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Calcul Diff

The document is a course on differential calculus. It begins with an introduction to normed vector spaces, including definitions of norms, equivalent norms, and bounded linear operators. It then covers topics like continuity in normed spaces, differentiable functions, the mean value theorem, and classes of differentiable functions. Later sections discuss the inverse function theorem, implicit function theorem, higher order derivatives, and extrema. The document provides definitions, theorems, and examples throughout to explain key concepts in differential calculus.

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Cours Calcul Diérentiel

Mhamed ELHODAIBI

13 décembre 2021
2
Table des matières

1 Espaces vectoriels normés 5


1.1 Espaces vectoriels normés ......................... 5
1.1.1 Norme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Produit scalaire sur un espace vectoriel : . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.3 Normes équivalentes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Applications linéaires bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Applications linéaires bornées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Applications multi-linéaires bornées . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 Fonctions diénrentiables 13
2.1 Continuité dans les espaces vectoriels normés . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Fonctions Diérentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.1 Fonctions Diérentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.2 Diérentiabilité suivant une direction . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.3 Opérations sur les fonctions diérentiables . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 Théorème des accroissements nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.1 Théorème des accroissements nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.2 Fonctions de classe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
20
3 Les Théorèmes d'inversion locale et des Fonctions implicites 25
3.1 Théorème d'inversion locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1.1 Théorème du point xe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1.2 Théorème d'inversion locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Théorème des Fonctions implicites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4 Dérivées successives et extremas 33
4.1 Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.1 Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.2 Théorème de Schwarz : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2 Extremas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

3
4
Chapitre 1
Espaces vectoriels normés

1.1 Espaces vectoriels normés


1.1.1 Norme :
Soit un espace vectoriel sur ( ou sur ) , on appelle norme sur E toute application
E
qui vérie :
R C
N : E → R+
1. Si
x∈E etN (x) = 0 alors ,
x=0
2. ,
∀λ ∈ R ∀x ∈ E on a
N (λx) = |λ|N (x) ( de même , on peut remplacer R par C),
3. .
∀(x, y) ∈ E 2 N (x + y) ≤ N (x) + N (y) . C'est l'inégalité triangulaire.
En général est notée et
N ∥ ∥ (E, ∥ ∥) est appelé espace vectoriel normé. Comme normes
classiques , on a les exemples suivants :
Exemple 1.1 1. Sur E = R , où n est un entier naturel non nul et pour p ≥ 1 , on
n

peut dénir les normes suvantes :


et ∥x∥ = sup |x |
n n
X X 1
p
∥x∥ =1 k|x | , ∥x∥ = (
p |x | ) k
p
∞ k
k=1 k=1 k∈{1,...,,n}

où x = (x , . . . , x ) ∈ R .
n

2. Si E = C((0, 1]) est l'ensemble des fonctions continues f : [0, 1] → R , alors on


1 n

peut munir E des normes suivantes :


∥f ∥ = sup |f (x)| et ∥f ∥ =
Z 1
∞ |f (t)|dt
1
x∈[0,1] 0

où f ∈ E.
Un espace vectoriel normé (E, N ) est dit un espace de Banach si et seulement si toute
suite de Cauchy pour la norme N est convergente ( on dit aussi espace complet).
Il est important de rappeler l'inégalité suivante :
∀(x, y) ∈ E 2 |N (x) − N (y)| ≤ N (x − y)

5
Il sut d'écrire N (x) = N ((x − y) + y) et utiliser l'inégalité triangulaire et utiliser que x
et y jouent un rôle symétrique. Il est important d'associer à une norme N sur un espace
vectoriel E , la distance suivante :
∀x, y ∈ E d(x, y) = N (x − y)

En eet, on a :
1. ∀x ∈ E , on a d(x, x) = N (0) = 0,
2. ∀(x, y) ∈ E , on a d(x, y) = N (x − y) = N (−(x − y)) = N (y − x) = d(y, x).
2

3. ∀(x, y, z) ∈ E , on a :
3

d(x, z) = N (x − z) = N ((x − y) + (y − z)) ≤ N (x − y) + N (y − z) = d(x, y) + d(y, z)

et comme conséquence , si (E, N ) est un espace de Banach alors (E, d) est un espace
métrique complet.
Soient (E , N ) , n espaces vectoriels normés alors on munit E = E × · · · × E
de l'une des deux normes :
i i i∈{1,...,n} 1 n

N (x) = N (x ) + · · · + N (x ) ou N (x) = max N (x )


1 1 n n

i i
i∈{1,...,n}

où x = (x , . . . , x ).
1 n

1.1.2 Produit scalaire sur un espace vectoriel :


Soit H un espace vectoriel sur R, on appelle produit scalaire toute application notée
< , >: H × H → R qui vérie :
1. Pour y xé , l' application x →< x, y > est linéaire . De même pour x xé , l'
application y →< x, y > est linéaire ( On dit que l'application < , > est bilinéaire)
2. ∀(x, y) ∈ H , on a < y, x >=< x, y > , on dit que cette forme est symétrique
2

3. ∀x ∈ H , < x, x >≥ 0,
4. Si x ∈ H et < x, x >= 0 alors x = 0.
C'est à dire que < , > est une forme bilinéaire symétrique dénie et positive.
Remarque 1.1 Si H est un espace vectoriel sur C , alors un produit scalaire est une
forme sesquilinéaire , hermitienne dénie et positive, c'est à dire que :
1. Pour y xé , l' application x →< x, y > est linéaire , mais pour x xé , l' application
y →< x, y > est anti- linéaire ( On dit que l'application < , > est sesquilinéaire)
2. ∀(x, y) ∈ H , on a < y, x >= < x, y >, on dit que cette forme est hermitienne.
2

3. ∀x ∈ H , < x, x >≥ 0,on dit que cette forme est positive.


4. Si x ∈ H et < x, x >= 0 alors x = 0.
Ci-joints les exemples suivants :
6
Exemple 1.2 1. Si n ∈ N et H = R alors une forme bilinéaire est de la forme :
∗ n

X
∀(x, y) ∈ (Rn )2 f (x, y) = aij xi yj
1≤i,j≤n

où x = (x , . . . , x ) et y = (y , . . . , y ). f est symétrique si et seulement si ∀(i, j) ∈


{1, . . . , n} , on a a = a . f est un produit scalaire si et seulement si la matrice
1 n 1 n
2

associée à f est symétrique et ses valeurs propres sont strictement


ij ji
A = (a )
positives.
ij 1≤i,j≤n

2. Si n ∈ N et H = C alors une forme sesquilinéaire est de la forme :


∗ n

X
∀(x, y) ∈ (Cn )2 f (x, y) = aij zi z¯′ j
1≤i,j≤n

où x = (z , . . . , z ) et y = (z , . . . , z ), f est hermitienne si et seulement si ∀(i, j) ∈


′ ′

{1, . . . , n} , on a a = a . f est un produit scalaire si et seulement si la matrice


1 n 1 n
2

associée à f est hermitienne et ses valeurs propres sont strictement


ij ji
A = (a )
positives.
ij 1≤i,j≤n

3. Soit H = C([0, 1]) espace vectoriel sur R alors , on a le produit scalaire suivant :
Z 1
2
∀f, g ∈ H < f, g >= f (t)g(t)dt
0

Si H = C([0, 1]) est un espace vectoriel sur C alors , on a le produit scalaire


suivant : Z 1
∀f, g ∈ H 2 < f, g >= f (t)g(t)dt

La propriété importante du produit scalaire est l'inégalité de Schwarz.


0

Proposition 1.1 Soient H un espace vectoriel sur R ( ou C) et < , > un produit scalaire
sur H alors : 1 1
∀(x, y) ∈ H 2 [< x, y > | ≤< x, x > 2 < y, y > 2
Preuve : Si H est un espace vectoriel sur C, on a, pour (x, y) ∈ H et λ ∈ C : 2

< x + λy, x + λy >=< x, x > +λ < y, x > +λ̄ < x, y > +|λ|2 < y, y >
Comme :
λ < y, x > +λ̄ < x, y >= Re(λ̄ < x, y >)
d'où :
< x + λy, x + λy >=< x, x > +2Re(λ < x, y >) + |λ| < y, y > 2

Si < x, y >= 0, l'inégalité est evidente , sinon on choisit λ = t < x, y > avec t ∈ R, d'où
Re(λ < x, y >) = t| < x, y > et : 2

< x + λy, x + λy >=< x, x > +2t| < x, y > |2 + t2 | < x, y > |2 < y, y >≥ 0 ∀t ∈ R
d'où ∆ = | < x, y > | − | < x, y > | < y, y >< x, x >= | < x, y > | (| < x, y > | − <
′ 4 2 2 2

y, y >< x, x >) ≤ 0. Ainsi, on obtient notre inégalité.

7
Proposition 1.2 Soient H un espace vectoriel sur R ( ou C) et < , > un produit scalaire
sur H alors : 1
∀x ∈ H ∥x∥ =< x, x > 2
est une norme sur H .
Preuve :
1. Si x ∈ H vérie ∥x∥ = 0 alors ∥x∥ 2
=< x, x >= 0 , d'où x = 0.
2. Soit x ∈ H et λ ∈ C,akors on a :
1 1
∥λx∥ =< λx, λx > 2 = (|λ|2 < x, x >) 2 = |λ|∥x∥

3. Soit (x, y) ∈ H , en appliquant l'inégalité de Schwartz on a :


2

∥x+y∥ =< x+y, x+y >= ∥x∥ +2Re(< x, y >)+∥y∥ ≤ ∥x∥ +2∥x∥∥y∥+∥y∥ = (∥x∥+∥y∥)
2 2 2 2 2 2

Ainsi ∥ ∥ est une norme.


Tout couple (H, < , >) est appelé espace pré-hilbertien et si H est complet pour ∥ ∥ alors
on dit qu'on a un espace de Hilbert.
1.1.3 Normes équivalentes :
Soient E un espace vectoriel sur R, N et N deux normes sur E. On dit que ces deux
normes sont équivalentes si et seulement s'il exisite deux constantes C ≥ C > 0 telles
1 2

que :
2 1

(∀x ∈ E) C1 N1 (x) ≤ N2 (x) ≤ C2 N1 (x)


Dans l'exemple 1 , par exemple, on a :
(∀x ∈ Rn ) ∥x∥∞ ≤ ∥x∥1 ≤ n∥x∥∞

En eet pour tout x ∈ E, il existe un indice j ∈ {1, . . . , n} tel que ∥x∥ ∞ = |xj | , d'où :
n
X
∥x∥∞ = |xj | ≤ |xj | + |xi | = ∥x∥1
i=1,i̸=j

et pour tout i ∈ {1, . . . , n} :


|xi | ≤ ∥x∥∞
d'où : n
X
∥x∥1 = |x|i ≤ n∥x∥∞
i=1

Mais , si E = C([0, 1]), on a, sur E :


∥f ∥1 ≤ ∥f ∥∞

8
Considèrons la suite (f ) des fonctions continues sur [0, 1] dénies par :
n n∈N∗

f (x) = 2n − 2n x sur [0, ] 1


 2

ailleurs
n n
f (x) = 0 n

alors ∥f ∥ = 1 et ∥f ∥ = 2n, comme la suite (2n) n'est pas bornée alors ces deux
normes ne sont pas équivalentes.
n 1 ∞ n∈N

Proposition 1.3 Soit E un espace vectoriel sur R de dimension nie alors toutes les
normes sur E sont équivalentes.
Preuve : Si dim(E) = n et (e , . . . , e ) est une base de E alors :
1 n

∀x ∈ E x = x1 e 1 + · · · + xn e n

on pose ∥x∥ = max |xi |


i∈{1,...,n}
alors ∥ ∥ est une norme sur E. Soit N une norme sur E alors :
∀x ∈ E N (x) = N (x1 e1 + · · · + xn en ) ≤ |x1 |∥e1 ∥ + · · · + |xn |∥en ∥ ≤ C∥x∥

avec C = ∥e ∥ + · · · + ∥e ∥. Pour la réciproque, on a :


1 n

u
L = {x ∈ E/ ∥x∥ = 1} = { / u ∈ E ∗}
∥u∥
est un compact de E qui ne contient pas 0. Or N est continue dans (E, ∥ ∥), en eet :
|N (x) − N (y)| ≤ N (x − y) ≤ C∥x − y∥

d'où inf N (x) = N (x ) = C > 0 car x


x∈L
0

0 ∈L est non nul, d'où pour u ∈ E , on a :

u
N( ) ≥ C′
∥u∥

Or N ( u
∥u∥
) = 1
∥u∥
N (u) c'est à dire que :
∀u ∈ E C ′ ∥u∥ ≤ N (u)

1.2 Applications linéaires bornées


1.2.1 Applications linéaires bornées :
Soient (E, ∥ ∥ ) et (F, ∥ ∥ ) deux espaces vectoriels normés. Une application linéaire
f : E → F est dite bornée si et seulement si :
E F

∃C ≥ 0 ∀x ∈ E ∥f (x)∥F ≤ C∥x∥E

On dénit L(E, F ) l'ensemble des applications linéaires bornées de E dans F . Alors on a


les propriétés suivantes :
9
1. Si (f, g) ∈ L(E, F ) et λ ∈ R alors f + g ∈ L(E, F ) et λ.f ∈ L(E, F ). En eet s'il
2

existe C , C ≥ 0 telles que :


1 2

∀x ∈ E ∥f (x)∥ ≤ C ∥x∥ F et ∥g(x)∥ ≤ C ∥x∥


1 E F 2 E

Alors
∀x ∈ E ∥f + g(x)∥ ≤ (C + C )∥x∥
F 1et ∥λ.f (x)∥ ≤ C |λ|∥x∥
2 E F 1 E

ceci montre que L(E, F ) est un espace vectoriel.


2. Pour f ∈ L(E, F ) , on pose :
∥f ∥ = inf{C ≥ 0/∀x ∈ E ∥f (x)∥F ≤ C∥x∥E } = sup ∥f (x)∥F = sup ∥f (x)∥F
∥x∥E ≤1 ∥x∥E =1

Montrons qu'on a une norme, On a pour ∥x∥ ≠ 0 :


∥f (x)∥F
≤ ∥f ∥
∥x∥E
 Si ∥f ∥ = 0 alors pour ∥x∥ E ̸= 0 :
∥f (x)∥F
≤ ∥f ∥ = 0
∥x∥E
d'où pour ∥x∥ ̸= 0 , on a f (x) = 0.
 Soient (f, g) ∈ L(E, F ) alors on a :
E
2

∥f + g(x)∥F ≤ ∥f (x)∥F + ∥g(x)∥F ≤ (∥f ∥ + ∥g∥)∥x∥E


d'où :
∥f + g∥ = sup ∥f + g(x)∥F ≤ ∥f ∥ + ∥g∥
∥x∥E =1

 Si f ∈ L(E, F ) et λ ∈ R alors :
∥λ.f ∥ = sup ∥λ.f (x)∥F = sup |λ|∥f (x)∥F = |λ| sup ∥f (x)∥F = |λ|∥f ∥
∥x∥E =1 ∥x∥E =1 ∥x∥E =1

Proposition 1.4 Soient E, F et G trois espaces vectoriels normés. Si f ∈ L(E, F ) et


g ∈ L(F, G) alors gof ∈ L(E, G) et on a :
∥gof ∥ ≤ ∥f ∥∥g∥
Preuve : Il est connu que la composée de deux applications linéaires est une application
linéaire. On a aussi :
∥gof (x)∥G = ∥g(f (x))∥G ≤ ∥g∥ ∥f (x)∥F ≤ ∥g∥ ∥f ∥ ∥x∥E
C'est à dire qu'on a :
∥gof ∥ ≤ ∥f ∥∥g∥
Si G = E , on dit que f ∈ L(E, F ) est un isomorphisme si et seulement si f est bijective
et f ∈ L(F, E).
−1

10
Proposition 1.5 Soient E un espace vectoriel normé et F un espace de Banach alors
(L(E, F ), ∥ ∥) est un espace de Banach.

Preuve : Soit (f ) une suite de Cauchy de (L(E, F ), ∥ ∥), montrons que cette suite
est converge.On a :
n n∈N

∀ε > 0 ∃N ∈ N n, m > N ⇒ ∀x ∈ E ∥fn (x) − fm (x)∥ < ε∥x∥

d'où pour x ∈ E la suite (f (x)) est de Cauchy dans (F, ∥ ∥ ) , qui est un espade de
Banach. On pose :
n n∈N F

f (x) = lim fn (x)


n→+∞

montrons que f est linéaire et borné et que la suite (f ) converge dans (L(E, F ), ∥ ∥)
vers f . On a , pour x, y dans E et λ ∈ R :
n n∈N

∀n ∈ N fn (x + λ.y) = fn (x) + λ.fn (y)

car f est une application linéaire. D'où par passage à la limite ( x,y et λ sont xes), on
a:
n

f (x + λy) = f (x) + λ.f (y)


c'est à dire que f est linéaire. Pour ε = 1 et m = N + 1, on a :
n > N ⇒ ∀x ∈ E ∥fn (x) − fN +1 (x)∥F ≤ ∥x∥E

Par passage à la limite sur n, on a :


∀x ∈ E ∥f (x) − fN +1 (x)∥F ≤ ∥x∥E

d'où :
∀x ∈ E ∥f (x)∥ F ≤ (∥AN +1 ∥ + 1)∥x∥E (C = ∥AN +1 ∥ + 1)
Ainsi f ∈ L(E, F ). On a :
∀ε > 0 ∃N ∈ N n, m > N ⇒ ∀x ∈ E ∥fn (x) − fm (x)∥F < ε∥x∥E

Par passage à la limite sur m, on a :


∀ε > 0 ∃N ∈ N n > N ⇒ ∀x ∈ E ∥fn (x) − f (x)∥F ≤ ε∥x∥E

C'est à dire que :


∀ε > 0 ∃N ∈ N n > N ⇒ ∥fn − f ∥ < 2ε

Ainsi L(E, F ) est un espace de Banach. On va énoncer le théorème d'isomorphisme de


Banach, qu'on va admettre.
Théorème 1.1 Soient E et F deux espaces de Banach si f ∈ L(E, F ) est bijective alors
f est un isomorphisme, c'est à dire que f ∈ L(F, E).
−1

11
1.2.2 Applications multi-linéaires bornées
Pour dénir les dérivées succesives , on a besoin de dénir les applications multili-
néaires.Soient E , · · · , E et F des espace vectoriels, on pose E = E × · · · × E , une
application f de E dans F est dite n-linéaire si et seulement si pour i ∈ {1, . . . , n} et
1 n 1 n

(x , . . . , x , x , . . . , x ) ∈ E × · · · E × E · · · × E (c'està dire sans la ii coor- eme

donée), l'application de E → F dénie par :


1 i−1 i+1 n 1 i−1 i+1 n
i

g(x) = f (x1 , . . . , xi−1 , x, xi+1 , . . . , xn )

est linéaire. Bien sûr g dépend de (x , . . . , x , x , . . . , x ) ∈ E ×· · · E ×E · · ·×E .


Si pour i ∈ {1, . . . , n} , on munit E d'une norme ∥ ∥ alors f est bornée si etseulement
1 i−1 i+1 n 1 i−1 i+1 n

s'il existe C ≥ 0 telle que


i i

∀x = (x1 , . . . , xn ) ∈ E ∥f (x)∥ ≤ C∥x1 ∥1 · · · ∥xn ∥n

L'ensemble des applications n- linéaires bornées est l'espace vectoriel normé noté L (E, F )
muni de la norme :
n

∥f ∥ = sup ∥f (x)∥ = inf{C ≥ 0/ ∀x = (x1 , . . . , xn ) ∈ E ∥f (x)∥ ≤ C∥x1 ∥1 · · · ∥xn ∥n }


∥x1 ∥1 =···=∥xn ∥n =1

12
Chapitre 2
Fonctions diénrentiables

2.1 Continuité dans les espaces vectoriels normés


Déjà un ouvert U dans un espace normé (E, ∥ ∥ ) est déni comme pour R , en eet n

Si x ∈ U alors il existe ε > 0 tel que B (x, ε) ⊂ U , où :


E
o

Bo (x, ε) = {y ∈ E/ ∥y − x∥E < ε}

est la boule ouverte de centre x et de rayon ε. De même pour la continuié , une fonction
dénie sur un voisinage ouvert U de x ∈ E à valeurs dans (F, ∥ ∥ ) est continue en x si
et seulement si :
0 F 0

∀ε > 0 ∃η > 0 ∀x ∈ U ∥x − x0 ∥E < η ⇒ ∥f (x) − f (x0 )∥F < ε

On rappelle aussi que f est continue en x ∈ U si et seulement si pour toute suite (u )


qui converge vers x la suite (f (u )) converge vers f (x ). On dit aussi que f est
0 n n∈N

continue sur U ( ou sur un ensemble quelconque) si et seulement si f est continue en


0 n n∈N 0

tout point de U . Il est evident que la somme ou la composée de deux fonctions continues
est une fonction continue et le produit d'un scalaire par une fonction continue est une
fonction continue (que se soit en un point ou sur un ouvert).
On rappelle qu'un compact K dans un espace topologique E est un ensemble qui vérie
la propriété suivante, de tous recouvrement de K par des ouverts , on peut extraire un
recouvrement ni (nécessairement K est un fermé, voir cours topologie) . Dans un espace
vectoriel normé , un ensemble K est un compact si et seulement si de toute suite dans K
, on peut extraire une sous-suite qui converge dans K .
Remarque 2.1  L'image d'un compact par une fonction continue est un compact.
 Toute fonction dénie et continue sur un compact K est uniformément continue.
 Si f : K → R est une fonction continue sur un compact K alors f atteint ses
bornes.
Une fonction est dite uniformément continue sur un ensemble A ⊂ E si et seulement si :
∀ε > 0 ∃η > 0 ∀x, y ∈ A ∥x − y∥E < η ⇒ ∥f (x) − f (y)∥F < ε

13
2.2 Fonctions Diérentiables
Dans toute la suite (E, ∥ ∥ ) et (F, ∥ ∥ ) sont deux espaces vectoriels normés.
E F

2.2.1 Fonctions Diérentiables


Dans le cas d'une variable la dérivée en un point est representée par un nombre. Pour
plusieurs variables et dans R , la dérivée en un point est representée par une application
n

linéaire qui est representée à son tour par une matrice.


Dénition 2.1 Soient (E, ∥ ∥ ), (F, ∥ ∥ ) deux espaces vectoriels normés et f une fonc-
tion dénie sur un voisinage de x ∈ E et à valeurs dans F . On dit que f est diérntiable
E F

en x si et seulement il existe L ∈ L(E, F ) telle que :


0
0

∥f (x0 + h) − f (x0 ) − L(h)∥F


lim =0
∥h∥E →0 ∥h∥E
De la même manière ,on écrit aussi :
avec lim ε(h) = 0
f (x0 + h) = f (x0 ) + L(h) + ∥h∥E ε(h)
∥h∥E →0
F

On écrit f (x ) = L et L est appelée la diérentielle de f au point x .



0 0

Exemple 2.1  Si E = F = M (R) est l'algèbre des matrices carrées d'ordre n,


qu'on peut munir d'une norme ∥ ∥ qui vérie :
n

∀M, N ∈ E ∥M N ∥ ≤ ∥M ∥∥N ∥

On pose : 2
f (M ) = M
Etudions la diérntiabilité de f en un point M . On a :
f (M + H) = (M + H)2 = M 2 + M H + HM + H 2

On pose L M (H) = M H + HM , il est evident que L est linéaire. On a :


M

∥LM (H)∥ ≤ 2∥M ∥∥H∥

Ainsi f (M ) = L .

 Si E = F = R , muni de la norme ∥(x, y)∥ = max(|x|, |y|) et f ((x, y)) = (x , x +


M
2 2

y ), On va étudier la diérentiabilité de f au point (0, 0). On a :


2

f ((0, 0) + (h, k)) = (h2 , h + k 2 ) = f ((0, 0)) + (0, h) + (h2 , k 2 )

Posons L(h, k) = (0, h), on a :


∥L(h, k)∥ = |h| ≤ ∥(h, k)∥

14
Ainsi L ∈ L(E, E). On a ε(h, k) = 1
∥(h,k)∥
(h2 , k 2 ) , d'où :
∥ε(h, k)∥ ≤ ∥(h, k)∥

Ainsi lim ε(h, k) = (0, 0) et f est diérentiable au point (0, 0) et L est sa


diérentielle.
∥(h,k)∥→0

Il est important de savoir est-ce que la diérentielle est unique?


Proposition 2.1 Soient (E, ∥ ∥ ) et (F, ∥ ∥ ) deux espaces vectoriels normés. Si une
fonction f dénie sur un voisinage de x dans E à valeur dans F est diérentiable alors
E F

sa diérentielle est unique.


0

Preuve : Si f admet deux diérentielles L et L , alors on a : 1 2

f (x + h) = f (x ) + L (h) + ∥h∥ ε (h) avec


0 0 1 lim ε (h) = 0
E 1 1 F
∥h∥E →0

et
f (x + h) = f (x ) + L (h) + ∥h∥ ε (h) avec
0 0 2 lim ε (h) = 0
E 2 2 F
∥h∥E →0

Par diérence, on a :
L (h) − L (h) = ∥h∥ (ε (h) − ε (h))
1 2 E 2 1

Pour h = tu avec ∥u∥ = 1 et t assez petit, on a :


t(L1 (u) − L2 (u)) = t (ε2 (tu) − ε1 (tu))

Ainsi :
L (u) − L (u) = (ε (tu) − ε (tu))
1 2 2 1

par passage à la limite sur t, on a :


L1 (u) − L2 (u) = 0F

D'où L 1 sur la sphére de E. Ainsi L = L .


= L2 1 2

Proposition 2.2 Soient (E, ∥ ∥ ) et (F, ∥ ∥ ) deux espaces vectoriels normés. Si une
fonction f dénie sur un voisinage de x dans E à valeur dans F est diérentiable en x
E F

alors f est continue en x .


0 0
0

Preuve : En eet, on a :
f (x + h) = f (x ) + L(h) + ∥h∥ ε(h) avec
0 0 lim ε(h) = 0
E F
∥h∥E →0

d'où par passage à la limite, on a :


lim f (x0 + h) = f (x0 )
∥h∥E →0

car lim L(h) = L(0E ) = 0F


h→0E
.
15
2.2.2 Diérentiabilité suivant une direction
Toujours, une fonction dénie au voisinage dans E d'un point x est dérivable suivant
la direction u si et seulement s'il exite v ∈ F tel que :
0

f (x0 + tu) − f (x0 )


lim =v
t→0 t
où t est un scalaire assez petit.
Proposition 2.3 Soit f une fonction diérentiable en x alors f est dérivable suivant
toute direction u et on a :
0

f (x0 + tu) − f (x0 )


lim = f ′ (x0 )(u)
t→0 t
Preuve : Comme f est diérentiable en x alors : 0

f (x0 + h) = f (x0 ) + f ′ (x0 )(h) + ∥h∥E ε(h) avec lim ε(h) = 0F


∥h∥E →0

Posons h = tu alors :
f (x0 + tu) − f (x0 ) f ′ (x0 )(tu) + t∥u∥E ε1 (tu)
= = f ′ (x0 )(u) + ∥u∥E ε(tu)
t t
Ainsi : f (x0 + tu) − f (x0 )
lim = f ′ (x0 )(u)
t→0 t

2.2.3 Opérations sur les fonctions diérentiables


Proposition 2.4 Soient f et g deux fonction dénies sur un ouvert U de E et à valeurs
dans F . Si f et g sont diérentiables en x et si λ ∈ R alors f +g et λf sont diérentiables
en x et on a :
0
0

(f + g) (x ) = f (x ) + g (x ) et (λf ) = λf (x )

0

0

0
′ ′
0

Preuve : Comme f et g sont diérentibles en x , alors on a : 0

f (x + h) = f (x ) + f (x )(h) + ∥h∥ ε (h) avec


0 0

0 lim ε (h) = 0
E 1 1 F
∥h∥E →0

et on a aussi :
g(x + h) = g(x ) + g (x )(h) + ∥h∥ ε (h) avec
0 0

0 lim ε (h) = 0
E 2 2 F
∥h∥E →0

On a sur un voisinage de x , (f + g)(x) = f (x) + g(x) D'où , en faisant la somme, on a :


0

(f + g)(x + h) = (f + g)(x ) + (f (x )(h) + g (x )(h) + ∥h∥ ε(h) avec


0 0

0

lim ε(h) = 0
0 E F
∥h∥E →0

16
ou
(f + g)(x0 + h) = (f + g)(x0 ) + (f ′ (x0 ) + g ′ (x0 ))(h) + ∥h∥E ε(h) avec lim ε(h) = 0F
∥h∥E →0

avec ε(h) = ε (h)+ε (h). Ainsi f +g est diérentiable en x et (f +g) (x ) = f (x )+g (x ). ′ ′ ′

En multipliant par λ, on a :
1 2 0 0 0 0

λf (x + h) = λf (x ) + λf (x )(h) + ∥h∥ λε (h) avec


0 0

0 lim ε (h) = 0 E 1 1 F
∥h∥E →0

D'où :
(λf )(x + h) = (λf )(x ) + (λf (x ))(h) + ∥h∥ ε (h) avec
0 0

0 lim ε (h) = 0 ′
E 1

1 F
∥h∥E →0

avec ε (h) = λε (h), d'où λf est diérentiable en x et :



1 0

(λf )′ (x0 ) = λf ′ (x0 )

Avant de nir cette sous-section , on va parler de la diérentielle de la composée de deux


fonctions.
Proposition 2.5 Soient E , F et G trois espaces vectoriels normés. Considèrons une une
fonction f dénie sur un voisinage de x à valeurs dans F et g une fonction dénie sur
un voisinage de f (x ) à valeurs dans G. Si f est diérentiable en x et g en f (x ) alors
0

gof est diérentiable en x et :


0 0 0
0

(gof )′ (x0 ) = g ′ (f (x0 ))of ′ (x0 )

Preuve : Comme f est diérentiable en x alors f est continue en x , d'où il existe U


voisinage de x et V un voisinage de f (x ) ( on peut les choisir des voisinages ouverts)
0 0

tels que f (U ) ⊂ V . Sur un voisinage de x inclu dans U , on a :


0 0
0

f (x + h) = f (x ) + f (x )(h) + ∥h∥ ε (h) avec


0 0

0 lim ε (h) = 0 E 1 1 F
∥h∥E →0

et sur un voisinage de f (x ) inclu dans V , on a :


0

g(f (x0 ) + k) = g(f (x0 )) + g ′ (f (x0 ))(k) + ∥k∥F ε2 (k) avec lim ∥k∥F →0
ε2 (k) = 0G

Posons k = f (x )(h) + ∥h∥



0 E 1 ε (h), alors on a sur un voisinage de o : E

∥k∥F ≤ (∥f ′ (x0 )∥ + 1)∥h∥E = C∥h∥E

On a aussi
g(f (x0 ) + k) = g(f (x0 )) + g ′ (f (x0 ))(f ′ (x0 )(h) + ∥h∥E ε1 (h))
+ ∥f ′ (x0 )(h) + ∥h∥E ε1 (h)∥F ε2 (f ′ (x0 )(h) + ∥h∥E ε1 (h))

17
D'où :
g(f (x0 ) + k) = g(f (x0 )) + g ′ (f (x0 ))of ′ (x0 )(h) + ∥h∥E ε(h)
avec :
∥h∥E ε(h)) = g ′ (f (x0 ))∥h∥E ε1 (h)) + ∥k∥F ε2 (k)
Posons :
ε′ (h) = g ′ (f (x0 ))ε1 (h)
Par passage à la limite, on a :
lim ε′ (h) = 0G
h→0E

car g (f (x )) ∈ L(F, G) est continue (Toute application linéaire bornée est continue).

Posons aussi :
0

∥k∥ F
ε”(h) = ε2 (k)
∥h∥E
On a : ∥k∥F
∥ε”(h)∥G = ∥ε2 (k)∥G ≤ C∥ε2 (k)∥G
∥h∥E
d'où h→0E
lim ε”(h) = 0G . Comme :
ε(h) = ε′ (h) + ε”(h)

Alors , on a le résultat.
2.3 Théorème des accroissements nis
2.3.1 Théorème des accroissements nis
Le théorème des accroissements nis existe déjà pour les fonctions continues sur un
intervalle [a, b] à valeurs dans R et diérentiables sur ]a, b[.
Théorème 2.1 Soit f : [a, b] → F , où a < b dans R et F un espace vectoriel normé. Si
f est diérentiable sur ]a, b[ alors :

∥f (b) − f (a)∥F ≤ sup ∥f ′ (x)∥(b − a)


x∈]a,b[

Preuve : Supposons que M = sup ∥f ′ (x)∥ < +∞ . Soit M ′


>M . Posons :
x∈]a,b[

IM ′ = {x ∈ [a, b]/∀y ∈ [a, x] ∥f (y) − f (a)∥F ≤ M ′ (y − a)}

ou autrement c'est l'ensemble des x ∈ [a, b] tels que [a, x] ⊂ I . Déjà a ∈ I , d'où I
est non vide et c'est un intervalle qui contient sa borne supérieure , il sut de choisir une
M′ M′ M′

18
suite (y ) qui converge vers cette borne supérieure.Ainsi I = [a, c] avec c ≤ b. Supposons
que c < b. Ecrivons que f est diérentiable en c, d'où :
n M′

f (c + h) = f (c) + f ′ (c)(h) + |h|ε(h)


et ′ ′
∥f (c + h) − f (c)∥ ≤ ∥f (c)∥|h| + |h|∥ε(h)∥ = |h|(∥f (c)∥ + ∥ε(h)∥)
F

On a ∥f (c)∥ < M et ∥ε(h)∥ tend vers 0, d'où pour h > 0, on a :


′ ′
0

∀0 < h < h0 ∥f ′ (c)∥ + ∥ε(h)∥ ≤ M ′


d'où :
∀0 < h < h0 ∥f (c + h) − f (c)∥F ≤ M ′ h
Or ∀0 < h < h : 0

∥f (c+h)−f (a)∥F ≤ ∥f (c+h)−f (c)∥F +∥f (c)−f (a)∥F ≤ M ′ ((c−a)+(c+h−c) = M ′ (c+h−a)


Ainsi [a, c + h] ⊂ I pour tout 0 < h < h . Contradiction.
M′ 0

Corollaire 2.1 Soient E , F deux espaces vectoriels normés, U un ouvert de E et f :


U → F diérentiable sur U , alors ∀(a, b) ∈ E tels que [a, b] ⊂ U , on a l'inégalité des
2

accroissements nis suivante :


∥f (b) − f (a)∥F ≤ sup ∥f ′ (x)∥∥b − a∥E
x∈[a,b]

Preuve : On a :
[a, b] = {(1 − t)a + tb ∈ E/ t ∈ [0, 1]}
Posons, g(t) = f ((1 − t)a + tb) pour t ∈ [0, 1]. On a g (t)(h) = f ((1 − t)a + (tb)h(b − a).
′ ′

Ainsi :
∥g ′ (t)∥ = ∥f ′ ((1 − t)a + (tb)(b − a)∥F ≤ sup ∥f ′ (x)∥∥b − a∥E
x∈[a,b]

d'où :
∥f (b) − f (a)∥F = ∥g(1) − g(0)∥F ≤ sup ∥f ′ (x)∥∥b − a∥E
x∈[a,b]

Corollaire 2.2 Soient E, F deux espaces vectoriels normés, U un ouvert de E et f : U →


F diérentiable sur U , alors ∀(a, b) ∈ E tels que [a, b] ⊂ U , on a l'inégalité suivante :
2

∥f (b) − f (a) − f ′ (a)(b − a)∥F ≤ sup ∥f ′ (x) − f ′ (a)∥∥b − a∥E


x∈[a,b]

Preuve : Il sut d'appliquer le corollaire 2.1 à g(x) = f (x) − f (a) − f ′ (a)(x − a), car on
a: ′ ′ ′
g (x) = f (x) − f (a)
En eet si L = f (a) alors on a L (x) = L , pour tout x ∈ E en particulier sur U , car :
′ ′

L(x + h) = L(x) + L(h) = L(x) + L′ (x)(h) + ∥h∥E ε(h)


d'où L (x) = L. Pour nir ce paraghraphe , on va établir le résultat suivant.

19
Proposition 2.6 Soient E un espace vectoriel normé , U un ouvert de E et f : U → R
diérentiable sur U , alors ∀(a, b) ∈ E tels que [a, b] ⊂ U , on a : 2

∃c ∈]a, b[ f (b) − f (a) = f ′ (c)(b − a)

Preuve : On pose g(t) = f ((1 − t)a + tb) pour t ∈ [0, 1]. Comme g est érentiable sur
]0, 1[ et à valeurs dans R alors :
∃t0 ∈]0, 1[ g(1) − g(0) = g ′ (t0 )

Pour c = (1 − t )a + t b, on a :
0 0

f (b) − f (a) = f ′ (c)(b − a)

2.3.2 Fonctions de classe C 1


Soient E et F deux espaces vectoriels normés. Si f : U → F est diérentiable sur U ,
alors, on peut dénir f : U → L(E, F ). On dit que f est de classe C si et seulement si
′ 1

f est continue sur U . Sur un espace produit, on va d'enir ce qu'on appelle les dérivées

partielles. Soient n un entier naturel non nul, E = E ×· · ·×E et x = (x , . . . , x , . . . , x ).


On dit que f admet une dérivée partielle en x par rapport à la ii variable si et seulement
1 n 1 i n
eme

la fonction :
g(y) = f (x1 , . . . , xi−1 , y, xi+1 , . . . , xn )
est diérentiable en x . Cette diérentielle est notée f (x) ∈ LE , F ).
i

i i

Proposition 2.7 Soit U ⊂ E = E × · · · × E un ouvert , si f : U → F est diérentiable


en x ∈ U alors f admet des dérivée partielles ,dont la i dérivée partielle est :
1 n
ieme

fi′ (x)(hi ) = f ′ (x)(0E1 , . . . , 0Ei−1 , hi ; , 0Ei+1 , . . . , 0En )

Preuve : Comme f est diérentiable en x = (x . . . , x ) alors pour h = (h , . . . , h ), on


a:
, n 1 n

f (x + h) = f (x) + f (x)(h) + ∥h∥ ε(h) avec



lim ε(h) = 0 E F
∥h∥E →0

Il sut de choisir h = (0 , . . . , 0 , h , 0 , . . . , 0 ). Ainsi g est diérentiable en x


et :
E1 Ei−1 i Ei+1 En i

g(x + h ) = g(x ) + g (x )(h ) + ∥h∥ ε (h ) avec


i i i

i i lim ε (h ) = 0Ei

i

i F
∥hi ∥Ei →o

et g (x )(h ) = f (x)(0 , . . . , 0 , h , 0 , . . . , 0 ).

i i

E1 Ei−1 i Ei+1 En

Proposition 2.8 Soit U ⊂ E = E × · · · × E un ouvert, si f : U → F admet des dérivée


partielles continues sur U alors f est de classe C .
1 n
1

20
Preuve La démonstration se fait par recurrence sur n. Il sut de l'établir pour n = 2.
Soient x = (x , x ) ∈ U et h = (h , h ) ∈ E = E × E . On va montrer que f est
diérentiable en x et on va calculer sa diérentielle. Montrons que :
1 2 1 2 1 2

f (x + h) − f (x) − f (x)(h ) − f (x)(h ) = ∥h∥ ε(h) avec



1 1

2 2 lim ε(h) = 0E F
∥h∥E →0

On écrit :
f (x + h) − f (x) − f1′ (x)(h1 ) − f2′ (x)(h2 ) = f (x + h) − f ((x1 , x2 + h2 ) − f1′ (x)(h1 )
+ f ((x1 , x2 + h2 ) − f (x) − f2′ (x)(h2 )

En appliquant l'inégalité des accroissements nis à la fonction g(y ) = f (y , x + h2 ) −


f (x)(y ) sur [x , x + h ], on a :
1 1 2

1 1 1 1 1

∥g(x1 + h1 ) − g(x1 )∥ ≤ sup ∥f1′ (y1 , x2 + h2 ) − f1′ ((x1 , x2 ))∥∥h1 ∥E1


y1 ∈[x1 ,x1 +h1 ]

Ceci sécrit :
∥f (x1 +h1 , x2 +h2 )−f (x1 , x2 +h2 )−f1′ (x)(h1 )∥ ≤ sup ∥f1′ (y1 , x2 +h2 )−f1′ ((x1 , x2 ))∥∥h∥E
y1 ∈[x1 ,x1 +h1 ]

car ∥h ∥ 1 E1 ≤ ∥h∥E . On va écrire :


f (x1 + h1 , x2 + h2 )f (x1 , x2 + h2 ) − f1′ (x)(h1 ) = ∥h∥E ε1 (h)

avec :
∥ε1 (h)∥F ≤ sup ∥f1′ (y1 , x2 + h2 ) − f1′ ((x1 , x2 ))∥
y1 ∈[x1 ,x1 +h1 ]

Comme f est continue sur U alors :



1

lim ε1 (h) = 0F
∥h∥E →0

De même , on applique l'inégalité des accroissements nis à la fonction G(y ) = f (x , y )−


f (x)(y ) sur [x , x + h ], on a :
2 1 2

2 2 2 2 2

∥G(x2 + h2 ) − G(x2 )∥ ≤ sup ∥f2′ (x1 , y2 ) − f2′ ((x1 , x2 ))∥∥h2 ∥E2


y2 ∈[x2 ,x2 +h2 ]

Ceci sécrit :
∥f (x1 , x2 + h2 ) − f (x1 , x2 ) − f2′ (x)(h2 )∥ ≤ sup ∥f2′ (x1 , y2 ) − f2′ ((x1 , x2 ))∥∥h∥E
y2 ∈[x2 ,x2 +h2 ]

car ∥h ∥ 2 E1 ≤ ∥h∥E . On va écrire :


f (x1 , x2 + h2 ) − f (x1 , x2 ) − f2′ (x)(h2 ) = ∥h∥E ε2 (h)

21
avec :
∥ε2 (h)∥F ≤ sup ∥f2′ (x1 , y2 ) − f2′ ((x1 , x2 ))∥
y2 ∈[x2 ,x2 +h2 ]

Comme f est continue sur U alors :



2

lim ε2 (h) = 0F
∥h∥E →0

Ainsi f est diérentiable et f (x)(h) = f (x)(h ) + f (x)(h ). Comme f et f sont conti-


′ ′ ′ ′ ′

nues sur U alors f est continue sur U et f est de classe C sur U .


1 1 1 2 2 1 2
′ 1

Par récurrence et pour le cas quelconque, on écrti E = E ×E avec E = E ×· · ·×E , ′ ′

x = (x , x ) avec x = (x , . . . , x ) et f = (f , g) avec g = (f , . . . , f ).
1 2 n
′ ′
1 2 n 1 2 n

Exemple 2.2 1. Cet exemple est pratique. On considère sur E = R , la fonction : 3

f (x, y, z) = (x2 + z, x − y 2 + 3z, z 3 + y 2 − x)


Alors :
f1′ (x, y, z)(h1 ) = h1 (2x, 1, −1), f2′ (x, y, z)(h2 ) = h2 (0, −2y, 2y), f3′ (x, y, z)(h3 ) = h3 (1, 3, 3z 2 )

Ceci permet d'associer à la fonction f (x, y, z) la matrice : ′

 
2x 0 1
M (f ′ (x, y, z)) =  1 −2y 3 
−1 2y 3z 2
En général si une fonction f dénie et de calasse C sur un ouvert de R vers 1 n

R où n et m
m
 sontdeux entiers naturels non nuls est représentée par une matrice
M (f (x)) =′ θfj (x)
θxi
, avec f (x) = (f (x), · · ·, f (x)) 1 m

2. Un autre exemple, non pratique. On dénit sur E = ℓ (N) , munit de la norme


1≤i≤n,1≤,j≤m

∥(x ) ∥ = sup |x |. On considère pour x = (x )


n n∈N ∞ n la fonction suivante : n n∈N
n∈N

f (x) = (x2n )n∈N

Cette fonction est bien dénie sur E = ℓ ∞


, car :
(N)

∥f (x)∥∞ = ∥(x2n )n∈N ∥∞ ≤ ∥x∥2∞

Montrons que f est de classe C . Posons h = (h ) . On a :


1
n n∈N

f (x + h) = ((xn + hn )2 )n∈N
= (x2n )n∈N + 2(xn hn )n∈N + (h2n )n∈N

Posons :
f ′ (x)(h) = (xn hn )n∈N

22
On a evidement f (x) ∈ (L)(E) :

∥(xn hn )n∈N ∥∞ ≤ ∥(xn )n∈N ∥∞ ∥(hn )n∈N ∥∞

d'où :
∥f ′ (x)∥ ≤ ∥(xn )n∈N ∥∞
On pose : 1
ε(h) = (h2 )n∈N
∥(hn )n∈N ∥∞ n
d'où :
∥ε(h)∥∞ ≤ ∥(hn )n∈N ∥∞
c'est à dire que :
lim ε(h) = 0E
h→0E

Ainsi f est diérentiable en tout point x de E. On a aussi :


∥f ′ (x) − f ′ (y)∥ ≤ ∥(xn − yn )n∈N ∥∞ = ∥x − y∥∞

d'où f est continue, car lipschitzienne.


23
24
Chapitre 3
Les Théorèmes d'inversion locale et des
Fonctions implicites

3.1 Théorème d'inversion locale


La résolution des systèmes linéaires a conduit aussi à la résolution d'une équation quel-
conque. L'une des méthodes pour résoudre l'équation f (x) = y est le théorème d'inversion
locale , qui est un théorème d'existence.
3.1.1 Théorème du point xe
Il y a aussi le théorème du point xe qui est un théorème d'unicité et d'existence, c'est
le théorème du point xe de Picard.
Théorème 3.1 Soient E un espace de Banach et A un fermé non vide de E . Si f : E →
E est contractante , c'est à dire qu'il existe k ∈ [0, 1[ telle que :

∀x, y ∥f (x) − f (y)∥E ≤ k∥x − y∥E

et si f (A) ⊂ A alors il existe un unique point xe sur A solution de l'équation f (x) = x.
Preuve Soit (x ) une suite qui vérie x = f (x ), alors on a pour n ≥ 1 et par
recurrence :
n n∈N n+1 n

∥xn+1 − xn ∥E = ∥f (xn ) − f (xn−1 )∥E ≤ k∥xn − xn−1 ∥E ≤ k n ∥x1 − x0 ∥E

et aussi pour m > n : m


ki
P
∥xm − xn ∥E ≤ ∥x1 − x0 ∥E
i=n
+∞
ki
P
≤ ∥x1 − x0 ∥E
i=n
kn
≤ ∥x1 − x0 ∥E 1−k

25
Ainsi (x ) est une suite de Cauchy dans A. Comme E est complet et A est fermé
alors la suite (x ) converge vers x dans A. On a :
n n∈N∗
n n∈N∗

∥xn+1 − f (x)∥E = ∥f (xn ) − f (x)∥E ≤ k∥xn − x∥E

d'où (x )
n n∈N∗ converge aussi vers f (x) et f (x) = x. Si on a deux points xes x et y alors :
∥x − y∥E = ∥f (x) − f (y)∥E ≤ k∥x − y∥E

Ainsi ∥x − y∥ E =0 , sinon k ≥ 1. D'où x = y


3.1.2 Théorème d'inversion locale
Un homéomorphisme est par dénition une application continue bijective, dont l'ap-
plication inverse est continue. Comme exemple une application linéaire bijective et bornée
d'un espace de Banach sur un espace de Banach est un homéomorphisme.
Théorème 3.2 : ( Inversion locale) Soient E et F deux espaces de Banach, U un
ouvert de E et f : U → F de classe C . soit a ∈ U tel que f (a) est un {homéomorphisme.
1 ′

Alors il existe un voisinage V de a dans U et un voisinage W de b = f (a) dans F et


g : W → V de classe C tels que :
1

gof = idV f og = idW

Preuve :
1. Construction de V , W et g : On commence par approcher f au voisinage de a. On
pose : ′
φ(z) = f (x) + f (a)(z − x)
Comme f (a) est un isomorphisme alors pour tout y ∈ F , il existe un unique z ∈ E

tel que φ(z) = y , on note z = ψ (x). On a :


y

ψy (x) = x + (f ′ (a))−1 (y − f (x))

Comme remarque y = f (x) si et seulement si ψ (x) = x. Ainsi , il sut d'établir


que pour y proche de b, on trouve un point xe unique de ψ . Montrons alors
y

qu'elle est contractante dans un voisinage de a. On a;


y

ψy′ (x) = IE − (f ′ (a))−1 of ′ (x) = (f ′ (a))−1 (f ′ (a) − f ′ (x))

Comme f est de classe C alors il existe r > 0 tel que sur B (a, r), on ait :
1
f

1
∥f ′ (a) − f ′ (x)∥ <
2∥(f ′ (a))−1 ∥
On a aussi, pour r assez petit :
1
sup ∥ψy′ (x)∥ <
x∈Bf (a,r) 2

26
on a :
∥ψy (x) − a∥E ≤ ∥ψy (x) − ψy (a)∥E + ∥ψy (a) − a∥E
En appliquant l'inégalité des accroissements nis sur B (a, r), on a : f

r
∥ψy (x) − ψy (a)∥E <
2
Or :
ψy (a) − a = (f ′ (a))−1 (y − b)
ainsi :
∥ψy (a) − a∥ ≤
r
2
si et seulement si r
y − b ∈ f ′ (a)Bf (0, , )
2
d'où pour ∥x − a∥ ≤ et y − b ∈ f (a)B (0, , ) , on a :
r
2

f
r
2

∥ψy (x) − a∥E < r

ceci nous permet de considèrer les ensembles suivants :


r r
W = {y ∈ F/ y − b ∈ f ′ (a)Bo (0, )} = b + f ′ (a)Bo (0, )
2 2
et
V = {x ∈ Bo (a, r)/ f (x) ∈ W } = Bo (a, r) ∩ f −1 (W )
Comme f (a) est un isomorphisme alors W est un ouvert et V est aussi un ouvert

, car intersection de deux ouverts. Pour y ∈ W , on a ψ (B (a, )) ⊂ B (a, ) ⊂ r r

B (a, ) Ainsi ψ admet un unique point xe x ∈ B (a, ). Or ψ (x) = x si et


y f 2 o 2
r r

seulement si f (x) = y et y ∈ W , d'où x ∈ V . Posons x = g(y).


f 2 y o 2 y

2. Il reste à montrer que g est de classe C 1

(a) Montrons que g est continue : Soient (y, y ) ∈ W tels que x = g(y) et x = g(y ),
′ 2 ′ ′

on a :
ψy (x′ ) − ψy′ (x′ ) = (f ′ (a))−1 (y − y ′ )
d'où : ∥x − x′ ∥E = ∥ψy (x) − ψy′ (x′ )∥E
≤ ∥ψy (x) − ψy (x′ )∥E + ∥ψy (x′ ) − ψy′ (x′ )∥E
≤ 21 ∥x − x′ ∥E + ∥(f ′ (a))−1 ∥∥y − y ′ ∥F
d'où aussi :
∥x − x′ ∥E ≤ 2∥(f ′ (a))−1 ∥∥y − y ′ ∥F
c'est à dire que :
∀y, y ′ ∈ W 2 ∥g(y) − g(y ′ )∥E ≤ 2∥(f ′ (a))−1 ∥∥y − y ′ ∥F

d'où g est lipschitzienne, donc g est continue.


27
(b) Soient y ∈ W , x = g(y) ∈ V et k ∈ F dans un petit voisinage de 0 , donc
y + k ∈ W avec g(y + k) = x + h. On a :
F

f (x + h) = f (x) + f ′ (x)(h) + ∥h∥E ε(h) = y + k

d'où :
k = f ′ (x)(h) + ∥h∥E ε(h)
d'où aussi sur un voisinage de 0 : E

∥k∥F ≤ ∥f ′ (x)∥∥h∥E + ∥h∥E ∥ε(h)∥F


≤ 2∥f ′ (x)∥∥h∥E

On a aussi :
h = (f ′ (x))−1 k − ∥h∥E (f ′ (x))−1 (ε(h))
d'où : ∥h∥E ≤ ∥(f ′ (x))−1 ∥∥k∥F + ∥h∥E ∥(f ′ (x))−1 ∥∥ε(h)∥F
≤ ∥(f ′ (x))−1 ∥∥k∥F + 21 ∥h∥E
enn :
∥h∥E ≤ 2∥(f ′ (x))−1 ∥∥k∥F
Ainsi :
g(y + k) = x + h = g(y) + (f ′ (x))−1 k − ∥h∥E ε(h)
Posons ε (k) = −
′ ∥h∥E
∥k∥F
(f ′ (x))−1 (ε(h)) . Ainsi g est diérentiable en y et :
g ′ (y) = (f ′ (x))−1 = (f ′ (g(y)))−1

car E et F sont des espaces de Banach et on peut appliquer le thérème d'iso-


morphisme de Banach. Comme, on a vu en TD pour E = F que l'application
inverse est de classe C , alors il sut que f og soit continue, ce qui est le cas.
1 ′

Il est utile d'étudier le cas où E = F = R , sinon c'est exigé que si E et F sont de


n

dimension nie alors pour appliquer le théorème d'inversion locale, il est nécessaire que la
dimension soit la même. Il est utile de rappeler qu'une fonction de classe C d'un ouvert
1

U de R sur R est présentée en chaque point par une matrice d'ordre n, appelée matrice
n n

jacobienne.À cette matrice on associe le déterminant de cette matrice, appelé Jacobien.On


pose : ∂f i
Jf (a) = det(( )1≤i,j≤n )
∂xj
D'où le corollaire.
Corollaire 3.1 Soit U un ouvert de R , si f : U → R est de classe C telle pour a ∈ U ,
n n 1

on a J (a) ̸= 0.Alors il existe un voisinage V de a dans U et un voisinage W de b = f (a)


dans R et g : W → V de classe C tels que :
f
n 1

gof = idV f og = idW

28
Preuve : Comme R est de dimension nie alors en appliquant le théorème d'isomor-
n

phisme de Banach f (a) est un homéomorphisme.


Exemple 3.1 1. Soit :


E = {f ∈ C 1 ([0, 1])/ f (0) = 0}

munit de la norme ∥f ∥ = ∥f ∥ + ∥f ∥ et F = C([0, 1]) munit de la norme


∥f ∥ = ∥f ∥ , alors E et F sont des espaces de Banach. On veut résoudre pour


E ∞ ∞

g ∈ F assez petit(!!) , l'équation :


F ∞

f′ + f2 = g

On pose F (f ) = f + f , avec F (0 ) = 0 . Montrons que F est de classe C et


′ 2 1

que F (0 ) est un homéomorphisme. On a;


E F

E

F (f + h) = f ′ + h′ + f 2 + 2f h + h2

d'où :
F ′ (f )(h) = 2f h + h′
On a :
∥F ′ (f1 ) − F ′ (f2 )∥ ≤ 2∥f1 − f2 ∥∞ ≤ 2∥f1 − f2 ∥E
On a :
F ′ (0E )(h) = h′
Soit k ∈ F , si on pose pour alors . Ceci montre
Rt
t ∈ [0, 1] h(t) = 0 k(s)ds h′ = k
que F (0) est surjective. Si

alors est constante, or , d'où h = 0 .
h′ = 0F h h∈E
En appliquant le théorème d'inversion locale alors si , il existe un unique
E
g∈W
f ∈ V solution de notre équation.
2. Soit E = R et f : R → R dénie par :
2 2 2

1
f (x, y) = (x + sin(y), y + sin(x))
2
On a :  
1 cos(y)
Jf (x, y) = 1
2
cos(x) 1
On a : 1
det(Jf (x, y)) = 1 − cos(x) cos(y) ̸= 0
2
comme f est de classe C alors, on peut appliquer le théorème d'inversion locale
1

en tout point a = (x , y ). 0 0

29
3.2 Théorème des Fonctions implicites
Théorème 3.3 : ( Fonctions implicites ) Soient E ,F et G des espaces de Banach,
U un ouvert de E×F et f : U → G de classe C . soit a = (x , y ) ∈ U tel que 1

est un homéomorphisme. Alors il existe un voisinage V de x et un


0 0

f2 (a) ∈ L(F, G)
voisinage de et une unique application φ : V → W de classe C tels que :
0
1
W y0

∀(x, y) ∈ V × W f (x, y) = f (x0 , y0 ) → y = φ(x)

Preuve : Sur U , on pose :


F (x, y) = (x, f (x, y)) ∈ E × G

il est evident que F est de classe C sur U , comme composée de deux fonctions de classe
1

C . On a sur U :
1

F (x + h, y + k) = (x + h, f (x + h, y + k))
= (x + h, f (x, y) + f ′ (x, y)(h, k) + ∥(h, k)∥E×F ε(h, k))
= (x, f (x, y)) + (h, f ′ (x, y)(h, k) + (0E , ∥(h, k)∥E×F ε(h, k))
= (x, f (x, y)) + (h, f ′ (x, y)(h, k) + ∥(h, k)∥E×F (0E , ε(h, k))
avec :
lim (0E , ε(h, k)) = 0E × 0G = 0E×G
∥(h,k)∥E×F →0

d'où : ′ ′ ′ ′
F (x, y)(h, k) = (h, f (x, y)(h, k)) = (h, f (x, y)(h) + f (x, y)(k)) 1 2

Montrons que F (a) est un homéomorphisme. Il sut d'établir qu'elle est bijective. Soit

(h , k ) ∈ E × G, si :
′ ′
′ ′ ′
F (a)(h, k) = (h , k )
alors :
h = h et k = f (a)(h) + f (a)(k)
′ ′ ′
1

2

d'où :
h = h et k = (f (a)) k − (f (a)) f (a)(h)
′ ′
2
−1 ′ ′
2
−1 ′
1

d'où aussi : ′ −1 ′ ′ ′ ′ −1 ′ ′ −1 ′
(F (a)) (h , k ) = (h , (f (a)) k − (f (a)) f (a)(h)) 2 2 1

Ceci nous permet d'appliquer le théorème d'inversion locale à la fonction F au voisinage de


a. D'où il existe U voisinage de a = (x , y ) et V voisinage de b = F (a) = (x , f (x , y ))
′ ′

et H : V → U de classe C tels que :


0 0 0 0 0
′ ′ 1

F 0H = id et HoF = id V′ U′

Dans la topologie produit, comme U est un ouvert contenant a = (x , y ) alors on choisit


V ouvert voisinage de x et W ouvert voisinage de y tels que V × W ⊂ U . On remplace


0 0

V par F (V × W ) , car F est un homéomorphisme. On a, sur V :


0 0
′ ′

(x, y) = H(a, b) si et seulement si (a, b) = F (x, y) = (x, f (x, y))

30
d'où a = x et H(a, b) = (a, g(a, b)). Posons b = f (x , y ) alors pour tout x ∈ V (sinon on
choisit V un ouvert plus petit pour que (x, f (x , y )) ∈ V , il existe un unique y ∈ W tel
0 0

que y = g(x, f (x , y )). Posons :


1 0 0
0 0

y = φ(x) = g(x, f (x0 , y0 ))

Comme g est de classe C alors φ aussi.


1

Corollaire 3.2 Sous les hypothèses du théorème , on a :


φ′ (x) = −(f2′ (x, φ(x)))−1 of1′ (x, φ(x))

Preuve : On a pour tout x ∈ V :


f (x, φ(x)) = f (x0 , y0 )

On pose R(x) = (x, φ(x)) par dérivation , on a :


f ′ (R(x))oR′ (x) = 0L(E,G)

ce qui s'écrit :
f ′ (R(x))o(IdE , φ′ (x)) = 0L(E,G)
ou :
f1′ (x, φx ) + f2′ (x; , φ(x))oφ′ (x) = 0L(E,G)
d'où le résultat.
Corollaire 3.3 Soient U un ouvert de R × R et f : U → R de classe C Si pour
n m m 1

(a, b) ∈ U ( a = (a , . . . , a ) et b = (b , . . . , b )), on a :
1 n 1 m

∂fi+n
Jf,2 (a, b) = det(( )1≤i,j≤m ) ̸= 0
∂yj
Alors il existe un voisinage V de a, un voisinage W de b et une unique application φ :
V → W de classe C tels que :1

∀(x, y) ∈ V × W f (x, y) = f (a, b) si et seulement si y = φ(x)

Exemple 3.2 1. On veut résoudre l'éqution f (x, y) = y − xy − 1 = 0 par exemple 2

au voisinage de (0, 1). Ici n = m = 1, on a :


∂f
(0, 1) = 2 − 1 = 1 ̸= 0
∂y
en appliquant le théorème des fonctions implicites on trouve une unique solution φ
..... Comme remarque pour m = n = 1, on a :
∂f
′ ∂x
(x, φ(x))
φ (x) = − ∂f
∂y
(x, φ(x))

31
2. Soit sur R , la fonction :
3

f (x, y, z) = (x2 + y 2 − 2z 2 , x2 + 2y 2 + z 2 )

on veut résoudre par exemple au voisinage du point (1, 1, 1), l'équation f (x, y, z) =
(0, 4). On va diérentier par rapport à y et z , on a;

Jf,2 (1, 1, 1) = 4 − (−4) × 4 = 20 ̸= 0

Ici, n = 1 et m = 2.D'où sur un voisinage de x = 1 , on a une solution unique φ


de l'équation. On a φ(x) = (y(x), z(x)).

32
Chapitre 4
Dérivées successives et extremas

4.1 Dérivées successives


4.1.1 Dérivées successives
Avant de dénir les dérivées successives, on va dénir une suite d'espaces vectoriels
normés.Pour E et F deux espaces vectoriels normés, on pose :
F = F et F
0 = L(E, F )
n+1 n

Si f est dénie sur un ouvert U et deux fois diérentiable en a ∈ E alors f ”(a) ∈ L(E, F ),
ceci peut nous ramener à dénir par récurrence f (a) ∈ F . Par exemple, on écrit pour
1
(n)

(h, k) ∈ E :
n
2

(f ”(a)(k))(h)
avec f ”(a)(k) ∈ F . Ainsi une fonction f est de classe C , p ∈ N sur U si et seulement
p

si f est diérentiable p fois et sa diérentielle f est continue sur U . Il est classique de


1
(p)

rappeler les propositions suivantes.


Proposition 4.1 Soient U un ouvert d'un espace vectoriel normé E , f et g deux fonc-
tions de classe C sur U à valeurs dans un espace vectoriel normé F alors f + g est de
p

classe C sur U et on a :
p

∀r ∈ {1, . . . , p} (f + g)(r) = f (r) + g (r)

Preuve : C'est par récurrence , c'est déjà vraie pour r = 1 et le reste est évident.
Proposition 4.2 Soient E, F et G trois espaces vectoriels normés . Si U est un ouvert
de E , f une fonction de classe C sur U à valeurs dans V ouvert de F et g une fonction
p

sur V de classe C à valeurs dans G alors gof est de classe C sur U .


p p

Preuve : Rappelons qu'on a :


′ ′ ′
(gof ) = (g of )of
et une simple récurrence prouve le résultat..
33
4.1.2 Théorème de Schwarz :
Théorème 4.1 Si f dénie sur un voisinage de U est deux fois diérentiable en x ∈ U
alors f ”(x) est une forme bilinéaire symétrique.
Preuve : On dénit pour (h, k) ∈ E assez petits : 2

∆(h, k) = f (x + h + k) − f (x + h) − f (x + k) + f (x) on a ∆(h, k) = ∆(k, h)


et pour y ∈ [0, h] , la fonction g(y) = f (x + y + k) − f (x + y). On a :
∆(h, k) = g(h) − g(0)

Or : ′ ′ ′
g (0) = f (x + k) − f (x)
d'où : ′ ′ ′
g (0)(h) = (f (x + k) − f (x))(h) = (f ”(x)(k) + ∥k∥ ε(k))(h) E

Pour α > 0 ,il existe β > 0 tels que ∥h∥ < β et ∥k∥ < β , on a :
E E

∥g ′ (0)(h) − (f ”(x)(k))(h)∥ ≤ α∥h∥E ∥k∥E

On a : ′ ′
∆(h, k) − g (0)(h) = g(h) − g(0) − g (0)(h)
En appliquant le corollaire 2.2, on a :
∥g(h) − g(0) − g ′ (0)(h)∥E ≤ sup ∥g ′ (y) − g ′ (0)∥∥h∥E
y∈[0,h]

On a : g ′ (y) − f ”(x)(k) = f ′ (x + y + k) − f ′ (x + y) − f ”(x)(k)


= (f ′ (x + y + k) − f ′ (x) − f ”(x)(y + k))
− (f ((x + y) − f ′ (x) − f ”(x)(y))
Comme f est diérentiable en x alors on a pour y ∈ [0, h] et h et k assez petits :

f ′ (x + y + k) − f ′ (x) − f ”(x)(y + k) = ∥y + k∥E ε1 (y + k)

et
f ′ (x + y) − f ′ (x) − f ”(x)(y) = ∥y∥E ε1 (y)
Or ∥y∥ ≤ ∥h∥E et
∥y + k∥E ≤ ∥h∥E + ∥k∥E . Ainsi pour α > 0 , il existe β >0 tels que
:
E 1
max(∥h∥E , ∥k∥E ) < β1

sup ∥g ′ (y) − g ′ (0)∥ ≤ α max(∥h∥E , ∥k∥E )


y∈[0,h]

et aussi pour α > 0 , il existe β 2 >0 tels que max(∥h∥ E , ∥k∥E ) < β2 :
∥∆(h, k)) − (f ”(x)(k))(h)∥E ≤ α max(∥h∥E , ∥k∥E )∥h∥E

34
Si on permute h et k, on aussi , pour α > 0 , il existe β >0 tels que max(∥h∥ E , ∥k∥E ) <
β :
3
3
∥∆(h, k)) − (f ”(x)(h))(k)∥E ≤ α max(∥h∥E , ∥k∥E )∥h∥E
Ceci implique que;
∥(f ”(x)(h))(k) − (f ”(x)(k))(h)∥E ≤ 2α max(∥h∥E , ∥k∥E )∥h∥E

Posons L(h, k) = (f ”(x)(h))(k)−(f ”(x)(k))(h), alors L est une forme bilinéaire telle que :
∥L∥ ≤ 2α

d'où L = 0 et f ”(x) est symétrique.


Il est important d'obtenir une formule qui permet aussi de dénir la dérivée seconde,
comme pour la dérivée première.
Proposition 4.3 Soit f : U → F , où U est un ouvert d'un espace vectoriel normé E
vers un espace vectoriel normé F . Si f est deux fois diérentiable en x ∈ U alors sur un
voisinage de x, on a :
1
f (x + h) = f (x) + f ′ (x)(h) + f ”(x)(h2 ) + ∥h∥2 ε(h)
2
avec .
lim ε(h) = 0F
h→0E

Preuve : On pose, pour h au voisinage de 0 : E

1
R(h) = f (x + h) − f (x) − f ′ (x)(h) − f ”(x)(h2 )
2
Si on dérive par rapport à h, car x + h est dans un voisinage de x, où f est de classe C 1

et le reste sont des applications linéaires ou bilinéaires bornées, d'où :


R′ (h)(k) = f ′ (x + h)(k) − f ′ (x)(k) − f ”(x)(h, k)

car f ”(h, k) = f ”(k, h). Ce qui s'écrit :


R′ (h)(k) = f ′ (x + h)(k) − f ′ (x)(k) − (f ”(x))(h))(k)

ou :
R′ (h) = f ′ (x + h) − f ′ (x) − f ”(x)(h) = ∥h∥E ε′ (h)
Or :
∥R(h)∥F = ∥R(h) − R(0)∥F ≤ sup ∥R′ (k)∥∥h∥E
k∈[0,h]

d'où le résultat.
35
4.2 Extremas
Soient E un espace vectoriel normé et f : U → R , où U est un ouvert de E. On dit
que f posséde un minimum local ( resp maximum local) en x s'il existe ε > 0 tel que : 0

∥x − x ∥ < ε ⇒ f (x) ≥ f (x ) (resp f (x) ≤ f (x ))


0 E 0 0

On dénit aussi minimum et maximum sur U tout entier. Un extremum local est un
minimun ou maximum local et un extremum sur U est un minimum ou maximum sur U .
Proposition 4.4 Si f est diérentiable en x et f admet un extremum local en x alors
f (x) = 0.

Preuve : On va montrer que pour tout h voisin de 0 , f (x)(h) = 0 , pour cela on se′

ramène au cas d'une variable en posant g(t) = f (x + th), on a g admet un extremum local
E

en 0, d'où g (0) = f (x)(h) = 0.


′ ′

Les points qui vérient f (x) = 0 sont appelés les points critiques. Ainsi les

extremums locaux ou globaux sont des points critiques. Comme cas particulier, si E = R
L(E,R)
n

alors f (x) = 0 si et seulement si pour tout i ∈ {1, . . . , n}, on a (x) = 0. Pour E = R


′ ∂f n

, on peut associer à une fonction deux fois diérentiable en x , la matrice suivante : ∂xi

∂ 2f
Hf (x) = ( (x))1,j≤n
∂xi ∂xj

appelée la hessienne. D'après le théorème de Schwarz cette matrice est reelle symètrique
et si ses valeurs propres sont de même signe et non nulles , alors on dénit un produit
scalaire, c'est à dire que soit :
n
X ∂ 2f
∀h ∈ R \{(0, . . . , 0)} (x)hi hj > 0
1≤i,j≤n
∂xi ∂xj

sinon on remplace f par −f .Si cette matrice est dénie positive alors il existe m > 0 tel
que : X ∂ 2f
∀h ∈ Rn \{(0, . . . , 0)} (x)hi hj ≥ m∥h∥2E
1≤i,j≤n
∂x i ∂x j

Sinon l'opposée de la matrice est positive.


Proposition 4.5 Soient n ∈ N , U un ouvert de R et f : U → R une fonction deux
∗ n

fois diérentiable . Si f admet un maximum local (resp minimum local) en x ∈ U alors


f (x ) = 0 et f ”(x ) est positive (resp négative). Réciproquement , si au point x ∈ U , f
0

vérie f (x ) = 0 et f ”(x ) est dénie positive (resp dénie négative) alors f admet un
0 0 0

minimum local en x (resp un maximum local en x ).


0 0
0 0

Preuve : Soit h ∈ R , on pose f (t) = f (x + th) alors f est une fonction dénie au
n

voisinage de 0 ∈ R et 0 est un extremum , d'où f (0) = 0. Or f (0) = f (x )(h). D'où


h 0 h
′ ′ ′
h h 0

36
. Si par exemple, f admet un minimum local en 0 alors f ” (0) = f ”(x )(h, h) ≥
f ′ (x0 ) = 0
. Ainsi est positive.
h h 0
0 f ”(x0 )
Réciproquement, on a :
1
f (x0 + h) = f (x0 ) + f ′ (x0 )(h) + f ”(x0 )(h2 ) + ∥h∥2 ε(h)
2
Comme x est un point critique alors :
0

1
f (x0 + h) = f (x0 ) + f ”(x0 )(h2 ) + ∥h∥2 ε(h)
2
Si la matrice est dénie positive alors il existe m > 0 tel que :
X ∂ 2f
∀h ∈ Rn \{(0, . . . , 0)} (x)hi hj ≥ m∥h∥2E
1≤i,j≤n
∂x i ∂x j

et dans un voisinage de (0, ldots, 0), on ait :


m
|ε(h)| ≤
4
d'où aussi sur un voisinage de (0, . . . , 0), on a :
1 m
f ”(x0 )(h2 ) + ∥h∥2 ε(h) ≥ ∥h∥2E ≥ 0
2 4
Ainsi dans ce voisinage de x : 0
f (x + h) ≥ f (x ) 0 0

et f admet un minimum local en x . Si la matrice est dénie négative alors on remplace


f par −f , d'où on a un minimum local en x pour −f et un maximum local en x pour
0

f.
0 0

Il est pratique dans le cas n = 2 , de considérer :


∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
∆(x, y) = (x, y) (x, y) − ( (x, y))2
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y
Si f a un point critique en (x , y ) et ∆(x , y ) > 0 alors f admet un extremum en
(x , y ).Plus précisement, si (x , y ) > 0 alors on a un minimum.
0 0 0 0
∂2f
0 0 ∂x2 0 0

Exemple 4.1 Soit :


2 2
f (x, y) = x + y + αxy + 1
où α est un paramétre. Soit à déterminer les points critiques, on a :
(x, y) = 2x + αy et
∂f ∂f
(x, y) = 2y + αx
∂x ∂y
On a aussi :
∆ = 4 − α2

37
Si α = 2 alors les points critiques sont (x, −x) et ∆ = 0, on ne sait pas, mais :
f (x, y) = (x − y)2 + 1 ≥ 1 = f (x, x)

Ainsi f (x, x) est un minimum global. De même pour α = −2, f admet des minimum
globaux aux points (x, x).
Sinon le point critique est (0, 0) et f admet un extremum local en (0, 0) si et seulement
si −2 < α < 2. Comme (x, y) = 2 > 0 alors on a un minimum local qui est global.
∂2f
∂x2

38

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