Julian Marchlewski
Julian Balthasar Marchlewski (né le - mort le ) est un militant communiste polonais, également connu sous les pseudonymes de Karski, Kujawiak et Johannes Kämpfer[1].
Recteur Université communiste des minorités nationales de l'Ouest |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Julian Baltazar Marchlewski |
Pseudonyme |
Karski, Kujawiak |
Nationalités |
russe (jusqu'en ) polonaise soviétique |
Formation | |
Activités | |
Conjoints |
Rosa Luxemburg (à partir de ) B.G. Marhlevskaâ (d) (à partir de ) |
Enfant |
Zofia Marchlewska (d) |
Parentèle |
Heinrich Vogeler (gendre) |
Partis politiques | |
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Membre de |
All-Union Society of Old Bolsheviks (d) |
Partenaires |
Rosa Luxemburg (depuis ), Leo Jogiches (depuis ) |
Biographie
modifierJulian Marchlewski, né à Włocławek, est le fils de Józef Franciszek (1829–1907), catholique, négociant en grains, et d'Emilie von Rückersfeldt (1835–1918), protestante, d'ascendance allemande[2].
Après ses études, il travaille comme ouvrier teinturier. En 1888, il rejoint le mouvement ouvrier socialiste et en 1889, il cofonde l'Union des travailleurs polonais. Arrêté par la police tsariste en 1891, il s'exile ensuite en Suisse. En 1893, il fonde avec Rosa Luxemburg la Social-démocratie du royaume de Pologne (SDKP), parti qui est dissout au bout de deux ans en raison de l'arrestation massive de ses membres[3]. Après 1900, il rejoint la Social-démocratie du royaume de Pologne et de Lituanie (SDKPiL). Ayant repris ses études, il obtient son doctorat en 1896 par la soutenance d'une thèse sur le physiocratisme en Pologne. Il vit ensuite en Bavière, où il écrit pour la presse du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).
Il prend part en Pologne à la Révolution russe de 1905. En 1906, il participe au congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie en tant que représentant du SDKPiL. Après l'échec de la révolution, il émigre en Allemagne. Pendant la Première Guerre mondiale, il participe au mouvement d'opposition pacifiste dans la social-démocratie allemande et est cofondateur de la Ligue spartakiste.
Alors que la répression s'abat sur les spartakistes, il est arrêté le et emprisonné jusqu'en [4], date à laquelle il est échangé contre un espion allemand à la suite d'un accord avec l'Union soviétique. En 1919, il séjourne un temps en Allemagne où il milite au Parti communiste d'Allemagne (KPD), puis durant la guerre soviéto-polonaise il prend part aux négociations avec la Pologne. Lors de l'attaque soviétique menée par Mikhaïl Toukhatchevski contre la Pologne, il dirige le Comité révolutionnaire provisoire polonais à Białystok en 1920, comité qui voulait proclamer la République socialiste soviétique polonaise.
La Russie soviétique donne son nom à l’Université communiste des minorités nationales de l'Ouest de Moscou (1921-1936).
De 1922 à 1925, Julian Marchlewski est le premier président du Comité Central du Secours rouge international[3].
Sa fille Sonja (aussi appelée Zofia) Marchlewska est l'épouse du peintre Heinrich Vogeler[2].
Julian Marchlewski meurt en à Nervi, pendant ses vacances en Italie. Son corps est transporté en Pologne et enterré au cimetière militaire de Powązki[5].
Sources
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Julian Marchlewski » (voir la liste des auteurs).
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international, Allemagne (sous la direction de Jacques Droz, 1990).
- Julian Marchlewski, Encyclopædia Universalis.
- Julian Marchlewski, Smolny.
Références
modifier- (en) Richard B. Day et Daniel Gaido, Discovering Imperialism : Social Democracy to World War I, vol. 33, Leiden/Boston, BRILL, coll. « Historical Materialism Book Series », , 951 p. (ISBN 978-90-04-20156-9, lire en ligne)
- (de) Ulrich Cartarius, « Marchlewski, Julian (Pseudonym Johannes Kämpfer, W. Karski) », sur deutsche-biographie.de (consulté le ).
- « Histoire du SRI », sur secoursrouge.org (consulté le ).
- Gilbert Badia, Histoire de l'Allemagne contemporaine (1917-1933), , p. 63.
- (pl) Magdalena Łysiak, « Aby usunąć z Powązek groby zbrodniarzy komunistycznych trzeba zmienić przepisy », sur niezalezna.pl, (consulté le )