Encyclopædia Universalis

encyclopédie rédigée en français en formats papier et numérique

L'Encyclopædia Universalis est une encyclopédie rédigée en français publiée en volumes sur papier, sur CD-ROM, sur DVD puis sur clé USB. La publication sur papier a définitivement cessé en 2012. Elle est également accessible sur Internet par abonnement payant.

Encyclopædia Universalis
Image illustrative de l’article Encyclopædia Universalis
Logo actuel de l’Universalis.

Fondation
Éditeur Encyclopædia Britannica
Pays Drapeau de la France France
Nombre de volumes 30 volumes (version papier 2012)
Supports Papier, CD-ROM, DVD, clé USB et en ligne
Site web encyclopaedia-universalis.fr

Image illustrative de l’article Encyclopædia Universalis
Kiosque d’Encyclopædia Universalis en arrière-plan au Salon européen de l'éducation de 2011.

Présentation

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L’Encyclopædia Universalis est publiée par la société d’édition Encyclopædia Universalis SA. Cette société fut créée en 1966 par un spécialiste de l’édition et de la vente de livres et de collections par correspondance, le Club français du livre (CFL), détenu par la famille Aubry, ainsi qu'Encyclopædia Britannica Inc. (éditeur de l’Encyclopædia Britannica), l'encyclopédie anglo-saxonne la plus réputée, détenue à l'époque par la Fondation de l’université de Chicago. Cette coentreprise à 50/50 avait pour but d’associer les compétences des deux actionnaires dans chacune des deux formes de distribution alors essentielles pour les encyclopédies : la vente par correspondance d’une part et la vente au porte à porte d’autre part, spécialité de la société américaine. Cette recette, ainsi que la qualité des versions successives de l’Encyclopædia Universalis, dont le premier volume parut en 1968 sous la direction de Claude Grégory avec, d’un point de vue graphique, une maquette conçue par Pierre Faucheux, allaient permettre un succès commercial remarquable jusqu’au début des années 1990, époque à laquelle les ventes commencèrent à décliner[1].

Au cours de la seconde moitié des années 1990, l’introduction et l’amélioration rapide de versions électroniques de l’encyclopédie, utilisant des fonds éditoriaux de la version papier enrichis de nombreux apports spécifiques, sous l’impulsion de son président Pierre Le Manh et du directeur éditorial Louis Lecomte, permirent à l’Encyclopædia Universalis de connaître une seconde période de succès et de croissance. En revanche, cette transformation eut pour effet de modifier l’équilibre économique entre les réseaux de distribution entraînant ainsi des conflits croissants entre les actionnaires, le départ au début des années 2000 de plusieurs dirigeants vers d’autres cieux et la nomination – à la demande de Britannica – d’un administrateur judiciaire qui assura la gestion de la société jusqu’en , date à laquelle le Club français du livre céda finalement ses parts à Encyclopædia Britannica Inc. au terme d’un processus d’enchères, après une quarantaine d'années de partenariat[2].

Parallèlement aux éditions papier, des éditions électroniques sont venues s'ajouter : en 1995, sur CD-ROM (au prix de 31 300 francs belges, environ 775 euros) ; en 1999, sur des versions consultables à distance sur Internet, pour le grand public ou pour les institutions et qui reçoivent 10 millions de visiteurs uniques par an[1] ; en 2003, sur DVD[3].

En outre, de nombreux ouvrages spécialisés, encyclopédies, dictionnaires, CD-ROM et DVD-ROM thématiques furent publiés par la société au fil des ans, seuls ou en coédition. Par ailleurs, l’Encyclopædia Universalis a réédité certains titres du CFL, sa maison-mère, comme l’Almanach de la Révolution française en 1988.

En 1999–2000, Universalis conclut un partenariat avec l’Éducation nationale pour proposer un abonnement annuel forfaitaire en ligne (Universalis-edu.com) à des établissements scolaires, des bibliothèques, médiathèques et centres de documentation[4].

Au début du XXIe siècle, la version papier se vendait à quelques milliers d’exemplaires par année. À quelque 3 000  par collection complète, cela représentait un chiffre d’affaires de plus de 9 millions d’euros. En outre, l’augmentation des ventes de la version électronique n’empêcha pas la publication d’une 6e édition en 2008 ainsi qu’une édition originale en 10 volumes destinée aux jeunes de 8 à 12 ans. La 6e édition refondue et mise à jour compte 30 volumes et se vend au prix de souscription de 2 196  (anciens souscripteurs), 3 660  (nouveaux souscripteurs), 2 928  (prix de lancement)[5].

En 2003, le site CNet france classait Universalis à la première place des encyclopédies électroniques françaises[6].

En 2004, les deux actionnaires du groupe Encyclopædia Universalis — le Club français du livre (qui se charge de la vente par correspondance de l’encyclopédie) et l’américain Encyclopædia Britannica (s’occupant du courtage) — détiennent chacun 50 % du capital mais ils se déchirent sur la stratégie de diversification. À la suite d’enchères privées organisées par ces deux actionnaires, Encyclopædia Universalis devint une filiale détenue à 100 % par le groupe Encyclopædia Britannica[7].

La société Encyclopædia Universalis cesse définitivement la publication de son édition papier en 2012 et privilégie alors le tout-numérique. Après avoir vendu 700 000 collections[8], elle décide pour l’occasion que la 7e et ultime édition papier, éditée à seulement 999 exemplaires numérotés, sera vendue 1 500  au lieu des 3 660  alors exigés au grand public pour l’édition précédente[9]. En 2013, elle employait 41 salariés[10] et avait un chiffre d’affaires de 5,6 millions d’euros[11].

Le , malgré les investissements répétés de son propriétaire Jacqui Safra à travers sa maison mère Encyclopædia Britannica Holding S.A., à la demande de la société, le tribunal de commerce de Nanterre ouvrit une procédure de redressement judiciaire et fixa la période d’observation à six mois[1].

Selon plusieurs médias français, la concurrence de Wikipédia est responsable des difficultés financières de la société Encyclopædia Universalis[12],[1],[13],[14].

En 2015, sa forte présence dans le numérique éducatif n'avait pas encore permis de restaurer l’équilibre financier de l’entreprise, qui souhaite développer un marché des ressources numériques éducatives dans le cadre d’un plan national.

Le , le tribunal de commerce de Nanterre accorde à l’encyclopédie un délai de six mois pour « repenser son modèle économique » et redresser ses finances[15]. Le , ce même tribunal approuve le plan de redressement de l’éditeur. Cette date marquant la fin du redressement judiciaire, Encyclopædia Universalis retrouve alors un fonctionnement normal en étant à la fois réorganisée et refinancée[16].

L'encyclopédie est vendue depuis l'édition 2017 (lancée en septembre 2016) sous la forme d'une clé USB qui propose 350 000 documents et 35 000 médias (cartes géographiques, photos, diaporamas, dessins, tableaux…), mais aussi 900 œuvres de littérature présentées par des spécialistes[17].

En 2017, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 4 260 554 , dégageant un bénéfice de 59 454  (elle employait 26 collaborateurs en 2016)[18][source insuffisante]. Le recentrage sur le numérique éducatif porte ses fruits, la société est maintenant structurellement bénéficiaire. Les résultats nets des trois derniers exercices (2019 à 2022) en attestent[19][source insuffisante].

Rédacteurs de l'Encyclopædia Universalis

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L’encyclopédie a fait appel à une communauté de plus de 7 400 auteurs[17]. Certains articles ont été rédigés par des spécialistes célèbres ou notoires dont :

Chronologie des éditions

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Éditions sur papier

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Édition Dates de
publication
Taille
1re 1968–1975 20 volumes puis, 21 en 1980 puis, 22 en 1985
2e 1984–1985 22 volumes puis, 23 en 1990
3e 1988–1989 30 volumes (23 corpus, 4 thésaurus et 3 symposium) puis, 31 en 1996
4e 1995 28 volumes (23 corpus, 4 thésaurus et 1 symposium Les Chiffres du monde) + 2 volumes supplément publiés en 1999
5e 2002 28 volumes (23 corpus, 4 thésaurus et 1 volume pays)
6e 2008 30 volumes (24 corpus, 5 thésaurus et 1 volume forum)
7e 2012 30 volumes (24 corpus, 5 thésaurus et 1 volume d'actualité pays)

Édition numérique hors-ligne

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La date de publication correspond au nom de la version, l’édition est disponible à chaque septembre de l’année précédente.

Au début des années 2000, plusieurs versions de l'encyclopédie distribuées sur support optique étaient accompagnées d'une clé HASP (système de DRM) destiné à empêcher la copie illégale de l'encyclopédie.

Version Année de
publication
Support
1.0 1995 CD-ROM
2.0 1996 CD-ROM
3.0 1997 CD-ROM
4.0 1998 CD-ROM
5.0 1999 CD-ROM et DVD-ROM
6.0 2000 CD-ROM et DVD-ROM
7.0 2001 CD-ROM et DVD-ROM
8e 2002 CD-ROM et DVD-ROM
9e 2004[23] CD-ROM et DVD-ROM
10e 2005 CD et DVD
11e 2006 CD et DVD
12e 2007 CD et DVD
13e 2008 CD et DVD
14e 2009 CD et DVD
15e 2010 CD et DVD
16e 2011 CD et DVD
17e 2012 CD et DVD
18e 2013 DVD
19e 2014 DVD
20e 2015 DVD
21e 2016 DVD
22e 2017 Clé USB
23e 2018 Clé USB
24e 2019 Clé USB
25e 2020 Clé USB
26e 2021 Clé USB
27e 2022 Clé USB
28e 2023 Clé USB
29e 2024 Clé USB

Grand Atlas

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Plusieurs volumes sur des sujets précis ont fait l'objet d'un volume généralement de 300 à 500 pages, dont :

Dictionnaires

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En collaboration avec les éditions Albin Michel :

  • Dictionnaire des philosophes
  • Dictionnaire des philosophies
  • Dictionnaire de la sociologie
  • Dictionnaire des mathématiques
  • Dictionnaire de l'économie

Autre :

Inventaires

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  • Inventaire de l'Opéra
  • Inventaire de la Grande Guerre
  • Inventaire de la Grèce
  • Inventaire de l'Égypte

Notes et références

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  1. a b c et d Denis Cosnard, « Universalis en dépôt de bilan », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. « http://encyclopaediauniversalis.blogspirit.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
    Voir aussi Intersyndicale Encyclopædia Universalis, « Licenciements à Encyclopædia Universalis menacé de disparition (CGT-FO-Sud-Culture) », sur Acrimed.org, (consulté le ).
  3. Guy Delsaut, « Face-à-face entre Wikipédia et l’Universalis en ligne : Peut-on tenter une comparaison ? », Cahiers de la Documentation, vol. 67, no 2,‎ , p. 52-63 (lire en ligne [PDF]).
  4. Brigitte Juanais, « Encyclopédies en ligne : Un modèle du lecteur électronique », Hermès 39, CNRS Éditions, no 39 « Critique de la raison numérique »,‎ , p. 89 (ISSN 0767-9513, DOI 10.4267/2042/9468, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. Yves Alix, « Encyclopædia Universalis — Bulletin des bibliothèques de France », (consulté le ).
  6. « Test Encyclopaedia Universalis 9 : notre avis - CNET France », sur CNET France (consulté le ).
  7. Nathalie Silbert, « Universalis passe dans le giron d’Encyclopædia Britannica », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  8. « Universalis placé en redressement judiciaire », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  9. « L’encyclopédie Universalis dit adieu au papier », Le Figaro, (consulté le ).
  10. « Chiffres clés ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS FRANCE », sur verif.com (consulté le ).
  11. « Informations générales sur ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS FRANCE », sur verif.com (consulté le ).
  12. « Encyclopædia Universalis en faillite à cause de Wikipédia », sur La Tribune, (consulté le ).
  13. « Plombées par Wikipédia, les encyclopédies Universalis déposent le bilan », sur Le Figaro, (consulté le ).
  14. Benoît Leprince, « Wikipédia contre Universalis », sur Paris Match, (consulté le ).
  15. Eléa Giraud, « L’Encyclopaedia Universalis sort la tête de l’eau pour six mois », sur La Croix, (consulté le ).
  16. « Encyclopædia Universalis, sortie du redressement judiciaire, poursuit son activité », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  17. a et b « Les encyclopédies et dictionnaires payants peuvent-ils encore lutter face à Wikipédia ? », sur lesnumeriques.com, .
  18. « ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS FRANCE - Fiche de l'entreprise ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS FRANCE : Bilan gratuit - Siren 672048915 », sur verif.com (consulté le )
  19. « Registre du commerce et des sociétés », sur infogreffe.fr (consulté le ).
  20. Alain Rey, Miroirs du monde : Une histoire de l’encyclopédisme, Fayard, .
  21. a b c et d Alain Beuve-Méry, « Claude Grégory, fondateur de l’Encyclopædia Universalis », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  22. Pour l'article « Texte ».
  23. Mohamed Afiri, « Encyclopædia Universalis 9 : le test », sur cnetfrance.fr, (consulté le ).
  24. Xavier Bihan, Les Correcteurs orthographiques, janvier 2000, [lire en ligne].

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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