Francis Leenhardt

personnalité politique française

Francis Leenhardt, alias Lionel dans la Résistance, né le à Marseille et mort le dans la même ville, est un résistant et un homme politique français. Il est président du conseil d'administration du quotidien Le Provençal depuis la Libération jusqu'à 1958.

Francis Leenhardt
Illustration.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection 11 mars 1973
Circonscription 2e de Vaucluse
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Georges Santoni
Successeur Maurice Charretier

(3 ans et 10 mois)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 6e des Bouches-du-Rhône
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Edmond Garcin

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 1re des Bouches-du-Rhône
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC
Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale

(3 ans et 10 mois)
Législature Ire (Cinquième République)
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Gaston Defferre
Sénateur de la Communauté

(1 an, 8 mois et 8 jours)
Élection 8 juillet 1959
Groupe politique Démocratie socialiste
Successeur Instance supprimée
Biographie
Nom de naissance Francis Emile Daniel Leenhardt
Surnom Lionel (Résistance)
Date de naissance
Lieu de naissance Marseille, France
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Marseille, France
Nationalité Française
Diplômé de Lycée Thiers
Université de Montpellier
École nationale des sous-officiers d'active
Profession Militaire
Députés des Bouches-du-Rhône
Députés de Vaucluse

Biographie

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Jeunesse et études

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Francis Leenhardt est issu d'une famille industrielle et commerçante protestante[1]. Il est le fils de Paul Leenhardt, négociant, et de Suzelly Leenhardt, juste[2]. Il suit ses études à l'annexe Saint-Charles (actuel lycée Saint-Charles) du lycée Thiers[3]. Il obtient ensuite une licence de lettres, puis une licence de droit. Admis à l’École militaire d'infanterie de Saint-Maixent, il en sort avec le grade de lieutenant.

Après l'armistice de 1940, Francis Leenhardt, qui n'a aucune confiance dans le gouvernement de Vichy, décide de collaborer à un réseau de renseignements (Phalynx). Il entre dans la clandestinité en 1942 et c'est alors qu'il prend le nom de Lionel. Il fait d'abord partie du mouvement Libération-Sud, puis du Mouvement de libération nationale dont il devient délégué national. En 1943 il est chargé de créer des comités de libération clandestins d'abord en Zone Sud, puis pour l'ensemble du pays.

À la Libération, il préside le comité de libération des Bouches-du-Rhône. Avec Gaston Defferre, qu'il avait connu à l'Université de Montpellier et avec qui il a renoué en , il fonde Le Provençal qui procède de la fusion de deux journaux clandestins, L'Espoir édité par Gaston Defferre et Le Marseillais, organe du MLN. En 1954, Francis Leenhardt reprend La République, un modeste quotidien de Toulon dont il fera « Var-Matin » en 1961 et dont il restera le président-directeur général jusqu'à sa mort. Il demeure cependant codirecteur du Provençal tandis que Jacques Defferre, le frère de Gaston, devient directeur de « Var-Matin ».

Carrière politique

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Politiquement, Francis Leenhardt se revendique centre-gauche et modéré. Il le démontrera d'ailleurs plus tard lorsqu'il sera avec la démocrate chrétienne Germaine Poinso-Chapuis à l'initiative de la loi d' qui ordonne la restitution à leur propriétaire des usines réquisitionnés par les ouvriers à la Libération. Il fonde en avec Eugène Claudius-Petit, François Mitterrand et René Pleven l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), ultime avatar politique du MLN et de la volonté de maintenir unies les forces issues de la Résistance. Mais cette formation est trop faible pour faire cavalier seul et Francis Leenhardt doit s'allier avec Gaston Defferre et la SFIO pour être élu à l'Assemblée constituante du . Aux élections du , Francis Leenhardt, qui a rejoint entre-temps la SFIO, est réélu et il l'est encore aux législatives de , de , de et de . En 1962 et en 1967, il refuse de s'allier au candidat communiste et se trouve battu par celui-ci. Il est élu en 1973 dans le Vaucluse, mais refuse de se représenter en 1978 à cause de sa mauvaise santé, préférant désormais se consacrer entièrement à son journal.

Distinctions

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Académie de Marseille, Dictionnaire des Marseillais, Edisud, Marseille, 2003, (ISBN 2-7449-0254-3).
  • Madeleine Baudouin, Histoire des Groupes Francs (M.U.R.) des Bouches-du-Rhône (de à la Libération), Coll. Esprit de la Résistance, PUF, Paris, 1962. Présentation en ligne
  • Jean-Marie Guyon, « Francis, Émile, Daniel Leenhardt », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 711-712.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Jean-Marie Guyon, « Francis, Émile, Daniel Leenhardt », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 711-712.
  2. Patrick Cabanel, « Suzelly Leenhardt née Boudet », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 725-726
  3. Maurice Gontard, Histoire des lycées de Marseille, Edisud, (ISBN 978-2-85744-133-5, lire en ligne)
  4. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )