Fosse Bernard
La fosse Bernard de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Douai, dans le hameau de Frais-Marais. Le fonçage du puits commence en 1911, et l'exploitation débute en 1913. Ce n'est qu'après la reconstruction que l'exploitation est intensive. Lorsque la Compagnie d'Aniche rachète celle de Flines le , la fosse no 2 assure l'aérage de la fosse Bernard, qui n'a toujours compté qu'un puits sur son carreau.
Fosse Bernard | |
La fosse Bernard en 1926. | |
Puits Bernard | |
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Coordonnées | 50,399911, 3,139833[BRGM 1] |
Début du fonçage | 1911 |
Mise en service | 1913 |
Profondeur | 433 mètres |
Étages des accrochages | 200, 300 et 425 mètres |
Arrêt | 1958 (extraction, service et aérage) |
Remblaiement ou serrement | 1960 |
Administration | |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Commune | Douai |
Caractéristiques | |
Compagnie | Compagnie des mines d'Aniche |
Groupe | Groupe de Douai |
Ressources | Houille |
Concession | Aniche |
Protection | Patrimoine mondial (2012)[note 1] |
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La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. L'extraction, le service et l'aérage cessent à la fosse Bernard en 1958, ainsi que l'aérage à la fosse no 2, cette dernière voit son puits remblayé l'année suivante, alors que le puits de la fosse Bernard, profond de 433 mètres, est remblayé en 1960.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Bernard. De nombreux bâtiments sont démolis en 2007, mais quatre subsistent encore. La cité-jardin de la Solitude et son école, la cité pavillonnaire de la Ferronnière, la cité de corons Saint-Joseph et la cité moderne du Godion ont été inscrites le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.
La fosse
modifierFonçage
modifierLe fonçage du puits Bernard débute en 1911 à Douai[A 1], à plus de cinq kilomètres du centre-ville, dans le hameau de Frais-Marais, à quelques centaines de mètres de la Scarpe, à 1 530 mètres au nord-nord-est[note 2] de la fosse Déjardin.
Le diamètre du puits est de cinq mètres. Son cuvelage est en fonte de 1,21 à 93,78 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 153,30 mètres[Y 1].
Exploitation
modifierL'exploitation commence en 1913. Les veines nos 3, 5 et 6 sont exploitées[A 1]. Après la Première Guerre mondiale, l'exploitation du gisement de charbons maigres ne commence réellement qu'en 1920/1921 de manière intensive[A 1]. la Compagnie d'Aniche rachète le la Compagnie des mines de Flines, la fosse no 1 assure l'aérage et l'exhaure pour la fosse Bonnel[A 2], la fosse no 2 assure le retour d'air pour la fosse Bernard[A 2], dont elle est située à 1 440 mètres à l'est-nord-est[note 2].
La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. La fosse cesse l'extraction, le service du personnel et l'aérage en 1958, c'est également cette année-là que la fosse no 2 cesse l'aérage, son puits est remblayé en 1959[B 1]. Le puits Bernard, profond de 433 mètres, est remblayé en 1960. Trois accrochages étaient établis à 200, 300 et 425 mètres[Y 1]. Une partie des installations est détruite, dont le chevalement.
Reconversion
modifierAu début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Bernard. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. En 2007, la lampisterie, les bureaux, ainsi que la chaufferie, la salle des compresseurs et le bâtiment d'extraction (tous trois accolés) sont détruits. Il subsiste sur le site le logement du garde, un modèle commun à plusieurs fosses de la Compagnie[2],[3], le bâtiment du forage (existant encore aux fosses Lemay[4] et Roucourt)[5], le transformateur, construit en béton armé, et le magasin-atelier, une bâtisse typique des mines d'Aniche[6],[7],[8].
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La tête de puits matérialisée Bernard.
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Le puits dans son environnement.
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Le logement du garde.
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Le bâtiment du forage.
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Le transformateur.
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Le magasin-atelier.
Les cités
modifierD'immenses cités minières sont établies au sud-ouest de la fosse Bernard, elles sont communes aux fosses Bernard et Déjardin. Elles bénéficient d'une grande variété architecturale. La cité-jardin de la Solitude et son école, la cité pavillonnaire de la Ferronnière, la cité de corons Saint-Joseph et la cité moderne du Godion font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent le site no 33[9].
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Habitations groupées par deux.
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Habitations groupées par deux.
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Habitations groupées par quatre.
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Habitations groupées par cinq.
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Habitations post-Nationalisation.
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Habitations post-Nationalisation.
Notes et références
modifier- Notes
- L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité-jardin de la Solitude et son école, la cité pavillonnaire de la Ferronnière, la cité de corons Saint-Joseph et la cité moderne du Godion.
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- « Photographie du logement du garde encore existant de la fosse Notre Dame », sur Wikimédia Commons
- « Photographie du logement du garde encore existant de la fosse Saint René », sur Wikimédia Commons
- « Photographie de la station de pompage encore existante de la fosse Lemay », sur Wikimédia Commons
- « Photographie de la station de pompage encore existante de la fosse Roucourt », sur Wikimédia Commons
- « Photographie d'un atelier visible à la fosse Bonnel », sur Wikimédia Commons
- « Photographie d'un atelier visible à la fosse Saint René », sur Wikimédia Commons
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Bernard des mines d'Aniche », http://minesdunord.fr/
- « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 63
- Dubois et Minot 1991, p. 71
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
- Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
- Renonciation, Puits Bernard
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Compagnie des mines d'Aniche
- Groupe de Douai
- Liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais classés au patrimoine mondial de l'Unesco, site no 33
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 63, 71.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .
- Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche.