Étymologie

modifier
(XIIIe siècle) Dérivé de oisel ou de oiseler, avec le suffixe -eur. Le roi Henri Ier de Germanie (912-936) a été surnommé « Henri l’Oiseleur » car il pratiquait la chasse au faucon. L’adjectif utilisé dans vents oiseleurs est une survivance extrêmement rare, sans doute entretenue par les dictionnaires (Furetière, Littré) du moyen français oiseleur dans le sens de « relatif aux oiseaux ».

Adjectif

modifier
Singulier Pluriel
Masculin oiseleur
\wa.zlœʁ\

oiseleurs
\wa.zlœʁ\
Féminin oiseleuse
\wa.zløz\
oiseleuses
\wa.zløz\

oiseleur \wa.zlœʁ\ masculin

  1. (Littéraire) (Rare) Qui capture les oiseaux.
  2. (Littéraire) (Extrêmement rare) (Au pluriel) Qualifie des vents tièdes soufflant au début du printemps, au moment des premières nidifications.
    • Alors le pays n’était plus, entre les remous des brumes, qu’un îlot perdu où l’on vivait et mourait à croupetons, loin de tout, en vrais sauvages, jusqu’aux vents oiseleurs, qui délivraient le monde en soufflant leur force tiède. — (Louis Béraud, Les Lurons de Sabolas, Les Éditions de France, 1932)

Traductions

modifier

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
oiseleur oiseleurs
\wa.zlœʁ\
 
L’oiseleur, l’autour et l’alouette, fable de Jean de La Fontaine (1)

oiseleur \wa.zlœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : oiseleuse)

  1. (Chasse) (Littéraire) Celui qui prend les oiseaux à l’aide de filets ou de pièges.
    • Pour prendre des Malades, il faut de bons filets, comme pour prendre l’Oiseau. Le talent de l’Oiseleur & celui du Medecin se ressemblent en cela. Ces filets sont l’art de plaire, & de divertir, comme un Farceur, ou un histrion ; en un mot c’est la Comédie qu’il faut savoir jouer dans la grande perfection. — (Julien Offray de La Mettrie, Ouvrage de Pénélope, ou Machiavel en médecine, tome 2, Genève, 1768, page 160)
    • L’oiseleur est une espèce de chasseur qui, sans le secours du plomb et de la poudre, parvient à prendre et à détruire les oiseaux, au moyen d’une petite cage qu’il appelle « appât », et qui renferme un oiseau de l’espèce de ceux qu’il veut attirer dans le piège. L’oiseleur tend ses filets , dans lesquels il sème un peu de graine, et se met en embuscade. Le petit oiseau prisonnier, par son ramage ou gazouillement, attire les autres autour de sa cage, qui est placée près du filet ; ces derniers ne tardent pas à s’y rassembler et à pénétrer dans le filet semé de graine ; et, tandis qu’ils s’amusent à la becqueter, l’oiseleur tire un petit cordon, espèce de détente qui referme le filet ; les pauvres innocents sont pris dans le piège, et périssent bientôt sous les coups de l’oiseleur, qui s’en empare et vient les vendre au marché. — (Alphabet des arts et métiers, Brianchon, 1826 pages 51-52)
  2. Marchand qui vend des oiseaux (confusion fréquente avec oiselier).
    • Ça avait commencé chez l’oiseleur. A ce moment-là, je ne savais pas que c’était chez un oiseleur. Une riche idée que j’avais eue d’aller prendre le vent, quai de la Mégisserie. — (Léo Malet, Le soleil naît derrière le Louvre, Robert Laffont, 1954)
    • […], il apercevait des mâts, des charrettes, des gerles et des barils pleins de poissons, des échoppes de bouquinistes et des boutiques d’oiseleurs remplies d'oiseaux exotiques multicolores et piaillants. — (Elsie [Elsie Denise Millon], Mylord et le saltimbanque, Paris : Editions Magnard, 1955, chap. 1)

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références

modifier