Chlorophyllum rhacodes

espèce de champignons

Lépiote déguenillée, Coulemelle rougissante

Chlorophyllum rhacodes
Description de cette image, également commentée ci-après
Lépiote déguenillée en cours de croissance, dans une forêt à Havré (Belgique)
Classification MycoBank
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Agaricales
Famille Agaricaceae
Genre Chlorophyllum

Espèce

Chlorophyllum rhacodes
(Vittad.) Vellinga 2002

Synonymes

  • Lepiota rachodes (Vittad.) Quél.
  • Macrolepiota rhacodes (Vittad.) Singer 1951

La Lépiote déguenillée ou Coulemelle rougissante, appelée Chlorophyllum rhacodes depuis 2002 (anciennement Lepiota rhacodes), est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Agaricaceae, caractérisée par un chapeau couvert d'écailles laineuses et recourbées.

Le genre Chlorophyllum est issu d'un des deux clades (tribus) de l'ancien genre Macrolepiota. Comme la plupart des macrolépiotes, cette espèce est comestible.

Dénominations

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Suivant les auteurs et les régions francophones, on trouvera les noms vulgaires (vulgarisation scientifique) ou noms vernaculaires (langage courant) suivants :

Ne pas confondre ce champignon avec la Lépiote helvéolée, parfois aussi appelée Lépiote brune, mais nettement plus petite et qui est fortement toxique et même mortelle.

Description

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La lépiote déguenillée est un champignon avec un chapeau (8-18 cm) ovoïde à l'état jeune, s’aplanissant avec l’âge pour devenir légèrement bombé, de couleur gris beige à brun ocre. Squameux, il est couvert d’écailles laineuses recourbées (mèches retroussées brun terne ou brun-gris sur fond à peine plus pâle, seul le centre restant lisse), avec des lames blanches très serrées rougissant au toucher et un long pied (10-20 × 1-1,5 cm) bulbeux, lisse et creux de couleur grise portant un anneau double, épais, coulissant, lisse et blanchâtre[7].

Sa chair est blanche, épaisse et tendre. Elle a une odeur agréable et une saveur douce. Tout le champignon se colore de rouge vif et safrané au grattage, à la coupe ou à la flétrissure puis il brunit. Il pousse aussi bien sur les sols des bois de feuillus que dans les bois de conifères, mais aussi dans les prairies situées à l’orée des bois, de la fin de l’été à l’automne[7].

Taxonomie

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L'épithète spécifique rhacodes vient du grec ρακός, qui signifie guenille ou lambeaux.

La lépiote déguenillée était nommée scientifiquement Lepiota rhacodes ou Macrolepiota rhacodes, mais les analyses phylogénétiques[8] divisent le genre Macrolepiota en deux clades, et elle est dorénavant rattachée au genre Chlorophyllum, aux côtés de l'espèce proche Chlorophyllum molybdites[9].

Nom scientifique accepté

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  • Chlorophyllum rachodes (Vittad.) Vellinga, Mycotaxon 83 : 416 (2002)[10],[11]
  • Lepiota rachodes (Vittad.) Quél., Mém. Soc. Émul. Montbéliard, Sér. 2 5: 70 (1872) f. rachodes[réf. souhaitée]

Variétés

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  • Agaricus rachodes Vittad., Descr. fung. mang. Italia: 158 (1835) var. rachodes
  • Lepiota rachodes (Vittad.) Quél., Mém. Soc. Émul. Montbéliard, Sér. 2 5: 70 (1872) var. rachodes
  • Macrolepiota venenata Bon, Docums Mycol. 9 (no. 35): 13 (1979)
  • Macrolepiota rachodes var. venenata (Bon) Gminder, Die Großpilze Baden-Württembergs, 4. Ständerpilze: Blätterpilze II (Stuttgart): 443 (2003)
  • Chlorophyllum venenatum (Bon) C. Lange & Vellinga, Micobotánica-Jaén 3(4) (2008)

Sous-espèce

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  • Lepiota rachodes (Vittad.) Quél., Mém. Soc. Émul. Montbéliard, Sér. 2 5: 70 (1872) subsp. rachodes [réf. souhaitée]

Basionyme et synonymes

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Selon MycoBank (1er juin 2013)[12] :

  • Basionyme : Agaricus rachodes Vittad., 1835
  • Synonymes homotypiques :
    • Agaricus procerus var. rhacodes (Vittad.) Rabenh., 1844
    • Agaricus rachodes Vittad., 1835
    • Agaricus rhacodes Vittad., 1835
    • Chlorophyllum rachodes (Vittad.) Vellinga, 2002
    • Lepiota procera var. rhacodes (Vittad.) Quél., 1886
    • Lepiota rachodes (Vittad.) Quél., 1872
    • Lepiota rhacodes (Vittad.) Quél., 1872
    • Lepiota rhacodes var. rhacodes
    • Lepiotophyllum rachodes (Vittad.) Locq., 1942
    • Lepiotophyllum rhacodes (Vittad.) Locq., 1942
    • Leucocoprinus rachodes (Vittad.) Pat., 1900
    • Leucocoprinus rhacodes (Vittad.) Pat., 1900
    • Macrolepiota rachodes (Vittad.) Singer, 1951
    • Macrolepiota rhacodes (Vittad.) Singer, 1951
    • Macrolepiota rhacodes var. rhacodes

Utilisation culinaire

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C'est un très bon champignon comestible, hormis son pied qui est fibreux et coriace. Connu en cuisine sous le simple nom de lépiote ou Coulemelle comme la Lépiote élevée, il est associé à de nombreuses préparations[5],[13].

Il peut toutefois dans certains cas provoquer des troubles intestinaux (gastro-entérites) qui seraient dus à la présence d'une forte concentration de nitrates dans le substrat (comme les tas de fumier par exemple)[14].

Notes et références

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  1. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  2. a et b Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  3. a et b Page 125 dans Gérard Houdou, Champignons de nos régions, éditions de Borée, 2005 (ISBN 2844943187 et 9782844943187)
  4. « Lépiote déguenillée ou coulemelle rougissante ou lepiota rhacodes ou macrolepiot… », sur tachenon.com (consulté le ).
  5. a et b « Comestibles », sur mycosmpm.fr via Wikiwix (consulté le ).
  6. a et b boletus34, « LES LEPIOTES », sur canalblog.com, CHAMPIGNONS PASSION, (consulté le ).
  7. a et b Guillaume Eyssartier, Pierre Roux, L'indispensable guide du cueilleur de champignons, Humensis, (lire en ligne), p. 96.
  8. E.C. Vellinga, R.P.J. de Kok et T.D. Bruns, « Phylogeny and taxonomy of Macrolepiota (Agaricaceae) », Mycologia, vol. 95, no 3,‎ , p. 442–456 (PMID 21156633, DOI 10.2307/3761886, JSTOR 3761886, lire en ligne)
  9. (en) Kuo, M. (2005, October), Chlorophyllum rhacodes sur MushroomExpert.Com
  10. Index Fungorum, consulté le 1er juin 2013
  11. Vellinga, de Kok et Bruns 2003, p. 442-456
  12. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 1er juin 2013
  13. « atlas-des-champignons.com/cham… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  14. L'Atlas des champignons

Bibliographie

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  • Régis Courtecuisse, Bernard Duhem: Guide des champignons de France et d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1994-2000).
  • Marcel Bon: Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004)
  • Dr Ewaldt Gerhardt: Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - (ISBN 2-7114-1413-2)
  • Roger Phillips: Les champignons (Solar, 1981) - (ISBN 2-263-00640-0)
  • Thomas Laessoe, Anna Del Conte: L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - (ISBN 2-04-027177-5)
  • Peter Jordan, Steven Wheeler: Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - (ISBN 2-03-516003-0)
  • G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner: Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - (ISBN 2-7098-0031-4)
  • Henri Romagnesi: Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - (ISBN 2-04-007940-8)

Liens externes

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