winoc]] de Bergues, au sujet du prélèvement de la [[dîme]] des harengs, les témoins étant les [[Doyenné (christianisme)|doyens]] de Bourbourg, Pène (Noordpeene) et de Bergues<ref>[[Alphonse Wauters]],''Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique'', 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904, Tome III, Année 1209.</ref>. |
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En {{date|septembre 1297}}, le roi [[Philippe IV le Bel]], vainqueur du comte de Flandre [[Gui de Dampierre]], confirme aux villes de Flandre, dont [[Bergues]], [[Bourbourg]], Mardyck, leurs lois et libertés, moyen d'assurer le calme dans ces villes<ref>[[Alphonse Wauters]],''Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique'', 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VI, Année 1297, mois de septembre.</ref>. |
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⚫ | En 1328, quasi toute la Flandre (y compris Bourbourg, Bergues, Mardyck, , [[Gravelines]], [[Bailleul (Nord)|Bailleul]], [[Dunkerque]], |
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⚫ | En 1328, quasi toute la Flandre (y compris Bourbourg, Bergues, Mardyck, , [[Gravelines]], [[Bailleul (Nord)|Bailleul]], [[Dunkerque]], [[Bruges]], [[Courtrai]], [[Ypres]] etc.) se révolte contre le comte de Flandre [[Louis Ier de Flandre|Louis de Nevers]], les villes sont excommuniées. Le [[roi de France]] [[Philippe VI de Valois]] secourt le comte et écrase les Flamands à la [[Bataille de Cassel (1328)|bataille de Cassel]], en 1329, le roi autorise l'[[Archidiocèse de Reims|archevêque de Reims]], l'[[Liste des évêques de Senlis|évêque de Senlis]] et le doyen de [[Rouen]] à lever l'interdit (l'excommunication) encouru du chef d'infraction à la paix<ref>[[Alphonse Wauters]],''Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique'', 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904, Tome IX, Anne 1329.</ref>. |
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Par la suite, Mardyck se retrouve plusieurs fois prise dans des conflits ou est connue pour des évènements inhabituels : |
Par la suite, Mardyck se retrouve plusieurs fois prise dans des conflits ou est connue pour des évènements inhabituels : |
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* en 1377, le [[Liste des ducs de Bourgogne|duc de Bourgogne]] [[Philippe II de Bourgogne]] (Philippe le Hardi) reprend Mardyck aux Anglais, maîtres des lieux de même que [[Gravelines]] (les Anglais qui détiennent [[Calais]] entre 1347 et 1558 mènent plusieurs expéditions en Flandre provoquant en retour des réactions des [[Liste des comtes de Flandre|comtes de Flandre]] puis des [[Liste des ducs de Bourgogne| |
* en 1377, le [[Liste des ducs de Bourgogne|duc de Bourgogne]] [[Philippe II de Bourgogne]] (Philippe le Hardi) reprend Mardyck aux Anglais, maîtres des lieux de même que [[Gravelines]] (les Anglais qui détiennent [[Calais]] entre 1347 et 1558 mènent plusieurs expéditions en Flandre provoquant en retour des réactions des [[Liste des comtes de Flandre|comtes de Flandre]] puis des [[Liste des ducs de Bourgogne|ducs de Bourgogne]])<ref name=":0" />. |
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* en 1383, Mardyck est ravagée lors de la [[croisade d'Henri le Despenser]]<ref name=":0" />. |
* en 1383, Mardyck est ravagée lors de la [[croisade d'Henri le Despenser]]<ref name=":0" />. |
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* en 1558, après la reprise de Calais par les Français, le Maréchal de Thermes, [[Paul de La Barthe de Thermes]], mène une expédition française en Flandre, alors terre espagnole ([[Charles Quint]] puis [[Philippe II (roi d'Espagne)|Philippe II]]), et ravage le pas dont Mardyck; l'aventure se termine par la défaite française lors de la [[Bataille de Gravelines (1558)|bataille de Gravelines]]. A la suite de cette affaire, les Espagnols fortifient la ville en 1622 en y construisant un fort, base de la future commune de [[Fort-Mardyck]]<ref name=":1">Henri Piers |
* en 1558, après la reprise de Calais par les Français, le Maréchal de Thermes, [[Paul de La Barthe de Thermes]], mène une expédition française en Flandre, alors terre espagnole ([[Charles Quint]] puis [[Philippe II (roi d'Espagne)|Philippe II]]), et ravage le pas dont Mardyck; l'aventure se termine par la défaite française lors de la [[Bataille de Gravelines (1558)|bataille de Gravelines]]. A la suite de cette affaire, les Espagnols fortifient la ville en 1622 en y construisant un fort, base de la future commune de [[Fort-Mardyck]]<ref name=":1">Henri Piers {{op. cit.}} page 117</ref>. |
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* en 1602, une baleine s'échoue sur le rivage à Mardyck, on en tire plusieurs tonnes d'huile, de même en 1603<ref name=":1" />. |
* en 1602, une baleine s'échoue sur le rivage à Mardyck, on en tire plusieurs tonnes d'huile, de même en 1603<ref name=":1" />. |
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* le {{date|30 |
* le {{date|30|juin|1645}}, la [[Siège de Mardyck (1645)|ville est assiégée]] par [[Josias Rantzau]], alors [[maréchal de France]] puis commandant de l'armée de [[Armée des Flandres|Flandre]], qui deviendra par la suite gouverneur de [[Dunkerque]], [[Bergues]], Mardyck, [[Furnes]]. |
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* Le {{date|4 |
* Le {{date|4|août|1646|en France}} se déroule le [[Siège de Mardyck (1646)|siège de Mardyck]] |
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* en 1652, mettant à profit les troubles en France, pendant la période de la [[Fronde (histoire)|fronde]], les Espagnols reprennent Mardyck aux Français |
* en 1652, mettant à profit les troubles en France, pendant la période de la [[Fronde (histoire)|fronde]], les Espagnols reprennent Mardyck aux Français |
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* Le {{date|23 |
* Le {{date|23|mars|1657|en France}}, la commune est mise en jeu dans le [[Traité de Paris (1657)|Traité de Paris]]. Le {{Date|3 octobre}}, [[Henri de La Tour d'Auvergne (1611-1675)|Turenne]] [[Siège de Mardyck (1657)|assiège et prend Mardyck]] qu'il remet aux Anglais conformément aux termes de la coalition franco-anglaise. |
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⚫ | En 1658, [[Louis XIV]], âgé de 20 ans, en pleine campagne militaire tombe malade à Mardyck et |
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⚫ | En 1658, [[Louis XIV]], âgé de {{nb|20 ans}}, en pleine campagne militaire tombe malade à Mardyck et est transporté à Calais. D'après le descriptif de la maladie, il avait contracté ce qui fut considéré comme étant une [[fièvre typhoïde]] (en fait il s'agissait d'une grave intoxication alimentaire. Il en guérit à force (ou malgré) de purgations, saignées, et d'administration d'[[antimoine]]<ref>''Bulletin de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts'', Année 1898, pages 79 -80, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1167879c?rk=42918;4 lire en ligne].</ref>. |
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⚫ | Par le [[traité des Pyrénées]] en 1659 entre la France et l'Espagne, l'Espagne cède Mardyck, [[Bourbourg]], [[Gravelines]] à la France mais Mardyck fait partie du territoire autour de [[Dunkerque]] cédé par la France à l'Angleterre à la suite de la [[Bataille des Dunes (1658)|bataille des dunes]].Les Anglais améliorent les fortifications de Mardyck. |
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⚫ | Par le [[traité des Pyrénées]] en 1659 entre la France et l'Espagne, l'Espagne cède Mardyck, [[Bourbourg]], [[Gravelines]] à la France mais Mardyck fait partie du territoire autour de [[Dunkerque]] cédé par la France à l'Angleterre, conformément aux termes de la coalition franco-anglaise, à la suite de la [[Bataille des Dunes (1658)|bataille des dunes]]. Les Anglais améliorent les fortifications de Mardyck. |
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⚫ | En 1714, la France creuse un nouveau port à Mardyck à la suite des [[Traités d'Utrecht (1713)|traités d'Utrecht]] de 1713, lesquels imposent la destruction du port de Dunkerque et des fortifications de la ville; on pense donc à Mardyck pour tenter de creuser un nouveau port, mais les installations sont détruites après le traité de 1717 ([[Paix de La Haye]])<ref>Henri Piers |
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⚫ | En 1714, la France creuse un nouveau port à Mardyck à la suite des [[Traités d'Utrecht (1713)|traités d'Utrecht]] de 1713, lesquels imposent la destruction du port de Dunkerque et des fortifications de la ville ; on pense donc à Mardyck pour tenter de creuser un nouveau port, mais les installations sont détruites après le traité de 1717 ([[Paix de La Haye]])<ref>Henri Piers {{op. cit.}} page 121</ref>. Le port de Mardyck ne pouvait de toutes façons être une solution satisfaisante, en raison de bas-fonds, de vase, de grands risques courus par les bateaux, seul le rétablissement de la situation de Dunkerque dans le courant du siècle a résolu le problème<ref>[[Raymond de Bertrand]],« Le port et le commerce maritime de Dunkerque au {{S|XVIII}} », dans ''Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts'', 1862-1864, neuvième volume, p. 112-407, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5614855p lire en ligne].</ref>. |
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À la veille de Révolution, en 1750, l'église du village détient quelques terres, (d'une église à une autre, les situations sont très inégales) situées pour l'essentiel dans la paroisse. Ces biens sont administrés par un « conseil de la fabrique »; les terres sont louées et le produit de la location entre en recettes dans les comptes de l'église. L'église de Mardyck, une des moins bien loties de la [[châtellenie de Bourbourg]] possède {{nb|25 mesures}} de terre, soit environ {{nb|11 hectares}}<ref>{{ouvrage|auteur=[[Georges Dupas]]|titre=Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution|lieu=Coudekerque-Branche|éditeur=Galaad|année=2000}}, p. 125.</ref>. |
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=== Depuis 1789 === |
=== Depuis 1789 === |
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En 1789, Martin Liévin Palmaert, curé desservant de Mardyck est désigné comme suppléant des représentants du clergé aux [[ |
En 1789, Martin Liévin Palmaert, curé desservant de Mardyck est désigné comme suppléant des représentants du clergé aux [[états généraux de 1789]] ; à la suite de la démission d'un titulaire, il siège à l'[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée constituante]] en 1790, et prête serment dans le cadre de la [[Constitution civile du clergé]] (serment par lequel le clergé prête serment de fidélité à la Constitution)<ref>{{Lien web|titre=Martin, Liévin Palmaert|url=http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/11872|date=}}</ref>. |
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Jusqu'en [[1792]], le village de Mardyck est sous la souveraineté du [[ |
Jusqu'en [[1792]], le village de Mardyck est sous la souveraineté du [[royaume de France]]. En [[1790]], il se trouve dans le [[Nord (département français)|département du Nord]] nouvellement créé<ref name="Cassini"/>. |
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En [[1793]], le village devient officiellement une commune, au sein du canton de Dunkerque. La commune et ce canton font partie du [[district de Bergues]], qui devient en 1801 l'[[arrondissement de Bergues]] puis en 1803 celui de [[Dunkerque]]. La commune fait partie après 1801 du [[canton de Dunkerque-Ouest]]. |
En [[1793]], le village devient officiellement une commune, au sein du canton de Dunkerque. La commune et ce canton font partie du [[district de Bergues]], qui devient en 1801 l'[[arrondissement de Bergues]] puis en 1803 celui de [[Dunkerque]]. La commune fait partie après 1801 du [[canton de Dunkerque-Ouest]]. |
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En [[1800]], a lieu le rattachement de l'ancien hameau devenu commune de [[Fort-Mardyck]]. |
En [[1800]], a lieu le rattachement de l'ancien hameau devenu commune de [[Fort-Mardyck]]. |
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Pendant la [[Première Guerre |
Pendant la [[Première Guerre mondiale]], Mardyck fait partie en 1917 du commandement d'étapes de [[Spycker]], c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front<ref name=":3">{{Lien web |titre=Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 |site=www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2020-06-28}}</ref>. La commune fait également partie du commandement d'étapes installé en 1916, à [[Grand-Millebrugghe]], et en 1917-1918, de ceux situés à [[Petite-Synthe]] puis à [[Coudekerque-Branche]], et [[Téteghem]]<ref name=":3" />. La commune est le siège d'un parc automobile pour toute la région<ref name=":3" />. |
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Le {{date|6 décembre 1917}}, des bombes sont tombées sur Mardyck sans faire de victimes<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Petite-Synthe'', novembre 1917-janvier 1918, page 16, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>. |
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En 1940, création, par l'occupant allemand, d'un terrain d'aviation qui servit notamment pour les chasseurs de la JG-2<ref>{{Lien web|nom1=Holm|prénom1=Michael|titre=Jagdgeschwader 2|url=http://www.ww2.dk/air/jagd/jg2.htm|site=www.ww2.dk|consulté le=2017-10-20}}</ref>. |
En 1940, création, par [[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|l'occupant allemand]], d'un terrain d'aviation qui servit notamment pour les chasseurs de la JG-2<ref>{{Lien web|nom1=Holm|prénom1=Michael|titre=Jagdgeschwader 2|url=http://www.ww2.dk/air/jagd/jg2.htm|site=www.ww2.dk|consulté le=2017-10-20}}</ref>{{,}}<ref>[[Julius Meimberg]]: ''Feindberührung'' (autobiographie), p. 133.</ref>. |
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La [[Liste des raffineries françaises|raffinerie des Flandres]] construite en 1974 sera la dernière [[Raffinerie de pétrole|raffinerie]] construite en France. |
La [[Liste des raffineries françaises|raffinerie des Flandres]] construite en 1974 sera la dernière [[Raffinerie de pétrole|raffinerie]] construite en France. |
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La [[Commune (France)|commune]] s'est associée avec [[Dunkerque#Politique et administration|Dunkerque]] en [[Anciennes communes du Nord#1980|1980]] et fait partie du [[canton de Grande-Synthe]] |
La [[Commune (France)|commune]] s'est associée avec [[Dunkerque#Politique et administration|Dunkerque]] en [[Anciennes communes du Nord#1980|1980]] et fait partie du [[canton de Grande-Synthe]]. |
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En [[1999]], la population était de 372 habitants. |
En [[1999]], la population était de {{nb|372 habitants}}. |
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== Géographie, environnement == |
== Géographie, environnement == |
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La commune a bénéficié d'une opération de [[renaturation]] avec la coulée verte restaurée par le conseil général et la communauté urbaine ayant vocation de corridor biologique et d'accueil de la [[faune (biologie)|faune]] et de [[flore]] sauvages. C'est un élément du [[maillage écologique]] régional ([[trame verte et bleue]]), qui contribue à une amélioration de la [[naturalité (environnement)|naturalité]] du paysage<ref name="EN">[http://www.espaces-naturels.fr/content/download/6993/40994/version/1/file/revue-11.pdf Dossier : « ''Tourbières ; le point sur leur gestion'' »] ; Revue Espaces naturels n' 11 • Juillet 2005</ref>. |
La commune a bénéficié d'une opération de [[renaturation]] avec la coulée verte restaurée par le conseil général et la communauté urbaine ayant vocation de corridor biologique et d'accueil de la [[faune (biologie)|faune]] et de [[flore]] sauvages. C'est un élément du [[maillage écologique]] régional ([[trame verte et bleue]]), qui contribue à une amélioration de la [[naturalité (environnement)|naturalité]] du paysage<ref name="EN">[http://www.espaces-naturels.fr/content/download/6993/40994/version/1/file/revue-11.pdf Dossier : « ''Tourbières ; le point sur leur gestion'' »] ; Revue Espaces naturels n' 11 • Juillet 2005</ref>. |
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<br />Les travaux ont été menés ainsi qu'à [[Loon-Plage]] en trois phases de 1999 à 2001, sur 28 [[hectare]]s en cherchant à valoriser l'écopotentialité des sites. Les écologues y ont recreusé des dépressions humides (dont un hectare de marais à la place d’une ancienne route), restauré des pelouses sèches dont de type [[steppique]]s, des prairies (qui ont rapidement retrouvé une flore riche, dont l’[[erigeron âcre]], la [[bugrane épineuse]] ainsi que l’[[ophrys abeille]]) sur des terres agricoles antérieurement labourées. Huit hectares ont été boisés avec des essences régionales et les berges de {{unité|2.6|km}} de canaux et watergangs ont été renaturées ou bordées des traditionnels saules têtards, caractéristiques des polders régionaux<ref name="EN"/> <br />Les gestionnaires ont notamment constaté le retour du [[Callitriche truncata]] et de l’[[œnanthe aquatique]] dans les [[watringue]]s, ainsi que de la [[samole de Valerand]], de la [[chlora perfoliée]], de la [[petite centaurée]] d’une espèce d’[[eleocharis]] et d'un [[gnaphalium]] ([[gnaphale jaunâtre]]) dans les zones sableuses. L'investissement était de {{unité|460000|euros}} sur 3 ans (1,62 euro/m2)<ref name="EN"/>. |
<br />Les travaux ont été menés ainsi qu'à [[Loon-Plage]] en trois phases de 1999 à 2001, sur 28 [[hectare]]s en cherchant à valoriser l'écopotentialité des sites. Les écologues y ont recreusé des dépressions humides (dont un hectare de marais à la place d’une ancienne route), restauré des pelouses sèches dont de type [[steppique]]s, des prairies (qui ont rapidement retrouvé une flore riche, dont l’[[Erigeron acer|erigeron âcre]], la [[bugrane épineuse]] ainsi que l’[[ophrys abeille]]) sur des terres agricoles antérieurement labourées. Huit hectares ont été boisés avec des essences régionales et les berges de {{unité|2.6|km}} de canaux et watergangs ont été renaturées ou bordées des traditionnels saules têtards, caractéristiques des polders régionaux<ref name="EN"/> <br />Les gestionnaires ont notamment constaté le retour du [[Callitriche truncata]] et de l’[[œnanthe aquatique]] dans les [[watringue]]s, ainsi que de la [[samole de Valerand]], de la [[chlora perfoliée]], de la [[petite centaurée]] d’une espèce d’[[eleocharis]] et d'un [[gnaphalium]] ([[gnaphale jaunâtre]]) dans les zones sableuses. L'investissement était de {{unité|460000|euros}} sur 3 ans (1,62 euro/m2)<ref name="EN"/>. |
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=== Communes limitrophes === |
=== Communes limitrophes === |
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== Drapeau == |
== Drapeau == |
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Mardyck a son propre drapeau : fascé de |
Mardyck a son propre drapeau : fascé de six pièces horizontales azur et or<ref>[http://asmi.dyndns.org/cyber-flag/ Source: Cyberflag]</ref>. |
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| legende1= |
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| texte= En [[1989]], Mardyck modifia ses armoiries qui sont devenues : '''D'azur à une barque d'or, portant un saint Nicolas de carnation, vêtu d'argent et d'or, crossé et mitré du même, et bénissant de la dextre, trois enfants à ses pieds le regardant'''{{sfn|Raymond de Bertrand|1852}}{{,}}<ref>http://www.communaute-urbaine-dunkerque.fr/fr/territoire/les-communes-de-la-communaute-urbaine/mardyck/index.html</ref>. |
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Maire en 1802-1803 : Ant. Cagniard<ref>''Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République'' 1802-1803, p. 272, [https://nordnum.univ-lille.fr/ark:/72505/a011570783526ve8Myi/from/a011518180376a8GuzC lire en ligne].</ref>. |
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Maire en 1807 : Butel<ref>{{Lien web |titre=Annuaire statistique du département du Nord Année 1807 |url=https://lillonum.univ-lille.fr/s/lillonum/ark:/72505/a011445962119tqd0b7#?c=&m=&s=&cv=170&xywh=-86%2C446%2C2154%2C1251 |page=140-141 (images 170-171).}}</ref>.{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}} |
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=== Articles connexes === |
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Mardyck | |||||
Entrée de Mardyck. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Commune | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine de Dunkerque | ||||
Statut | Commune associée | ||||
Maire délégué | Fabienne Castel | ||||
Code postal | 59279 | ||||
Code commune | 59380 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mardyckois | ||||
Population | 276 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 51° 01′ 10″ nord, 2° 15′ 02″ est | ||||
Superficie | 8,69 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Grande-Synthe | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Dunkerque | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-dunkerque.fr/fr/je-vis-adunkerque/mardyck-commune-associee/index.html | ||||
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Mardyck (nom d'origine: Mardijk en flamand[1]) est une ancienne commune française, associée à Dunkerque, située dans le département du Nord et la région Hauts-de-France.
Histoire
[modifier | modifier le code]Avant 1789
[modifier | modifier le code]Mardyck était le point d'arrivée sur la côte d'une voie romaine venant de Cassel et traversant toute la Flandre maritime[2].
Mardyck jouxte l'ancien hameau de Fort-Mardyck ; les deux subissent les mêmes évènements. De ce fait, dans certains textes, avant le rattachement à Dunkerque, les deux communes sont quasiment considérées comme étant les mêmes.
Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[3].
La terre de Mardyck a été donnée à l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer en 959 par le comte de Flandre Arnould Ier[4].
Vers 1132, Emma, abbesse de l'abbaye d'Origny, après de longues contestations, renonce au profit de l'abbaye de Saint-Martin à la possession d'une pêcherie que son monastère possédait à Mardyck[5].
Mardyck releva de la châtellenie de Bourbourg jusque vers 1140, époque où elle fut rattachée à la châtellenie de Bergues. Vers 1168, elle reçut du comte de Flandres Philippe d'Alsace, une keure ou charte communale avec les privilèges associés à ce statut et un scel (sceau) vers 1168, réaffirmée en 1218 par la comtesse Jeanne de Constantinople et en 1350 par le comte Louis II de Flandre (Louis de Male)[6].
En 1209, les marins de Mardyck passent un accord avec l'abbaye de Saint-Winoc de Bergues, au sujet du prélèvement de la dîme des harengs, les témoins étant les doyens de Bourbourg, Pène (Noordpeene) et de Bergues[7].
En , le roi Philippe IV le Bel, vainqueur du comte de Flandre Gui de Dampierre, confirme aux villes de Flandre, dont Bergues, Bourbourg, Mardyck, leurs lois et libertés, moyen d'assurer le calme dans ces villes[8].
En 1328, quasi toute la Flandre (y compris Bourbourg, Bergues, Mardyck, , Gravelines, Bailleul, Dunkerque, Bruges, Courtrai, Ypres etc.) se révolte contre le comte de Flandre Louis de Nevers, les villes sont excommuniées. Le roi de France Philippe VI de Valois secourt le comte et écrase les Flamands à la bataille de Cassel, en 1329, le roi autorise l'archevêque de Reims, l'évêque de Senlis et le doyen de Rouen à lever l'interdit (l'excommunication) encouru du chef d'infraction à la paix[9].
Par la suite, Mardyck se retrouve plusieurs fois prise dans des conflits ou est connue pour des évènements inhabituels :
- en 1377, le duc de Bourgogne Philippe II de Bourgogne (Philippe le Hardi) reprend Mardyck aux Anglais, maîtres des lieux de même que Gravelines (les Anglais qui détiennent Calais entre 1347 et 1558 mènent plusieurs expéditions en Flandre provoquant en retour des réactions des comtes de Flandre puis des ducs de Bourgogne)[4].
- en 1383, Mardyck est ravagée lors de la croisade d'Henri le Despenser[4].
- en 1558, après la reprise de Calais par les Français, le Maréchal de Thermes, Paul de La Barthe de Thermes, mène une expédition française en Flandre, alors terre espagnole (Charles Quint puis Philippe II), et ravage le pas dont Mardyck; l'aventure se termine par la défaite française lors de la bataille de Gravelines. A la suite de cette affaire, les Espagnols fortifient la ville en 1622 en y construisant un fort, base de la future commune de Fort-Mardyck[10].
- en 1602, une baleine s'échoue sur le rivage à Mardyck, on en tire plusieurs tonnes d'huile, de même en 1603[10].
- le , la ville est assiégée par Josias Rantzau, alors maréchal de France puis commandant de l'armée de Flandre, qui deviendra par la suite gouverneur de Dunkerque, Bergues, Mardyck, Furnes.
- Le se déroule le siège de Mardyck
- en 1652, mettant à profit les troubles en France, pendant la période de la fronde, les Espagnols reprennent Mardyck aux Français
- Le , la commune est mise en jeu dans le Traité de Paris. Le , Turenne assiège et prend Mardyck qu'il remet aux Anglais conformément aux termes de la coalition franco-anglaise.
En 1658, Louis XIV, âgé de 20 ans, en pleine campagne militaire tombe malade à Mardyck et est transporté à Calais. D'après le descriptif de la maladie, il avait contracté ce qui fut considéré comme étant une fièvre typhoïde (en fait il s'agissait d'une grave intoxication alimentaire. Il en guérit à force (ou malgré) de purgations, saignées, et d'administration d'antimoine[11].
Par le traité des Pyrénées en 1659 entre la France et l'Espagne, l'Espagne cède Mardyck, Bourbourg, Gravelines à la France mais Mardyck fait partie du territoire autour de Dunkerque cédé par la France à l'Angleterre, conformément aux termes de la coalition franco-anglaise, à la suite de la bataille des dunes. Les Anglais améliorent les fortifications de Mardyck.
, achat de Dunkerque, de Mardyck et de Fort-Mardyck pour 400 000 £ à Charles II d'Angleterre.
Les fortifications de Mardyck sont démolies en 1664 après celles construites à Dunkerque et Gravelines[12].
En 1714, la France creuse un nouveau port à Mardyck à la suite des traités d'Utrecht de 1713, lesquels imposent la destruction du port de Dunkerque et des fortifications de la ville ; on pense donc à Mardyck pour tenter de creuser un nouveau port, mais les installations sont détruites après le traité de 1717 (Paix de La Haye)[13]. Le port de Mardyck ne pouvait de toutes façons être une solution satisfaisante, en raison de bas-fonds, de vase, de grands risques courus par les bateaux, seul le rétablissement de la situation de Dunkerque dans le courant du siècle a résolu le problème[14].
À la veille de Révolution, en 1750, l'église du village détient quelques terres, (d'une église à une autre, les situations sont très inégales) situées pour l'essentiel dans la paroisse. Ces biens sont administrés par un « conseil de la fabrique »; les terres sont louées et le produit de la location entre en recettes dans les comptes de l'église. L'église de Mardyck, une des moins bien loties de la châtellenie de Bourbourg possède 25 mesures de terre, soit environ 11 hectares[15].
Depuis 1789
[modifier | modifier le code]En 1789, Martin Liévin Palmaert, curé desservant de Mardyck est désigné comme suppléant des représentants du clergé aux états généraux de 1789 ; à la suite de la démission d'un titulaire, il siège à l'Assemblée constituante en 1790, et prête serment dans le cadre de la Constitution civile du clergé (serment par lequel le clergé prête serment de fidélité à la Constitution)[16].
Jusqu'en 1792, le village de Mardyck est sous la souveraineté du royaume de France. En 1790, il se trouve dans le département du Nord nouvellement créé[17].
En 1793, le village devient officiellement une commune, au sein du canton de Dunkerque. La commune et ce canton font partie du district de Bergues, qui devient en 1801 l'arrondissement de Bergues puis en 1803 celui de Dunkerque. La commune fait partie après 1801 du canton de Dunkerque-Ouest.
En 1800, a lieu le rattachement de l'ancien hameau devenu commune de Fort-Mardyck.
Pendant la Première Guerre mondiale, Mardyck fait partie en 1917 du commandement d'étapes de Spycker, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front[18]. La commune fait également partie du commandement d'étapes installé en 1916, à Grand-Millebrugghe, et en 1917-1918, de ceux situés à Petite-Synthe puis à Coudekerque-Branche, et Téteghem[18]. La commune est le siège d'un parc automobile pour toute la région[18].
Le , des bombes sont tombées sur Mardyck sans faire de victimes[19].
En 1940, création, par l'occupant allemand, d'un terrain d'aviation qui servit notamment pour les chasseurs de la JG-2[20],[21].
La raffinerie des Flandres construite en 1974 sera la dernière raffinerie construite en France.
La commune s'est associée avec Dunkerque en 1980 et fait partie du canton de Grande-Synthe.
En 1999, la population était de 372 habitants.
Géographie, environnement
[modifier | modifier le code]La commune a bénéficié d'une opération de renaturation avec la coulée verte restaurée par le conseil général et la communauté urbaine ayant vocation de corridor biologique et d'accueil de la faune et de flore sauvages. C'est un élément du maillage écologique régional (trame verte et bleue), qui contribue à une amélioration de la naturalité du paysage[22].
Les travaux ont été menés ainsi qu'à Loon-Plage en trois phases de 1999 à 2001, sur 28 hectares en cherchant à valoriser l'écopotentialité des sites. Les écologues y ont recreusé des dépressions humides (dont un hectare de marais à la place d’une ancienne route), restauré des pelouses sèches dont de type steppiques, des prairies (qui ont rapidement retrouvé une flore riche, dont l’erigeron âcre, la bugrane épineuse ainsi que l’ophrys abeille) sur des terres agricoles antérieurement labourées. Huit hectares ont été boisés avec des essences régionales et les berges de 2,6 km de canaux et watergangs ont été renaturées ou bordées des traditionnels saules têtards, caractéristiques des polders régionaux[22]
Les gestionnaires ont notamment constaté le retour du Callitriche truncata et de l’œnanthe aquatique dans les watringues, ainsi que de la samole de Valerand, de la chlora perfoliée, de la petite centaurée d’une espèce d’eleocharis et d'un gnaphalium (gnaphale jaunâtre) dans les zones sableuses. L'investissement était de 460 000 euros sur 3 ans (1,62 euro/m2)[22].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Drapeau
[modifier | modifier le code]Mardyck a son propre drapeau : fascé de six pièces horizontales azur et or[23].
-
Drapeau de Mardyck
-
Le drapeau de Mardyck sur la digue de Malo-les-Bains
Héraldique
[modifier | modifier le code]
Liste des maires[28]
[modifier | modifier le code]Maire en 1802-1803 : Ant. Cagniard[29].
Maire en 1807 : Butel[30].
Liste des maires-délégués
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint Nicolas, 1961[38], Léon Finet, architecte ; Émile Morlaix, sculpteur
Économie
[modifier | modifier le code]- Une centrale éolienne[39] de 12 MW. Elle comprend cinq éoliennes :
- Deux éoliennes Vestas de 2 MW (80 m de diamètre).
- Deux éoliennes Nordex de 2,5 MW (80 m de diamètre).
- Une éolienne General Electric Wind de 3 MW (104 m de diamètre).
- Production d'acier par Arcelor
Vie quotidienne
[modifier | modifier le code]À Mardyck se trouvent:
- Une école primaire (fermée en par manque d'élèves)
- Une piscine (avec sauna et solarium fermée le 15 juillet 2023)[40]
- Une salle de sport
- Une maison de village
- Terrain de motocross
- Des boulodromes
- Un city stade
- Des terrains de football
- Des aires de jeux pour enfants
- Une salle des fêtes
- Un café
Festivités
[modifier | modifier le code]On y fête:
- La fête du village.
- La Saint-Martin.
- La Ducasse communale.
- Le Carnaval de Dunkerque.
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Marcel Audemard d'Alançon (1914-1940), officier aviateur, y fit un bref séjour.
- François de La Rochefoucauld fut blessé lors du siège de Mardyck.
- Sébastien Le Prestre de Vauban passa en 1657.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Mr Bergerot, <<Vie de Saint-Folquin>>, dans Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1855, p 90 à 131, lire en ligne
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 66, lire en ligne.
- Henri Piers, Histoire de la ville de Bergues-Saint-Winoc: notices historiques sur Hondschoote, Wormhoudt, Gravelines, Mardick, Bourbourg, Watten, etc, Imprimerie de Vanelslandt, (lire en ligne), p. 116 et 122
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 2e partie, Année 1132.
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Editions Galaad Graal, , p. 18
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904, Tome III, Année 1209.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VI, Année 1297, mois de septembre.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904, Tome IX, Anne 1329.
- Henri Piers op. cit. page 117
- Bulletin de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1898, pages 79 -80, lire en ligne.
- Henri Piers op. cit. page 120
- Henri Piers op. cit. page 121
- Raymond de Bertrand,« Le port et le commerce maritime de Dunkerque au XVIIIe siècle », dans Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 112-407, lire en ligne.
- Georges Dupas, Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, , p. 125.
- « Martin, Liévin Palmaert »
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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- Journal de marche du commandement d'étapes de Petite-Synthe, novembre 1917-janvier 1918, page 16, lire en ligne.
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- Source: Cyberflag
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- « Nuttige gegevens vooral voor zoektochten in ✝West-Vlaanderen (Frans Nijs) », sur telenet.be (consulté le ).
- liste des maires Mairie de Mardyck
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.
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- « 404 », sur Communauté urbaine de Dunkerque (consulté le ).
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA59002597, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Source: EED Espace eolien Developpement et Source: Wind power, Champs éolien de Mardyck
- « Mardyck : la piscine fermera définitivement ses portes le 15 juillet », sur La Voix du Nord, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raymond de Bertrand, Histoire de Mardick et de la Flandre maritime, Dunkerque, C. Drouillard, 1852 Lire en ligne.