Voir aussi : Supérieur, superieur

Étymologie

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Du latin superior.

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin supérieur
\sy.pe.ʁjœʁ\

supérieurs
\sy.pe.ʁjœʁ\
Féminin supérieure
\sy.pe.ʁjœʁ\
supérieures
\sy.pe.ʁjœʁ\

supérieur \sy.pe.ʁjœʁ\

  1. Qui est situé au-dessus.
    • Les rez-de-chaussée étaient seuls accessibles, car le feu avait détruit tous les escaliers qui conduisaient aux étages supérieurs. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 122)
    • Ses yeux bruns étaient bordés de noir ou plutôt meurtris ; sa lèvre supérieure était ornée d’un duvet brun qui dessinait une espèce de fumée ; elle avait les lèvres menues, et son front impérieux était rehaussé par une chevelure jadis noire, mais qui tournait au chinchilla. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
    • L’orifice supérieur de l’estomac.
    • La partie supérieure d’un édifice.
    • Les étages supérieurs.
  2. (Géographie) (Vieilli) Qualifiait les régions ou les pays les plus rapprochés de la source du fleuve ou de la rivière qui les traverse.
    • La Germanie supérieure. — La Pannonie supérieure.
  3. (Sens figuré) Qui est au-dessus d’un autre, qui l’emporte sur les autres pour la condition, la dignité, le mérite, l’autorité, les forces, etc.
    • Les chanteurs sont supérieurs à ceux du même ordre entendus à Paris. La salle, bondée, les encourage par des ovations. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Les classes supérieures de la société.
    • Les emplois, les grades supérieurs.
    • Officier supérieur.
    • Un génie supérieur.
    • C’est un esprit supérieur.
    • Il lui est supérieur par sa science, par son mérite.
    • Les ennemis nous étaient supérieurs en nombre, en infanterie.
    • Notre artillerie était supérieure.
    • Puissance, autorité supérieure.
    • Force supérieure.
    • Prix supérieur.
    • Être supérieur à son emploi, à sa fonction : Avoir plus de talents que n’en exige l’emploi qu’on occupe.
    • On dit dans un sens analogue :
    • Un auteur supérieur à son œuvre.
    • Enseignement supérieur : Enseignement de plus haut degré.
  4. Qui est classé ou répertorié au dessus.
    • Pour les plantes supérieures terrestres, il s'agit essentiellement des grains de pollen et des spores qui constituent ainsi un outil très utilisé en paléoclimatologie, grâce à leur abondance dans les sédiments humides. — (Joël Guyot, Interface air-végétation : le pollen, chap. 11 de Paléoclimatologie : Trouver, dater et interpréter les indices, sous la direction de Jean-Claude Duplessy & ‎Gilles Ramstein, EDP Sciences, 2014, vol. 1)
  5. (Mathématiques) Plus grand ou égal. Le symbole : ou . Note d’usage : En mathématiques ce mot comprend l’égalité, mais ce n’est pas le cas du langage courant et de l’informatique. Pour éviter la confusion possible, on peut dire supérieur ou égal.
    • 3 est supérieur à 2.
  6. Qui affecte la fierté et le dédain pour mieux marquer la distance entre soi et les autres.
    • — Et ce gros garçon, court et épais, qui me regarde de temps à autre d’un air si supérieur et en soufflant dans ses joues comme un sanglier ? — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)

Synonymes

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Antonymes

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Dérivés

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Mathématiques

Apparentés étymologiques

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Traductions

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Nom commun

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Singulier Pluriel
supérieur supérieurs
\sy.pe.ʁjœʁ\

supérieur \sy.pe.ʁjœʁ\ masculin

  1. Celui qui est situé au-dessus. (pour une femme, on dit : supérieure)
  2. Celui qui a autorité sur un autre, qui a le droit de commander à un autre. (pour une femme, on dit : supérieure)
    • En fin limier, il envisagea la suite à donner à l’événement, les types allaient sortir, il n’aurait plus qu’à les cueillir avec la marchandise, un flag exceptionnel qui lui vaudrait une bonne appréciation de ses supérieurs. — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 7)
    • La contradiction et la résistance le mettaient hors de lui ; toujours disposé à s’incliner lorsque c’était un supérieur qui lui parlait, il ne comprenait pas qu’on ne fût point avec lui ce qu’il était avec les autres. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 7)
  3. (Christianisme) Celui qui dirige, qui gouverne un monastère. (pour une femme, on dit : supérieure)
    • La supérieure des béguines, […], ne put suivre ses compagnes : le lendemain, on la trouvait dans la cave du béguinage, asphyxiée, les bras en croix. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 205)
    • On s’injuriait à table. On injuriait même le supérieur, homme emporté mais faible. On lui rappelait à l’occasion que son père avait été pendu. — (Jean Fournée, Bourg-Achard, dans Aspects du monachisme en Normandie, J. Vrin, 1979, page 133)
  4. (Éducation) Par ellipse, enseignement supérieur, en opposition à l'enseignement primaire ou l'enseignement secondaire.
    • Pour ces filles qui vivent en milieu rural, à distance des grands pôles universitaires ou de formation du supérieur, et le plus souvent à 20 ou 30 kilomètres du lycée de secteur, l'allongement de la scolarité rime avec mobilité géographique. — (Yaëlle AMSELLEM-MAINGUY, Les filles du coin. Vivre et grandir en milieu rural, Presses de Sciences Po, 2021.)

Antonymes

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Celui qui a autorité sur un autre

Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Homophones

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Voir aussi

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Références

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