hostilité
Étymologie
modifier- (1353)[1] Du latin hostilitas[2].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
hostilité | hostilités |
(h muet)\ɔs.ti.li.te\ |
hostilité (h muet)\ɔs.ti.li.te\ féminin
- (Politique) Acte d’un ennemi ou état de guerre.
Un commencement d’hostilités, commencer les hostilités.
Suspendre les hostilités.
Le monde entier prenait part aux hostilités, sans pouvoir envisager la possibilité d’une paix prochaine, sans même l’espoir de recouvrer jamais la paix.
— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris.
— (Eugène de Guichen, Les grandes questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
- (Par extension) Comportement d’inimitié ou d’opposition ; disposition hostile.
Voici, pour commencer, ce que j’écrivais, il y a six ans, dans un livre de colère que l’hostilité générale s’efforça d’étouffer par tous les moyens imaginables.
— (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges que les mauvaises langues : […], s’essayaient malicieusement dans l’ombre à propager.
— (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves.
— (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 78, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)Victime de l’hostilité d’Arago en France et de Humboldt en Allemagne, Paravey a la mentalité d'un persécuté. Il se plaint dès 1835 « de sourdes et odieuses manœuvres qui tendent sans cesse à se renouveler. »
— (Jean-Claude Drouin, Un esprit original du XIXe siècle : le chevalier de Paravey (1787-1871), dans la Revue d'histoire de Bordeaux et du département de la Gironde, 1970, p. 67)Il n’y avait pas encore de déclin appréciable dans l’influence des ordres soufis. L’hostilité que leur manifestaient les wahhabites avait peu de poids en dehors de l’Arabie centrale.
— (Albert Hourani, Histoire des peuples arabes, traduit de l’anglais par Paul Chemla, Éditions du Seuil, 1993, p.413)
- (Par extension) (Psychologie) Sentiment d’animosité, déclaré ou dissimulé, qui incline une personne à l’agression.
Il éprouvait pour elle une hostilité à peine voilée.
Synonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : Feindseligkeit (de)
- Anglais : hostility (en)
- Arabe : عمل عدائي (ar), عداوة (ar)
- Espagnol : hostilidad (es)
- Finnois : vašálašvuohta (fi)
- Italien : ostilità (it)
- Kotava : plabuca (*)
- Néerlandais : vijandigheid (nl)
- Polonais : wrogość (pl)
- Roumain : ostilitate (ro), dușmănie (ro)
- Russe : враждебность (ru) vraz̆débnost', вражда (ru) vražda
- Solrésol : s'idomi (*)
Prononciation
modifier- France (Toulouse) : écouter « hostilité [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « hostilité [Prononciation ?] »
Références
modifier- ↑ « hostilité », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « hostilité », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage