Technologie de La Patisserie
Technologie de La Patisserie
Technologie de La Patisserie
Technologie
de la
pâtisserie
LE M O N D E D E LA PATI S S E R I E
NÉOLITHIQUE
Avènement de l’agriculture et de l’élevage
• Découverte de la farine
• Fabrication des premières galettes de pain et premières productions à base ed miel
MOYEN ÂGE
La pâtisserie, surtout salée, devient de plus en plus sucrée au cours des siècles
• 5ème siècle : pâtisserie surtout salée : premiers ans salés
• 7ème siècle : premiers oeufs
• 10ème siècle : apparition du sucre de canne et du beurre grâce aux croisées
• 13ème siècle : l’oblayer est l’ancêtre du pâtissier : il fabrique les oblées (o randes religieuses)
Production des premières gaufres et crêpes
• 14ème siècle : premiers gâteaux feuilletés et pain d’épices. La profession de pâtissier se règlemente
• 15ème siècle : la pâtisserie française se ra ne et devient artistique
• 16ème siècle : pâte à choux et frangipane par Popelini
• 17ème siècle : crème chantilly par Vatel
• 19ème siècle : sucre de betterave découvert par Benjamin Delessert
Des grands noms apparaissent :
• Carême : père de la pâtisserie moderne, créateur des croquembouches et des ouvrages tels que «Le
pâtissier royal parisien » et «Le pâtissier pittoresque »
• Chiboust : crée le Saint Honoré garni à la crème chiboust
• Jules Gou é écrit le «Livre de la pâtisserie »
• Gérant • Artisanat
• Chef • Hôtellerie/restauration
• Sous chef • Grande et moyenne
• Pâtissier distribution
• Commis • Industrie agro alimentaire
• Apprentis (surgelés)
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ANALYS E S E N S O R I E LLE
Elle consiste à analyser les propriétés organoleptiques des produits par les organes des sens, à
savoir la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. Cette analyse ne peut être universelle, car
chaque consommateur réagit di éremment selon son goût, sa culture, ses souvenirs…
LE VISUEL
LE TACTILE
• Texture : hors bouche, avec des couverts ou les doigts ou à l’intérieur de la bouche lors de la
mastication : aérée, lisse, ferme, coulante…
• Température : perception par le toucher : glacée, brûlante, froide, tempérée…
L’AUDITIF
Audition : en même temps que la phase tactile : son entendu en coupant ou en mâchant : cassant,
pétillant, crépitant, croustillant…
LE GUSTATIF
LE SENS ARTISTIQUE
Le pâtissier doit mettre en avant son sens artistique pour vendre ses produits. Pour développer
son inspiration, il peut s’inspirer des médias qui l’entourent (internet, réseaux sociaux), mais aussi
des arts (peinture, sculpture, architecture…) et des progrès techniques (matériaux, ingrédients…).
Cela peut être intéressant de d’abord travailler sur croquis.
ORIGINE
Le cacao était traditionnellement utilisé et cultivé par les populations mésoaméricaines.
• Autrefois considéré comme l’arbre des dieux, le cacaoyer des forêts tropicales d’Amérique centrale
était cultivé par les Mayas et les Aztèques. Ils broyaient et faisaient griller les fèves de cacao sur des
pierres brûlantes, et mélangeaient le tout à de l’eau, en y ajoutant vanille, poivre, cannelle, piment ou
encore farine de maïs. Ce brevage déjà appelé “chocolat” était en réalité de l’eau amère, très
nourrissante et forti ante.
• C’est Hernan Cortés, roi d’Espagne qui découvre le cacao auprès de l’empereur aztèque Moctezuma
en 1519. Il le ramène à la cour d’Espagne en 1528. Il en ra ole et décide de le cultiver de façon
intensive sur les terres de la Nouvelle Espagne (après la guerre contre les tribus indigènes et la n
de la civilisation aztèque). Un véritable commerce commence en Europe
• Louis XIV fait entrer le chocolat à la cour de Versailles au 17ème siècle : le chocolat se vulgarise
ensuite
• La fabrication industrielle du chocolat date seulement du début du 19ème siècle.
CULTURE DU CACAOYER
Le cacaoyer se culture surtout en Afrique, Amérique latine et Asie du sud est : ces régions ont un
climat chaud et humide indispensable pour que le cacaoyer grandisse (15 mètres).
Le fruit du cacaoyer est appelé « cabosse » (5 à 7 mois de maturité), à l’intérieur duquel se trouve les
fèves (environ 40), entourées d’une pulpe sucrée blanche appelée Mucilage
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
C H O C O LAT ET CACAO
PRODUCTION DU CHOCOLAT
• Nettoyage : Les fèves sont débarrassées de leurs éventuels corps étrangers (poussière, morceaux de
cabosse,… ) à l’aide de tamis
• Pré-séchage : Les fèves de cacao nettoyées sont versées sur un tapis vibrant chau é : le taux
d’humidité des fèves passe de 6 - 8% à 4 - 6%
• Concassage : le concasseur (moulin) tourne à grande vitesse et va ainsi éclater et éliminer l’enveloppe
des fèves (coque). On obtient des éclats de cacao appelés « Nibs de cacao »
• Torréfaction : elle permet d’abaisser le taux d’humidité à 1,5 – 2%, faire évaporer les acides volatils et
développer l’arôme du chocolat
• Malaxage : d’autres ingrédients sont mélangés à cette « liqueur de cacao » : - chocolat noir (ou foncé)
= liqueur de cacao + sucre + beurre de cacao (contient entre 30 à 99% de cacao) - chocolat au lait (ou
lacté) = liqueur de cacao + sucre + beurre de cacao + lait en poudre - chocolat blanc (ou ivoire) = beurre
de cacao + sucre + lait On di érencie les saveurs des chocolats selon leur teneur en cacao (supérieure,
mi-amer, amer, extra-amer)
• Broyage et a nage : les grains de cacao sont broyés dans plusieurs moulins successifs. On obtient
une pâte très ne et uide appelée « liqueur de cacao » ou « masse de cacao ». La pression et la
température permettent de rendre cette pâte liquide (grâce à la présence de beurre de cacao)
• Conchage : de gros mélangeurs appelés « conches » vont malaxer pendant de nombreuses heures le
chocolat a n de lui donner toute sa nesse et son onctuosité
• Tempérage : le chocolat doit être tempéré pour passer de l’état liquide à l’état solide. On lui fait subir
un cycle de température très précis pour favoriser la cristallisation ne et stable du beurre de cacao.
Un chocolat bien tempéré est un chocolat brillant, lisse et qui ne fond pas après démoulage.
La courbe de température est di érente selon le chocolat :
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TECHNOLOGIE
CULINAIRE
C H O C O LAT ET CACAO
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE SEL
Sel = chlorure de sodium (NaCI)
ORIGINE
Ce minéral se trouve dans les sources d’eau salées :
• La mer : sel marin récolté dans les marais salants ou salins. Le sel contenu dans l’eau de mer est
recueilli par évaporation sous l’action du soleil et du vent.
• Les mines de sel : sel gemme extrait des mines souterraines, en bloc
• Les sources d’eau salées : sel igné ou ignigène ou ra né : eau douce injectée dans un gisement
souterrain puis évaporation sous vide
• Agent exhausteur de goût : donne du goût, renforce le goût naturel du caramel par exemple
• Agent de coloration : le sel favorise la coloration de la croûte des pâtes au cours de la cuisson, donne
une couleur intense et uniforme à la dorure
• Agent de texture : le sel uidi e les jaunes ou augmente le foisonnement des blancs d’œufs, il donne
également plus de corps aux pâtes en augmentant l’élasticité du gluten.
• Agent régulateur de fermentation : il régularise la vitesse de fermentation des levures biologiques
dans les fabrications de pâtes levées et pâtes levées feuilletées
• Agent de refroidissement : le sel, incorporé dans un liquide, abaisse le point de congélation de l’eau
(saumure)
• Agent de conservation : action bactériostatique (à partir de 10%) qui freine le développement des
bactéries en diminuant la quantité d’eau disponible pour leur multiplication.
SES CARACTÉRISTIQUES
• Poudre blanche ou petits cristaux cubiques incolores, durs et solides à l’état pur. Il est soluble, c’est à
dire se dissout facilement dans l’eau
• Hygroscopique : il retarde la dessiccation de la mie en préservant son aspect moelleux, et xe l’eau
dans les di érents produits lorsqu’il fait sec
• Attire l’humidité et accélère le ramollissement de la croûte par temps humide
• Il augmente l’élasticité du gluten, et améliore donc l’élasticité des pâtes en leur donnant plus de corps
et de ténacité
STOCKAGE DU SEL
Conditionné dans un emballage étanche, dans un lieu sec et ventilé, sans contact avec des surfaces
humides : à cause de sa propriété hygroscopique.
Selon les formes de conditionnement du sel, on trouve :
• Les petits conditionnements : sels de table et de cuisine, carton, boîte, sachet de 10g à 1000g
• Les conditionnements en sac, souvent de 5 à 50kg destinés aux usages domestiques, industriels et
agricoles et pour les professionnels de l’alimentation.
• Les conditionnements en containers, souples ou rigides de une à plusieurs tonnes, essentiellement
utilisés par les industriels
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TECHNOLOGIE
CULINAIRE
LE SEL
FORME DE COMMERCIALISATION
Selon sa teneur en impuretés :
• Le sel ra né épuré contient moins de 0,5%
d’impuretés
• Le sel ra né contient moins de 1% d’impuretés
• Le sel marin contient moins de 1,5% d’impuretés
• Le sel gris contient moins de 7% d’impuretés
Selon sa granulométrie :
• Le sel cristallisé, gros cristaux de forme pyramidale
• Le sel concassé, gros grains de sel irrégulier
• Le sel grené, gros grains grains de grosseur
identique
• Le sel n, poudre ne très employée en pâtisserie
• La eur de sel, ns petits cristaux blancs et purs
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
L’ E A U
L’eau est un corps liquide, inodore et incolore composé d’hydrogène et d’oxygène (H2O). Elle
est renouvelée grâce au cycle permanent et naturel de l’eau : évaporation sous le soleil,
précipitations, écoulements
DIFFÉRENTS ÉTATS
LA DURETÉ DE L’EAU
Elle est principalement due à la quantité de calcaire qu’elle contient (calcium et magnésium)
Plus elle en possède, plus l’eau est dure. Les eaux calcaires se reconnaissent facilement :
• Elles se troublent à l’ébullition et laissent toujours un dépôt blanchâtre dans le fond du
récipient chau é
• Elles rendent le lavage di cile
• Elles font durcir les légumes lors de la cuisson
• Elles diminuent la ténacité des pâtes
• Elles empêchent de faire mousser le savon
• Elles entartrent les tuyauteries et les matériels de fabrication
RÔLES DE L’EAU EN PÂTISSERIE
• Agent d’hydratation : hydrate la farine pour les pâtes, donne du corps aux pâtes levées et
réhydrate certains produits secs
• Agent de refroidissement, pour les crèmes et les glaces
• Agent de cuisson, pour les œufs en neige ou pour la technique du bain-marie
• Agent de développement : la levure, la pâte à choux et la pâte levée feuilletée se
développent au four grâce à sa transformation en vapeur. Le gon ement des granules
d’amidon et l’assouplissement du gluten contenu dans la farine va permettre de donner
l’élasticité et la ténacité de la pâte
• Agent de dissolution, elle dilue le sel, le sucre et la levure biologique dans les pâtes
• L’eau rassemble, lie et agglutine les particules de farine entre elles pour pouvoir obtenir une
masse compacte qui sera homogène lors du pétrissage.
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
L’ E A U
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S AD D ITI FS ALI M E NTAI R E S
L’arôme est une sensation perçue par l’olfaction (voie nasale) ou par l’odorat (voie rétro-olfactive)
lorsqu’on mange. L’arôme est en général une substance que l’on ajoute à une préparation alimentaire
a n de lui donner son goût et son odeur (parfois même sa couleur).
Les arômes peuvent être hydrosolubles (solubles dans l’eau), liposolubles (solubles dans les graisses) et
en poudre.
DIFFÉRENTS ARÔMES
L’arôme naturel : substance biologique obtenue à partir de matières premières végétales ou animales
• Les aromates : substances d’origine végétale utilisées telles quelles ou après traitement : basilic,
cannelle, eucalyptus…
• Les denrées aromatiques : substances aromatiques naturelles consommables en l’état : miel, fruits…
• Les arômes alimentaires : substances aromatiques non consommables en l’état : huiles essentielles,
extraits, concentrées…
L’arôme arti ciel : substance aromatisante arti cielle obtenue à partir de molécules non présentes dans
la nature (chimiques)
CONSERVATION
Au frais, à l’abris de la lumière, dans des contenants fermés a n de ne pas perdre en arôme. Il est
important également de respecter les DLUO.
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LES FRUITS
Le fruit, provenant d’une eur, est très riche en eau (90% de son poids total en moyenne), en
sucre (fructose) et en vitamines.
• Les fruits con ts : on remplace l’eau des fruits • Les produits à base de fruits : fruits cuits avec
par un sirop pour apporter couleurs et sucre sucre ajouté : pâtes de fruits, con tures,
aux préparations compotes
• Les fruits transformés : fruits frais transformés • Pulpe de fruits : chair de fruits frais (crus ou
en pulpe, jus de fruits, coulis… cuits) nettoyés, équeutés, dénoyautés et
• Les fruits appertisés : conserves coupés en morceaux et sans ajout d'additifs
• Les fruits surgelés : on peut utiliser des fruits • Purée de fruits : pulpe de fruits, mixée ou
toute l’année même si ça n’est pas la saison passée au tamis + 10% de sucre (pas
• Les fruits lyophilisés : fruits surgelés puis obligatoire)
desséchés : on peut les utiliser tels quels ou • Compote de fruits : 85% minimum de fruits
réhydratés frais cuits + eau + sucre (sans conservateur,
• Les fruits sous vides : conditionnement dans arômes et colorants)
des emballages sous vide qui permettent de • Marmelade de fruits : purée de fruits (20%
les conserver plus longtemps minimum) sans conservateurs
• Les fruits à l’alcool : conservation dans de
l’alcool (avec ou sans sucre) pour relever le
goût des fruits ALLERGIES
Beaucoup de personnes sont allergiques aux
arachides, fruits à coque (amande, noix... ),
CONSERVATION
fruits exotiques ou fruits charnus (pêche,
• Fruits frais : quelques jours au froid prune...)
positif +4°C Les di érents risques allergiques sont :
• Fruits exotiques : température ambiante • Respiratoires : éternuement, toux, asthme...
quelques jours à quelques semaines • Cutanés : urticaire, eczéma, gon ement des
• Fruits secs : endroit frais et sec ou dans lèvres, langue, bouche, visage ou gorge...
un emballage hermétique au froid • Digestifs : diarrhées, nausées,
positif ou négatif quelques semaines à vomissements...
quelques mois • Corporels : pâleur, léthargie, manque de
tonus, choc anaphylactique (risque d'arrêt
cardio-respiratoire)
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LE S PR É PARATI O N S D E BAS E
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S PR É PARATI O N S D E BAS E
Crème Bavaroise
Crème anglaise + gélatine
Crème renversée
Crème cuite au bain-marie avec beaucoup
d’oeufs et caramélisée au fond du moule
Crème sabayon
Crème mousseuse chau ée, à base de jaunes
d’oeufs et sucre fouettés et cuits à 50°C
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TECHNOLOGIE
CULINAIRE
LE S PR É PARATI O N S
DE BASE
LES DESSERTS
Entremets froids
Généralement composés d’un biscuit moelleux, d’une
mousse et d’un crémeux auquel on ajoute ou non des
fruits frais, des textures croustillantes… : fraisier, bavarois…
Entremets chauds
Crêpes, gaufres, beignets, charlotte…
Entremets glacés
Glaces, sorbets, sou és, parfaits…
Pâtisseries
Tartes, préparation à base de pâte à choux, millefeuilles,
biscuit…
Fruits
Frais, compotes, marmelades, salades…
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S PR O D U ITS ALI M E NTAI R E S
INTERMÉDIAIRES
Les produits alimentaires intermédiaires sont des produits alimentaires ayant subi un début de
préparation (épluchage, taille, pré-cuisson…) avant d’être commercialisés :
• Les produits basiques : pralinés, pâtes d’amandes, fondants prêt à l’emploi, nappages…
• Les produits de service : bombe de graisse, fruits con ts…
• Les prêts à cuire : tartes, viennoiseries, gâteaux…
• Les prêts à décorer : glaçages, décors comestibles
• Les prêts à élaborer : poudre à crème, TPT macarons…
• Les prêts à garnir : choux, génoises…
• Les prêts à servir : gaufres, crêpes, petits fours…
Les produits amylacés sont des poudres • T55 : de 0,5 à 0,6% de cendre : pain blanc
produites à base de végétaux (plantes, graines, • T65 : de 0,62 à 0,75% de cendre : pain de
céréales, tubercules… : maïs, pommes de terre, campagne, pain « tradition »
riz..) = farine, amidon, fécule. • T80 : de 0,75 à 0,9% de cendre : pain bis ou
Ils contiennent tous de l’amidon. pain semi-complet
• T110 : de 1 à 1,20% de cendre : farine rustique
LA FARINE de complément
LE LAIT
Lorsqu’il n’y a aucune indication de sa provenance, on
parle du lait de vache. Sinon il est indiqué “Lait de…” :
brebis, chèvre…
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S PR O D U ITS LAITI E R S
Agent :
• Hydratant : réhydrate la pâte à choux
• Saveur : arôme lacté qui sucre légèrement les préparation et xe les arômes dans les crèmes,
glaces…
• Cuisson : permet de conserver la blancheur de certaines préparations lors de la cuisson
• Colorant : permet de faire dorer les viennoiseries, de colorer le riz au lait blanc…
• Fermentation : fermentation activée grâce au lactose
• Conservateur : évite le dessèchement
• Texturant : moelleux et velouté des appareils et crèmes, stabilise les mousses, uidi e les
ganaches
LES YAOURTS
Produits laitiers obtenus après fermentation du lait entier, demi écrémé ou écrémé, par deux bactéries : le
streptococcus thermophilus et le lactobacillus bulgaricus. Ils peuvent être natures, aromatisés (naturel ou
synthétique), aux fruits (< 30% morceaux), bulgares (ensemencement spéci que), brassés (onctueux), à
boire (liquide) ou fermes
Formes de commercialisation
• Yaourt Maigre < 1% MG
• Yaourt Nature = 1 % MG
• Yaourt Entier + 3,5% MG
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S PR O D U ITS LAITI E R S
LA CRÈME
Matière grasse du lait (au minimum 30% de MG)
10L de lait = 1L de crème
Agent de
• Saveur : arôme lacté
• Foisonnement : aide à la légèreté et à
l’aération grâce aux matières grasses qui
emprisonnent des bulles d’air
• Liant : pour les crèmes et sauces
• Colorant : aide au brunissement
• Texturant : apporte de l’onctueux et du
velouté aux préparations, uidi e les
masses
Il vient soit :
• De la betterave sucrière : plante de la famille des chénopodiacées qui se culture tous les deux ans dans
les régions tempérées. Sa racine, conique, contient 15 à 20% de sucre.
• De la canne à sucre : plante similaire à un roseau de plusieurs mètres qu’on trouve dans les régions
tropicales chaudes et humides. Cette plante de la famille des graminacées est constituée de 10 à 12% de
matières breuses et de 88% de jus sucré appelé « vesou » (dont 12 à 18% de saccharose). On la récolte
12 à 18 mois après la plantation.
• Ses caractéristiques : soluble (fond dans l’eau), hygroscopique (absorbe l’humidité), agent d’hygrolyse
(libère du glucose et du fructose), caramélise. Le sucre est extrait dans les sucreries.
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LES PRODUITS SUCRÉS
Le sucre doit être stocké dans un emballage hermétique, dans un endroit sec et aéré, sans
humidité pour éviter qu’il se condense.
• Saccharose a un PS égal à 1
• Sirop de glucose : PS +/- 0,50
• Miel PS +/- 1,3
• Sirop d’érable PS +/- 1,10
• Aspartame PS +/- 160
• Saccharine PS +/- 300
RISQUES POUR LA SANTÉ ET PRÉVENTION
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LES SPIRITUEUX
Ensemble des boissons contenant de l’alcool, utilisées en pâtisserie pour apporter une note personnelle
et gustative (exemple : baba au rhum). Ils peuvent servir également à faire amber des préparations. Ils
sont utilisés en con serie, en glacerie et également pour faire macérer et réhydrater des fruits.
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LA LEVU R E B I O LO G I Q U E
LA LEVURE BIOLOGIQUE
La levure biologique la plus connue est nommée Saccharomyces Cerevisiae.
La levure biologique est un champignon unicellulaire microscopique vivant, qui peut transformer les sucres
en alcool et en gaz carbonique et qui se multiplie toutes les 3 heures. La fermentation est causée par un
organisme vivant. Une levure est fraîche lorsqu’elle est lisse, claire, de bonne odeur et de bon goût,
malléable, s’émiettant facilement et ne formant pas de grumeaux lorsqu’on la délaye.
La levure biologique fraîche doit être conservée lmée, dans une enceinte réfrigérée positive entre 0° et
10°C, utilisée jusqu’à 1 mois.
La levure biologique sèche doit être conservée dans un récipient hermétique fermé, dans une réserve
sèche à température ambiante.
Le rôle de la levure :
• Faire gon er la pâte grâce au gaz carbonique
• In uencer le goût de la mie
• Colorer la croûte (en plus du rôle du sel et du sucre)
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S MATI È R E S G RAS S E S
LE BEURRE
Corps gras alimentaire onctueux obtenu en battant la crème du lait (barattage) : on parle
exclusivement de lait de vache.
Formation du beurre :
• Traite et transport à la laiterie par camion-citerne isotherme
• Pasteurisation : lait chau é quelques secondes puis refroidi pour éliminer les éventuelles bactéries
et préserver la fraîcheur du beurre plus longtemps
• Écrémage : une écrémeuse, grâce à sa force centrifuge, va séparer la crème du lait.
• Maturation : la crème précédemment prélevée est mise à maturation : on y insère des ferments
lactiques a n de la faire s’épaissir, s’acidi er et gagner en goût
• Barattage : la crème est battue fortement : des petits grains jaunes vont se former et baigner dans le
petit lait (babeurre). On récupère ces petits grains et les lave à l’eau pure pour lever toute trace de
petit lait.
• Malaxage : le beurre est malaxé jusqu’à obtention d’une texture lisse et homogène : le beurre est
terminé
• Conditionnement : plaques, pots, pains, rouleaux ou mottes de beurre
• Conservation : au frais entre 0 et 4°C, à l’abri de l’air et de la lumière, dans une enveloppe hermétique.
On peut également le mettre au congélateur à -18°C pendant 12 mois.
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LE S MATI È R E S G RAS S E S
DIFFÉRENTS ÉTATS DU BEURRE
• Beurre sec (beurre de tourage) : acides gras saturés importants, il reste ferme jusqu’à 45°C et son
point de fusion est supérieur à 32°C. Ce beurre de tourage apporte la plasticité aux pâtes feuilletées
• Beurre gras : acides gras insaturés importants, il reste ferme seulement jusqu’à 20°C et son point de
fusion est inférieur à 32°C. On l’utilise pour améliorer le fondant des crèmes et des biscuits
• Beurre liquide (beurre clari é) : sans éléments solides non gras et sans petit lait. On peut le
conserver longtemps sans le mettre au frais et on peut le faire chau er à haute température sans
risque de le brûler (point de fusion très élevé).
• Beurre fractionné : son point de fusion a été modi é. Pour cela, il a été chau é puis refroidit
progressivement a n de séparer ses acides gras saturés et insaturés.
Il existe 4 types de beurres fractionnés :
- Beurre spécial feuilletage
- Beurre spécial viennoiserie
- Beurre spécial brioche
- Beurre spécial garniture
• Beurres d’appellation d’origine : appellation d’origine contrôlée (AOC) qui répondent à un cahier
des charges sur le terroir et la méthode de fabrication : beurre d’Isigny par exemple
• Beurre cru : sans traitement thermique : 30 jours à 4°C
• Beurre n : à base de crème pasteurisée avec 30% environ ayant été surgelée : 60 jours à 4°C
• Beurre extra- n : à base de crème pasteurisée non surgelée : 60 jours à 4°C
• Beurre concentré : beurre pasteurisé déshydraté contenant 99,8% de matière grasse laitière : 9 mois
à 18°C (sans air et lumière)
• Beurre de cuisine : beurre pasteurisé déshydraté contenant 96% de matière grasse laitière : 9 mois à
15°C (sans air et lumière)
• Beurre allégé : beurre pasteurisé et émulsionné contenanT 60% de matière grasse laitière : 6
semaines à 4°C
• Demi beurre ou beurre léger : 41% de matière grasse : 6 semaines à 4°C (pas de cuisson)
• Beurre demi-sel : 0,5 à 3% de sel ajouté : 4 mois à 4°C
• Beurre salé : plus de 3% de sel ajouté : 6 mois à 4°C
• Beurre aromatisé : épices ou arômes ajoutés : durée de conservation selon les fabricants
En règle générale, les beurres doivent être conservés dans des emballages opaques et hermétiques,
dans un endroit à l’abri de la lumière, de la chaleur et des odeurs fortes pour éviter leur oxydation, leur
rancissement et la xation des odeurs.
RÔLES
L’OEUF ENTIER
73% d’eau, 13% de protéines, 12% de lipides, 1% de glucides, 1% de minéraux et traces de vitamines
• Agent de liaison : permet aux ingrédients secs de former un mélange visqueux
• Coagulation : à 80°C
LE JAUNE
45% d’eau, 17% de protéines, 32% de lipides, 1% de glucides, 1% de minéraux et traces de vitamines
• Agent de coloration des pâtes, crèmes…
• Agent d’émulsion : préparation de crème au beurre, mousses…
• Agent de saveur : goût supplémentaire aux préparations
• Coagulation : à 70°C non dilué et à 80°C dilué
LE BLANC
87% d’eau, 10,5% de protéines, 0,05% de lipides, 1% de glucides, 0,6% de minéraux et traces de
vitamines
• Agent de foisonnement : le volume augmente après battage
• Agent levant : le volume de la préparation augmente légèrement à la cuisson
• Anti-cristallisant : ralentissement de la cristallisation du saccharose (utilisé en con serie)
• Coagulation : à 65°C 1 oeuf coquille = 50 g avec 20g de jaune et 30g de blanc
CLASSIFICATION
Mention obligatoire sur la coquille des oeufs, avant
l’initiale du pays d’origine : indication de la
provenance et des conditions d’élevage :
• Code 0 : oeufs bio : élevage en plein air, moins
dense, selon les règles d’agriculture biologique
• Code 1 : oeufs de plein air : élevage en plein air
avec au moins 4m2 par poule
• Code 2 : oeufs au sol : élevage dans des bâtiments
sans accès à l’air libre (oeufs élevés au sol)
• Code 3 : oeufs de batterie : élevage en cage
entassées
CATÉGORIE
CALIBRAGE
Selon le poids de l’oeuf :
• Calibre S : petits oeufs 53g
• Calibre M : oeufs moyens 53 à 63g
• Calibre L : gros oeufs 63 à 73g
• Calibre XL : très gros oeufs > à 73g
• Ovoproduits intermédiaires : pour industries agroalimentaires : œufs entiers cassés homogénéisés avec
jaunes et blancs pasteurisés : liquides, concentrés, congelés, ou séchés en poudre
W W W . O B J E C T I F P A T I S S I E R . F R
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TECHNOLOGIE CULINAIRE
LOCAUX ET ÉQUIPEMENTS
MATÉRIEL DE MESURE
PETIT MATÉRIEL
Les produits bio sont malheureusement souvent plus chers (car ils ont des matières premières plus
chères et donc un rendement plus faible)
LA RÈGLEMENTATION
UTILISATION EN PÂTISSERIE/BOULANGERIE
• Farine bio : obtenue à partir de céréales bio écrasées sur une meule de pierre ou cylindre pour
conserver leurs arômes et qualités nutritionnelles
• Châtaigne, sarrasin, quinoa…
• Céréales bio : avoine, maïs, soja, tournesol, quinoa, sarrasin, blé tendre, orge…
• Levures et levains bio : sans additifs ni OGM ni traitements chimiques, à base d’eau et de farine bio
fermentés
- Sèches instantanées ou actives
- Pressées
- En granules
- Liquides
• Crème bio
• Lait bio
• Œufs bio
• Fruits bio
• Beurre bio
• Sucre bio
PÂTISSERIE BIO
Pour qu’une pâtisserie soit dite “bio” il faut qu’elle
respecte plusieurs conditions :
• 95% au minimum de produits bio
• 5% des ingrédients ou additifs restants non bio doivent
faire partie de la liste autorisée
• On ne prend pas en compte dans ce % les ingrédients
d’origine non agricole : eau (doit être potable) et sel (doit
être sans additifs)
• Le levain est préférable à la levure boulangère. Le plus
souvent, une recette de pâtisserie bio doit d’abord être
validée par des organismes certi cateurs avant d’être
commercialisée.
COMMERCIALISATION DE PRODUITS
BIO
Disposition : Emplacement identi é et réservé aux produits
bio en prenant soin de ne pas contaminer les produits bio
avec les non-bios
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