Zeppelin L 49
Le LZ 96, couramment appelé L 49, est un dirigeable allemand. Il est capturé près de Bourbonne-les-Bains, en Haute-Marne, le .
LZ 96 - L 49 | |
Constructeur | Luftschiffbau Zeppelin |
---|---|
Équipage | 17 |
Date de retrait | Capturé par les forces françaises le 20 octobre 1917 |
Motorisation | |
Moteur(s) | 5 |
Dimensions | |
Longueur | 188 m |
Diamètre | 25 m |
Performances | |
Vitesse maximale | 100 km/h |
Altitude de croisière | 7 000 m |
modifier |
Descriptif
modifierIl mesure 188 mètres de long et fait 25 mètres de diamètre. Il est pourvu de 5 moteurs, 4 hélices, 2 mitrailleuses ainsi que 18 charges explosives. Il dispose de 4 nacelles. Sa vitesse maximum est de 100 km/h. Il peut dépasser les 7 000 mètres d'altitude[1].
Il s'agit du 96e dirigeable de l'entreprise Luftschiffbau Zeppelin. Cette dernière numérotant ces appareils « LZ » suivi d'un nombre[2].
Histoire
modifierVols
modifierLe L 49 décolle des côtes allemandes, avec un équipage de 17 personnes, le , faisant partie d'un escadron de 13 dirigeables[1]. Dans la nuit du 19 au , les aérostats participent à un raid aérien sur Londres[1],[3], larguant environ 50 tonnes d'explosifs, tuant une trentaine de personnes et faisant une quarantaine de blessés[1]. Sur le chemin du retour, une importante brume ainsi que des vents violents les dévient de leur trajectoire. Cinq d'entre eux sont détruits en plein vol par la DCA, ainsi que par l'aviation française[1],[3].
Vers 6h30, le L 49, isolé, est aperçu alors qu'il survole Épinal. Peu après, il est pris en chasse[1]par le lieutenant Charles Lefevre (en), le sous-lieutenant Charles Lafargue, le sergent Gontran de la Marque, ainsi que les caporaux René Vanderdope, Philippe Gresset et Marcel Denis[4], tous pilotes de l'Escadrille Spa.152 (en), dite des crocodiles[3],[4]. Criblé de balles, le Zeppelin prend la fuite et monte à 5 500 mètres d'altitude. Toutefois, le vent étant défavorable à un retour en Allemagne, l'équipage décide de se rendre et hisse le drapeau blanc[1].
Capture
modifierL'engin atterrit donc dans le bois limitrophe de Bourbonne-les-Bains et Serqueux[1],[3]. Pensant avoir tout de même réussi à franchir la frontière des Pays-Bas, le commandant[3], Hans Gayer, commence à le mitrailler de balles incendiaires[1], et, conformément aux consignes, il ordonne à ses hommes de le détruire, afin qu'il ne soit pas capturé[1],[3].
Intervient alors Jules Boîteux, un habitant de Serqueux, qui, à l'origine, était venu chasser le gibier dans le bois[1]. Il menace le commandant allemand avec son fusil[1],[3]. Peu après, les aviateurs ayant atterri procèdent à l’arrestation de l'équipage[1].
Très vite, les habitants des communes alentour s'empressent de venir voir le Zeppelin[1],[3]. Les militaires français tentent, dans un premier temps, de le réparer, mais, devant la complexité de la tache, ils décident de le démonter afin de le transporter en pièces détachées jusqu'à Paris[1].
Médiatisation et commémoration
modifierLa capture jouit d'une forte médiatisation. Il est brièvement exposé à la cour de l’hôtel des Invalides, à Paris[1],[3]. L'une de ses nacelles fera office de guichet pour souscrire à l'emprunt national[1].
Une borne commémorative se situe dans la forêt où a atterri le L 49[1],[3].
Bibliographie
modifier- Dominique Brisson et Jean Batilliet, Histoire vraies en Champagne-Ardenne, Le Papillon Rouge Editeur, , « Le zeppelin de Bourbonne-les-Bains ».
Filmographie
modifierHistoires 14-18, Le Zeppelin abattu, France 3 Grand Est, 2017, 2min06.
Références
modifier- Brisson et Batilliet 2010, p. 149-157.
- Gérard Hartmann, « Terreur sur la ville ».
- « Histoires 14-18 : le Zeppelin abattu », sur France 3 Grand Est (consulté le )
- « L'escadrille_152 », sur albindenis.free.fr (consulté le )