Technique Commutation
Technique Commutation
INTRODUCTION
Dans le cas du RTC, le réseau d’accès ira de l’abonné jusqu’au centre local. Les
différents niveaux hiérarchiques seront reliés entre eux par les supports de transmission. La
commutation quant à elle s’effectuera dans les différents commutateurs.
On appelle commutation, connexion d’une ligne appelante à un moyen banalisé de
transmission d’une part et la réception et l’émission de signalisation et exécution de la
logique de service de traitement des appels. De façon plus simple, La commutation est
l'action d'associer temporairement des organes, des voies de transmission ou des circuits
de télécommunication pendant la durée nécessaire à un transfert.
Commuter, c’est organiser un ensemble de voies et de moyens pour pouvoir réaliser une
liaison temporaire à la demande d’un terminal appelant vers un terminal appelé à l’aide
d’une ressource de transmission banalisée à la fois pour la communication entre les
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usagers des terminaux et pour la communication des signaux d’appels, tout en en assurant
le secret de ces communications par rapport aux autres terminaux du système.
I-2 Historique :
De multiples expériences montrent que l’onde sonore se propage dans l’espace.
Cette propriété du son a été exploitée même par les peuples primitifs pour des
communications à distance. Les tam-tams, les cris. Dans ce genre de communication, le
message émis est codé, il devient nécessaire de le décoder à la réception. Cette technique
connaît beaucoup de limitation au sein des milieux traditionnels. Non seulement elle est
réservée aux initiés, mais aussi les messages à transmettre sont très restreints (l’on peut
reconnaître un événement heureux, ou un malheur, pas plus de détail). De plus ces
messages ne peuvent pas aller au-delà de quelques kilomètres. Plusieurs avantages se
dégagent : La possibilité de transmettre à distance, de coder et de décoder les messages
émis.
La découverte de l’électricité a permis de transmettre les notes de musique et
d’autres sons à travers le fil. C’est à Boston qu’Alexander Graham Bell en 1876 émit la
première phrase audible par téléphone, son téléphone utilisait le même équipement comme
émetteur (microphone) et récepteur. Cependant l’équipement était beaucoup plus
performant comme émetteur. En 1877 l’Américain Thomas Alva Edison inventa un
émetteur plus adéquat. Ainsi le récepteur de Bell combiné à l’émetteur d’Edison forment
un combiné téléphonique performant.
L’objet de la téléphonie est de permettre le transport de la parole à distance. Pour
que les deux postes soient à mesure de communiquer, ils doivent être connectés entre eux
par une liaison électrique. Le but du courant électrique étant d’assurer le transport de la
parole (courant de conversation). Ainsi nous avons au niveau du microphone :
Energie acoustique Vibrations mécaniques Energie électrique
Au niveau du récepteur, le phénomène inverse va se produire, avec restitution du
message initial.
Energie électrique Vibrations mécaniques Energie acoustique.
Même s’il est possible de faire communiquer deux correspondants à travers une
simple ligne physique parcourue par un courant électrique, plusieurs problèmes peuvent
être relevés :
-Besoin des organes de signalisation.
-Schéma impossible pour un nombre élevés de correspondant.
La réalisation de la configuration (a) ci-dessous est irréaliste, d’où la configuration (b) qui
ressort la nécessité d’un central téléphonique.
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a-connexion des téléphones entre eux b-les abonnés sont reliés à un organe central
Le central permettra donc de résoudre les problèmes évoqués plus haut. A savoir :
- Connecter un nombre très élevé de correspondants.
- Fournir les signaux de signalisation et même assurer la taxation.
a-Commutation manuelle :
Lorsque le service des Télécommunications est devenu public, il a fallu prévoir la
connexion ou la commutation entre tous les utilisateurs qui disposaient en permanence
d’une station téléphonique. Ces derniers devaient être «abonnés» au service de la
compagnie correspondante.
Au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs augmentait, il devint nécessaire de
les regrouper géographiquement au sein de plusieurs centraux appelés tables et de créer
des liens entre ceux-ci pour connecter les abonnés. Ces tables étaient tenues par des
opératrices, figures féminines centrales dans l’histoire de la téléphonie manuelle.
Une opératrice devant un tableau répondait aux appels, puis établissait les
communications sollicitées à l’aide de cordon ; elle libérait la connexion quand la
communication est terminée. Chaque abonné dispose d’un JacK et d’une lampe. Technique
très lente et coûteuse.
b-Commutation automatique :
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Almon Brown Strowger : (1839- 1902). Il déposa un brevet exploitable
industriellement en 1891. Entrepreneur américain de pompes funèbres à Kansas City, il est
persuadé que l'épouse de son concurrent, employée comme opératrice du téléphone au
central téléphonique manuel de la société de téléphone locale, participe à un détournement
de trafic des clients en deuil, au profit de son mari. Il entreprend alors des études afin
d'éliminer les opérations manuelles lors de l'établissement d'une communication. Il conçut
un sélecteur qui, en imitant en quelque sorte le mouvement de sélection des opératrices, est
l'objet de son brevet.
Ce commutateur lui permet, le 3 novembre 1892, de mettre en service le premier
central téléphonique automatique de près de 75 abonnés extensible à 99 dans la ville de La
Porte dans l'Indiana.
La sélection de l'abonné à appeler se faisait, dans cette première version, en
appuyant le nombre de fois nécessaire sur des touches représentant les centaines, dizaines
et unités du numéro à atteindre.
Pour améliorer l'utilisation de son invention, Strowger, avec ses associés, met ensuite au
point, en 1896, le cadran de numérotation à dix chiffres du poste téléphonique. La
numérotation à impulsion voyait ainsi le jour (a), plu tard, on parlera de la numérotation
DTMF (b).
Les centraux téléphoniques à sélecteur «strowger » couvriront la planète et seront
réputés pour leur robustesse.
c-Fonctionnement :
Chaque abonné, lorsqu’il décroche le combiné, est relié à un équipement sélecteur
Strowger. Puis, quand l’abonné compose le premier chiffre du numéro qu’il veut obtenir à
l’aide de son cadran, chaque impulsion émise par le cadran provoque l’ascension d’un
niveau du sélecteur.
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Numérotation DTMF (Dual Tone MultiFrequency)
Pendant que le cadran revient au repos, le sélecteur tourne autour de son axe vertical
et s’arrête sur la première sortie du niveau. L’abonné compose alors son deuxième chiffre
qui provoque de même le déplacement du sélecteur relié à la sortie correspondant au
chiffre formé.
Le sélecteur est muni de balais qui établissent les contacts nécessaires sur des bancs
reliés aux fils du correspondant demandé, permettant ainsi l’établissement de la
communication.
Ces sélecteurs ont assuré des fonctions de commutation dans les autocommutateurs
complexes. Associés en étage, ils peuvent permettre d’assurer une commutation au niveau
de 10 000 correspondants.
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Mis en service en 1897 par la Général Electric, son fonctionnement est basé sur les
sélecteurs issus de la technologie électromécanique.
Quand on actionne le cadran du téléphone un moteur pas à pas avance d’un plot pour
chaque impulsion, puis le sélecteur se désengage et l’on passe au sélecteur suivant.
Inconvénient : bruit et lenteur (la durée de vie est de l’ordre de 100 ans).
Les systèmes cross bar automatiques sont nés vers les années 60. Ils sont basés sur
des sélecteurs à barres horizontales et verticales d’où leur appellation : Systèmes à barres
croisées. Les connexions sont établies par un point de croisement entre une barre verticale
et une barre horizontale et sont commandées par des électro aimants, il s’agit des systèmes
électromécaniques. Dans ces systèmes on a pu déjà faire la distinction entre le réseau de
commutation qui est formé par l’ensemble des points de croisement et le contrôle formé
uniquement de relais à électroaimant.
d-La commutation électronique
Actuellement on ne trouve que des systèmes de commutation électroniques dont
l’unité de commande est assimilable à des ordinateurs temps réel. Il se distingue aussi par
la nature de leur réseau de commutation à technologie spatiale ou temporelle qui est la plus
répandue
La technologie temporelle consiste à établir la connexion en mettant en relation
temporellement, les circuits MIC entrants et sortants.
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Central téléphonique
II-1 : Présentation
Un central téléphonique classique comprend :
- Un ensemble de circuits auxquels sont raccordées les lignes (Joncteurs de lignes)
- Un étage de concentrateurs qui réalisent la connexion aux jonctions d’accès
susceptibles d’être affectés à un nouvel appel. Il y a concentration du fait que le nombre de
jonctions d’accès est très inférieur aux nombre d’abonnés. Ceci entraine que tous les
abonnés ne peuvent pas appeler en même temps. Le nombre d’appels minimum simultané
possible est égal au nombre de jonction d’accès. Ce nombre est calculé par les méthodes
dites de « calcul de trafic ».
- Un réseau de connexion, qui assure la commutation proprement dite.
- Un ensemble de circuits auxquels sont raccordées les jonctions vers les centraux
distants. (jonctions départ, arrivée, et jonctions pour les appels locaux).
- Un ensemble de circuits qui réalise les fonctions de signalisation.
- L’unité de contrôle, qui assure l’intelligence du système.
- L’exploitation et la maintenance.
Dans la commutation pas à pas c’est l’usager lui-même qui, par les impulsions de
son cadran commande le mouvement des sélecteurs dans le réseau. L’acheminement d’un
point à un autre du réseau est déterminé par l’adresse de la destination. Dans la
commutation à contrôle commun, une unité de contrôle, enregistre le numéro composé par
le demandeur, puis commande les sélections dans le réseau après traduction du numéro
composé.
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Le traitement d’un appel comprend :
-Le repos (pas d’appel).
-L’enregistrement : le numéro de la destination est formé et
-La supervision ou établissement de l’appel.
Lors du traitement d’un appel, on distingue :
-La présélection opération qui dispose le central à recevoir le numéro du demandé.
-La traduction : qui permet au central d’acheminer l’appel.
-La sélection où les deux correspondants sont raccordés et en fin la libération.
Toutes les ressources engagées pour l’établissement de la communication sont libérées.
Il faudra donc utiliser la théorie de la complexité qui stipule : une croissance non
linéaire est qualifiée d’excessive, cas des réseaux de connexion des centraux
téléphoniques. Il existe un moyen pour lutter contre la croissance excessive. Une matrice
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unique nous conduit à trop de points de connexion. Il faudra réaliser un réseau de
connexion à plusieurs étages, et on applique la règle suivante.
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. La sortie de rang n de la matrice r de l’étage k, est reliée à l’entrée r de la matrice
de rang n de l’étage k+1. Dans un réseau de connexion 16x16 à deux étages avec matrices
élémentaires 4x4, le réseau est dit sans concentration car il y a 16 entrée et 16 mailles vers
l’étage secondaire. Et pour l’étage secondaire, il y a 16 entrées pour les mailles et 16
sorties du réseau. Le trafic par maille est égal est égal au trafic par entrée du réseau et le
trafic par sortie du réseau est également égal au trafic des mailles, lui-même égal au trafic
des entrées du réseau.
Par contre un exemple de réseau avec concentration est donné par un réseau
constitué de 5 matrices 4x3 à l’étage primaire et de 3 matrices 5x2 à l’étage secondaire.
Ainsi nous avons 20 entrées pour 15 mailles. Si Ae est le trafic de chaque entrée et Am le
trafic de chaque maille, nous constatons que le trafic des mailles est plus grand que le
trafic des entrées du réseau dans la proportion : Am=Ae(e/m). De même l’étage secondaire
comporte 3 mailles 5x2. Il y a 15 entrées pour les 15 mailles et 6 sorties du réseau. Le
trafic de sortie du réseau est encore plus grand que le trafic des mailles dans la proportion :
As=Am(m/s) soit As=Ae(e/s).
connexion par matrice élémentaire et pour les deux étages nous aurons C2= 2Nl points de
connexion.
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c-Multiplicité de chemin dans un réseau maillé :
En dépit du fait qu’il existe plusieurs chemins, aucun de ces chemins pourraient ne
pas être disponible. On parle de blocage interne. C’est la probabilité de ne pas trouver de
chemin libre dans le réseau de connexion pour atteindre une sortie libre. Voilà une énorme
faiblesse des réseaux maillés ; Lorsqu’une liaison est établie entre deux matrice, on ne peut
plus établir une seconde liaison entre ces matrices. C’est également le blocage interne
Il existe aussi des géométries des réseaux maillés qui assurent qu’il y ait toujours au
moins un chemin disponible quelque soit le couple e/s que nous cherchons à connecter et
quelque soit l’historique des appels précédents. Dans ce cas le réseau est di sans blocage.
Cas d’un réseau à deux étages tel que l’on ait 3 matrices 2x4 à l’étage primaire et deux
matrices 6x3 à l’étage secondaire.
On trouve 60 points de connexion pour ce réseau contre 36 points de connexion
pour une matrice unique. Nous avons un nombre de points de connexion plus élevé, s’il
faut réaliser la condition de non blocage.
d-Réseau maillé sans blocage à trois étages : Condition de Clos (1956 chercheur
des laboratoires Bel)
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’un réseau maillé à trois étages soit sans
blocage est r2≥e1+s3-1
Nécessité de la condition de Clos :
Trouvons le nombre de matrices secondaires minimal pour qu’il n’y ait pas blocage.
Nous prenons une entrée quelconque de la matrice primaire pour atteindre une sortie
quelconque de la matrice de l’étage tertiaire. Il faut qu’il y ait un chemin disponible.
Examinons le cas où les e1-1 autres entrées de la matrice 00 choisie sont également
impliquées dans les appels, les e1-1 sorties de la matrice primaire 00 sont déjà occupées.
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Imaginons que ce sont les e1-1 premières sorties. Ce qui coupe l’accès aux e 1-1 premières
matrices de l’étage secondaire. Regardons maintenant la matrice tertiaire sollicitée. Nous
considérons également que les S3-1 autres sorties sont impliquées dans les appels qui
proviennent des S3-1 matrices de l’étage secondaire. Il se pourrait que certaines de ces
matrices secondaires liées aux S3-1 voisines de notre entrée. Nous imaginons au contraire
que les matrices secondaires d’où viennent les appels des voisins de notre de notre
destination sont toutes différentes de celles impliquées par les voisins de notre entrée.
Nous avons déjà : (e1-1)+(S3-1)=e1+S3-2 qui donne e1+S3-1 (Théorème de Clos)
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Dans un réseau de connexion à répartition temporelle il n’y a pas de liaison continue
entre les deux extrémités. Les jonctions entrantes et sortantes constituées de des voies
numériques sont multiplexées dans le temps. Les informations binaires d’un IT donné d’un
multiplex entrant sont transférés dans un IT d’un multiplex sortant. Le multiplex de base
MIC30 voies à 2 Mbit/s Chaque voie numérique est représentée par un IT de 3.9
microsecondes. La commutation doit être effectuée en deux opérations :
- La correction du déphasage temporel des IT qui est obtenue grâce à la mémoire
tampon qui assure un stockage provisoire
- Le transfert des informations entre les IT des multiplex rendus synchrones. Ce
transfert se fait de deux façons
Réseau de connexion de type (Fonction logique de lecture/écriture dans la
mémoire).
Réseau de connexion utilisant des portes logiques rapides avec commutation
spatiale.
Les réseaux de connexion comportant plusieurs étages peuvent combiner les
matrices spatiales et temporelles. L’on peut obtenir ainsi des structures de type TT,
TS, TST, TSST…Dans les réseaux de connexion de type T, le taux de blocage est
nul, mais dès qu’on introduit un étage S, il ne l’est plus.
III-Techniques de commutation
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Dans un commutateur spatial, l’adresse de commande désigne une ligne multiplex
sortante. Une porte ET déterminée de la colonne de la matrice (ligne multiplex sortante) est
rendue passante de manière à ce que pendant la durée de l’intervalle de temps
correspondant la ligne multiplex entrante ainsi adressée soit reliée avec la ligne multiplex
sortante de la mémoire de contrôle.
Pour simplifier la compréhension, seules quatre lignes multiplex sont représentées à
l’entrée et à la sortie et seuls sept signaux de caractères sont pris en considération par
période de 125 microsecondes. L’ordre exact dans lequel une porte ET doit être passante ou
non est déterminé pour chaque colonne de la matrice par une mémoire de contrôle. Les
adresses de commande enregistrées dans la mémoire de contrôle déterminent pour chaque
intervalle de temps la porte ET qui doit chaque fois être passante.
Le principe de la commutation spatiale est représenté ci-dessous :
t1 1-2 0 2
2-3 1 3
3-1 2 1
0-1 3 0
t2 1-1 0 1
2-3 1 3
3-2 2 2
0-1 3 0
t3 1-3 0 3
2-1 1 1
3-2 2 2
0-1 3 0
t4 1-2 0 2
2-3 1 3
3-1 2 1
0-1 3 0
t5 1-2 0 0
2-3 1 1
3-1 2 2
14
0-1 3 3
t6 1-2 0 0
2-3 1 1
3-1 2 2
0-1 3 3
t7 1-2 0 0
2-3 1 1
3-1 2 2
0-1 3 3
15
temporels à lecture cyclique, l’adresse de commande indique la place de mémoire de la
mémoire de données dans laquelle le signal de caractère entrant devra être enregistré.
16
données les unes après les autres et synchroniquement avec les intervalles de temps à
l’entrées. L’ordre dans lequel ils sortiront lus de la mémoire de données est chaque fois
défini conformément aux désirs de commutation. Les adresses de commande pour le
« commutateur rotatif » placé à la sortie de la mémoire de données sont indiquées par la
mémoire de contrôle de manière synchrone avec les intervalles de temps de sortie.
Commutation spatiale/temporelle :
E G C L
D C B A
te1 A 1 ta1
H G F E te2 B 2 ta2
te3 C 3 ta3
J D A P
L K J I te4 D 4 ta4
te5 E 5 ta5 N I F M
te6 F 6 ta6
P O N M te7 G 7 ta7
te8 H 8 ta8 P K O H
te9 I 9 ta9
te10 J 10 ta10
te11 K 11 ta11
te12 L 12 ta12
te13 M 13 ta13
te14 N 14 ta14
te15 O 15 ta15
te16 P 16 ta16
P L H D O K G C N J F B M I E A
P N J E K I D G O F A C H M P L
ta13
17
5
ta14 10
ta15 14
ta16 2
ta9 7 ta5 3 ta1 12
ta10 4 ta6 1 ta2 16
ta11 9 ta7 6 ta3 13
ta12 11 ta8 15 ta4 8
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MODES DE COMMUTATION
3.1 Mode orienté non connexion. Elle est apparue au début des années 70 pour
résoudre les problèmes d'erreur de la commutation de messages. Un message émis est
20
découpé en paquets et par la suite chaque paquet est commuté à travers le réseau comme
dans le cas des messages. Les paquets sont envoyés indépendamment les uns à la suite des
autres et sur une même liaison on pourra trouver les uns derrière les autres des paquets
appartenant à différents messages. Chaque nœud redirige chaque paquet vers la bonne
liaison grâce à une table de routage. La reprise sur erreur est donc ici plus simple que dans
la commutation de messages, par contre le récepteur final doit être capable de reconstituer
le message émis en réassemblant les paquets. Ceci nécessitera un protocole particulier car
les paquets peuvent ne pas arriver dans l'ordre initial, soit parce qu'ils ont emprunté des
routes différentes, soit parce que l'un d'eux a dû être réémis suite à une erreur de
transmission. Le temps de transfert est variable.
3.2La commutation de cellules : Une cellule est un paquet particulier dont la taille
est toujours fixée à 53 octets (5 octets d'en-tête et 48 octets de données). C'est la technique
de base des réseaux hauts débits ATM (Asynchronous Transfert Mode) qui opèrent en
mode connecté où avant toute émission de cellules, un chemin virtuel est établi par lequel
passeront toutes les cellules. Cette technique mixe donc la commutation de circuits et la
commutation de paquets de taille fixe permettant ainsi de simplifier le travail des
commutateurs pour atteindre des débits plus élevés. Un circuit virtuel est l’itinéraire
déterminé par les références dans un réseau à commutation. Les paquets transitent toujours
par le même chemin les uns derrière les autres, comme sur un circuit. Le circuit est dit
virtuel car les liaisons ne sont pas dédiées à la communication mais sont empruntées aussi
par d’autres communications.
21
La cellule ATM :
22
Lors de la procédure d'établissement de la connexion, un circuit virtuel (Virtual Channel :
VC) est donc réserve à travers le réseau ATM.
- le VPI (Virtual Path Identifier), numéro de conduit virtuel. Le support physique est
composé d'un ensemble de conduit virtuels qui eux-mêmes sont composés d'un ensemble
de conduits virtuels.
- le VCI (Virtual Circuit Identifier) qui un numéro de canal virtuel. Ce canal virtuel
permettra d'acheminer individuellement les cellules. Lors de l'établissement, un canal
virtuel ("contenu" dans un conduit virtuel) est réservé.
L'adressage d'un circuit virtuel ATM (CV) est donc un couple VPI/VCI. Ce système
permet d'effectuer un routage très facilement : un circuit virtuel n'est en fait qu'une suite de
couples VPI/VCI qui permettent d'aller de routeurs en routeurs, jusqu'au destinataire.
En fait, lors de l'établissement de la connexion, chaque routeur du réseau ATM qui
compose le circuit virtuel crée une table de routage qui permet de faire transiter les cellules
arrivant vers le conduit virtuel adéquate.
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la possibilité d'envoyer autant de données sur le réseau qu'ils en ont envie et ceci à
n'importe quel moment. Par contre le gros inconvénient du Frame Relay pour le prestataire
de service est qu'il ne sait pas comment dimensionner son réseau en fonction de la bande
passante dont ont besoin les différents utilisateurs.
Réseaux X.25
24
Cette norme définit trois niveaux indépendants de protocole ou d’interface
permettant l’interconnexion d’ETTD au travers d’un réseau à commutation de
paquets. Les trois niveaux définis par X.25 correspondent aux trois premières
couches du modèle de référence OSI (physique, liaison et réseau), mais comme ils
ont été définis avant l’apparition du fameux modèle, ils sont dénommés
respectivement niveaux physique, trame et paquet ou couche physique : X21,
couche liaison : variante LAPB (Link Access Protocol - Balanced) de HDLC,
couche réseau : X25.paquet.
Niveau physique Les réseaux à commutation de paquets peuvent offrir une ou plusieurs
des interfaces physiques suivantes. Ils peuvent bien sûr en offrir d’autres. X.21, X.21bis, X.
Niveau trame Le niveau trame correspond à la couche liaison de données du modèle de
référence OSI.
La couche réseau ; Dans le protocole X.25, il peut s’agir : d’accès par réseau commutation
de circuit, accès par liaison spécialisée, accès par réseau RNIS. L’objectif du niveau trame
est de se prémunir contre les erreurs de transmission pouvant survenir entre l’usager et
le réseau. Le niveau trame permet également un contrôle de flux global au niveau de
l’interface usager-réseau.
L’objectif du niveau paquet est de permettre l’interconnexion entre
deux usagers du réseau par l’intermédiaire de ce l’on appelle un circuit virtuel. Un usager
peut ouvrir (créer) plusieurs circuits virtuels ce qui lui permet de pouvoir gérer plusieurs
communications simultanément (multiplexage).
25
Gestion de circuit virtuel : On distingue deux types de circuits virtuels : les circuits virtuels
permanents (CVP) qui sont des circuits établis et maintenus de façon permanente par le
réseau (plutôt rares) ; les circuits virtuels commutés (CVC) qui sont des circuits établis et
libérés à chaque communication sur demande d’un usager. Le niveau paquet gère les
circuits virtuels établis par l’usager avec ses correspondants en assurant -1.
l’établissement et la libération des circuits virtuels commutés,
-2. le transfert des données sous forme de paquets,
-3. le contrôle du transfert des données,
-4. la gestion des erreurs.
. Les données d’un ETTD sont intégralement transmises à l’autre ETTD. Un ETTD peut,
dans les limites de la capacité de sa liaison physique, établir et utiliser plusieurs circuits
virtuels simultanément.
26
dans les réseaux IP. Contrairement à la commutation IP traditionnelle, qui se base
uniquement sur les adresses IP, le MPLS utilise des étiquettes [labels] pour identifier les
paquets et les acheminer à travers le réseau.
Ce mécanisme de commutation basé sur les étiquettes offre des avantages en termes de
vitesse, de qualité de service et de gestion du trafic.
Les protocoles LDP, Label Distribution Protocol, et RSVP ResourceReserVation Protocol
sont deux protocoles utilisés dans le contexte du MPLS pour la distribution et la gestion
des étiquettes/labels.
Equipements réseaux:
Dans un réseau MPLS différents types de routeurs sont utilisés pour assurer le bon
fonctionnement du système de commutation d'étiquettes.
Les trois types principaux de routeurs dans un réseau MPLS sont les suivants :
-Routeur PE (Provider Edge) : Le routeur PE est situé à la périphérie du réseau MPLS et
agit comme un point d'entrée et de sortie pour le trafic des clients. Il est connecté aux
réseaux des clients et ajoute les en-têtes MPLS aux paquets entrants, transformant ainsi les
paquets IP en paquets MPLS. Il est également responsable de retirer les en-têtes MPLS des
paquets sortants pour les transmettre aux clients. Le routeur PE est crucial pour l'isolation
des clients et la mise en œuvre des politiques de QoS spécifiques à chaque client.
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-Routeur CE (Customer Edge) : Le routeur CE est situé du côté du client, généralement à
la frontière entre le réseau du fournisseur et le réseau du client. Il est responsable de la
connexion des équipements et des appareils du client au réseau MPLS via le routeur PE.
Le routeur CE peut être configuré pour appliquer des politiques de routage spécifiques ou
d'autres fonctions de gestion du trafic avant que les paquets ne soient transmis au routeur
PE pour l'encapsulation MPLS.
Ces différents types de routeurs dans un réseau MPLS travaillent de concert pour permettre
une commutation rapide et efficace des paquets, offrant ainsi aux fournisseurs de services
la possibilité de proposer des services de connectivité robustes et de qualité à leurs clients.
+-
Commutation de
Commutation de circuit paquets
28
Commutation de
Commutation de circuit paquets
Inflexible, car une fois qu’un Flexible, car une route
chemin est défini, toutes les est créée pour que
La parties d’une transmission chaque paquet se rende
flexibilité suivent le même chemin. à la destination.
Les paquets d’un
message sont reçus en
Le message est reçu dans l’ordre, désordre et assemblés
Ordre envoyé depuis la source. à la destination.
La commutation de
La commutation de circuits est paquets est
implémentée dans la couche implémentée au niveau
Couches physique. de la couche réseau.
La commutation de circuit peut La commutation de
être réalisée en utilisant deux paquets a deux
technologies, soit la commutation approches Approche de
Technolog par division spatiale ou la datagramme et
ie / commutation par répartition dans approche de circuit
approche le temps. virtuel.
I-INTRODUCTION
Un réseau des télécommunications est constitué d’un certain nombre d’organes,
convenablement agencés pour permettre l’établissement d’une liaison temporaire entre
deux terminaux. Ces organes sont engagés lorsqu’une communication est établie et
redeviennent disponibles lorsqu’elle est terminée et peuvent être à nouveau utilisés pour
l’établissement d’une autre communication.
Les informations se présentent simultanément au central de manière aléatoire. Si les
organes d’acheminement ne sont pas suffisants, une bonne partie de ces informations
seront perdues ou devront attendre. Et si les organes sont en très grand nombre, une partie
de ces organes ne sera pas utilisée.
29
Lorsque les informations sont véhiculées par les circuits des télécommunications, on dit
que ces circuits véhiculent le trafic. Pour que les liaisons soient établies entre différents
terminaux d’un réseau de télécommunications, nous aurons besoin des voies de
communication sous forme de câbles, d’ondes ou de fibre optique. Les équipements des
télécommunications de façon générale (terminaux, lignes, liaisons de transmission,
centraux) ont des capacités limitées pour gérer les communications.
Les centraux téléphoniques par exemple sont constitués de plusieurs éléments. Tous ces
éléments assemblés doivent permettre au central de véhiculer le trafic à un prix rentable.
Un gestionnaire qui doit acquérir les équipements de télécommunications doit se poser
deux principales questions :
- Cet équipement sera-t-il à mesure de véhiculer le trafic requis maintenant et dans
l’avenir ?
- Quel est le nombre de modules de lignes ou de circuits disponibles qu’il me faut
commander ?
Il faut donc équiper les décideurs des connaissances nécessaires leur permettant de
prendre de bonnes décisions lors de l’acquisition des équipements.
Pour cela nous présentons les propriétés fondamentales du trafic en
télécommunications, les éléments de choix des équipements et des modules.
30
- La durée pendant laquelle chaque source est en communication et à chaque
communication correspond l’occupation d’un organe commun.
- La durée d’occupation des organes communs sur lesquels les communications
originaires des sources d’appel sont distribuées selon les règles propres au système de
communication considéré.
On distingue deux concepts de trafic en télécommunication :
- Un circuit véhicule du trafic dès qu’il est pris et devient par conséquent indisponible
pour une autre utilisation, qu’il transporte une information ou non. Il s’agit du concept le
plus général.
- Un circuit véhicule du trafic lorsqu’une information est capable d’être échangée
entre deux correspondants du réseau, on parle dans ce cas de trafic conversationnel.
Nombre d’organes9
31
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 (tps d’occupation)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12temps
32
-
∑i x i t i
=24 /12=2
∑i t i
La valeur moyenne donne :
Dans la pratique il n’est pas ainsi puisque les appels se présentent d’une manière
aléatoire. Le nombre d’organes occupés est tantôt inférieur, tantôt supérieur à cette
valeur moyenne. L’intensité du trafic téléphonique correspond au nombre d’organes
occupés. Selon le cas on considère la valeur moyenne de l’intensité pendant une période
donnée. (Nombre d’organes moyens occupés) ou la valeur instantanée (Nombre
d’organes occupés à
∑i x i t i ∑i t i
chaque instant) la somme est le volume du trafic écoulé pendant
Pour un ensemble d’organes n, d’une durée d’observation T, on appelle volume du trafic,
la somme des durées d’occupation de chacun des organes. Le volume de trafic écoulé par
un faisceau de circuits (ou par un groupe d’organes de connexion) pendant une période
quelconque est le total des durées d’occupation exprimées en heures. On donne encore
T
V =∫0 n(t )dt ∑i x i t i t i ¿T )
V= durée totale d’occupation de l’organe (i et n(t) nombre
ou
d’organes occupés pendant la durée comprise entre t et t+dt. Si les communications
μ
écoulées par le système sont au nombre de par unité de temps et la durée de chacune
V =( μ hT )
d’elle égale à h, le volume du trafic est donné par la relation : . Le volume du
trafic est le trafic écoulé par un ensemble de ressources pendant un laps de temps,
multiplié par la durée de ce laps de temps. C’est donc la somme des durées d’occupation
des ressources. Il peut être exprimé en erlang heure.
Notons que le volume du trafic croît au fur et à mesure que le temps s’écoule alors
que l’intensité instantanée varie tantôt en croissant tantôt en décroissant. L’intensité
moyenne quant à elle est stable. Pour calculer le nombre d’organes à installer, on se
33
réfère à l’intensité moyenne et aux variations de l’intensité instantanée autour de cette
valeur moyenne.
L’intensité du trafic acheminé par un faisceau de circuits (ou par un groupe
d’organes) est égale au volume de trafic divisé par la durée de l’observation (sous réserve
que la période d’observation et les durées d’occupation soient exprimées en même
unités).
V 1 1 T
I= = ∑ = ∫0 n(t )dt
T T i xi t i T
μ
Si à nouveau communications par unité de temps ont une durée constante, l’intensité s’écrit :
μ hT
I= =μh .
T
C’est cette intensité de trafic qui est appelée du terme général : TRAFIC.
Remarquons qu’il s’agit d’une grandeur sans dimension qui représente pour un système,
le nombre moyen d’organes occupés.
nτ
Intensité de trafic : A= T
n
Taux de prise : T noté λ d’où, A= λ xτ
τ représentant la durée moyenne de prise d’une machine (ou temps moyen de service)
Taux maximal de service : ta
1
on a donc : τ = t a
a
λ
t
Autre définition du trafic : A= a
Proportion des prises qui se produisent par unité de temps rapportées au nombre maximal de prises qui
pourraient être servies.
34
Le trafic en erlang indique également le nombre de circuits qui serait strictement
nécessaire pour écouler le trafic si chaque appel se présentait à l’instant précis ou un
circuit devient libre.
Si un faisceau comporte un nombre de N circuits et écoule un trafic de T erlangs, il y a
en moyenne T circuits occupés. Cette remarque serait utilisée pour définir une
méthode de mesure de trafic. Le nombre qui exprime le trafic en erlang indique enfin
le nombre moyen d’appels qui se produisent pendant une période dont la durée est
égale à la durée moyenne. En effet si en une heure il se produit A appels de durée
moyenne D (mn) le trafic en erlang est de :
AD
T=
60
Mais s’il se produit A appels en une heure, pendant la durée moyenne d’une
D AD
n=
60 60
communication : Le nombre d’appels n est : Il est bien le même que celui
qui mesure le trafic.
3-Unité du trafic
Pour exprimer le trafic, on a utilisé une unité : le Erlang (E) qui est l’unité internationale
du trafic, du Danois A.K. Erlang (1878-1929). Un circuit qui véhicule une information
pendant une heure écoule un trafic de 1 erlang. Ceci suppose que les appels se succèdent
sans interruption.
Si le circuit est utilisé pendant une demie heure le trafic écoulé est de 0.5 erlang. Il existe
d’autres unités de trafic :
- La communication-minute (CM)
- La centaine de seconde de conversation (CCS) Unité de trafic américaine ( hundred
call seconds per hour)
- L’Appel Réduit à deux unités à l’Heure Chargée(ARHC)
- Ces unités sont reliées entre elles par : 1erl=60 CM=36 CCS= 30 ARHC=1TU
Dans un ensemble d’organes identiques, à un instant donné, si n organes sont
occupés, on dit que cet ensemble écoule un trafic de n erlangs. Cette définition est
également valable pour un trafic moyen (grande durée d’observation).
35
L’on peut également représenter la variation du trafic en fonction de l’heure de la
journée.
36
Si N lignes présentent A appels en une heure correspondant à un volume de trafic T, le
nombre qui exprime l’intensité moyenne est aussi T ; puisque ce volume de trafic est
écoulé en une heure.
T
t=
Le trafic moyen par ligne est : N
A
a=
Le nombre d’appels moyens par ligne est : N
T
d=
La durée moyenne d’une communication est : A
Ce qui permet de retrouver le trafic moyen par ligne.
AxT T
t =axd = =
NxA N
L’intensité moyenne du trafic/ligne est la fraction du temps pendant laquelle cette ligne
est occupée, c’est la probabilité pour un appel arrivant au hasard de la trouver occuper.
Remarque : Si on observe un nombre suffisant d’appels et si on classe des résultats en
pourcentage des appels ayant une durée supérieure à un temps déterminé t exprimé en
durée moyenne des communications, on obtient la courbe suivante :
100%
50% A
35% B
37
Cette loi décrit assez bien la répartition des durées lorsqu’aucun facteur extérieur ne
vient influencer celle-ci : Exemple taxation par unité de six minutes qui incite les abonnés
à terminer leurs communications avant une nouvelle période de six minutes.
communication ( x ) i n i
p i
0 24 24/81
1 36 36/81
2 18 18/81
3 3 3/81
∑ni =81 ∑Pi =1
∑ x i ni
x ∑ ni
=
n i x i x -x i ( x i - x )2 n ( x - x )2
i i
3 3 2 4 12
18 2 1 1 18
24 0 -1 1 24
36 1 0 0 0
38
∑ =54
L’intensité moyenne du trafic des trois sources travaillant chacune à 1/3 erl. On peut
également calculer la variance ( l’indice de distribution de cette moyenne) :
σ ∑ ni
2
= n x x i i
( ( - )2 ) / =54/81=2/3
Si les appels s’étaient suivis sans interruption, il y aurait toujours eu un organe occupé et a
variance aurait été nulle. Si les trois lignes s’étaient toujours trouvées simultanément en
conversation, la variance aurait été plus grande.
Loi de Bernouilli
Ces résultats auraient pu être obtenus directement par la loi de Bernouilli.
n n
p = c p (1− p)
N−n
n N
p: n
Probabilité de trouver n sources en communication
c
n
N
Nombre de combinaison que l’on peut former en prenant N objets n à n,avec
c = n !( NN−n)!
n !
N
σ
2
= ( 1−P ) NxP
39
−T T
p =e
n n!
n
P ( x , y )= i
∑ y /i!
n
0
D’où les courbes d’Erlang de première espèce et les tables
complémentaires de perte.
- Systèmes avec attente.
- Ici un appel trouvant tous les organes occupés subit de l’attente car les organes de
commande des systèmes électroniques par exemple. La probabilité de trouver
tousles organes occupés est une probabilité d’attente. De même si les conditions du
système précédent sont réalisées et si les durées d’occupation respectent la loi :
−t / h
g( t )= e
(Probabilité pour que la durée d’occupation soit > à t et h, la durée
moyenne. La probabilité A pour qu’un appel subisse de l’attente est donnée par la
formule.
y /n !
n
A( y , n )= i
y
y / n !+ n−n y ∑
n n−1
0 i!
Qui a donné la courbe d’Erlang de deuxième
espèce. De plus si les appels sont servis dans l’ordre d’arrivée, le délai moyen
d’attente est :
T =h An−( y ,yn)
n
Notons que les durées d’occupation de certains organes sont constantes, dans ce cas la
théorie précédente n’est plus valable. Les calculs plus complexes ont permis d’établir les
formules de CROMMLIN-POLLACZECK qui ont fourni les courbes, permettant de
déterminer en fonction de la durée de prise d’un organe et du nombre d’organes travaillant
en commun. La probabilité pour qu’un appel subisse une attente > à une certaine durée.
Selon les circonstances on utilisera une exploitation qui conduit à la perte ou à l’attente des
appels qui se présentent alors que tous les organes sont occupés. Nous remarquons le
40
système à appels perdus a le grand avantage de ne pas encombrer le service et que le avec
attente donne à l’abonné plus de chance de trouver un circuit libre avant de l’obliger à
renouveler son appel, il est plus favorable à l’abonné. La probabilité de perte (ou attente)
dans le système concerné caractérise la qualité de service et représente :
- Le pourcentage des appels qui trouvent tous les organes occupés
- La fraction du temps pendant laquelle tous les organes sont occupés
VI-Qualité de service :
Nappels ( aboutis )
QoS=
Ntotal
Le taux d’efficacité local à l’heure chargée est fixé à 99% et le
taux d’efficacité inter centraux à l’heure chargée est de 98%.
La durée de sélection quant à elle correspond au délai d’établissement de la
communication, après la fin de la numérotation.
Les différents types de trafic dans le système à appels perdus
A-Définition
T o
a- Trafic offert : Ensemble des appels qui se présentent à l’entrée d’un système,
bloc d’organes ou faisceau de circuits, il serait écoulé en totalité si aucun appel ne trouvait
tous les organes occupés c’est-à-dire si la probabilité de perte ou d’attente était nulle. Mais du
T o
fait que certains appels trouvent les organes occupés, seule une partie est écoulée.
b- Trafic rejeté : Le trafic qui n’est pas écoulé constitue le trafic rejeté ou perdu.
T =T +T
o E R ; Si T O = λh et T E= μh λ et μ étant respectivement le nombre d’appels
offerts et écoulé par unité de temps, h est la durée moyenne d’un appel. A la différence de T o
, T E est une grandeur mesurable, le trafic rejeté est l’ensemble des appels rejetés par le
système. T R=T O −T E=( λ− μ ) h .Dans un système avec attente, ce trafic est nul ou très
réduit si l’attente est limitée par une temporisation.
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Dans le schéma suivant et par convention, les arrivées se font à gauche et les départs à
droite.
Abonné
Abonné
TI
TD
TA
TE TS
TT
B-Taux de perte :
P=
T R
=
T O− T E
d ' où T E = ( 1− P ) T O
T O T E
λh−μh λ−μ
P= =
λh λ avec un compteur de prise efficace α , par unité de temps et
T O T Oi T Oi +1 T E
1 2 i I+1 n
P i
Chaque étage d’organes présente au trafic qui lui est offert un taux de perte Ce qui
donne la
42
T oi= (1− P ) T i ei = T oi+1
T =(1−∑ P ) T P
n
P≈∑ 1
n
oi 1 i o i
relation : L’ensemble équivaut à
Le débordement permet le réacheminement du trafic perdu par une autre voie à un système
T e2
T O
1
T e1
P=
T R
⇒ T R= PT O
T O
T e 1= ( 1−P ) T O
Voie 1 :
Voie 2 : Outre le trafic normale qu’elle écoule, elle reçoit le trafic rejeté par la voie 1 ;
T o 2=T = P T T =(1− P )T =( 1−P ) P T
R 1 o E2 2 o2 2 1 o
intéressons-nous à ce dernier : ;
T E
Le trafic écoulé total correspond au trafic offert en priorité à la voie directe, et égal à :
T =TE E 1+ T E 2= (1− P )T +(1− P ) P T =(1− P P ) T
1 O 2 1 o 1 2 o
c-Trafic demandé : la notion de trafic offert traduit mal la réalité car une partie d’appels
perdus se représente aussitôt à l’entrée du système. Des observations très sérieuses au
niveau de la ligne d’abonné ont montré que 20% des appels perdus étaient réellement
43
abandonné permettant ainsi de définir le trafic demandé T D T =T + T
D E A
ou trafic frais.
T A =0 . 2 T R T =T + 0 . 2 T
D E R
Avec trafic représentant les appels abandonnés
Ceci pour que les estimations en construction ou en extension d’équipements soient le plus
juste
T
Possible. T A =0 . 2 T T = PT
R R O
T O = 1−P
E
T =T + 0 . 2 T
D E R
; donnera
; ; et
finalement
T D =
1−0. 8 P
1−P T E
T A2
T R2 T E2
T R1
T D T E1
P1
T E1 T R1 T E2
La voie de premier choix présente un trafic rejeté et celle du second choix
T A2 T =T + TD E A
présente un trafic abandonné partant donc de la formule générale , on
T =T D E1+ T E 2+ T A2
écrire en s’aidant du schéma :
1− P P T
E
1 2 D
définitive
44
T E P 1
Dans les deux exemples, est mesuré et (taux de perte) est obtenu par comptage.
-Rendement et débordement
sur la durée totale d’observation. C’est donc le quotient du trafic moyen écoulé par le trafic
moyen qu’il écoulerait s’il était occupé sans interruption, c’est-à-dire 1 erl. Le rendement
η
d’un groupe d’organes est égal au quotient du trafic écoulé par le groupe par le nombre
d’organes constitué par le groupe. Si pour écouler 12 erl avec P=0.01, il faut 20 organes, le
rendement global du groupe ou rendement de chaque organe est de 12/20 soit 0.6. Ce qui
suppose que le trafic est distribué d’une manière uniforme sur tous les organes.
A qualité de service constante, le rendement d’un faisceau croit avec le trafic offert donc
avec l’importance du faisceau du réseau. Le rendement qui est égal à 5/11=0.45 à la même
probabilité de perte. Il faut 20 organes pour écouler12 erl soit un rendement 12/20=0.6
Interprétation : Chaque circuit ajouté à un faisceau pour faire face à une augmentation de
que le faisceau augmente. Dans la pratique si le trafic est présenté de manière uniforme,
sur tous les circuits ceux-ci travaillent évidemment avec le même rendement. Le
rendement d’un faisceau augmente quand la probabilité de perte augmente, donc le trafic
P=0.01
20 r =0.6 P=0.05
45
17 r=0.7
12 erl
Ceci peut s’interpréter en disant que pour un trafic offert donné chaque fois que l’on
rajoute un circuit au faisceau, ce circuit n’intervient que pour écouler le trafic rejeté sur le
faisceau initial. Or le trafic rejeté diminue au fur et à mesure que le faisceau augmente
effectivement lorsque l’exploration des circuits se fait dans le même ordre à partir du
même circuit. Dans la pratique nous savons que le trafic est présenté de manière homogène
sur tous les circuits qui travaillent dont avec le même rendement.
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