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« Politique en Jamaïque » : différence entre les versions

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La '''politique en Jamaïque''' prend place dans un cadre de monarchie démocratique représentative parlementaire.
{{PolitiqueJamaïque}}
La '''politique de la Jamaïque''' prend place dans un cadre de monarchie démocratique représentative parlementaire. La Constitution de [[1962]] a établi un système parlementaire fondé sur le modèle du [[Royaume-Uni]]. En tant que chef d'État, la [[Élisabeth II du Royaume-Uni|reine Élisabeth II]] désigne un gouverneur général, conformément à l'avis du premier ministre, qui est son représentant en [[Jamaïque]]. Le rôle du gouverneur général est surtout cérémonial. Le pouvoir exécutif est entre les mains du Cabinet, dirigé par le premier ministre. La Jamaïque est un pays indépendant et un [[royaume du Commonwealth]]. C'est une démocratie parlementaire où les traditions politiques et légales suivent de près ceux du Royaume-Uni. Le [[pouvoir exécutif]] est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif est investi à la fois par le gouvernement et le parlement. L'actuelle constitution de la Jamaïque fut rédigée par un comité uni bipartisan de la législature jamaïquaine. Elle fut établie grâce à l'Acte de l'indépendance de la Jamaïque, en 1962 du parlement du Royaume-Uni, qui donna l'indépendance politique à la Jamaïque. Les garde-fous de la constitution incluent la liberté d'expression, de la presse, du culte, du mouvement, et de l'association. L'organisation judiciaire est indépendante de l'exécutif et de la législature. La jurisprudence est basée sur la ''[[common law]]'' anglaise.


== Situation politique ==
== Constitution ==
Établie grâce à la « loi de l'indépendance de la Jamaïque », adoptée par le Parlement du Royaume-Uni, qui accorde l'indépendance politique à la Jamaïque le {{date-|6 8 1962}}, la Constitution est rédigée par un comité uni bipartisan de la législature du pays.
Le système politique de la Jamaïque est stable depuis 20 ans. Cependant, les problèmes économiques du pays ont aggravé les problèmes sociaux et sont devenus un sujet de débat politique. Haut taux de chômage (une moyenne de 15,7 % en [[1999]]), sous-emploi rampant, dette croissante, taux d'intérêts élevés, et les troubles du marché du travail sont les problèmes économiques les plus sérieux. La migration de personnes sans emploi vers les milieux urbains, accouplée à une augmentation de l'usage et du trafic de narcotiques tels que la cocaïne et la ganja ([[Cannabis|marijuana]]), contribuent à un haut niveau de crimes violents, surtout à [[Kingston (Jamaïque)|Kingston]].


Les droits reconnus par la constitution incluent la liberté d'expression, de la presse, de culte, de mouvement et d'association.
Des parties de [[Kingston (Jamaïque)|Kingston]], et certains taudis dans d'autres villes, sont contrôlés par des chefs de gang, appelés "dons", qui ont obtenu leur pouvoir initialement en raison de liens avec la direction des partis politiques,{{no-ref}} mais pendant les années [[1980|80]] à [[1990|90]] ont acquis une indépendance grâce à la participation au trafic de cocaïne de [[Amérique du Sud|l'Amérique du Sud]] à [[Amérique du Nord|l'Amérique du Nord]] et l'Europe, et l'exportation de marijuana jamaïquaine. En dépit de cette indépendance, de nombreux gangs continuent à maintenir des liens avec les partis politiques afin d'obtenir la protection de la part d'autorités de l'État et du gouvernement des [[États-Unis]] qui, sans surprise, désire réduire l'écoulement de cocaïne et de marijuana.

== Système politique ==
La Jamaïque est un pays indépendant et un [[royaume du Commonwealth]].
La Constitution a établi un système parlementaire fondé sur le modèle du [[Royaume-Uni]]. En tant que chef d'État, le roi [[Charles III (roi du Royaume-Uni)|Charles III]] désigne un gouverneur général, conformément à l'avis du Premier ministre, qui est son représentant dans le pays et exerce un rôle surtout cérémonial. Le pouvoir exécutif est entre les mains du cabinet, dirigé par le Premier ministre. C'est une démocratie parlementaire où les traditions politiques et légales suivent de près celles du Royaume-Uni. Le [[pouvoir exécutif]] est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif est aux mains du Parlement.

L'organisation judiciaire est indépendante de l'exécutif et de la législature. La jurisprudence est basée sur la ''[[common law]]'' anglaise.

== Situation politique ==
Le système politique de la Jamaïque est stable. Cependant, les problèmes économiques du pays ont aggravé les problèmes sociaux et sont devenus un sujet de débat politique. Un haut [[taux de chômage]], estimé à 13,1 % en 2015, un sous-emploi rampant, une dette croissante et des taux d'intérêt élevés sont les problèmes économiques les plus sérieux. La migration de personnes sans emploi vers les milieux urbains, couplée à une augmentation de l'usage et du trafic de narcotiques tels que la [[cocaïne]] et la « ganja » ([[Cannabis|marijuana]]), contribuent à un haut niveau de crimes violents, surtout à [[Kingston (Jamaïque)|Kingston]].
Des parties de la capitale et certains taudis dans d'autres villes, sont contrôlés par des chefs de gang, appelés « dons », qui ont obtenu leur pouvoir initialement en raison de liens avec la direction des partis politiques,{{référence nécessaire}} mais pendant les années [[1980|80]] à [[1990|90]] ont acquis une indépendance grâce à la participation au trafic de cocaïne de [[Amérique du Sud|l'Amérique du Sud]] à [[Amérique du Nord|l'Amérique du Nord]] et l'[[Europe]], et l'exportation de marijuana jamaïcaine. En dépit de cette indépendance, de nombreux gangs continuent à maintenir des liens avec les partis politiques afin d'obtenir la protection de la part d'autorités de l'État et du gouvernement des [[États-Unis]] qui, sans surprise, désire réduire l'écoulement de cocaïne et de marijuana.


=== Partis politiques ===
[[Image:Portia Simpson-Miller.jpg|thumb|left|200px|[[Portia Simpson-Miller]], ex-première ministre de la Jamaïque.]]
Les deux principaux partis politiques, établis depuis longtemps, ont des liens historiques avec deux grands syndicats - le ''[[Jamaica Labour Party]]'' (JLP) avec le ''[[Bustamante Industrial Trade Union]]'' (BITU) et le ''[[Parti national du peuple (Jamaïque)|People's National Party (PNP)]]'' avec la ''National Workers Union'' (NWU). Un troisième parti, le ''National Democratic Movement'' (NDM), fut créé en octobre [[1995]]; il n'a aucun lien avec un syndicat particulier, et ses figures principales se sont, pour la plupart, réduites ou ont cessé leur activité.
Les deux principaux partis politiques, établis depuis plus de soixante-dix ans, ont des liens historiques avec deux grands syndicats - le [[Parti travailliste de Jamaïque|Parti travailliste]] (JLP) avec le Syndicat industriel Bustamante (BITU) et le [[Parti national du peuple (Jamaïque)|Parti national du peuple]] (PNP) avec l'Union nationale des travailleurs (NWU). Un troisième parti, le Mouvement démocratique national (NDM), a été créé en {{date-|octobre 1995}}, mais n'a aucun lien avec un syndicat particulier, et ses figures principales ont, pour la plupart, réduit ou ont cessé leur activité.


Pour des raisons de santé, [[Michael Manley]] quitta son poste de premier ministre en mars [[1992]] et fut remplacé par [[Percival James Patterson]]. Patterson conduisit ensuite le PNP à la victoire aux élections générales en [[1993]], en décembre [[1997]], et en octobre [[2002]]. La victoire de 1997 fut la première fois qu'un parti politique jamaïquain gagnait trois élections générales à la suite, depuis l'introduction du suffrage universel en Jamaïque en [[1944]].
Pendant les dix premières années d'indépendance, les travaillistes gouvernent le pays, avant d'être remplacés en 1972 par le PNP dirigé par [[Michael Manley]]. Le gouvernement est ensuite dirigé par le travailliste [[Edward Seaga]] de 1980 à 1989, date à laquelle Manley redevient Premier ministre avant de quitter son poste en {{date-|mars 1992}} pour raison de santé. [[Percival James Patterson|Percival Patterson]] lui succède et conduit ensuite le PNP à la victoire aux élections générales en 1993, puis en {{date-|décembre 1997}}. C'est alors la première fois qu'un parti politique jamaïcain gagne trois élections générales à la suite, depuis l'introduction du suffrage universel en Jamaïque en 1944. Il l'emporte de nouveau en 2002.


En 2005, le chef du JLP [[Edward Seaga]] (chef du parti depuis 1974), donna sa démission. Il fut remplacé par [[Bruce Golding]], qui fut ministre du gouvernement sous Seaga dans les années 80, mais qui quitta le JLP pour fonder le NDM, et plus tard, retourna au JLP.
En 2005, Edward Seaga donne sa démission de chef du Parti travailliste, fonction qu'il occupait depuis 1974. Il est remplacé par [[Bruce Golding]], un ancien ministre qui avait quitté le Parti travailliste pour fonder le NDM, avant de retourner à son ancienne formation.


En mars 2006, [[Portia Simpson-Miller]] du [[Parti national du peuple (Jamaïque)|PNP]] fut nommée la septième premier ministre de la Jamaïque. Elle fut la première femme dans l'histoire du pays à occuper la position d'un Premier ministre de la Jamaïque.
En {{date-|mars 2006}}, [[Portia Simpson-Miller]] succède à Patterson comme Première ministre, la première femme dans l'histoire du pays à occuper ce poste. Elle demeure en fonction jusqu'en {{date-|septembre 2007}}, quand les travaillistes reviennent au pouvoir après leur victoire aux législatives. Elle est remplacée par Bruce Golding.


Cependant, les [[élections législatives jamaïcaines de 2011|élections législatives du 29 décembre 2011]] sont largement remportés par le PNP comptant les deux tiers des 63 élus du parlement. Portia Simpson-Miller retrouve alors son poste de Premier ministre. Le {{date-|7 janvier 2012}}, elle annonce, lors de son discours d'investiture, vouloir remettre en cause le statut monarchique du pays et instaurer un régime républicain dans le courant de l'année<ref>{{lien web|url=http://fr.euronews.net/2012/01/07/jamaique-une-republique-en-2012/|titre=Jamaïque : une république en 2012 ?|site=Euronews|consulté le=7 janvier 2012}}</ref>. Cependant le projet n'aboutit pas et le PNP perd les élections législatives du {{date-|25 février 2016}}. Le {{date-|3 mars}} suivant, le travailliste [[Andrew Holness]] devient Premier ministre.
Depuis les élections de 1993, le gouvernement de la Jamaïque, les partis politiques, et le comité consultatif électoral, ont travaillé pour mettre sur pied une réforme électorale, avec un succès limité. Lors des élections générales de 1997, les efforts institutionnels, ont aidés à réduire la violence qui tend à troubler les élections de la Jamaïque.{{no-ref}} Des élections locales eurent lieu en [[1998]], et le PNP remporta une victoire décisive. La loi jamaïquaine veut que les élections locales aient lieu tous les 3 ans : les élections peuvent être retardées par la législation.


=== Système électoral ===
Le 3 septembre [[2007]], le JLP remporte les élections en battant la PNP après 20 ans de pouvoir de la part de ce dernier. Le JLP a 33 sièges et le PNP 27 à l'assemblée. [[Bruce Golding]] devient premier ministre.
Depuis les élections de 1993, le gouvernement de la Jamaïque, les partis politiques, et le comité consultatif électoral, ont travaillé pour mettre sur pied une réforme électorale, avec un succès limité. Lors des élections générales de 1997, les efforts institutionnels, ont aidé à réduire la violence qui tend à troubler les élections de la Jamaïque.


== Pouvoir exécutif ==
== Pouvoir exécutif ==
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| [[Élisabeth II du Royaume-Uni|Élisabeth II]]
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| 6 février 1952
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| Gouverneur-Général
| Gouverneur général
| [[Kenneth Octavius Hall]]
| Sir [[Patrick Allen]]
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| 15 février 2006
| {{date-|26 février 2009}}
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| Premier Ministre
| Premier ministre
| [[Andrew Holness]]
| [[Andrew Holness]]
| [[Parti travailliste de Jamaïque|JLP]]
| [[Parti travailliste de Jamaïque|Parti travailliste]]
| {{date-|3 mars 2016}}
| 23 octobre 2011
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La Constitution de [[1962]] a établi un système parlementaire fondé sur le modèle du [[Royaume-Uni]]. En tant que chef d'État, la reine Élizabeth II nomme un gouverneur général, sur avis du premier ministre. Le gouverneur général est le représentant de la reine en Jamaïque, son rôle est cérémonial. Le pouvoir exécutif principalement exercé par le cabinet, dirigé par le premier ministre. En février 2006, le Premier ministre [[Portia Simpson-Miller]] fut élu par des délégués du People's National Party afin de remplacer [[Percival James Patterson]] à la fin du mois de mars 2006, lorsqu'il quitta son poste. Portia Simpson-Miller est la première femme à occuper le poste de Premier ministre dans l'histoire de la Jamaïque. L'ancien Premier ministre Patterson occupait la fonction depuis la démission de [[Michael Manley]] en 1992. Patterson fut réélu trois fois, la dernière fois étant en [[2002]]. En [[septembre]] [[2007]], Simpson-Miller perd les élections législatives et devient chef de l'opposition en remplacement de [[Bruce Golding]], qui lui a succédé au poste de Premier ministre.
En tant que chef d'État, le roi Charles III nomme un gouverneur général, sur avis du premier ministre. Le gouverneur général est le représentant du roi en Jamaïque, son rôle est cérémonial. Le pouvoir exécutif principalement exercé par le cabinet, dirigé par le Premier ministre.

Les communes de la Jamaïque ont des conseillers (élus) qui exercent des pouvoirs limités sur le gouvernement local.


== Pouvoir législatif ==
== Pouvoir législatif ==


Le parlement est composé d'un [[Sénat (Jamaïque)|sénat]] (désigné), et d'une [[Chambre des représentants de Jamaïque|chambre des représentants]] (élue). Treize membres du sénat sont nommés sur l'avis du premier ministre, et huit sur l'avis du chef de l'opposition. La majorité des deux tiers des deux chambres est nécessaire dans chacune des deux chambres pour des amendements constitutionnels. Les élections générales doivent avoir lieu dans les cinq ans qui suivent la formation d'un nouveau gouvernement. Le Premier ministre peut cependant demander au gouverneur général que les élections aient lieu plus tôt. Le sénat peut proposer des lois, et corriger des textes proposés par la chambre. Ils ne peut repousser les propositions de lois concernant le budget pendant plus d'un mois, ou les autres lois pendant plus de sept mois. Le premier ministre et le Cabinet sont choisis par le Parlement. Pas moins de deux, ni plus de quatre membres du Cabinet doivent être élus du Sénat.
Le parlement est composé d'un [[Sénat (Jamaïque)|Sénat]] désigné, et d'une [[Chambre des représentants (Jamaïque)|Chambre des représentants]] élue. Treize membres du Sénat sont nommés sur l'avis du Premier ministre, et huit sur l'avis du chef de l'opposition. La majorité des deux tiers est nécessaire dans chacune des deux chambres pour des amendements constitutionnels. Les élections générales doivent avoir lieu dans les cinq ans qui suivent la formation d'un nouveau gouvernement. Le Premier ministre peut cependant demander au gouverneur général que les élections aient lieu plus tôt. Le Sénat peut proposer des lois et amender des textes proposés par la Chambre. Il ne peut repousser les propositions de lois concernant le budget pendant plus d'un mois ou les autres lois pendant plus de sept mois. Le Premier ministre et le Cabinet sont choisis par le Parlement. Pas moins de deux, ni plus de quatre membres du Cabinet doivent être élus du Sénat.


== Partis politiques et les élections ==
== Partis politiques et les élections ==


'''Résumé des résultats des élections de la Chambre des Représentants de la Jamaïque, le 3 septembre 2007'''
'''Résumé des résultats des élections de la Chambre des Représentants de la Jamaïque, le {{date-|3 septembre 2007}}'''


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== Les divisions administratives ==
== Les divisions administratives ==
La Jamaïque est divisée en [[comtés de la Jamaïque|3 comtés]] et [[Paroisses de la Jamaïque|14 paroisses]].

La Jamaïque est divisée en [[Paroisses de la Jamaïque|14 paroisses]] : [[Paroisse de Clarendon|Clarendon]], [[Paroisse de Hanover|Hanover]], [[Paroisse de Kingston|Kingston]], Manchester, Portland, [[Paroisse de Saint Andrew|Saint Andrew]], [[Paroisse de Saint Ann|Saint Ann]], Saint Catherine, Saint Élizabeth, Saint James, Saint Mary, Saint Thomas, Trelawny, et Westmoreland.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
*[[Représentations diplomatiques de la Jamaïque]]
*[[Représentations diplomatiques de la Jamaïque]]

===Bibliographie===
== Références ==
*{{en}} Trevor Munroe et Arnold Bertram, ''Adult suffrage and political administrations in Jamaica, 1944-2002 : a compendium and commentary'', Ian Randle, Kingston, Miami, 2006, 742 p. {{ISBN|978-976-637237-8}}
{{Références}}

=== Bibliographie ===
*{{en}} Trevor Munroe et Arnold Bertram, ''Adult suffrage and political administrations in Jamaica, 1944-2002 : a compendium and commentary'', Ian Randle, Kingston, Miami, 2006, 742 p. {{ISBN|978-976-637237-8}}
*{{en}} Amanda Sives, ''Elections, violence and the democratic process in Jamaica : 1944-2007'', Ian Randle Pub., Kingston, Miami, 2010, 232 p. {{ISBN|978-976-637331-3}} (texte remanié d'une thèse soutenue à l'Université de Bradford)
*{{en}} Amanda Sives, ''Elections, violence and the democratic process in Jamaica : 1944-2007'', Ian Randle Pub., Kingston, Miami, 2010, 232 p. {{ISBN|978-976-637331-3}} (texte remanié d'une thèse soutenue à l'Université de Bradford)
*{{fr}} Antony Ceyrat, ''La gauche et les mouvements noirs en Jamaïque : enjeux et dynamiques d'une impasse politique, 1938-1980'', L'Harmattan, Paris, 2011, 263 p. {{ISBN|978-2-296-54726-1}}
*Antony Ceyrat, ''La gauche et les mouvements noirs en Jamaïque : enjeux et dynamiques d'une impasse politique, 1938-1980'', L'Harmattan, Paris, 2011, 263 p. {{ISBN|978-2-296-54726-1}}


===Liens externes===
=== Liens externes ===
{{autres projets|Commons=Category:Politics of Jamaica}}
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*{{en}} [http://pdba.georgetown.edu/Constitutions/Jamaica/jam62.html Texte intégral de la Constitution de 1962, incluant les amendements jusqu'en 1999]
*{{en}} [http://pdba.georgetown.edu/Constitutions/Jamaica/jam62.html Texte intégral de la Constitution de 1962, incluant les amendements jusqu'en 1999]
*{{en}} [http://www.jis.gov.jm/ Portail du Gouvernement]
*{{en}} [http://www.jis.gov.jm/ Portail du Gouvernement]
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[[bn:জামাইকার রাজনীতি]]
[[de:Politisches System Jamaikas]]
[[en:Politics of Jamaica]]
[[es:Política de Jamaica]]
[[ja:ジャマイカの政治]]
[[lt:Jamaikos politinė sistema]]
[[pt:Política da Jamaica]]

Dernière version du 28 novembre 2023 à 12:29

La politique en Jamaïque prend place dans un cadre de monarchie démocratique représentative parlementaire.

Constitution

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Établie grâce à la « loi de l'indépendance de la Jamaïque », adoptée par le Parlement du Royaume-Uni, qui accorde l'indépendance politique à la Jamaïque le , la Constitution est rédigée par un comité uni bipartisan de la législature du pays.

Les droits reconnus par la constitution incluent la liberté d'expression, de la presse, de culte, de mouvement et d'association.

Système politique

[modifier | modifier le code]

La Jamaïque est un pays indépendant et un royaume du Commonwealth. La Constitution a établi un système parlementaire fondé sur le modèle du Royaume-Uni. En tant que chef d'État, le roi Charles III désigne un gouverneur général, conformément à l'avis du Premier ministre, qui est son représentant dans le pays et exerce un rôle surtout cérémonial. Le pouvoir exécutif est entre les mains du cabinet, dirigé par le Premier ministre. C'est une démocratie parlementaire où les traditions politiques et légales suivent de près celles du Royaume-Uni. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif est aux mains du Parlement.

L'organisation judiciaire est indépendante de l'exécutif et de la législature. La jurisprudence est basée sur la common law anglaise.

Situation politique

[modifier | modifier le code]

Le système politique de la Jamaïque est stable. Cependant, les problèmes économiques du pays ont aggravé les problèmes sociaux et sont devenus un sujet de débat politique. Un haut taux de chômage, estimé à 13,1 % en 2015, un sous-emploi rampant, une dette croissante et des taux d'intérêt élevés sont les problèmes économiques les plus sérieux. La migration de personnes sans emploi vers les milieux urbains, couplée à une augmentation de l'usage et du trafic de narcotiques tels que la cocaïne et la « ganja » (marijuana), contribuent à un haut niveau de crimes violents, surtout à Kingston. Des parties de la capitale et certains taudis dans d'autres villes, sont contrôlés par des chefs de gang, appelés « dons », qui ont obtenu leur pouvoir initialement en raison de liens avec la direction des partis politiques,[réf. nécessaire] mais pendant les années 80 à 90 ont acquis une indépendance grâce à la participation au trafic de cocaïne de l'Amérique du Sud à l'Amérique du Nord et l'Europe, et l'exportation de marijuana jamaïcaine. En dépit de cette indépendance, de nombreux gangs continuent à maintenir des liens avec les partis politiques afin d'obtenir la protection de la part d'autorités de l'État et du gouvernement des États-Unis qui, sans surprise, désire réduire l'écoulement de cocaïne et de marijuana.

Partis politiques

[modifier | modifier le code]

Les deux principaux partis politiques, établis depuis plus de soixante-dix ans, ont des liens historiques avec deux grands syndicats - le Parti travailliste (JLP) avec le Syndicat industriel Bustamante (BITU) et le Parti national du peuple (PNP) avec l'Union nationale des travailleurs (NWU). Un troisième parti, le Mouvement démocratique national (NDM), a été créé en , mais n'a aucun lien avec un syndicat particulier, et ses figures principales ont, pour la plupart, réduit ou ont cessé leur activité.

Pendant les dix premières années d'indépendance, les travaillistes gouvernent le pays, avant d'être remplacés en 1972 par le PNP dirigé par Michael Manley. Le gouvernement est ensuite dirigé par le travailliste Edward Seaga de 1980 à 1989, date à laquelle Manley redevient Premier ministre avant de quitter son poste en pour raison de santé. Percival Patterson lui succède et conduit ensuite le PNP à la victoire aux élections générales en 1993, puis en . C'est alors la première fois qu'un parti politique jamaïcain gagne trois élections générales à la suite, depuis l'introduction du suffrage universel en Jamaïque en 1944. Il l'emporte de nouveau en 2002.

En 2005, Edward Seaga donne sa démission de chef du Parti travailliste, fonction qu'il occupait depuis 1974. Il est remplacé par Bruce Golding, un ancien ministre qui avait quitté le Parti travailliste pour fonder le NDM, avant de retourner à son ancienne formation.

En , Portia Simpson-Miller succède à Patterson comme Première ministre, la première femme dans l'histoire du pays à occuper ce poste. Elle demeure en fonction jusqu'en , quand les travaillistes reviennent au pouvoir après leur victoire aux législatives. Elle est remplacée par Bruce Golding.

Cependant, les élections législatives du 29 décembre 2011 sont largement remportés par le PNP comptant les deux tiers des 63 élus du parlement. Portia Simpson-Miller retrouve alors son poste de Premier ministre. Le , elle annonce, lors de son discours d'investiture, vouloir remettre en cause le statut monarchique du pays et instaurer un régime républicain dans le courant de l'année[1]. Cependant le projet n'aboutit pas et le PNP perd les élections législatives du . Le suivant, le travailliste Andrew Holness devient Premier ministre.

Système électoral

[modifier | modifier le code]

Depuis les élections de 1993, le gouvernement de la Jamaïque, les partis politiques, et le comité consultatif électoral, ont travaillé pour mettre sur pied une réforme électorale, avec un succès limité. Lors des élections générales de 1997, les efforts institutionnels, ont aidé à réduire la violence qui tend à troubler les élections de la Jamaïque.

Pouvoir exécutif

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Fonction Nom Parti Depuis
Roi Charles III
Gouverneur général Sir Patrick Allen
Premier ministre Andrew Holness Parti travailliste

En tant que chef d'État, le roi Charles III nomme un gouverneur général, sur avis du premier ministre. Le gouverneur général est le représentant du roi en Jamaïque, son rôle est cérémonial. Le pouvoir exécutif principalement exercé par le cabinet, dirigé par le Premier ministre.

Pouvoir législatif

[modifier | modifier le code]

Le parlement est composé d'un Sénat désigné, et d'une Chambre des représentants élue. Treize membres du Sénat sont nommés sur l'avis du Premier ministre, et huit sur l'avis du chef de l'opposition. La majorité des deux tiers est nécessaire dans chacune des deux chambres pour des amendements constitutionnels. Les élections générales doivent avoir lieu dans les cinq ans qui suivent la formation d'un nouveau gouvernement. Le Premier ministre peut cependant demander au gouverneur général que les élections aient lieu plus tôt. Le Sénat peut proposer des lois et amender des textes proposés par la Chambre. Il ne peut repousser les propositions de lois concernant le budget pendant plus d'un mois ou les autres lois pendant plus de sept mois. Le Premier ministre et le Cabinet sont choisis par le Parlement. Pas moins de deux, ni plus de quatre membres du Cabinet doivent être élus du Sénat.

Partis politiques et les élections

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Résumé des résultats des élections de la Chambre des Représentants de la Jamaïque, le

Partis Votes % +/- Sièges +/-
Jamaica Labour Party 405 215 50,14 +2,8 33 +7
People's National Party 402 275 49,77 –1,9 27 -7
Autre 750 0,1 0
Total 808 240 60

Source: Jamaicaelections.com et Adam Carr

Pouvoir judiciaire

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Le pouvoir judiciaire est aussi calqué sur le système du Royaume-Uni. La Cour d'Appel est la plus haute institution de la Jamaïque. Dans certaines circonstances, des personnes peuvent faire appel au Privy Council du Royaume-Uni.

Les divisions administratives

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La Jamaïque est divisée en 3 comtés et 14 paroisses.

Références

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  1. « Jamaïque : une république en 2012 ? », sur Euronews (consulté le )

Bibliographie

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  • (en) Trevor Munroe et Arnold Bertram, Adult suffrage and political administrations in Jamaica, 1944-2002 : a compendium and commentary, Ian Randle, Kingston, Miami, 2006, 742 p. (ISBN 978-976-637237-8)
  • (en) Amanda Sives, Elections, violence and the democratic process in Jamaica : 1944-2007, Ian Randle Pub., Kingston, Miami, 2010, 232 p. (ISBN 978-976-637331-3) (texte remanié d'une thèse soutenue à l'Université de Bradford)
  • Antony Ceyrat, La gauche et les mouvements noirs en Jamaïque : enjeux et dynamiques d'une impasse politique, 1938-1980, L'Harmattan, Paris, 2011, 263 p. (ISBN 978-2-296-54726-1)

Liens externes

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