Polarisation Spontanée (PS)

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Polarisation Spontanée (PS)

Introduction

 La mesure des potentiels électriques dits de polarisation spontanée (PS) est utilisée
depuis longtemps (1830 ?) en géophysique minière et pétrolière, depuis quelques dizaines
d’années seulement en hydrogéologie et en génie civil

 En théorie, une ddp apparaîtra entre 2 points du sol soumis à une différence qui peut
être:
- chimique
- de concentration
- de température
- de pression hydrostatique

 Tous ces phénomènes peuvent intervenir dans les formations superficielles

 Focus sur l’électrofiltration, qui intéresse spécialement les milieux poreux au sein
desquels se développe en général une circulation hydrique
Introduction
 Ddp mesurée entre un point aval et un point
amont de cette circulation liée à la présence
d’une double couche électrique au contact de
la paroi des canalicules capillaires formés entre
les grains du milieu poreux

 On retiendra la règle simple suivante : en


présence d’une eau neutre ou basique, le
potentiel aval est positif par rapport au potentiel
amont

 Zone drainante : anomalie négative


 Remontée de zone imperméable : anomalie
positive Modèle de distribution de charges
et de variation du potentiel à
 Le signe s’inverserait pour une eau à pH acide l’interface minéral-solution, où ζ
(pas confirmation de ce fait) représente le potentiel zéta sur le
plan de glissement d-Plane (d’après
 Cette règle s’applique à une circulation aussi Revil, 2003).
bien en milieu saturé qu’en milieu non saturé
Génération des potentiels spontanés

 Différences naturelles de potentiels électriques à la surface de la Terre liés à des


courants continus ou de très basse fréquence d’origine interne, générant des anomalies de
longueur d’onde métrique à plurikilométrique suivant les types et la profondeur des sources

 Géologie superficielle: mécanismes d’ordre :


(1) électrochimique
(2) thermoélectrique
(3) électrocinétique

 En contexte géothermique:
 Phénomènes électrochimiques faibles (~ dizaine de mV)
 Couplage thermoélectrique : apparition d’un gradient de potentiel électrique dans une roche
lorsque celle-ci est soumise à un gradient de T° (Nourbehecht, 1963 ; Corwin, 1976 ; Corwin et
Hoover, 1979 )
Génération des potentiels spontanés

 Le phénomène d’électrofiltration explique la génération locale de potentiels spontanés en


profondeur, mais les mesures de terrain se font en surface

Mouvements d’électrofiltration et
distribution du potentiel qui en
résulte

 Mesure du PS grâce à la propagation du champ électrique en surface par conductivité


électrique
 Le potentiel électrique V (volt) est relié au champ électrique:
Acquisition et traitement des données
 Facilité de mise en œuvre et légèreté malgré les contraintes de la topographie, de la
végétation et du climat & Faible coût

 Matériel simple pour la mesure de ddp :

- Voltmètre (résolution du mV ou du dixième


de mV et une très haute impédance interne
(>1010Ω), afin de s’affranchir des potentiels
parasites liés aux possibles fortes impédances
de contact électrode/sol)
Acquisition et traitement des données
 Facilité de mise en œuvre et légèreté malgré les contraintes de la topographie, de la
végétation et du climat & Faible coût

 Matériel simple pour la mesure de ddp :

- Voltmètre (résolution du mV ou du dixième


de mV et une très haute impédance interne
(>1010Ω), afin de s’affranchir des potentiels
parasites liés aux possibles fortes impédances
de contact électrode/sol)

- Paire d’électrodes impolarisables en cuivre


et remplies de sel de ce métal (CuSO4);
contact avec le sol par le biais d’une
membrane poreuse par percolation du liquide
au travers d’une céramique poreuse
Acquisition et traitement des données
 Facilité de mise en œuvre et légèreté malgré les contraintes de la topographie, de la
végétation et du climat & Faible coût

 Matériel simple pour la mesure de ddp :

- Voltmètre (résolution du mV ou du dixième


de mV et une très haute impédance interne
(>1010Ω), afin de s’affranchir des potentiels
parasites liés aux possibles fortes impédances
de contact électrode/sol)

- Paire d’électrodes impolarisables en cuivre


et remplies de sel de ce métal (CuSO4);
contact avec le sol par le biais d’une
membrane poreuse par percolation du liquide
au travers d’une céramique poreuse

- Fils de liaison
Acquisition et traitement des données
Protocole d’acquisition (configuration base fixe)

 1 électrode de base (fixe)


 1 électrode de référence (mobile)

 Chaque profil de mesure est constitué par un ou plusieurs segments


 Chacun des segments d’un même profil est limité par 2 références

 A chaque référence, même dans la continuité


d’un même profil, un relais est effectué

 Références : référence identifiée sur un réseau


antérieur ou point stratégique pouvant être utilisé
comme référence de raccordement lors d’une
future campagne
 réseau évolutif et fiable
 traitement des raccords

 Recouvrements: fiabiliser des raccords anciens


Acquisition et traitement des données
Qualité des mesures
(1) fermeture des boucles
(2) examen visuel de la qualité de chaque mesure
(3) contrôle des dérives matérielles
(4) éviction des zones urbanisées
Acquisition et traitement des données
Qualité des mesures
(2) fermeture des boucles
 Dérive du potentiel dans le temps et dans l’espace : divers effets « parasites »
externes ou internes (variation de la pluviométrie, variation de l’activité éruptive)

 Altèrent la qualité d’une cartographie PS qui se veut être une image électrique figée à
un instant t

 Dérive grande λ affectant tout le profil & anomalies parfaitement superposables

En rouge, le profil PS levé en 2004,


en vert, le même profil levé en 2001 présentés
dans ce diagramme PS (mV) vs distance (m)
montre une dérive progressive et globale de
l’ordre de la PS dans cette zone. Toutefois la
position des anomalies est parfaitement
identique.
Acquisition et traitement des données
Qualité des mesures
(2) fermeture des boucles

 Limiter ces effets parasites indésirables  boucles formant un circuit électrique fermé
en retournant systématiquement au même point de référence

 En toute rigueur : potentiel final = potentiel de départ

 Ddp rencontrée attribuée à la somme de ces effets parasites externes et internes et cette
dernière est repartie de manière homogène sur toute la boucle: correction de boucle

 « Contrôle de qualité » : vérification systématique de la résistance du circuit électrique

 Variation brutale de la résistance du circuit due à des problèmes très superficiels de


contact entre l’électrode et le sol

 Signal haute fréquence qui altère la qualité générale du signal de plus grande λ,
d’origine plus profonde

 Déplacer l’électrode d’un ou quelques m  résoudre ces pb de contact superficiel


Acquisition et traitement des données
Qualité des mesures
(3) contrôle des dérives matérielles

 2 types de problèmes à contrôler avec l’utilisation des électrodes impolarisables :

(a) 2 électrodes n’étant jamais rigoureusement identiques léger offset (ddp) naturel
entre 2 électrodes

(b) ces dernières peuvent subir de légères dérives dans le temps

Afin de supprimer ces deux effets :

(a) les deux électrodes doivent présenter


l’offset le plus minime (entre 1 et 2 mV)

(b) lors de chaque relais, l’électrode mobile


devient l’électrode fixe et vice-versa pour
neutraliser l’erreur d’offset et non de la
cumuler le long des profils
Acquisition et traitement des données
Qualité des mesures
(4) éviction des zones urbanisées
 Accentuation du bruit du signal directement causé par des perturbations dues aux lignes
électriques, aux fuites électriques à la terre et à la viabilisation (canalisations, hétérogénéités
superficielles, …)

Ex: Ile de la Réunion


Le profil marqué par les ‘o’ illustre un signal
pur dans la Plaine des Sables. Le profil
marqué par les ‘+’ illustre un signal bruité
dans le village de Plaine des Palmistes

 Positionnement des mesures


 Part importante du travail de terrain, qualité essentielle
 Garmin
 GPS différentiel
Acquisition et traitement des données
Traitement des relais, raccords et corrections
 Chaque profil de mesures est basé à un point de référence donné par convention à un
potentiel égal à zéro
 Chaque base intermédiaire doit être égale à 0

200 3600

100 3500
PS brute

0 3400
PS DV (mV)

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500


Distance sur profil (m)
-100 3300

-200 3200 Altitude (m)

-300 3100

-400 3000
Acquisition et traitement des données
Traitement des relais, raccords et corrections
 Chaque profil de mesures est basé à un point de référence donné par convention à un
potentiel égal à zéro
 Chaque base intermédiaire doit être égale à 0
 Après avoir formé des boucles fermées ou pour chaque segment:
 Répartir l’offset de fermeture sur chaque point du profil pour ramener le potentiel
mesuré en fin de boucle à celui mesuré au même point de référence au début du profil
200 3600

PS corrigée
100 3500 segment

0 3400
PS DV (mV)

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500


Distance sur profil (m) PS brute
-100 3300

-200 3200
Altitude (m)

-300 3100

-400 3000
Acquisition et traitement des données
Traitement des relais, raccords et corrections
 Chaque profil de mesures est basé à un point de référence donné par convention à un
potentiel égal à zéro
 Chaque base intermédiaire doit être égale à 0
 Après avoir formé des boucles fermées ou pour chaque segment:
 Répartir l’offset de fermeture sur chaque point du profil pour ramener le potentiel
mesuré en fin de boucle à celui mesuré au même point de référence au début du profil
200 3600

PS corrigée
100 3500 profil

0 3400 PS corrigée
PS DV (mV)

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 segment
Distance sur profil (m)
-100 3300
PS brute

-200 3200

Altitude (m)
-300 3100

-400 3000
Interprétation du signal PS
 En profil

150 3600

100
3500
50 PS corrigée
profil
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 3400
PS DV (mV)

-50
Distance sur profil (m)
-100 3300

-150
3200 Altitude (m)
-200

-250
3100
-300

-350 3000
Interprétation du signal PS
 En carte
 Carte de PS à l’échelle régionale en conservant l’information de courte longueur d’onde
le long des profils (+appliquer un masque externe pour éviter des interpolations mal
contraintes à la périphérie des profils)
Caractéristiques du signal PS

 Mise en évidence d’axes d’écoulement

 Mise en évidence des mouvements de


fluides chauds circulant au sein d’un ou
plusieurs système(s) hydrothermal(aux)

 Les effets électrocinétiques liés aux


remontées hydrothermales génèrent des
anomalies de Polarisation Spontanée (PS)
caractéristiques et identifiables en surface

Schéma conceptuel des anomalies de PS en domaine


volcanique inspiré de nombreuses observations sur
des volcans
Caractéristiques du signal PS
 En surface, variations latérales de la PS générées par trois phénomènes :
(1) Variation de la distance à la source
(2) Variation de la source elle-même
(3) Variation de résistivités liée un milieu hétérogène entre la source et la surface
Influence sur le signal observé?
Caractéristiques du signal PS
 En surface, variations latérales de la PS générées par trois phénomènes :
(1) Variation de la distance à la source

 Zones hydrogéologiques: distance très variable


entre la surface et une source générant un
potentiel par électrofiltration

 Relation inverse et linéaire PS / altitude sur


divers volcans dans des zones non affectées par
convection hydrothermale

ΔV = Ce . h + A

ΔV: la ddp (en mV)


Ce: est le coefficient directeur de la droite reliant
la PS à l’altitude (en mV/m)
h: l’altitude (en m) Revil et al., 2004
A: une constante
Caractéristiques du signal PS
(1) Variation de la distance à la source
ΔV = Ce . h + A

 Quelque soit le processus à l’origine de la ddp, un


gradient PS/altitude (Ce) régulier traduit la présence
d’un milieu simple et homogène avec une nappe d’eau
dont la profondeur du toit augmente avec l’altitude

 A partir d’une cartographie PS, bonne


représentation 3D des variations d’épaisseur de la
zone non saturée
 L’étude de la surface représentant la base de la
zone non saturée (ou de la surface piézométrique, ou
nappe), baptisée surface SPS, permet de mettre en
évidence les limites des bassins versants et son
modelé renseigne sur la localisation d’écoulements
souterrains privilégiés (Aubert et al., 1993) Signal PS attendu, pour un milieu à
coefficient PS/altitude constant, dans le cas
de variations rapides du niveau
piézométrique
Caractéristiques du signal PS
 En surface, variations latérales de la PS générées par trois phénomènes :
(1) Variation de la distance à la source
(2) Variation de la source elle-même

Variations latérales de PS en surface aussi crées par des variations au sein même de la
source

 Le potentiel électrique ΔV généré par le flux d’un fluide est régi par l’équation de
Helmholtz-Smoluchowski :

Avec : ε la constante diélectrique du fluide


ζ le potentiel zéta (potentiel électrique à l’interface solide-liquide)
η la viscosité du fluide
σf la conductivité électrique du fluide
ΔP la différence de pression.
Caractéristiques du signal PS
 En surface, variations latérales de la PS générées par trois phénomènes :
(1) Variation de la distance à la source
(2) Variation de la source elle-même

 Relation valable dans les roches saturées où le fluide est très conducteur /à la matrice et la
conductivité de surface (qui sont négligeables)

 Cependant, la conductivité de surface peut être importante dans les roches contenants des
argiles ou des zéolites et doit donc être prise en compte  décroissance du ΔV

 Dans le cas des roches partiellement saturées, des potentiels sont aussi générés
 équation de Helmholtz-Smoluchowski modifiée (Revil et al., 1999 ; Guichet et al., 2003)

 Dans une zone hydrogéologique, les caractéristiques du fluide sont liées aux interactions
eau-roche qui se produisent lors de sa circulation
Propriétés du fluide influencée par la nature des roches
Caractéristiques du signal PS
 En surface, variations latérales de la PS générées par trois phénomènes :
(1) Variation de la distance à la source
(2) Variation de la source elle-même
 En règle générale, la nature du fluide ne change significativement qu’à l’échelle kmétrique ;
sauf en cas d’accident géologique majeure

 Inversement, lors de la présence d’une contribution hydrothermale, une contamination par


des fluides minéralisés et chauds entraînent des changements brutaux de la composition des
fluides

 Les études théoriques et expérimentales montrent que ζ dépend de :


-la minéralisation (Revil, 1999)
-du pH du fluide (Lorne et al., 1999)
-de la salinité du fluide (Pride and Morgan, 1991)
-de la température du milieu (Ishido et Mizutani, 1991)

Dans une zone hydrogéologique, les variations du ζ peuvent être attendues seulement si la
minéralogie des formations change
Dans les zones hydrothermales, les variations du ζ sont directement liées aux conditions
hydrothermales
Caractéristiques du signal PS

(1) Variation de la distance à la source


(2) Variation de la source elle-même

 Dans une zone hydrogéologique la variation de


PS est rattachée au niveau piézométrique des
nappes qui conditionne le paramètre de pression

 Des variations brutales du signal se produisent


donc au niveau des transitions entre une nappe
aquifère de base et un aquifère perché

 Dans le cas des zones hydrothermales, le


paramètre de pression subit (entre autre)
l’influence de la force des cellules de convection et
les changements de la perméabilité du milieu

Signal PS attendu, pour un milieu à


coefficient PS/altitude constant, dans le cas
de variations rapides du niveau
piézométrique
Caractéristiques du signal PS
 En surface, variations latérales de la PS générées par trois phénomènes :
(1) Variation de la distance à la source
(2) Variation de la source elle-même
(3) Variation de résistivités liée un milieu hétérogène entre la source et la surface

 Hétérogénéités du milieu entre la source et la


surface à l’origine de variations de résistivités

 Conductivité électrique du milieu conditionne les


champs électriques de grande λ

 Faibles résistivités réduisent l’amplitude des


anomalies mesurées en surface tandis que les
hétérogénéités du milieu distordent le signal

Forme et amplitude des anomalies mesurées en


surface influencées par la distribution des résistivités
en sub-surface et en profondeur Anomalie PS d'origine hydrothermale
à l'aplomb du cône central du Piton de la
Fournaise. La coupe de résistivité
 Fortes variations PS avec des changements montre la présence de faibles résistivités
latéraux de résistivité associées au système hydrothermal (Levieux, 2004)
Interprétation
 L’interprétation des données PS doit répondre aux questions soulevées par l’existence
d’une relation entre la PS et l’altitude :

-Pourquoi a-t-on des relations PS-Altitude dans des zones?

- Pourquoi a-t-on des variations de gradient PS-Altitude selon des zones?

 Distinguer l’origine des anomalies :géothermale ? hydrogéologique (i.e. aquifère


perché) ?

 Les informations à l’échelle régionale sur le niveau de la nappe phréatique et sur


l’épaisseur de la zone vadose apportées par les données géoélectriques sont donc essentielles

 La PS apporte une information sur la dynamique des fluides superficiels


 pas de relation directe entre structures profondes et activité hydrothermale superficielle

 Sur chacun de ces profils, calcul des gradients PS/Altitude et PS/Epaisseur zone Vadose
Interprétation
 L'interprétation se fait par contours ou par profils

 L'anomalie est située directement au dessus du


corps la générant mais peut être déplacée par effet
topographique
 interprétation surtout qualitative
Interprétation
 L'interprétation se fait par contours ou par profils

 L'anomalie est située directement au dessus du


corps la générant mais peut être déplacée par effet
topographique
 interprétation surtout qualitative

Idée du pendage avec le gradient des courbes de


contours  forme du corps anomal indiquée par la forme
des contours
Interprétation
 L'interprétation se fait par contours ou par profils

 L'anomalie est située directement au dessus du


corps la générant mais peut être déplacée par effet
topographique
 interprétation surtout qualitative

 Courbes types pour des corps de géométries


simples (Corwin, 1990)  représentent simplement
ce qu'on mesurerait en surface, au dessus des corps
en question

 Source ponctuelle, ligne horizontale, sphère,


cylindre, «feuille » verticale

 Courbes types à comparer aux mesures et


déterminer approximativement la forme et la
profondeur du corps générateur de notre anomalie
Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al., 1991)
Approche de modélisation expérimentale qui ne prend pas en compte les mécanismes
sources générant des ddp ni leur lieu de génération (car méconnaissance partielle des
phénomènes d'électrofiltration)
 Variation de la distance à la source

 Contexte géologique où la méthode PS a été appliquée avec succès :


Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al., 1991)
Approche de modélisation expérimentale qui ne prend pas en compte les mécanismes
sources générant des ddp ni leur lieu de génération (car méconnaissance partielle des
phénomènes d'électrofiltration)
 Variation de la distance à la source

 Contexte géologique où la méthode PS a été appliquée avec succès :

(i) les circulations des eaux souterraines à la base


de formations volcaniques reposant sur un
substratum granitique

(ii) le rapport de résistivité électrique entre la


zone non saturée d'une part et la zone saturée et le
substratum d'autre part est très élevé (> ou = 10;
Aubert et al., 1983)

Contact granite / basalte dans le


secteur de Royat
Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al., 1991)
Approche de modélisation expérimentale qui ne prend pas en compte les mécanismes
sources générant des ddp ni leur lieu de génération (car méconnaissance partielle des
phénomènes d'électrofiltration)
 Variation de la distance à la source

 Contexte géologique où la méthode PS a été appliquée avec succès :

Carte géologique du secteur de Royat


(iii) la morphologie du paléo-relief formant
l'interface entre les deux terrains est très
contrastée car encaissement des vallées qui
ont été comblées par les produits
volcaniques

(iiii) la perméabilité des terrains volcaniques


est essentiellement une perméabilité de
porosité, favorable à la génération des
potentiels PS
Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al., 1991)
 Des données de forages ont permis d'établir une relation linéaire entre les variations des
amplitudes PS mesurées en surface et les variations d'épaisseur de la zone non saturée,
comparable aux observations de Jackson et Kauahikaua (1987)

En généralisant cette relation, Aubert et al., (1993) ont calculé une surface géophysique
appelée SPS assimilée à la base du premier terrain résistant

 Le calcul de la régression linéaire entre l'amplitude V (mV) de l'anomalie PS et


l'épaisseur de la zone non saturée (m), déduites des mesures des niveaux piézométriques, a
permis d'établir la relation suivante :

V(x, y)=V +K.E(x, y)


0

avec K = -2 mV.m-1
V0 et K = constantes, V0 en mV, K en (mV/m)
E = épaisseur de la zone non saturée au point (x, y) en (m)
Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al., 1991)
 Approche basée uniquement sur le mode de distribution des courants de conduction
circulant dans la zone non saturée, associés à des équipotentielles PS

 Dans le cas d'un rapport élevé de résistivité, l'interface de séparation de la zone non
saturée et la zone saturée et/ou imperméable est une surface équipotentielle (Aubert et al.,
1993)

Modèle théorique de distribution des


équipotentielles PS au sein du milieu non
saturé (ZNS) dont la résistivité ρ1 est
supérieure à ρ2 du milieu saturé (ZS) et à
celle ρ3 de l'encaissant imperméable. En
haut, la courbe PS théorique correspondante
(unités arbitraires)
Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al., 1991)

 Les cotes H de la surface SPS se calculent à partir de la relation en prenant à chaque


point (x, y) l'amplitude PS (V) et l'altitude (h) :

H(x, y) = h(x, y)-E(x, y) H(x, y) = h(x, y) - V(x, y)/K + V0/K

 En (x, y), la cote SPS (H) est calculée à partir


de la relation suivante :

H (x, y ) = h(x, y ) −
V(x, y)
+ E0
K

où H est l'altitude de la surface géophysique SPS (m)


h est la cote altimétrique (m)
V(x, y) est la différence de potentiel mesurée entre un
point donné (x, y) et le point de référence (mV), K :
un coefficient exprimé en mV/m
E0 (V0 / k) est l'épaisseur (m) de la zone non saturée
à la verticale du point de référence des mesures PS
où V = 0 par convention.
Interprétation
Approche de modélisation de la surface SPS (Aubert et al.,1991)

 Modélisation des mesures PS


(h : altitude topographique ; H : altitude de la SPS
; E : épaisseur de la zone non saturée ; E0:
épaisseur de la zone non saturée au point de
référence ; R : station de référence

L'interprétation hydrogéologique de la
surface SPS est :

(i) Les talwegs SPS illustrent les axes


privilégiés d'écoulements souterrains

(ii) Les lignes de crêtes SPS représentent les


lignes de partages des eaux
Interprétation
Exemple: le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion)

Carte de PS du Piton de la Fournaise (Levieux, 2004)


Interprétation
Exemple: le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion)

(Levieux, 2004)
Apport des données électriques
Exemple: le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion)

(Levieux, 2004)

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