astiquer
Étymologie
modifierVerbe
modifierastiquer \as.ti.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’astiquer)
- (Cordonnerie) Polir le cuir des semelles avec un astic.
La chaussure est alors placée dans l’Automalic Sole Levelling Machine qui rabat et astique les semelles par pressions graduelles ; l’embottage est cloué par la New Loose Nailing Machine ; les clous sont placés à une rapidité de 350 à la minute; […].
— (Exposition internationale de Saint-Louis, 1904, Délégation ouvrière, Rapports, sous la direction d’Albert Métin, éd. Edouard Cornély, 1907, page 76)
- (Par extension) Rendre brillant par le frottement ; nettoyer ; fourbir.
Maître Sedagne ordonna à Gaspard d’astiquer les cuivres, puis sortit et ferma la porte à clé. Gaspard entreprit machinalement son astiquage.
— (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)Elle doit se faire chier à lui toaster les tartines de son petit-déjeuner avant même que le réveil ne sonne, puis à enquiller sur le ménage, bien astiquer les carreaux de la douche, vider toutes les poubelles, passer l'aspirateur […].
— (Olivia Elkaim, Juliette et les Minotaures, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 85)C’était le branle-bas de combat au paradis. Dieu le Père observait d'un œil distrait ses hordes d’anges astiquer les nuages pour la fête de Noël. On avait nettoyé la crèche, mis de la paille fraîche, brossé le bœuf et l’âne.
— (Micheline Duff, « Les Semences d’Amour », dans les Contes de Noël : Pour les petits et les grands, Québec Amérique, 2012)
- (Par analogie) Faire sa toilette.
— Mme Ida était vexée parce que justement elle ravalait sa façade, astiquait sa beauté tous les jours et qu’on lui disait qu’elle avait rajeuni de cinq ans. Et cinq ans, pour une femme, c’est quelque chose.
— (Marie-Thérèse Guillaume, Du pain le vendredi, Librairie Fayard, 1981, chapitre 17)
- (Vulgaire) Masturber par analogie avec le mouvement de va-et-vient.
Même délire erratique pour Sophie. Elle léchait et se faisait lécher. Elle doigtait et se faisait doigter. Sans trop savoir qui elle astiquait et qui l’astiquait. D’ailleurs elle s’en foutait.
— (Pierre Lucas, Police des mœurs, no 190 : Hamster dame, éd. Vauvenargues, 2014, chapitre 28)[…] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance.
— (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)
- (Nouvelle-Calédonie) Battre, frapper, réprimander[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dérivés
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « astiquer [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « astiquer [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « astiquer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « astiquer [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- « astiquer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (astiquer), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-Calédonie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 31.