Document Aliou
Document Aliou
Document Aliou
Travail-Justice-solidarité
MATRICULE : 22728682150
L'objectif du processus d'évaluation des risques consiste à examiner les dangers, puis à
éliminer ces dangers ou à réduire le degré de risque en ajoutant des mesures de maîtrise
des risques, au besoin. Ainsi, le lieu de travail deviendra plus sûr et plus sain.
Le but est de tenter de répondre aux questions suivantes :
Les évaluations devraient être effectuées par une personne ou une équipe compétente
ayant une bonne connaissance pratique de la situation. L'équipe doit comprendre les
superviseurs et les travailleurs touchés par le processus en question ou elle doit pouvoir faire
appel à eux, puisqu'ils connaissent bien le processus.
En général, pour effectuer une évaluation, il faut :
Identifier les dangers.
Déterminer les probabilités qu'un préjudice, notamment une blessure ou une maladie,
survienne, et la gravité de ce préjudice.
Tenir compte des conditions d’exploitation normales ainsi que des événements
inhabituels, tels que les arrêts des opérations, les pannes d’électricité, les
urgences, les conditions météorologiques difficiles, etc.
Tenir compte des conditions d'exploitation normales ainsi que des événements
inhabituels, tels que les arrêts des opérations, les pannes d'électricité, les
urgences, etc.
Revoir toute l'information sur la santé et la sécurité relative à un risque, entre
autres les fiches signalétiques (FS), la documentation des fabricants, les
renseignements provenant d'organisations dignes de confiance, les résultats des
essais, les rapports d'inspection du lieu de travail, les signalements d'incidents
(accidents), notamment les renseignements à propos du type et de la fréquence
des événements, maladies, blessures, accidents évités de justesse, etc.
Tenir compte des exigences législatives minimales qui s'appliquent dans votre
sphère de compétence.
Déterminer les mesures à prendre pour éliminer le danger ou pour maîtriser le risque au
moyen de la hiérarchie des méthodes de maîtrise des risques.
Évaluer la situation afin de confirmer si le danger a été éliminé ou si le risque est
maîtrisé de façon appropriée.
Surveiller la situation afin de s'assurer que les mesures de maîtrise du risque continuent
d'être efficaces.
Conserver toute la documentation ou les registres qui peuvent être utiles. La
documentation peut inclure l'explication détaillée du processus d'évaluation des
risques, la description des évaluations et l'explication de la façon dont les résultats ont
été obtenus.
Au moment de procéder à une évaluation des risques, il faut aussi tenir compte de ce qui
suit :
Les méthodes et les procédures utilisées dans le traitement, l'utilisation, la manipulation
ou l'entreposage de la substance, etc.
L'exposition réelle et potentielle des travailleurs (p. ex. combien de travailleurs sont
susceptibles d'être exposés, quelle est ou sera l'exposition et à quelle fréquence
serontils exposés).
Les mesures à prendre et la marche à suivre pour limiter l'exposition au moyen de
mesures d'ingénierie, de méthodes de travail et de pratiques d'hygiène et
d'installations sanitaires.
La durée et la fréquence de la tâche (combien de temps dure la tâche et à quelle
fréquence elle est réalisée).
L'endroit où la tâche est réalisée.
La machinerie, les outils, les matériaux et autres types d'équipement utilisés dans
l'exploitation et la façon de les utiliser (p. ex. l'état physique d'un produit chimique, ou la
levée de lourdes charges sur une distance donnée).
Toute interaction possible avec d'autres activités dans le secteur et si la tâche peut avoir
une incidence sur d'autres tâches (produits nettoyants, visiteurs, etc.).
La vie utile d'un produit, d'un processus ou d'un service (conception, construction,
utilisations, mise hors service, etc.).
Les renseignements dont disposent les travailleurs et la formation qu'ils ont reçue.
La réaction probable d'une personne dans une situation donnée (p. ex. la réaction la plus
plausible d'une personne en cas de panne ou de défectuosité d'une machine).
Il est important de se rappeler que l'évaluation doit tenir compte non seulement de l'état
actuel du lieu de travail, mais également de toute situation éventuelle.
En déterminant le niveau de risque associé au danger, l'employeur et le comité de la santé
et de la sécurité (le cas échéant) peuvent décider si un programme de maîtrise des risques
est nécessaire et quelle doit être sa portée.
Comme le présent manuel a pour but de servir de base de travail, il faut noter que la liste des
risques présentés aux pages suivantes n’est pas exhaustive et qu’il va de soi qu’un nombre
important d’autres risques peut se présenter sur les lieux de travail.
Risque d’accident résultant du contact brutal d’une personne avec le sol ou avec une autre
surface suffisamment large et solide.
Identification
• Travail en hauteur
• Déplacements à pied
Modalités d’exposition
Moyens de prévention
B- INCENDIE / EXPLOSION
Risque d’accident suite à un incendie ou à une explosion
Identification
Modalités d’exposition
Moyens de prévention
Identification
Dangers liés :
• Au degré de pathogénicité des agents biologiques
• aux objets coupants, tranchants et piquants
• à la libération de produits biologiques allergisants ou toxiques
• à l’incertitude face à la pathogénicité de différents agents • aux produits dangereux pour
l’environnement
Modalités d’exposition
Identification
Dangers liés :
Modalités d’exposition
Moyens de prévention
E- RISQUES PHYSIQUES
Identification
Modalités d’exposition
• Bruit émis de façon continue par des machines, compresseurs, outils, moteurs, etc.
• Bruit d’impulsion des machines et outils travaillant par chocs
• Exposition à une amplitude sonore trop importante
• Vibrations émises par des moyens de transport, machines et outils
• Utilisation d’appareils générant des rayonnements ionisants
• Utilisation d’appareils générant des rayonnements optiques
• Utilisation d’appareils générant des rayonnements électro magnétiques
• Utilisation de matières émettant des rayonnements ionisants
(Matières radioactives)
• Toute situation où il y a possibilité de contamination, d’exposition externe ou interne à des
rayonnements
• Toute situation où des personnes peuvent se trouver à proximité d’une source de
rayonnement
Moyens de prévention
• Informer, former et instruire le personnel
• Essayer de supprimer les sources de bruit ou de vibrations
• Limiter le temps d’exposition du personnel
• Disposer les installations bruyantes dans des locaux séparés
• Installer des protections sonores
• Installer des isolations contre les vibrations
• Entretenir régulièrement les machines, outils et moyens de transport
• Utiliser les moyens de protection individuelle adaptés
• Disposer de lunettesadaptées aux rayonnements
• Respecter les valeurs limites
• Classer les locaux en zones surveillées ou contrôlées •Adapter le stockage des sources
Identification
Modalités d’exposition
Moyens de prévention
• Information, formation et instruction du personnel
• Remplacement des équipements dangereux par des équipements non dangereux, et/ou,
si cela n’est pas possible, par des équipements moins dangereux
• Contrôle et maintenance des installations
• Signalisation adaptée
• Protection ou éloignement des pièces nues sous tension
• Mise en place de consignes en cas d’intervention
• Dispositifs de coupure d’urgence
• Matériel à double isolation
• Equipements de protection individuelle adaptés
• Contrôles périodiques
• Respect des cinq règles de sécurité
A- Exemples de préparation:
• l’approche participative/ individuelle: l’analyse des risques peut se faire par une personne
seule ou par un groupe de personnes.
• l’approche généraliste /spécialisée: les méthodes d’analyse peuvent être généralistes, c.-à-d.
axées sur un ensemble d’éléments ou spécialisées, c.-à-d. axées sur un élément en particulier
telle qu’une machine par exemple.
• l’approche directrice/autonome: les méthodes d’analyse peuvent être directrices, comme par
exemple des listes de contrôle, ou peuvent laisser une plus grande marge de manœuvre aux
analystes.
2. Check-List:
Il s’agit d’un questionnaire portant sur les différentes situations, énumérant point par point des facteurs
ou des situations à contrôler pour un certain poste ou équipement de travail. Une check-list peutêtre
générale ou spécifique. Elle permet de passer en revue de manière systématique les différents points
d’attention, mais elle doit être adaptée en fonction du groupe l’utilisant et de la situation à analyser.
3. Les audits:
Il s’agit d’une radioscopie de l’élément faisant l’objet de l’analyse. L’audit peut porter sur la sécurité,
l’hygiène, le bien-être ou encore la qualité et l’environnement. Il peut être effectué par un auditeur
interne ou externe. Il fait généralement l’objet d’un rapport présentant le contenu et les résultats de
l’analyse effectuée et pouvant contenir aussi des suggestions d’amélioration. L’audit risque cependant
de refléter seulement la vision des choses de l’auditeur seul.
4. Les profils de poste:
Il s’agit ici d’une analyse du poste de travail qui amène une réflexion globale sur le poste étudié.
Cette analyse favorise une approche intégrée de la qualité du travail et porte aussi bien sur la sécurité
et l’ergonomie que sur les aspects psychosociaux.
5. La méthode fmea (faiLure made and effeCt anaLysis): Cette méthode s’avère particulièrement appropriée
pour la détection des risques dans les installations commandées automatiquement. Le fonctionnement
potentiellement incorrect ou dangereux du système est analysé sur base du comportement
potentiellement incorrect des différents composants de ce système. Ensuite, les différents composants
sont analysés séparément.
Pour quantifier et justifier. Elle permet de déterminer les actions prioritaires, mais pas d’analyser les
causes ou de déterminer des mesures de prévention. Le résultat de l’évaluation apparaît dans une
des trois zones
2. La méthode kinney
Selon Kinney, le risque (R) est le produit de la probabilité (P), de la fréquence d’exposition (F) et de
l’effet produit (E): R = P x F x E.
probabilité p
0,1 à peine concevable
0,2 pratiquement impossible
0,5 concevable mais peu probable
1 peu probable mais possible dans des cas limites
3 peu courant
6 tout à fait possible
10 prévisible
La fréquence est évaluée sur une échelle de 6 degrés qui va de “très rare” à “continu”:
fréquence d’exposition f
L’effet produit de l’événement (conséquence) s’échelonne entre “blessure sans incapacité de travail”
et “plusieurs morts”:
effet e
1 petit blessures sans perte de temps de travail
3 important blessures avec perte de temps de travail
7 sérieux blessures irréversibles
15 très sérieux 1 mort
40 catastrophe plusieurs morts
score du risque r
1 R <= 20 risque très limité – "acceptable"
2 20 < R <= 70 attention requise
3 70 < R <= 200 mesures requises
4 200 < R <= 400 amélioration immédiate requise
5 R > 400 cesser les activités
Cette méthode permet d’obtenir une évaluation chiffrée du risque permettant de dégager aisément les
priorités. Cependant, certains éléments ne sont pas pris en considération ou ne sont pas
quantifiés (p.ex. l’ergonomie).
Il s’agit ici d’une méthode réservée à l’évaluation des risques liés à la sécurité des salariéset
ne s’applique pas sur des éléments difficilement mesurables.
3. Maîtrisk
Maîtrisk est un logiciel d’analyse des risques développé par le Service de Santé au Travail de
l’Industrie (STI).
Il permet d’assurer la structuration des postes de travail et leurs risques de même que l’inventaire des
postes à risques, des accidents de travail et autres.
Il sert aussi à visualiser l’inventaire des problèmes à résoudre et des mesures à prendre, les mesures
de prévention existantes et les procédures de travail. Les listes de contrôle qui permettent l’analyse et
l’évaluation des risques sont adaptables aux besoins de l’utilisateur.
La gestion des accidents du travail couvre le suivi individuel des accidents, la production de
statistiques, l’analyse multifactorielle des causes et la transmission électronique de la fiche de
déclaration d’accident.
Finalement, Maîtrisk contient aussi les lois et règlements les plus récents en matière de sécurité et de
santé au travail.
4. Conservation des documents
Après l’évaluation des risques se posent la question de la conservation ou de l’archivage des
documents résultant de l’évaluation des risques en vue de la gestion ultérieure.
Exception faite de certaines catégories de risques comme par exemple les risques physiques (bruit,
vibrations, rayonnements, etc.), les textes légaux n’imposent pas de période déterminée pendant
laquelle la documentation doit être sauvegardée dans l’entreprise. Il est toutefois recommandé de
conserver au moins 5 ans les documents concernant les risques liés à la sécurité et 30 ans ceux
concernant les risques liés à la santé (p.ex.: bruit, substances cancérigènes, mutagènes…) car les
conséquences néfastes provenant de ces risques ne peuvent apparaître qu’après de longues
périodes, voire même des décennies.
Comment peut-on savoir si les dangers causeront des
préjudices (posent un risque) ?
Chaque danger doit être examiné afin d'en déterminer le niveau de risque. Pour trouver de
l'information sur le danger, vérifier :
Les renseignements fournis concernant le produit/la documentation du fabricant.
L'expérience passée (connaissances des travailleurs, etc.).
Les exigences législatives et/ou les normes applicables.
Les codes de pratique/les meilleures pratiques de l'industrie.
La documentation sur la santé et la sécurité visant le danger, telle que les fiches de
données de sécurité (FDS), les études de recherche, ou toute autre information du
fabricant.
L'information provenant d'une organisation digne de confiance.
Les résultats des essais (échantillonnage de l'air du lieu de travail, écouvillonnage
microbiologique, etc.).
L'expertise d'un professionnel en santé et en sécurité au travail.
L'information concernant les blessures et les maladies antérieures, les quasi-
accidents, les rapports d'incident, etc.
L'observation du processus ou de la tâche.
Garder à l'esprit de tenir compte des différents facteurs qui contribuent au niveau de risque,
entre autres :
L'environnement de travail (aménagement, condition, etc.).
Les systèmes de travail utilisés.
Les diverses conditions prévisibles.
La façon dont la source peut causer un préjudice (inhalation, ingestion, etc.).
La fréquence et le degré d'exposition d'une personne.
L'interaction, la capacité, la compétence et l'expérience des travailleurs qui exécutent le
travail.
Classer ou hiérarchiser les risques permet de déterminer quels sont les risques graves qu'il
faut maîtriser en premier. En général, la priorité est établie en tenant compte de l'exposition
des employés et des risques d'accident, de blessure ou de maladie. Attribuer une priorité
aux risques permet d'établir un classement ou une liste des mesures à prendre.
Il n'y a pas de façon simple ou unique de déterminer le niveau de risque. Pas plus qu'il n'y a
de technique passe-partout s'appliquant dans toutes les situations. L'organisation doit
déterminer quelle technique conviendra le mieux pour chaque situation. Pour classer les
dangers, il faut connaître les activités accomplies sur le lieu de travail, l'urgence des
situations et surtout, faire preuve d'un jugement objectif.
Dans le cas des situations simples ou moins complexes, une évaluation peut consister en
une discussion ou un échange d'idées fondé sur les connaissances et l'expérience. Dans
certains cas, des listes de vérification ou une matrice de probabilités peuvent être utiles.
Pour les situations plus complexes, une équipe formée d'employés avertis qui connaissent
bien le travail sera habituellement nécessaire.
Le tableau 1 illustre en toute simplicité la relation entre la probabilité et la gravité.
Les cases du tableau 1 correspondent à des cotes de risque, comme l'illustre le tableau 2.
Voyons un exemple : Pour peindre une pièce, un escabeau doit être utilisé pour atteindre
des endroits en hauteur. La personne ne se trouvera pas à plus d'un mètre (trois pieds) du
sol pendant la durée des travaux. L'équipe d'évaluation examiné la situation et convient que
le travail avec un escabeau à un mètre de hauteur pourrait :
Causer une blessure de courte durée, comme une entorse ou une élongation
musculaire, si la personne tombe. Une élongation musculaire grave pourrait exiger que
la personne s'absente du travail pendant quelques jours. Ces risques correspondent
donc à une gravité moyenne.
Survenir une fois au cours de la carrière d'une personne puisque la peinture ne constitue
pas une activité courante dans ce type d'organisation. Il s'agit donc d'une catégorie de
probabilité faible.
Si on les compare à la grille des risques (tableau 1) , ces valeurs correspondent à un faible
risque.
Au lieu de travail, on décide de mettre en place des mesures de maîtrise des risques,
notamment l'utilisation d'un tabouret à large surface qui donnera plus de stabilité à la
personne qui grimpera dessus. En outre, on a également donné une formation à la personne
sur l'importance de s'assurer que les pattes du tabouret reposent toujours sur une surface
plane. La formation prévoyait aussi des moyens d'éviter de trop allonger le corps ou les bras
pendant les travaux de peinture.
Une fois que les priorités ont été établies, il est possible de déterminer des méthodes de
maîtrise pour chaque risque identifié. Ces méthodes sont souvent regroupées dans les
catégories suivantes :
Élimination (y compris la substitution).
Mesures d'ingénierie.
Mesures administratives.
Équipement de protection individuelle.
Il importe de vérifier que l'évaluation des risques est complète et précise. Il est également
essentiel de voir à ce que tout changement au milieu de travail ne pose pas de nouveaux
dangers ou ne modifie pas des dangers qui avaient déjà été jugés de priorité faible pour les
faire passer à une priorité plus élevée.
Il est bon de passer en revue l'évaluation des risques régulièrement pour confirmer
l'efficacité des méthodes de maîtrise des risques.