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MAROUA

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

CARTE GEOLOGIQUE DE RECONNAISSANCE


à l’échelle du 1/500.000
--------------------
Levés effectués en 1961 et 1962
----------------------
NOTICE EXPLICATIVE SUR LA FEUILLE
MAROUA
Par
J.C. DUMONT et Y. PERONNE
Géologues de Bureau de Recherches Géologiques et Minières
ayant travaillé pour le compote de la
Direction des Mines et de la Géologie du Cameroun
Introduction
La position de la feuille E62 MAROUA est indiquée sur le tableau
d’assemblage qui figure à la page de garde de la notice. La carte ci-jointe déborde
de la feuille E62 vers l’ouest (feuille o61), vers le sud (feuilles E53 et 054) et vers
l’est (feuille 063), du fait de la forme des frontières. La feuille tire son nom de la
ville de Maroua, préfecture du Diamaré.
Le fond topographique utilisé lors des levés fut celui des cartes au 1/200.000
et 1/100.000 dressés par l’annexe de Yaoundé de l’Institut Géographique National.
L’étude géologique de la région a commencé au début du XX e siècle, c’est
en 196, en effet, que le professeur Otto MANN a atteint Mokolo, Mora et Maroua.
Cependant, il a fallu attendre 1948 pour que des géologues parcourent à nouveau la
région. De 1948 à 1953 le BUMIFON y a recherché, sans succès , des granites
stannifères. La Mission de Recherches Hydrogéologique dirigée par
P.SCHWOERER et créée en 1953. y effectue depuis lors des recherches d’eau. Une
carte photogéologique sans contrôle sur le terrain a été réalisée par la S.A.R.M.
Pour le compte du Commissariat à l’Energie Atomique. Enfin, des études
pédologiques intéressant le géologue ont été effectuées sur une large fraction du
sédimentaire tchadien par J. PIAS et E. GUICHARD (étude au 1/200.000) et par D.
MARTIN (Mora au 1/100.000)
La carte géologique de reconnaissance au 1/500.000 a été levée d’une façon
systématique par deux équipes du Bureau de Recherches Géologiques et Minières
travaillant sous convention, pour le compte de la Direction des Mines et de la
Géologie de la République du Cameroun. La première mission géologique Y.
PERONNE , a effectué le levé de la zone à l’ouest du méridien 14°. La seconde
mission, géologue J.-C. DUMORT, a effectué le levé de la zone à l’est du méridien
14°. Les levés ont été effectués le long des pistes automobile et des pistes piéton
existantes. Les travaux de terrain se sont déroulés en fin de saison sèche 1961 et en
début de saison sèche 1961-1962.
Une grande partie des plaques minces a été étudiée par MM. AUTRAN,
GUITARD et PICOT, pétrographes de la Direction du B.R.G.M.
GEOGRAPHIE PHYSIQUE
CLIMAT
Le climat de la région est du type sahélo soudanien, caractérisé par deux
saisons très tranchées tant au point de vue pluviométrie qu’au point de vue
température. Le caractère sahélien s’affirme du sud au nord, tan disque vers l’ouest
le relief apporte des facteurs correctifs.
Les précipitations passent de 850 millimètres par an à Maroua à 653
millimètres par an à Fort-Lamy (moyenne décembre 1940-1950). Les pluies sont
plus abondantes sur ls reliefs à l’ouest : moyennes décennale Mokolo 955
millimètres. Ces pluies sont réparties entre avril et octobre, les moins d’août et de
septembre étant les plus pluvieux avec 7/10 du total des précipitations.
La température actuelle moyenne semble peu varier en latitude : moyenne
décennale 1940-1950 Maroua 28°7, Fort-Lamy 28°1. Par contre, les amplitudes
tant annuelles que quotidiennes augmentent du sud au nord :
- Amplitude thermique journalière moyennes maximum : Maroua 14°5 en
Janvier, et Fort-Lamy 20°1 en Février :
- Différence maximum moins minimum de température moyenne : Maroua
21°5 (avril janvier), Fort-Lamy 29°8 (avril janvier).
Les reliefs de l’Ouest adoucissent les températures : moyenne décennale
Mokolo (altitude 800m= : 27°.
L’indice d’aridité de MARTONNE est de 22 pour Maroua et de 17 pour Fort-
Lamy, soit un indice sybsetppique pour Maroua et steppique pour Fort-Lamy
RELIEF
La région levée est constituée par une vaste plaine (7/8 de la surface) bordée à
l’ouest par des monts du Mandara.
La plaine comprend plusieurs entités d’est en ouest et du sud au nord :
- La dépression tchadienne, extrêmement plate, monotone,dont l’altitude
décroît très peu du sud-ouest au nord-est : 230métres au pied de la dune qui
la borde à l’ouest de 295 mètres à Fort-Lamy. L’unique accident de cette
plaine est la montagne de Waza,piton triple culminant à 508 mètres. Cette
dépression est séparée des autres entités par une dune haute d’une quinzaine
de mètres qui court sans interruption importante de Limani à Yagoua.
- Le glacis sableux à l’est de la ligne Maroua-Kaélé. Ce glacis, dont l’altitude
décroît de 420 mètres à 320 mètres, est accidenté par une croupe nord-sud, le
désert de Torok, culminant à 421 mètres, et par une série de dunes peu
élevées, orientées su-douest-nord-est encadrant des dépressions inondables.
- La pénéplaine à inselbergs de Kaélé-Loulou située à l’ouet de l’entité
précédente. Cette pénéplaine d’altitude moyenne 420 mètres est morcelée au
sud par des vallées en cours de creusement qui la fragmentent en croupes
nord-sud.
- De nombreux inselbergs la parsèment : les principaux sont les monts Loulou
(855 m), le pie de Mindif (758m), le hosséré Lam (849m) (hosseré) :
montagne en foulfouldé), les collines de Mouda et de Gavinag, et la
couronne montagneuse de Kaélé, culminant à 707 m de Lora.
- La plaine alluvial de piedmont, dont l’altitude décroît l’ouest en est de 500 m
à Méri à 320 m à Dioudé. Elle est séparée de la pénéplaine de Kaélé par les
vallées larges des mayos (rivières, ne faoulfoudé), Tsanaga et Boula, et
parsemée de nombreux inselbergs dont l’altitude, importance et le nombre
décroissant d’ouest en est et du nord au sud : Gouaza-Gouaza(1.060m) ;
Molkon (1.043), Mogazang (955m), Bilguim (926m), etc vers le sud-ouest ;
Gréa (658m), Doulo (567m), etc vers la nord : Bolda (607m), Gaboré (941
m), Djoulgouf (569m) vers l’est.
- La plaine de Koza. Ceinturée par des zones élevées, elle s’ouvre vers le nord
sur la plaine de pliedmlont dont elle constitue un appendice.
Les monts du Mandara comprenennt :
- Une série de plateaux d’altitude 650-750m : centre massif, haute Tsanaga et
moyen outil, du nord au sud. L’ensemble de ces plateaux est bordé à l’et par
un bourrelet montagneux continu : Tala Mazda (1,005m), Zoulgo (1.141m),
lanterne et Méri (884 m), Mofou (935m) et Djelang (925m). La retombée de
ce bourrelet sur la zone de piedmont forme un mur conti,nu bien marqué
dans la région de Méri. Le plateau du moyen Louti est fortement entaillé et
remodelé par le mayo Louti et ses affluents. Au sud, la région de Larbak,
accidentée de nombrex reliefs (Ourlang : 875 m, Mordoy : 818m, Taskao :
732m), se rattache sans doute au même ensemble, mais a été plus
profondément affectée par l’érosion en cours
- Une série de plateaux d’altitude 800m du nord au sud : bassin du haut Louti,
région de Tchamaé et région de Bourba. Ces plateaux sont accidentés de
groupes granitiques arrondis qui les dominent de 200 au maximum.
- Un plateau supérieur, le plateau des Japsikis, dont l’altitude dépasse 1.000m.
Un gradin très net sépare vers l’est ce plateau de la région de Tchamaé.
- Ces trois groupes de plateaux correspondent soit à trois anciens niveaux de
pénétration, soit à une seule pénéplaine compartimentée par la tectonique.
- Quatre ensembles montagneux. Les monts Matakam, au nord, constituent
l’ensemble le plus élevé de la région : ses principaux sommets sont les
haussées Oupay (1.442m, point culminant de la feuille,)Ziver (1.412m) et
Ldingding (1.305m). Les monts Tékéki-Gamoura, d’altitude plus modeste
(Movoy : 1.069m, Platon : 920m), forment un massif profondément et
régulièrement antaillé par des rivières dirigées ouets-nord-ouest-est-sud-est.
A l’extrême-sud-est de la feuille, les monts de la région de Girviza
constituent un ensemble au modelé plus doux qui culmine à 1.135 m. Le
massif de Popologozum, d’étendue plus réduite sur la feuille, se rattache à un
ensemble montagneux situé au sud.
HYDROGRAPHIE
A l’exemple du Logone, qui a ses caractéristiques propres, les rivières sont
toutes à écoulement temporaire de saison humide. En saison des pluies le régime
est un régime de crues, chaque pluies étant suivie d’une chasse d’eau importante et
de courte durée, très chargée en sable et gravier. L’écoulement constant e cette
saison est de l’ordre d’un centième de l’écoulement de crue dans les collecteurs de
petite taille. Dès la fin de la saison des pluies, la plupart des rivières de plaine
perdent leur écoulement d surface. Un underflow pérenne, parfois important,
demeure dans les grands collecteurs. En montagne, par contre, de petits collecteurs
peuvent conserver durant la saison sèche un mince écoulement constant de surface.
Le réseau hydrographique local peut être divisé en trois zones :
Le réseau des rivières montagnardes montre un caractère torrentiel. Les lits
sont rectilignes et en perpétuel approfondissement ; les profils en long sont très
irréguliers. Dans la quasi-totalité de leur cours, ces rivières déblaient activement et
ce n’est que localement qu’on rencontre des zones restreintes de dépôt.
Le réseau des tributaires de la Bénoué en plaine. Il s’agit des mayos Larbak
et Louti provenant de la zone montagneuse, et des mayos Elé Zelé Garey, Gamory
et Zinder, alimentés par les eaux tombant sur la pénéplaine de Kaélé, Toutes ces
rivières ont actuellement plus tendance à creuser qu’à alluvionner, quoique,vu le
caractère intermittent de l’écoulement, les deux phénomènes se produisent
successivement au même endroit. La reprise d’érosion sur des alluvions anciennes
est un phénomène constant. Elle apparaît particulièrement nette en tête des petits
collecteurs de plaine. Nous relions cette reprise d’dérision à l’enfoncement relatif
du basin de la Bénoué. Il est vraisemblable, d’ailleurs que le relatif du bassin de la
Bénoua. Il est vraisemblable, d’ailleurs, que le mayo Louti et certains de ses
affluents de rive droite (mayo Zouvoul), anciennement tributaires de la dépression
du lac Tchad, aient été captés par un affluent de la Bénoué.
Le réseau des rivières se dirige vers la dépression du Tchad. Il s’agit des
mayos Ngassawé, Banéo, Tsanaga, Boula, etc. Le contraste est très net avec le
réseau précèdent. En effet, dès leur entrée en plaine, les rivières descendant des
montagnes vieillissent ; le lit mineur surpente au milieu d’un lit majeur de grande
taille qui passe à une plaine de débordement démesurée. L’alluvionnement débute
dès le pied de la montagne et n’a aucun caractère sélectif. L’allure temporaire de
l’écoulement est accentuée par l’absorption de l’eau par les sables du lit. En
s’éloignant du relief,les rivières serpentent de plus en plus et prennent des
caractères deltaïques : les bras morts inondables ou secs sont innonsables ; certaines
rivières possèdent des défluents : exemple le mayo Tsanaga qui, en période de crue,
envoie un bras contourner le hosséré Matabaï. Puis loin le phénomène s’accentue et
les rivières se déversèrent dans des cuvettes en contrebas, cuvettes d’où peuvent
ressortir des émissaires : exemple le mayo Bourlouk. La plupart de ces rivières
disparaissent ainsi avant d’atteindre la dune : les autres forcent la dune par des
passages étroits, mais le reste de l’eau s’enfonce peu après.
Il semble un peu d’au provenant du Mandara atteigne les yaérés du Logone,
et seulement par sous-écoulement.
Nous ajouterons à ces réseaux le réseau Logone, totalement indépendant. La
masse d’eau amène par le Logone depuis l’Adamaoua et les plateaux de la
République Centrafricaine est considérable. La pente du Logone est faible et une
zone exondée au nord de Fort Foureau géné la progression de la lame d’eau vers le
plan libre du Lac Tchad. Aussi au moment de sa crue le Logone s’étale à partir de
Yagoua. Sur sa rive gauche, dans les yaêrés, ensemble incertain de dépressions très
légères, drainées par de nombreux courants d’eau qui peuvent changer de sens
plusieurs fois suivant la saison. La plaine du Tchad reste ainsi sous l’eau entre
quatre et onze mois suivant les endroits. Le principal défluent du Logone est l’EI
BaPid, qui s’individualise progressivement à partir de nombreux courants d’eau au
sein des yaérés.
Si cette région présente des caractères très intéressants pour le géographe et
hydrologue, elle leur pose aussi un problème très important et même angoissant :
celui du devenir du lac Tchad. A l’heure actuelle, une partie de la crue du Logone
se déverse dans le basin de la Bénoué au niveau de Bonger. Même en période de
basse eaux, un cours d’eau se dirigeant vers la Bénoua naît dans les terres
marécageuses au sud-ouest de Bongor, marécages qui semblent alimentés par la
nappe du Logone. Le problème est posé de savoir si la capture totale se réalisera,
coupant ainsi le lac Tchad de la plus grosse partie de son alimentation.
VEGATATION
La végétation est sahélo soudanienne de plus en plus dégradée vers le nord.
En plaine, la dominante est une savane arbustive ; les grands arbres- baobabs et
kapokiers sont rares et rassemblés à proximité des cours d’eau ; les arbustes sont
parfois très denses vers le sud. Vers le nord la savane s’éclaircit et les espèces
armées et xénophiles-acacias et mimosées-dominent plus largement. Parfois cette
végétation est dégradée par les feux de brousse qui précédent toute façon culturale.
Sur les reliefs la dégradation est plus poussée du fait de la densité des
cultures. Les zones les plus hautes ne comportent que des paysages minéraux et les
steppes à herbe rase. Dans les yaérés longtemps inondés, la savane arbustive laisse
la place à une savane nue à haute herbes.
Nous retrouvons des arbres en bordure du Logone, et même, entre Logoine-
Birni et Fort-Foureau, une bande résiduelle de forêt-galerie où sévit la mouche tsé-
tsé.
FAUNE
Du fait de la haute densité démographique, la faune se réduit dans l’Ouest
aux espèces domestiques, à de rares troupeaux de gazelles, des bandes de singes,
surtout cynocéphales, des vols de gallinacés, quelques phacochères et de rares
panthères réfugiées dans les massifs inhabités.
Dans l’Est, au contraire, et surtout à la bordure des yaérés aménagée en
réserve de faune et de a flore (réserve de Waza), les espèces sauvages sont
nombreuses et bien représentées : cob de Buffon, cub de Fassi, damalisques, singes
variés,surtout cynocéphales, autruches, lions, hyènes, chacals, panthères, servals et
autres félins, etc.
Un troupeau d’environ deux cents éléphants existe aussi dans cette réservé.
On retrouve des éléphants en bordure du Logone, ainsi qu’un petit troupeau de
buffles.
GEOGRAPHIE POLITIQUE ET ECONOMIE
DIVISIONS ADMINISTRATIVES
La feuille Maroiua couvre la totalité des départements du Djamaré, du
Margui-Wandala et du Mayo-unaï, et une fraction des départements de la Bénoué et
du Logone et Cahri.
VOIES DE COMMUNICATION
Les axes routiers permanents, abondants dans l’Ouest-Mokolo-Garoiua par
les Kapsikis, Maroua-Garoua avec antenne sur Kaélé et Maroua-Méri-Mokolo avec
antenne Méri-Mora-sont inexistants dans l’Est de la feuille.
Les axes importants mais temporaires sot beaucoup plus nombreux : Maroua
Kaélé-Yaoua (en cours d’amanagement en axes permanent) ; Maroua
Moulvoundaï-Yagoua, Maroua-Bogo-Pouss, Yagoua-Pouss-Fort-Fourreau,
Maroua-Mora-Waza-Fort-Fourreau. Mokolo-Guider, Mokolo-Garoua-Maroua,
Maroua-Guider, etc.
Cet ensemble est complété par un réseau relativement dense de pistes
sommaires à l’intérêt local ou cotonnier.
Une batellerie assez active existe sur le Logone.
La densité aérienne de la région s’effectue par l’aérodrome de Maroua-Salak,
situé sur la ligne Yaoundé-Fort Lamy des compagnies « Air Afrique » et « Air
Cameroun ». Yagoua est desservi en saison des pluies par « Air Cameroun ». Nous
noterons également l’existence de pistes pour quadrimoteur à Kaélé, pour bimoteur
à Mokolo et à Waza, et pour monomoteur à Guétalé, Kourgui, Kossouéa,Maroua-
ville, Papata et Pété.
POPULATION
La densité de population est très variable. Les régions les plus peuplées sont
les régions montagneuses : arrondissement de Mokolo, 43 habitants au kilomètre
carré. La plaine inondée est déjà moins peuplée : département du Diamaré en plaine
et montagne,38 habitants au kilomètre carré ; département du Mayo-Dannaï
entièrement en plaine, 20 habitants au kilométre carré. Quant aux zones inondables,
elles sont presque vides d’habitants : la densité tombe aux environs de 1,5 habitants
au kilomètre carré dans les zones de yaérés d Lgone-et-Chari.
Au pont de vue ethnographique, on distingue deux grandes groupes : les
païens et les musulmans.
Les premiers argent les plus nombreux, sont des Soudanais installés de
longue date dans la région. Ils se divisent en « Kirdis » réfugiés dans la montagne
lors de l’invasion foulbé et restés libres et très primitifs (principales ethnies :
Matakam, Kapsikis, Goudé, Moktélé) et en habitants des plaines, partiellement
islamisés et assimilés par les Foulbés auxquels ils restent soumis (principales
ethnies : Guiziga, Toupouri et Moundang)
Les seconds sont représentés par les Kotokos et surtout les Foulbé qui ont
envahi le pays vers la fin du xixe siècle, venant du Nord, et qui habituent
essentiellement les plaines et les villes. Ils sont surtout pasteurs et commerçants.
ACTIVITES ECONOMIQUES
Elevage
L’élevage des bovins, essentiellement aux mains des Foulbé, est surtout
développé dans la plaine. Le troupeau est imlportant-233.000 têtes pour le seul
Diamaré-mais de qualité très édocre. Notons accessoirement au élevage de chèvres,
de mouoins, d’ânes pour le bât et de chevaux pour la parade.
Pêche de chasse
La pêche n’existe pratiquement que le long du Logone où elle constitue les
ressources principales des riverains. Elle donne lieu à un commerce régional
important de poissons séchés. La chasse est presque inexistante.
Cultures vivrières
Le mil constitue la base de l’alimentation des populations. Sa production est
évaluée à 150.000 tonnes par an pour le Diamaré. Elle se divise entre le mil de
saison des pluies cultivé en montagne et dans les zones sableuses de plaine, et le
mil muscari de saison sèche, cultivé dans les zones argileuses des plaines s’ajoutent
au mil, de l’arachide, du manioc, du maïs,n des patates, du voandzou, du riz de
montagne, des oignons, quelques herbacées et du tabac. Nous noterons que dans la
zone montagneuse, la plupart des cultures se font en terrasses artificielles.
Cultures à caractère industriel
Une partie de l’arachide est commercialisée et traitée par l’huiterie-
savonnerie de Pitoa. Du riz inondé est cultivé le long du Logone au nord de Yaoua.
Ce riz est entièrement traité par la rizière de Yagoua et commercialisé sur tout le
nord du Cameroun. La culture industrielle la plus importante est celle du
coton.25.000 tonnes de coton-fibre ont été produites en 1961 dans le Nord-
Cameroun, dont plus des deux tiers sur la feuille Maroua.
Industrie et artisanat
A l’exception de la rizière de Yagoua,peu importante, les deux seules usines
situées sur la feuille sont celles de la C.F.D.T. : Compagnie française pour le
développement des fibres textiles, qui traite a totalité eu coton cultivé près de ora et
une usine beaucoup plus importante d’égrenage et d’huilerie à Kaélé.
L’artisanat très varié des païens est resté uniquement utilitaire : vannerie,
poterie, travail du fer. Par contre l’artisanat foulbé a maintenant en partie un
débouché touristique : travail des cuirs, tissage et broderie.
Le potentiel touristique de la région est considérable, mais n’est encore que
très peu mis en valeur.
Commerce
Le commerce traditionnel est entièrement aux mains des Foulbés. Le
commerce d’importation et d’exportation se fait en majeure partie par le port de
Garoua
LES FORMATIONS GEOLOGIQUES
La région levée se divise en deux entités de caractères très différents.
Le sédimentaire comprend,outre les formations superficielles sur le socle,
d’épaisseur négligeable et de faible étendue, les formations tchadiennes beaucoup
plus vastes. Elles occupent 65% environ de la surface de la feuille. Il s’agit
d’alluvions provenant d Logone, d’alluvions provenant des monts Mandara,
d’argiles lacustres et de sables anciens. Le seul autre sédimentaire connu est la
formation sous-basaltique des Kapsikis, d’extension très limitée.
Le sédimentaire tchadien ennoie un vieux bouclier précambrien qui affleure
de façon continue dans les zones montagneuses de l’Ouest et la pénéplaine du Sud
et de façon sporadique en inselbergs dans la zone centrale. Nous avons distingué
dans ce socle :
Un ensemble épimétémorphique couvrant environ 5% de la surface du socle
et formant une bande eu nord de Maroua au sud de la feuille suivant un méridien ;
Un ensemble mésométamorphisme non migmatique couvrant 10% de la
surface du socle et affleurant dans la pénéplaine de Kaélé :
Un ensemble mésométamorphisme, migmatique couvrant 50% environ de la
surface d socle et formant, avec des granites, l’ensemble des moins Mandara ;
Diverses roches plutoniques représentent 35% de la surface du socle. Nous
les avons classées en :
- granodiorites et diorites ;
- granites calco-alcalins, hétérogènes, concordants ;
- granites porphyroïdes plutôt discordants ;
- granites subalcalins alcalins ;
- syénites ;
- granites et syénites ultimes et roches associées
Nous terminerons l’étude des formations géologiques par les roches volcaniques
qui constituent des placages réduits et de petites intrusions, et par les rares
mylonites rencontrées.
Les roches sédimentaires
Les formations superficielles du socle
Les latérites
Dans la pénéplaine de Kaélé existent, et plusieurs endroits, des restes de
carapace latéritique souvent accompagnée de terres rouges à gravillons
d’hydroxyde de fer. Ces lambeaux occupent les points hauts de la pénéplaine. Il
s’agit de témoins démantèles d’une latéritisation datant sans doute de la fin du
tertiaire (continental terminal)
Autour des affleurements de roches basiques de la région de Maroua se
rencontrent des colluvions de terres rouges à hydroxyde de fer libre. Es
affleurements de roches basiques sont recouverts d’une pellicule d’altération brune
à rouille. Il semble s’agir de phénomènes actuels.
Les alluvions et éluvions anciennes.
Dans la pénéplaine de Kaélé se trouvent des terrasses d’origine incertaine,
reprises acruelement par l’érosion. Elles sont à un niveau inférieur aux latéritoïdes
mais supérieur aux autres dépôts de al zone et doivent correspondre à un ancien
équilibre du paléo. Tchad. il est vraisemblable, en effet, que ces terrasses sont dues
au haut mayo Louti et ses affluents de rive droite maintenant captés par la Bénoué
et qui se dirigeaient alors vers l’est. Les terrasses les plus caractéristiques montrent
en surface des cailloutis de quartz mal roulés et souvent ferrugineux ainsi que des
pisolithes provenant de al destruction des latérites.
Dans la zone du mayo Louti, il semble exister des terrasses intermédiaires
réduites, plus récentes,n traduisant des stades de repos dans l’enfoncement relatif
du niveau de base(Bénoué).
Les alluvions
A l’exception de la pénéplaine de Kaélé, il ,ne parait pas possible de faire la part
des alluvions anciennes et des alluvions récentes à actuelles. Les conditions
climatiques amenant des dépôts très mal classés et à répétition semblent régner
depuis longtemps dans la région, avec au moins vers le sud une reprise d’érosion
actuelle. Au pied des reliefs se déposent des colluvions très hétérogènes à blocs
parfois métriques. Plus loin de gravier domine et cède place, petit à petit, suivant le
profil en long des cours d’eau, au sable plus ou moins grossier. Lors de l’entrée des
rivières dans la plaine tchadienne u dans la plaine de Koza, il ne parait pas y avoir
de changement dans l’alluvionnement. Nous noterons que même dans la zone
montagneuse des dépôts peuvent avoir parfois une épaisseur important plus de 20m
à Mousgoy.
Le sédimentaire tchadien
Les alluvions du Logone-et-Chari.
Dans la région de sud-est deYagoua, les alluvions du Logone montrent un
mélange de sable fin, mon argileux, et du sable grossier, feldspathique, dont
certains éléments dépassent un centimètre de diamètre. Entre Yagoua et Fort-
Fourreau, les alluvions sableuses ne représentent qu’une faible bande d’au plus
quelques certaines de mètres de large le long du Logone et montrent un ou
plusieurs bourrelets métriques.
Les alluvions descendant des monts Mandara.
Ces alluvions sablo-argileuses, très mêlées et hétérogènes, forent un tapis
continu, dans la plaine de Koza et entre les inselbergs de la zone de piedmont : plus
à l’est elles se déposent dans des vallées à peine marquées dans les sables anciens.
D’ouest en est, on note également le passage de colluvions de piedmont, très
hétérogènes, à des graviers grossiers et des sables de plus en plus fins. Il existe des
zones de dépôt purement argileux.
Les argiles lacustres
Elles sont de deux types. La plus courante est l’argile noire tropicale, « karal »,
à découpage polygonal net. Le karal se dépose actuellement dans de sable en
quantité variable, le karal se dépose actuellement dans les zones inondables des
yaérés où il forme un tapis régulier, uniformément plat et monotone. L’argile
sableuse à modules calcaires est moins répandue. On la trouve en bordure ouest des
yaérés, parfois intertratifiée avec des sables ; elle ne semble plus de déposer
actuellement ; par contre, des argiles semblables se déposent dans des dépressions
de la région sablonneuse située entre Kaélé et Yagoua. L’origine vraisemblable des
calcaires est pédologie.
Les sables anciens
Ils constituent toute la partie sud-est de la feuille et se retrouvent
épisodiquement au nord du parallèle de Maroua.
Une carapace latéritique fossile apparaît constamment à leur base au contact
avec les roches du socle. Elle a été retrouvée dans quelques puits ou sondages sous
plusieurs dizaines de mètres de sédiments. Il semble que cette latérite soit de même
âge que la létarite retrouvée en placages démantelés sur les gneiss de la région de
Kaélé.
Les sables anciens paraissent rouges au sommet des buttes, ocres sur les flancs
et jaunes dans les dépressions que l’on sèche s’il s’agit d’une différence géologique
ou d’une altération pédologique. Contrairement aux sables alluviaux du Logone, les
sables anciens sont impurs et souillés d’argile. A la binoculaire ils montrent une
grosse majorité de quartz fluviatile, parfois rubéfié, accompagné d’un peu de quartz
éolisé, de rares feldspath et de paillettes argileuses. Les sables sont plus grossiers,
feldspathiques, à proximité des affleurements, plus fins vers l’est.
Leur épaisseur n’est pas connue. Elle doit être fort variable des bords de bassin
du Tchad vers le centre. Vers Donkoula le socile est caché sous 23m de sable, à
Bougaya il y a déjà plus de 60m, à Ouambaché, 83m de sable avec des passées
argileuses et une latérite sondage de plus de 100m. en dehors du Cameroun, un
sondage à Fort-Lamy a atteint 366m sans remontrer autre chose qu’une alternance
de sable et d’argile. En Nigeria, le long de la frontière camerounaise, plusieurs
forages ont montré qu’il dépaisse 300m d’épaisseur. A Manduguri enfin, un
sondage à traversé 700m des formations du Tchad Group avant de rencontrer le
crétacé fossilifère.
Il semble que les sables anciens décris ci-dessus soient assimilables, au moins
vers le sud-est, aux « sables Kélo » décrits par E. BOCH et classés par lui dans le
Continental Terminal (fin du tertiaire, début du Quaternaire).
Les dunes
Dans la région entre Mindif et Yagoua ainsi qu’au nord de Ndogba, le sable
décrit ci-dessus forme des alignements dunaires orientés nord-est-sud-ouest, haute
d’une dizaine de mètres. Le sable de ces dunes est plus pur que les sables anciens
dont il dérive par un transport réduit ; il s’éboule et il est difficile à traverser en
véhicule. Entre ces alignements existent des dépressions inondables dans lesquelles
se déposent des argiles sableuses. Ces dunes paraissent être fixées et ne plus
évoluer actuellement.
Les sables anciens forment également la grande dune qi traverse en écharpe, de
Limani à Yagoua, soit sur 150km, l’est de la feuille. Cette dyune est large de 0,5 à
4km, haute au plus d’une vingtaine de mètres. Elle n’est forcée qu’en quelques
points par des vallées étroites sauf vers Balda où il existe une ouverture plus large.
Le sable qui la forme, très fin vers Yagoua, plus grossier et feldspathique vers
Dioudé où la dune butte sur les affleurements granuliques, a une origine locale. Le
pied de la dune est à une altitude constante : 320m. Il semble qu’il s’agisse d’une
côtière, marquant le point d’avancement maximum d dernier paléo-Tchad.
La formation sous-basaltique
Sous les bassins des Kapsikis, la paierie supérieure du socle présente une
altération prononcée. Les granites et les gneiss sont kaolisés sur plusieurs mètres
d’épaisseur,tandisque l’ordonnance des passées plus silicieuses-quartzites-et
progressivement détruite. Au-dessus de ce niveau d’altération on rencontrent soit
des lambeaux d’une cuirasse latéritique démantelée, soit des brèches formées
d’éléments de quartzite empruntés au socle et cimentés par une argile rubéfiée. Des
niveaux plus franchement argileux peuvent s’intercale dans les brèches.
L’épaisseur de cette formation varie plus rapidement d’u point à un autre ; elle
est au maximum d’une dizaine de mètres. Son extension géographique est réduite :
une vingtaine de kilomètres carrés.
LE SOCLE
L’ensemble épimétamophique
Le groupe de Mboursous montre :
-Des schistes chloriteux et sériteux qui se débitent en fines plaquettes et
localement des taleschistes ;
-Des quartzites et quartzo phyllades. Tous les passages existent entre les termes
pélitiques et les termes détritiques ;
-Des cipolins en lentilles de petite taille ; la plus grande est celle de Mboursous
qui s’étend sur 3km de long et 100 à 250m de large. La cipolin est tantôt blane,
tantôt rubane de vert ou de gris ; il est mélé de calaeschistes.
Toutes ces roches montrent une paragénèse typique de la zone des schistes
verts : quartz, albite, muscovite, chlorite, séricite, calcite. Le groupe affleure sur
environ 20km2 sur la feuille, mais il se poursuit au sud sur la feuille Garoua.
Le groupe vulcano-sédimentaire de Maroua relaie vers le ord le groupe
précèdent at affleure suivant une bande orientée 10¨est, large de 10km au
maximum, bande qui se suit sur 80km de long, avec des interruptions dues au
recouvrement alluvial. Ce groupe montre deux catégories de termes :
-Les termes massifs, plus au moins feldspathiques, le plus souvent vertr
comprennent :
-Des diabases à plagioclase transformé en saussurite et à augite largement
ouralitisée ou à hornblende brune ;
-Des andésites souvent vacuolaires dont le fond est entièrement recristallisé en
un agrégat fin à quartz, épidote et zoïsite, chlorite, séricite, actinote, parfois calcite ;
-Des dacites et dacites-porohyrites à phénocristaux de quartz automorphe
souvent carrodés et lagioclases saussuritisés dans un fond recristallisé ;
-Des rhydacites et porphyres euristiques dans lesquelles le quartz prend de
l’importance ; un feldspath potassique et des micropagmatites apparaissent ;
-Des brèches dacitiques et andésitiques, plus rarement des brèches
polygénétiques et éléments granitiques.
Les termes orientés sont représentés par :
-Des schistes tufacés à fragment lithiques andésitiques ou dacitiques dans un
fond à quartz, albite, épidote, séricite, chlorite et calcite ;
-Des schistes qui révèlent être des cinérites dans lesquels des quartz
pyroclastiques et des feldspaths souillés, anguleux, sortent d’un fond semblable à
celui décrit ci-dessus ;
-Des quartzites sériciteux qui peuvent être bien orientés ou massifs. Lorsqu’ils
sont feldspathiques ils passent aux cinérites.
Toutes ces roches montrent des traces de métamorphisme plus ou moins nettes.
Il s’agit toujours d’un métamorphisme de la zone des schistes verts, sauf pour de
rares tufs comportant un peu de biotite, indiquant sans doute un métamorphisme
plus poussé. La pyrite exprimée est fréquente, ainsi que les petits filons de quartz à
épidote.
A coté ces roches, on rencontre épisodiquement des granites camlco-alcalins et
des quartz-diorites enclavés dans lesquels les plagioclases sont entièrement
aussuritisés et la hornblende verte est remplacée par un agrégat à chlorite et
épidote. I s’agirait de roches arrachées au « plus vieux socle » et rétromorphosées.
Les termes massifs les plus basiques dominent largement au nord de Maroua et
dans les monts Makabaï. Dans les collines de Gaviang et Mouda, ce sont les termes
massifs acides et les quartzites qui paraissent dominer ; au sud, dans les zones
plates, les schistes tufs et cinérites métamorphisés-l’emportent largement, mais on
retrouve fréquemment des termes massifs.
Les massifs Mogazang et Makabaï possèdent une morphologie très particulière
à la fois à pentes raides roingées par une érosion ative, et à allure molle avec des
sommets en groupes doucement moutonnées.
Les deux groupes épimétamorphiques se relaient dans l’espace. Leur tectonique
ne parait pas foncièrement différente de la tectonique du « vieux socle » mais on ne
note pas de terme de passages avec les ectnites mésozonales de la formation de
Kaélé. Nous verrons qu’au contraire les amplibolites et les gneiss à composition de
quartzdiorite au contact des roches épizonales, montrent des phénomènes de
rétromorphose. Le vulcano-sédimantaire de Maroua a de nombreux traits communs
avec le vulcano-sédimantaire birrimen d’Afrique occientale. Il nous parait
raisonnable d’assimiler l’ensemble épizonal avec la série de Poli décrite par P.Koch
sur la feuille Garoua –Ouest.
L’ensemble mésozonal non migmatique
Il affleure uniquement dans la pénéplaine de Kaélé et pour une grande partie à
l’est de l’ensemble épimétamorphique.
La séquence calco-magnésienne forme la grosse majorité ds roches de la région
de Kaelé. On rencontre :
-Des gneiss à composition de quartz-diorite. Ces roches méscocrates à
mésomlocrates ont une structure gneissique plus ou moins nette à une texture le
plus souvent granitoïde. Elles montrent constamment : du quartz plus ou moins
abondant qui parait parfois surimposé,un plagioclase allant de l’ologociase basique
à l’andésine, de la biotite brun verdâtre et hornblende verte, de l’épidote, du sphène
et de l’apatite. Biotite et hornblende verte sont en proportion variable, l’amphibole
dominant couramment ; le sphère et l’épidote sont abondants en cristaux bien
formés ;
-Des omphibolites tantôt orientées, tantôt massives à gros grain ; plus de 5cm
localement. Les amphibolites sont plus ou moins feldspathiques andésine et parfois
labrador toujours largement saussuritisés. Elles montrent une hornblende verte
légèrement bleutée avec des reliquats ou des traces de clivages de pyroxènes
fréquents, de l’épidote, du sphène et de l’apatite. En grande partie, il s’agit d’ortho-
amphibiolotes (métagabbro)
Ces deux types de roches montrent des paragénèses du faciès amphibolite. Ils
sont intimement mêlées. Les ortho-amphibolites sont cependant le plus souvent
subordonnées aux gneiss à composition de quartz diorite, sauf dans quelques zones
privilégiées.
Vers l’est, l’orientation visible macroscopiquement dans les gneiss, apparaît de
plus en plus fliue. La texteure est plus nettement gnanitoïde. Il s’agit d’une
séquence qui a subi un métamorphisme granitoïde. Il s’agit d’une séquence qui a
subi un métamorphisme granitisant, en milieu quartz-diorite ; le seul minéral qu
parait avoir été remis en mouvement est, en effet, le quartz (métasomatose
quartzeuse).
Vers l’ouest, au voisigane de l’ensemble épimétamorphique, amphibolites et
gneiss à composition de quartz-diorite montrent les traces d’une métasomatose
hydrotheale. Elle conduit à l’épparaition de minéraux néoformés, appartenant au
faciés shistes-verts, qui se surimposent à un ensemble en équilibre dans le faciès
amplhiblite : remplacement des feldspaths par un agrégat à quartz (albite)-chlorite-
muscovite-épidote-calcite et actinote, apparition d’une amphibole du groupe
trémolite-actinote sur la hornblende verte, remplacement de l’ilménite par du
leucoxène, apparition de muscovite. Ce phénomène peut être interprété soit comme
une métasomatose hydrothermale normale à la fin du métamorphisme mésonal, soit
comme un métamorphisme rétromorphosant ultérieur.
La séquence alumino-potassique et détritique apparaît localement dans la
séquece calco-magnésienne sous forme de termes plus clairs qui peuvent être des
leptynites à muscovite, des gneiss à biotite et à deux micas, des gneiss calco-
alcalins à micrline rare, biotite et hornblende verte subordonnée. Ces roches assez
rares sont intimement mêlées aux termes plus basique. Parfois elles deviennent plus
abondantes et sont accompagnées de quartzites. C’est le as dans a région de Gazaï
où bous avons rencontré :
-Des quartzites à muscovite ;
- quartizes à disthène ;
-Des gneiss à deux micas ;
-Des leptynites à biotite et muscovite rares.
Dans la région de Balsalé on rencontre des quartzites à, muscovite, des gneiss à
deux micas, ainsi qu’un quartzite à disthène qu passe localement à une disthénite à
rutile et à quartz.
La séquence hypermagnésienne n’affleure que dans une petite fenêtre ouverte
dans les sédiments tchaciens par le mayo Boula. On trouve là :
-Des amphibolites massives ou rubanées ;
-Des gneiss très amphibolitiques ;
-Des soapstones, roches blanchâtres, au toucher savonneux, composés
essentiellement de tale avec u peu de serpentine (ou de clinochlotre). Des grains de
chromite ont été décelés dans ces soaptones ;
-Un peu de sepentnite (un seul affleurement réduit).
Il semble que la séquence alumino-potassique traduise une variation dans la
sédimentation primitive qui, de vulcano-sédimentaire basique, serait passée à une
sédimentation argileuse et détritique.
Comme les roches de la séquence calco-magnésienne, les roches amphibolite,
plus précisément de sous faciès à disthène.
Quant à la séquence hyper-magnésienne, elle représente au ancien passage ultra-
basique dans les métagabbros. Elle a subi une métasomatose hydrothermale, liée au
matémorphisme régional.
Toutes les roches mésozonales de la pénéplaine de Kaélé sont parcourrues de
filons diffus de permaties, le plus souvent à muscovite, de microgranites, d’aplites
et de quartz.
L’ensemble mésozonal migmatique
Il a une très grande extension sur la feuille ; avec les granites qui lui sont
associés, ils forment la totalité des monts du Mandara.
Dans cet ensemble complexe, des coupures, essentiellement de terrain ont été
faites entre des gneiss-embréchites, des anatexites, et des granites d’anatexie. En
son sein se différencient des formations quartziteuses qui ont mieux résisté à la
migmatisation.
Les gneiss-embréchites forment essentiellement la bordure sud-est des monts du
Mandara, et affleurent dans des zones arasées. Les faciès oeillés et les faciès
rubanés apparaissent partout mêlés, en quantités comparables.
Les gneiss-ombréchites oeillés comportent une trame mésocrate souvent fine,
sur laquelle se surimposent des feldspath roses centimétriques, parallèles entre eux,
en quantité très variable. La texture est phénoblastique à cloisons la paragénèse
commune est la suivante : quartz, quartz-microcline, plagioclase moyennement
basique, biotite, hornblende verte, épidote,sphène. Le microcline bien quadrillé
apparaît amiboïde avec myrméckites constantes en bordure. Le plagioclase est
envahi par des antiperthides. E quelques endroits et particulièrement près de
Garoua, il existe des gneiss-embréchites oeillés à grenat : le grenat entouré d’une
couronne d’épidote forme de petits nids.
Les gneiss-embréchites rubanés sont de deux types : des gneiss fins et
régulièrement rubanés et orientés, d’une part ; des gneiss plus grossiers à
orientation et rubanement plus diffus, d’autre part. les premiers montrent une
alternance régulière décimétrique de gneiss leptynique et de gneiss mésocrate ; ils
se débitent en grosse dalles. Le texture est bien planaire ; la paragénèse des zones
claires est la suivante : quate, microcline, plagioclase acide, bitite.
Les sconds ont une structure plus diffuse ; des zones claires à contours
irréguliers se détachent sur une trame grenue moyenne, leuco-mésocrate,
grossièrement orientée. Leur texture est granitoïde. Leur paragénèse est la
suivante : quartz, plaioclase moyen à basique, microcline, biotite, sphène, épidote.
Une partie des échantillons comporte de la hornblende verte subordonnée à de a
biotite. Le microcline est rare, myrmékites sont constantes.
Très localement, dans a vallée du mayo Louti, affleurent des agmatites à trame
mélanocrate.
Dans cet ensemble se rencontrent des lambeaux de formations gneissiques et
quartzitiques dans lesquels la migmatisation a été plus discrète. Les quartzites et
roches associées seront étudiés plus loin. Quant aux gneiss, il s’agit :
-de gneiss leucocrates à structure planaire très accusée et débit en dalles. Ils
forment des lambeaux concordants dans les régions de Mousgoy et Sir. Leur
texture est soit cataclastique à résidus, soit gneissique fine. Cetrtains de ces gneiss
pourraient être interprétés comme des mylonites. Leur paragénèse montre : quartz,
plagioclase, acide, microcline, biotite, muscovite.
-De gneiss quartz-diorite et d’amphibolites feldspathiques. Ces roches sans
orthoclase, très semblables à leurs homologues de la séquence de Kaélé constituent
des reliquats de petites tailles le ;plus souvent non cartographiables.
Les gneiss-embréchites paraissent envahis par des pegmatites et aplo-
pegmatites,tantot diffuses, tantôt sécantes. Il s’agit de patmatites à quartz souvent
graphique,microcline, plagioclase, biotite, plus rarement muscovite e
exceptionnellement grenat et magnétite. L’envahissement par les graites est constat
à toutes les échelles. Le plus souvent le granite est gros, à grain fin, plus ou moins
orienté ; plus localement il est grenu,plus large éventuellement subporphyroïde.
Le passage au gneiss de Kaélé parait se faire progressivement à l’ouest du
granite de Lam. Dans cete région, les reliquats de roches peu touchées par la
migmatisation sont beaucoup plus fréquents.
Les anatexies, surtout abondantes dans l’Ouest et dans le Nord-Ouesyt, forment
des zones confuses où dominent cependant les nébulites. Les figures évanescentes
sont dessinées tantôt par les alignements diffus de ferromagnésiens, tantôt par des
zones leucocrates quartzo-feldspathques.
A coté de ces nébulites on trouve des gneiss-embréchites dont la trame est plus
ou moins déformée,il existe tous les intermédiaires entre des gneiss-embréchites
typiques et des nébulites, des gneiss boudinés dans lesquels une trame mésocrate
apparaît étirée entre des zones leucocrates, et dans l’autre sera des granites, le plus
souvent à grain fin. Ces derniers apparaissent tantôt semés de figures nébulitiques
ou même franchement orientés,tantôt plus homogènes et dépourvus de
palimpsestes. Ils peuvent, à l’échelle de l’affleurements, être diffus ou en filons
sécants.
Toutes ces roches sont envahies de pegmatites, d’aplites et d’aplopegmatites le
plus souvent à biotite, plus rarement à muscovite. Celles-ci apparaissent
indifféremment en masses diffuses à contours flous et en filons sécants.
Les plis ptymatiques sont fréquents. Lorsque les aplites et les pagmatites
prennent un dévelopement considérable, la roche acquiert l’allure bréchoïde d’une
migmatite hétérogène.
Si la notion d’anatexie a une valeur de terrain certaine, il est impossible de
rendre compte d’une façon correcte de la pétrographie des anetexites qui englobent
une quantité considérable de termes pétrographiques différents : gneiss leptyntiques
à gneiss plagioclassiques amphibole, d’une part ; gneiss à texture lépidoblastique à
granite frane, d’autre part. tous ces trmes ont des paragénèses mésozonales. Les
seuls mineraux rencontrés sont, en effet le quartz, le microcline quadrillé, un
plagioclase allant de l’oligoclase à l’andésine, la biotite, la muscovite, la hnrblende
verte, l’épidote et le sphène. Les myrméckites sont constantes et les antiperthites
fréquentes.
La morphologie des anatexites est le style gnanitique mais le réseau de diaclase
est moins net ; elles affleurent moins que le granite et le sébitent en boules
irrégulières, ovoïdes, moins nombreuses et de taille plus réduite.
Les granites d’anatexie se différencient des anatexites par la proportion
beaucoup plus grande des termes non orientés par rapport aux termes orientés. La
dominante est un granite assez clair à grain fin moyen. Des feldspaths blancs, un
peu plus larges, se détachent fréquemment sur un fond à biotite dispersé. C’est un
granite calco-alcalin à quartz toujours rolant, microcline et myrméckite,plagioclase
(oligoclase), biotite verte, sph(ne et épidote. Outre ce granite moyen, on rencontre
des granites monzonitiques, voire des granodiorites, et des granites plus clairs à
tendance subalcaline. Les premiers-régons de Sir-sont à plagioclases zonés allant
jusqu’à l’andésine,microcline subordonné, biotite et hornblende verte, et région de
Sir-sont à oligoclase acide subordonné au microclne, biotite et muscovite.
Il existe tous les termes de passage entre ces différents granites et nous peuvent
être localement orientés ou nébullitiques. D’autre part, tous les termes orientés
décrits dans les anatexites et les gneiss embréchites se retrouvent en enclaves nettes
ou en palimpsestes.
Les aplites et pegmatites semblages à celles rencontrées dans les anatexies se
retrouvent ici, mais d’une façon générale elles paraissent estompées.
Les granites d’anatexie,liés dans tout l’Ouest aux anetexites, ont un gisement
extrêmement diffus. Les granites d’anatexie cartographiés dans le domaine des
gneiss-embréchites, région du bac bas mayo Lout, ont un gisement plus net,
fusiforme et concordent. Pour ces derniers si leur allure les rapproche de vrais
granites d’anatexie, leur gisement rappelle celui des granites syntectoniques.
La morphologie des granites d’anatexie est voisine de celle des anatexites, mais
avec des caractères granitiques plus accentués.
Quartzites et proches associés sont fréquents dans les embréchites et les
anatexites et plus rares dans les granites d’anatexie. Ce sont :
-Des quartzites et plus rares dans les granites tels que la muscovite, la biotite, le
clinochlore, la magnétite ;
-Des gneiss riches en quartz,pauvres en feldspath (microcline et plagioclase)
avec parfois des amplibles et des pyroxènes ;
-Des diospsidites à amphiboles, prenite, épidote, talc, etc :
-Des leptynites.
Ces roches forment des reliefs assez marqués dont la crête est arrondie et les
pentes encombrées de roulants. Elles apparaissent soit en fuseaux ou lentilles
concordants avec les autres roches métamorphiques (région de Liri, Korchi et
Gazoua), soit en masses dont les contours sont plus confus (Hina Marbak).
Etant surtout siliceuse, ces roches sont restées peu sensibles à une métasomatose
feldspathique. Cependant on y remarque quelques pegmatites et aplites en filons et
amas. Malgré leur migmatisation discrète, elles ne peuvent être dissociées des
migmatites du cadre : comme ces dernières, elles montrent des paragènes
caractéristiques d faciès amphibolite.
L’ensemble magmatique étudié puait dériver en partie d’une série de roches
basiques, sans doute partiellement éruptives, dont l’équivalent topochimique serait
les gneiss calco-magnésiens de Kaélé. Les quartzites et diopsidites dériveraient de
sédiments détritiques gréseux interstratifiés avec des marbres ou des marno-
calcaires.
Les migmatites montrent toutes des paragénèses mésozonales plus précisément
du faciès amphibolite. La migmatisation, dont nous retrouvons les aspects à toutes
les échelles et à des degré divers, n’est pas nécessairement liée ici à une
métasomatrose d’extension régionale.
Les roches d’affinité migmatique
Les diorites et granodiorites sont des roches mésocrates associées en septa aux
granites caco-alcalins.
La diorite de Doulo constitue une colline circulaire de plus d’un kilomètre de
diamètre, au modèle doux, très particulier, émergeant des granites porphyroïdes
arasés de la région. Elle est formée de labrador à 55% An, de hornblende verte, de
sphène transformé en leucoxène, d’épidote, de calcite. Il est à remarquer que le
granite des environs montre constamment des enclaves décimétriques mésocrates
de diorite et granodiorite.
Au milieu des granites de la ,région de Tourou se rencontrent des sept
hectométriques de granodiorite, à oligoclase andésine, quartz, microline rare,
hornblende verte et sphène de grande taille.
Des passages grano-dioritiques plus réduits se retrouvent fréquemment au sein
des granites calco-alcalins ; ils sont associés à des migmatites sombres à
composition de quartz-diorite, en voie de microclinsiation. Il est vraisemblable que
les deux exemples cités ci-dessus sont des types achevés et homogénéisés du même
pgnoméne.
Les granites calco-alcalins concordants
Les granites à biotite et sphène constituent la gros majorité des granites
affleurant en pays migmatique ; du nord au sud : région de Soulé, de Tala Zoulgo,
ensembles montagneux de Mémé-Gouaza, Gouaza-Molkoa-Mikiri-Douggour-
Mogoudi, et de Djeleng. Hina Vindé, massifs de Mousgoy e de Gadala, ainsi que
les massifs de Mijivin et de Boboyo émergeant des ectinites de la pénéplaine de
Kaélé.
Ce sont des gnanites hétérogènes. La dominante est un granite à gran moyen
dans lequel des feldspaths blancs subporphyroïdes sortent d’une trame à biotite
dispersée. Ce granite est à quartz toujours roulant à recristallisé,oligoclase oyen à
basique,microline envahissant subordonné, biotite verte dispersée, sphène abondant
et bien cristallisé, épidote. Le plagioclase es zoné, discrètement perthitisé-Perthite
en flammèches- et rongé par des myrméckites abondantres. Des granites gris fins
existent constamment granodioritique, des plassées nébulitiques ou orientées, des
enclaves migmatiques se retrouvent localement dans certains de ces massifs,
surtout dans les zones de bordure. Les zones orientées par étirement sont
fréquentes.
Ces granites forment des reliefs importants mais leur extension déborde
généralement ces reliefs. Ils se débitent en boules régulières d’assez grande taille,à
patine parfois noirâtre. Certains reliefs montrent des chaos importants. Ailleurs
émergent de belles croupes polies.
Dans le domaine migmatique ces granites de présentent en bandes allongées
concordantes avec les directions structurales moyennes des migmatites. A une
échelle plus détaillée, les conditions de gisement apparaissent plus variables : au
sud de Soulédé, sur plusieurs vaintaines de métres le contact granite-migmatite se
répète, quoiqu’il apparaisse sécant à l’échelle de l’affleurement. A l’est de
Douggour le granite est circonscrit et ondordant même à petite échelle et e contact
est marqué localement par un granite à tendance micrograniutique
En règle générale ces granites semblent s’homogénéiser vers l’intérieur des
massifs ; les pegmatites assez abondantes dans les zones de bordure disparaissent
dans les zones centrales ; le granite à grain moyen domine de plus en plus
largement vers le centre et est parfois seul représenté : massif de Molkoa.
Les hosséries Mijivin et Boboyo sont constitués par des granites preque
homogènes, grenusmoyens, subporpjhyroïdes qui débordent largement en plaine.
Ces granites sont d même type que les précédents, un peu plus alcalins cependant :
microcline et oligoclase basique en quantités équivalentes. Leur gisement est
circonscrit et concordant dans les gneiss à composition de quartz diorite.
Les granites calco-alcalins à deux micas constituent les ensembles suivants :
Au nord de Mokolo, formant la chaîne des matakam, on rencontre un granite qui
se rappoche par de nombreux caractères des granites précédents, mais dont la
pétrographie est sensiblement différente. Il est en effet à quartz onduleux, icroline
légèrement plus abondant que le plagioclase-oligoclase souvent acide-biotite verte,
muscovite,sphère rare son grain est fin à moyen, les myrméckites sont constates, les
petites en flammèches demeurent discrètes.
Le granite de Goumayel qu fait suite à la bande granitique de Djeleng-Hina
Vindé montre également de la muscovite tardive et subordonnée à la biotite. Le
sphère reste constant : le microcline discrètement perthisé est en quantité
équivalente au plagioclase (oligoclase moyen). Son grain est moyen avec ou sans
feldspath subpophyroïde. Ce granite parait intermédiaire entre le précèdent et les
granites à biotite et sphène.
La croûte de Torok montre un granite à grain fin à moyen,à quartz plus ou
moins rassemblé ,microcline subordonné à l’oligoclase acide, muscovite et biotite
décolorée. Il parait envahi de pegmatites à muscovite et d’aplites. Son domaine est
une région arasée, partiellement envoyée sous les sables anciens, où les
affleurements son très rares et altérés. P. WACRENTER, qui a cartographié une
plus large fraction de ce granite au sud, le considère comme hétérogène et
concordant.
A l’exception de celui de Torok, dont nous ne connaissons pas les caractères
exacts, ces granites calco-alcalins présentent des caractères métasomatiques et des
affinités certaines avec les granites migmatiques e les migmatites. Il est raisonnable
de les considérer comme syntectoniques.
Les granites calco-alcalins porphyroïdes constituent les ensembles granitiques
de Mora-Mada-Zoulo et Gamboura-Tékéki-Dourbey ainsi que les massifs de
Popologozoum, Loulou et Gadas.
La granite commun de ces zones montre des phénocristaux de microlone bien
rose se détachant sur un fond grenu large ou très large, à biotite rassemblées en nids
il est calco-alcalin avec recepdant une alcalinité plus marquée que les types
précédents. Il montre beaucoup de quartz, du microline dominant modérément
perthitisé-perthite en veines, tâches et flamméches-au plagioclase qui est un
oligoclase acide à moyen, de la biotite verte, du sphène fréquent en gros cristaux.
Les myrméckites sont présentes mais assez discrètes ; le microcline apparaît
corrodant.
A coté de ce type commun, on retrouve localement des granites plus fins
semblables à ceux précédemment décrits : zone de Téléki. Des diorites et
gnanodiorites paraissent associés au granite porphyroïde de la région de Mada et
Zoulgo et dans la région de Dourbey,on trouve de vastes panneaux enclavés
d’anatexites.
La morphologie de ces granites frappe par ses caractères gigantesques ; ils
forment des massifs flanqués de vastes éboulis à pentes raides et courronés de
grandes groupes plates semées de très gros blocs. Pour les massifs de Loulou, Mora
et Gadas, le granite ne se cantonne pas aux zones en relief : ll affleure dans la
plaine en vastes groupes qui s’ennoient sous leur propre arène. Le mont Loulou est
flanqué d’un pain de sucre s’élevant d’un seul jet de plus de trois cent mètres.
Les granites porphyroïdes sont nettement circonscrits. Ils possèdent une
apparence de fluidalité marquée par les phénocristaux de microcline parralèlles
entre eux et orientés 40°-50° est 50°-70° est selon ls massifs. Dans les massifs de
Mada-Mora et Zoulgo,il existe de nombreuses enclaves mésocrates,décimétriques,
fusiformes qui s’alignent comme les phénocristaux. Ls directions observées étant
inclinées de 20¨à 40° sur les directions de migmatites avoisinantes, ces granites
apparaissent régionalement discordants. Cependnant la discordance n’a pu être
observée que localement sur le terrain. A ce caractère sécant, s’oppose aussi
l’apparition de porphyroblastes roses, semblables à ceux du granite, dans les
migmatites au sud du massif de Zoulgo.
Ces granites, qui gardent des caractères métasmatiques, montrent une parenté
avec les granites calco-alcalins concordants. Ce sont vraisemblance des granites
tardi-tectoniques
Les roches plutoniques
Intrusions subalcalines à alcalines
Le massif de Guili-Bourha-Tchevi est constitué par un granite à gros cristaux de
microcline-4 à 5cm de long-dans un fond à grain très large, à fero-magnésiens en
nids le quartz est rassemblé à subautomorphe, le microcline abondant est bien
albitisé-perthite en veines et en tache-l’oligoclase moyen à acide montre parfois
une bordure d’albite, minéral présent également et petits cristaux individualisés.
Les myrméckites sont rares. La biotite brun-verdâtre et suvent chloritisée domine
sur une amphibole. On rencontre également de la fluorine. Accessoirement on
trouve dans ce batholite des granites flus à biotite, ainsi que des granites larges
dépourvus de phénocristaux.
Ce massif de grande surface s’étend en parie en Nigeria. Sa bordure orientale
présente parfois une allure diffuse : envahissement sur une centaine de mètres des
anastexites par des phénoplastes du granite. Sa morpologie est semblable à celle
des granites porphynoïdes précdeemmenbt décrits.
Ses caractères apparaissent contradictoires : composition sub-alcaline nette,
présente de fluorine et absence de sphène s’opposent au gisement relativement
diffus dans les anatexites.
Granite à biotite
Le massif d’Hina Mandja est formé d’un granite localement porphroïde, à
quartz rassemblé, microcline abondant bien perthitisé,oligoclase acide subordonné,
rares myrméckites, biotite brun rouge, fluerine, zircon. Il adopte la forme d’un
stock ellipsoïdal, nettement intrusif dans les quartzites environnants, se traduisant
dans le paysage par quelques collines couvertes d’amoncellements de gros blocs.
Granite à deux micas
Le massif réduit, parfaitement circonscrit, de Makassa montre un granite
leucocrate rosé à rougeâtre, équant, à grain moyen. Le quartz abondant est
rassemblé et partiellement granulé. Le microline très albitisé, à perthite en grosses
taches,domine sur n plagioclase qui est de l’albite presque pure. Les
ferromagnésiens sont rares : biotite à cœur très brun et bordure déferrifiée et
muscovite. Fluorine et zircon de taille notable sont les éléments accessoires
courants de ce granite.
L’ensemble granitique de Moumour-Moudjoui comporte un granite semblable à
celui de Makase mais généralement plus grisâtre et de grain plus variable. Il s’en
différencie pétrographiquement par la nature du plagioclase oligoclase acide en
moyenne, par la domination moins nette du microcline, par la présence de
myrméckites très discrètes. Les traces de tectonisation sont fréquentes. Au nord de
Mijivin, onnote de plus la présence de gnenats. Vets Moumour les relations avec la
granite calco-alcalin de Mijivin sont complexes. Si dans l’ensemble le granite de
Moumour parait englober le granite calco-alcalin,les aspects opposés s’observent
également. Vers le sud le granite est truffé de zones écrasées qui annoncent le
granite orienté de Minjil.
Le batholithe granitique de Lam-Moutouroua est beaucoup plus vaste, 140km 2
environ, et plus complexe. Le terme moyen bien représenté dans les reliefs de la
région de Lam est un granite hololeucocrate, équant à grain moyen. Le quartz est
abondant, rassemblé à idiomorphe,parfois roulant ou cloisoné, parfois non
tectonisé. Le microcline, peu albitisé, domine largement sur un plagioclase
automorphe-oligoclase acide ; la biotite est souvent peu abondante, décolorée et
rassemblée en mouches. La muscovite subordonnée parait tardive. Fluorine et
beaux zircons sont des éléments accessoires normaux de la roche. Au nord, vers
Moutouroua,le granite est plus hétérogranulaire et le quartz plus tectonisé montre :
micromésopertites fusiformes maclées Carlsbad (35 % An)avec belles myméckites,
biotite brune, hypersthène entouré d’un manchon de clinopyroxène et transformé
partiellement en ouralite. Elle parait proche de la syénite de Mindif. Dans cette
zone on rencontre de nombreux filons d’une aplite à quartz rond, othose très
altérée, albite-oligoclase, biotite et épidote rares.
La batholithe de Lam est bien circonscrit il semble concordant à l’est-région de
Koun-Kong-avec les formations épizonales et discordant vers l’ouest dans les
gneiss-embréchites. Vers le nord-est, région de Moutouroua, le contact avec les
formations épizonales est tectonique.
Tous ces granites à deux micas se débitent en boules irrégulières de petite taille.
Ils forment peu de groupes.
Granite très orienté.
Dans la région de Minjil affleure en relief une roche très orientée, linée plus que
litée. L’orientation est constante : 38 à 40°. Cette roche est leucocrate ; sa texture
est granitique. Elle montre la paragénèse suivante quartz très abondant, idiomorphe
et roulant, microcline dominant sur la plagioclase-albite presque pure à
albiteoligoclase, biotite et muscovite,fluorine. Un échantillon hololeucocrate, moins
orienté, a montré de l’albite presque pure, une amphibole beutée, sans doute
artvedsonite, se transformant en fines paillettes de biotite, et des zircons de grande
taille.
Le chimisme de cette roche, ses liaisons avec le granite de Moumour, son mode
d’affleurement, en relief, comme les granites, son gisement circonscrit, la font
considéré comme un granite semblable aux précédentes mais « cristallisé sous
tension ».
Granite à muscovite
Le granite de Dzoum-Dzoum est un granite granulitique à composition netement
alcaline avec quartz rasemblé, abite presque pure. Microcline et muscovite. Ce
dernier minéral souvent abondant montre macroscopiquement une teinte verdâtre
ou brunâtre assez soutenue. Dans certaines zones abondent les pegmatites diffuses ;
elles sont à gros feldspaths potassiques dans un fond à grain, très riche en
muscovite.
Ce granite forme un pointement de 2km2, instruit dans les migmatites.
Granite à gnenat
Le granite de Lara forme un croissant long de 8kilométres à la limite de la
plaine tchadienne. Il est leucocrate à grain moyen à gros. Sa paragénèse est la
suivante : quaz très abondant idiomorphe non tectonisé, microline et olgoclase
acide en quantités comparables,perthites en taches abondantes biotite brune
entourée d’une couronne de muscovite tardive, grenat almandin en quantité très
variable.
Le gisement de ce granite est mal connu. Il forme un massif où les croupes, de
petite taille, sont partiellement couvertes d’éboulis de blocs irréguliers. L’alteratin
en croûte de pain est constante. A l’est de Maroua une large surface parait occupée
par un granite semblable qui forme un vaste plateau recouvert d’arène,où les seuls
affleurements, d’ailleurs très altérés,sont constitués par de petits reliefs d’aboulis.
Le plateau est entouré de sédimentaire tchadien, si bien que le gisement de ce
granite es inconnu.
Granite à orthoclase très parthisé.
La perthitisation poussée est la caractéristique dominante des granites qui
afflkeurent dans les petits massifs isolés au sein des sédiments de Ndogba et
Papaté.
Le premier massif montre en granite hololeucocrate, grenu moyen, équant-à
quartz roulant rassemblé en nids,microcline non altéré mésoperthitique-perthites
tigrées-chlorobiotite rare, oxyde de fer abondant et zircon de taille notable.
Le granite du second est panautomorphe ; il apparait bigarré par la présence de
deux feldspaths, un blanc e un rose. Il montre au microisoe : du quartz abondant
idiomorphe non tectonisé, un feldspath potassique largement perthitisé et
transformé en produits argileux, de l’albite à 8% An damouritisée, des myrméckites
développés dans la masse même du plagioclase un fero-magnésien transformé en
chlorite et épidote-biotite ou hornblende brune ?-des zircons de grande taille.
L’altération des feldspaths et la transformation du ferromlagnesien indiquent une
autopneumatolyse importante. Un filon de microdiorite quatzite à hornblende brune
traverse le massif.
Sous la rubrique « granites subalcalins à alcalins » ont été regroupés divers
granites qui n’ont en commun que leur relative alcalinité. Seuls les granites à deux
micas et le granite à biotiyte peuvent être attribués avec un degré de robabilité assez
grand à un deuxième cycle. Ils seraient contemporains de l’orogenèse qui a affecté
l’ensemble épizonal.
Le granite à biotite et amphibole de Tchévi a une composition voisine de celle
desgranites à deux micas mais présente des caractères de gisement et de
morphologie qui le rapprochaient des granites calco-alcalins.
Le gisement des granites à grenat n’est pas connu ; leur chimisme et l’absence
de déformation laissent supposer qu’ils appartiennent) un cycle relativement récent.
Quant aux granites de Ndogba et Papata, dont le gisement n’est pas connu,ils
présentent quelques caractères qui tendent à les rapprocher des granites ultimes.
Syénite
Sur le plan de Mindif et dans la région avoisinante affleure une syénite
mésocrate, grenue large : ses feldspaths de couleur jaune cassonade lui confèrent
une allure très particulière, obligatoire, biotite brune très pléochroique,
clinopyroxéne dominant, oligoclase, biotite brune très pléchroïque, clinopyroxène,
amplhibole, minerai, apatite, zircn. Le microcline est fortement, quoique
irrégulièrement,perthitisé, il s’agit de micropertites fusiformes. Le pryroxène,
augoite vraisemblable, est largement transformé en amphibole bleutée ; les cristaux
individualisés de cette amphibole montrent des traces de pryroxènes. Le quartz est
constamment présent nous forme demyrméchites, et de gouttelettes associées
symplectiquement à la biotite. Localement il peut devenir plus abondant. Il est alors
présent en petits cristaux interstitiels.
Mis à part les variations de quantité de quartz, la syénite de Mindif parait
identique à elle-même sur toute la surface où elle affleure. On remarque cependant
sur la bordure nord s enclaves gneissiques allogènes qui passent à des enclaves
endopolygnes.
La syénite forme la coupole de Mindif flanquée d’un pain du sucre de 300m,
impressionnant et caractéristiques. Elle affleure également en coupoles plus ou
moins arasés qui s’ennoient sous les sables. Le gisement de la syénite qui affleure
au sein des formations sédimentaires est inconnu.
La seule roche qui présente des analogies avec la syénite de Mindif est la
syénite que l’on trouve associé vers le sud au granite de Lam. C’est pourquoi nous
laplaçons parmi les roches plutoniques intermédiaires.
Intrusions plutoniques ultimes
Elles constituent parfois des massifs complexes, de dimensions réduites, a relief
accentué, présentant une structure très caractéristique en cylindre emboîtés, « ring-
structure » des auteurs anglais. Ce sont des intruisons tardives par rapports à tous
les phénomènes affectant le socle. Elles comprennent des roches de composition
très variées granite ou syénite y sont associés à des microlithiques
-trachytes et andédites-et micrognenues : dolérites, microdiorites et
microsyénites.
Pétrographie
Les roches grenues rencontrées se caractérisent par :
-La présence de riebeckite,d’aegyrine, de biotite ou de plusieurs de ces
minéraux ;
-L’absence de bornblende verte, de mryméckite ;
-La présence d’une parhitisaion intense, sauf exception, le plus souvent sous
forme de perthites « en gradins » (P.KOCH : perthites en taches accolées) ;
-la présence de zircon de grande raille ;
-L’absence de tout phénomène tectonique ;
-la tendance à l’automorphie de tous les minéraux.
Elles rentrent sous trois rubriques
Ces roches à amphibole sodique ont une allure et un chimisme extrêmement
particuliers. Elles sont subésquantes, à grain moyen. Leur paragénèse comporte du
quarte rassemblé absolument vierge de toute trace tectonique, de l’orthose
perthilique et des mésoperthites en grain, peu d’albite fraîche, de la roiebeckite et
de gros zircons.
Syénites quartzifères
Ce sont des roches grenues moyennes à larges, verdâtres, à structure
panautomorphe. Elles sont composées de quartz interstitiel, feldspath potassique à
perthites en gardien et mésoperthite, riebeckite, augite aegyrinique ou aegyrine. Ces
synénites soint hyperalcalines, aodipotassiques.
Granite très orienté hyperalcalin
Le massif de Balda montre une roche leucocrate parfois rosée marquée par une
linéation nette et constate dans tout le massif. La texture de la roche est granitoïde.
Sa paragénèse es suivante : quartz abondant, microcline quadrillé, biotite,
riebeckite et zircon. Les trois larylites paraissent en équilibre et sont associés en
petits paquets étirés qui confèrent à la roche son allure lignée. Localement le
microcline est envahissant et la roche montre des antiperthites nombreuses.
Les roches associées
Associées aux roches grenues se rencontrent diverses roches microlithiques et
microgrenues. Les premières sont représentées par des trachytes sodo-potassiques,
souvent fluidaux, des tufs acides, des granophytes à texture sphérolithique, des
andésites à texture couramment intersrtale, etc. Les secondes comprennent des
bostonites, des micro-synéties calco-aalcalines, des microdiorites, des dolérites à
augite et biotite, etc.
Description des différents ensembles
La ring-structure de Golda-Zuelva est intrusive à l’emporte-pièce dans les
migmatites de a région de Mora. Un granite typique à riebckite forme un piton de
1,7m de diamètre qui occupe le centre de la structure. Localement le granite est à
grain fin et à amphibole aciculaire ; il peut aussi être miarolline et présenter des
pegmatoïdes à cristaux d’amphibole bien développés.
Du pyrochlore a été identifié dans un filon de granite à grain fin irradiant vers le
nord. Le granite est entouré d’un cyndre de roches affeusives de 7,5km de
diamétre ; plusieurs courbes morphologiques sont distinguables. La pétrographie
des roches effusives est complexe, s’étendant des trachytres sodiques aux dolérites
à augite et biotite. A l’intérieur de la structure, dans le socle,apparaissenet des
filons radiaires et concentriques de trachyte fluidal et de granophyre sphérolitique.
Le complexe de Mouhour est situé au sol de Mokoloi et formé de synénite
quartzifère passant localement à un grand pauvre en quartz. Les passages
microgrenus sont fréquents sur la partie méridionale, cette syénite est ceinturée par
un ensemble de roches méridionale, et microdiorites associés à des tufs acides
présentant des débris de roches diverses : trachytes, microsynénites, etc. Plus au
sud affleurent des roches diverses : trachytes,microsyénites, etc. Plus au sud
affleurent des roches microgrenues à composition mcrosyénitique et à texture
fkuidale : bostonites.
Le complexe de Waza montre trois sommets sui sont formés d’une syénite
quartzifère verdâtre à augite aegyrinique, iebeckite et aenygmatite. Dans la zone
déprimée où est installé le village de Waza et à l’ouest des massifs affleurent des
microsyénites et des trachytes sedipotassiques.
Il est vraissemlable que le complexe de Waza constitue une ring-structure, mais
la plupart des termes effusifs sont cachés par les ables tchadiens qui maquenet
également les roches du cadre.
Le rocher de Gréa émerge des alluvions qui cachent tout contact. Il est formé
dans toute sa masse d’un granite qui riebeckite et aegyrine ; du pyrochlore a été
decelé localement. Vers le sud le granite parait fortement hématisé, suivant de
petites cassures à remplissage d’oxyde de fer. Il est également parcouru de filonets
d’opale. Un seulpetitr filon de trachyte gris à orthose cnetimétrque a été trouvé dans
ce massif.
Le massif de Balda loin dans la plaine tchadienne, domine les sédiments de
280m. il est entièrement constitué du « granite très orienté » décrit ci-dessus. Il n’y
a pas été trouvé de roches effusives. A cause de son chimisme et de sa composition
minéralogique extrêmement partuculière ainsi que de sa morphologie, cette roche a
été classée parmi les formations ultimes. La linéation très marquée
macroscopiquement pourrait être le fait d’une « cristallisation sous tension ».
LES ROCHES VOLCANIQUES
Nous ne reviendrons pas sur les roches qui accompagnent les formations
plutoniques ultimes, déjà décrites précédemment.
Trachytes
Les émissions de trachytes sont fréquentes dans la partie occidentale de la
feuille. Elles abondent sur le plateau des Kapsikis où elles adoptent souvent la
forme d’aiguilles élancées, correspondant sans doute à d’anciens volcans du type
péléen. Elles forment également des amas rocheux et des filons d’extension assez
réduite. Ces trachytes ont une composition sodi-potassique ; le premier temps est à
sanidine, oligoclase et augite aegyrinique plus rares ; le second. Les barylites ne
sont pas toujours exprimés.
Dans la région de Mokolo où de ces émissions acides adoptent l’allure d’un
démi anneau-Sirak et léproserie de Mokolo-elles ont une composition plus calco-
alcaline, davantage de plagioclases et de biotite. Elles peuvent passer à des
porphres kératrophyriques.
Vers l’est, les trachytes sont plus rares ; ils forment en particulier deux pitons de
diamètre hectométrique dont l’un est installé sur une zone mylonitisée. Il s’agit de
trachtes aphanitques sodipotassiques.
Basaltes
Ils apparaissent fréquemment en petits pointements et en filons de faible
épaisseur. Au sud-ouest des Kapsikis des épanchements basaltiques d’importance
plus grande recouvrent la formation sous basaltique.
D’après l’allure des plateaux, il est vraisemblable qu’i y ait eu superposition de
plusieurs coulées, qui ont été démantelées par l’érosion récente. Il s’agit toujours de
basalte à olivine : parfois il présente des cristaux d’analeime et de picotite.
Dolérites
Quelques filons de dolérite à augite et obivine ont été trouvés dans a région de
Mboursous. Dans la région de Tala Zoulgo, on retrouve de telles dolérites qui
paraissent passer à un basalte à tendance doléritique.
LES ROCHES DE FILON
Les filons de microgranites sont répandus à travers les formations mésozonales,
particulierement dans la région de Kaélé. Les plus classiques sont des microgranites
à quartz automorphe un peu corrrolé par la mésostase, microcline, albite et biotite
dans un fond comportant outre ces minéraux de la muscovite et de la fluorine.
Dans la région de Gamboura se rencontre un faisceau de granites microgranites
à quartz en modules polycristallins, microline poecilitique dans une trame
constituée des mêmes minbeaux ainsi que du biotite et muscovite.
Aplites
Les aplites blanches diffuses sont extrêmement répandues dans les migmatites.
Au sein du granite de Gadas on rencontre des filons orientés est-ouest de granite
aplitique à quartz abondant,microcline et albite, myrméckites, biotite et grenat
almandin de grande taille.
Dans la zone du batholithe de Lam se trouvent des filons,parfois larges, d’une
aplite sodipotasique à quartz arrondi, orthose ( ?) altérée en produits argileux,
albite-oligoclase et biotite.
Pegmatites
Dans les zones migmatiques les pematites diffuses sont très abondantes. Elles
montrent quartz, souvent graphique, microcline, plagioclase et biotite ; plus
rarement elles sont à muscovite avec ou sans grenat.
Dans les ethniques de l’ensemble mésométamorphique, on rencontre des
permatites à biotite, mais les pegmatites muscovite dominent largement.
Localement du grenat s’ajoute à lamuscovite et plus rarement de grosses
tournalines nires. La plupart de ces pegmatites sont à quartz graphique. Elles
dégénèrent parfois en quartz pneumatolytique enfin il ne s’agit jamais de
pegmatites complexes.
Quartz filonien
S’il est très abondant dans les ectinites et présent dans les mimatites, le quartz
ne forme que rarement d e grands filons. Le plus important se trouve dans le granite
orienté de la région de Minjil. Près de Bilguim, un filon métrique de quartz à
tourmaline flexueuse apparaît dans le granite calco-alcalin.
Granite granophyrique
Sur le hosséré Bilguim se détache un filon bien visible dans la morphologie.
Large d’une cinquantaine de mètres et long de plus de 2km, il affecte a forme d’un
T. Il est constitué par une roche rouge, grenue large, qui est un granite
granophyrique écrasé.
Mylonites
Les seules mylonites de grande extension rencontrées forment une bande
allongée entre Méri et l’ouest de Mora. Large de 200 à 300 m et longue de 25km,
cette bande,bien marquée dans la topographie, montre des mylonites variées, dont
des phyllomylonites, associées à des roches intactes. Un piton de trachyte est
installé sur cette zone mylonitisée.
On retrouve quelques mylonites parfois silicifiées, en bandes de peu
d’importance, dans des reliefs longiligues à l’oust de Mora.
On observe constamment des zones mylonitisées de faible extension à travers le
domaine des migmatites et granites associés.
TECTONIQUE
Ensemble mezozonal
L’ensemble mésozonal montre une orogenèse mouvementée de style isoclinal.
Les echnanges sont en général redressés ; à l’est de l’ensemble épizonal, ils sont
plutôt ouest et à l’ouest plutôt est.
Les directions structurales d’ensemble sont nord-nord-est,sud-puest, mais les
virgations d’échelle kilométrique sont fréquentes ; elles conduisent à des directions
nor-est-sud-ouest voire est-ouest, plus rarement nord-ouest-sud-est ? les
mouvements hectométriques ou décamétriques sont de peu d’amplitude dans les
ectinites où l’on retrouve par contre de nombreux plissements. Dans les
migmatites,les mouvements souples sont la règle à toutes les échelles
infrakilométriques. Les formations quartziteuses présentent un style de plissements
plus casant à l’échelle kilométrique et les mouvements infra kilométriques sont plus
atténués que dans les migmatites.
Dans les ectinites les gneiss paraissent localement se déranger pur conserver les
moles de granite circonscrit et concordant.
Les roches tectonisées ou écrasées sont fréquentes dans cet ensemble, mais il
s’agit le plus souvent de roches tectonisées ou écrasées a cours du métamorphisme,
les minéraux cristallisés étant les mêmes sous le même facièes que les minéraux
primitifs.
Il existe une bande mylonitisée de 25 km de long et d e200 à 300 m de large
dans la région de Meri-Mora,et plusieurs petites failles avec mylonites et roches
silicifiées à l’ouest de Mora.
La morphologie en gradins des monts du Mandara pourrait être due à un
compartimentage tectonique dont les épanchements volcaniques des Kapsikis
seraient des témoins.
ENSEMBLE EPIZONAL
Les roches de cet ensemble sont redressées et dirigées grosso mode 10° est.
Vers le sud, cette direction parait constante et les pendages restent suberticaux.
Vers le nord, par contre, et surtout dans les monts de Mogazang, la tectonique de
détail es très complexe : laminage de bancs, déplacements et flexions de direction
sont constants la confusion provient à la fois des conditions de dépôts de la série
vulcano-sédimentaire et de conditions tectoniques particulières, des mouvements
ayant été contemporains de la formation.
HISTOIRE GEOLOGIQUE
Cette reconstitution est purement hypothétique.
Dans les temps reculés du précambrien, une fosse géosynclinal s’étendait sur la
région. Elle a été le siége d’une sédimentation gréseuse et marneuse accompagnée
de manifestation éruptives basiques importantes.
Un métamorphisme mésozonal a affecté cet ensemble. Purement topochimique
dans l’Est, il a conduit aux ortho-amphibolites et aux gneiss à composition de
quartz-diorite de la région de Kaélé. Dans la partie occidentale, des phéoménes
métasomatques ont transformé ces séries en migmatites.
Simultanément une origénèse de grande intensité a affecté toutes ces roches et
leur a donné l’allure isoclinate que nous leur connaissons. Au cours de cette
orogenèse se sont mis en place à grande profondeur les granites calco-alcalins
concordants dont l’origine peut être trouvée dans la masse mobilisée des roches en
cours de migmatisation. Les granites calco-alcalins porphroïdes paraissent s’être
mis en place à la fin de cette orogenèse a cours d’un épisode marqué par une
détente de direction nord-est-sud-ouest.
Ultérieurement une fosse de dédivinisation étroite, allongée nord-sud( s’est
ouverte. Des sédiments argileux entremêlés de grés et de calcaires s’y sont déposés
vers le Sud, cependant que vers le Nord des manifestations volcaniques et
hypovolcaniques importantes comblaient la fosse de laves dacitiques et
andésitiques, de dolérites, de tufs et de bréches. Ces formations sédimentaires et
vlcanosédimetaires ont été affectées par un métamorphisme léger épizonal, qui,
débordant sur le plus vieux socle, l’a rétromorphosé partielement en bordure. Une
orogenèse de style et de direction semblables à la première a affecté ces formations
épizonales. Il parait raisonnable d’attribuer à cette orogenèse au moins une partie
des granites alcalins.
Il est possible que cet ensemble épizonal soit simplement terminal par rapport
aux ensembles mésozonaux. Il se serait déposé dans une fosse épicontinentale, son
volcanisme serait du type volcanisme de cordillère et son plissement serait le fait
d’un épidsode tardif de l’orogenèse d’ensemble de la région.
A partir de ce moment, sans doute précambrien moyen, le socle avait
sensiblement l’aspect que nous lui connaissons actuellement. Les seules
modifications ultérieures ont été la mise en place des formations ultimes et
l’apparition d’un volcanisme acide, réduit, lié localement à une mylonitisation.
La transgression crétacée qui a dû recouvrir au moins partiellement la région n’y
a laissé aucune trace en surface.
Un épisode latéritique avec dépôts détritiques continentaux réduits, d’âge sans
doute crétacé supérieur ou tertiaire, a laissé de faibles traces sur les Kapsikis.
Postérieurement à cet épisode, se sont épanchés des basaltes.
Il est vraissemblable que l’érosion sur les massifs durait déjà depouis longtemps
et que la cuvette du Tchad était alors en cours d’alluvionnement. Mais l’histoire
connue ne commence pour le domaine tchadien que vers la fin du tertiaire par le
dépôt des sables anciens surmontant une latérite constante (continental terminal
d’E. ROCH). Les autres dépôts sont quaternaires et ne représentent que des
épaisseurs minimes.
Actuellement, le comblement tchadien se poursuit lentement cependant que
l’érosion régressive due à l’effondrement de la moyenne Bénoué reprend les
terrasses anciennes, entame la pénéplaine de Kaélé et menace la capture les
tributaires de la dépression tchadienne.
GEOLOGIE APPLIQUEE
Minéralisation
Or
Des traces d’or ont été trouvées dans la plupart des lattées effectuées dans
lesdomaines des mayos Elés Zélè et Doungoy. Plus sporadiquement on retrouve de
l’or dans tout l’est et la pénéplaine de Kaélé. De faibles traces ont été retrouvées
dans les monts Mogazang. L’or trouvé est en grains très fins.
Gassitérite
Signalons d’abord que la prospection de la cassitérite liée à certains granites de
type « négative », prospection effectuée par le BUMIFOM, a été entièrement
négative la prospection menée lors de la reconnaissance géologique a permis de
repérer dans la plaine de Kaélé de nombreuses traces de cassitérite et quelques
indices allant jusqu’à 500g/m3 pour un puits. L’absence de tout flut enlève
beaucoup d’intérêt à ces indices trouvés en lit vif. Nous noterons que les zones les
plus aurifères e que les concentrés les plus riches en or, sont aussi les plus riches en
cassitérite.
Rutile
Un cailloutis centimétrique de rutile a été trouvé sur des terrasses anciennes
alluvio-éluviales de la région de Kalaf. La teneur en rutile des argiles sableuses de
la teresse est faible, mais un enrichissement important apparaît dans le lit vif des
petits cours d’eau entaillant ces teresses.
Magnétite-Produits ferrugineux
Fréquemment abondants dans les concentrés, ces produits sont utilisés par
certaines populations sui les fondent dans les hauts-fourneaux primitifs.
Molybdenite
De très faibles mouches de molybdénite ont été rencontrées en plusieurs
endroits dans des filons de quartz blanc.
Chalcopyrite
Plus rarement encore, des traces de chalcopyrite ont été repérées.
Chromite
De la chromite a été décelée dans les soapstones du mayo Boula
Pyrochlore
De petits cristaux de pyrochlorent été trouvés en lame mince dans les granites
ultimes de la rng-structure de Golda-Zuelva et du rocher de Gréa. Ce minéral n’a
pu été retrouvée en prospection alliuviaire.
Divers
Sporadiquement, la prospection alluviale a montré des traces ou de faibles
indices de scgoelite, de columbo-tantalite, de monazite et de thorite. Des concrétins
réduites d’oxyde de manganèse ont été trouvées au nord de Gadas.
Substances utiles
On rencontre des latérites et des terres rouges latéritiques dans diverses régions
de la pénéplaine de Kaélé, ainsi qu’aux alentours des monts Mogazang. Les terres
rouges létaritiques sont très recherchées lorsqu’elles sont un peu argileuses,pour la
confection des routes permanentes.
Matériaux de construction
Des matériaux de construction ou d’émergement pouraient être facilement
trouvés quels que soient les besoins, dans l’ouest de la feuile. Dans l’es, par contre,
il n’existe aucun matériel résistant.
Argiles
Des argiles à brique exixtent dans la région de Yagoua, démunie de tout autre
matériau se construction. La fabrication de briques a été sporadiquement entreprise
par la missions de Yagoua.
L’extension de cette fabrication se heurterait au manque de combustible.
Disthène
Du disthène en roche a été trouvé près de Balsalé et surtout deGazal. A
Gazal,sur la petite colline qui domine le village, affleure une disthénite à quartz et
rutile. Le disthène n’a pas été retrouvé en alluvion ou en éluvion.
Talc
Des soapstones ont été trouvés au sud de Maroua dans le lit du mao Louti. Le talc est
verdâtre et ne parait pas très pur ; huit analyses chimiques ont donné les résultats suivants
Mgo Si02 Fe203 Al203 Ni Co Cr
% % % % ppm ppm ppm/env
27,1 59 4,5 1,5 5.000
26,5 55 7,1 1,8 40 30 1.820
27,5 56 5,9 2,6 360 30 1.200
27,6 57 6,1 2,8 426 24 1.200
24,5 47 9,7 4,8 1.080 50 1.600
29,1 56 4,9 3,8 500 20 1.360
27,7 58 4,8 0,7 320 20 3.200
28,5 56 6,3 1,9 700 50 1.600

Hydrogéologie
Les besoins en eau sont considérables dans la région. Il s’agit de besoins
dispersés de faibles quantités (hydraulique villageoise).
Les principaux domaines hydrogéologiques sont les suivants :
-La zone montagneuse est le domaine des petites nappes restreintes dans les
arènes.
-Les grands flats des rivières se dirigeant vers le lac Tchad possèdent des nappes
importantes à faible profondeur.
-Entre ces flats, il est difficile de trouver de l’eau. Celle-ci parait emprunter les
dépressions cachées du socle.
-La dune, qui pourrait constituer un réservoir important, ne semble pas être
alimentée naturellement par les pluies d’hivernage.
-Plus à l’est,il reste pratiquement pas de nappe en saison sèche. Dans cette zone,
une nappe artésienne a été trouvée en Nigeria où la formation tchadienne a plus de
300m d’épaisseur.
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