fortuit
Étymologie
modifier- (XIVe siècle)[1] Du latin fortuitus (« fortuit, accidentel »), dérivé de fors (« fortune, hasard »).
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | fortuit \fɔʁ.tɥi\
|
fortuits \fɔʁ.tɥi\ |
Féminin | fortuite \fɔʁ.tɥit\ |
fortuites \fɔʁ.tɥit\ |
fortuit \fɔʁ.tɥi\
- Qui arrive ou qu’on croit arriver par hasard, d’une manière imprévue.
Selon son caractère, chaque membre de cette société fortuite contemple le ciel, s’en va sautillant pour ne pas se crotter, ou parce qu’il est pressé, ou parce qu’il voit des citoyens marchant malgré vent et marée, ou parce que la cour de la maison étant humide et catarrhalement mortelle, la lisière, dit le proverbe, est pire que le drap.
— (Honoré de Balzac, Ferragus, 1833)Son supérieur direct — une espèce de m’as-tu-vu arrogant, obsédé par les dernières lubies en matière de management et par le jargon creux qui allait avec — avait pondu une série d’instructions sans queue ni tête qui avaient eu pour conséquence fortuite de priver Lilian de toute responsabilité.
— (David Graeber, traduit par Élise Roy, Bullshit Jobs, Les liens qui libèrent, 2018, ISBN 979-10-209-0633-5)Et de là s'engendre par fois la defaillance fortuite, qui surprent les amoureux si hors de saison.
— (Michel de Montaigne, Les Essais - Livre I, De la Tristesse, 1595)
Synonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : zufällig (de), unerwartet (de)
- Anglais : fortuitous (en), unwitting (en)
- Catalan : aventici (ca), casual (ca), fortuït (ca)
- Espagnol : fortuito (es)
- Finnois : sattumanvarainen (fi)
- Gallo : par un coup d’arive (*)
- Hongrois : váratlan (hu)
- Italien : fortuito (it)
- Néerlandais : toevallig (nl)
- Polonais : przygodny (pl)
- Portugais : fortuito (pt)
- Roumain : fortuit (ro)
- Russe : случайный (ru) slučájnyj, неожиданный (ru) neožídannyj
- Slovaque : náhodný (sk)
- Songhaï koyraboro senni : cawta (*)
- Tchèque : náhodný (cs)
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
fortuit | fortuits |
\fɔʁ.tɥi\ |
fortuit \fɔʁ.tɥi\ masculin
- Les dépenses imprévues.
- Cartes de visite : six francs.
Une paire de gants : cinq francs.
Une cravate : cinq francs (et qu’est-ce que je trouverai de propre pour ce prix-là ?)
Une paire de chaussures : trente-cinq francs (je ne leur demanderai pas long usage).
Reste dix-neuf francs pour le fortuit.
(Par horreur du devoir Lafcadio payait toujours comptant.) — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Cartes de visite : six francs.
Synonymes
modifierPrononciation
modifier- France (Nancy) : écouter « fortuit [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fortuit), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ « fortuit », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage