État de Bolívar
Bolívar est un État du Venezuela. Sa population s'élève à 2 049 653 habitants en 2022. Sa capitale est Ciudad Bolívar, mais la plus grande ville est de loin Ciudad Guayana avec près de 800 000 habitants.
État de Bolívar | |
Héraldique |
Drapeau |
Le mont Roraima, tepuy protégé au sein du parc national Canaima. | |
Administration | |
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Pays | Venezuela |
Capitale | Ciudad Bolívar |
Gouverneur Mandat |
Ángel Bautista Marcano Depuis 2021 (en cours) |
Démographie | |
Population | 2 049 653 hab. (2022) |
Densité | 8,6 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 23 800 000 ha = 238 000 km2 |
Localisation | |
Liste des États du Venezuela | |
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Histoire
modifierColonisation
modifierPendant la période coloniale, le territoire fait partie de la province de Nouvelle-Andalousie (Nueva Andalucía, en espagnol), puis est annexé à la province de Guyane (provincia de Guayana, en espagnol) en 1777, année qui voit la création de la capitainerie générale du Venezuela par le roi d'Espagne Charles III.
Après l'indépendance de 1811
modifierAlors que l'indépendance de la Grande Colombie dont fait alors partie l'actuel Venezuela est proclamée en 1811, c'est en 1821 que l'État atteint sa plus grande superficie sous le nom de département de l'Orénoque avec pour capitale Angostura, sous le nom de Santo Tomás de la Nueva Guayana de la Angostura del Orinoco, l'actuelle Ciudad Bolívar.
À la séparation du Venezuela de la Grande Colombie, le département redevient province de Guyane jusqu'en 1854 quand celle-ci est rebaptisée province de l'Orénoque avec pour capitale Ciudad Bolívar, qu'elle garde depuis lors. En 1856, le territoire est découpé en deux avec la séparation de l'actuel État d'Amazonas alors « territoire fédéral d'Amazonas » puis la province de Guyane devient en 1864 l'État souverain de Guyane (Estado Soberano de Guayana en espagnol) à la suite de l'arrivée au pouvoir de Juan Crisóstomo Falcón pendant la guerre fédérale.
En 1881, il constitue l'une des neuf divisions territoriales de l'État vénézuélien sous le nom de Grand État de Bolívar, comprenant le Guyana voisin, devenu indépendant depuis et l'État d'Apure. En 1887, l'État de Delta Amacuro est créé de la division de l'État souverain de Guyane, puis en 1899 a lieu l'autonomisation de cette État et de l'Apure. C'est en 1901 et selon la nouvelle Constitution que l'État souverain de Guyane devient État de Bolívar, en hommage à Simon Bolívar, le héros et père de l'indépendance du pays, qui a échafaudé, à Angostura devenue Ciudad Bolívar, ses actions qui mèneront à l'indépendance des pays sous domination espagnole dont le Venezuela, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Pérou.
Période contemporaine
modifierAux élections régionales vénézuéliennes de 2017, les résultats sont publiés trois jours après le scrutin, portant au poste de gouverneur Justo Noguera Pietri, du parti socialiste unifié du Venezuela du président Nicolás Maduro. Son opposant Andrés Velásquez conteste les résultats en dénonçant des fraudes et dépose un recours devant le conseil national électoral[1], sans succès.
Géographie
modifierMilieux naturels et environnement
modifierLe Parc national indigène populaire Caura est créé en 2017. Espace vierge de 7,5 millions d’hectares (20 % de l'État du Bolivar), sept ethnies indigènes y vivent – Yekwana, Sanema Hoti, Pemón, Hivi (Guajibo), Eñepa et Kariñas. Le parc est considéré par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) comme la zone forestière humide protégée la plus grande du monde[2].
Démographie, société et religions
modifierDémographie
modifierSelon l'Institut national de la statistique (Instituto Nacional de Estadística en espagnol), la population a augmenté de 16,32 % entre 2001 et 2011 et s'élève à 1 413 115 habitants lors de ce dernier recensement[3] :
2001[3] | 2011[3] |
---|---|
1 214 846 | 1 413 115 |
Administration et politique
modifierSubdivisions
modifierL'État est divisé en 11 municipalités[note 1] totalisant 38 paroisses civiles[note 2] et 7 sections capitales. La législation n'accorde pas le titre de paroisse mais de Sección Capital en espagnol, ou « section capitale » en français, à certains des territoires qui comprennent le chef-lieu de la municipalité ; ce territoire sera identifié dans ce présent tableau par le nom en italiques suivi d'une astérisque :
Municipalité | Localisation | Chef-lieu | Nombre de divisions territoriales (paroisses civiles + section capitale) |
Paroisses civiles et sections capitales * (capitales)[4] |
Population (2001[3]) |
Population (2011[3]) |
---|---|---|---|---|---|---|
Bolivariano Angostura | Ciudad Piar | 4 (3 + 1) |
30 062 | 40 927 | ||
Caroní | Ciudad Guayana | 11 | 646 541 | 706 736 | ||
Cedeño | Caicara del Orinoco | 6 (5 + 1) |
57 917 | 67 000 | ||
El Callao | El Callao | 0 | (aucune)[5] | 17 410 | 21 769 | |
Gran Sabana | Santa Elena de Uairén | 2 (1 + 1) |
9 220 | 28 450 | ||
Heres | Ciudad Bolívar | 9 | 292 833 | 342 280 | ||
Padre Pedro Chien | El Palmar | 0 | (aucune)[5] | 12 194 | 15 488 | |
Piar | Upata | 3 (2 + 1) |
89 410 | 98 274 | ||
Roscio | Guasipati | 2 (1 + 1) |
18 831 | 21 750 | ||
Sifontes | Tumeremo | 3 (2 + 1) |
26 947 | 50 082 | ||
Sucre | Maripa | 5 (4 + 1) |
13 481 | 20 359 | ||
Total | 45 (38 + 7) | 1 214 846 | 1 413 115 |
Organisation des pouvoirs
modifierLe pouvoir exécutif est l'apanage du gouverneur. L'actuel gouverneur est Ángel Bautista Marcano depuis le .
Photo | Scrutin | Période | Nom du gouverneur | Parti politique | Résultat électoral | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|
1989 | 1989-1992 | Andrés Velásquez | La Causa Radical | 40.30 % | ||
1992 | 1992-1995 | Andrés Velásquez | La Causa Radical | 63.36 % | ||
1995 | 1995-1998 | Jorge Carvajal | AD | 49.41 % | ||
1998 | 1998-2000 | Jorge Carvajal | AD | 50.84 % | ||
2000 | 2000-2004 | Antonio Rojas Suárez | MVR | 63.68 % | ||
2004 | 2004-2008 | Francisco Rangel Gómez | MVR | 58.85 % | ||
2008 | 2008-2012 | Francisco Rangel Gómez | PSUV | 47.38 % | ||
2012 | 2012-2017 | Francisco Rangel Gómez | PSUV | 43.53 % | ||
2017 | 2017 - | Justo Noguera Pietri | PSUV | 49.09 % | ||
2021 | Depuis le (en cours) | Ángel Bautista Marcano[6] | PSUV | 42.10 %[6] | Actuel gouverneur |
Secteur tertiaire
modifierTourisme
modifierParmi les éléments d'intérêts touristiques, peuvent être cités le parc National Canaima, les chutes Angel, les tepuys du mont Roraima et de Sarisariñama, la formation végétale de la Gran Sabana, la communauté indigène de Kavanayen et la localité de Santa Elena de Uairen.
Sources
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Estado Bolívar » (voir la liste des auteurs).
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Anexo:Gobernador de Bolívar » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
modifierNotes
modifier- municipio, en espagnol.
- parroquia, en espagnol.
Références
modifier- (es) « Andrés Velásquez introdujo ante el CNE recurso para impugnar elecciones de Bolívar », sur panorama.com.ve (consulté le ).
- Maurice Lemoine, « L’Arc minier de l’Orénoque, les « écologistes » et les mafias », sur www.medelu.org, .
- « Estado Bolivar », sur Instituto Nacional de Estadística (consulté le ).
- « División Político Territorial de la República Bolivariana de Venezuela », sur Instituto Nacional de Estadística (consulté le ).
- « División Político Territorial (DPT) de la República Bolivariana de Venezuela con fines Estadísticos », sur ine.gov.ve (consulté le ).
- (es) « Con 58,2% de abstención, el chavismo se lleva 20 gobernaciones, la MUD 2 y Fuerza Vecinal 1 », sur El Nacional, (consulté le ).