Chapitre: Drainage, Assainissement Et Ouvrages D'Art
Chapitre: Drainage, Assainissement Et Ouvrages D'Art
D’ART
Introduction
Une route est un ouvrage linéaire qui s’implante sur un relief qu’elle modifie par ses remblais ou
déblais et qui perturbe donc l’écoulement naturel de l’eau. L’imperméabilisation d’une partie du bassin
versant naturel et la modification des écoulements peut engendrer une submersion de la chaussée et des
accotements. Or, cette submersion a des conséquences dommageables telles que :
- la gêne ou l’obstacle à la circulation des véhicules, compromettant la sécurité des usagers ;
- la dégradation due aux écoulements, les imbibitions des sols et des couches de la chaussée qui en
réduisent la portance ;
Etude hydrologique :
Le bassin versant se définit comme l'aire de collecte considérée à partir d'un exutoire, limitée par le
contour à l'intérieur duquel se rassemblent les eaux précipitées qui s'écoulent en surface et en
souterrain vers cette sortie. Il correspond à l'unité géographique sur laquelle se base l'analyse du
cycle hydrologique. La délimitation de ce dernier s'est faite à l'aide des logiciels Google Earth et
Global Mapper comme le montre la figure ci-après.
Figure : Délimitation des bassins versants
Dans notre projet, les caractéristiques de bassin versant qui ont été déterminées grâce au logiciel
Global Mapper sont les suivantes :
• la surface (km²) ;
• le périmètre (km) ;
• l’altitude maximale (m) ;
• l’altitude minimale (m) ;
• la pente ;
• la longueur de l’écoulement (m).
Les caractéristiques des bassins versants qui ont été relevées, sont consignées dans le tableau suivant :
Étude de la pluviométrie :
Elle se rapporte au bassin versant général . Les données hydrométriques qui ont servi de base pour cette
étude sont celles de la station de la ville de Niamey en l’occurrence :
- La série des pluies journalières maximales annuelles sur une période de trente ans (30ans) à partir de
l’année pluviométrique 1985 (de 1985 à 2015);
Analyse fréquentielle :
L'analyse fréquentielle est une méthode statistique de prédiction consistant à étudier les événements passés
et les caractéristiques d'un processus donné (hydrologique ou autre), afin d'en définir les probabilités
d'apparition future.
Un ajustement statistique des données pluviométriques de notre zone de projet a été opéré afin de
déterminer les valeurs des pluies journalières à différentes périodes de retour.
Pour ce faire les principales lois les plus communément employées sont les suivantes :
- Loi de GIBRAT-GALTON,
- Loi de GOODRICH,
- Loi de PEARSON III,
- Loi de GUMBEL,
- Loi de FRECHET.
La loi utilisée pour cette analyse est celle de GUMBEL. Appelée doublement exponentielle ou loi de
valeurs extrêmes, elle n’utilise que les fréquences au non dépassement et se présente sous la forme :
1
=0.780 σ
a
Ces paramètres ont permis la détermination des intervalles de confiance qui sont définis par la relation
suivante :
Les résultats de l’analyse sont donnés dans le tableau suivant (voir détail de calcul en annexe):
Au terme de cette analyse nous avons retenu pour un temps de 10ans pour une pluviométrie moyenne
de 101.22mm.
Méthode rationnelle :
Cette méthode est applicable à des petits bassins versants dont la superficie ne dépasse pas 4 km²7,
bien que la méthode puisse être utilisée pour des bassins plus importants, au moyen de facteurs de
correction. Ainsi pour une averse homogène dans le temps et dans l’espace, d’intensité I, le débit
maximum Q est atteint si la durée de l’averse est au moins égale au temps de concentration Tc du
bassin. L’intensité I de l’averse étant exprimée en mm/h, la superficie A du bassin en km² et le
débit Q en m3/s, la formule s’écrit :
𝑸=𝟎.𝟐𝟕𝟖𝑪𝑰𝑨
C : Coefficient de ruissellement ;
I : Intensité de la pluie ;
A : Superficie du bassin versant.
Coefficient de ruissellement
C’est le rapport de volume d’eau qui ruisselle (arrive à l’exutoire) sur la surface du bassin versant
au volume d’eau reçu sur cette même surface. Le coefficient de ruissellement C dépend
essentiellement du type de sol, de sa couverture végétale et de la pente du bassin versant, Le
tableau suivant indique des valeurs expérimentales.
Temps de concentration
Le temps de concentration est le temps que met une goutte d’eau provenant du point le plus éloigné de
l’exutoire pour parvenir à celui-ci. Il est donné par la formule empirique KIRPICH :
Avec :
𝐓c = Temps de concentration en minutes ;
𝐋 = Distance en mètres entre l’exutoire et le point le plus éloigné du bassin ;
𝐇 = Dénivelée en mètres entre l’exutoire et le point le plus éloigné du bassin.
Ces paramètres se retrouvent dans le tableau qui regroupe les caractéristiques du bassin versant.
Intensité I de l’averse
La détermination de l’intensité de l’averse décennale I passe d’abord par celle de temps de
concentration TC du bassin versant. L’intensité de l’averse I peut être déterminée à partir de la relation
suivante :
Où a et b sont les coefficients de Montana qui dépendent de la région d’étude et de la période de retour.
Ainsi les coefficients de Montana pour les pays de l’Afrique de l’ouest sont les suivants : a = 7.5 et b =
0.5 (pour un temps de retour de 10ans).
Après avoir définis les paramètres les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
I
Surface Tc Q10
Bassins
(km2) (min)
(mm/h C (m3/s)
)
BV1 0.2138 5.90 185.26 0,88 9.68
19.7
BV2 0.3236 101.23 0.88 8.01
6
Tableau : Résultats des débits calculés par la méthode rationnelle
Méthode CIEH
Méthode statistique connue depuis sous le nom de méthode CIEH et basée sur 162 bassins versants
dont l'origine vient essentiellement du recueil de Oubreuil (1972) sur les bassins expérimentaux. La
formulation retenue pour retrouver l'expression du débit de pointe Q 10 est basée sur un schéma de
régression multiple et se présente sous la forme :
Avec
𝑄10: Débit de crue décennale (m3/s) ;
a, s, p, i et d : Coefficient de la régression multiple ;
S: Surface du bassin versant (km2) ;
Pan : Pluie annuelle moyenne (mm) (la zone d’étude est située entre les isohyètes 450mm et 600mm la
pluie moyenne annuelle est alors 525mm) ;
Ig : Indice global de pente (m/km) ;
Kr10 : Coefficient de ruissellement décennal ;
Dd est la densité de drainage (km-l).
Les équations que nous avons utilisées nécessitent les données d’entrée suivantes : Pm10 ; Ig ; S ; et
Kr10.
Détermination de Pm10
𝑷 𝒎𝟏𝟎=𝑨×𝑷𝟏𝟎
A : Coefficient d’abattement ;
P10 : Pluie décennale journalière.
D
𝑰 𝒈=
L
Avec :
D : dénivelée, exprimée en mètres, séparant les altitudes ayant approximativement 5% et 95% de la
surface du bassin (m) ;
L : longueur du rectangle équivalent (km).
L’indice global de pente Ig se calcule après construction de la courbe hypsométrique du bassin qui
donne le pourcentage de la superficie S du bassin versant situé au-dessus d’une altitude donnée H, en
fonction de cette même altitude. Puisque dans une région de géomorphologie homogène, la pente
diminue de l’amont vers l’aval, l’indice Ig diminue lorsque S augmente. Néanmoins, la longueur du
rectangle équivalent étant généralement proche de celle du plus long cours d’eau, Ig reste voisin de la
pente longitudinale. On considère la classe de pente Ig bornant supérieurement la valeur de l’indice de
pente choisie, dans notre cas Ig aura comme valeur moyenne supérieure égale à 7 pour tous nos bassins
versants.
Détermination de Kr10
La détermination du coefficient de ruissèlement se fait par interpolation linéaire entre Kr 70 et K𝑟100 qui
correspondent respectivement aux précipitations décennales ponctuelles P 10.1=70 mm et P10.2= 100 mm
on alors :
Les différentes valeurs définies précédemment ainsi que les débits calculés sont consignés dans le
tableau suivant :
Paramètres morpho
N° Paramètres a,s,i,p,k
métriques
Bassins équatio
S Ig ou
n Kr10 a s I
(km2) Pm10
12 7 0,095 0,64 0,41
BV1 26 0,2138 7 67,72 0,56 0,62 0,28 0,51
44 110.33 203 0,46 0,81
12 7 0,095 0,64 0,41
BV2 26 0,3236 7 67,24 0,56 0,62 0,28 0,51
44 108.30 203 0,46 0,81
Choix des débits du projet :
Le choix du débit de projet pour chaque bassin versant s’est fait à partir d’une comparaison des deux
méthodes de calcul utilisées. Ce choix se résume dans le tableau suivant :
Débits décennaux
Bassins
Méthode Rationnelle Méthode CIEH Q projet (m3/s)
Les caniveaux ont pour rôle principal l’évacuation des eaux provenant de la chaussée. Le calcul du
débit est fait par la méthode de CAQUOT présentée par la formule suivante :
Avec
Q = débit en l/s
𝑎 𝑒𝑡 𝑏 = coefficients de Montana ;
𝑐 = coefficient de ruissèlement ;
𝑗 = pente moyenne ;
𝐿= plus long chemin hydraulique du bassin ;
𝐴 = superficie en ha.
La superficie à assainir sera calculée sur la base d’une bande de 30 m de l’axe de la route.
𝐴=30×𝐿=30×796
𝐴=23850m=2.385 ℎ𝑎
Coordonnées
Bassins Type d'ouvrages
X(m) Y(m)
BV1 400729.88 1496406.94 Radier submersible
BV2 400448.26 1496787.04 Radier submersible
Nous choisissons les collecteurs à profil rectangulaire, pour ce projet du fait de la facilité de leur mise
en œuvre.
L’écoulement est supposé comme uniforme et non permanent, le débit, la section transversale
(rectangulaire) ainsi que la pente sont constants.
Pour le dimensionnement des caniveaux, on utilisera le débit capable des canaux qui se calcule par la
formule de Manning-Strickler ci-dessous :
Q Ks I b
Données
3.091 67 0,025 0.90
Tableau : Résultats de la méthode de débitance
METHODE DE DEBITANCE
yn S P Rₕ Qcal Qprojet
0.5 0.45 1.9 0.24 1.82
0.6 0.54 2.1 0.26 2.31
3.091
0.7 0.63 2.3 0.27 2.8
0.8 0.72 2.5 0.29 3.32
Au regard de cette itération, nous avons retenu des caniveaux de section 1.00*1.00 (m²).
La revanche est prise égale à :
r =0.2 + 0.15*Q⅓ = 0.2 + 0.15*3.091⅓= 0.42 m
Nous retenons une revanche de 40 cm.
La hauteur du collecteur est prise égale à :
H = yn + r = 1+1 = 2m.
La vitesse d’écoulement V dans le collecteur est égale à :
Q 3.091
V¿ H∗B = 2∗1 =1.54 m/s
Les radiers conviennent pour les écoulements non pérennes, à crues brèves et soudaines. Il existe deux
types de radiers, les radiers surélevés et les radiers à fond de lit. Le choix d'un radier à fond du lit naturel
par rapport à un radier surélevé est imposé par les contraintes du profil en long du tracé du projet et aussi
pour une question de convivialité de la circulation. Connaissant le débit à évacuer les dimensions du radier
peuvent être déterminées par itération à partir de la formule de MANNING STRICKLER ci-dessous en
considérant le radier comme un canal trapézoïdal :
𝑸=𝑲𝒔×𝑺× Rₕ3 / 2×√𝑰
Q = le débit ruisselé en m3/s
KS : coefficient de rugosité. (Ks = 67 pour le béton)
S : section mouillée de l’ouvrage en m2 ;
Rh : Rayon hydraulique m ;
I : pente qui est prise avoisinant celle du terrain naturel en (m/m)
CONCLUSION
Record
Cumul Rang
(classé)
423,1 33,2 1
677,1 41,8 2
669,1 42 3
613,8 42,2 4
869,7 46 5
543,9 46,2 6
714,5 46,5 7
453,6 47 8
560,8 48 9
358,3 49 10
460 50 11
489,4 51,2 12
458,9 51,3 13
527,7 52,2 14
497,6 54,3 15
520,3 55,3 16
492,4 55,3 17
563,4 57,1 18
592,3 62 19
639,8 62,7 20
551,2 64,1 21
603,5 65,8 22
427,6 67,5 23
660,9 70 24
603,9 74,1 25
703,2 81 26
394,4 85,7 27
579,3 96,9 28
687,2 101,3 29
759,3 119,9 30
Varianc
Nombre de l'échantillon Max (xi) Min (xi) Médiane Moyenne Ecart type
e
30 119.9 33,2 54,8 60,7 375,1 194
Tableau : Caractéristique de l’échantillon
Cumul Record classe Rang Fréquences F(x) Variables réduites U
423,1 33,2 1 0,02 -1,41
677,1 41,8 2 0,05 -1,1
669,1 42 3 0,08 -0,91
613,8 42,2 4 0,12 -0,76
869,7 46 5 0,15 -0,64
543,9 46,2 6 0,18 -0,53
714,5 46,5 7 0,22 -0,42
453 47 8 0,25 -0,33
560,8 48 9 0,28 -0,23
358,3 49 10 0,32 -0,14
460 50 11 0,35 -0,05
489,4 51,2 12 0,38 0,04
458,9 51,3 13 0,42 0,13
527,7 52,2 14 0,45 0,23
497,6 54,3 15 0,48 0,32
520,3 55,3 16 0,52 0,41
492,4 55,3 17 0,55 0,51
563,4 57,1 18 0,58 0,62
592,3 62 19 0,62 0,73
639,8 62,7 20 0,65 0,84
551,2 64,1 21 0,68 0,97
603,5 65,8 22 0,72 1,1
427,6 67,5 23 0,75 1,25
660,9 70 24 0,78 1,41
603,9 74,1 25 0,82 1,6
703,2 81 26 0,85 1,82
394,4 85,7 27 0,88 2,09
579,3 96,9 28 0,92 2,44
687,2 101,3 29 0,95 2,97
759,3 119,9 30 0,98 4,09
Tableau : Fréquence et variable réduite par la loi de GUMBEL
r : Rang ;
n : Nombre d’individus
La loi de GUMBEL donne une distribution statistique des pluies parfaitement acceptable, reparties de façon
homogène le long de la droite linéaire. Les points représentés sont tous dans la bande de confiance de 95%.
Tableau : Intervalles de confiance
Figure : Carte pluviométrique du Niger (La ville de Niamey (zone du projet) est comprise entre les isohyètes
600 mm et 450 mm)
Figure : Abaque coefficient Kr70
Figure : Abaque coefficient Kr100