Test TCF
Test TCF
DES NIVEAUX
DE COMPÉTENCE
EN FRANÇAIS
INTRODUCTION
L’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français (ci-après « Échelle québécoise ») établit la norme
pour décrire, évaluer et reconnaitre les compétences langagières des adultes1 pour qui le français n’est pas
la langue première2. Elle constitue un ensemble de descriptions composé d’indicateurs de compétence qui
présentent, de manière uniforme, des comportements langagiers observés chez des adultes à des moments
signi catifs de leur apprentissage du français.
L’Échelle québécoise comporte douze niveaux subdivisés en trois stades : débutant (niveaux 1 à 4), intermédiaire
(niveaux 5 à 8) et avancé (niveaux 9 à 12). Elle précise ce que la personne est en mesure de réaliser dans
chacune des quatre compétences, soit la compréhension orale, la production orale, la compréhension écrite
et la production écrite.
Les niveaux de compétence explicités dans la présente édition demeurent équivalents à ceux de l’édition
précédente.
HISTORIQUE
ÉTAPES DE LA MISE À JOUR
Parues initialement en 2000, sous le titre Niveaux
de compétence en français langue seconde pour Étape 1 : Analyse critique
les immigrants adultes, les descriptions de niveaux L’édition de 2011 a été analysée a n de cibler
consistaient en l’adaptation française, pour le Québec, les éléments à améliorer.
des niveaux de compétence des Canadian Language
Étape 2 : Élaboration du prototype
Benchmarks.
du nouveau format
En 2008, dans le contexte de l’annonce des mesures Un nouveau format a été élaboré à partir
gouvernementales visant à renforcer l’action du Québec de l’analyse de la première étape.
en matière de francisation et à harmoniser l’offre
Étape 3 : Modi cation et élaboration
de service destiné aux personnes immigrantes,
des différentes composantes
le ministère de l’Immigration et des Communautés
Les indicateurs ont été retravaillés et les autres
culturelles ainsi que le ministère de l’Éducation,
composantes ont été élaborées en cohérence
du Loisir et du Sport con rmaient la nécessité
avec ces nouveaux indicateurs.
de disposer d’un outil de référence commun en matière
de compétence en français. Une première mise à jour Étape 4 : Étalonnage des indicateurs
a été effectuée et le document est paru, en 2011, sous Pour valider le travail théorique, tous les
la nouvelle appellation Échelle québécoise des niveaux indicateurs ont été soumis à des membres
de compétence en français des personnes immigrantes du personnel enseignant et du personnel
adultes. Elle constitue, depuis, avec le Programme- de conseillance pédagogique en francisation,
cadre de français pour les personnes immigrantes qui devaient en proposer l’ordonnancement.
adultes au Québec, le référentiel commun en matière
de francisation au Québec. Étape 5 : Modi cations dé nitives post-
étalonnage
En 2020, dans la foulée de l’annonce des travaux Des modi cations et des correctifs ont
d’élaboration d’un programme-cadre pour les personnes été apportés aux indicateurs et aux autres
composantes. Une révision exhaustive a mené
1 La personne adulte visée a atteint l’âge de 16 ans et n’est pas à la version dé nitive de l’Échelle québécoise.
assujettie à l’obligation de fréquentation scolaire.
Tout au long du processus, des consultations
2 Par souci de commodité, le recours à l’expression « personne ont eu lieu auprès de membres du personnel
dont le français n’est pas la langue première » est privilégié, dans
ce document, pour inclure l’ensemble des publics à qui s’adresse enseignant, du personnel de conseillance
l’Échelle québécoise. Cette expression est plus apte à rendre compte pédagogique et d’autre personnel en francisation.
de situations linguistiques diversi ées.
Cette mise à jour fournit des précisions plus nes quant à la progression des indicateurs d’un niveau à l’autre
et intègre davantage la perspective actionnelle par l’ajout d’exemples de situations types qui fournissent
le contexte dans lequel les compétences de la personne se manifestent.
• descriptions générales;
• paramètres de progression;
• indicateurs;
• dimensions linguistiques.
Indicateurs
Les indicateurs de l’Échelle québécoise sont essentiellement communicationnels. Ils représentent les
comportements langagiers observables chez une personne à un niveau donné. Les indicateurs ont un caractère
générique et peuvent être utilisés dans plusieurs contextes de communication.
■ Indices de progression
Trois catégories d’indices viennent marquer la progression des indicateurs :
• Les verbes introducteurs
• Les modi cateurs adjectivaux ou adverbiaux
• Les sujets
Exemple :
Niveau Indicateur
1 Pose des questions très simples et brèves liées aux données personnelles.
Pose des questions très simples et brèves pour obtenir des renseignements liés
2
à des besoins immédiats.
3 Formule des demandes simples et brèves liées à des services ou à des renseignements.
Formule des demandes simples d’explications ou de renseignements liées
4
à des besoins courants.
Dimensions linguistiques
Les dimensions linguistiques forment, pour chacun des niveaux, un ensemble non exhaustif de savoirs liés
au lexique, à la grammaire de la phrase et à la grammaire du texte. Elles contribuent à la réalisation des
comportements langagiers décrits par les indicateurs et les exemples de situations types.
La progression des dimensions linguistiques d’un niveau à l’autre est marquée par les repères suivants :
■ Une variété de : l’élément est reconnu ou employé adéquatement dans divers contextes.
Exemple pour le niveau 5 : Une variété de verbes au passé composé.
Lorsque ces deux repères n’apparaissent pas, cela signi e que l’élément linguistique est reconnu et employé
adéquatement à ce niveau. Pour les niveaux qui suivent, l’élément n’est pas répété; il devrait normalement
continuer à être utilisé par la personne de manière de plus en plus constante et assurée.
Maitrise phonologique
Cette composante synthétise la progression de la maitrise PARTICULARITÉS
phonologique du français pour la compétence de production DU STADE AVANCÉ
orale. Elle est déclinée en trois degrés de maitrise, en raison
Le stade avancé se distingue des stades
de la dif culté d’établir une norme de progression des
débutant et intermédiaire par quelques
éléments phonologiques par niveau, ou même par stade,
à l’ensemble des personnes locutrices. La progression est caractéristiques.
marquée par deux caractéristiques principales : la maitrise ■ Il comporte généralement moins
du système phonologique, qui englobe les phonèmes et les d’indicateurs que les deux premiers
traits prosodiques du français, et l’intelligibilité du discours, stades.
qui fait référence à l’effort déployé par la personne
interlocutrice pour décoder le message de la personne ■ Certains types de discours n’ont aucun
locutrice. Cette perspective admet l’in uence d’autres langues indicateur, ou très peu d’indicateurs.
parlées et n’exige plus une prononciation identique à celle ■ Les exemples de situations types
de la personne locutrice native, mais un discours intelligible. se concentrent en trois grands
domaines : le travail, les études
et le monde culturel.
■ les termes ayant une acception particulière à l’Échelle québécoise (ex. : exposer);
■ certains indices de progression utilisés dans les indicateurs (ex. : de façon créative).
Des caractères gras mettent en relief ces termes, là où ils sont employés dans l’Échelle québécoise.
Autonome Partiellement prévisible, parfois exigeant, D’intérêt général Parfois implicite Conversations, Vocabulaire varié
parfois formel ou spéci ques Concret productions culturelles Constructions syntaxiques parfois
7 et présentations complexes
Organisé de manière
parfois non linéaire
Autonome Partiellement prévisible, parfois exigeant, D’intérêt général Parfois implicite Conversations, Vocabulaire varié
parfois formel ou spéci ques Parfois abstrait productions culturelles Constructions syntaxiques parfois
8 et présentations complexes
Organisé de manière
COMPRÉHENSION ORALE
AVANCÉ
Communication Contexte Sujets Contenu Étendue Composantes linguistiques
Aisée Non prévisible, exigeant, formel Liés Parfois implicite Échanges Vocabulaire étendu
à son domaine Parfois abstrait et exposés Constructions syntaxiques complexes
d’expertise
9 Organisé de manière
ou à ses champs
non linéaire
d’intérêt
Aisée Non prévisible, exigeant, formel Liés Implicite Échanges Vocabulaire étendu
à son domaine Abstrait et exposés Constructions syntaxiques complexes
d’expertise
10 Organisé de manière
ou à ses champs
non linéaire
d’intérêt
Nuancée Non prévisible, exigeant, formel Diversi és Implicite Échanges Vocabulaire étendu
Abstrait et exposés Constructions syntaxiques complexes
11 Organisé de manière
non linéaire
Nuancée Non prévisible, exigeant, formel À la croisée Implicite Échanges Vocabulaire étendu
de différents Abstrait et exposés Constructions syntaxiques complexes
12 domaines
Organisé de manière
non linéaire
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
COMPRÉHENSION ORALE
TYPE DE COMMUNICATION
Autonome
DESCRIPTION GÉNÉRALE
La personne comprend l’essentiel de conversations, de productions
culturelles ou de présentations portant sur des sujets d’intérêt général
ou des sujets spéci ques. Elle comprend des propos concrets et parfois
implicites formulés dans des constructions syntaxiques parfois complexes.
Elle comprend un vocabulaire varié.
CARACTÉRISTIQUES DU CONTEXTE
■ Partiellement prévisible
■ Parfois exigeant
■ Parfois formel
1. Comprend l’essentiel d’informations liées à des sujets d’intérêt général ou à des sujets
spéci ques.
■ Comprendre l’essentiel d’informations sur l’avenir économique d’une région du Québec lors d’une
COMPRÉHENSION ORALE
présentation à un salon de l’emploi.
■ Comprendre l’essentiel d’informations présentées dans une publicité gouvernementale sur l’éducation des
enfants.
3. Comprend l’essentiel d’explications portant sur des sujets d’intérêt général ou des
sujets spéci ques.
■ Comprendre l’essentiel des explications d’une journaliste économique concernant les avantages et les
inconvénients de cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite.
■ Comprendre l’essentiel des explications de son gestionnaire concernant le réaménagement des espaces
de travail.
4. Distingue des informations factuelles d’opinions portant sur des sujets d’intérêt général
ou des sujets spéci ques.
■ Distinguer des informations factuelles d’opinions lors d’une discussion avec une voisine au sujet
de la réfection de rues du quartier.
■ Distinguer des informations factuelles d’opinions lors d’un échange avec un collègue sur une manifestation
ayant eu lieu dans la ville.
■ Réclamation et remboursement
COMPRÉHENSION ORALE
Lexique ■ Produits nanciers
■ Secteurs économiques
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
PRODUCTION ORALE
TYPE DE COMMUNICATION
Autonome
DESCRIPTION GÉNÉRALE
La personne communique sur des sujets d’intérêt général ou des sujets
spéci ques dans des conversations ou des présentations. Elle échange des
propos concrets au moyen de constructions syntaxiques parfois complexes.
Elle utilise un vocabulaire varié.
CARACTÉRISTIQUES DU CONTEXTE
■ Partiellement prévisible
■ Parfois exigeant
■ Parfois formel
1. Présente des informations liées à des sujets d’intérêt général ou à des sujets
spéci ques.
■ Présenter des informations sur un projet de bénévolat à ses amis.
■ Présenter à ses collègues les résultats d’un sondage sur la exibilité des horaires.
2. Relate des évènements ou des faits liés à des sujets d’intérêt général ou à des sujets
spéci ques.
■ Relater à une amie le déroulement des évènements ayant mené au congédiement d’une personnalité
publique.
■ Relater les faits liés à une mauvaise expérience en tant que client lors d’un appel au service à la clientèle
d’une entreprise.
PRODUCTION ORALE
3. Donne des explications sur des sujets d’intérêt général ou des sujets spéci ques.
■ Expliquer à une connaissance les avantages et les inconvénients de l’école publique ou de l’école privée.
■ Expliquer à un collègue les avantages et les inconvénients du covoiturage.
4. Émet des commentaires sur des sujets d’intérêt général ou des sujets spéci ques.
■ Commenter les nouvelles mesures de santé et sécurité en vigueur lors d’une réunion de travail.
■ Commenter la nouvelle limite de vitesse imposée dans un quartier lors d’une discussion entre voisins.
5. Résume des productions culturelles ou des évènements liés à des sujets d’intérêt
général ou à des sujets spéci ques.
■ Résumer à une amie l’histoire d’un court-métrage vu dans un festival.
■ Résumer à des collègues les circonstances ayant mené à une grève des travailleurs.
■ Réclamation et remboursement
Lexique
■ Produits nanciers
PRODUCTION ORALE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
COMPRÉHENSION ÉCRITE
TYPE DE COMMUNICATION
Autonome
DESCRIPTION GÉNÉRALE
La personne comprend l’essentiel de textes d’une à deux pages portant
sur des sujets d’intérêt général ou des sujets spéci ques. Elle comprend
des contenus concrets et parfois implicites formulés dans des constructions
syntaxiques parfois complexes. Elle comprend un vocabulaire varié.
CARACTÉRISTIQUES DU CONTEXTE
■ Partiellement prévisible
■ Parfois exigeant
■ Parfois formel
1. Comprend l’essentiel de textes informatifs liés à des sujets d’intérêt général ou à des
sujets spéci ques.
■ Comprendre l’essentiel des informations concernant les activités économiques dominantes dans une
région du Québec.
■ Comprendre l’essentiel des informations dans un dépliant publicitaire concernant des services de courtage
immobilier.
2. Comprend l’essentiel de courts récits liés à des sujets d’intérêt général ou à des sujets
spéci ques.
■ Comprendre l’essentiel du récit d’un bénévole au sujet d’une mission humanitaire publié sur le site Web
d’un organisme.
■ Comprendre l’essentiel de l’ascension, racontée par la presse, d’une personnalité artistique.
3. Comprend l’essentiel d’explications portant sur des sujets d’intérêt général ou des
sujets spéci ques.
■ Comprendre l’essentiel des explications d’une spécialiste dans une chronique pratique concernant les
avantages et les inconvénients d’investir dans un fonds de placement.
■ Comprendre l’essentiel des explications d’un journaliste dans un article sur le pour et le contre
du télétravail.
COMPRÉHENSION ÉCRITE
4. Distingue des informations factuelles d’opinions dans des textes portant sur des sujets
d’intérêt général ou des sujets spéci ques.
■ Distinguer des informations factuelles d’opinions dans une chronique sur un accident impliquant
un automobiliste et une cycliste.
■ Distinguer des informations factuelles d’opinions dans un article de journal sur le végétalisme.
■ Produits nanciers
Lexique
■ Secteurs économiques
COMPRÉHENSION ÉCRITE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
TYPE DE COMMUNICATION
Autonome
DESCRIPTION GÉNÉRALE
PRODUCTION ÉCRITE
La personne rédige des textes d’une ou deux pages portant sur des
sujets d’intérêt général ou des sujets spéci ques. Elle communique
des contenus concrets au moyen de constructions syntaxiques parfois
complexes. Elle utilise un vocabulaire varié.
CARACTÉRISTIQUES DU CONTEXTE
■ Partiellement prévisible
■ Parfois exigeant
■ Parfois formel
1. Rédige des textes pour informer sur des sujets d’intérêt général ou des sujets
spéci ques.
■ Rédiger un courriel pour informer sa propriétaire des réparations souhaitées par l’ensemble des locataires.
■ Rédiger une lettre de motivation pour présenter sa candidature à un nouveau poste.
2. Rédige des textes pour donner des explications sur des sujets d’intérêt général ou des
sujets spéci ques.
■ Rédiger un courriel pour expliquer à une amie les avantages de faire du bénévolat.
■ Rédiger un courriel pour expliquer à un ami les avantages et les inconvénients d’habiter au centre-ville.
3. Rédige des procédures de quelques étapes, en s’appuyant sur des indications reçues,
pour répondre à des besoins spéci ques.
■ Rédiger la procédure pour obtenir une vignette de stationnement à l’intention des membres d’une
copropriété.
■ Rédiger la procédure d’entretien quotidien de l’entrepôt à l’intention de ses collègues de travail.
4. Rédige des commentaires sur des sujets d’intérêt général ou des sujets spéci ques.
■ Rédiger un commentaire sur un réseau social pour donner son avis sur un nouveau livre.
■ Rédiger un commentaire en réponse à une lettre ouverte sur la piétonnisation d’une rue commerciale.
PRODUCTION ÉCRITE
■ Réclamation et remboursement
Lexique
■ Recherche d’emploi
PRODUCTION ÉCRITE