Étymologie

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(1690) De gerser (XIVe siècle), issu de l'ancien français jars(i)er, garser « blesser » (XIIe siècle), qui remonte au bas latin charaxare (« scarifier »), craxare « gratter, sillonner, déchirer », emprunté au grec ancien χαράσσειν « fendre, entailler, égratigner, déchirer »[1]. À comparer du wallon garsi « ventouser ».

gercer \ʒɛʁ.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Fendiller, en parlant de l’action du froid ou de la sécheresse.
    • — Vous n’auriez pas… de la vaseline, une pommade quelconque, une glycérine ? C’est pour ma lèvre qui est gercée et que je mords tout le temps… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
    • Les crayons pour les lèvres sont destinés soit à empêcher celles-ci de gercer, soit à leur donner un éclat spécial. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie. -1924, page 131)
    • Le froid, la bise gercent les lèvres, les mains, le visage.
    • La sécheresse fait gercer la terre, le bois, etc..
    • La morne tristesse du désert règne sur cette terre aride dont le sein gercé nourrit à peine quelques mimosas dépouillés, quelques cactus et des palmiers nains. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 47)
    • Jusque-là, Gabriel n’avait jamais vu son étrange compagnon torse nu, et il comprit vite pourquoi Duwault rechignait à s’exhiber ainsi. Son immense carcasse faisait penser à une mante religieuse à l’affût, mais ça n’était pas ça qui attira l’attention de Gabriel. Ce qui le captiva, c’étaient ces entailles en diagonale, profondes comme des ravines, et qui recouvraient son dos. Probablement anciennes, elles avaient cicatrisé en de vilaines boursouflures qui ressemblaient à de grosses lèvres gercées. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Références

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