8 ThseHamdaniMaamar PDF
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Table des Matières
Table des matières…………………………………………………………………………… 01
Nomenclature………………………………………………………………………………..... 05
Table des figures…………………………………………………………………………....... 13
Liste des tableaux……………………………………………………………………………. 17
Introduction Générale 18
1. Eléments de Performances Energétiques 23
1.1. Introduction……………………………………………………………………... 24
1.2. Critère climatique et son intégration…………………………………………..... 25
1.3. Eléments de conception architecturale ………………………………………..... 26
1.4. Confort thermique……………………………………………………………..... 27
1.5. Confort hygrothermique……………………………………………………........ 28
1.6. Matériaux de construction…………………………………………………......... 29
1.6.1. Propriétés hydriques…………………………………………………. 29
1.6.2. Propriétés thermiques………………………………………………… 31
1.6.2.1. Conduction: équation de la chaleur………………………. 31
1.6.2.2. Transfert de chaleur par convection…………………….... 32
1.6.2.3. Transfert de chaleur par rayonnement………………….... 34
1.7. L’inertie thermique des matériaux: stockage et restitution de la chaleur……….. 38
1.7.1. Capacité thermique…………………………………………………... 39
1.7.2. Effusivité……………………………………………………………… 40
1.7.3. Diffusivité……………………………………………………………... 40
1.8. Isolation thermique……………………………………………………………... 41
1.9. La forme du bâtiment…………………………………………………………... 42
Références…………………………………………………………………………………..... 44
1
2.5.2. Coordonnées horizontales………………………………………….... 52
2.5.2.1. Hauteur du soleil………………………………………….. 52
2.5.2.2. Azimut du soleil………………………………………….... 53
2.6. Orientation d'un plan…………………………………………………………... 53
2.7. Angle d'incidence sur un plan…………………………………………………... 54
2.8. Masse atmosphérique…………………………………………………………... 54
2.9. Epaisseur optique de l’atmosphère…………………………………………….. 55
2.10. Modèle de R.sun………………………………………………………………... 55
2.10.1. Facteur de trouble de Linke…………………………………………. 55
2.10.2. Eclairement direct incident sur un plan horizontal par ciel clair……... 56
2.10.3. Eclairement diffus incident sur un plan horizontal par ciel clair……... 56
2.10.4. Eclairement direct incident sur un plan incliné par ciel clair…………. 57
2.10.5. Eclairement diffus incident sur un plan incliné par ciel clair…………. 59
2.11. Modèle de Perez………………………………………………………………. 59
2.11.1. Estimation du rayonnement solaire sur des surfaces inclinées………... 59
2.11.1.1. Irradiation diffuse………………………………………. 60
2.12. Outils de simulation…………………………………………………………….. 62
2.13. Chronologie et architecture des simulations du rayonnement sur TRNSYS…….... 62
2.13.1. Modélisation du rayonnement sur TRNSYS…………………………. 62
Utilisation et traitement des données climatiques pour la simulation
2.13.2. 63
du rayonnement solaire par TRNSYS Type 99 Format user………….
2.13.3. Vue d'ensemble de TRNSYS………………………………………... 64
2.13.3.1. Simulation studio TRNSYS……………………………… 64
2.13.3.2. TRNEdit………………………………………………… 65
2.14. Génération de données climatiques sous METEONORM………………………. 65
2.15. Confrontation des résultats obtenus par des valeurs mesurées………………... 68
2.15.1. Description des sites : URAER Ghardaïa & CDER Bouzaréah Alger… 68
2.15.2. Résultats de simulation numérique…………………………………... 69
2.16. Conclusion……………………………………………………………………... 74
Références………………………………………………………………………………….... 76
2
3.3.2. Modèles globaux par analogie électrique……………………... 83
3.4. Modèles à l’échelle des parois………………………………………………… 83
3.5. Structure nodale et description de l’habitat…………………………………… 88
3.6. Cas d’applications : simulation des températures intérieures………………….. 92
3.7. Typologie urbaine des bâtiments et influence de la compacité……………… 95
3.8. Isolation thermique intérieure : exemples indicatifs…………………………… 97
3.8.1. Période très chaude…………………………………………………. 98
3.8.2. Période froide………………………………………………………... 99
3.9. L’influence de l’orientation du bâtiment ……………………………………….. 100
3.9.1. Sur la température intérieure………………………………………… 100
3.9.2. Sur les apports solaires directs à travers les ouvertures……………... 105
3.10. Conclusion……………………………………………………………………… 108
Références………………………………………………………………………………….... 110
3
4.10. Conclusion……………………………………………………………………… 146
Références………………………………………………………………………………….... 147
4
NOMENCLATURE
Chapitre 1
Caractères latins
Hr : Humidité relative %
pv : Pression partielle de vapeur Pa
psat : Pression de vapeur saturante Pa
T : Température K
gv : Densité de flux massique de vapeur kg m-2 s-1
Da : Coefficient de diffusion de vapeur dans l’air m2 s-1
P : Pression totale Pa
R : Constante des gaz parfaits J mol-1 K-1
S : Aire de la section de passage du flux de chaleur m2
x : Variable d’espace dans la direction du flux m
c : Chaleur massique du matériau J Kg-1 K-1
.
q : Densité volumique d’énergie générée W m-3
hs : Coefficient d’échange de chaleur par convection W m-2 K-1
S : Aire de la surface en contact (surface d’échange) m2
Ta : Température du fluide loin de la paroi K
Ts : Température de surface K
g : Accélération de la pesanteur m s-2
Tam : Température de l’air ambiant (K) K
F12 : Facteur de forme de la surface 1 par rapport à 2.
Lettres grecques
∇ : Opérateur gradient
φ c,x : Flux thermique conductif entrant en x W
φ c,x +dx : Flux thermique conductif sortant en x+dx W
φg : Flux d’énergie thermique générée (source) W
ρ : Masse volumique du matériau Kg m-3
λ : Conductivité thermique du milieu Wm-1K-1
φcv : Flux de chaleur par convection W
λf : Conductivité thermique du fluide Wm-1K-1
κ : Epaisseur de la couche m
λa : Conductivité thermique de l’air (0,0257 W m-1 K-1 à 20°C) Wm-1K-1
β : β = T-1 est le coefficient de dilatation thermique (3,41.10-3 K-1) K-1
∆T : Différence de température entre l’air et la surface K
5
υ : Viscosité cinématique du fluide m2 s-1
φr : Flux de chaleur émis par rayonnement W
ε : Emissivité du corps (= 1 pour un corps noir, < 1 pour un corps gris)
σ : Constante de Stefan-Boltzmann W m-2 K-4
6
NOMENCLATURE
Chapitre 2
Caractères latins
7
Lettres grecques
8
NOMENCLATURE
Chapitre 3
Caractères latins
T : Température K
t : Temps s
C : Matrice diagonale pour une capacité thermique J K-1
A : Matrice carrée pour la conductivité thermique W m-1 K-1
B : Vecteur
e : Epaisseur m
n : Nombre de couches dans un mur & Nombre de noeuds
S : Surface m2
λ : Conductivité thermique W m-1 K-1
R : Résistance thermique m² K W-1
Cp : Chaleur spécique J kg-1 K-1
Fsurf-i : Facteur de forme entre les surfaces d'échange
hcov : Coefficient de chaleur échangé par convection W m-2 K-1
Vvent : Vitesse du vent m s-1
G : Eclairement solaire global incident sur les parois W m-2
Q : Flux de chaleur échangé W
Vent : Ventilation
.
m inf : Débit massique du à l’infiltration d’air kg/s
.
m Vent : Débit massique d’air du à la ventilation kg/s
9
Lettres grecques
α : Coefcient d’absorption
ε : Emissivité thermique
ρ : Densité volumique Kg m-3
σ : Constante de Stefane Boltzmann W m-2 K-4
10
NOMENCLATURE
Chapitre 4
Caractères latins
Le flux de chaleur reçu par les murs ou les surfaces vitrées, spécifié par
Qmur-gain : W
l’utilisateur.
qso : Les flux de chaleurs conduits de la surface extérieure vers le mur W
qsi : Les flux de chaleurs conduits du mur vers la surface intérieure W
q’c,s,i : Flux convectif entre une surface et le nœud d’air W
q’r,s,i : Flux radiatif d’une surface vers les autres surfaces W
As,i : Surface intérieure de la zone m2
N : Nombre de mesures
ErABS : Erreur absolue °C
ErR : Erreur algébrique relative %
11
ErQM : Erreur quadratique moyenne °C
fciel : Facteur de vue du ciel
Lettres grecques
ρ : La masse volumique Kg m-3
12
Table des figures
Chapitre 1
Chapitre 2
Figure 2.1 : Bilan énergétique des échanges radiatifs entre le sol et l’atmosphère
Figure 2.2 : Mouvement de la terre autour du soleil
Figure 2.3 : Repère équatorial
Figure 2.4 : Repère équatorial
Figure 2.5 : Projet de validation météo
Figure 2.6 : Résultats de Simulation sur TRNSYS (éclairement solaire Wm-2)
Figure 2.7 : Interface graphique METEONORM
Figure 2.8 : Type 99-user format à partir des fichiers climatiques expérimentaux
Figure 2.9 : Station radiométrique du CDER de Bouzareah
Figure 2.10 : Station radiométrique de l’URAER
Calcul de l’éclairement global horizontal et de l’erreur relative commise par
Figure 2.11 :
différentes approches pour le 15/01/2013 - URAER Ghardaïa
Calcul de l’éclairement global incliné (32°) et de l’erreur relative commise
Figure 2.12 :
par différentes approches pour le 15/01/2013 - URAER Ghardaïa
Calcul de l’éclairement global incliné (32°) et de l’erreur relative commise
Figure 2.13 :
par différentes approches pour le 01/08/2013 - URAER Ghardaïa
Calcul de l’éclairement global horizontal et de l’erreur relative commise par
Figure 2.14 :
différentes approches pour le 01/08/2013 - CDER Bouzareah Alger
Calcul de l’éclairement global incliné (36°) et de l’erreur relative commise
Figure 2.15 :
par différentes approches pour le 15/10/2013 - CDER Bouzareah Alger
Eclairement global incident horizontal et incliné (32°) en utilisant les 4
Figure 2.16 :
modèles du TRNSYS, URAER Ghardaïa le 15/07/2013
Eclairement global incident sur des surfaces horizontales et inclinées pour
Figure 2.17 :
différents modèles, URAER Ghardaïa le 15/07/2013
13
Chapitre 3
14
Chapitre 4
15
Température de l’air intérieur du séjour durant une période hivernale en
Figure 4.28 :
fonction de l’orientation, cas d’un bâtiment en pierre situé à Bouzaréah
Température de l’air intérieur du séjour en fonction des scénarios d’ouverture
Figure 4.29 :
des fenêtres
Figure 4.30 : Besoins énergétiques mensuels en chauffage, URAER Ghardaïa 2013
Figure 4.31 : Besoins énergétiques mensuels en climatisation, URAER Ghardaïa 2013
Figure 4.32 : Besoins énergétiques mensuels en chauffage, CDER Bouzaréah Alger 2013
Figure 4.33 : Besoins énergétiques mensuels en climatisation, CDER Bouzaréah Alger 2013
16
Liste des tableaux
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
17
Introduction générale
____________________________________________________________________________
Introduction générale
18
Introduction générale
____________________________________________________________________________
INTRODUCTION GENERALE
19
Introduction générale
____________________________________________________________________________
L’orientation du bâtiment donc est un facteur très important qui est directement relié aux
normes de confort thermique dans le bâtiment. Elle est guidée par les éléments naturels comme
le soleil et son intensité, la direction du vent, les saisons de l'année et les variations de
température. L'orientation du bâtiment joue un rôle important dans les niveaux d'ombrage et
d'éclairage naturel. D’autre part, les enquêtes réalisées par les chercheurs au monde montrent
la tendance générale des matériaux utilisés pour l’enveloppe du bâtiment. Le choix des
matériaux de construction est essentiellement déterminé par leur disponibilité locale, leur
économie, la durabilité et la pertinence pour le climat particulier. Les matériaux de gros œuvre
peuvent conférer aux murs de bonnes qualités d’isolation et d’accumulation de la chaleur pour
atténuer les variations de température extérieure au cours de la journée.
La principale discipline à laquelle fait appel cette thèse est la thermique de l’habitat.
Nous essayerons d’anticiper et appréhender sereinement certaines contraintes de confort
rencontrées qui doivent à la fois tenir en compte du régime climatique de la région et intégrer
les caractéristiques spécifiques de la construction avec le comportement et les besoins
prévisionnels des occupants. Les principaux objectifs sont les suivants :
Proposer une démarche méthodologique permettant de quantifier les performances
thermiques et la consommation énergétiques d’un bâtiment multizone : le modèle dans ces
situations est un intermédiaire à qui les physiciens délèguent la fonction de connaissance,
notamment en présence d’un champ d’études dont l’accès est difficilement praticable.
Tester la validité des outils utilisés pour le calcul des températures multizones.
Appliquer ces modèles à l’étude de l’orientation en fonction de la compacité et à la
comparaison entre trois matériaux de construction locaux. Deux sites appartiennent à des
régimes radiatifs très différents vont être choisis, Alger et Ghardaïa.
Les travaux réalisés s’inscrivent dans le cadre d’un projet de recherche à l’Unité de Recherche
Appliquée en Energies Renouvelables, Division Application des Energies Renouvelables dans
les Milieux Arides et Semi-arides, Equipe Architecture Solaire et Bioclimatique. Les efforts
menés permettent de maîtriser les impacts environnementaux du bâtiment tout en assurant une
qualité des ambiances intérieures satisfaisantes. Le bilan global de la production scientifique,
fait état de 05 publications internationales [07-11], plusieurs communications nationales et
internationales (comme auteur principal) auxquelles s’ajoutent un stage PNE au Laboratoire
des Sciences de L’ingénieur pour l’environnement Lasie, Université de La Rochelle, France.
Notre thèse s'organise en quatre chapitres.
Le premier chapitre fournit des informations de base sur les concepts et les éléments de
performances énergétiques
20
Introduction générale
____________________________________________________________________________
Le second chapitre est consacré à une étude comparative, nous effectuons une sélection de
modèles d’estimation du rayonnement solaire qui permet la détermination en fonction du
temps des composantes horizontales et verticales du rayonnement solaire. Le traitement
des données est effectué sur des mesures choisies couvrant l’année 2013, collectées toutes
les cinq minutes pour les deux sites Ghardaïa et Bouzaréah. Toutes ces étapes permettent
de choisir des modèles fiables et adéquats qui peuvent être exploités durant ces études.
Dans le troisième chapitre, nous avons proposé un modèle mathématique de calcul en
régime transitoire basé sur la méthode nodale. Ce modèle consiste à traduire les
phénomènes de transfert de chaleur par une série d'équations différentielles appliquées à
toutes les couches d’une structure multizone. La résolution mathématique par la méthode de
Runge-Kutta permettra de déterminer l'évolution de la température intérieure. Pour la
simulation numérique, nous avons mis en place un programme de calcul MATLAB.
L'objectif du dernier chapitre est la simulation annuelle paramétrique par le couplage
Trnsys/Contam tenant compte de l’orientation, des matériaux de construction et de la
ventilation naturelle.
Finalement, une conclusion générale clôtura notre thèse.
21
Introduction générale
____________________________________________________________________________
Références
S Labreche, Forme architecturale et confort hygrothermique dans les bâtiments éducatifs, cas
des infrastructures d’enseignement supérieur en régions arides, Magistère en architecture
[01] :
Option: Architecture, formes, ambiances et développement durable, Université Mohamed
Khider – Biskra 2014.
S Bellara, Impact de l'orientation sur le confort thermique intérieur dans l'habitation collective,
[02] : cas de la nouvelle ville Ali Mendjeli Constantine, Mémoire de Magistère, option : Architecture
Bioclimatique, Université Mentouri Constantine, 2015.
T Salem, Intégration des composants solaires thermiques actifs dans la structure bâtie, Thèse de
[05] :
Doctorat, Génie Civil, Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, 2007.
22
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Chapitre 1
Eléments de performances
énergétiques
23
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
CHAPITRE 1
1.1. Introduction
Depuis une dizaine d’années, l’étude du confort thermique dans le bâtiment mobilise la
communauté scientifique. De nos jours, environ un tiers de la consommation énergétique
mondiale est dédiée à la mise en place et au respect de conditions thermiques "confortables"
dans les espaces intérieurs grâce à l’utilisation de systèmes de chauffage, de climatisation et
de ventilation [01]. En 1973, au moment de la première crise pétrolière, la plupart des pays
ont mis en place des codes de construction des normes d'isolation tout en résultant une
économie massive de l'énergie. Le développement technologique et les méthodes d'étanchéité
ont permis une baisse de la consommation d'énergie opérationnelle de bâtiments à des très
faibles niveaux [02]. Aujourd’hui, les bâtiments doivent respecter de plus en plus les normes
relatives à leurs performances énergétiques et plus largement à leurs impacts
environnementaux. L’ensemble de ces textes réglementaires impose un certain nombre de
règles et de garde-fous en matière de maîtrise de la consommation énergétique dans les
bâtiments. En France, avec la RT 2012, l’objectif de consommation énergétique des bâtiments a
baissé à 50 kWh /m² An [03].
En Algérie, les perspectives de développement du parc de logements conduiront à un
accroissement exponentiel de la consommation énergétique. Dans ce contexte, la conception et
la réalisation de logements énergétiquement efficaces s’imposent comme une nécessité à la
maîtrise des consommations énergétiques de ce secteur. Le Centre National d'Etudes et de
Recherches Intégrées du Bâtiment "CNERIB" lance deux décrets exécutifs portant sur les règles
de calcul des déperditions et des apports calorifiques [04]. Le développement des bâtiments
passifs conduit à la mise en œuvre d’enveloppes de plus en plus étanches à l’air et très
performantes en terme d’isolation thermique. Ceci permet, certes, de limiter les besoins
énergétiques en période de chauffage mais conduit également dans certains cas à l’inconfort
en mi-saison et en été "effet enveloppes : thermos " [03].
De nombreuses études et retours d’expériences [05] sur les bâtiments les plus
performants montrent que la diminution des consommations énergétiques passe par une
conception architecturale prenant en compte la compacité du bâtiment et la gestion des
24
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
apports solaires passifs, une sur-isolation de l’enveloppe (mur et vitrages) et, dans la plupart
des cas, la mise en place d’une ventilation double-flux avec récupération de chaleur. La mise
en œuvre des potentialités d'économie d'énergie existantes ne peut avoir que des effets
bénéfiques, d'abord sur le plan financier et ensuite sur la situation environnementale globale.
En effet, l'économie d'énergie est l'une des manières de contribuer à la diminution des risques
de changements climatiques auxquels notre planète est exposée. La plupart des bâtiments,
qu’ils soient à usage d'habitation ou industriels, constituent des systèmes dont la consommation
d'énergie est importante si l’on désire assurer un confort thermique acceptable par ses
occupants [06].
Ce premier chapitre nous permet de disposer d'éléments structurés et cohérents pour
aider à comprendre les principaux critères et à choisir des pistes porteuses d'innovation en
matière de matériaux, produits et systèmes d'enveloppe et servir de base à une mobilisation
des acteurs autour des préoccupations d'économies d'énergie.
25
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
déterminant de toute œuvre architecturale. Par ailleurs, l’accent est mis sur l’idée principale de
l’architecture bioclimatique, à savoir, "construire avec le climat", c'est-à-dire, nous prenons en
compte la dimension climatique dès les premières étapes de conception de l’échelle urbaine
jusqu’à l’échelle de l’architecture de l’habitat, dont le seul but est d’obtenir une construction en
harmonie avec l’environnement et dont le fonctionnement réduit au minimum l’utilisation
énergétique [09]. La diversité des climats à travers le monde a dicté une richesse et une
variété de solutions ; stratégies et concepts qui représentent un champ étendu du domaine de
la recherche et de l’investigation, les plus remarquables sont les recherches dans la conception
bioclimatique. De ce fait, une approche scientifique se présente pour analyser chaque fait
climatique dans sa complexité et pour aboutir à des solutions de plus en plus adéquates [09].
26
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
27
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Température opérative
Méthode du B R S Systèmes de réponse bio
Diagrammes bioclimatiques (Givoni, Olgyay, Mahoney… Etc.)
28
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Les matériaux poreux ont la capacité d’échanger de l’humidité avec l’air environnant.
Une augmentation de l’humidité de l’air au voisinage du matériau entraîne une augmentation
de la masse apparente de celui-ci. Cette augmentation de masse apparente est due à la
fixation des molécules d’eau en surface du matériau: c’est le phénomène d’adsorption.
Inversement une diminution de l’humidité de l’air environnant entraîne une diminution de la
masse apparente: c’est le phénomène de désorption. Cette caractéristique physique est
représentée par des courbes d’équilibre dans des conditions isothermes: les isothermes
d’adsorption désorption. Ces courbes caractérisent l’aptitude au stockage de chaque matériau.
Ces courbes sont essentielles pour évaluer la sensibilité des matériaux à l’eau, d’autant plus
que cela provoque des modifications importantes de leurs propriétés thermiques. En effet,
l’eau liquide présente une conductivité thermique (λeau= 0,6 Wm-1K-1) vingt trois fois
supérieure à celle de l’air sec (λair= 0,026 Wm-1K-1). Sa présence au sein du milieu poreux va
modifier la conductivité thermique globale des matériaux [14].
29
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
L’hygrométrie Hr (%) permet de caractériser le degré d’humidité d’une ambiance. Elle se
définit comme le rapport de la pression partielle de vapeur pv existant dans le gaz avec la
pression de vapeur saturante psat dans les mêmes conditions de température. Elle permet donc
de connaître la fraction de vapeur réellement présente dans l’air sous cette température. [15]
pv
Hr = 100 (1.1)
p sat
4042.9
23.5771 -
p sat = exp T - 37.58 (1.2)
g v = - Da ∇ρ v (1.3)
Da
gv = - ∇Pv (1.4)
RT
Le coefficient de diffusion de vapeur dans l’air est donné par la relation suivante [15] :
2.306 10-5 P0 T a
Da (T, P ) = (1.5)
P T0a
30
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
T0 et P0 désignent un état de référence: on prendra T0= 273,15 K, P0= 101325 Pa. La valeur
de a est variable selon les auteurs. De Vries [17] considère a=1,88.
φ c , x + φ g = φ st + φ c , x + dx (1.6)
∂T
φ c ,x désigne le flux thermique conductif entrant en x, selon la loi de Fourier φ c ,x = -λS
∂x x
31
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
φ st est le flux de chaleur stocké par le corps (augmentation de son énergie interne au cour du
∂T
temps) φ st = ρ c S dx
∂t
∂T
φ c,x +dx est le flux thermique conductif sortant en x+dx (W), φ c,x +dx = -λS
∂x x + dx
.
φg : représente le flux d’énergie thermique générée (W), φ g = q S dx (terme source)
ρ : masse volumique du matériau (Kg m-3)
c : chaleur massique du matériau (J Kg-1K-1)
S : aire de la section de passage du flux de chaleur (m2)
x : variable d’espace dans la direction du flux (m)
λ : conductivité thermique du milieu (Wm-1K-1)
.
q : densité volumique d’énergie générée (Wm-3)
En reportant ces expressions dans le bilan d’énergie et en divisant par dx, nous obtenons
l’équation de la chaleur en 1D :
∂ ∂T . ∂T
λ + q = ρc (1.7)
∂x ∂x ∂t
Ta - Ts
φ cv = -λ f S = h s (Ts - Ta ) (1.8)
κ
32
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
hs L
Nu = = A ( Pr Gr ) n (1.9)
λa
Nu : nombre de Nusselt
L : longueur caractéristique dans la direction du flux (m)
λa : conductivité thermique de l’air (0,0257 Wm-1K-1 à 20°C)
Pr : nombre de Prandtl, égal à 0,71 pour l’air
Gr est le nombre de Grashof dont l’expression est donnée par
g β ∆T L3
Gr = (1.10)
υ2
Ce nombre caractérise la facilité que possède un fluide à se mettre en mouvement.
33
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Dans l’équation (1.9), A et n sont des constantes qui dépendent uniquement du régime
d’écoulement et de la configuration du problème. Ainsi, pour une surface verticale, le régime
est turbulent lorsque Pr Gr dépasse 109, sinon il est laminaire. Cette limite correspond au cas
où L3 ∆T dépasse la valeur 9,6 m3 K. Dans le tableau (1.1), on mentionne les valeurs de A et n
à considérer pour une surface verticale en fonction du régime d’écoulement. Pour l’intérieur
d’une habitation, les valeurs du coefficient d’échange convectif de chaleur hS sont ainsi
comprises entre 5 et 10 Wm-2K-1.
34
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Figure 1.2. Transfert de chaleur par rayonnement au sein d’une paroi verticale
L'expression du flux de chaleur échangé par rayonnement est non linéaire, elle fait intervenir
la température à la puissance quatrième.
Cependant, lorsque la différence de température entre deux surfaces en regard T2 – T1
est faible, la relation (1.11) peut être linéarisée, on introduit ainsi un coefficient d’échange
radiatif hr tel que [14]:
φ r = h r S (T2 - T1 ) (1.12)
On retrouve alors une formulation semblable à celle du flux de chaleur échangé par
convection avec un coefficient d'échange par rayonnement hr exprimé en W m-2 K-1, qui vaut:
Si les deux corps ne sont pas en vis-à-vis total, le flux net échangé entre deux corps s'écrit
[18]:
35
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
(
ϕr = S1 F1, 2 σ T14 - T24 ) (1.15)
Fij (facteur de forme) est une quantité purement géométrique, qui ne dépend ni de la nature ni
de la température des deux surfaces. On peut aussi interpréter Fij comme étant la probabilité
pour qu'un rayon issu de Si soit intercepté par Sj. Pour plusieurs surfaces, on définit le facteur
de forme général entre deux surfaces Si et Sj [18]:
( ) (
ϕi j = Si Fi , j σ Ti4 - Tj4 = S j Fj,i σ Tj4 - Ti4 ) (1.16)
En premier lieu, on s’intéresse au calcul du facteur de forme entre deux surfaces rectangulaires
planes et parallèles, de dimensions quelconques, centrées et/ou non centrées [18-19]. À cet
égard, des schémas descriptifs du problème géométrique sont donnés par les figures 3 et 4.
Supposons que :
MM′ = r, OO′′ = ρ0 (a 0 , b 0 ,0), O′M′ = ρ′ (X′, Y′,0), r 2 = (X - X′ - a 0 ) + (Y - Y′ - b 0 ) + d 2 ,
2 2
36
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Cette formule complexe, mais facile à programmer, est d’une grande importance. Elle contient
tous les cas de figures pour calculer les facteurs de formes de n’importe quelles surfaces
planes et parallèles, rectangulaires ou carrées, centrées ou non.
Le deuxième cas correspond à des surfaces planes rectangulaires formant un dièdre droit
(figure 1.4). Supposons que :
1 X' Z ds' ds
F12 = (1.20)
π S' ∫
∫
S' S
r4
Nous introduisons les coordonnées réduites suivantes :
X=a b Z=c b
Avec
1
F(u, v ) = −4 u 2 + v 2 Arctg
2 2
( ) ( ) ( ) (
+ u 2 + v 2 − 1 ln u 2 + v 2 + 1 − u 2 + v 2 ln u 2 + v 2 ) (1.22)
u +v
37
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
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38
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
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Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
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être pénalisante dans certains cas. Dans un bâtiment de grande inertie dont l’utilisation est
intermittente, tel qu’une résidence secondaire ou un bâtiment public, de longues périodes de
mise en température de confort seront observées puisque les murs devront capter un grand
nombre de calories avant d’atteindre une température idéale [20-21].
1.7.2. Effusivité
E= λρc (1.23)
1.7.3. Diffusivité
40
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
de gérer le temps de restitution de la chaleur. Par exemple, elle permet de dimensionner
l’épaisseur d’un mur accumulateur qui capte des calories la journée et les restitue quelques
heures plus tard vers une pièce de vie nocturne. Le déphasage ainsi créé est un paramètre
essentiel dans l’optimisation du confort d’été d’une habitation. Un fort déphasage permet de
décaler dans le temps un pic de température. Une forte chaleur d’une journée d’été atteint
l’intérieur du bâtiment 12 heures après avoir impacté les faces extérieures. Il est donc possible
d’évacuer ce surplus de calories en surventilant le bâtiment et ainsi de limiter l’inconfort
thermique dans les pièces.
Variation de la température Variation de la température
Type d’enveloppe
extérieure intérieure
T (°C) T (°C)
∆T
41
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
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42
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
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habituellement dans les bâtiments et les textures urbaines réels. Elle permettra à terme de
donner une appréciation de l’impact de la géométrie des bâtiments sur leurs performances
énergétiques totales. Le but n’est pas de réaliser une analyse très fine, comme on peut le faire
quand on travaille à l’échelle du détail technique ou architectural, mais plutôt une analyse
suffisamment poussée pour tracer les grandes lignes et donner un panel d’orientations pour la
conception de bâtiments et morceaux de villes aux performances énergétiques raisonnées [3].
Le processus de conception joue un rôle fondamental dans l’optimisation des
performances d’un bâtiment : la plupart du temps, c’est pendant la phase de conception que
sont faits les choix déterminant la performance énergétique et environnementale d’une
construction. Par exemple, être cohérent dans les choix de la forme, l’orientation ou encore la
performance de l’enveloppe peut permettre une réduction de 40 % des consommations
d’énergie [27].
43
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
____________________________________________________________________________
Références
M Trocmé, Aide aux choix de conception de bâtiments économes en énergie, Thèse de Doctorat,
[05] :
Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, le 26 novembre 2009.
44
Chapitre 1: Eléments de performances énergétiques
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R Peuhkuri, Moisture dynamics in building envelopes, PhD Thesis, Report R-071, Denmark:
[15] :
Department of Civil Engineering, Technical University of Denmark, 2003.
[16] : A Fick, Über diffusion, Annalen der Physik und Chemie, Vol 94, p. 59–86,1985.
D A De Vries, The theory of heat and mass transfer in porous media revisited, International
[17] :
Journal of Heat and Mass Transfer, Vol 30(7), 1343- 1350,1987.
S Bendara, L’Apport de l’indice de compacité sur les températures intérieures d’une habitation
[22] :
multizone, Mémoire de Magister, Université Ahmed Draïa Adrar, Décembre 2014.
M Hamdani, Etude et effet de l’orientation de deux pièces d’un habitat en pierre situé à
[25] : Ghardaïa, Thèse de Magistère en Physique Energies renouvelables, Université de Tlemcen,
Janvier 2011.
D Zeroual, Impact des gains de chaleur sur la morphologie des bâtiments. Cas des climats
[26] :
chauds et arides, Thèse de Magistère, option Architecture Bioclimatique, Juin 2006.
45
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Chapitre 2
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Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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CHAPITRE 2
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Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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Figure 2.1. Bilan énergétique des échanges radiatifs entre le sol et l’atmosphère
49
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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qu'elle en est la plus éloignée: 152 millions de Km, la distance moyenne étant de 149,5
millions de Km. La terre coupe le petit axe de son orbite aux équinoxes de printemps (21
Mars) et d'automne (21 septembre). Elle tourne sur elle-même avec une période de 24 heures.
Son axe de rotation (l’axe des pôles) a une orientation fixe dans l’espace, il fait un angle δ
avec la normale du plan de l’écliptique [06, 07].
360( N - 2)
C ts = 1 + 0.034 cos (2.1)
365
La constante solaire corrigée est:
I = I 0 C ts (2.2)
Dans le modèle de R.sun, la correction terre soleil est donnée par la formule suivante [08-10]:
C ts = 1 + 0.034 cos ( N′
- 0.048869) (2.3)
Avec
N
= 2π ×
N′ (2.4)
365.25
50
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
N est le numéro du jour de l'année à partir du premier janvier.
Le mouvement du soleil est repéré par rapport au plan équatorial de la terre à l'aide de
deux angles δ et H, voir la figure 2.3.
L'angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur le plan équatorial [10].
360 360
sin (δ ) = 0.398 × sin × (N ′ − 82 ) + 2 × sin × (N ′ − 2 ) (2.5)
365 365
La déclinaison varie de -23°27’ au solstice d’hiver à +23°27’ au solstice d’été et elle est nulle
aux équinoxes. La déclinaison solaire utilisée dans le modèle de R.sun est donnée par
l’expression suivante [10]:
C'est l'angle compris entre la méridienne origine passant par le Sud et la projection du
soleil sur le plan équatorial, il mesure la course du soleil dans le ciel.
51
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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Dans le modèle R.sun, l’angle horaire est donné par l’équation suivante [08-10]:
Pour que les formules de sin(h) et sin(a) soient directement utilisables, il faut relier
l'angle horaire H au temps légal. Le temps solaire vrai est défini à partir de la rotation de la
terre sur elle-même. Il est donc directement lié à l'angle horaire. La terre fait un tour complet
en 24H, à midi (12H) lorsque le soleil est au zénith, on a donc [11] :
E + 4λ
TSV = TL − DE t (2.9)
60
temps solaire vrai qui est égal au temps légal corrigé par un décalage dû à l'écart
TSV :
entre la longitude du lieu et la longitude référence.
C'est l'angle formé par la direction du soleil et sa projection sur le plan horizontal.
h=0 : correspond au lever et au coucher du soleil, la hauteur du soleil varie entre +90° et -
90°. La hauteur du soleil a été adoptée par Capderou [11 -17].
52
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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φ : latitude de lieu.
C'est l'angle compris entre la projection de la direction du soleil sur le plan horizontal
et la direction Sud. Dans l’atlas solaire de l’Algérie, Capderou a utilisé la formule (2.12) pour
calculer l’azimut du soleil [11 -17]:
cos(δ) sin (H )
sin (a ) = (2.12)
cos(h )
L’azimut est compris entre -180 et 180 [10]. R.sun a utilisé une équation qui dépend de la
déclinaison solaire δ, la latitude du lieu φ et de l’angle horaire H.
la hauteur du plan, c'est l'angle que fait la normale du plan et sa projection sur le plan
γ :
horizontal,
l’azimut du plan, c'est l'angle que fait la projection de la normale sur le plan horizontal
α :
et la direction du Sud
l'inclinaison du plan par rapport au plan horizontal ; elle est donnée par l’équation
β :
suivante:
53
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
β = 90 − γ (2.14)
En coordonnées horaires:
cos ( i ) = sin (α ) cos (γ ) sin (H ) cos (δ ) + cos (α ) cos (γ ) (cos (H ) cos (δ ) sin (ϕ ) − sin (δ ) cos (ϕ ))
(2.16)
+ sin (γ ) (cos (H ) cos (δ ) cos (ϕ ) + sin (δ ) sin (ϕ ))
1
mA = (2.17)
sin (h ) + 9.40 × 10 −4
[sin (h ) + 0.0678]−1.253
En 1989, Kasten et al [18-22] donnent une expression pour mA qui est devenue largement
utilisée. Le modèle de R.sun utilise cette formule avec une légère correction de la hauteur du
soleil.
p
p0 (2.18)
mA =
( ) + 0.50572(h
sin h ref
0
ref
0 + 6.07995 )
−1.6364
54
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
(
∆ h 0ref = 0.061359 0.1594 + 1.123 h 0 + 0.065656 h 02 ) (1 + 28.9344 h 0 + 277.3971 h 02 ) (2.21)
En 1922, Linke [19] définit l’épaisseur optique de Rayleigh δR comme étant l’épaisseur
optique totale d’une atmosphère sans nuages, vapeur d’eau et aérosols. Kasten, en 1980 [19]
a utilisé les données spectrales publiées par Feussner en 1930 [09-10]. Il a proposé aussi
l’expression (2.20) pour δR connue sous le nom de "pyrhéliométrique de Kasten", dont la
diffusion moléculaire et l’absorption de la couche d’ozone stratosphérique est prise en compte.
Dans cette formule, l’absorption par les gaz atmosphériques permanents tels que: CO2, O2,
NO2 et le CO n’est pas prise en compte. Dans l’atlas solaire de l’Algérie, Capderou a utilisé la
formule pyrhéliométrique de Kasten. En 1986, Louche [18-22] ajouta l’absorption par les
constituants permanents de l’atmosphère et proposa un polynôme de 4ème ordre pour la masse
d’air. Récemment en 1996, Kasten a ajusté la formule de Louche et proposa une nouvelle
expression pour δR [18-23]. Le modèle R.sun a exploité la formule ajustée de Kasten pour une
masse d’air inférieure à 20 et calcule δR comme suit:
Pour m A 〈 20
1
δR = (2.23)
( ) ( ) (
6.6296 + (1.7513 × m A ) − 0.1202 × m 2A + 0.0065 × m 3A − 0.00013 × m 4A )
Pour m A 〉 20
1
δR = (2.24)
10.4 + 0.718 × m A
55
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
I N = I × exp ( − TL × m A × δ R ) (2.25)
2.10.2. Eclairement direct incident sur un plan horizontal par ciel clair
Le rayonnement direct normal B0C est exprimé en fonction du facteur TLK selon la
formule suivante [06,07]:
Le terme -08662 TLK est le deuxième facteur de trouble atmosphérique de Linke par ciel clair
(sans dimension) corrigé par Kasten [09,10].
Le rayonnement direct incident sur un plan horizontal par ciel clair Bhc est donné par l'équation
suivante :
B hc = B 0C × sin h 0 (2.27)
2.10.3. Eclairement diffus incident sur un plan horizontal par ciel clair
Puisque le ciel sans nuage devient plus trouble, donc l’éclairement diffus augmente
lorsque l'éclairement direct diminue. L'estimation de la composante diffuse sur un plan
horizontal Dhc est effectuée en faisant le produit de l'éclairement énergétique I normal
extraterrestre, le facteur de transmission (Tn est en fonction uniquement du facteur de trouble
atmosphérique de Linke corrigé TLK) et une fonction du diffus de l'altitude solaire Fd qui ne
dépend que de l'altitude solaire h0 [06,07].
56
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Ai sont des coefficients dépendants uniquement du facteur de trouble TL corrigé défini par les
expressions suivantes [08,09]:
2
A1′ = 0.26463− 0.061581TLK + 0.0031408TLK (2.31)
2
A 2 = 2.04020+ 0.018945TLK − 0.011161TLK (2.34)
2
A 3 = −1.3025 + 0.039231 TLK + 0.0085079 TLK (2.35)
Subséquemment, l'éclairement global sur une surface horizontale est calculé comme suit:
G hc = B hc + D hc (2.36)
2.10.4. Eclairement direct incident sur un plan incliné par ciel clair
Le rayonnement direct normal sur un plan incliné Bic est obtenu en utilisant la relation
suivante:
Ou bien
Avec δext qui est l'angle d'incidence solaire mesuré entre le soleil et une surface inclinée défini
dans l'équation (2.46). La position du soleil par rapport à une surface horizontale est donnée
par les deux coordonnées classiques suivantes:
Altitude solaire h0 : un angle entre la trajectoire du soleil et une surface horizontale,
Azimut A0: angle horizontal entre le soleil et le méridien mesuré à partir de l'Est [09]:
(
cos A 0 = (C11 cos T + C13 ) (C 22 sin T ) + (C11 cos T + C13 )
2 2
) 1
2 (2.40)
Avec
57
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
C 22 = cos δ (2.43)
Dans le modèle R.sun, nous avons mis une déclinaison du soleil [rad] conformément à [09,23]:
La position du soleil par rapport à une surface inclinée est définie par l'angle δext [11]. Si la
surface inclinée est définie par l'angle d'inclinaison δ et l'azimut α (un angle entre la projection
de la normale sur la surface horizontale et l'Est) alors:
Où:
Et:
L'angle horaire du temps du lever et du coucher du soleil sur une surface horizontale Thrs peut
être calculé par:
L'angle horaire du temps du lever et du coucher du soleil sur une surface inclinée peut être
calculé par:
( )
cos Tirs − λ ′ = − C ′33 C ′31 (2.53)
58
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
2.10.5. Eclairement diffus incident sur un plan incliné par ciel clair
Le modèle d'estimation de l'éclairement diffus par ciel clair sur une surface inclinée est
représenté par les équations suivantes:
Si h 0 ≥ 0.1 rad , c'est-à-dire si on considère que h 0 ≥ 5.7°
Si h 0 < 0.1rad
A * LN = A 0 − A N (2.56)
K b = B hc / G 0 h (2.60)
G 0 h = G 0 sinh 0 (2.61)
Plusieurs recherches ont été effectuées pour modéliser la radiation solaire reçue sur une
surface inclinée à partir de rayonnement à l'horizontale. Cette modélisation est très utile pour
simuler la performance de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, ainsi que pour les
simulations des bâtiments. Tous les modèles de rayonnement en surface inclinée utilisent les
mêmes techniques pour calculer le rayonnement direct sur une surface inclinée; ils ne diffèrent
que par l'estimation d'un rayonnement diffus sur une surface inclinée. En terme de précision, et
59
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
dans l’environnement de simulation TRNSYS, une étude en 2006 s’est portée sur une
comparaison des différents modèles de calcul de rayonnement solaire incidents sur des
surfaces inclinées. TRNSYS recommande que les utilisateurs choisissent d'utiliser le haut-modèle
de Perez 1987 (Laboratoire d'énergie solaire, 2006). L'étude mentionnée démontre que ce
modèle est le meilleur, et il est précis à 7,9% selon les travaux menés par les références [25-
29]. En concordance à ces résultats, ce dernier sera utilisé tout au long de ce présent projet.
Le modèle de Perez est un modèle de ciel anisotrope (l'énergie n'est pas distribuée de
façon uniforme dans le ciel). L'équation (2.62) montre la façon dont est calculé le total de
l'énergie diffuse selon ces trois paramètres, le ciel, le circumsolar et l'horizon. L'expression
mathématique du diffus est donnée par [30]:
1 + cos β a
I d, T = I d (1 - F1 ) + I d F1 + I d F2 sin β (2.62)
2 b
Dans le cas présent, la composante de l'horizon ne sera pas utilisée puisque dans un contexte
urbain il est rare d'avoir une vue parfaite sur l'horizon. L’équation devient:
1 + cos β a
I d, T = I d (1 - F1 ) + I d F1 (2.63)
2 b
Où :
F1 : Coefficient d'éclat du ciel
Id : Irradiation diffuse à l’aide de fichier météo (kWh)
Les autres composantes dépendent de la visibilité donc des angles géométriques. Les équations
(2.64-2.65) montrent comment obtenir les paramètres a et b.
Pour ce qui est du paramètre (1 + cos β ) 2 , le facteur de vue du ciel est défini par la portion
visible du ciel à un point étudié. Le concept d'un ciel anisotrope repose majoritairement sur les
conditions climatiques qui ne sont pas réparties uniformément dans le ciel. C'est pourquoi,
Perez et son équipe se sont interrogés sur le problème. Ils ont donc trouvé que la luminosité
par rapport à une surface au sol varie sur toute la surface du ciel. C'est par des facteurs de
luminosité au tableau 2.1, calculés statistiquement par Perez en 1987, qu'il est possible
d’établir la relation anisotrope. C'est à l'aide de ces facteurs qu'il est possible de calculer le
coefficient d'éclat F1 selon l'équation (2.66) utilisée dans l'équation (2.64).
60
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Où :
∆ : paramètre d'éclat donné par l'équation (2.67)
Id
∆=m (2.67)
I on
Où :
m : masse de l'air donnée par l'équation (2.68)
Ion: Irradiation extraterrestre donnée par l'équation (2.69)
1
m= (2.68)
cos θ Z
L'équation (2.70) montre comment obtenir le coefficient de clarté ε sur une base horaire.
Id + Ib 6 "
+ 5.535 × 10 θZ
Id (2.70)
ε= 6 "
1 + 5.35 × 10 θZ
Cet ensemble d'équations permet de calculer les trois composants du rayonnement diffus sur
une surface inclinée. Il reste à rajouter le rayonnement direct et réfléchi afin d’obtenir le
rayonnement global sur un plan incliné [25-30].
61
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
TRNSYS est un logiciel destiné pour modéliser des systèmes transitoires. TRNSYS a été
construit avec des bibliothèques qui contiennent des sous-programmes de composants communs
des systèmes d'énergie thermique. C’est un programme qui offre en option un simulateur de
données climatiques. Il est assez représentatif des modèles qui ont pu être développés depuis
une dizaine d’années, ce simulateur génère de manière aléatoire une année artificielle à
partir des moyennes mensuelles de température, d’irradiation solaire globale sur un plan
horizontal et d’humidité spécifique. Le moteur de simulation résout des équations algébriques
et différentielles qui représentent l'ensemble du système. Dans les simulations de construction,
tous les composants du système sont résolus simultanément avec l'enveloppe du bâtiment à
chaque pas de temps [31-35]. Les composants sont configurés et assemblés à l'aide d'une
interface visuelle entièrement intégrée connu sous le nom TRNSYS Simulation Studio. Chaque
composant est représenté sous la forme d'une boîte, ce qui nécessite un certain nombre de
paramètres constants. Les entrées dépendent du temps et ainsi produisent des sorties en
fonction du temps. Un diagramme de flux d'information indique la manière dont tous les
composants du système sont interconnectés. Une sortie donnée peut être utilisée comme une
entrée pour un nombre quelconques d’autres composants.
TRNSYS est parmi les codes de simulation énergétique du bâtiment, il comprend quatre
modèles de rayonnement différents, et différentes entrées de rayonnement solaire. L’isotrope,
Hay-Davies, Reindl, et Perez sont des modèles qui ont été utilisés avec des entrées de mesure
de l'irradiation solaire globale horizontale et directe. Il est à noter que le modèle de Perez
donne la meilleure approximation puisque c'est le modèle qui s’approche le mieux vers les
62
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
données du rayonnement diffus [31-35]. Les données nécessaires au modèle de Perez pour la
simulation sont l’éclairement direct normal et horizontal diffus ainsi que l’angle zénithal du
soleil. Ces paramètres sont disponibles directement ou indirectement par le biais de calculs
simples à partir de données classiques des stations météorologiques. Pour avoir des résultats
plus fiables, nous avons en premier lieu utilisé les données sous forme de fichiers météo de
type TMY2. Ces fichiers représentatifs d’une durée d’un an et d’un pas de temps horaire sont
des années typiques météorologiques ou TMY pour (typical meteorogical year), qui se
rapprochent le plus aux conditions climatiques moyennées à long terme vu les résultats des
comparaisons effectuées [31-35].
63
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
par TRNSYS Type 99 sont données dans le tableau 2.2. Cependant les données météo
trouvées dans les fichiers offerts par le site du logiciel METEONORM ou soit par la forme
TMY2 suivant les mesures expérimentales ne correspondent pas aux mêmes unités, ce qui a
nécessité des transformations [31-35].
Afin de simplifier le modèle pour la simulation, dans notre cas nous avons utilisé le TYPE 99-
User pour importer facilement les fichiers météo réels pour les deux sites Alger (Bouzaréah) et
Ghardaïa. Ces données climatiques contiennent 5 paramètres horaires pour l’année 2013 qui
sont enregistrées. Ces paramètres sont le rayonnement solaire, la température ambiante,
l'humidité relative, la vitesse et la direction du vent. Ce module combine la lecture et le
traitement des données radiométriques, c’est à dire qu’il calcule l’éclairement direct, diffus et
l’angle d’incidence pour plusieurs surfaces selon leur inclinaison et leur orientation.
La première étape consiste tout d’abord à s'assurer que le modèle est adéquat puis
l’intégrer dans le logiciel. TRNSYS comprend trois interfaces différentes: Simulation Studio,
TRNBuild et TRNEdit.
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Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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fenêtre principale de TRNSYS. Prenons l'exemple suivant avec le "Type 99-user format" qui
contient les fichiers "météo" et qui comporte plusieurs fonctionnalités. Le projet est effectué sur
l’interface graphique de simulation de TRNSYS appelé "studio", suivant le schéma ci-dessous :
Le "Type 99" fournit les informations météorologiques, il est relié au "Type 65c" et au "System
printer". Le "Type65c" est un traceur de courbes, il permet ainsi d'afficher l’évolution d’un
ensemble de variables pendant le déroulement de la simulation en temps réel. Ce composant
est très utile pour suivre l'évolution de n'importe quelle variable de sortie. Il permet de se
rendre compte rapidement si la simulation se déroule normalement ou pas.
2.13.3.2. TRNEdit
TRNEdit est un éditeur de texte complet dédié à l'écriture, l'affichage d'entrée, les
fichiers de sortie et la course paramétrique de la simulation TRNSYS. Le composant affiche une
nouvelle fenêtre avec une courbe pour chaque variable connectée à ses entrées, qui permet
d’exporter directement les résultats de simulation en fichier ".txt", avec l'interface des graphes
".dck", voir la figure 2.6.
65
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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logiciel METEONORM permet de générer des fichiers de données, au format compatible avec
TRNSYS, prenant en compte les données des stations météorologiques les plus proches (par
triangulation) mais aussi les particularités géographiques du site (altitude, versant
montagneux…). Ce logiciel est non seulement un recueil très complet de données
météorologiques mais contient également des algorithmes permettant de créer, à partir des
valeurs mesurées, des fichiers météo de n'importe quel endroit sur le globe.
METEONORM permet aussi de calculer le rayonnement global sur un plan incliné tout au long
de l’année, plus la température, l'humidité, la vitesse et la direction du vent.
Grâce à l'interface graphique avec sélection par carte, c'est-à-dire à partir de la carte, on
peut donner le site exact avec la position géographique (altitude, longitude, latitude), et
suivant les étapes de l'application on reçoit des valeurs dans un fichier sous format TMY2 avec
un affichage graphique des résultats.
Une caractéristique commune de la plupart des logiciels de simulation est que les fichiers
météo qui sont utilisés pour la simulation de la performance du bâtiment à un endroit précis
sont des fichiers de saisie de texte. Traditionnellement les fichiers météorologiques pour la
simulation de bâtiments sont fournis sous forme d'ensembles de données horaires dans une
variété de formats. Dans notre cas, nous avons choisi d’utiliser le format TMY2 pour effectuer
la simulation pour les deux villes algériennes et aussi parce que le format TMY2 est
compatible avec TRNSYS.
Les simulations peuvent se faire sur une période de temps d'une année (ou moins au choix)
avec un pas de temps variable (couramment une heure).
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Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
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Dans notre cas, il est impossible d'utiliser les fichiers climatiques intégrés dans la Bibliothèque
puisque METEONORM en Algérie permet de générer des données climatiques fiables pour 3
emplacements (Bechar, Alger et Tamanrasset), voir le tableau (2.3).
Donc, pour générer les fichiers climatiques de notre emplacement, on doit prendre en
considération tous les paramètres et les coordonnées géographiques de Bouzaréah (CDER) à
Alger puisque la position de ce dernier est différente par rapport aux coordonnées sur le
fichier intégré dans ce logiciel. Nous signalons une différence entre les stations de Bouzaréah
et Dar el Beida (O.N.M) à Alger. Même chose pour la région de Ghardaïa (URAER) à
Ghardaïa – Algérie. Voir le tableau (2.4) pour les deux emplacements (URAER, CDER)
Les simulations sont effectuées durant l’année avec un pas de temps: d’une heure (0 à
8760) à l’aide des données météorologiques de chaque ville, les données expérimentales sont
données par des stations implantées sur les deux endroits. Après le traitement des fichiers, nous
aurons le choix sur le type de fichier à utiliser: soit le Type 109-TMY2 pour les valeurs de
rayonnement dans TRNSYS, ou bien avec les valeurs générées directement par METEONORM
à partir des coordonnées géographiques. Dans une première démarche les données
climatiques disponibles pour les deux sites, obtenues à l’aide de METEONORM sont analysées
pour les insérer dans notre logiciel TRNSYS sous format TMY2. La figure 2.8 représente
l'organigramme explicatif.
Type 65c
Figure 2.8. Type 99-user format à partir des fichiers climatiques expérimentaux
67
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
2.15.1. Description des sites : URAER Ghardaïa & CDER Bouzaréah Alger
Le site de Bouzaréah est situé sur la façade méditerranéenne nord Algérien à 36.8° de
latitude Nord; 3,09° de longitude Est; et à 345 mètre d’altitude [33]. La station de mesure
radiométrique et météorologique de Bouzaréah CDER, Alger mesure les paramètres
intervenant dans le fonctionnement des systèmes à énergies renouvelables, particulièrement les
paramètres radiométriques et éoliens.
Cette station professionnelle haut de gamme est composée de [36] :
trois pyranomètres,
un pyrhéliomètre,
un sun tracker,
plusieurs capteurs pour la mesure de la température, de l’humidité, de la pluviométrie, de
la pression et de la durée d’insolation,
un capteur à ultrason pour la mesure de la vitesse et de la direction du vent,
un data logger.
68
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
pointé vers le disque solaire pour la mesure du rayonnement solaire direct intégré sur
toutes les longueurs d’ondes (entre 0.2 et 0.4 micromètre) reçues sur un plan normal. Elle
est associée aussi d’un pyranomètre type EKO pour la mesure de l’éclairement diffus sur un
plan horizontal muni d’une boule sphérique pour cacher le flux radiatif venant directement
du disque solaire [05].
*
Les stations de mesures sont rares à travers le territoire national. Pour l’estimation des
irradiations solaires, on a recours aux modèles théoriques. Ces modèles sont établis sous forme
de corrélation. Pour qu’ils soient applicables aux sites considérés, ces derniers doivent être
confrontés aux valeurs réellement mesurées sur le site considéré sur une période qui couvrira
les différentes saisons de l’année [05].
Nous présenterons dans cette partie dédiée à la simulation une confrontation des valeurs
mesurées et calculées de l’éclairement solaire. Une étude comparative a été effectuée sur les
éclairements solaires globaux incidents sur un plan horizontal et sur une surface inclinée à la
latitude du lieu orientée vers le Sud. Pour ce faire, plusieurs journées ont été sélectionnées pour
comparer les valeurs calculées par trois modèles et celles données par les stations
radiométriques de Ghardaïa et de Bouzaréah (Alger). Nous allons donc confronter quelques
valeurs du rayonnement solaire fournies par les stations radiométriques avec des valeurs
délivrées par un programme de calcul sous le logiciel MATLAB et ceci pour des plans
horizontal et incliné [05]. Les approches qui vont être comparées sont: le modèle de Perrin
Brichambaut [11], la méthode empirique de Perrin Brichambaut [11] et le modèle de R.sun
[23]. La fiabilité sera testée par à la fois le calcul de l’erreur relative instantanée et l’erreur
quadratique moyenne. A cet égard, nous avons choisi des journées de ciel clair pendant
69
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
l’année 2013 pour juger la précision et la fiabilité de ces approches. Pour le calcul de l'erreur
relative instantanée entre les valeurs théoriques et les valeurs expérimentales nous avons utilisé
l'équation suivante [05]:
G mesuré − G calculé
Err = (2.71)
G mesuré
L= N
1
Erqm =
N
∑( G mesuré - G calculé ) 2 (2.72)
L =1
L: nombre de mesures.
La figure 2.11 donne un aperçu général sur l’évolution de l’éclairement solaire incident sur un
capteur horizontal et sur les erreurs relatives commises par les différentes approches. La figure
qui suit (2.12) donne aussi une idée sur le comportement de l’éclairement solaire incident pour
une inclinaison à la latitude du lieu (32°) sur le même site et durant la journée (Ghardaïa le 15
Janvier 2013). La figure 2.13 montre en temps réel le comportement de l’éclairement solaire
incident pour la même inclinaison (32°) et durant le 01 Août 2013.
Erreur relative commise par différentes approches
0.2
0.18
0.16
0.14
0.12
Erreur relative
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0
9 10 11 12 13 14 15 16 17
Temps légal
Figure 2.11. Calcul de l’éclairement global horizontal et de l’erreur relative commise par différentes
approches pour le 15/01/2013 - URAER Ghardaïa
Les résultats du calcul de l'éclairement solaire pour le site du CDER Bouzareah sont donnés par
les figures 2.14 et 2.15. La connaissance simultanée de ce paramètre permet de déterminer
les quantités de rayonnement solaire reçu respectivement par une surface horizontale et une
façade (surface verticale).
70
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Erreur relative commise par différentes approches
0.25
0.2
0.15
Erreur relative
0.1
0.05
0
9 10 11 12 13 14 15 16 17
Temps légal
Figure 2.12. Calcul de l’éclairement global incliné (32°) et de l’erreur relative commise par différentes
approches pour le 15/01/2013 - URAER Ghardaïa
0.25
0.15
0.1
0.05
0
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Temps légal
Figure 2.13. Calcul de l’éclairement global incliné (32°) et de l’erreur relative commise par différentes
approches pour le 01/08/2013 - URAER Ghardaïa
0.4
0.35
0.3
Erreur relative
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Temps légal
Figure 2.14. Calcul de l’éclairement global horizontal et de l’erreur relative commise par différentes
approches pour le 01/08/2013 - CDER Bouzareah Alger
Toute la simulation entreprise ici a été en grande partie motivée par l’obtention de ces
courbes qui entrent dans le calcul des charges thermiques des bâtiments en conditionnement
d’air.
71
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Figure 2.15. Calcul de l’éclairement global incliné (36°) et de l’erreur relative commise par différentes
approches pour le 15/10/2013 - CDER Bouzareah Alger
Les résultats théoriques et expérimentaux vont être analysés par l’intermédiaire du tableau
2.5 qui donne un état récapitulatif des erreurs commises par les différentes approches.
Tableau 2.5 : Etats récapitulatifs des erreurs commises par les différentes approches
Nous présentons dans ce chapitre trois modèles de calcul qui permettent la détermination en
fonction du temps des composantes horizontales et verticales du rayonnement solaire. Les
courbes temporelles du rayonnement global pour tous les plans allant de l'horizontal au
vertical peuvent ainsi être tracées en vue de la détermination des charges thermiques des
locaux. En effet le manque de résultats expérimentaux fait que les calculs des charges sont
presque toujours réalisés à partir des approches et des modèles empiriques qui seront en
général adaptés le plus possible aux différents climats rencontrés en Algérie.
72
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Ces résultats permettent par ailleurs de donner un avis technique sur le modèle de Perrin
Brichambaut qui apparaît le plus adapté à ces deux sites et durant ces mois.
Pour les modèles proposés dans l’environnement de simulation TRNSYS, nous avons pu
tracer les courbes qui représentent l’éclairement solaire reçu par des plans horizontaux et/ou
inclinés conformément aux quatre modèles, avec deux formats de "Type 109-TMY2" ; format
utilisé par METEONORM, et l’autre format est de Type 109 "user format".
Une comparaison a été faite entre les quatre modèles existants dans la bibliothèque du code
de calcul TRNSYS. Nous avons calculé la variation du rayonnement global sur une surface
horizontale et inclinée, pour la journée du 15/07/2013 à l’URAER, Ghardaïa. Comme le
montre la figure 2.16, il existe une légère différence entre les quatre modèles pour les
premières heures du matin pour un plan incliné, et un léger écart entre les trois modèles et le
modèle de Perez pour la surface horizontale. La distinction est claire pour le modèle de Pérez
puisque ce dernier est utilisé sous METEONORM comme modèle plus fiable par rapport aux
trois modèles de TRNSYS. Ce modèle (Modèle de Pérez) semble plus significatif lors du calcul
du rayonnement solaire diffus [37].
Figure 2.16. Eclairement global incident horizontal et incliné (32°) en utilisant les 4 modèles du
TRNSYS, URAER Ghardaïa le 15/07/2013
La figure ci-dessous (2.17) montrent une comparaison entre les résultats obtenus par les
modèles théoriques et ceux obtenus expérimentalement concernant l’évolution journalière du
rayonnement solaire global.
Les quatre modèles théoriques sur TRNSYS avec les différents processeurs du rayonnement
Type 109-user format, Type 109-TMY2 sont :
Modèle de TRNSYS-ciel isotrope
Modèle de TRNSYS- Hay Davies
Modèle de TRNSYS- Reindl
Modèle de TRNSYS- Perez
Plus les trois Modèles :
73
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Figure 2.17. Eclairement global incident sur des surfaces horizontales et inclinées pour différents
modèles, URAER Ghardaïa le 15/07/2013
Par cette comparaison, nous avons pu montrer que plusieurs modèles et approches disponibles,
peuvent être sélectionnés en vue d’effectuer des travaux de recherche dédiés à l’étude des
différents problèmes ayant un lien direct avec la thermique des bâtiments.
2. 16. Conclusion
Une connaissance précise de la distribution des irradiations solaires à un endroit
géographique donné est d'une importance majeure pour le développement des dispositifs
74
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
d'énergie solaires et pour l'évaluation de leurs performances. Hélas, pour beaucoup de pays
en voie de développement les mesures de l’éclairement solaire ne sont pas facilement
disponibles. Il est donc, important d'élaborer des modèles d'estimation de l’éclairement solaire
sur la base des données astronomiques et météorologiques.
Les étapes et les démarches qui ont été suivies permettent de choisir un modèle qui
pourra être fiable et adéquat et qui peut être exploité durant les futurs travaux consacrés à
l’effet de l’orientation sur le confort intérieur. Le choix sera basé conformément aux erreurs
commises.
Le traitement des données a été effectué sur des mesures choisies couvrant l’année 2013.
Selon les confrontations et les résultats obtenus, nous avons jugé aussi que les autres modèles:
ciel isotrope, Hay Davies, Reindl et Perez donnent des résultats presque similaires pour un plan
horizontal. Une différence a été constatée si on utilise le modèle de Perez avant midi solaire.
Pour le plan incliné, on constate une différence considérable notamment pour le rayonnement
diffus. La différence entre le modèle de Perez sous TRNSYS et Perez sous METEONORM est
tout à fait claire car Perez "sous TRNSYS" est basé sur des résultats expérimentaux, en
revanche le modèle de Perez sous "METEONORM" est basé sur une plateforme de mesures de
10 ans dans notre cas.
En concordance avec les résultats obtenus et faisant suite aux résultats trouvés dans mon
mémoire de Magister [05], nous avons décidé d’utiliser la méthode empirique de Perrin
Brichambaut pour calculer les éclairements instantanés incidents sur les murs (surfaces
verticales) de l’habitat durant la période d'Octobre jusqu’au mois de Mars. Par ailleurs, le
Modèle de Perrin Brichambaut sera sélectionné pour l’estimation de l’éclairement solaire
instantané incident sur les toits (surfaces horizontales) pour toute l’année. Il sera aussi appliqué
pour la détermination de l’éclairement incident sur les surfaces verticales durant les mois
d’Avril, Mai, Juin, Juillet, Août et Septembre, bien que nous avons trouvé que le modèle de
R.sun est le plus adéquat pour le mois de Juin.
75
Chapitre 2: Sélection des modèles d’estimation du rayonnement solaire
____________________________________________________________________________
Références
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[02] :
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[03] : http://download.fisa.fr/PRODUITS/meteonorm.pdf.
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[05] : Ghardaïa, Mémoire de Magistère en Physique Energies renouvelables, Université de Tlemcen,
Janvier 2011.
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[08] :
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[10] : applications, Proceedings of the open source GIS - GRASS Users Conference 2002 Trento,
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R Perez, R Seals, P Ineichen, R Stewart, D Menicucci, A new simplified version of the Perez
[25] :
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[33] : cas des serres dans les régions semi-arides et océaniques, Docteur en Mécanique, Option :
Energétique, Université de Batna, 06 juin 2012.
J Romain, Developing a run-time coupling between ESP-R and TRNSYS, Mémoire Maîtrise es
[34] : Sciences Appliquées, Génie Mécanique, Département de Génie Mécanique Ecole Polytechnique
de Montréal, Décembre 2012.
[36] : http://portail.cder.dz/spip.php?rubrique47
TRNSYS 16 – Multizone Building modeling with Type56 and TRNBuild, a TRaNsient System
[37] :
Simulation program Volume 6, http://www.trnsys.de
78
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
Chapitre 3
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Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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CHAPITRE 3
80
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
bien de l’industrie que de la recherche. La première motivation de tels développements était
de se doter d’outils d’aide à la conception des bâtiments en vue d’une meilleure efficacité
énergétique [04].
Il existe deux grandes familles d’approches pour la modélisation du bâtiment. La
première considère le bâtiment dans son ensemble vis-à-vis de l’extérieur. Ce type de modèle
n’a pas besoin d’une description précise du bâtiment, car l’intérieur du bâtiment est considéré
comme un seul point, d'une manière plus générale, le bâtiment a été modélisé en considérant
une zone thermique (modèles nodaux) [05]. La deuxième est appelée modélisation multizone,
et permet d’estimer l’évolution des températures dans chacune des pièces du bâtiment. Chaque
modélisation est une application de l’équation de la chaleur sur les différentes parois du
bâtiment avec différentes échelles et différentes hypothèses. Cette loi est appliquée
principalement à l’enveloppe du bâtiment, avec comme excitation les conditions extérieures du
bâtiment, ainsi que son occupation. Cette génération découpait chaque pièce en quelques
dizaines de zones (modèles zonaux). Ces codes sont encore largement utilisés, même s’ils sont
progressivement remplacés par des codes commerciaux et intégrés de Mécanique des Fluides
Numérique (MFN) [06]. Le choix des différentes modélisations est orienté suivant la précision
demandée et le temps de calcul acceptable [07]. La résolution des équations différentielles
peut s’effectuer à l’aide de plusieurs méthodes en considérant que (figures 3.1-3.2) [06] :
le bâtiment est dans son intégralité (modèle nodal monozone);
le bâtiment inclut différentes pièces qui le composent (modèle nodal multizone);
les différentes zones constituent une même pièce (modèle zonal);
les volumes seront définis par un maillage fin de l’ambiance (modèle détaillé)
Modèle détaillé
Modèle zonal
Pour l’étude des ambiances intérieures des bâtiments, ces approches peuvent être utilisées.
81
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
Dans le cas d’un local équipé d’un système de climatisation par exemple, la modélisation
nodale permet des calculs rapides pour le dimensionnement du système. Un modèle zonal
permet dans ce cas de définir plus précisément les conditions d’ambiances en différentes zones
du local, ce qui permet notamment de définir les zones de confort thermique. Enfin, une
modélisation de type CFD permet d’estimer la forme d’un écoulement en régime établi dans le
local sans connaissance a priori des phénomènes et des écoulements dominants, contrairement
à l’approche zonale où des modèles complémentaires tels que les zones de jet doivent être
localisés [07].
La méthode de calcul DJU "degrés-jours unifiés" est principalement utilisée par les
chauffagistes, elle sert à évaluer rapidement les déperditions du bâtiment par l’enveloppe. Ils
sont calculés généralement sur une base de 18°C "température extérieure inférieure ou égale
82
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
à 18°C" pour une période de chauffe de 232 jours allant du 1er Octobre au 20 Mai. Pour un
lieu donné, le Degré Jour est une valeur représentative de l’écart entre la température d’une
journée donnée et un seuil de température préétabli. Il sert en général à évaluer les dépenses
en énergie pour le chauffage ou la climatisation [07]. Il existe deux méthodes de calcul des
DJU donnant des résultats différents :
une méthode dite "Météo" avec un calcul simple
une méthode dite "Professionnels de l'énergie" avec un calcul plus élaboré conforme à la
méthode réglementaire du Costic "Centre d'Etudes et de Formation pour le Génie
Climatique et l'Equipement Technique du Bâtiment".
83
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
La conception de systèmes énergétiques innovants et la caractérisation du confort des
occupants requièrent d’être capable d’estimer les détails des écoulements et des transferts de
chaleur au sein des zones des bâtiments. Les méthodes de modélisation permettant d’estimer
ces détails, telles que les méthodes zonales et CFD, sont difficilement applicables à l’étude
d’un bâtiment dans son ensemble et sur de longues périodes de temps.
Notre étude consiste à proposer une plate-forme de simulation permettant dans un
premier temps de traiter la plupart des zones du bâtiment et de son enveloppe à l’aide de
l’approche nodale qui considère chacune des zones comme un volume parfaitement uniforme.
Chaque zone est alors caractérisée par un seul nœud de calcul où sont déterminées les
variables d’états (température, pression, concentration, etc.). Ensuite, il s’agit d’étudier les
détails au sein d’un nombre limité de zones et d’estimer l’impact de ces détails sur le
comportement global du bâtiment. Ainsi, nous proposons différentes méthodes de couplage
entre la méthode nodale d’une part et les méthodes zonales d’autre part. Dans ce chapitre,
nous allons détailler les différentes méthodes de modélisation qui sont les méthodes nodales,
zonales et CFD. Pour chacune, nous rappellerons brièvement l’historique de leur
développement ainsi que la formulation mathématique des modèles associés.
Enfin, nous présenterons des applications de la méthode nodale utilisée pour notre étude. Nous
rappellerons brièvement l’historique des différentes méthodes de modélisation qui sont les
méthodes nodales, zonales et CFD. Enfin nous présenterons des applications de la méthode
nodale utilisée pour notre étude à l’aide d’un programme sensible sous MATLAB qui prend en
84
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
compte plusieurs paramètres, ce modèle a été testé par les membres de notre équipe de
recherche au sein de l’Unité de Recherche Appliquée en Energie Renouvelable URAER. Une
construction réelle a été notre source d’inspiration pour effectuer cette étude (figure 3.3).
Nous supposons que nous avons deux températures qui sont des conditions aux limites de
surface. Le cadre de l'étude est ensuite divisé en un nombre déterminé d'éléments supposés à
chaque instant à température uniforme. La transposition du problème thermique de conduction
dans un problème électrique est appelée analogie thermoélectrique. En effectuant cette
analogie, la méthode nodale conduit à la mise en place d'un réseau électrique comme indiqué
dans la figure 3.4. Les nœuds qui se trouvent dans les sens électriques équipotentiels
symbolisent des lignes isothermes. Ces derniers sont reliés les uns aux autres par la résistance
analogique de la couche physique de la paroi qui les sépare. Par conséquent, chacun de ces
nœuds permet d'obtenir un condensateur électrique traduisant le stockage thermique de la
partie de la paroi correspondante et permettant la traduction des effets d'inertie thermique
[08-11].
TSI
T1 T2 T3 Tn TSE
Figure 3.4: Discrétisation spatiale d'un mur et réseau électrique associé [09-12]
dT
C = A T+ B (3.1)
dt
85
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
[12] en 2003. Il est souvent utilisé lorsque nous nous intéressons à la détermination de la
température d'un nœud à l'intérieur d'un mur. La figure 3.5 est une illustration du principe de
décomposition.
Les résistances équivalentes sont calculées par les formules suivantes [09-12]:
n = nA + nB (3.2)
nA
RA = ∑ λeS k
(3.3)
k =1 k k
n
ek
RB = ∑ (3.4)
k = n A +1 λ k Sk
nA
C A = ∑ρ i Cp i ei Si (1 - β i ) (3.5)
k =1
CB = ∑ρ j Cp j e j S j δ j (3.6)
j= n A +1
nA n
C M = ∑ρ i Cp i ei Si β i + ∑ρ j
( )
Cp j e j S j 1 - δ j (3.7)
k =1 j= n A +1
86
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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i -1
ei e
+∑ k
2 λ i Si k =1 λ k S k (3.8)
βi =
RA
j -1
ej ek
+ ∑
2 λ j Sj k = n A +1 λ k S k (3.9)
δj =
RB
Le bilan énergétique du bâtiment pour les surfaces est représenté par les équations [09-12]:
d TA TM - TA
CA = + ∑S FSurf -i σ (Ti4 - TA4 ) + S h conv (Tair - TA ) (3.10)
dt RA
d TB T -T 1 - cos β 1 + cos β
CB
dt
= α S G+ M B +ε S
RB 2
4
TSol_ext - TB4 + ε S ( 2
4
TCiel - TB4 ) ( )
(3.11)
+ S h conv _ amb (Tamb - TB )
d TM T -T T -T
CM =- M A - M B (3.12)
dt RA RB
1.5
TCiel = 0.0552 Tamb (3.14)
Le bilan énergétique d'une zone de l'habitat représenté par un nœud est un modèle de bilan
de l'air de la zone, ce qui représente la capacité thermique du volume d'air de la zone. Le
bilan de puissance de la construction d'une zone est représenté par l'équation ci-dessous qui
constitue la variation de l'énergie de l'air de la zone dans l'intervalle de temps dt [09-12]:
d Tair
ρ air C air Vair = Q Gain + Q Surf + Q Chauf + Q Refr + Q Inf + Q Vent (3.15)
dt
Les conditions aux limites du système comprennent les nœuds de la surface intérieure, y compris
les flux d'énergie radiative. Nous notons également que l'énergie d'une couche active et
l'énergie stockée dans les murs ne font pas partie de ce bilan énergétique, mais ils font partie
du bilan détaillé de surfaces.
Les taux de transfert d'énergie thermique de l'infiltration et de l'écoulement de l'air de
ventilation sont respectivement calculés par les équations suivantes [09-12]:
. .
Q Inf = m Inf C air (Tair - Tout ) (3.16)
. .
(
Q Vent = m Vent C p TVent ,out - TVent ,int ) (3.17)
87
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
L'énergie thermique due à l'échange entre l'air et les surfaces intérieures des murs est calculée
par l’équation suivante [09-11]:
La convection naturelle se produit lorsqu'un gradient induit un mouvement dans le fluide (l’air).
De tels déplacements s'appellent des mouvements de convection. Le transfert thermique dans
une couche de fluide s'effectue par la conduction thermique et le mouvement du fluide. Quand
on commence à imposer un gradient thermique entre les surfaces de la couche, un gradient de
la masse volumique s'installe. Expérimentalement, on observe qu'au bout d'un certain temps, le
fluide se met en mouvement spontanément : c'est le démarrage de la convection. Celui-ci est
déterminé par un nombre sans dimension appelé nombre de Rayleigh Ra sans dimension. Le
tableau 3.1 donne un état récapitulatif des coefficients de transfert convectifs selon les
différents Domaine de validité.
Surface supérieure d'une plaque Régime laminaire 104 < Gr Pr < 109 hConv = 1,32 (∆T / L) 1/4
chaude horizontale ou surface
inférieure d'une plaque froide Régime turbulent Gr Pr > 109 hConv = 1,52 (∆T / L) 1/3
Surface inférieure d'une plaque Régime laminaire 104 < Gr Pr < 109
chaude ou surface supérieure hConv = 0,59 (∆T / L) 1/4
d'une plaque froide Régime turbulent Gr Pr > 109
88
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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nœud de surface est affecté par les radiations extérieures et les échanges convectifs [10-11].
Nous devons noter que la taille de cette structure peut rapidement devenir importante dans la
mesure où ce bâtiment est divisé en plusieurs zones et chaque zone possède plusieurs murs et
fenêtres de verre. La taille de cette structure étant liée aux dimensions des systèmes à
résoudre, la notion de temps de calcul ne doit pas être négligée.
Le modèle de notre étude est un bâtiment résidentiel de type semi-collectif qui se
compose de deux blocs, chaque bloc retient 2 étages (RDC + 1er étage) reliés l’un à l’autre
par une cage d’escalier (le 3ème bloc), le bâtiment comprend quatre appartements de type F3.
L’édifice à quatre façades. La construction est implantée sur une surface de 212 m2, avec une
surface de 95.74 m2 pour chaque bloc 1 et 2 et une surface de 22.52 m2 pour la cage
d’escalier. Chaque appartement à une surface de 95.74 m2 avec un espace habitable de
71.3 m2. Le système constructif est un système poteaux poutres, avec des planchers à corps
creux. Il existe deux variétés de murs pour ce bâtiment, les murs d’extérieur qui se composent
de plusieurs matériaux de construction (pierre, ciment, enduit, sable...etc.) avec une épaisseur
de 40 cm. À l’inverse, les murs de l’intérieur (les cloisons) d’une épaisseur de 15 cm se
composent de pierre, ciment, enduit, sable...etc. Les façades de cet immeuble se subdivisent en
deux types, l’une est principale, comprend plusieurs ouvertures et l’autre secondaire ne portant
aucune ouverture. La hauteur des murs est égale à 2,8 m, tandis que les autres dimensions sont
représentées en détail dans les figures 3.6 et 3.7. Les fenêtres et les portes contribuent de
manière significative à l'équilibre énergétique. Leurs contributions dépendent de plusieurs
paramètres comme: le climat, l'orientation, le cadre et la surface relative locale "fenêtre-sol".
Fenêtre
Chambre 1 Séjour
Porte
Chambre 2
SDB
Cuisine
Un certain nombre d'information sont connectés à un nœud type, traduisant par exemple
l'affectation de ce nœud dans une zone ou encore de la topologie du réseau électrique global
associé. En effet, par rapport aux équations, les nœuds sont concernés par des phénomènes
89
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
différents. Ensuite, il apparaît nécessaire d'attribuer un type à chaque nœud. Le tableau 3.2
indique les types de nœuds rencontrés.
Pour un bâtiment donné, lorsque la structure de nœud est établie, il est facile de remplir
chaque élément du modèle mathématique. En effet, il suffit de balayer la structure de nœuds
et d'attribuer les termes pertinents (figure 3.8). Les fenêtres doivent être conçues de façon à
supprimer les fuites d'air. Les caractéristiques utilisées sont indiquées dans le tableau 3.3.
Si l'on considère que l'habitat est mal isolé, nous utilisons la valeur U dans le premier cas et si
l'isolation thermique est renforcée, nous utilisons les valeurs du deuxième cas. Pour notre étude,
nous considérons que la composition de fenêtre comprend en plus de la configuration donnée
dans le tableau 3.4, les stores en bois habituellement séparés de la configuration précédente
par un espace d'air de 2 cm.
90
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Noeud Type
surface extérieure du mur extérieur
interne de la paroi du mur extérieur
surface intérieure de la paroi du mur extérieur
surface extérieure de la fenêtre
interne de la fenêtre
surface intérieure de la fenêtre
surface intérieure de la porte à l'intérieur et à l'extérieur
surface extérieure de la porte de l'intérieur
surface extérieure de la porte de l'extérieur
interne à l'intérieur et à l'extérieur de la porte
surface extérieure de la porte extérieure
air sec intérieur
surface extérieure et intérieure du mur intérieur
interne du mur intérieur
surface de terrain (sol intérieur)
interne de terrain (sol intérieur)
relatif à une profondeur imposée au-dessous du nœud interne
surface extérieure du toit exposé
interne du toit exposé
surface intérieure du toit exposé
Tableau 3.2. Couleurs et type de nœuds
Matériel et composition L λ ρ Cp
des murs (m) (W m-1 K-1) (kg m-3) (J kg-1 K-1)
Mortier de ciment 0,015 1,4 1800 1000
mur Pierre 0,4 2,3 2000 1000
type 1 Mortier de ciment 0,015 1,4 1800 1000
Murs
Plâtre 0,01 0,56 1400 1000
extérieurs
Plâtre 0,015 0,56 1400 1000
mur
Brique 0,3 0,81 1800 835
type 2
Plâtre argile 0,005 0,45 1200 840
Mortier de ciment 0,015 1,41 1800 1000
Plâtre argile 0,01 0,45 1200 840
mur
Pierre 0,15 2,3 2000 1000
type 1
Murs Plâtre argile 0,01 0,45 1800 1000
intérieurs Mortier de ciment 0,015 1,4 1800 1000
Plâtre argile 0,01 0,45 1200 840
mur
Brique 0,2 0,81 1800 835
type 2
Plâtre argile 0,01 0,45 1200 840
Carrelages 0,025 6,14 2300 875
Rez-de-chaussée (sol) Ciment 0,02 1,4 1800 1000
Béton dense 0,2 2,4 2400 800
Plâtre 0.015 0.56 1400 1000
Toiture (plafond) Béton léger 0.12 0.33 800 719
Mortier de ciment 0.015 1.4 1800 1000
Tableau 3.3. Propriétés thermiques, épaisseurs des murs et caractéristiques de l'enveloppe [13]
91
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Tableau 3.4. Propriétés thermiques, épaisseurs et caractéristiques du verre pour fenêtres [13]
Nous supposons que les transferts de chaleur à travers les murs, les portes et les fenêtres sont
unidirectionnels et perpendiculaires à ces parois.
Cependant, les portes sont en bois d'une épaisseur de 2 cm: λ = 0,14 W m-1 K-1, ρ = 500 kg
m-3 et Cp = 2500 J kg-1 K-1. λ, ρ et Cp étant respectivement la conductivité thermique, la
masse volumique et la chaleur spécifique [02].
44 Valeurs réelles
Valeurs obtenues par polissage
42
40
38
36
T en °C
34
32
30
28
26
24
0 8 16 24 32 40 48 56
Temps (heures)
92
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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On s’intéresse aussi à la vitesse du vent qui fait partie du bilan global de l’habitat. Le vent est
par définition le mouvement d’air au sein d’une atmosphère, masse de gaz située à la surface
d'une planète. Les vents sont globalement provoqués par un réchauffement inégalement
réparti à la surface de la planète provenant du rayonnement stellaire (énergie solaire), et par
la rotation de la planète. Sur Terre, ce déplacement est essentiel à l'explication de tous les
phénomènes météorologiques. Le vent fait le plus souvent référence aux mouvements de l’air
dans l'atmosphère terrestre. La figure 3.10 donne une idée sur ce paramètre déterminant.
Le vent accélère l'échange thermique puisqu’il naît sous l'effet des différences de températures
et de pression. C’est un flux d'air: l'air chaud et léger monte, l'air froid et lourd descend. Le
mouvement d'air, comme de la grande roue, est circulaire. C'est un mouvement perpétuel: l'air
monte et descend, il se réchauffe et se refroidit.
La modélisation d’un bâtiment dans sa globalité est en général constituée d’un réseau
complexe de résistances et de capacités thermiques entre les différentes zones internes du
bâtiment et entre ces zones et l’environnement proche du bâtiment. Différents types d’outils
sont utilisés en physique du bâtiment. Leurs utilisations dépendent principalement des étapes
de la conception du projet. En raison du coût et des durées expérimentales, la modélisation-
simulation est un moyen efficace pour mettre au point et étudier le comportement thermique
des bâtiments en régime variable.
9
Valeurs réelles
8 Valeurs obtenues par polissage
7
Vitesse du vent (m s )
-1
0
0 8 16 24 32 40 48 56
Temps (heures)
Nous avons choisi d’utiliser le logiciel MATLAB car il présente l’avantage de posséder une
bibliothèque intéressante. Olgyay, malgré sa démarche clairement déterministe, reconnaissait
ainsi que la modélisation dans l’architecture, dans toute sa diversité, constitue un mode
d’expression privilégié du développement durable [02]. Cette modélisation nous permet de
décrire l’évolution des températures intérieures de cette maison en été en en hiver. Les
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Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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conditions initiales de toutes les surfaces et de l’air ont été choisies par hypothèse. En
conséquence, il est légitime de disposer des méthodes numériques permettant de calculer très
rapidement ces températures. La simulation ne peut donc être réalisée que si on dispose d'un
acquis de connaissances suffisant. Les progrès des méthodes numériques, permettent, grâce à
des simulations de plus en plus détaillées, de prédire le comportement de ces systèmes
complexes. Conçu pour répondre à ces besoins, Runge-Kutta d’ordre 4 est une méthode
numérique qui permet d’appréhender le comportement thermique des murs et de l’air soumis à
des sollicitations variées.
Les courbes tracées dans la figure 3.11 représentent l’évolution de la température de
l’air pour différentes zones. On remarque que la température de l’air intérieur de la pièce 3,
la cuisine et la salle de bain est plus grande pendant la journée. Ceci s’explique, parce que les
murs exposés au soleil influent sur l’évolution de la température intérieure de la pièce
spécialement la période matinale. En revanche, pour le salon ce sont les murs Sud et Ouest qui
ont été exposés au rayonnement solaire. Donc, raisonnablement la quantité d’énergie
absorbée le matin par les murs de la chambre 1 est supérieure par rapport à celle absorbée
par les murs exposés du salon et vice-versa.
Figure 3.11. Température de l’air dans différentes zones, Ghardaïa les 25-30 Août 2013
A cet égard, une instabilité des températures s’est remarquée aussi pour l’air du hall, ceci est
dû entièrement à la surface déperditive correspondante. Cet aspect aura un lien direct avec
deux concepts : le niveau d’isolation thermique et le degré de compacité de la construction
bâtie. Une bonne compacité et une forte isolation thermique favorisent un amortissement des
températures intérieures (diminution des amplitudes) et minimisent les fluctuations des
températures.
Par ailleurs, d’autres efforts ont été prodigués pour évaluer convenablement les
températures résultantes dans chaque zone et durant toute l’année 2013. La précision à tenir
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Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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est meilleure par rapport aux simulations précédentes vu que nos calculs itératifs se sont basés
directement sur les données mesurées in situ tout en évitant l’utilisation de la technique de
d’interpolation polynomiale. Nous injectons directement les données climatiques extérieures
(température, humidité, vitesse du vent, direction de la vitesse de vent, les irradiations solaire)
pour déterminer les températures des différentes zones (figure 3.12).
Pour information, plusieurs travaux récents [14-26] publiés par l’ensemble des membres
d’équipe "Architecture Solaire et Bioclimatique" de l’"Unité de Recherche Appliquée en
Energies Renouvelables" URAER Ghardaïa, ont permis de prouver que l’enveloppe de ces
types de construction est la cause principale de la grande part des déperditions incontrôlées.
95
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Le système constructif : ce sont les éléments constructifs et structurels du bâti (ossature,
enveloppe-murs, toiture, matériaux…) qui à travers leur assemblage, permettent de définir un
type architectural.
Le plan : c’est l’organisation horizontale du bâtiment qui montre la distribution intérieure entre
les différentes pièces.
La façade : les façades sur rue est le lieu privilégié d’expression du langage architectural. La
façade peut révéler le contenu de l’immeuble et le statut d’un quartier [27]. Leur configuration
et leur traitement dépend de l’immeuble dont la forme est dictée par le parcellaire mais aussi
des règlements d’urbanisme (l’alignement, la hauteur…etc.) et du courant architectural.
La compacité dépendant directement de l’architecture du bâtiment, il est difficile de lui
donner des limites chiffrées. Pour tous types de bâtiment, on cherchera la compacité maximale.
Le privilège des mitoyennetés et des formes simples peut être considéré comme des pistes de
réflexion lors de l’élaboration du projet d’architecture. Au mode de contact (à forme et volume
constants): pour le même volume, la compacité de maisons mitoyennes est inférieure à celle
d'un pavillon car les murs mitoyens sont disposés entre deux espaces chauffés et ne seront pas
comptés comme déperditifs. C'est pourquoi, la législation de nombreux pays encourage
certaines typologies urbaines (rangées de maisons mitoyennes, immeubles collectifs) en
abaissant les niveaux d'isolation globale requis si la compacité du bâtiment est inférieure à un
niveau de référence. C’est notamment le cas du calcul du niveau K en Belgique. Pour une même
composition de paroi, une variation de la compacité modifie considérablement la demande
d’énergie. Par exemple, passer d’un indice de compacité (surface de déperdition/volume) de
1.5 à 1 signifie que pour un même volume, l’enveloppe de déperdition a été diminuée de 1/3.
Les pertes de chaleur par l’enveloppe auront diminué d’autant.
Depuis quelques dizaines d’année, la maison a pris dans l’imaginaire collectif la forme
de la villa 4 façades. Or, cette dernière propose un mode d’aménagement du territoire
extrêmement consommateur d’espace. Par la faible compacité de ce type de logement et la
grande dispersion de l’habitat, les consommations d’énergie sont aussi plus importantes, tant en
chauffage que par les déplacements automobiles induits. Une architecture durable privilégiera
donc la mitoyenneté et une relative densité de l’habitat.
Par l’utilisation judicieuse de la méthode de Runge-Kutta d'ordre 4, nous avons pu, grâce
à des simulations de plus en plus détaillées, de prédire le comportement intérieur des
températures. La figure ci-dessous (3.13) donne un aperçu général sur les profils des
différentes températures de l’air intérieur de la pièce 2 conformément aux différents niveaux
de compacité.
96
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Figure 3.13. Température de l’air intérieur de la pièce 2, les 25-30 Août 2013
Le premier cas correspond à une exposition totale de cette maison (toit et murs opaques)
ce qui donne un indice de compacité égale à 0.9454. Le second cas correspond à une maison
exposée uniquement au niveau de ses murs opaques ce qui est équivalent à un indice de
compacité de 0.5882. Supposant ensuite que les façades Sud, Nord et Ouest sont exposées et
en contact avec l’extérieur, ceci est relatif à un indice de compacité S/V égale à 0.4284. Par
ailleurs, le dernier cas correspond à une maison mitoyenne orientée en plein Sud, ce qui se
traduit par un facteur de compacité plus faible (S/V=0.3002).
Ces résultats montrent que la minimisation de la surface des murs en contact avec
l’extérieur, permet de se rapprocher du confort thermique. On comprend donc que la
compacité puisse donner une indication sur les performances thermiques du projet en limitant
chaque fois les déperditions énergétiques relatives. Par ailleurs, une forte compacité (un faible
indice de compacité) favorise une stabilité des températures, mais le déphasage entre les
températures intérieures et la température ambiante extérieure reste constant quel que soit cet
indice. Restons toujours en terme de comparaison, on remarque que la variation des
températures de l’air intérieur pour le troisième et le quatrième cas n’est pas vraiment
considérable, le phénomène de transfert thermique dans cette situation est plus au moins long.
Ceci peut être justifié par le fait que l’indice de compacité de la pièce 2 reste constant,
malgré que la compacité de la maison s’améliore de 0.4284 à 0.3002.
97
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
polystyrène de 08 cm d’épaisseur) sur l’évolution des températures de l’air et les surfaces des
parois de la pièce isolée durant les périodes d’été et d’hiver. On verra par la suite l’impact de
l’épaisseur du polystyrène sur l’efficacité et le rendement de l’isolation. Les conditions initiales
des températures de toutes les surfaces et de l’air ont été choisies à partir des valeurs
expérimentales [02].
La figure 3.14 représente les températures de l’air intérieur de la pièce pour différents
cas. La simulation numérique par le programme validé précédemment [14-26] permet de
prévoir le comportement thermique pour les deux situations: sans et avec isolation thermique.
Cette figure montre que l’isolation thermique influe considérablement puisque l’écart moyen de
température est d’environ de 2°C. Les relevés des températures pour l’air ambiant intérieur
montrent que la meilleure façon de s’approcher vers le confort thermique dans cet exemple,
c’est d’isoler toutes les parois intérieures. Les températures en absence d’isolation sont
comprises entre 36 et 38.5 °C. C'est une température très élevée par rapport à la
température désirée (27 °C). Ce qui justifie l’état énergétique défavorable des murs et des
cloisons de séparation. Ces derniers ont emmagasiné extrêmement de la chaleur. Les murs non
exposés deviennent à leurs tours des sources principales de la chaleur après les différents
échanges thermiques "par rayonnement et par convection".
Figure 3.14. Température de l’air intérieur durant une période estivale très chaude
Il est important de signaler que le choix des températures initiales pour chaque cas n’est pas
arbitraire. Dans ce contexte, nous avons pris la même valeur initiale pour les deux premiers
cas. Ce choix n’empêche pas d’atteindre les mêmes solutions à l’état final car les variations
sont acquises uniquement durant les premières heures parce que les conditions aux limites et
98
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
environnantes sont toujours gardées [14]. Tandis que pour les autres cas, nous avons calculé
par le programme la valeur finale à l’instant t = 30 heures pour l’introduire comme condition
initiale pour le cas suivant pour être plus réaliste.
Le même travail sera effectué dans cette partie mais pour une période froide. De même,
la figure 3.15 représente l’évolution de la température de l’air intérieur de la pièce. L’effet de
l’isolation thermique se traduit globalement par une différence de 2 °C. Durant la première
semaine de mois de Janvier, les conditions climatiques et météorologiques au cours de ce mois
engendrent et procréent des journées froides notamment la nuit et sous l'ombre. Cette situation
ne permet pas, même en présence de l’isolation, d’atteindre la température désirée du confort
thermique (20 °C).
Les dynamismes établis comprennent des calculs et des mesures expérimentaux pendant toute
l'année. Nous avons utilisé chaque fois des températures mesurées que se soit pour l’air ou
pour les parois superficielles pour les imposer ensuite comme températures initiales. On peut
aboutir à un confort thermique souhaité que sous l’effet de certains choix, notamment pour des
conditions initiales environnantes précises. Pour être réaliste, nous serons obligés d’utiliser des
valeurs réelles.
La modélisation numérique multizone fournit sans aucun problème tous les relevés de
températures des surfaces extérieures des murs exposés au soleil. Comme remarque
supplémentaire, ces relevés donnent parfois des valeurs plus grandes que ceux obtenues sans
isolation thermique. Ces résultats peuvent être justifiés par le fait que l'isolant joue le rôle
99
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
d'une barrière thermique. D’autre part, les pertes sont freinées par l'isolation. Elle valorise
efficacement les apports du confort thermique.
Cette étude nous permet de décrire l’évolution des températures intérieures du bâtiment
pour les deux niveaux (RDC+1er étage). Les conditions initiales ont été inspirées à travers des
valeurs expérimentales obtenues précédemment. Les courbes tracées dans les figures 3.16-
3.19 représentent l’évolution de la température de l’air intérieur de toutes les chambres en
fonction des quatre orientations : Sud, Ouest Nord et Est, et ceci pour deux situations
climatiques distinctes. En faisant tourner chaque fois l’habitat vers l’Est ou vers l’Ouest, nous
pouvons facilement effectuer une étude comparative qui sera confiée à l’effet de l’orientation
sur les différentes températures.
Figure 3.16. Température de l’air intérieur, orientation Sud, première semaine du mois d’Août 2013
100
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Figure 3.17. Température de l’air intérieur, orientation Ouest, première semaine du mois d’Août 2013
Figure 3.18. Température de l’air intérieur, orientation Nord, première semaine du mois d’Août 2013
Figure 3.19. Température de l’air intérieur, orientation Est, première semaine du mois d’Août 2013
On peut voir que les températures de l’air sont influencées considérablement par le
changement d’orientation. Par exemple dans la première figure, on remarque que dans le cas
ou le bâtiment est orienté vers le Sud, les températures des pièces N°1 et 2 seront plus élevées
101
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
par apport aux autre pièces. Le hall ne sera pas influencé considérablement par le
changement d’orientation. En résumé, nous pouvons constater que l’orientation est reliée en
quelque sorte par le facteur de compacité de la zone. Le niveau des températures obtenues a
un lien direct avec l’indice de compacité de la chambre. Durant une période d’été, un faible
indice de la chambre (zone) correspond à des températures plus faibles de cette zone et vice
versa.
Le niveau d’isolation thermique présent nous a imposé de revoir l’influence de
l’orientation sur les températures obtenues dans deux cas possibles; en absence et en présence
de l’isolation thermique intérieure. La figure 3.20 peut donner une idée précieuse sur ce
concept et son incidence sur les variations journalières en terme de température. On s’est limité
à une journée pour voir nettement l’apport de la variation de l’orientation.
Figure 3.20. Température de l’air intérieur de la Pièce avec différentes orientations, 01 Août 2013.
Nous déduisons tout d’abord que les températures intérieures de la pièce non isolée sont les
plus élevées par rapport à celles de la pièce isolée pour toutes les positions envisagées. Les
résultats présentés montrent l’effet de l’orientation de l’habitat sur la température de l’air
intérieur de la pièce. Les valeurs obtenues à cet égard en absence d’isolation montrent que les
températures sont généralement plus élevées si le bâtiment est orienté vers le Nord ou vers
l’Ouest à partir à peu près 17 heures. Elles sont par contre plus faibles par rapport aux autres
valeurs trouvées dans les deux autres orientations et ceci avant presque 16 heures et demie.
L’écart maximum des températures pour toutes les orientations en absence de l’isolation ne
dépasse pas l’ordre de 0.8 °C. Par opposition, l’écart maximum des températures intérieures
de la pièce isolée ne dépasse pas la valeur de 0.3 °C. On remarque clairement que l’isolation
thermique favorise une plus grande stabilité des températures; la différence entre la
température minimale et maximale atteint la valeur de 0.6 °C. Par contre, en absence
d’isolation thermique, la température maximale moins la température minimale est environ 3
102
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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°C pour les orientations Ouest et Nord, et elle est de 2.75 °C pour une orientation en plein
Sud et 2.5 °C pour une rotation vers l’Est.
Selon la figure 3.20, les écarts entre les températures maximales et minimales observés
sont suffisamment faibles par rapport à la différence (16°C) entre les températures maximales
et minimales de l’air ambiant extérieur. C’est tout simplement le rôle persistant de l’inertie
thermique. Plus l’inertie thermique de l’habitation augmente, plus les variations de température
jour/nuit sont faibles. Ces conditions ne sont pas favorables au profit du confort thermique
intérieur pour cette construction qui se situe dans une zone aride. Les températures intérieures
sont très élevées. L’opinion commune est que les murs épais et denses protègent naturellement
des fluctuations importantes de température et n’ont donc pas besoin d’isolation. En principe,
elles devront ralentir par l’inertie, l’entrée de la chaleur ou du froid qu’après un certain temps
d’exposition. L’ambiance intérieure doit rester fraîche en été grâce aux murs en pierre à forte
inertie thermique. Ces murs épais possèdent un fort déphasage permettant de faire entrer la
fraîcheur la nuit dans le mur puis de la restituer la journée. Pour cela, la pierre deviendra le
matériau idéal: dense, apte à stocker et conducteur pour favoriser le stockage à condition qu’il
existe des nuits fraîches. Effectivement, c’est ça le problème dans ces régions: en été, les
températures ambiantes extérieures restent presque tout le temps élevées même durant la nuit.
L’inertie thermique consiste alors en une accumulation que de la chaleur dans l’enveloppe pour
une restitution intérieure par radiation. La complexité de ce phénomène réside en ce que le
flux de chaleur à travers l’enveloppe augmente successivement la température des matériaux
ce qui permet d’augmenter en même temps la température de l’air de l’habitat.
Le programme conçu permet aussi de calculer les températures des façades. Les figures
3.21-3.23 décrivent respectivement l’influence de l’orientation sur les températures des murs
exposés "Sud, Est et Ouest" aux différentes sollicitations extérieures.
Figure 3.21. Température du mur Sud extérieur pour différentes orientations, 01 Août 2013.
103
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Figure 3.22. Température du mur Est extérieur pour différentes orientations, 01 Août 2013.
Figure 3.23. Température du mur Ouest extérieur pour différentes orientations, 01 Août 2013.
On peut remarquer qu’en été, les tracés de la température de la façade Sud de la pièce pour
les quatre orientations montrent des accroissements importants si le bâtiment est orienté vers
l’Est ou vers l’Ouest, et ceci entre 14:50 et 22:00. Contrairement au cas où la pièce est
orientée vers le Sud ou vers le Nord, l’élévation de la température obtenue pour l’orientation
Sud est apparente entre 07:15 et 14 :15, et reste la plus grande dans la nuit par rapport aux
autres orientations.
Les résultats obtenus dans la figure 3.22 prouvent que la température du mur Est
extérieur de la pièce pour l’orientation Nord peut atteindre des valeurs record. Les autres
scénarios ont été attendus vu que l’orientation Sud permet d’évoquer des températures élevées
le matin pour la façade Est. En ce qui concerne le salon, ce sont les murs Sud et Ouest qui ont
été exposés aux différentes conditions climatiques. Donc, raisonnablement la quantité
d’énergie absorbée le matin par les murs exposés de la pièce est supérieure par rapport à
celle absorbée par les murs exposés du salon et vice-versa. En restant toujours dans ce
contexte, il est tout à fait légitime de trouver que les températures du mur Ouest exposé du
104
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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salon sont plus grandes le soir que celles du mur Est et du mur Sud de la pièce. La rotation du
bâtiment évoque des scénarios similaires si les façades ont la même orientation. En d’autres
termes, si par exemple l’habitat est orienté vers le Nord, l’évolution des températures des
surfaces extérieures du mur Est de la pièce subite les mêmes scénarios avec les températures
du mur extérieur Ouest du Salon si le bâtiment est en plein Sud.
Concernant la période froide, nous avons choisi le 01 Janvier comme jour indicatif en vue
d’illustrer les résultats de la simulation. Les mêmes démarches ont été suivies dans cette partie.
La figure 3.24 donne les résultats de la température intérieure de la pièce sans et avec
isolation thermique pour les quatre orientations.
Figure 3.24. Température de l’air intérieur de la Pièce pour différentes orientations, 01 Janvier 2013.
Pour démontrer convenablement l’apport de l’isolation thermique, nous avons utilisé les mêmes
démarches pour le choix des conditions initiales, climatiques et météorologiques pour faire la
comparaison. Il a fallu choisir des conditions environnantes plus au moins chaudes si on veut
procéder à des remarques précieuses. Plus les températures intérieures augmentent, plus les
déperditions thermiques augmentent. On peut prouver par ces simples études que l’isolation
thermique présente un intérêt énergétique extrêmement important puisque les différences des
valeurs moyennes de la température enregistrée peuvent atteindre 1.5 °C. Les températures
intérieures de la pièce isolée pour différentes orientations sont plus élevées par rapport aux
températures d’une pièce non isolée.
L’emplacement des surfaces vitrées et leurs superficies doivent être définis avec soin. Elles
vont contribuer au chauffage solaire direct de chaque pièce. Dans cette étude, on s’intéresse à
influence de l’orientation sur les apports solaires. Ces apports représentent l'énergie solaire
introduite par l'ensoleillement direct via les vitrages et par transmission surfacique des parois
105
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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en contact avec l'extérieur. Nous devons aménager alors ces bâtiments en fonction des apports
solaires afin de profiter " passivement " de la chaleur et de la lumière du soleil. La première
façon de gérer les apports solaires est de penser à l’architecture et à l’orientation de la
maison [10].
Les apports solaires dépendent du site où se situe le bâtiment, des surfaces réceptrices et de
l’orientation.
Q s = 24 ∑I sj Ssj (3.19)
Ssj = A S Fs (3.20)
106
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Dans toute l'Algérie, peu de stations de mesure fournissent des données répondant
directement à nos besoins. Mis à part ces stations, la seule source de données est l'Atlas Solaire
de l’Algérie [28]. Un programme de calcul sous Excel a été adopté par M R Yaiche [29] en
choisissant deux approches théoriques qui sont valables pour un ciel totalement clair. Pour
l’estimation des irradiations incidentes sur un plan horizontal, il avait utilisé le modèle de Perrin
de Brichambaut. Il a ensuite exploité ces valeurs afin d’estimer le mieux possible le
rayonnement solaire incident sur un plan incliné mais en utilisant dans ce cas le modèle de Liu
Jordan. L'objectif était donc de fournir des données concernant le rayonnement solaire avec
une couverture géographique continue. Les tableaux ci-après donnent les valeurs calculées de
l’irradiation journalière pour toutes les journées de l’année et pour les quatre orientations. Il
représente la variation du gain solaire journalier moyen calculé pour chaque mois selon les
quatre orientations classiques: Sud, Nord, Est et Ouest. Nous illustrons ensuite par la quatrième
colonne, la variation du gain solaire journalier moyen de l'habitat orienté en plein Sud en
considérant qu'il n'y a pas d’ouvertures dans la façade Nord.
Janvier 11121 10840 9942 10778 11668 11336 10364 11387 10269 9914 9076 9921
Février 11813 11949 11085 11409 12374 12527 11599 12038 11269 11305 10474 10851
Mars 11438 12147 11447 10935 11733 12523 11789 11313 11194 11771 11076 10664
Avril 10776 12031 11602 9869 10880 12312 11877 10076 10704 11810 11359 9802
Mai 10482 11725 11594 8610 10395 11877 11748 8692 10465 11615 11438 8701
Juin 10754 11798 11857 8011 10582 11940 11998 8094 10621 11630 11616 8151
Juillet 10344 11419 11393 8040 10221 11581 11557 8125 10290 11296 11214 8157
Août 10009 11142 10865 8722 9986 11331 11048 8860 9942 10937 10632 8684
Septembre 10331 11142 10610 9636 10583 11545 10983 10010 10134 10797 10267 9394
Octobre 10802 11070 10351 10273 11289 11605 10824 10863 10325 10483 9795 9764
Novembre 10759 10597 9771 10348 11434 11257 10348 11102 9949 9707 8939 9524
Décembre 10368 9958 9099 10029 10958 10480 9541 10681 9628 9186 8387 9281
Tableau 3.5. Irradiations solaires journalières moyennes pour les sites de Ghardaïa, El Bayadh et
Biskra.
107
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
Les valeurs obtenues correspondantes à la région de Ghardaïa ont montré que pour se
protéger des surchauffes d’été, il est recommandé de choisir l'orientation Sud entre Mars et
Septembre et l'orientation Ouest pour le mois d’Octobre. En d'autre part, afin de bénéficier
des apports solaires, nous devons choisir l'orientation Sud entre Novembre et Janvier et
l’orientation Ouest pour le mois de Février. En conséquence, on peut dire que l'orientation
dominante est celle du Sud. Même si on se réfère aux remarques des mois de Février et
d’Octobre, nous pouvons constater que la différence des gains d'énergie solaire n’est pas
vraiment considérable par rapport aux gains de l'orientation Sud. On peut tirer aussi de cette
étude que la fermeture des ouvertures de la façade Nord réduit sensiblement le gain solaire
direct par temps chaud.
Nous trouvons presque les mêmes résultats pour les autres régions indiquées dans le tableau
3.5
3.10. Conclusion
Dans ce chapitre, on s'est intéressé à la compacité, à l'isolation et encore à l'orientation
des bâtiments du point de vue température intérieure sans tenir en compte des apports
solaires directs et gratuits. L’objectif était l’exploitation passive de l'énergie solaire tout en
utilisant le rayonnement naturel du soleil par des mesures constructives optimisées. En
impliquant la pose de fenêtres et de vitrages spéciaux au Sud et en tenant compte du
parcours du soleil et de l'ombrage, y compris des variations saisonnières, nous pouvons profiter
des apports en période froide et se protéger des surchauffes d’été. Par ces techniques on
pourra maîtriser les températures intérieures en maîtrisant les apports solaires directs.
D’autre part, à travers les résultats obtenus on a prouvé qu’un mur épais en pierre lourde
ralentit par son inertie, l’entrée de la chaleur. Ces murs épais possèdent un déphasage
permettant de faire entrer des quantités de chaleur importantes la nuit dans le mur puis les
restituer la journée. Faisant suite à cette analyse, il faut dire qu’il est nécessaire donc d’assurer
un bon couplage entre ces avantageux aspects (inertie) et une forme géométrique optimale de
la construction. On peut remarquer aussi que :
L’augmentation de l’indice de compacité minimise la stabilité des températures intérieures
de la zone.
L’emplacement et la disposition des zones n’influent pas beaucoup sur le niveau de l’inertie
de la zone.
En vue de faire des économies d’énergie, l’optimisation de la forme et la structure fonctionnelle
d’un habitat en pierre à Ghardaïa doivent constituer un autre travail pertinent. La compacité
d’un bâtiment est calculée comme le rapport entre le volume protégé et la surface de
108
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
déperdition, l’enveloppe extérieure du bâtiment. Une bonne solution pour analyser l’effet de
la géométrie de la construction sur la consommation d’énergie est d’utiliser par exemple cet
indicateur. Nous pouvons conclure aussi que pour cet exemple, un mur en pierre, même plus de
40 cm d'épaisseur, n'empêche nullement la chaleur de traverser à l’intérieur d’un habitat. Les
températures obtenues sont très élevées lors d’une période très chaude, l’amélioration des
performances thermiques de l’enveloppe peut être obtenue par l’isolation, le traitement des
ponts thermiques, la maîtrise des transferts d’air, l’amélioration des vitrages..., ce qui permet
de mieux maîtriser la consommation d’énergie, que ce soit pour le chauffage ou la
climatisation.
Par ailleurs, suivant l’orientation, une ouverture verticale peut être facilement gérée par
rapport aux apports solaires. A l'inverse, les surfaces horizontales captent peu d'énergie en
hiver et apportent des surchauffes en été. L’orientation Sud est recommandée et la façade est
considérée donc comme élément initial fondamental de la conception. La partie des murs et
autres supports concernés par cette vue depuis l’extérieur fait la plupart du temps l’objet d’une
attention particulière de conception et de réalisation.
109
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
____________________________________________________________________________
Références
M Hamdani, Etude et effet de l’orientation de deux pièces d’un habitat en pierre situé à
[01] : Ghardaïa, Thèse de Magistère en Physique Energies Renouvelables, Université de Tlemcen,
Janvier 2011.
H Boyer, A multimodal approach to building thermal simulation for design and research
[05] :
purposes, Energy and Buildings 28 (1), 71-78.
S Bendara, L’apport de l’indice de compacité sur les températures intérieures d’une habitation
[11] :
multizone, Université Ahmed Draïa Adrar, Décembre 2015.
P Rumianowski, J Brau, J J Roux, An adapted model for simulation of the interaction between a
[12] : wall and the building heating system, In Proceedings of the Thermal Performance of the Exterior
Envelopes of Buildings IV Conference Orlando, USA, p. 224-233, 1989.
110
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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S.M.A. Bekkouche, T. Benouaz, M.K. Cherier, M. Hamdani, M.R. Yaiche, R. Khanniche, Influence
of building orientation on internal temperature in Saharan climates, building located in
[23] :
Ghardaïa region (Algeria), International Scientific Journal, Thermal Science, 2013, Vol. 17, No.
2, pp. 349-364
111
Chapitre 3: Modélisation d’une structure bâtie & Principales stratégies de contrôle passif
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Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Chapitre 4
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Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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CHAPITRE 4
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Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Ils permettent d’évaluer les besoins énergétiques d’un bâtiment de manière plus précise. Il
s’agit de programmes qui calculent et étudient l’évolution temporelle du bilan énergétique d’un
bâtiment sur des pas de temps faibles (inférieurs à une heure), à partir d’une description fine
du bâtiment, de ses équipements et de scénarios de fonctionnement. Parmi les logiciels
existants, le plus largement validé est l’outil TRNSYS, développé depuis 1975 par un
groupement international de laboratoires de recherche et d’universités (Solar Energy
Laboratory de l’Université du Wisconsin-Madison, le CSTB, la société Transolar) [04].
Nous avons choisi TRNSYS17 parmi les logiciels de simulation thermique pour plusieurs
raisons. D’abord TRNSYS17 n’est pas un logiciel dédié uniquement à l’étude du comportement
thermique du bâtiment, il est plutôt un solveur de systèmes d’équations, capable de réaliser
des simulations dynamiques. Il est basé sur une approche modulaire et permet de créer de
nouveaux modèles et d’y intégrer en plus ceux de la bibliothèque. La bibliothèque contient
quelques 50 familles de composants permettant de simuler, en régime transitoire, les bâtiments
(mono ou multizonal), les systèmes de chauffage et de climatisation. En plus, la nouvelle version
TRNSYS17 permet d’appeler des programmes de langage MATLAB et ensuite les coupler avec
les autres types via un nouveau composant "type 155". Puisque nous avons utilisé MATLAB pour
l’écriture des différents programmes, cela facilite leur intégration et leur couplage avec les
différents types de TRNSYS17. Ainsi le couplage entre les types 56 (modèle de thermique du
bâtiment) et 97 (modèle aéraulique) de TRNSYS, les sorties des modèles aérauliques servent
directement de données d’entrée au modèle thermique. Il est par exemple possible d’exporter
les résultats de CONTAM vers TRNSYS. Cette approche ne permet pas d’évaluer l’interaction
entre les transferts thermiques et aérauliques. Pour cette raison, on lui préfèrera un couplage
synchrone [05].
4.3.1. Fonctionnement
115
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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La simulation a été effectuée sous des conditions climatiques réelles, mesurées sur deux
sites de régimes climatiques différents correspondant à l’année 2013. Les paramètres mesurés
sont: la température, l’humidité, le rayonnement solaire global, la vitesse et la direction du
vent. Ce type de modélisation consiste à subdiviser la maison en plusieurs zones thermiques
(figure 4.1) afin de simuler la température moyenne dans chaque zone. Face à ces objectifs,
nous avons défini six zones pour le RDC et l’étage. Concernant la température du sol, nous
avons opté un maillage sur SketchUP en gardant les mêmes zones thermiques pour les
prélèvements des températures.
Dans ce chapitre, quatre outils ont été utilisés pour construire les modèles énergétiques du
bâtiment. Pour produire un modèle précis, les quatre étapes suivantes doivent être prises :
SketchUp, un outil de dessin 3D,
TRNBUILD, une interface pour ajouter les propriétés physiques de la construction aux
définitions géométriques,
TRNSYS, un logiciel de simulation des systèmes énergétiques, et
CONTAM (type 97), le modèle aéraulique.
Google SketchUp rend la description du bâtiment relativement simple (géométrie, orientation,
ouvertures...). Un bâtiment dessiné sous SketchUp peut être directement importé sous TRNBUILD.
116
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Les caractéristiques des matériaux, l'occupation, l'éclairage, les charges électriques et les
conditions météorologiques sont ensuite paramétrés directement sous TRNSYS [04].
Figure 4.2. Les outils de simulation - programmes auxiliaires dans l'interaction avec TRNSYS
117
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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(a) (b)
Figure 4.3. Maquette numérique du bâtiment : (a) Plan opaque, (b) plan transparent
Par défaut, le Nord est confondu avec la direction de l’axe vert du repère absolu de
l’application et a comme valeur 0°. Par défaut également, l’axe du Nord est non visible. Pour
l’afficher, il faut aller dans le menu par le bouton situé à droite de la fenêtre et on peut par la
suite modifier les orientations [08].
Avec l’apparition de SketchUp, les informations géométriques seront centralisées et structurées
dans un seul support, il présente une réelle opportunité pour effectuer automatiquement une
passerelle entre la définition géométrique d’un projet et l’outil de simulation thermique
dynamique [09].
4.3.3. TRNBuild
Dans notre travail, nous allons nous servir du Type 56 qui correspond au module de
bâtiments multizones. Le Type 56 est très particulier parce qu’il possède sa propre interface
de gestion des données nommée TRNBuild. C’est un logiciel de prétraitement des données qui
permet de rentrer toutes les caractéristiques du bâtiment: dimensions des parois,
caractéristiques des matériaux.....etc.
Dans le modèle correspondant au Type 56, le bâtiment est représenté par un ensemble de
nœuds modélisant des pièces ou des zones thermiques (groupement de pièces) [10]. Les
bâtiments étudiés peuvent être décomposés en plusieurs zones distinctes. Une zone correspond
à une page d’interface à compléter (figure 4.4) [11]. Le projet étudié est une maison type
construite à Ghardaïa avec des matériaux locaux et d’une surface habitable à environ 72 m².
Pour ce faire, il faut définir les zones, et pour chacune d’elles, définir les parois (opaques
et vitrées), c'est-à-dire leurs compositions et leurs orientations, spécifier les gains, les
infiltrations, la ventilation, le chauffage, la climatisation, le confort et l’humidité. Le logiciel
propose une librairie sur les matériaux utilisés avec les paramètres correspondants:
conductivités, capacités thermiques, épaisseurs, ce qui vous donne la densité et d’autres
paramètres thermo physiques.
118
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Le premier objectif est donc le développement d'une méthode de génération des fichiers
climatiques en format TMY2 pour un an à partir de données mesurées en temps réel pour les
deux sites, par le code python pour remplacer les fichiers climatiques sous format compatible
avec notre type. Le travail de traitement des données est long, surtout avec d’aussi grosses
campagnes de mesure. Il consiste d’abord à s’assurer que les données sont "propres", qu’il n’y
a pas de doublons dans la base, ni de trous. De nombreux tests de cohérence sont réalisés
jusqu'à être certain que la base de données est fiable et utilisable [12]. En utilisant ce fichier,
on a pu obtenir la variation de la température ambiante extérieure, la vitesse du vent,
l’humidité, la radiation solaire durant l’année (figures 4.5 - 4.6).
Figure 4.5. Données météorologiques (type 15); bleu: humidité relative, rouge: température ambiante
119
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Pour un bâtiment sur terre-plein, l’interface avec le sol est constituée d’un plancher et d’un
terre-plein.
La géométrie de la dalle et les paramètres du sol ont été introduits dans le modèle de
TRNSYS complète.
Les tailles des nœuds de TRNSYS modèle dalle sur terre-plein ont été déterminées pour les
directions horizontale et verticale à travers un ensemble de séries de tests initiaux.
La plus petite taille de nœud le long du périmètre de la dalle a finalement été réglée sur
0,1 m.
La distance entre les nœuds a été multipliée par un facteur de 2 en tant que nœuds élargis
à une distance à partir du périmètre de la dalle.
La limite en champ lointain en champ proche a été définie comme "conducteur" dans tous
les axes, x, y et z.
Dans TRNSYS, la température du sol en profondeur est supposée être très proche de la
température annuelle moyenne de l'air extérieur.
Les températures annuelles moyennes de l'air extérieur ont été calculées pour les quatre
saisons et elles ont été ensuite introduites dans le type 49 (température de la surface
moyenne du sol profond).
L’amplitude du profil de la température annuelle de la surface du sol est supposée être
égale à la moitié de la température mensuelle moyenne maximale de l'air extérieur moins
la moitié de la température minimale mensuelle moyenne de l'air extérieur.
121
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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La température du sol a été également supposée être affectée par le bâtiment à une
distance de 10 m au-dessous du fond du pied dans le sens vertical et de 10 m à partir du
bord du bâtiment dans le sens horizontal.
Par ailleurs, le rôle du sol ne doit pas être négligé. La surface du plancher et les
caractéristiques du sol jouent un rôle important dans le bilan énergétique et par conséquence
la performance thermique des bâtiments. Une étude menée par LAPISA et al [13] sur les
déperditions thermiques à travers un plancher a montré que si le bâtiment est non-isolé, les
déperditions représentent 10 % des pertes totales et de 30 % à 50 % pour les enveloppes
bien isolés. De plus, le sol constitue un facteur clé à prendre en considération en raison de son
inertie thermique pour les bâtiments de faible hauteur. Cela signifie que pour les bâtiments de
grands volumes à faible hauteur, le sol est un facteur important à prendre en considération. En
revanche, l’isolation du sol pourrait avoir un effet négatif pendant la période estivale.
Sur simulation studio, on définit les outputs désirés (résultats), ces résultats seront affichés
par des graphes et sous forme de tableaux qu’on pourra exploiter. Les outputs fixés sont les
températures et les besoins en chauffage et rafraîchissement pour différentes zones de
l’habitat. Les sorties de modèles sont récupérées sous forme de courbe et de fichier Excel via le
Type 65.
122
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Avec :
Qsurf,i : Gains provenant des surfaces internes (W)
(
Qsurf , i = U mur ,i A mur ,i Tmur ,i - Tair ) (4.2)
(
Q vent , i = V ρ Cp Tvent , i - Tair ) (4.4)
V : Le volume (m3)
ρ : La masse volumique (Kg m-3)
Cp : La chaleur spécifique (J kg-1 K-1)
123
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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(
Qgp lg, i = V ρ Cp Tzone, i - Tair ) (4.5)
En ce qui concerne les échanges radiatifs, TRNSYS distingue les échanges de courtes longueurs
d’onde CLO correspondant à des longueurs d’onde inférieures à 2,5 µm et les grandes
longueurs d’onde GLO supérieures à 2,5 µm. A l’intérieur d’une zone, nous avons :
Pour une paroi extérieure, l’équation des échanges radiatifs s’écrit comme suit :
( )
QGLO, e = σ ε S,O TS4,O - Tf4,ciel + SS,O (4.7)
Avec
Qrd,i : Gains radiatifs du nœud de température de surface du mur (W),
Qg,r,i : Gains radiatifs internes de la zone reçue par le mur (W),
Qsol,i : Gains solaires à travers les fenêtres reçus par le mur (W),
Qlong,i : Flux de grande longueur d’onde échangé entre le mur et les autres murs, les fenêtres et
les gains internes (W),
Qgains internes,i : Si l’utilisateur spécifie un flux de chaleur à la surface du mur ou de la fenêtre
SS,O : Rayonnement solaire absorbé par la surface (W m-2),
Qr,wi : Les gains radiatifs reçus par le nœud de température de la surface murale interne,
proviennent des échanges radiatifs à l’intérieur de la zone du nœud d’air vers le mur
Qg,r,i,wi, : Les gains solaires traversant les fenêtres de la zone
Qsol,i,wi : Les échanges radiatifs grandes longueurs d’ondes entre le mur et tous les autres murs
et fenêtres.
Pour εi =1, Qlong,wi = QGLO,e
Où Qmur-gain est le flux de chaleur reçu par les murs ou les surfaces vitrées, spécifié par
l’utilisateur.
Les flux de chaleurs conduits de la surface extérieure vers le mur qso et du mur vers la surface
intérieure qsi sont modélisés à partir des fonctions de transfert de Mitalas et Arseneault [15]
sous forme de séries temporelles de températures de surface et de flux de chaleur. Les
échanges de rayonnement GLO entre les surfaces dans la zone et le flux de chaleur convectif
124
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
entre les surfaces intérieures et le nœud d’air de la zone sont approximés en utilisant un
réseau en étoile [16].
Cette méthode utilise un nœud de température artificiel Tstar pour remonter au flux convectif
entre une surface et le nœud d’air q’c,s,i et au flux radiatif q’r,s,i de cette surface vers les autres
surfaces. Le transfert de chaleur total pour chaque surface intérieure q’comb,s,i correspond à la
somme de ces deux flux tel que:
1
q 'comb,s,i = ( Tsi + Tstar ) (4.10)
R equiv,i A s,i
125
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
dans les bâtiments, de manière à pouvoir les intégrer dans une démarche globale visant à
rendre les bâtiments performants et confortables. Le lien entre les effets du vent et la
répartition de l’air au sein du bâtiment est effectué par les ouvertures (liens aérauliques), qui
vont canaliser l’écoulement fluide. En fonction de la taille des ouvertures, l’écoulement d’air, en
particulier sa direction [18].
En effet, dès la conception l'utilisation d'outils informatiques simplifiés pour la prédiction des
débits n'est pas parfaitement fiable car souvent il faut introduire des paramètres source
d'erreur, le coefficient de décharge (Cd) et les coefficients de pressions (Cp). Pour estimer les
débits d’infiltration en conditions naturelles, il est également nécessaire de déterminer la
différence de pression de part et d’autre de chaque orifice.
126
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Figure 4.9. Coefficients de pression du vent sur le bâtiment pour les quatre directions :
Sud, Ouest, Est et Nord
Le logiciel CONTAM utilise les algorithmes AIRNET développés par Walton pour
l’institut américain des normes et de la technologie (National Institute of Standards and
Technology) [Walton, 1984, 1989]. Cet outil permet de modéliser l’échange aéraulique
multizonale dans un bâtiment. Le bâtiment est représenté sous forme d’un réseau de nœuds
dont chacun représente une zone du bâtiment. L’ambiance extérieure est aussi représentée par
une zone. Chaque nœud du réseau est caractérisé par sa pression et sa température. Les
passages d’air possibles entre les différents nœuds sont représentés par des connexions entre
ces nœuds.
Ce modèle vérifie la conservation de la masse à chaque nœud et tient compte de
l’hypothèse d’homogénéité pour chaque nœud, supposant ainsi que les zones sont bien
mélangées et que la température et la pression sont uniformes dans chaque zone. Le modèle
ne traite pas les phénomènes de transfert de chaleur, mais permet d’imposer une température
(constante ou variable) dans chaque zone. Les températures intérieures peuvent être
renseignées par le couplage à un code thermique et les conditions extérieures (Tair, Hr, Patm et
vitesse et direction du vent) par des fichiers météo [20].
Par ailleurs, les échanges d’air entre les différentes zones et l’extérieur influencent beaucoup
la température. Il suffit de rentrer la dimension des portes et fenêtres pour modéliser ces
ouvertures et rentrer le débit de ventilation et la température de soufflage d’air pour une
ventilation double flux. Il est plus délicat de modéliser un module d’entrée d’air et les
infiltrations (figure 4.10).
Dans notre modèle, les ouvertures se trouvent sur les deux façades Sud et Nord avec une
porte principale sur la façade Est. Pendant le jour la température de l’air extérieur est
supérieure à celle de l’intérieur. Pour éliminer l’échange par ventilation avec l’air extérieur, les
fenêtres et la porte seront fermées pendant le jour, ouvertes la nuit (l’heure ou la fenêtre et la
porte seront fermées correspond à l’heure ou Tai < Tao, dans le cas inverse correspond à
127
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
l’heure où elles seront ouvertes). Par simulation numérique du modèle on détermine l’heure qui
correspond à chaque cas.
Figure 4.10. Débit d'air et distribution de pression dans les six zones, calculés par CONTAM
Pour une meilleure ventilation de l’espace intérieur pendant la nuit, la porte et la fenêtre
seront sur deux différentes parois opposées. Il est nécessaire de chercher leurs orientations
pour minimiser le gain de chaleur. Pendant la journée, les fenêtres et la porte seront fermées
de telle sorte que le transfert de chaleur se fait comme le cas d’un élément opaque.
La bibliothèque de TRNSYS offre des types qui permettent de faire le calcul aéraulique
en utilisant les modèles aérauliques du logiciel CONTAM (type 97). Ce type utilise en entrée
les données climatiques et les températures d’air des différentes zones fournies par le type 56
et déterminent les différents débits nécessaires pour le type 56 à chaque pas de temps.
Le type 97 utilise un fichier qui comporte la description des zones et des connexions
aérauliques composant le bâtiment. Ce fichier est généré par CONTAM. Le couplage
dynamique se traduit par l’échange des données thermiques et aérauliques à même échelle de
128
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
résolution pour les deux modèles. Un temps d’initialisation d’une année a été effectué afin
d’éviter l’influence des conditions initiales.
Le projet est ainsi défini depuis l’interface graphique Simulation Studio où chaque icône (Type)
représente un sous-programme (boîte noire) possédant un jeu de variables d’entrées et un jeu
de variables de sortie. La figure 4.12 représente le projet final qui est utilisé pour les
simulations annuelles, avec couplage au modèle CONTAM qui est introduit via le Type 97.
Nous avons choisi d’utiliser le Type 97 qui fait appel à un fichier *.air créé depuis Contam.
129
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Pour vérifier le modèle qui décrit les comportements réels définis dans TRNBUILD, nous
allons comparer les températures et les humidités relatives mesurées avec des données
relatives au site de l’URAER de Ghardaïa pour l’année 2013. Certaines journées de ciel clair,
qui s’étendent du 20 au 25 Juillet 2013, ont été sélectionnées pour achever une confrontation
des températures entre les valeurs calculées par notre approche (modèle fourni dans le
troisième chapitre) et par TRNSYS 17. La température ambiante est généralement comprise
entre 29 et 45 °C (figure 4.13), alors que l’humidité relative est dans la plupart du temps
faible, supérieure à 7% et inférieure à 45% (figure 4.14). La figure 4.15 prouve que la
vitesse du vent subit un comportement complexe. Pour évaluer l'approche proposée, il est
judicieux d'estimer l'erreur absolue, l'erreur algébrique relative et l'erreur quadratique
moyenne.
L= N
1
ErQM =
N
∑(T Mesurée - Tcalculée ) 2 (4.13)
L =1
N: nombre de mesures
ErABS : l'erreur absolue,
ErR : l'erreur algébrique relative
ErQM : l'erreur quadratique moyenne
La figure 4.16 donne un aperçu sur la comparaison des températures de l'air du séjour pour un
débit massique égale à 10-3 kg/s.
130
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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En supposant que les valeurs calculées par TRNSYS sont des températures de référence, nous
pouvons faire des calculs d'erreur qui sont réellement significatifs pour notre comparaison.
L’erreur quadratique moyenne est de 0,6252 °C, on trouve également que les erreurs
absolues et relatives moyennes sont respectivement de l’ordre de 0,2592 °C et 0,77 %. Ces
petites perturbations sont généralement dues à l'état du ciel et la température ambiante
extérieure. Pour calculer l'éclairement solaire, nous avons considéré que le ciel est
complètement dégagé. En outre, les méthodes peuvent être aussi l'origine de ces petites
perturbations. La méthode d'interpolation permet de réduire considérablement le temps
d'exécution du programme, mais elle peut parfois influencer la précision des calculs, en
particulier en présence d'un comportement aléatoire complexe. C'est précisément le cas de la
variation instantanée de la vitesse du vent; nous pouvons voir cet aspect spécifiquement autour
de l'intervalle de temps compris entre 68 et 73 heures où l'erreur absolue peut atteindre la
valeur de 2,01 ° C.
Cette marge d'erreur est certainement causée par les pics de la vitesse du vent qui ont lieu
avant cet intervalle (avant 68 heures). Cet aspect gène énormément pour identifier
l’importante inertie thermique que possède l’enveloppe du bâtiment. Il convient de noter que la
différence entre la valeur mesurée et obtenue par interpolation (régression non linéaire) de la
vitesse du vent peut atteindre l'ordre de 5,5 m / s, ce qui est vraiment signifiant. Pour résoudre
et éviter ces problèmes rencontrés, nous avons besoin dans les futures recherches d’une
discrétisation rigoureuse de l'intervalle de temps, et ceci en fonction de la complexité de la
variable climatique en terme d'interpolation polynomiale. Cette méthode permettra d'accroître
le temps d'exécution du programme, et permettra aussi une meilleure précision des calculs.
Pour la période d'hiver, nous avons choisi les jours du 21 au 26 Décembre 2013. La
température ambiante tracée dans la figure 4.17 permet d'obtenir de faibles valeurs (jusqu'à
3 °C). L'humidité relative est comprise entre 17 et 65 % (figure 4.18). La vitesse du vent est
généralement inférieure à 6 m s-1 (voir la figure 4.19). La figure 4.20 donne les températures
prédites par les deux modèles; représente des courbes de températures de l'air intérieur.
La concordance pour cet exemple semble mieux par rapport à l'exemple précédent. L'erreur
quadratique moyenne est de 0,2908 °C, les erreurs absolues et relatives moyennes sont
respectivement équivalentes à 0,0728 °C et 0,52 %. Ces résultats sont justifiés par le
comportement de la vitesse du vent qui n'est pas identique par rapport au premier cas.
L'intensité du caractère aléatoire n'est pas importante par rapport au niveau de la complexité
observée dans le premier exemple.
132
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Vvent
Vvent
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Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
La matière du mur joue un rôle primordial sur le confort thermique intérieur à la fois et la
consommation énergétique de l’habitat. En effet, il est constaté que la masse volumique du mur
non isolé joue un rôle important dans notamment pour la détermination des courbes de
températures. Plus la masse est importante plus le temps de montée ou de descente de la
température sera long. La masse volumique n’est pas le seul facteur qui influe sur la capacité
d’accumulation de la chaleur. La résistance thermique et l’inertie thermique de la matière vont
constituer alors un facteur non négligeable pour le choix de ces matériaux. Les figures 4.21 et
4.22 évoquent deux exemples indicatifs des évolutions journalières de la température
intérieure de l’air de la pièce 1 en fonction du site et en fonction du matériau de construction
durant les journées du 20 au 22 Juillet 2013.
134
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Figure 4.21. Température de l’air intérieur pour une orientation en plein Sud et en fonction des
matériaux de construction, Ghardaïa les 20-22 Juillet 2013
Figure 4.22. Température de l’air intérieur pour une orientation en plein Sud et en fonction des
matériaux de construction, Bouzaréah les 20-22 Juillet 2013
Cette investigation a été menée sur cette construction typique afin de prédire l’influence de la
pierre, le parpaing et la brique sur les températures intérieures. L’utilisation et le choix d’un
matériau local adapté au climat de la région sont à l’origine de la réalisation du confort et la
consommation réduite de l’énergie. Nous avons prouvé que dans les régions Sahariennes la
brique creuse apporte le meilleur compromis de confort par rapport à la pierre lourde et le
parpaing. Pour un régime climatique côtier, une sorte de similitude en terme de température
peut apparaître entre la pierre et la brique. Les résultats obtenus prouvent que l’interaction
des propriétés thermiques et physiques des matériaux d’une part et la spécificité du climat
d’autre part intervient sensiblement pour la prise d’une telle décision dans ces genres de
problèmes.
135
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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(a)
(b)
Figure 4.23. Température de l’air intérieur pour une orientation en plein Sud, Ghardaïa: (a) du 20 au
26 Juillet 2013, (b) du 22 au 27 Décembre 2013
136
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
(a)
(b)
Figure 4.24. Température de l’air intérieur pour une orientation en plein Sud, Bouzaréah: (a) les 22-
29 Juin 2013, (b) les 23-30 Décembre 2013
Dans ce cas, l’étude comparative en terme de température a été effectuée pour une même
composition de paroi et pour à la fois une forme constante et un volume constant. La compacité
est le seul facteur différent dans ce genre d’étude. L’indice de compacité est calculé comme le
rapport entre la surface de déperdition et le volume protégé. Cet indice est plus faible pour
la pièce située au RDC, ce qui engendre une meilleure compacité. Une variation de la
compacité modifie considérablement la demande d’énergie. Par exemple, passer d’une
compacité de 1.5 à 1 signifie que pour un même volume, les déperditions thermiques vont
diminuer de 1/3. La compacité donc est un critère d’évaluation thermique intéressant,
l’augmentation de l’indice de compacité minimise la stabilité des températures intérieures de la
zone.
4.7.3. Orientation
Dans une architecture solaire adaptée, nous devons savoir, contrôler et maîtriser la
quantité de chaleur captée pour éviter les surchauffes lors des périodes de la journée
137
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Figure 4.25. Température de l’air intérieur de la pièce 2 durant une période de surchauffe en fonction
de l’orientation, cas d’un bâtiment en brique situé à Ghardaïa
138
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Figure 4.26. Température de l’air intérieur du séjour durant une période hivernale en fonction de
l’orientation, cas d’un bâtiment en parpaing situé à Ghardaïa
Figure 4.27. Température de l’air intérieur du séjour durant une période estivale en fonction de
l’orientation, cas d’un bâtiment en parpaing situé à Bouzaréah
Figure 4.28. Température de l’air intérieur du séjour durant une période hivernale en fonction de
l’orientation, cas d’un bâtiment en pierre situé à Bouzaréah
139
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
Pour avoir une explication argumentée basée sur les courbes des températures obtenues pour
différentes orientations, il est recommandé de se baser sur la quantité du flux de chaleur
absorbée par chaque paroi de l’enveloppe quelque soit la disposition du bâtiment y compris
la zone à étudier.
Pour une même composition de la paroi et pour les mêmes propriétés thermiques et physiques,
les interprétations seront logiquement fondées sur des aspects basés en priorité sur la quantité
du rayonnement absorbée par ces surfaces opaques sachant que les autres conditions
extérieures (température ambiante, humidité relative, vitesse du vent, pression
atmosphérique…etc) auront presque le même degré d’influence sur toutes les parois soumises
à ces conditions. Néanmoins, si le ciel subit continuellement des perturbations nuageuses,
l’interprétation sera basée forcement sur les valeurs mesurées des irradiations solaires
journalières qui vont dépendre de la durée d’insolation. Dans le cas inverse, le problème ne se
pose pas, on peut calculer les irradiations solaires journalières en utilisant des modèles fiables
[22-26]. Prenons comme exemple le cas de la figure 4.25 qui représente la variation de la
température de l’air intérieur de la pièce 2 durant une période de surchauffe pour un
bâtiment en brique situé à Ghardaïa. Lorsque toute la construction est orientée en plein Sud,
les parois de la pièce 2 seront orientées vers le Sud, l’Est et le Nord. De toute façon, pour
avoir un état récapitulatif permettant de prendre des conclusions convaincantes sur la quantité
du flux de chaleur incidente sur toutes les parois de chaque zone pour un ciel clair, nous
mettons à disposition le tableau 4.1 qui apporte tous les détails nécessaires conformément aux
exemples illustrés par les précédentes figures.
Tableau 4.1. Irradiations solaires journalières globales incidentes sur toutes les parois de chaque zone,
conformément aux exemples précédents, pour un ciel clair et en fonction de l’orientation et de
la disposition de la zone
Conformément à cette étude, nous remarquons que l’optimisation de l’orientation d’un édifice
en terme de température dépend de plusieurs facteurs, nous citons plus particulièrement:
140
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
Irradiations solaires journalières globales incidentes sur toutes les parois de chaque zone,
le problème se complique en cas d’un ciel couvert ou partiellement couvert, l’estimation
théorique ne peut pas devenir parfois évidente
La compacité qui est en fonction de la surface totale exposée aux sollicitations extérieures
(le rayonnement solaire en priorité),
Le design et l’aspect géométrique qui traduit le niveau de compacité,
La disposition de la zone dans la construction multizone (qui interprète la compacité de la
zone et non pas par de celle de l’habitat),
La composition de la paroi extérieure qui permet de définir la quantité du flux de chaleur
absorbée par l’enveloppe d’origine solaire (propriétés thermiques physiques: l’absorption,
l’émissivité, la conductivité…etc.)
Face à cette analyse, et même si la composition de la paroi est la même dans tous
l’enveloppe, il y’aura toujours une différence au niveau de la résistance thermique équivalente
globale de chaque façade puisque certaines contiennent aussi des fenêtres. En conséquence,
contrairement à ce qui est conclu à travers l’étude de l’influence de l’orientation sur les apports
solaires directs, les caractéristiques énoncées de l’enveloppe sans tenir compte des apports
gratuits (directs, occupants…) rendent la généralisation des résultats impossible au profit de
l’effet de l’orientation de l’habitat sur les températures de l’ambiance intérieure. Donc, chaque
cas (mois) est particulier, il faut qu’on se penche sur l’ensemble de ces cas tout en balayant
toute l’année. On constate selon l’ensemble des résultats obtenus (même s’ils ne sont pas
présentés) que la différence ne semble pas vraiment signifiante en terme de température en
changeant l’orientation du bâtiment pour les quatre saisons.
141
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
protections solaires, toutes les menuiseries sont équipées de volets. Les fenêtres ont toutes été
conçues de manière identique sur les deux étages et pour les deux climats, nous avons des
simples vitrages.
Fermeture des volets
Toutes les fenêtres sont équipées de volets en bois, qui occultent 100% des rayonnements
quand ils sont fermés. Dans certaines des modélisations effectuées, on considère que les
habitants les ferment pendant la journée lorsque l’ensoleillement incident dépasse 300 W/m².
C’est un des paramètres dont on étudie l’influence sur le confort d’été dans les simulations qui
concernent l’étude paramétrique.
Ouverture des fenêtres
La maison ne dispose pas de ventilation mécanique, nous ne pouvons agir que sur la
ventilation naturelle. Les périodes propices au rafraîchissement passif sont cependant bien
identifiées en climat saharien (amplitude thermique importante entre le jour et la nuit). Ce type
d’ouverture de fenêtres quotidienne, indépendante des conditions de température intérieures
et extérieures sera pris en compte dans toutes les simulations.
La ventilation naturelle par l’ouverture des fenêtres pour le rafraîchissement en cas de
surchauffe est un des paramètres dont on étudie l’influence sur le confort d’été. Cette
ventilation a été programmée de cette façon :
Ouvertes par 1
Fermées par 0
Pendant la journée dans les zones exposées au soleil, lorsqu’elles sont occupées et si la
température intérieure est supérieure à la température extérieure, alors les utilisateurs ouvrent
les fenêtres et profitent de la fraîcheur extérieure. Dans la nuit, on considère que les habitants
ouvrent un pan de leur fenêtre et le laissent ouvert toute la nuit.
Nous avons donc considéré les scénarios suivants pour l’ouverture des fenêtres selon le
tableau 4.2.
Etats des fenêtres Jour Nuit
Scénarios 1 1 1
Scénarios 2 1 0
Scénarios 3 0 1
Scénarios 4 0 0
Tableau 4.2. Les différents scénarios des volets pour la journée et la nuit
La figure 4.29 décrit l’évolution de la température de l’air intérieur du séjour en tenant compte
des débits de l’air entrant qui traverse les fenêtres pendant une période en fonction des
scénarios proposés.
142
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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e
e
e
Figure 4.29. Température de l’air intérieur du séjour en fonction des scénarios d’ouverture des fenêtres
Les résultats obtenus sont tout à fait raisonnables. Le troisième scénario (fermeture des fenêtres
le jour et ouverture nocturne) apporte le meilleur compromis du confort, il permet de profiter
de la fraîcheur nocturne de l’air extérieur par une ventilation naturelle.
143
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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semestre froid s’étendent de Novembre jusqu’au mois d’Avril, tandis que les moyennes chaudes
se sont observées entre Mai et Octobre.
144
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
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Figure 4.32. Besoins énergétiques mensuels en chauffage, CDER Bouzaréah Alger 2013
Figure 4.33. Besoins énergétiques mensuels en climatisation, CDER Bouzaréah Alger 2013
145
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
Mais il faut rappeler toujours que ce bâtiment est une construction énergivore de faible
compacité et mal isolé.
Pour le site de bouzaréah
Les pics de la consommation énergétique apparaissent le mois de Février et dépassent les
55 kWh/m2 pour un bâtiment en parpaing.
Contrairement au site de Ghardaïa, le chauffage est plus coûteux en terme de
consommation énergétique par rapport à la climatisation.
Nous confirmons toujours que la brique est le matériau le plus économe en énergie.
De même pour l’orientation, en absence des apports solaires gratuits et directs, la variation
de l’orientation du bâtiment n’engendre pas un changement radical en terme de
consommation.
Le climat de Bouzaréah est plus favorable en terme de consommation énergétique
4.10. Conclusion
Selon ces résultats qui ont été déduits d’une base de données récente "2013" et même
selon d’autres travaux menés par notre équipe [27], nous avons eu une quantification
préliminaire des déperditions thermiques qui permet de certifier que le toit, les murs extérieurs
et le sol sont les sources principales, elles incluent en moyenne plus de 70 % des pertes
globales.
Par la faible compacité de ce type de logement, les consommations d’énergie sont aussi
plus importantes, tant en chauffage que par la climatisation. Une architecture durable
privilégiera donc la mitoyenneté des formes géométriques optimales tout en diminuant le
maximum l’indice de compacité. Par l’intermédiaire de ces techniques et résultats, on peut
abaisser les niveaux d'isolation globale requis si la compacité du bâtiment est inférieure à un
niveau de référence. Nous jugeons donc que la meilleure façon pour réduire la consommation
énergétique est de renforcer tout d’abord l’isolation thermique extérieure de l’enveloppe.
Puisque ce type de logement est une construction énergivore, il est recommandé donc de
profiter des apports solaires directs en période hivernale et se protéger des surchauffes d’été
en intégrant des protections solaires surtout pour le site de Ghardaïa vu que le climat de
Bouzaréah est plus favorable en terme de consommation énergétique.
146
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
Références
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[03] :
d’un bâtiment pourvu d’une façade double-peau, IBPSA 2012.
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[04] : de Doctorat en Matériaux, Mécanique, Énergétique, Environnement, Procédés, Production,
Université de Grenoble, janvier 2013.
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[05] :
Energétique, Ecole des Mines de Paris, Novembre 2009.
I Sobhy, A Brakez, B Benhamou, Dynamic modeling of thermal behaviour of a solar floor heating
[06] : system for a hammam in Marrakech, Conference: Int Renewable and Sustainable Energy Conf
IRSEC2015, at Marrakech, Morocco, March 2015.
M C Murray, N Finlayson, M Kummert, J Macbeth, Live energy TRNSYS – TRNSYS simulation within
[08] :
google SketchUp, Eleventh International IBPSA Conference Glasgow, Scotland July 27-30, 2009.
[09] : http://www.construction21.org/france/communities/
http://www.renaissance/project.eu/IMG/pdf/Rapport_Methodologie_Monitoring_FR_ENERTECH-
[12] :
2.pdf
https://www.polytech.univsavoie.fr/fileadmin/polytech_autres_sites/sites/augc2012/actes/
[14] :
Contribution1188.pdf
147
Chapitre 4: Etude thermo-aéraulique avancée par le couplage TRNSYS / CONTAM
____________________________________________________________________________
F Munaretto, Etude de l’influence de l’inertie thermique sur les performances énergétiques des
[16] : bâtiments, Thèse de Doctorat en Energétique, Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris,
février 2014.
M V Swami, Chandra S, Procedures for calculating natural ventilation airflow rates in buildings,
[19] :
ASHRAE Final Report FSEC-CR-163-86, ASHRAE Research Project 448-RP, March 1987.
148
Conclusion générale
____________________________________________________________________________
Conclusion générale
149
Conclusion générale
____________________________________________________________________________
CONCLUSION GENERALE
L’objectif prioritaire dans cette thèse consiste à prouver l’importance des moyens de la
conception bioclimatique pour assurer un niveau de confort thermique plus acceptable avec
une consommation énergétique plus réduite. En proposant certains outils de simulation
numérique, nous pouvons prédire l’influence de l’orientation en prenant en considération
certains concepts. On s’est intéressé à l’influence des matériaux de construction, la disposition
de la zone, la ventilation naturelle et à la consommation énergétique. Deux sites de régimes
radiatifs différents ont été choisis, Alger et Ghardaïa. Le premier est de type Méditerranéen
et le second de type Saharien avec une forte persistance des journées de beau temps tout au
long de l’année.
A cet égard, nous avons utilisé des modèles mathématiques de transfert de chaleur à
l'intérieur d'un espace multizone. Ces modèles ont été basés sur des approches multizones
existantes. Nous avons pu avoir ensuite des connaissances et des outils de travail performants
qui permettront d’étudier et ensuite intégrer dès la conception du projet les meilleures solutions
passives de la future construction. Une confrontation des résultats théoriques et expérimentaux
s’est effectuée avec satisfaction. Les modèles ont été testés en utilisant une méthode
appropriée à notre équipe de recherche en ajoutant en même temps une nouvelle
méthodologie qui s’est basée sur le couplage TRNSYS / CONTAM. Une construction réelle mal
isolée à faible compacité a été notre source d’inspiration pour effectuer cette étude. La
précision à tenir est meilleure vu que nos calculs itératifs se sont basés directement sur les
données mesurées in situ de l’année 2013 tout en évitant l’utilisation de la technique
d’interpolation polynomiale. Nous injectons directement les données climatiques extérieures
(température, humidité, vitesse du vent, direction et vitesse de vent, irradiations solaires) pour
déterminer les températures des différentes zones. Le couplage thermo-aéraulique complet
développé par TRNSYS et CONTAM nous a permis d’étudier et de trouver les niveaux de
consommation optimale de fonctionnement de ce type de bâtiment. Pour accélérer le calcul,
nous avons appelé le programme écrit dans Python pour réaliser une étude comparative entre
les deux climats selon les matériaux de construction locaux. L'avantage de ces modélisations
est qu’elles permettent de transformer un problème très complexe en une série de problèmes
plus faciles à traiter.
La conception bioclimatique consiste à mettre à profit les conditions climatiques
favorables tout en se protégeant de celles qui sont indésirables, ceci afin d'obtenir le meilleur
150
Conclusion générale
____________________________________________________________________________
confort thermique. En période froide, une architecture bioclimatique favorise les apports de
chaleur gratuits, diminue les pertes de chaleur et assure un renouvellement d'air suffisant. En
période chaude, elle réduit les apports caloriques et favorise le rafraîchissement. Le bien-être
thermique dépend de plusieurs paramètres sur lesquels le concepteur d'un bâtiment peut agir.
Nous citons à titre illustratif: la température de l'air et des parois. Pour satisfaire à cette
stratégie, l’orientation la plus favorable est celle du Sud, elle facilite aussi l’intégration des
éléments d’une conception bioclimatique.
Suite aux résultats obtenus, avant tout, il est nécessaire d’assurer un bon couplage entre
l’isolation, l’inertie et la forme géométrique convenable à la construction. On peut conclure
qu’une mauvaise compacité minimise la stabilité des températures intérieures de la zone.
L’emplacement et la disposition des zones dans ces conditions n’influent pas beaucoup sur le
niveau d’inertie de la zone. Une ouverture verticale peut être facilement gérée par rapport
aux apports solaires. Les surfaces horizontales captent peu d'énergie en hiver et apportent des
surchauffes en été.
Une quantification préliminaire des déperditions thermiques permet de prouver que le toit, les
murs extérieurs et le sol sont les sources principales de déperditions thermiques, elles incluent
en moyen plus de 70 % des pertes globaux. Pour ce type d’habitat, la consommation
énergétique est très coûteuse, tant pour le chauffage ou la climatisation. En renforçant la
compacité, on peut abaisser les niveaux d'isolation globale requis.
Pour cette construction énergivore, il est recommandé donc de profiter des apports
solaires directs en période hivernale et se protéger des surchauffes d’été en intégrant des
protections solaires surtout pour le site de Ghardaïa vu que le climat de Bouzaréah est plus
favorable en terme de consommation énergétique. A travers ces analyses thermiques
adoptées, nous jugeons que la meilleure façon pour réduire la consommation énergétique est
de renforcer tour d’abord l’isolation thermique extérieure de l’enveloppe.
Pour la région de Ghardaïa, la climatisation est plus coûteuse en terme de consommation
énergétique par rapport au chauffage. La brique est le matériau le plus économe en énergie.
En absence des apports solaires gratuits et directs, la variation de l’orientation du bâtiment
n’engendre pas un changement radical en terme de consommation. Par ailleurs, pour la région
d’Alger, la brique est le matériau le plus économe en énergie. La pierre est mieux placée par
rapport au parpaing, son utilisation apporte moins de consommation énergétique en la
comparant par rapport à une construction en pierre. Contrairement au site de Ghardaïa, le
chauffage est plus coûteux en terme de consommation énergétique par rapport à la
climatisation. La même chose, le changement d’orientation ne cause pas une nette différence en
terme de consommation. Le climat de Bouzaréah est plus favorable en terme de consommation
énergétique.
151
Conclusion générale
____________________________________________________________________________
Enfin, nous espérons dans un prochain avenir développer cet axe par des recherches plus
avancées, notamment l’utilisation des modèles hygro-thermo-aérauliques, le couplage entre
l’isolation, l’inertie et la forme géométrique, engendrer d’autres paramètres de confort, voir
l’influence de l'infiltration, la ventilation naturelle…. etc.
Nous souhaitons enfin, que ce travail puisse contribuer à sensibiliser davantage les étudiants
sur l’intérêt de ce thème, et que notre modeste thèse trouvera sa place dans les laboratoires
de notre université.
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