Revue Des Études Juives. 1880. Volume 36.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 36.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 36.
in
littp://www.archive.org/details/revuedestudesj36soci
REVUE
DES
TUDES JUIVES
VERSAILLES.
REVUE
CLi
DES
TUDES JUIVES
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
TOME TRENTE-SIXIME
PARIS
A
LA LIBRAIRIE
83
'"',
A.
DURLAGHER
*
RUE LAFAYETTE
1898
^^
^^i-'^lv^
4>*
loi
ASSEMBLE GNRALE
SANCE DU
Prsidence de
FVRIER
1898.
M.
Maurice Vernes,
la
prsident.
M.
le
sance, l'allocution
M. Mose Schwab,
tion financire
:
trsorier, rend
compte comme
suit de la situa-
En dcembre 1896
reconnue
premire
il
comme
vous
le
savez
la
Socit a
t
la
;
d'utilit publique.
ne
diffre
numro de
la
Revue,
(frais
le
soit
part en janvier (ou parfois plus tard) l'anne suivante, et que, par
consquent,
il
ft
pay sur
l'exercice suivant.
la
dpense des
Grce cette
rectification,
nous avons eu
le
MM.
ACT. ET CONF.
ACTES ET CONFERENCES
aux dpenses
la traduction
c'est
confi la direction
M. Thodore Reinach.
moraux
en croire
les
encourage-
pro-
gramme a recueilli les suffrages du public savant. En dpit des vides laisss parmi nos socitaires de France, vous
verrez par
le
RECETTES.
Souscriptions et produit de la vente de collections.
. .
8 183
.
fr.
80
322
Textes grecs
et latins.
.
84
1
par
le libraire,
.246
375
1
MM.
de Rothschild.
.822
.
30
fr.
13 033
10
DEPENSES.
Impression du n 67
1
.
322
fr.
68
69
1.066
1.136
3.524
Honoraires du n 67
fr.
786
fr.
68 69
;...
713
726
60
20
2.225
Arrir d'impressions en 1896
80
547
401
55
reporter
6.698
fr.
35
ASSEMBLE GNRALE DU
FVRIER
1898
H!
Report
6.698
328
fr.
35
Timbres - poste
reliure
15
Encaissements
100
la librairie
(^a/Z/a et
dbours
584
410
150
"75
bandes d'adresses
Magasinage
et assurance
2.400
500
11.171
fr.
25
fr.
85
c.
le censeur,
M. Edouard
beaux
rsultats
la
somme
:
de 1,322 francs
veler souvent.
comme je le
mire heure.
tenue dans
le
Ils
monde
parmi
M. Lucien Lazard,
secrtaire,
lit
le
IV
ACTES ET CONFERENCES
Il
est procd
le
le
renouvellement partiel du
Conseil et
Sont lus
membre
Mayer Lambert,
sortant
;
membre
sor-
membre
Oppert,
membre de l'Institut, professeur au Collge de membre sortant Salomon Reinach, membre de l'Institut, membre sortant Thodore Reinach, membre sortant Baron Alphonse de Rothschild, membre de l'Institut, membre
France,
;
sortant
au Sminaire
isralite,
matre
Est lu prsident de
la
M. Joseph
Lehmann,
ALLOCUTION
PRONONCEE
fvrier
1898
Mesdames, Messieurs,
Il
y a un
an,
cette
mme
place,
un groupement
libre et volontaire
d'hommes d'tude
le
et d'amis
concours de leurs
recherches, l'histoire, singulirement complexe de la plus extraordinaire combinaison ethnique et morale dont l'histoire fasse mention,
un peu vagu
et toute conventionnelle,
comme
la famille smitique,
Rome
commence au jour
religion, son rle
les
mme
De
comme
parties
VI
ACTES ET CONFRENCES
considrable au
tiers
mouvement
mupour
la
excellemment
faits
prcher,
reflets
le
l'histoire
du judasme
la
nature
ait
et
vous
y a un
mon
solide
attachement
Ce
qui constitue une haute distinction pour tous ceux que vous
laiss
sur
ma
respectueuse et profonde
fait.
En
revanche. Messieurs,
qu'il
me
soit
qualifi
pour parler au
nom
de ce
(jui
a t
ma jeunesse,
forces, de toutes
mes
judasme,
avec la
ALLOCUTION DE
M.
LE PRSIDENT
VII
campagne dont
le
C'est une honte pour notre pays, c'est une honte pour notre capitale,
le
comme
est tranger
le
nom
pre-
fltrie
par
ait t
par
les
uns
comme une
spirituels
et sceptiques,
et
amusant
dont
il
aurait t
comme un phnomne curieux, presque dommage que notre poque n'et pas
le spectacle.
elle
ne se
elle-mme dans
le
En
rcemment
d'Isral, travaillez
blique de
ma
En
mon cur,
je
donne
satis-
faction au cri de
ma
conscience.
Messieurs,
Au
VIII
ACTES ET CONFRENCES
mort prmature
il
clair, est
un de ceux dont
la disparition a t le plus
vivement
mort
laisse
dans ces
deux
conseils, et
difficile
M.
le
le
comme
enseignement au sminaire
Isralite de Paris
deux ou-
muni
plus
le
meilleur et
le
Dans
tion,
M. Wogue
s'est
cations traditionnelles,
une
mme,
le
j'allais
aux
entrepris de faire
il
en
confessionnel,
hommes
commun
mettre en
lumire tuus
les faits et
documents propres
ALLOCUTION DE
M.
LE PRSIDENT
IX
contemporains
il
le
y a un demi-sicle. Une
si elle
objet
n'avait pas t domine par une pense, sinon propretout au moins apologtique. Vers la
ment dogmatique,
mme
poque
et
modernes, religions de
l'Egypte, de l'Assyrie, de l'Inde, de la Perse, religions juive, chrtienne et musulmane, religions de la Grce et de
Rome,
les
hommes
comptents dans
les diffrentes
distincts, le
c'est sur les
classiques de la thologie
en Allemagne,
en
o fraternisent
les
et
du
avouer en
d'opinions
critique des
documents historiques
littraires
soumis leur
apprciation.
C'est
du
le
mme
ant sur
timents de pit
monde
civilis.
Et
d'ailleurs, en atteignant ce
dans sa
foi,
ni branler
ACTES ET CONFERENCES
l'hu-
plus volontiers
le
les
que
la possession
du gouvernement entrane
le
avec
rgime thoeraattentatoire la
les
que l'entendent
modernes,
autant
brille
pure et touchante
la
protestantisme
tait le
au dsert
Dans
le
il
premier cas,
le
protestantisme
matre
dans
le
second,
tait l'opprim.
le
Et
le
Luther
avant
le succs, le
Luther de Wittemberg et
que
de la dite de
le
Worms,
a fonde
ne peux mieux
le
dsigner que
comme un
liber l.
Respect
;
et libert,
qui s'excluent
Eh
ment nous
les concilions
escient
subordonner notre
approbation aux
tinguer
le
entre l'or et
ni
un homme,
se prsentent nos
yeux.
Et
devenue
celle
de la recherche
monde
intellectuel et moral,
aux rouages
de l'organisme social
comme aux
ou de ministres divers.
Prenez
devant
elle
comme devant
ALLOCUTION DE M. LE PRSIDENT
XI
un
services rendus.
homme
mon
adhsion
La
majorit des
t leve.
hommes adopte simplement le culte dans lequel elle a Ne pouvant adresser mon respect un dogme que je suis
relle qu'en se manifestant
dans
la
hommes
la
religieux en particulier,
communion du
fraternit
culte, et si je constate
dveloppe et affermit
les ides
de tolrance, de justice, de
ces
donnerai
mon
respect
hommes,
ce
groupe. Si la
mon
me
Respectueuse
proprit
;
libert,
j'en
userai dans
mon jugement
la
sur la
celle-ci
personne
qui
des possesseurs
pour
la richesse constitue
sabilit
lgis.
*,
Une dame
pieuse, raconte
un
si
mauvaise que
rputation des
ici
mal
nourris,
ils
ne pourraient man-
M, Gabriel
moderne, 1897.
XII
ACTES ET CONFRENCES
le
premier pas
dans
la voie qui
mne
le
juge-
ment
se rendrait
dans des
douteuse,
prononce pour
la
ception, de reprsenter la
et dteste
de
monde en dveloppant
de droiture, de loyaut, de
gnrosit
Et, d'ailleurs,
vide aff"reux
qu'aura
fait
autour
d'elle sa
commenc par
la dbarrasser
de tous
les
robe d'hermine, des juifs, des dissidents du catholicisme, des librespenseurs. Non, la patrie, devant laquelle nous nous inclinons, la
patrie que nous aimons et respectons, n'est pas celle-l.
C'est la
droits gaux, la
France
de raliser la justice et
le droit,
de pratiquer la fraternit
et l'galit,
dans tous
les
le
le
comme
y
complment
et le
couron-
nement naturel de
la
premire.
folie qui s'est
En
vrit,
si le
vent de
Berlin
lot
ou Moscou
si
encore dans
quelque
ALLOCUTION DE M. LE PRSIDENT
assez connu, qui a
XIU
nom
la
Rvolution franaise.
le
l'oublier.
Il
l'esprit
de respectueuse
cherches sur
de l'homme.
ma
part,
cette formule
Ne
s'incliner
ici
cas
se
En
le
me
Bans
et
second cas, on
me soumet
il
des arguments
je les
examine
l'une
vrifier.
Dans
comme dans
leurs
des travailn'est
elle
pas
meet
philosophique,
morale
Messieurs,
En
il
morales,
il
est inutile
que
j'insiste
Cette
distinction
lgitime
et
ncessaire,
France
le
autrefois on Hollande du
Attentifs
disait,
moins potique,
le
fromage de
aux mouvements
XIV
ACTES ET CONFERENCES
leur salut, dans les ides de justice, de droit, de libert, qui peu-
vif encore,
au
ciel
de notre
France.
Messieurs, ayons en nous-mmes cette confiance, rendons-la
ceux que
le
dcouragement envahit
et,
RAPPORT
SUR LES PUBLICATIONS DE LA SOCIETE
PENDANT L'ANNE
LU A L'ASSEMBLE GNRALE DU
o
1897
FVRIER
1398
Mesdames, Messieurs,
Les miracles, qui n'ont d tre frquents aucune poque, se sont
faits
mi-
sur le svre
sacrifi
programme que
les
lui
il
n'a
s'est
tenu
l'cart
mme
les intrts
du judasme paraissaient
le plus
il
fortement en
a grandi,
il
prospr et
il
deux mondes,
fier
les
temps
et
dans tous
les pays.
Il est
et
XVI
ACTES ET CONFRENCES
le
regrette
science juive pour croire qu'on lui attribue jamais aucun des
rites qu'on
m;
il
est
donc tout
le
il
tient
proclamer qu'on
les
pays de
elle
qu'elle
a suscites ou inspires
la
mre de tous
proposition,
est
temps d'en
faire la
dmonstration.
En
Orient
nom
de VEccI-
petit-fils
de l'auteur.
Une
dcou-
y a vingt
;
et t probablement
le
si-
Journal des
Savants
on et regard
autre chose.
et
bien vite
Que
les
A.
peine
MM. Cowley
Neubauer
que paraissent
Isral Lvi
les
MM.
tudes
bibliques
'
Je devrais, en
ma
sultats considrables
que
dans tous
les
domaines de
'
Isral Lvi,
l'original hbreu,
XXXIV,
et
-JOi.
La Sagesse de Jsus, fils de Sirach. Dcouverte d'un fragment de XXXIV, 1. Le mme, La Sagesse de J^.us, fils de Sirach,
Blau (L.J
l'i.
et Isral Lvi,
son ouvrage,
V Ecclsiastique,
XXXV, XXXV,
Cf. Perls
texte de
'iS,
de l'Ecclsiastique
XVIl
tome
XXXIV
*.
et
vous verrez
qu'il n'a
L'anne n'et-elle
fait
en premire ligne,
l'article
:
la
go-
La
Schefela
et la
Montagne de
Jnda
-,
M, Thodore Reinach
Josphe
qui en
sur Jsus*.
Dans
charme
d'ailleurs, l'erreur et la
calomnie
que
la
condam-
M. Thodore Reinach
si
loi
inexorable, barbare
Ton veut,
mais formelle;
et
pour un
fait qu'il
un prtendu crime
qu'il
mme pu
CDmmettre. Ce n'est
donc pas
le
l'his-
M. Lopold Goldschmid
sous
les
Les impts
et les droits
de douane en Jude
Romains
^,
Rome
T.
T.
T.
T.
XXXV,
XXXIV,
1-19.
T.
192-218.
ACT. ET CONF,
XVIU
ACTES ET COiNFRENCES
sur
]e
En
parcourant,
mme
ra-
II
Le judasme talmudique
que le judasme biblique que
les
et,
vrai dire,
il
qui
nous pa-
les
seules permis
aux
propre dans toutes les contres de la terre et travers les vicissitudes pnibles de leur existence. L'importance de cette lgislation
nouvelle n'a chapp aucun des grands esprits qui se sont donn
la peine, sinon de l'tudier, tout et elle a t
font honneur, par un des plus illustres crivains et un des plus pro-
Perse et de Babjlonie au
Babylone
Midrasch
'
;
une notice
;
Bank sur les Juifs de moment de la formation du Talmud de de M. Bcher sur Rome dans le Talmud ef le
fait plus
la
d'honneur
c'est
dans ce got
le
Elle
nombre de jours de
l'anne solaire
Il
s'y
Nous avons
donn
et
la fin
La
'
clture
du Talmud
les
* *
T. XXXIII, 187-197.
T.
XXXIV,
2',l-2:il.
XIX
Lambert, Sulzberger
et
Thodore Reinach,
de nos col-
l'activit
laborateurs.
III
Le moyen ge
et les
toutefois
ils
pour-
La
L'homme
dbrouiller au moins les points les plus obscurs, vous l'avez tous
connu
et apprci
sa juste valeur,
il
a t pendant de longues
le plus
j'ai
nomm
Isidore Loeb.
Beugnot
et des
;
Depc'est
mais
mthode
minu-
ments contemporains
pays
la science
En
produit une foule d'articles qui ont aliment pendant des annes vos
numros
et
Le Juif de
la lgende et le
De nombreux
travaux,
disciples
que je viens de
nommer.
XX
ACTES ET CONFERENCES
En
Orient,
l'intressante figure de
M. Kauf-
mann a
faire,
relatifs
la situa-
tion des Juifs de Corfou, situation des plus satisfaisantes et qui dut
MM,
dans
Bcher
et Isral
le
la lettre de
Maimonide aux
du Ymen
M. Kaufmann a pu dresser une gnalogie du clbre rabbin Menahem Azaria de Padoue *, et donner de prcieuses indications sur
sa vie
lui
ont t consacres.
la
Enfin,
MM. Kaufmann
et
vue de la tombe
sicle,
Mesclioullam Glisser de
Le judasme
elles sont,
nombreuses,
M. Schwab
sur le
l'his-
mais
la lgende.
est
bon de dire
que
c'est l
traditionnelle
qu'on
trouve
du xii^ au xiv
dans
la
plupart
des
villes
il
de
ait
I
je ne dis
mme
pas un
document judiciaire
faisant
un
T.
T.
T.
'
XXXIV, XXXIV,
161-192.
203-275.
XX XIV,
XXXV, XXXV,
XXXIII,
lOl-luG.
T.
T.
84-91.
111.
'277-2X2.
T.
XXI
soit
La lgende du meurtre de
:
l'enfant de
chur du Puy ne
contemporain ne
fait
aucun document
la
confirme
elle
de
l'esprit
l'ide
du Juif du
phnomne dont
l'histoire.
l'tude relve
de
C'est dans une rgion plus riante que le paysage svre o est
assise la ville
le terrible
La
Peste chez
Juifs d'Avi-
nomms
demander un
secours l'hpital de la
eit
de vous
le
reproduire.
Je
me
M. Schwab a
l'auteur a not
un
o sont, sur
actuels
sol
cette
et porte le
suivant
La
au
XVIII* sicle^.
Un
estime
des
eff'orts
la nation franaise,
T.
'
T.
T.
251-263.
301-305.
276-283;
t.
XXXV,
91-106.
XXll
ACTES ET CONFRENCES
mme
temps, et
que
Rarement,
d'ailleurs,
le
de mthode qu'apporte M. Roubin, et qui sont d'autant plus mritoires que celui qui veut claircir un point de l'histoire civile des
Juifs n'a pas,
comme
le
mais doit
aller
est relatif
Nancj, principalement au commencement du xviii^ sicle, et du plus important d'entre eux, le banquier Samuel Lvy, exploit et
ruin par le duc Lopold de Lorraine.
et
collection de rcits
mme genre,
les
temps
'
Nombre de
les
fois
poques sur
les Juifs,
rarement
il
celle de l'auteur
anonyme d'un
livre dit a
Amsterdam en
1T76, et publie
demande qu'on
morales ou intellectuelles d'un ordre bien lev, mais sur des ncessits
conomiques
et sociales
A
pour
il
et dues,
M.
il
Is-
ral Lvi.
est
Parmi
les lecteurs
en
beaucoup
ma
part
qui, effrays
par la
'
et
les Isralites^
XXXIV,
107.
T.
XXXV,
112.
XXIII
mal partags de
tous.
serait injuste de ne
pas mentionner,
ct des travaux de
M.
MM.
Etudes juives ne se
prouve aussi par des confrences. Deux vous ont t donnes cette
anne
et
M.
spirituel et
mouvant, sur
la
l'autre,
de
M.
le
les plus
prive chez
les
voyance
infinies, et
encore s'inspirer.
devant vous
y avoir une
Aussi a-t
renseignements
et la contradiction.
tabli
chacune de
et
Tun de vous.
:
le
nouvelle
Reinach a
fait
dans
les sances
Vous
le
voyez.
Mesdames
et Messieurs,
bien plus,
elle
destruction des
prjugs
SANCE DU
Prsidence de
18
FVRIER
1898.
M. Lehmann,
jjrsident.
Vernes invite M. Lehmann prendre la prsidence. M. Lehmann remercie M. Vernes et les membres du Conseil de
31.
l'honneur qu'ils
cit. Il
lui
ont
fait
en
le
libralisme
nrale.
Il
lus
Vice-prsidents
Secrtaires
:
Rubens Duval;
Lucien Lazard;
Trsorier
M. Mose Schwab.
:
Sont nomms membres du Comit de publication MM. Abraham Cahen, J.-H. Derknbourg, J.-H. Dreyfus, Zadoc Kahn, Thodore Reinach et Maurice Vernes.
M. Schwab,
l'anne 1898
:
trsorier,
prsente
le
projet
de
budget
pour
Recettes
Cotisations et ventes par le libraire
8,000
fr.
Souscription du Ministre
315
Ventes diverses
Intrt des valeurs et compte courant
200
2,125
1,860
Total
En
caisse au
l*""
janvier
12,560
fr.
XXV
DPENSES
Impression de 4 numros de
Droits d'auteurs
la
Revue
4,500
fr.
2,800
2,400
400
550
10,650
fr.
Total
de JospJie.
propagande chez
qu'il
les
non-isralites
M. Vernes expose
les
Nazareth
trs
rallie
la solution, gnralement d-
d' Isral
y>,
M. Vernes estime
celui de
que
des vangiles,
notamment de
On ne
la
dans
l'esprit
mme
de son fondateur.
On
Je n'ai t en
la
maison d'Isral
(Mathieu, xv,
Hevue,
t.
XXXV,
p.
1.
XXVI
ACTES ET CONFERENCES
N'allez
les brebis
perdues
de
la
maison d'Isral
(Mathieu, x, 2 suiv.).
dans
la conclusion
33-43).
si
dcla-
d'une
attitudes dila
verses que
le
l'glise,
le
ju-
De
l les
passages anii-judasants.
ultrieure, l'glise rpond
vement
il
a bien
fallu
alors vous
aux
M. Vernes, non
Dans
primitif
le
invoqus dans
tombent d'eux-mmes
il
Le gra m,
Isral Lvi.
VKFISAILI.KS,
RUE DUPLESSIS.
JOSEPH DERENBOUHG
SA VIE ET SON OEUVRE
(21
AOUT
1811
29
JUILLET
1895)
En
ne
essayant de dcrire
il
me
et
Joseph Derenbourg a parcouru presque tout ce sicle. Il naquit passa sa jeunesse en Allemagne, et quand il mourut, il tait deIl
du judasme franais.
tait entr
dans
la
carrire scientifique
commena de
au temps des semailles fcondes; lorsqu'il sortit de ce monde, il avait vu l'uvre trois gnrations et avait pris part au travail de chacune d'elles. Dans sa vieillesse encore, il prpara une moisson nouvelle dont
la
les fruits.
Combien de
combien
d'ef-
de dceptions, de succs et de
labeur suppose une vie si longue qui, par une noble activit et un svre dsintressement, arriva l'indpendance pour se vouer
entirement
la
science
dignits
Sans passer par la filire, il sut s'lever du monde savant. Adonn de cur et
science, il ne se laissait pas totalement absorber par mais s'intressait la vie dans ses multiples manifestations, consacrant ses efforts au dveloppement du judasme ainsi qu'aux uvres d'ducation et de charit. L'amnit de son caractre, sa franchise, sa nature loyale lui gagnaient tous les curs et lui valaient l'amiti de tous ceux qui l'approchaient. A un ge o 1 T. XXXII, N" 63.
les livres,
2 la
UKVUl":
plupart ne vivent plus que de souvenirs et pleurent les camarades disparus, il sut rester jeune et former d'troites amitis
dans la jeune gnration. Raconter une pareille existence serait une belle tche. Ce serait dcrire, en effet, la vie d'un homme qui a atteint la vraie
sagesse et
la
terme de sa
trs
longue vie
ce serait
homme
bienfaisante et laiss des traces durables dans le domaine qu'il a cultiv avec passion. Mais je ne saurais raconter dans tous ses
Joseph Derenbourg. Je dois me borner, dans cette tude, dcrire le ct en quelque sorte extrieur de sa vie et y joindre le rcit de son activit scientifique, telle qu'elle ressort de ses uvres. Je dois beaucoup de renseignements biographiques et bibliographiques M. Hartwig Derenbourg, flls de
dtails l'existence de
savant. J'ai reu galement des informations sur quelques points particuliers, de M. Saalfeld, rabbin de Ma3ence, de M. Mayer Lambert, de Paris, de M. Rosenberg, rabbin d'Arad; je
l'illustre
ici mes remerciements. Avant d'entamer le rcit de sa vie, je citerai de lui quelques mots qu'il m'crivit dans une lettre du 28 janvier 1891 et qui peu-
leur exprime
vent tre pris pour la devise de son existence et l'expression de sa La science ne donne l'me la srnit et plus intime pense
:
cur
et
qu'on retrouve
eux
faon dsintresse
le la
le chef-lieu du dpartement du Mont-Tonnerre. Les Isralites de Mayence, sige de la plus ancienne communaut juive d'Allemagne, jouissaient pour la premire fois, aprs des sicles d'oppression, de la complte
appartenait alors
France, tait
galit civile, que la France venait de leur confrer. Grce ce nouvel tat de choses, qui commena en 1797, la communaut
date, le pre de J.
tnit
Derenbourg, IlnrUvig (Cevi Hirsch) Derenburg venu Maj'nncM, o na^juit en 1794 >on fils aii, Jacob, qui devint juriste et fut le prsident de la communaut de Mayence.
JOSEPfl
DERENBOURG
;
Le nom indique
ville
l'origine de la famille
Derenburg
est
une
petite
province prussienne de Saxe, district de Ilalberstadt. Dans l'acte de naissance de Joseph Derenbourg, le nom est crit
de
la
Derenburg ', mais peu peu, la famille s'habitua crire Dernburg aux premiers temps de son sjour Paris, il signait galement Dernburg. Plus tard il prit le nom de Derenbourg^. Quand Hartwig (Hirsch) Derenburg vint Mayence, il s'tait dj fait connatre par une uvre littraire. En 1789, il avait publi Offenbach un drame allgorique en hbreu, o il avait essay d'imiter le clbre Layescharim Tehilla de Mose Hayyim Luzzatto. Le drame du pote italien avait t rdit en 1780 par Salomon Dubno, le collaborateur de Mendelssohn, et recommand comme modle ^. Ce fut ainsi que Hartwig Derenburg se dcida crire cette oeuvre qu'il intitula Yoschb Tbl (Les habitants du monde). Par l il prend rang parmi les protagonistes de la culture des Juifs allemands. Mendelssohn et ses disciples vo3''aient, en efet, dans l'tude de la langue hbraque, surtout de la posie hbraque, le moyen de rveiller dans l'esprit de leurs coreligionnaires le sens de la correction littraire, le got esthtique et l'amour de la culture intellectuelle. Parmi ceux-l, qu'on appelait encore les
;
Meafwi, du nom de leur journal, Hirsch Deren'ourg s'est assur par sa composition une place modeste*. Faut-il attribuera des circonstances extrieures ou sa pit sans cesse grandissante, presque asctique, le silence qu'il garda aprs cette premire uvre ? Le fait est que ce pome ne fut suivi d'aucun autre il tait rserv au fils de Hartwig de faire du nom de Derenbourg
;
il
suffira
de rapporter
^
:
Memorbuch
il
de
la
communaut de Mayence
la
Ds sa jeunesse
'
Loi, et
Joseph Derenburg est n Mayence, dpartement franais du Moot-Tonnerre, aot 1811, de Harfwig Derenburg, cabareticr, et de Hlne Gundersheim, son pouse. * J'ai trouv t Derenbourg pour la premire Ibis dans la liste des membres de la Socit Asiatique de juillet 1847. Dans les listes antrieures, le nom est crit Dernburg. De mme dans la Zeilschril't de Geiger, o le public apprend connatre
t
le 21
ce
la premire fois. Voir Berliner, Jesod Olam, Berlin, 1874, p. Xvi. * Jol Lowe a parl du bnn i^OT^ de H. Derenbourg, aussitt aprs son appavoir Steinschneider, Calai. BodL, rition, dans la V anne du iOU'Ki (p- 282)
*
;
nom pour
n'>
5
5226.
Memorbuch de
celle
la
communaut de Mayence,
(de
dont
que
a-nns-i^'T
apy^
'n
is-'-n^a
"ITDT"^
n;::'^i
jusqu' sa mort
n'abandonna point les livres. Il tait vers dans le Talmud et les ouvrages des dcisionnaires. Il marcha sans cesse dans les voies du Seigneur, il lit le bien et fut agrable Dieu et
aux hommes.
possible et
tait
Il
respecta
le
lui
fut
il
mme
de Hillel*, et il mit sa confiance en l'ternel, son Dieu. Il tait ponctuel et scrupuleux dans l'accomplissement des prescriptions religieuses et cherchait toujours les remplir de la plus noble
D'une main librale il distribuait l'aumne, alors mme dans le besoin. Il vitait toute espce d'ostentation et accomplissait ses bonnes uvres en secret, car il pratiquait la chant pour accomplir la volont de Dieu. Matin et soir il se rendait la synagogue, o il rcitait ses prires avec ferveur. Il fit longtemps des confrences religieuses et morales la Socit talmudique, mme la fin de sa vie, sans aucune rtribution. Il rendit encore d'autres services la communaut, dont il resta un membre actif et utile jusqu' sa mort ^. Dans cette description du caractre du pre, il est plus d'un trait qu'on retrouvera chez le fils l'ardeur infatigable pour l'tude, le srieux dans la pratique du devoir, le dsir de faire la charit en secret, mme le besoin d'enseigner. Dsireux de mettre son plus jeune fils Joseph en tat d'enseigner en Isral, H. Derenburg se consacra avec zle et dvouement son ducation. Depuis l'ge de cinq ans jusqu' treize ans, Joseph Derenbourg reut les leons da son pre. L'enseignement se bornait la Bible et au Talmud, nulle tude profane. Chaque jour, huit heures dufaon.
qu'il tait
:
rant,
le
pre
initiait
son
fils
la littrature talmudique;
il
prpara
dans
ainsi, sans
le
scientifiques que
cette littrature.
Quand
il
velle direction.
il
a.
Derenburg
'-,
est
ainsi
conue
un
".^j'^N
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L'inscription tumulaire de la
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'o n72'03
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n3C3
JOSEPK DERENBOURG
siques pour entrer au gymnase. Cependant
ses tudes talraudiques, car, outre son pre,
il il
ne ngligea point
avait encore pour
C'tait
un re-
marquable talmudiste, un
homme
Aprs quelques annes de bonnes tudes prparatoires, Derenbourg entra en seconde au gymnase de Mayence, o il suivit les cours avec succs, jusqu' ce qu'il fut prt se rendre l'Universit.
II
se
prparer
la carrire
il
n'y avait
La
philosophique et spcialement
tandis que
la facult
des
langues smitiques,
de thologie protestante, en tant que les cours en taient accessibles des auditeurs juifs, permettait aux jeunes
la
thologie
que le dit plus tard lui-mme J. Derenbourg*, pour le thologien juif presque d'autre but que de lui procurer le grade de docteur, que les communauts commencrent lie considrer vers 1830 comme la marque d'un rabbin instruit. L'tudiant en thologie frquentait ainsi les cours
ralit, ainsi
a l'Universit n'avait
En
et
juive,
le domaine de la science lui-mme. Il n'avait, pour le conseiller, que les livres et l'exemple de ses camarades. Quand Derenbourg vint l'Universit, la science juive avait dj produit et tait en train
tait livr
de
produire
quelques
Carmolv dans
Isral. Schulhihliothek
163.
Dans son
XI
(1875), 301.
de 1828 1832,
Rapoport avait produit ses remarquables Biographies. Vers le mme temps, Zunz travaillait son ouvrage Die gotlesdienstlichen VoiHrage, aprs avoir dj, trac en 1818, dans une substantielle
brocbure,
cette
comme
sa
le
C'taient l les illustres monographie sur Raschi modles qui s'offraient aux yeux des tudiants juifs des Univer-
Revue
allemandes qui se prparaient cultiver la littrature hbraque et rabbinique et devenir les porte-paroles du judasme. Quand, aprs avoir dbut Giessen 2, Derenbourg arriva l'Universit de Bonn, il y rencontra en 1832 un certain nombre de
sits
la
science juive.
Le plus
influent
Abraham
bourg et qui n'avait plus que quelques mois rester Bonn. Mais ce temps assez court suffit j)our tablir entre eux une amiti qui dura toute la vie. A ce moment, Geiger crivait dans son journal ^ Fin mai, vint aussi .T. Derenburg de Mayence, jeune homme trs aimable, dou de remarquables qualits et d'un caractre excellent, avec qui je me liai troitement, malgr le peu de temps que nous fmes ensemble, a De son ct, quarante-trois ans aprs, Deren:
((
bourg crivait
rables.
"
Son caractre
jeunesse
fait
la
fois
srieux et enjou
Lo
soleil
de
la
mais le moindre de l'arbre do la vie en d'innombrables Heurs la plupart; il en est peu qui rsistent et deviensouille en dtruit
nent des
fruits.
nomm, en novembre
1832, sa
il
s'tablit
On
ti'ovivera
comme
le
Derenbourg dans
note 2.
*
souvenir de l'impressioa que ces trois savants Grenl sur consacre dans l'iulroduclion son Essai, p. 7,
le 20 octobre 1830 dans le registre de Joseph Dernburg aus Mainz, Sohn des Harlwig DeinIl resta Giessen trois semestres, de 1830 1832. Il suivit, burg, sludirt Filosolie. entre autres, les cours d'Osann sur l'histoire de la littrature grecque et sur Sopliocle, ceux de Sohmilthainmer sur l'hisloire du moyen ge et Tbistoire universelle, cette poque, c'tait le tholoceux d'Umplenbach sur les mathmatiques pures gien protestant PCannkuch, charg de professer la l'ois les langues orientales et l'exgse de l'Ancien Testament, qui enseigna pendant ces trois semestres les lments du syriaque, du cbalden et de l'arabe et qui peut, par consquent, tre considr, Je dois ces renpour ces trois langues, comme le premier matre de Derenbourg. seignements M. Stade, de Giessen. * Narhqelassene Schriften, V, 41. * JM. Zeitschrift, XI, 300. * Le frre an de Derenbourg, Jacob Dernburg, avocat, alors prsident de la
Voici
comment
Derenbourjj; s'inscrivit
:
l'Universit de Giessen
>
JOSEP.H DERExNBOURG
deux amis*. Ils se runirent une fois H()chst avec d'autres amis de Bonn, et cette runion resta particulirement chre au souvenir de ceux qui y avaient pris i)art. Ils taient venus
active entre les
le soir, avaient dlibr sur diffrentes questions concernant le judasme, puis s'taient entretenus gaiement toute la nuit, et l'aube ils s'taient spars pour retourner chacun chez soi-. Un des membres de cette runion, Jacob Auerbach, rappelait encore
il
recevait,
^.
Wiesscien-
baden,
la visite
de Derenbourg ou de Frensdorff
Dans une
lettre
du 31
juillet 1833,
Geiger expose un
i)lan
tifique l'excution
grande part*. d'accord pour publier ensemble tous les philosophes juifs Moi j'tudie le More Neboukhim Frensdorff le Kouzari Dernburg l'Emounoth ^A'edeoth Munk, de Paris, veut publier en arabe le More j'essaierai de l'attirer lui aussi dans notre associa,
duquel Derenbourg devait contribuer pour une Frensdorff, Dernburg et moi, nous sommes tombs
Ce grand projet n'eut pas de suite. Pourtant, vingt-cinq ans aprs, Munk dita le texte arabe du More (1856, 1861, 186()j, tandis que c'est seulement soixante ans aprs que Derenbourg s'occupa srieusement du Emounlh Wednth. Son dernier ouvrage, demeur hlas inachev, fut, en effet, la traduction franaise du livre philosophique de Saadia, d'aprs le texte arabe et la version rectifie d'Ibn Tibbon. De mme, la traduction arabe de la Bible par Saadia forme dj l'objet de ses reclierches Bonn, o Dans une il tudiait l'arabe sous le clbre arabisant Freytag.
tion.
!
lettre du 12 aot 1834, Geiger appelle l'attention de Zunz sur son ami Dernburg, de Mayence, qui se rvlera sous peu par un
communaut de Mayence, contribua puissamment la nomination de Geiger au siire de Wiesbaden (voir Nac/if/elasseiie Schriftcn de Geiger, V, 74). Ca frre de DerenConsidrations sur les 32 thses publies par un anoSur cet opuscule, que Furst attribue l'aussemenl dans sa Bihl. jtidaka^ I, 205, Joseph Derenbourg, j"ai reu quelques indications de M. Barwdld, qui a examin l'exemplaire de la bibliothque de la ville de Francfort. Celle brochure de 8 pages in-8 indique comme auteur le D"- Dernburg, Prsident de En la communaut de Mayence . La tendance du livre est antitalmudique. 183o, Jacob Dernburg se dmit de ses fonctions de prsident de la communaut, et vers 1840 se fit baptiser; il l'ut nomm professeur l'Universit de Giessen et mou-
bourg
crivit
nyme au
sujet
rut en 1878
comme
fils
Des deux
Seigneurs
et
conseiller la Cour suprieure d'appel Darmsladt. de Jacob Dernburg, l'un, Heiarich, membre de la Chambre des professeur l'Universil de Berlin, a plutt favoris que combattu les
;
l'autre, Fritz, s'est fait une rputation bien tablie antismitiques de journaliste et d'crivain. S* lille a pous un pasteur protestant. ' Les lettres de Geiger J. Derenbourg seront publies par M. Ludwig Geiger
manifestations
dans
*
Ibid., p. 69.
Ihid.,p. 82.
dans
l't
de 1834.
III
versit.
ans, Derenbourg avait termin ses tudes l'UniDes circonstances extrieures aussi bien que des motifs personnels l'empchrent d'accepter une place de rabbin. Il prfra un emploi de prcepteur, qui lui permettrait d'assurer son
A vingt-trois
mme
Une bonne
Il
fortune
le
Amsterdam.
charg de diriger l'ducation de Raphal Bischoffsheim, actuellement dput et membre de l'Institut. Sans nul doute, ce
fut
Derenbourg qui
fit
amour pour
le
la
science et la bienfaisance,
comme
ju-
dasme*.
Les quatre annes que Derenbourg passa Amsterdam (18341838) ne furent pas perdues pour la science. C'est de
ratre ses premiers ouvrages. C'est aussi ce
l qu'il
fit
pa-
ralisa le plan concert avec Derenbourg en publiant en 1835 une revue scientifique, la WissenschaftLiche Zeitschrifi fur jidische
Thologie ^ Dj
renbourg,
suite et la
le
le
travail de
Dela
deuxime et quatrime fascicules*. Sous prtexte de rendre compte d'un ouvrage de Peter Ber sur la vie et l'uvre de Mamonide, Derenbourg fait une
fin
Geiger, Nachrj Hchrifi. V., p. 84. Une preuve de l'intrt de M. Bischoffsheim pour raffermissement et la rnovation du judasme, est sa lettre Gui^-er (du septembre 1872) sur la possibilit des rformes radicales. La lettre ainsi que la rponse de Geiger sont insres dans les Nachgelassene Schriften, V, 34o-3o3. * Le titre est encore suivi de cette mention Publi par une socit de savants juifs. En dehors de la Revue, cette socit n'a rien fait. Les membres de cette socit taient au nombre de 16 M. Creiznach de Franclort-sur-le-Mem, Joseph
*
/i
Dernburg d'Amsterdam, Formslecher d'Oll'eubach, A, Geiger de Wiesbaden, E. Griinbaum de Birkenfeld, Ilershcimor de Bernhurg, Hess de Lengsfeld, J.-M. Jost de Francfort-sur-le-Mein, Klcy de Hambourg, Lvi de Giessen, Maier de Stuttgart, S. Munk de Paris, S.-L. Rapoporl de Lemberg, Salomon de Hambourg, Stcinheim d'Allona, Zunz de Prague. Dans les annes 11, HI et IV, la liste contient de nouveaux noms en l'anne IV, le nom de Kapoport a disparu. De tous ces vtrans, M. Lvi, rabbin de Giessen, est encore seul en vie. Cas probablement unique dans l'hisloire du rabbinat, il occupe le mme sige depuis prs de soixaute-dix.ans.
;
Wtss. Z.
r. j.
n.y
I,
JOSEPvI
DERENBOURG
avec fruit par ceux qui ont crit plus tard sur MaraoCe qui nous intresse le plus dans ce premier essai de Derenbourg, ce sont les rflexions gnrales qu'il met en tte de son travail. Elles nous montrent les luttes intrieures du jeune thologien et son vif intrt pour l'volution et les transformations du judasme. Dans une deuxime tude, qu'il publia dans la Zeitschrift de Geiger, il aborde de plus prs le problme de l'accord de la raison et de la foi, du progrs et de la tradition. C'est encore l'occasion du compte rendu d'un ouvrage, celui de Reggio, intitul La Tora et la philosophie rconcilies . Derenbourg semble s'tre occup particulirement de spculations religieuses pendant son sjour Amsterdam. Comme rsultat final de ses recherches
utilises
nide.
'
de ses mditations sur ces questions importantes, il publia, dans premier fascicule de la quatrime anne, une tude intressante sur l'essence du judasme d'aprs ses principes gnet
le
2. Il fait prcder son article de la confession suivante Ces paragraphes ne forment point un systme, ils n'ont pas la prtention d'tre complets; peut-tre mme n'avons-nous pas russi, malgr notre bon vouloir, les enchaner logiquement.
:
raux
les prsenter
fils
comme
les
matriaux d'une
de notre temps, nous proudouloureuse conviction que notre ignorance l'emporte sur
notre science.
Ces paragraphes, crits dans un style concis, mais clair, renferment des aperus et des thses sur la religion et ses sources, sur les livres religieux du juda'isme et leur contenu, sur la vrit rvle et sur Mose, qui ouvre vraiment l'histoire du judasme .
10, il soutient que la critique qui spare ce qui mosaque de ce qui est postrieur est sans importance pour les vrits essentielles du judasme . La question rcemment dbattue, dit-il plus loin, de savoir si la Loi est le prototype ou un produit du prophtisme ^, est donc sans valeur ici, o les distinctions subtiles n'ont que faire. Toute loi, mme postrieure, ne pouvait tre que l'expression d'ides suscites par Mose, et c'est l l'essentiel. Il est indiffrent que ces ides aient t mises avant la Loi ou qu'elles n'aient encore exist que dans les curs. Le paragraphe 11 tablit huit propositions qui appartieniient
est
331-350.
Au paragraphe
liid., II,
'
Ibid.,
IV, 12-18.
En
la thse,
1835 parut la Thologie biblique de Vatke, qui, pour la premire fois, soutint dveloppe depuis par Graf et Wellhausen, de la postriorit de la Loi.
10
absolument la croyance juive '. Le dernier paragraphe renferme quelques remarques sur ces propositions, que Derenbourg Ce qu'il y a d'indteiraiii dans la lui-mme caractrise ainsi plupart de ces propositions vient de ce que la croyance ne se proccupe point des distinctions philosophiques, mais est la manifestation du besoin intrieur de l'homme et se soucie peu des contradictions que la raison raisonnante dcouvre. Des travaux d'un autre genre absorbent encore l'activit de Derenbourg. Il ne peut raliser, il est vrai, que tardivement, et en
:
partie seulement, son dsir d'examiner les manuscrits de la bibliothque de Leyde. Dans la Zeitschrift de Geiger, il parle surtout du manuscrit du Aroiich qui se trouve cette bibliothque ^. Il publia aussi des crits en langue hollandaise, notamment une brochure anonyme sur la question du grand-rabbinat de la Hollande.
Ce fut pendant son sjour Amsterdam que Derenbourg perdit son pre (1836). Cinquante ans plus tard, il ddia sa mmoire le premier volume du commentaire arabe de Mamonide sur le trait
mischnique de Tohorot, comme pour tmoigner qu'il devait son pre la science talmudique qui lui avait rendu possible la publication de cet ouvrage.
IV
lau,
La mme anne o Geiger quitta Wiesbaden pour aller BresDerenbourg partit d'Amsterdam pour Paris, o il resta fix
jusqu' la
fin de sa vie. Il se rendit dans cette ville pour y accompagner son lve, Raphal Bischoffsheim. Mais ce qui l'avait sans doute dcid galement venir Paris, ce furent le d<^sir d'y continuer ses tudes et resi)oirde s'y crer une situation scientifique. Il ne put pourtant pas raliser un de ses vux les plus chers, celui d'a.ssister aux confrences du plus grand arabisant d'alors, Silvestre de Sacy le savant tait mort quelques mois avant l'arrive de Derenbourg Paris ^ (en fvrier 1838). Il n'tait pas encore depuis un an Paris, lorsqu'il reut la nouvelle de la mort de sa mre *.
;
'
LyopoM Lw
reproduit ces propositions au 036 de son livre htili//e Sc/ir/ft (Gross-Kanisclia, 185.5).
Hamajteach^
Z. f.j. Th., III, 27;i-28n; IV. 123-130. Voir llarlwi;^ Derenbourg, Silvesire de
fi).
Snci/.
sa
mmoire
il
premier volume
la
il
JOSEKI DERENBOURG
11
De
la sorte se trouvait
ville
rompu
le
encore sa
devait renoncer
s'tait destin.
Son
la
frre
il
commu-
nommer rabbin
de Mayence.
la sincrit Mais Derenbourg dclina cette offre, de ses sentiments religieux, il ne pouvait accorder son opinion touchant les lois crmonielles avec les exigences auxquelles le rabbin doit se soumettre. Il prfra garder son indpendance. Peu de temps aprs, heureusement, s'offrit au jeune savant de trente ans, sans ressources, une modeste situation, qui sollicitait son
activit,
mais qui n'entravait pas ses tudes scientifiques. H fut charg de la direction des lves juifs dans une institution du Marais (rue du Parc-Royal). Cette situation lui permit de se crer
famille. Le 21 aot 1843, il avait juste trente-deux ans, il pousa M"" Delphine Moyse, qui, ainsi qu'il aimait le dire, fut sa Providence. Elle fut pour lui une compagne vaillante et dvoue,
qui,
une
efforts, l'aida
fit
aspirait et
de sa maison
un asile bni, oi il gota les plus douces Aprs avoir lu domicile en France,
les droits
joies de la famille.
il
s'occupa de recouvrer
il
de citoj-en franais.
En
1844,
reprit la
nationalit
coule que lui avait donne sa naissance et sous fils, auquel il donna le son enfance. Cette mme anne il eut un nom de son grand-pre, Ilartwig; trois ans plus tard, naquit son second fils Louis. Voulant avoir le droit de professer, il passa, en 1850, son agrgation d'allemand et enseigna cette langue au
laquelle s'tait
comme
supplant de
l'hell-
Thobald Fix. En 1852, il succda celui-ci comme correcteur de premire classe l'Imprimerie Impriale en 1856, il fut nomm correcteur dfs impressions orientales dans le mme ta;
il
les
En
1855,
Geiger
de
En janvier 1857, Derenbourg fonda une institution (rue de la Tour d'Auvergne), qu il dirigea durant six ans avec sa femme, et qu'il sut rendre prospre. Ce furent des annes de dur labeur,
mais qui
lui
Il allait
donc,
12
Pour atteindre ce
rsultat,
il
vingt-cinq annes
d'un travail acharn. Cependant, mme pendant cette priode, il n'avait pas cess d'augmenter son savoir et de cultiver la science. Si le temps lui avait fait dfaut pour entreprendre des ouvrages de longue haleine, il avait nanmoins produit quelques travaux
personnels et fconds.
Pendant
l'arabe
les
qui le passionna,
la littrature
premires annes de son sjour Paris, ce fut lui consacrait quatorze heures par il
juive continuait de l'intresser. Les rela-
jour; mais
donnait une difficult de la critique du Nouveau Testament une solution d'une simplicit presque gniale, que cinquante ans aprs, M. Chwolson de Saint-Ptersbourg devait reprendre ^ L'anne suivante il faisait paratre son premier travail d'pigrapliie, commencement d'une longue suite de contributions
l'tude des inscriptions smitiques.
ses prfrences et
il
sance profonde des langues et de l'antiquit smitiques, et sou esprit critique, sagace et minutieux, le rendaient particulirement
apte cette tche.
Cette premire tude pigraphique portait sur les inscriptions
arabes de l'Alhambra;
dchiflTrer
fit une trouvaille qui lui permit de les il exactement il dcouvrit une copie de ces inscriptions dans un manuscrit de la Bibliothque nationale''. Reinaud, qui Ces tait comptent en la matire, disait propos de ce travail * vers taient fort difficiles rtablir et traduire M. Dernburg s'est acquitt de sa tche avec beaucoup de conscience et d'habilet. La mme anne, il publiait un article dans un journal juif qui venait d'tre fonde. Mais c'est, avant tout, aux manuscrits
:
1 Orientalia, dit. par JiiynboU, I (Amsterdam, 1840), p. 175 pascal de Jsus. Cet article est reproduit dans Orient, 1841.
Sur
le
dernier repas
D. Chwolson, Das
letzte
p.
26,
31 et suiv.
Les inscriptions de VAlhatnhra, appendice VEssai sur V architecture des Arabes Maures en Espagne, en Sicile et en Barbarie, par Girault de Prangey, Paris, 1851, XXVIII pages.
'
et
des
*
'
Journal asiatique,
3' srie,
:
t.
XIII (1842),
La monogamie chez
JOSEPH DERENBOLRG
13
hbreux
1841,
il
et
efforts et qu'il
arabes de la Bibliothque nationale qu'il appliqua ses dut l'ide de plusieurs de ses futurs travaux. Ds
;
parmi les membres de la Socit asiatique il anavec notes et traduction franaise, du Kitbal-Tarift, de Djordjni . L'dition, annonce d'abord et publie ensuite par Flgel (Leipzig, 1845), le fit renoncer ce projet.
figure
nonce une
dition,
forme de livre fut un Manuel conu comme une sorte de catchisme pour l'initiation religieuse -. La mme anne, la Revue de Geiger, qui reparaissait aprs un assez long silence, donna de lui une tude sur un reprsentant de la littrature hispano-juive son apoge ^ Il s'tait servi de documents indits et apportait des donnes nouvelles et de nouvelles explications. Cette tude touche aussi, en quelques points, l'histoire de la philologie juive, pour laquelle, il montra dans la suite une prdilection marque. Auparavant dj, il avait publi dans la Revue de
Le premier
les
ment quatre-vingt-dix) mots, accompagn de notes ^. Deux ans aprs, il crivit dans la Revue hollandaise mentionne plus haut une tude sur l'ancienne grammaire de la langue hbraque ^ . En 1844, le Jowrnal asiatique donne de lui quelques observations sur la grammaire arabe et, en 1850, sur la grammaire compare des langues smitiques". Il s'occupait aussi, ce moment, rditer, en collaboration avec Reinaud, les a Sances de Ha'^
riri,
^.
En mme temps
ouvrage,
il
prparait
remarque
l'tymologie des
sets
Journal asiatique, 3 srie, t. XII, 36 XIV, 319 (1841, 1842). Livre de versets ou Premire instruction religieuse pour l'enfance isralite en ver1845, p. 596. extraits de la Bible, Paris, 1844. Cf. Arch. r., 1844, p. 280 Les crits d'Isaac b. Juda Wiss. Zeitschr. f. j. TheoL, V, (1844), p. 396-492
;
:
Giath.
* Ibid., *
6
V,
p.
317-324.
Orientalia,
H (Amsterdam,
4 srie,
1846), p. 99 et suiv.
t.
Journal asiatique,
Ibid.,
les
IV,
p.
209
la
dcli-
naison arabe.
86-97 Quelques rflexions sur la conjugaison et les pronoms t. XV, p. langues smitiques. ' Les sances de Hariri, avec un commentaire choisi par Silvestre de Sacy. 2 dition revue sur les manuscrits et augmente d'un choix de notes historiques et explicatives en franais, par Reinaud et J. Derenbourg, 1847-1851. Fables dt Loqman le Sage. Le texte revu sur les mss., accompagn d'une version franaise et de notes et prcd d'une introduction... Berlin et Londres, A. Asher,
'
:
dans
1850.
14
noms,
de
Bileam
en outre,
il
prouve que
la
les fables
Loqman dans
Les Sances d
Socit asia-
^ Mais
l'dition
important pour
et la littrature des
de ce premiers
sicles de l'islamisme,
en
il
tche-.
En 1855
et 1856,
sur
le
fut aussi
la
Mot^ Neboiikhim dit par Murik dans l'original arabe ^ Il charg de continuer le catalogue des mss. hbreux de
la
vue, eut t
la direction
il
de
l'ta-
venait de fonder,
fut
empch de
terminer
le
VI
Tant
velle
qu'il dirigea
son institution,
iln,'eut
pas
le loisir
de publier
n'est
Il
plus
chef d'institution
mais un
homme
il
de lettres
ind-
tait
demeur jeune
Joumol
Ihid.,
l.
asiatique,
t.
srie,
t.
XX
(18o2), p. 21.
'
Xlll
:
(1^:39), p. 28G.
d'Eschmiinazar ih., p. 1)34 Les Samaritains de p. 'i3l le parti clrical et les connaissances bibliques eu France ib., p. 271 Sur la Mosque d'Omar. * Voici ce que dit le rapport de iL J. Taschereau, administrataur de la Bibliothque Impriale [Ctitalo'jues des mss. hbreux et samaritains de la Bibl. imp., p. vi) Je m'adressai alors a M. Dereubourg, hebraisant justement renomm, qui me Itl esprer que le travail entrepris pourrait ire par lui promptemont complt et men liti. Malheureusement d'autres travaux dont il s'tait prcdemment charfr, les devoirs de la Ibnction qu il remplit la section orientale de l'Imprimerie impriale et des allaites personnelles le mirent dans l'impossibilit de raliser cette promesse. 5 Catuloguesy p. l'i'i I.'IOU 130'i. Catalof^ue des mss. hbreux de la Bibl. imp, par M. Derenbourj^. Ce calalogue est divis en cinq volumes, dont les deux premiers contiennent les ddscriptions des mss. de l'ancien fonds le troisime, les cent premiers numros du Supplment le quatrime, les mss. du fonds de l'Oraloiro, et le cinquime, ceux du fonds de lu Sorbonne. .. Ce travail, qui a servi de base au prsent catalofrue, contient pour l'ancien fonds les recherches propres l'auteur... Ce calaiotrue tait rserv par son auteur une nouvelle rvision pour l'indication des renvois et pour des citations laisses en blanc. * La premire de ces dsignations se trouve dans In liste des membres de V Alliance isr. universelle de 1862, la seconde dans celle de 1863.
VII, 2(30
sarcopha,'^e et l'inscriplion
;
Le
Archiver Notice sur le Gujilc dos ^rars Naplouse ih., 18uG, p. 157 M. iienan,
; :
isr.,
IS.'i.'j,
JOSEPH DERENBOURG
15
activit et de son zle aux uvres d'instruction et de bienfaisance ainsi qu' la dfense des intrts du judasme. Aprs avoir prt longtemps son concours au Comit de bienfaisance, il fut lu membre du Consistoire de Paris. Son collgue, M. Narcisse Leven, disait ce propos Sa comptence fut utile dans bien des dlibrations. Il s'y faisait remar' :
avec son cur chaud, son intelligence pour la science, son ardeur retourner ngliger pendant quelque temps. Mais la tout entier, il rservait une partie de son
aux tudes
qu'il avait
11
manifestait son
routines administratives.
membre du Comit
le
vice-prpubli-
A
;
ce titre
il
du Comit des
Ce comit, dit encore M. Leven 2, dispose d'un petit budget mais, dans les mains de M. Derenbourg, il paraissait inpuisable. Il savait y trouver ou il cherchait ailleurs ce qu'il fallait pour venir en aide toute tude sur le dogme, la morale, l'histoire, la littrature juive digne d'tre publie. Ce mme tmoin loue galement sa participation tous les travaux de V Alliance: La dfense du judasme attaqu, dit-il, la lutte contre l'intolrance et la perscution religieuse, la protection des opprims, les coles, l'apprentissage industriel, agricole, toutes les institutions pouvant servir au relvement des Isralites, au progrs de la civilisation en
cations.
^.
la famille Bischofifsheim
pour diriger de ses conseils les intentions gnreuses de cette famille *. Jusqu' la fin de sa vie, il resta un des membres les plus actifs du Comit de l'Ecole de travail pour les jeunes filles Isralites, fonde par la famille Bischoffsheim '. L o il portait son activit, il le faisait avec un dvouement absolu et une vaillante il se montre assidu, nergie. Partout, a dit une voix loquente
'',
'
*
3
Ibid., ib.
Voir la lettre sur les fondations BischolTsheioi dans V Univers Isralite, XVI, 524 (18 juin 18GIJ. 5 Je ne puis m'empcher de citer les paroles que lui consacre le rapport de l'Ecole 11 nous aimait [Ecole de trarail... Rapport mr l'exercice scolaire, 1894-95, p. 4] et il a fait tout ce qu'oa l'ait quand on aime. Il s'est donn nous tout entier, n'ayant pas manqu, en vingt-trois ans, une seule runion du Comit, une seule distribuiioii des prix, uu seul concours d'admission. Il s'intressait dj notre uvre quand elle n'existait qu'en germe dans la pense -ie M. Louis Bischolfsheiui. Et c'est avec M. Derenbourg que le fondateur a discut et arrt les premiers plans de notre ins*
p.
titution
*
Revue,
XXX,
p.
16
dvou, sage conseiller, ennemi de la routine, enclin aux innovations hardies et gnreuses et plaidant les causes qui lui sont
chres avec une loquence dbordante et une chaleur de conviction qui touchent et entranent.
Conseil d'administration du Sminaire Isracontribua puissamment introduire l'esprit scientifique dans l'enseignement de cette cole. Il occupa lui-mme, penlite, il
Nomm membre du
duisit
dant un temps trs court une chaire au Sminaire, o il proune impression profonde sur l'esprit de ses auditeurs. Voici ce que dit de lui un de ses lves, devenu le chef de la Synagogue
franaise
* :
Je
me
fit
nous fut donn au Sminaire de profiter pendant quelques mois de son enseignement. C'tait comme une rvlation pour notre inexprience. Que de principes de saine exgse, que de rgles de sage critique, il nous a livrs avec la prodigalit de la richesse Ceux qui l'ont entendu au cours de ces leons, trop peu nombreuses, ont conserv un souvenir durable de cette science si nourrie, pareille une source abondante qui aime se rpandre.
!
VII
En aot
suivante
:
Runir toutes
les
sur
la Palestine,
Midraschim et dans les autres livres de la tradition juive, prsenter ces donnes dans un ensemble systmatique, en les soumettant une critique approfondie et en les comparant celles que renfer-
ment
les crits de Josphe, d'Eusbe, de Saint-Jrme et d'autres auteurs ecclsiastiques et profanes. Par ses tudes antrieures et les tendances de son esprit, Derenbourg tait excellemment prpar pour ce travail. Il s'agissait, en effet, de mettre en uvre cette
et patiente
des textes
obscurs, de se servir de
la
lumire dans les tnbres du Talmud il s'agissait surtout de coordonner en un tout historique une quantit norme de faits
nouveau
le
pass d'Isral.
La
'
Revue
XXX,
p. v.
JOSEPH DEREiNBUURG
17
graphique, eut
le
le
devant lui et laissa dans leur carton les fiches qu'il avait amasses*. Il fut le premier applaudir au succs de M. Adolphe Neubauer, qui obtint le prix de l'Acadmie pour sa Gographie de la Palestine. Pour lui, il se proposa d'exposer l'histoire et l'volution du peuple juif l'poque du second Temple, l'aide des sources talmudiques.
s'effaa
Juste au
occupait
le
recherches sur
mme
la
commences dans
sur
les
Sadducens, dans ses confrences sur d'tudes provoqua nouveau une correspondance active entre les deux amis. Geiger publia alors quelques passages des lettres de Derenbourg dans sa Zeitschrlft. Le premier de ces extraits commence par le morceau suivant, qui rvle l'amnit et la srnit du chercheur, qui, malgr le travail aride et le dur dpouillement des textes, ne perd jamais sa bonne
Pharisiens et
communaut
humeur
la route
La promenade un peu longue travers les steppes me cause un grand plaisir. Si parfois
se perd dans le sable, toujours est-il qu'on chemine parmi un grouillement fantastique d tres humains qui donne la vie au dsert. On bavarde d'importance, on dit pas mal de btises, mais on travaille, on dispute, et le bruit des coles de Tibriade, de Sepphoris, de Csare et de Lydda a nanmoins quelque chose dpiquant. Au cours de mes lectures, il m'est apparu quelques in-
dividualits intressantes,
mme
le
Une
autre
crit
Geiger
Je
me
induit quitter le
m'a aux
derniers sicles qui ont prcd l're chrtienne et aux premiers qui l'ont suivie. 11 y a l de charmantes figures, qu'un curieux des
fait
surtout l'intrt
de cette poque, ce sont les nigmes mme qu'elle offre et que peut-tre jamais on ne saura rsoudre. Je contemple avec surprise les quatre ou cinq sicles couls depuis Ezra jusqu' la destruction
'
du Temple
et
*.
la
Ces fiches, conserves pour la plupart, m'crit M. Hartwig Derenbour^^, sout dispositioQ de tout savaut srieux qui voudrait les utiliser. * Jd. Zeitschr., III, 295 leltre du G dcembre 1865. Ibid., IV, 150 lettre du 8 mars 186G, * Ibid., V, 197 lettre du 23 janvier 1867.
:
: :
T.
XXXII,
63.
18
Il
RKVL'E
s'attacha de toute son
Di:S t'fUDliS
JUIVES
me
la pntration
du critique,
il
la sagacit
lire
du philologue
et l'intuition
de l'historien. Bientt
put
de son
nom un
littrature juive
mo-
comme deuxime
;
le livre, tel qu'il est, forme un tout indpendant l'auteur se proposait sur la fin de sa vie d'en publier une deuxime dition, avec quelques rectifications et additions, et un Index des noms propres. Il est difficile de donner une ide du caractre et du contenu si riche de cet Essai. Ce livre n'a pas la prtention d'tre une histoire complte de l'poque dont il traite, attendu qu'il s'agissait uniquement de runir les informations fournies par les sources rabbiniques. D'autre part, les faits mentionns dans ces documents devaient cadrer avec l'ensemble et devaient tre clairs et expliqus la lumire de l'histoire. En mme temps qu'il faisait
la critique des sources, Derenbourg tait oblig d'crire l'histoire du juda'sme, de suivre la marche des vnements et des ides, depuis Cyrus jusqu' Adrien. De la. sorte, l'ouvrage offre une srie d'tudes qui ne sont pas seulement relies entre elles par la chronologie, mais encore par un plan gnral et par l'unit de la
conception historique.
premiers se rap-
Asmo-
Les chapitres 12-1.5 ont pour objet l'poque des la royaut d'Agrippa les chapitres 16-18 parlent de la rvolte contre Rome et des derniers jours de Jrusalem; les chapitres 19-23, des annes qui suivirent la destruction du temple, enfin le 2-ie chapitre traite des rvoltes sous Trajan et Adrien. A la lin du livre se trouvent quinze notes trs instrucprocurateurs et de
tives sur les questions les plus controverses
et les
textes les
plus dilficiles.
Pour montrer l'impression produite par cet ouvrage, ds son deux apprciations l'une de Geiger, qui crit M. NiJldeke ^ Voil de nouveau de la science
apparition, nous rapporterons
:
:
Geiger, Nach gelassent Schriften, V, 268. Essai sur Ihtstoirc et la gographie de la Palestine, d'aprfis les Thalmuds et les autres sources rabbiniques, par J. Derenbourg. Premire partie Histoire de la Palestine depuis Cyrus jusqu' Adrien. Paris, 1867, 486 pages. Nacluj. Schr., V, 317 lettre de liu dcembre 1667.
1 *
:
:
JOSEPH DERENBUURG
solide, d'o messieurs les contectionneurs de livres
profit, si leur orgueil
le
19
pourront
tirer
Rville,
L'autre est de M. Albert qui exprime son regret de n'avoir pas connu VEssai,
leur permet.
quand
ticle
il
son ar-
sur
peuple juif;
reurs'. Geiger, qui n'adoptait pas toutes les conclusions de son ami, rsume ainsi son jugement Le nouvel ouvrage de M. De:
renbourg de Paris
importance considrable. Il est le rsultat de l'tude approfondie des textes et traite la question avec clart, sympathie et objectivit... L'auteur est pleinement raaitre de son sujet, fait preuve d'un grand sens historique et de ce pur amour de la vrit qui ne sacrifie pas aux prfrences personnelles, mais procde avec rserve et prudence. De telles uvres sont l'ornement d'une littrature et augmentent nos conest d'une
.
naissances'.
fit
Cet Essai
juda'sme,
il
poque dans
la
Temple.
VIII
Au moment o
qui avait
tait
si
parut VEssai,
Munk
glorieusement reprsent
7 lvrier 1867.
11
la
mort
le
membre
la
de
l'Listitut et avait
chaire
d'aramen au Collge de France. Munk disparu, Deles tudes se rapprochaient beaucoup de celles de Munk, devenait l'hritier naturel de sa situation dans le monde savant. D'ailleurs, avant son Essai, il venait de publier cette poque un certain nombre d'articles qui tmoignaient de l'tendue de son rudition, de la maturit de son jugement et de la finesse de son observation critique. Ces tudes avaient paru pour
d'hbreu
et
renbourg, dont
la
plupart dans
Dans
le
Nachg. Schrift., V, 317 lettre du 20 dcembre 1867, Jud. Ztsckr., V, 261, 265. M. Waspero parle ainsi de cet ouvrage dans son uvre de patience admioraison funbre de Derenbourf^ [Revue, XXX, p. ix) rable par la masse des matriaux accumuls, uvre de discussion impartiale et de critique respectueuse sur le sujet le plus grave et le plus prilleux qu'il soit permis
:
un savant de
traiter.
20
la socit de littrature juive Mekitz Nirdamiru , notamment des posies de Juda Hallvi publies par Luzzatto*. Au moyen d'une hypothse hardie il expliquait un mot difficile du livre d'Ezra-, faisait des remarques sur le Pehlevi, tentait traitait du projet de aussi d'expliquer le nom d'Huzwaresch ^ M. Joseph Halvy de traduire en hbreu la version thiopienne du livre d'Enoch S et rendait compte du Sfer Thagg'ui dit par Tabb Barges^ une notice sur l'accent dans la Bible*^ annonce
;
'.
Derenbourg,
comme
toujours, est
extrmement
actif et
^ De
fait, les
sa
curiosit. Il s'intressa
et,
Journal asiatique, divers articles sous le Notes pigraphiques " . Sous ce mme titre, il fit un tirage part de quelques-uns de ces articles. Quand parut, au commencement de 1870, l'inscription de Msa, il contribua son interprtation dans le Journal asiatique '" et aussi dans la Revue Isralite ^^, o il avait dj publi des observations sur une mdaille trouve Lyon *^. Dans la premire moiti de l'anne 1870,
de
la
Revue critique donna de lui divers articles sur la critique biblique et la philologie hbraque '^
1
trouve dans
*
5
Journal asiatique, G srie, t. VI (1865], 262-281. Une correction ce sujet se le dernier article (posthume) de Derenbourg dans la Revue, XXXI, 158. Ibid., t. Vill, (1866], 4U1-415. Cr. Jd. Ztschr., de Geiger, V, 229. Md., t. VII, (1866). 440-444.
Ibid.,
t.
IX
(1867), 91-94.
Jbid., 242-251.
Ibid..,
*
'
251-25'^
Ibid.,
243-254
Quelques observations sur le Zauf Qatn. Deux passages dans le, IV vol. des Prairies
:
d'or
ib.,
2155-236
Un
*
vers
lettre
t.
Journal asiatique, 6
III. Les nouvelles II. L'inscription trilingue de Torlose. de l'Araq-el-mir. IV. L'inscription d'Eschmouninscriptions de Chypre trouves par M. de Vogii. V. L'inscription zer et le dernier travail de M. Schlotimann sur cette inscription. V'I. Les inscriptions grecques-juives au nord de la mer Noire. dite de Carpeulras. VIII. Inscriptions palmyVII. Les vers phniciens dans le PnuUisde Plante. IX. Sur quelques noms propres en hbreu et en phnicien. rennes.
srie,
I.
Sur
l'iascription
>
Ibid.,
t.
XV,
155-160.
8 avril 1870. > N 2 (du 14 janvier 1870). * Revue critique, 19 fvrier, 19 mars, 7 mai. Il crivit plus tard des comptes rendus en 1880 (t. 1, 265-267) sur la Bibliotheca rabbinieu de pour cette Revue, ainsi Wnsche. Cet article, sign J. D., a t l'aussemenl attribu James Darinesieter, ainsi que M. llarlwig Derenbourg me la tait remarquer [Bibliographie, de James
;
" N" du
JOSB?H DERENBOURG
21
Bientt Saadia devint l'objet de ses recherches prfres. Dj en 1868, il avait publi, dans la Zeitschrift de Geiger, une notice sur une uvre de Saadia qu'il devait achever vingt-sept ans aprs, peu de temps avant sa mort la traduction et le commen:
Proverbes *. Il songea alors srieusement l'dition de la traduction du Pentateuque de Saadia et se prpara cette publication. En s'occupant d'un ouvrage anonyme sur la grammaire et sur la massore que l'explorateur Jacob Sappir avait rapport du Ymen, il fut amen faire des recherches sur l'histoire de l'ancienne philologie juive, laquelle commence avec Saadia. Enfin, il se proposa d'diter un des monuments importants de la linguistique hbraque, les opuscules d'Aboulwald Merwn Ibn Djanh-. Au milieu de ces travaux et de ces desseins, la guerre clata. M. Derenbourg connut les angoisses et les preuves du sige de Paris. Comment il chercha dans un labeur opinitre une diversion sa douleur, c'est ce que nous apprend cette lettre, adresse
taire
livre des
du
Geiger,
le
11 fvrier 1871
J'ai
dmnag vers
le
milieu de
septembre*; est-ce le changement de rue, ou la situation agrable de mon cabinet de travail ? Toujours est-il que j'ai pu travailler, et, s'il m'a t impossible d'entreprendre quoi que ce soit qui ncessitt une rflexion soutenue ou une tude approfondie, il s'est trouv nanmoins des disciplines qui n'ont sollicit que superficiellement mon intelligence, .ans la remuer dans ses profondeurs. Voici le rsultat de cette triste priode 1 L'achvement des Opuscules d'ibn Djanh, texte et traduction qui formeront un volume
:
de
la
commencement d'une
dition
de Saadia.
premier volume contiendra le Pentateuque, avec une prface j'ai dj dit un mot, et la fin, de courtes notes franaises, les unes critiques, les autres explicatives au sujet des ahviht (allusions) dont Saadia parle dans sa prface. Ces travaux m'ont t souvent semblables ces berceuses qui endorment la doudont
leur et,
Un
comme
le
j'ai
me
rapla
pelaient
li
connaissance, c'est--dire
Jd.
Zeitschr,,
IX,
133.
lettre
du 12 mai 1870,
iid..
IX,
150-153.
3
Derenbourg alla habiter rue de Dunkerque. 27, o il demeura jusqu sa mort. Le journal hbreu Libation a donn le commencement d'une dition critique, par
Derenbourff.
J.
22
me
daguesch
et les
rnph.
IX
Des diffrents travaux dont parle la lettre ci-dessus, un parut immdiatement. Le Journal asiatique publia, en effet, le Manuel du Lecteur, titre d M. Derenbourg, car cet crit grammatico-raassortique, qui se trouvait en tte d'un manuscrit du Pentateuque originaire du Ymen, ne contenait ni titre ni nom d'auteur. Ce travail considrable, qui parut aussi part-, donne
'
le
texte hbreu,
accompagn de notes
Manuel
remarquer dans l'introduction, il est un auxiliaire prcieux pour la connaissance et lintelligence des sources plus anciennes o l'auteur a puis. Dans ses notes, M. Derenbourg prsente une foule de remarques et d'explications sugl'iliteur le fait
comme
gestives, qui ont jet quelque lumire sur cette priode obscure
dont
il
parle la
La valeur de ces grammaire hbraque n'chappera savent combien l'hisloire des commencements de
lin
de son introduction
la
malgr
les
excel-
et
malgr
les publications
im-
portantes d'ouvrages anciens qui ont t faites de[)uis une vingtaine d'annes.
avanc Le 12 mai 1870, M. Derenbourg crit Geiger * Cette circonstance (la publication de Hayyoudj par Nutt) m'oblige hter l'dition des quatre opuscules d'Ibn Djanh elle sera termine dans quelques semaines, en caractres arabes, avec la traduction franaise et quelques notes. Aprs la guerre, l'ouvrage tait avanc et devait paratre dans l'automne de 1871 \
lors de la guerre.
:
Le
'
Journal asiatique.
G' srie,
t.
XVI
;
1870
Manuel du lecteur, d'un auteur inconnu, publi Ymen. Paris, Impr. nationale, 1871 in-S, 242 p.
*
d'aprs
un manuscrit venu du
Les sources ou l'auteur du Manuel a puis II. La prononciation de l'hbreu Ymen IH. Quelques observations sur l'accentuation IV. La division en Sedrim V, Les Ke,i-Ketib\ VI. Les quatrains de Saadia. * Jd. Zeitschr., IX, 150. 5 Voir la lettre de Derenbourg Geif^er, 11 juillel 1871 [Jiid. Zeitsrhr., X. 2(\\
I.
;
JOSEPH DERENBOl'RG
Mais, par suite de diflicults de toute nature,
ratre
il
23
n'a
pu
le faire
pa-
que dix ans plus tard. Ce retard lui a permis d'utiliser de nouveaux matriaux pour sa prface, o il se proposait d'esquisser l'histoire de la philologie hbraque '. La publication de la version du Pentateuque de Saadia subit un retard plus long encore. Il en avait dj commenc l'impression -, quand, par suite d'une circonstance imprvue, il dt en arrter la que vingt ans plus tard qu'il publia le Pendbut de la grande dition de Saadia. En dcembre 1871, Derenbourg fut nomm membre de l'Acadmie des inscriptions et belles-lettres, en remplacement du clbre arabisant Caussin de Perceval *. 11 devint ainsi aux yeux de tous le successeur de Munk la science juive avait de nouveau, dans la plus haute socit scientifiiiue de la France, son digne reprsentant. L'anne suivante, en 1872, il lut, l'Acadmie % un mmoire
publication
^.
Ce
n'est
tateuque de Saadia,
comme
il
disait avoir
cherch en vain
les
renona ds lors
J'avais trait
incidemment, dit-il, il y a plusieurs annes, devant la Compagnie, en discutant la valeur philologique d'un mot qu'on a voulu lire dans les Proverbes et sur le sarcophage d'Aschmounazar". Ce dbat s'est passionn alors et a franchi le seuil de l'Institut. Un vque, connu par sa fougueuse loquence, me consacra toute une page d'un journal et finit par me conseiller d'apprendre l'hbreu. J'ai hte d'ajouter qu'un savant professeur de
cette question
Les opuscules d'ILa Djanh commenceront paratre en automne et seront rapidement mens bien. * Les tudes sur Le 2 juin 18T2, il crit Geiger [Jild. Zeitschr., X, 302) l'histoire de la "rrammare hbraque et sur Onquelos me touchent de plus prs. En tout cas, dans la pplace aux Opuftcules, je traiterai tond et nouveau, si possible,
toute la question.
*
>
Le 12 mai
IX, loi
.
1870.
il
crit Gei^xer
Jiid.
Zeit-
schr.,
yeux; deD. et la version arabe jusqu' Gense, v, 29 >. Voir t., 301 (Lettre de Derenbourg du il juillet 1871 et la note o de la page prcdente. ^ Le 11 Par suite du dpart du libraire mars 1872, Geiger crit (jb., 222) cependant il y a espoir qu'ehe sera reprise. Brill, la publication a cess * 11 mritait cet honneur double titre, comme pass matre en hbreu et pass matre en arabe. Discours de M. Maspero, prsident de l'Acadmie des inscriptions
:
;
t J"ai une feuille... sous les juin. Geiger crit Jb., X, 221; elle renferme la prface arabe indite de Saadia avec la traduction hbraque
Le 30
et belles-lettres,
'
^
'
Revue, XXX. p. is. Comptes rendus de l' Acadmie des inscriptions, anne 1872, 407, Extrait des Confies rendus de VAcadmie des inscriptions (fvrier 1883V
xix, 28.
p. 1,
2\
a, depuis, combattu ma thse avec une convenance une courtoisie parfaites, et n'a aucunement song me renvoyer sur les bancs de l'cole. La plupart des travaux que Derenbourg publia les annes sui-
Saint-Sulpice
et
et
avaient
fait l'objet
delectures
^ A
ce
moment,
les affaires
le
ve7^selle sollicitrent
son activit et
de 1874. Berlin. Le 20 mai 1874, Geiger crit "un ami- : Derenbourg et Zadoc Kahn sont venus ici; leurs histoires de
VAlliance ne m'intressent gure, vu que je ne crois pas au succs. Mais j'ai eu infiniment de plaisir revoir D., nous avons vcu comme autrefois dans une parfaite intimit; tout le temps qu'il n'tait pas pris par ses confrences, il l'a pass avec moi.
C'tait pour la dernire fois que les deux amis se revoyaient. Le 23 octobre de la mme anne, Geiger mourut. Le dernier volume de sa Zeilschrift fut clos par un article ncrologique que M. Derenbourg publia sur son ami ^. Dans cette notice, dont certains passages sont imprgns de la plus [)rofonde motion, il jette un
regard sur sa propre jeunesse, sur l'poque o il se lia d'une si troite amiti avec Geiger. Mais cet loge n'allait pas seulement
tendrement aim , en qui il avait retrouv, vers la fin le Geiger de 1832; il dcrivait et apprciait, dans sa pleine valeur, le pionnier de la science, le savant infatigable, le thologien et le matre du judasme moderne. En 1877, J. D. se vit forc, par suite du mauvais tat de sa vue, de renoncer son emploi de correcteur des textes orientaux, qu'il avait occup plus de vingt ans, l'Imprimerie Nationale. Mais, la mme anne, il obtint une situation qui rpondait tout
l'ami
d'avril 1874,
fait ses dsirs il fut nomm professeur d'hbreu rabbinique l'Ecole des Hautes-Etudes (section des sciences philologiques et histori(jues). C'tait la premire chaire de littrature rabbinique que l'tat et fonde*. D'abord directeur -adjoint, il
'
Une
stle
178-195.
1873),
du temple d'Hrode
asiit., '- s.,
(lu le
s.,
t.
XX,
Inscription de
phie
t. 111, 204-227. La statue de Malatbaal dans l'pigraComptes rendus de l'Acadmie des inscriptions, dc. 1874. Quelques observations sur les sis inscriptions d'idalie, Journ, atiat., 7 s,, t. V, 33.S-;i.39. Sur une nouvelle inscription nopunique de Ctierchel, Uoniptes rendus,
Journal
le
28 dov.
piinicienne,
DOV. 1s"5.
Nachgel. Schriften, V, 3G3. JiU. Zettsckr., XI, 299-308. Voir aussi Archives Isralites (1875), 179, 199.
'
l'article
de D.
Abraham
Geitjer,
dans
Ce
fut
M. Waddinjton
cra
celte
publique,
chaire
qui, lors de son passage au ministre de l'Instruction pour M. Derenbourg. (Voir Lettres de Derenbourg
Adolphe Berliner,
p. 9.)
JOSEPH DERENBOURG
devint, en 1883, directeur d'tudes.
2o
Les confrences portaient Mischna, le Talmud, le Midrasch, la littrature hbraque et judo-arabe du moyen ge; elles forment le sujet de la plupart des crits qu'il a publis depuis lors. Ces cours, qu'il faisait avec
sur
la
une vive satisfaction, contribuaient puissamment au dveloppement scientifique des auditeurs, dont une partie se recrutait parmi les lves du Sminaire isralite. Malgr l'affaiblissement graduel, et, la fin, la perte totale de sa vue, il continua de remplir
donna
sa dmission.
par cette cole, il fit paratre une substantielle tude sur la guerre de Bar-Kokhba, sorte d'annex son Essai ^ L'anne il suivante crivit pour la Revue critique ^ un article peu
,
lui
lui
par
la
le
collaboration de
son
les
fils
Hartwig, qui
s'tait alors dj
acquis
M. Derenbourg
18^9,
fut frapp dans ses plus chres affections. En perdit la compagne il premier jour de Suuccot qui lui avait donn trente-six annes de bonheur. Ce deuil jeta un voile de tristesse sur le reste de son existence. Sous le sourire et la gait se cachait la rsignation mlancolique de l'poux
le
attrist, qui
la joie ^.
Derenbourg avait prs de 70 ans quand ce malheur l'atteignit. pouvait alors jeter un regard de satisfaction sur sa vie si bien remplie, embellie par le succs; il pouvait laisser de plus jeunes
J.
II
1
et ses suites.
26
le
soin de continuer la tche et jouir d'un repos bien gagn. Or, chose merveilleuse, c'est pr(^cisment ce moment, partir de l'anne 1880, qu'il dploya la plus grande et la plus fconde activit scientifique. Il tait un de ces vieillards privilgis auxquels
et
et de fracheur.
Aussi les quinze dernires annes de sa vie apparaissent-elles jeunesse, pleine d'ardeur et d'enthousiasme
pour des recherches et des tudes nouvelles, La faiblesse croissante de sa vue ne diminua en rien son courage et son amour de
la science.
Il
la
publica-
recherches, savoir
le
texte
traduction
des Opuscules
constitue, par la mations sur l'histoire de la philologie hbraque ancienne. Il avait eu la bonne fortune de pouvoir utiliser de nombreux manuscrits. Ainsi, M. Neubauer avait dcouvert dans la collection Firkowitsch de la Bibliothque de Saint-Ptersbourg un grand fragment du seul crit non conserv d'Aboulwald, le Ki(h-at-Tnscliiob\ et l'avait copi son intention. 11 put aussi publier un fragment des crits polmiques composs contre Abouhvald par ses adversaires, la tte desquels avait t le clbre
premire fois un tableau vivant des fameuses querelles des successeurs deHaj'youdj sur une foule de points de la grammaire hbraque. Dereubourg russit ainsi adonner une ide claire du grand ouvrage polmique d'AboulAvald en se servant des propres expressions de ce grammairien
la sorte,
Nagdela. De
l'on eut
pour
la
mme
il
le
Il
ajouta aussi de
nombreux Dans
les
ans auparavant,
Haj-youdj
le
Munk
cette introduction,
Derenbourg montra
philologie hbraque
galement en
classique
et
crateur de la
'
Opuscules
et traits
d'Aboil-l- Wal'id
C'ordoue.
Texte arabe
l'institul,
membre de
Imprimerie nationale, 1880, c.xxiv et 400 pages. Un extrait de rinlroduction a paiu dans la '29e anne 1880; de \a. Monatss'-hrift de Grtz 145-1^6, 20r>-21 ri
.
JOSEPH DERENBOURG
curs de l'histoire de
la
la
27
littrature juive.
premire
fois
soin le plus
mi-
nutieux. Son
fils
le
mme
soin l'dition
nom, permirent enfin grand philologue hbreu du moyen ge. L'dition du lexique d'Aboulwald que M. Neubauer avait publi quelques annes auparavant, recevait ainsi son complment ncessaire. Se conformant l'excellente habitude des diteurs franais, MM. Derenbourg ajoutrent au texte une traduction claire et fidle, qui permet l'arabisant de mieux comprendre le texte, et au non-arabisant de regretter moins son ignorance de l'original. Cet ouvrage restera d'une importance capitale pour l'histoire de la philologie hbraque. Vers le mme temps o J. Derenbourg rendait ce service
qu'alors n'taient presque connus que de
sa valeur le plus
d'apprcier
la science juive
le bonpour but heur de voir se crer, sous ses yeux, une Socit ayant le dveloppement de cette science. Il ne prit sans doute pas une
par
la
il
eut
la Socit des ludes juives et de Revue, qui constitue dj une bibliothque trs riche. Mais, si les chefs de la jeune gnration du judasme franais eurent l'ide d'une pareille socif't et purent la mettre
son organe,
la
excution, c'est
lui
autant que
lui,
mme un
de ses disciples et
dit
amis
les
[ilus
il
C'est la
jeunesse surtout,
M. Zadoc
la
Kalin, qui
sa protection. Beaucoup
mme
fortifis
de s'ap-
J.
Il
Dans la cration de la Socit des tudes juives et de sa Revue, Derenbourg reconnaissait son esprit et son amour des recherches.
soutint donc, ds l'origine, cette Socit
il
-,
et,
ds le premier fasci-
cule de la Revue,
M. Zadoc Kahn, dans l'article sur le 80' jubil de M. Derenbourg Revue, appendu XXII vol., p. ^ l., p. 1 : M. Derenbourg a t un de nos amis de la premire heure. La vive sympathie que, ds Torigine, il a tmoigne notre uvre naissante, a t notre meilleure cautioa auprs du monde savaut et une des causes les plus certaines de
*
dice
notre succs.
En 1SR3.
il
28
marques
lui
Job
et trace
etBileam'.Le deuxime
-. Il
fascicule
un intressant donna de
presque chaque fascinom. Dans la mme anne o parut la Revue, il collabora aussi un recueil allemand dans la Monatsschrifi de Grtz, il publia des
;
observations critiques sur quelques paragraphes des traits mischniques de Baba Kamma et Bal)a Meia^. En 1873, il fit paratre
dans
la
mme
Mo^za/s^c/^r//"/
un court
des Tannates ^
XI
Opuscules d'Aboulwald, J. Derenbourg dita un texte la version hbraque du fameux recueil de fables Kalila-ive-Dimna ^. Cette version a servi pour la traduction latine de Jean de Gapoue, qui, ensuite, semble avoir t utilise pour toutes les autres traductions dans les diverses langues euro-
Aprs
les
qu'il a
accompagne d'une
braque du Kalila-ioe-Dimna, que Jacob ben Elazar, le clbre grammairien de la fin du xii sicle, avait crite en belle prose rime. Il tait d'autant plus important de publier ces deux versions que les manuscrits de la Bibliothque nationale et de la Bodlienne sont uniques. Comme supplment cette dition, J. D.
Etudes bibliques Rikxions dlachfis sur le livre de Job. expliqu Job, xxxiii, 21, dans la .liid. Zeit:
Revtic,
I,
1-S.
I.
qu'il a
* *
111.
:
II. Notes dtaches sur TEcclsiaste. Le Psaume i.xxxiv, Aphoristiche Btinerkunijen zur Mischna, I-IX,
230-233. Sur quelques points obscurs Monats&chrift, 37^^ anne (I893i, 304, 395-39,s de l'histoire des Juifs 1. H. Yohanan h. Zacca et H. Gamliel II II. R. Eleazar b. Azaria. Un article analoj^ue parut de lui dans la Revue honjiroise Maiyar-Zsido Szetnli, vol. II 18Sr> p. 434 IT., sur le niTin pm"^ de Hahbat, 115 a. Javais rdig l'article d'aprs une communication orale qu il m'avait faite. On comprend ainsi ces mots qu'il crivit Berliner Lettres de J. Derenbourg, Berlin, 1891, p. 24 le t Je crois connatre ce t|TT3r! 'jim"'18 mai 1884 * Deux versions hhralques du livre de Kalilh et D/mnk, la premire accompagne d'une traduction franaise, publies d'aprs les manuscrits de Paris et d'Oxford, par J. Derenbourg, membre de rinslilut, Paris, 1881, vin et 395 p.
p. i:jb-139, I76-1,S0,
*
JOSEPH DERENBOURG
publia, huit annes plus tard, la version latine de
29
Jean de Gapoue
avec des notes trs instructives et une introduction o il montra la place que le Kalila-we-Dimna occupe dans la littrature juive.
Dans l'appendice,
Sacy par
mait pas.
la
il
ne
renfer-
Entre l'dition de la version hbraque et celle de la version du Kalila se placent deux publications qui se rapportent aux tudes prfres de J. Derenbourg, la littrature judo-arabe au moyen ge. Avec l'une, il revenait Mamonide, sur lequel il avait publi son premier article dans la Revue de Geiger. Il avait form le dessein de publier compltement dans l'original arabe, avec une traduction hbraque, le commentaire de Mamonide sur la Miachna. On n'avait imprim jusqu'alors que certaines parties du texte arabe,
latine
et les
nom-
breuses fautes d impression et de graves erreurs de traduction. Aprs s'tre assur pour ce travail le concours de plusieurs savants,
le
en avait choisi pour lui-mme la partie la plus difficile la Mischna, dont il avait dj donn quelques fragments dans le recueil publi lors du quatre-vingt-dixime anniversaire de Zunz % avec une introduction sur les versions hbraques de ce commentaire^. L'entreprise choua devant les
il
:
Vie livre de
difficults matrielles
tche
qu'il s'tait
de l'excution et, seul, il mena bien la impose. L'ouvrage parut par fascicules dans
la
les publications
de
Socit des
MquUz Nirdamim
et fut ter-
Cet ouvrage n'a pas t apprci sa valeur par les savants, auxquels il s'adressait plus particulirement. On n'a pas assez montr la patience et l'abngation ncessaires pour
mine en 1889
*.
achever un pareil travail, qui ne pouvait tre accompli que par un homme qui, la pit envers les productions littraires du pass, joignait la connaissance profonde de la matire et la parfaite intelligence de la langue du commentaire de Mamonide sur la Mischna. Cette dition a, pour ainsi dire, fait cole, car dans ces
' Johannis de C'apua Diredorium vit humants, alias Parabola antiuorum sapientium. Version laiine du Kalilah et Dimnah, publie et annote par J. Derenbourg (Bibl. de l'Ecole des Hautes ludes, TO" fascicule}, Pans, 1889. xix et 373 p.
Lors de cette
Jubelschrifl
M. Derenbourg qui
porta
Zunz
p.
les flicita-
Etudes juives.
152-157 de
mm
90.
Gehurtstaije des
la partie
allemande
et p.
1751 91 de
la partie
mire
Commentaire de Mamonide sur la Mischnah, Sder Tohorot, publi pour la prefois en arabe et accompagn d'une traduction hbraque. Premire partie, 1887 deuxime partie, 1888 i,244 p.) troisime partie, 1889 i,2"(jp,). (239 p.i
;
30
dernires annes, on a publi d'autres parties du commentaire (comme tlises de doctorat). C'est un devoir d'iionneur pour les
uvre
et
de faire connatre
entirement
le
commentaire de Mamonide.
L'autre diiion, qu'il avait fait' paratre encore avant le commentaire de Mamonide, faisait suite aux Opuscules et donnait enfin l'original arabe de l'ouvrage le plus important de la littrature grammaticale classique du moyen-j^e, je veux dire le KUdb al-Louiiia' (Sfer Hariqma;, la premire partie de l'ouvrage capital
d'Aboulwald
*.
La part que
j'ai
prise
moi-mme
cette dition
me permet remarquer que cette dition et i impossible, si. lors de son sjour Londres (t de 1H84), M. Der^nbourg n'avait trouv un grand fragment du Louma' auBritisli Musum, Grce cette dcouverte, on put combler la lacune (environ un cinquime du tout) qu'offraient les deux manuscrits d Oxford et celui de Saint-Ptersne
pas d'en dire davantage. Je tiens seulement faire
bourg^. Pendant qu'il tait occup cette dition et qu'il pensait dj il la grande publication qui devait couronner son existence donnait, soit dans cette Revue, soit ailleurs, de nombreux articles sur la littrature talmudique et la littrature mdivale juive, articles sems d'observations fines, d'explications pntrantes et
,
lui
Mischna*, principalement une tude tendue sur la Mischna de Kippour avec une restauration du texte original, et une foule de
'.
digressions instructives
liturgie".
Il
Parmi
celles-ci,
il
Le livre des parterres fleuris. Grammaire hbraque en arabe d'Aboul Wald Merwii Ibn Djanh de Cordoue, Bibl. ces Hautes Eludes, 6G"" fascicule", Paris, 1886, p. i-xii Avant-prcpos p. xvii-lxiv (Table des passages bibliques cits dans le Louma), 388 p. (texte arabe).
,
ment de
Voir, p. XII de l'Avanl-propos, note 1 Il est bien entendu que, sans le rglel'Ecole, qui interdit rigoureusement de meniionaer sur le titre de ces publi:
cations le
nom
nom d'un savant ne faisant pas partie du corps enseignant de l'Ecole, de M. Bcher ligureruit sur le titre cl du mien.
:
le
Lehen uni Werhe des Abul Wald Merion Ibn Ganah und
1885), p.
3o.
; :
205-210 Les sectious et les traits de la Mischaab XII, 65-72 Mischna Yadaim, ch. iv, 1 et 2 XX, 136-137 Le nom du trait Mod Katon. Essai de restitution de l'ancienne rdaction de Masscheth Kippourim, dans Revue, VI, 41-80.
; :
^'
Revue, II, 290-293 Le prophte Elle dans le rituel III, 284-287 Quelques observations sur la section de Mischpatim divise en deux pour la lecture de la Thora ; VI, 146-149 Quelques mots sur les sections du Pentateuque.
:
"
Un
XVI,
JUSEFH PERENBUURG
31
Isae,
son dition du texte arabe du commentaire de Juda ibn Bilm sur avec une traduction franaise '. La Revue contient aussi de
sur l'pigrapliie-, ainsi que des tudes sur
qu'il crivit
pour
la
Revue
En 1882, il publia ans V Encyclopdie''^ de Lichtenberger un grand article sur le Talud; il y raconta les origines et l'volution du Talmud. Cette tude mriterait un tirage part. Dans un recueil en l'honneur de M. Lon Rnier, prsident de l'cole des Hautes-tudes, il t paratre une tude curieuse sur Eleazar Kalir*', qui, aux suppositions dj si nombreuses sur la patrie et le nom de ce pote liturgique, ajoutait une hypothse nouvelle d'une hardiesse tonnante". Cependant, il n'oubliait pas sa chre pigraphie, second par son fils Hartwig, notamment pour les inscriptions de l'Arabie mridionale ^. Quand l'Acadmie des Inscriptions dcida la publication du Corpus Inscriptiomim Semilicarum, il fut nomm membre de la Commission, et, de concert avec son fils, il dcrivit
et
commenta
les inscriptions
himyarites'.
Les signes mnmotechniques des lettres servtes et radicales; XX, 137-138 La critique de L'ouvrage perdu de Juda Haj'jodj Saadia par Mebasser.
57-60
;
XVII, loT-ISH
:
XIX,
*
310-311
Bilm sur Isae, dans Jievue, XVII, 172-201 XXIII, 43-62, 206-209. ; XXII, 47-61 * Revue, H, 123-124 Sur le nom dAmrainadab II, 131-134 Les anciennes pitaphes des Juits dans l'Italie mridicnale III, 161-172 L'inscription hbraque du Siloh prs de Jrusalem XV, 109-112 Le sarcophage de Tabnit. * Revue, II, 124-127 Anne de la composition Le mois de Elauim III, 121-122 du Tanna deb Eiiahou VIII, 273-276 La montagne de fer; IX, 301-304 Lgende etHaggada; X, 253-254 Un ndeau de synagogue de 1796; XVIII, 126-12!S Le nom de Jsus dans le Koran XLv, 148 Le nom de Fangar. "Revue, III, 149-153 Stade, Hebrasche Grammatik-, V, 137-142 Bcher, Abr iba Ezra als Grammatiker X. 311-314 Harkavy, Mss. de la Bible rcemment dcouverts; VI, 307-310, Peritz, Sl'er Hamizwotb.
Gloses
d'Ahoxi Zachariyah
:
h.
XVlil. 71-82
XIX,
8i-99
:
XX,
225-230
XII, 1009-1038.
Recueil de travaux publis par l'Ecole des Hautes Etudes, en mmoire de son prsident Lon Rnier, 18S6 Eleazar le Peitan.
^
:
'
II
en a donn lui-mme un rsum dans la Revue, XII, 298-300. Voir aussi AIo-
natsschrift, 36
'
Tmen
I
(1884).
et himijarites
et II.
32
XII
On a dj vu quel puissant attrait les uvres de Saadia exeraient sur M. Derenbour^,', qui y revint plusieurs reprises. Vers le commencement de 1880, il tait occup publier un grand fragment du commentaire du Gan sur le Pentateuque. Voici ce qu'il crivait en mars 1880 M. Berliner^ J'ai copi le commentaire de Saadia sur l'Exode depuis le ch. xxv jusqu' la fin. Ce commen:
en est difficile, parce que le manuscrit est partout dchir, brl ou effac. En plus, le relieur a coll du papier certaines places. Ce ne sera qu' grand'peine que je pourrai traduire le tout en franais et crire une introduction. Quelques annes plus tard, il se consacra la traduction du livre d'Isae. Dans l't de 1884, il se rendit Oxford et coUamais
l'dition
tionna
dernier.
manuscrit qui avait servi Paulus, la fin du sicle le ms. d'Oxford et un ms. de Paris, il tablit le texte correct de l'Isae de Saadia et le publia avec des notes et des observations et un fragment du commentaire sur Isae, trouv
le
Avec
Saint-Ptersbourg
-.
Ce
fut
ce
moment
qu'il
rsolut de
:
mettre
excution
le
l'occasion du millime
il voulut organiser la pudu Gan ^. Dans une lettre du 5 avril 1889, il m'apprit qu'il s'occupait du commpntaire de Saadia sur les Proverbes, et, continue-t-il, quand j'aurai termin le commentaire de la Mischna, je consacrerai uniquement le reste de mon existence au grand Fayyouraite. Le 13 octobre de la mme anne, Vous ai-je df^j entretenu de mon dessein d un millil m'crivait naire de Saadia? 11 faut absolument qu'en 1892 l'on fasse quelque chose d'important en l'honneur du grand Gan. Le 14 dcembre, il me traait dans ses grandes lignes le plan qu'il avait form Mon intention est de publier l'uvre entire du grand Gan. Premirement, ses crits exgtiques, sa version du Pentateuque
cf. ib., p. 20. Lettres de J. Derenbourp, p. 22 10* anne (1890), Wissenschaft, 9o anne (1889), 1-64 f. d. alttest. 65-148 Version d'Isae de R. Saadia. Une nouvelle dition, avec traduction franaise,
'
;
Zeitschr.
:
Ilarlwig Derenbourg, paratra en juin 1896. Peulateiique de Saadia (p. i\\ D. dit suis adress aux savants Isralites verss dans les tudes orientales et rabbiniques, atin qu'ils unissent leurs eildrts auK uiiens pour la publication des uvres du Gan.
due
*
la collaboration de
MM.
Joseph
et
l'dition du
JOSEPH DEKENBOURG
33
les fragments de son commentaire, sa traduction d'isae, des Psaumes, des Proverbes, de Job et de Daniel. En second lieu, le Siddour et ses (crits talraudiques. Troisimement, le livre des Croyances et la commentaire sur le Sfer Vectra. Quatrimement, diffrents opuscules sur la grammaire et l'astronomie. Le tout sera prcd d'une Vie de Saadia, qui pourra traiter de
avec
diff"rents sujets.
Au printemps
de 1890,
le
la
Comit des publications del'^^ liance israliie adressa en franais et en hbreu un appel aux souscripteurs, pour entreprendre l'dition jubilaire de l'uvre entier de Saadia, le pre de la science juive. L'enthousiasme de ce vieillard au cur jeune et vaillant opra le miracle: on s'attela la besogne et on runit les fonds ncessaires pour assurer les conditions matrielles. Certes, on ne russit pas constituer la somme ncessaire la publication de toutes les uvres de Saadia. Cependant, le succs fut assez considrable pour qu'on pt envisager l'avenir avec scurit et songer l'excution du projet. M. Derenbourg s'occupa avec ardeur des crits de Saadia qu'il s'tait rservs et auxquels il avait dj consacr tant d'efforts. 11 s'effora en mme temps de communiquer son zle ses collaborateurs, les aida de ses conseils et leur procura les manuscrits ncessaires. Dsormais, il se voua presque exclusivement cette entreprise; partir de 1890, il ne publia que trs peu
<(
'.
Pendant
qu'il
le
premier volume de
l'uvre jubilaire, ses amis et admirateurs organisaient en secret son propre jubil, qui devait avoir lieu le 21 aot 1891. Son
quatre-vingtime anniversaire fut clbr d'une manire vrai-
ment digne de
ture.
cet
homme
Outre
les
salua ce jour-l,
il reut une srie de grands et de petits travaux, composs en son honneur par vingt-cinq savants. Des Franais et des trangers, des juifs et des chrtiens se runirent pour faire hommage des
au Nestor, demeur
si
jeune, de la science
les infirmits
juive-.
Il
accueillit les
vux
et les flicitations
1 Un livre inconnu de R. Bachyia b. Joseph XXX, 70Revue, XXV, 248-250 78; L'dition de la Bible rabbinique de Buxtorf ib., 155-158: Kokowzotr, Kttli-al IL Hirschfeld, Assab'in/ijija (paru aprs la mort de Mouiozaaa XXXi, 157-t6U Les articles publis dans la Monatsschrift ont t mentionns ci-dessus. D.).
: ;
Isidore
Loeb a donn
la liste
M. Derenboarf^ dans
3
la
Revue,
XXIH,
149 et suiv, T.
XXXn,
63.
34
vieillesse.
de
la
Providence de veiller sur cette vie prcieuse et de faire encore longtemps de cette belle et forte vieillesse un exemple pour les jeunes gnrations, exemple de travail, de dignit, d'honneur, de dsintressement, d'amiti fidle et de dvouement. La fte jubilaire ne produisit qu'une courte interruption dans son travail sur Saadia. Il fut empch par des circonstances extrieures de publier le premier volume en 1892. Toutefois, il eut la satisfaction de voir partout clbrer par la parole et la plume le millnaire de Saadia. Enlin, au printemps de 1893, parut le premier volume de l'dition de Saadia, savoir la version du Pentateuque *, et, moins d'un an aprs, le sixime volume, la version et le commentaire des Proverbes ^. Il crivit des prfaces aux deux ouvrages, en franais et en hbreu. Dans ces prfaces, il rendait compte des sources dont il s'tait servi et de ses procds pour la fixation des textes. Ce qui est le plus important dans son travail sur le texte arabe de Saadia, ce sont les notes hbraques dont il
l'accompagna.
Dans l'dition des Proverbes, il donna un rsum du commentaire de Saadia, tout en n'en omettant aucune observation importante; en mme temps, il ajouta des remarques sur la traduction du Gan. Quiconque lira cette analyse du commentaire de Saadia, crite dans un hbreu limpide, en connatra fond le contenu, de sorte que ceux qui savent l'hbreu, mais non l'arabe, pourront galement se rendre compte de l'interprtation si intPar sa traduction franGan, Derenbourg a rendu l'ouvrage de Saadia accessible un plus grand nombre de
ressante que
le
Gan
lecteurs encore.
En
les
ce qui concerne
le
Pentateuque,
il
s'tait
con-
Pendant que
premier
et
d'autres volumes, choisis par lui ou par ses collaborateurs, sollicitaient son attention et
son activit.
Lui-mme
et
travaillait
au du commen-
de Saadia sur
Pentateuque,
:
'
'
article
h.
de J. D.
Pe/itattui/ue, Paris,
1893, vii
+ vni+32
+ 308
p.
.
:
' uvres compltes. Volume sixime. Version arabe des i';'ooeries, xi-(-204-G6 p. La premire page menliouue comme collaborateur M. Mayer Lambert, professeur au
smiuuirc isiaiile.
JOSEPH DERENROURG
35
version du livre d'Isae avec les fragments du commentaire sur Is^e, ainsi qu'une traduction franaise rdige, en
la
fermera
collaboration avec son fils Hartwig, d'aprs la version arabe du Gan. Il a laiss ce dernier volume presque achev. Il put encore revoir les preuves d'un trait balachique de Saadia (le
qui fera partie du neuvime volume. J'ai galement pu lui soumettre quelques preuves de mon travail sur le cinquime volume (Job), ii m'a aid de ses observations et
,
il s'occupait du huitime volume, consacr au commentaire sur le Se fer Yeira, et au principal ouvrage philosophique de Gaon. Il prparait une traduction franaise des Emoimt, et il en a rdig une bonne partie. Mais, avant qu'il et pu y mettre la dernire main, la mort vint l'enlever la
science.
XIII
Dans
les
dernires annes,
si
eut lutter sans cesse avec les difficults que lui suscitait
la fin
de
18*76,
il
se plaignait des
lui
il
rendaient
'
:
le
travail
presque
qui
crivait
Une personne
yeux ne saurait
pour
le
remettre au lendemain.
voit bien,
La mme
plainte se
(8
fait
en:
juin 1895)
Quand on
on a peine comprendre
les souffrances
Quand
tions.
je le vis pour la
premire
fois,
dans
l't
de 1885,
il
Encore dans
il
les
il
crivait lui-
mme
Mais bientt
signature
;
menue
la fin la
c'est
pourquoi, dans
le
haut,
il
dit
donne
la
na-
36
avec
de lecteurs et de secrtaires, quels que fussent leur savoir et leur dvouement, tait toujours entour de grandes difficults. Mais Derenbourg surmonta ces difficults avec le calme et la sr-
et
pro-
Derenbourg joignait un grand amour de une ordonnance minutieusement rgle de l'emploi de son temps. 11 parvenait ainsi trouver les loisirs ncessaires pour prendre connaissance des travaux trangers ses tudes sp-Males et pour remplir ses obligations tant socialfs qu'officielles. L't apportait une diversion cette rgularit. Depuis prs de vingt ans, il passait un mois Ems, o l'attendaient ses admirateurs et de fidles amis. Il se rjouissait en quelque sorte pendant toute l'anne devant la perspective des quelques semaines passer Ems. Le 7 mars 1890, il m'crivait Bien qu'ici ( Paris) je mne une vie trs agrable et fort active, le mois de juillet forme cependant comme un point particulirement lumineux dans l'anne, parce qu'il me runit un certain nombre de jeunes et charmants savants. Au mois d'aot, j'entrerai, s'il plat Dieu, dans ma quatre- vingtime anne, et jusqu'ici le vieux monsieur , comme on m'appelle Ems, n'a pas perdu beaucoup de sa bonne humeur et de son nergie.
toutes ces qualits,
l'ordre et
: .
.
Deux ans aprs (28 mai 1892), il crit Mon cur dborde et je ne saurais vous dire mon plaisir la nouvelle que nous nous rencontrerons Ems. La vivacit de sentiment que marquent ces paroles eut quelques jours aprs (5 juin 1892) une triste occasion de se manifester Je vous avais exprim ma joie de me trouver avec vous et votre famille Ems. Depuis, la mort de mon cher ami Loeb m'a caus un chagrin profond, et je ne me consolerai pas facilement de cette perte cruelle. L'ge n'a point mouss mes sentiments, et je ressens aussi vivement le malheur que le bon:
heur.
r>
Ces journes d'Ems resteront inoubliables pour tous ceux qui les purent passer dans sa socit. 11 se dgageait de sa personne un charme profond aussi bien dans les entretiens srieux que dans la conversation amicale et familire. Aucun de nous n'avait son inaltrable bonne humeur ni sa vivacit. Son voyage Ems
lui offrait aussi l'occasion
et Giessen.
Le souvenir de
les
seur Stade
JOSEPH DERENBOURG
sen
:
37
C'tait
plaisir de m'entretenir
avec
Derenbourg,
littraires,
rement admir sa mmoire vigoureuse. Je lui dois plus d'un renseignement qui m'a fait comprendre certaines personnes et certaines choses du vieux Giessen. Lors d'une de ses dernires visites, il formula le dsir d'assister une fois encore une confrence allemande d'exgse, mais ce dsir ne put se raliser. Au reste, ces runions, qui tantt avaient lieu dans le salon de M"'^ Bayerthal (sur de Derenbourg), tantt dans mon cabinet, c'f^tait moi qui apprenais. Il avait tant me parler de ses vastes projets, de ses lectures, des collgues parisiens, que j'tais tout
ne pensais pas l'interrompre. le bonheur de jouir d'une robuste sant presque jusqu'aux derniers jours de sa vie. Ce ne fut que dans le dernier hiver de son existence que sa sant fut branle. Le 11 janvier 1895, il m'crivait De l'anne qui vient de finir, j'ai
oreilles et
M, Derenbourg eut
dbarrass
d'ici quelques jours. Le 30 avril 1895, il me Le dernier hiver m'a violemment secou et je ne sais pas
ici
disait
si
je ne prin-
au mois de
juillet.
Peut-tre cependant
le
temps
rude hiver. Cet espoir semblait se raliser, la saison chaude adoucit son mal (une infirmit des intestins) et, selon le vu de son cur, il put se rendre Ems. Ce fut son dernier voyage. Il ne passa plus que deux semaines au milieu de ses chers amis. L'un d'eux, le plus fidle, qui entourait le matre de l'afi^ection
gurira-t-il ces rudes atteintes d'un
fils,
:
le
rabbin
J.
Guttmann
Il
Il tait
beaucoup chang.
mais se re-
comme
taient venus,
nos conversations. Le jeudi 25 juillet, M. Bamberger et sa ils restrent jusqu' la matine du dimanche
28
juillet.
Nous
les
accompagnmes
l'htel,
nous travaillmes, comme l'ordinaire, peu prs deux heures, au commentaire de Saadia sur le Sfer Yeira. Vers midi, le mal revint et augmenta malgr les soins du mdecin. Vers onze heures du soir, on appela un second mdecin, qui dclara l'tat du malade trs alarmant. Nanmoins, nous ne nous attendions pas une fin si rapide. A une heure, notre ami rendit le dernier soupir. Mon beau-frre (M. le rabbin Simonsen de Copenhague)
moi tions prsents, et nous le veillmes ensemble. Ainsi mourut M. Derenbourg, loin des siens, il est vrai, mais
et
38
ses derniers
reurent ses adieux. Sa dpouille mortelle fut transfre Paris.aprs qu'on eut organis, le 31 juillet, un service Ems, o M. Guttmann pronona l'oraison funbre. A Pans, au cimetire du Pre-Lachaise, o tait dj enterre sa femme, de beaux et touchants discours rendirent hommage ses mrites (le 4 aot]
moments
et
nom du juM. le dasme franais; parlrent ensuite MM. Maspero, au nom de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres, N. Leven, au nom de l'Alliance Isralite, Ab. Cahen, au nom de la Socit des tudes juives, Maurice Bloch, au nom de la fondation BischofFsheira, Carrire, au nom de l'cole des Hautes-tuiles. Ce concert d'loges,
grand-rabbin Zadoc
Kahn
prit la parole
au
les
pleine et
si
riche.
Le souvenir de
cette existence
si
noble et
si
haute persis;tera dans le cur de tous ceux qui l'approchrent, dans les annales du judasme franais, dont il fut un si glorieux reprsentant, dans l'histoire de la science, qu'il a dveloppe et
enrichie.
W, Bcher.
ENCORE UN
)I(iT
M.
tive
*
Isral Lvi a
Hanoucca et Quoique nous diffrions compltement d'opinion sur la question, nous avons pourtant t d'accord pour la croire assez importante pour mriter une tude srieuse. Je me sens donc encourag examiner nouveau cette question.
rflexions sur les rapports entre la fte de
nociis.
le
mes
jns
prim
Comme
entre
ralit de
je viens de le dire,
il
s'agit des
la fte
de Hanoucca et
le. //(.y
prinut^ nociis.
A mon
sens, la
par quelques
passages du
Talmud,
la
et,
fte des
femmes
Mais,
comme
pu
s'en
titre
comme
du chapitre o j'ai trait ce point, sans dire aucunement qu'on la trouve dans les sources. C est ainsi que j'ai galement appel Hanoucca fte de rjouissance dnomination dont personne
l'exactitude
quoique
il
les
En
gnral, je crois
existe
une
grande diffrence entre le nom et la ralit des faits il n'y a donc pas lieu de se proccuper si les sources contiennent ou ne contiennent pas telle ou telle dnomination-. Du reste, M. Lvi luimme ne s'arrte pas ce dtail. Le point essentiel sur lequel M. Lvi diffre avec moi est que lui n'accepte pas comme dignes de foi les passages qui montrent
les
Revue, XXX, 220-231 ; cf. XXXI, 119. M. Blumenslein, rabbin du Luxerobourp, a eu Tobligeance de me signaler qu'Abraham Sal"a trouve galement sirgulier le nom de Hauoucca. Il dit, en effet, dans sou 1172" "Tl"!i:, sur la pricope "jrnnNT (134 a, d. Venise, 1567) : tr abiy^CI
'
r:5"i:n n"':i"nn -iVM2 Nip; ht:'?... in:>73\a bl -TI^K-I. h braham Saba donne une explication sur ce point, mais elle n'est pas
est vrai
qu'A-
satisfaisante.
'lO
Ce sont tout bonnement des contes pieux , dit-il. M. Lvi aurait raison s'il n'en tait question que dans les Midraschim et les Pioutim relatifs Hanoucca. Mais on trouve aussi dans les deux Talmuds des traces Je ces perscutions, dont s'occupe mme la Halaklia, et l'on ne peut pourtant pas prtendre que la Halakha J'ai aussi montr que des Misoit un simple conte pieux draschim, tels que Gense rabba et Tanhouma-, qui ne sont pas non plus des ouvrages d'dification, parlent du viol des femmes juives. Enfin, la scoiie de MeguUlat Taanit, ch. vi, semble bien plutt une relation historique qu'une fable pieuse. Nous devons surtout tenir compte de ces passages des Midraschim qui ne racontent pas longuement ces perscutions, mais y font simplement
'
!
allusion
comme
des
vnements certains
et
universellement
connus
^.
Pourtant, d'aprs M. Lvi, il n'y a aucun rapport entre Hanoucca et la perscution des femmes, et si les femmes aussi doivent participer la fte de Hanoucca, c'est parce qu'elles
aussi ont souffert des perscutions religieuses des Syriens,
les
la
comme
hommes. Ici galement, M. Lvi ne Halakha. Car le Talmud a tabli une mesure spciale pour les femmes, et il la motive par ce fait qu'un miracle spcial a eu lieu pour elles, comme nous le montrerons plus loin. H y a donc l quelque chose de plus qu'une simple participation une fte commune. M. L. s'tonne que le prtendu miracle en faveur des femmes ait t mentionn pour la premire fois par un amora du iii sicle. Mais cette observation peut s'tendre toute l'institution de Hanoucca, dont la Mischna parle peine. Le point particulier de la perscution des femmes ne pouvait surtout pas tre trait par les anciens tannates, puisque, selon moi, cet vnement ne s'est produit que sous Trajan et Hadrien. Or, les docteurs qui vcurent immdiatement aprs cet vnement se seraient probablement bien gardes de discuter publiquement sur un sujet aussi dangereux*.
tient
nul compte de
Et encore
ils
esl-il
les
l'ioutim
font
allusion
la
mme
lfrende;
^
ixx, 32
(d.
Buber)
"jT^
riT
N'iUnlrn p'32D
bNI'CJ"^
:
irr^m'CS b:32b TIT^O. Le Talkout sur Proverbes. 963, a cette variante r"'3"n rr^nE?; bianb "nT^O ]^^^ ^T. Le Midrasch rapporte le passade la Babylonie, la Mdie et la Grce, mais ne parle pas de Rome, quoique ce passape parle exolicitemenl de quatre empires. Rome est donc galement comprise dans "JT^, moins que la censure n'ait elFac le nom de Rome, .Pai vu avec salisl'aclioii que Rappoport a ex irim la mf-mc opinion dans son
"*
bc
opuscule
^''-l'O
Duprcs Raschi,
'"\3T "CN"! (Thorn, 1X77), p. 12. Voici ce qu'il dit en -substance : les mots riDDOn Pi^'Oa de Schahhat, 21 h, font allusion 1 par-
En
M. L. il non pas
n'est pas
les
Grecs, que
Talmud men-
tionne d'habitude, qui se sont rendus coupables de ces perscutions. Dans mon tude, j'ai appuy mon opinion sur plusieurs arguments ', notamment sur ce fait que les fonctionnaires portent
et occupent des fonctions romaines. Le titre gouverneur romain est particulirement probant. A ma connaissance, on ne trouve, en effet, pas de heguemon, sous la domination syrienne, ni Jrusalem, ni en Syrie. Or, ce titre est mentionn dans toutes les relations de Hanoucca. Il me parat galement logique d'identifier ce lieguemon avec celui qui s'entretenait parfois avec Rabban Gamliel, puisque les deux portent le mme nom. Si maintenant les divers dtails que diffrents passages du Talmud racontent de ce personnage concident entre eux, je ne saurais pas pourquoi il ne serait pas permis de combiner ensemble toutes ces relations, comme je l'ai fait pour celles du Babli et du Yerouschalmi. C'est l une mthode gnralement suivie dans ces sortes de recherches et qui n'offre rien d'anormal, mme dans le domaine du Talmud. Mais M. L. s'lve nergiquement contre de tels procds, et il part en guerre contre une cole historique qui aurait dj fait beaucoup de mal et laquelle il
des
noms romains
le
port par
l'explication
de Raschi,
et,
45
a,
ils
TTT'TS DI^D N^N "l^Np ni-|3n n:OD 1^5 !lDT;n- Une autre dilticuil que prsente l'explication de Rasfl, c'est qu'on ne comprendrait pas pourquoi une barata, crite en Palestine, tiendrait compte des Perses. On comprend, au coalraie, trs iacilement que les Romains n'aient pas aim voir la
^2 p-'bTnb
sbc TlTJO
de Hanoucca, car les Juifs confondaient toujours les Romains et les Grecs. Ce fut surtout l'poque de Bar-Kokhba qu'on se mfia des rjouissances des Juifs, comme le montre la relation de j. Soucca, 55 b. On peut donc admettre qu' partir de celte poque, il l'ut dfendu d'allumer les lumires de Hanoucca. C'est
clbration
pour cette
mme
le
du reste, M. Lvi ne les a de dmontrer que sous le nom de Grecs >, on dsigne les Romains; c'est l un fait constant dans la littrature rabbinique. Cf. aussi l'observation de Rappoport, dans la note prcdente. Je citerai pourtant encore ce passage {Meffuilla, 6a nn" nnT! ^-'m ... DTN P3 i-lOp ".T ... "ilip^
11
me
ces arguments;
pas rfuts.
'lOtaussi,
On
trouve aussi
quelquefois l'expression
"jTi
'p'J
N^'5l3''N-
Assez souvent
on appelle Rome t Gog et Magog . J'en veux citer ici un exemple, qui me permettra en mme temps d'expliquer un passage obscur. On lit dans le Midrascb
sur les Psaumes, cxviii,
'.2
:
<-i:irb
nmTDb
riTTTD. Telle
et
est
la
leon
de
Taiiion
Tn^
a m"::72in et ri"lb">"'n "^^Cinb; un autre a pi-'ZiKaTI "Ol")'? niTTHS. ou bien riTTT^n. A mon avis, il laut lire ainsi "lUTlcb TT^' iSinO il promulguera des ordres (ooyf/aTo'l pour lever riTjT^n^ K^^in'? ... riT'^TCSn, des troupes (poOpia.. Ici, il sagil certainement de Rome. Cf. aussi Q"'j"n^ ^W^3, Sanh., 46 a et Tebam., 90 *,
m'IWaiT; un ms.
\2
craint de
me
tient pas
voir donner une nouvelle vigueur. 11 ne m'apparmoi de dfendre cette cole. Je ferai seulement ob-
server que j'ignore ce qui me vaut l'honneur d'tre considr comme membre de cette cole et surtout d'en tre regard presque comme le restaurateur. Mes modestes contributions la science
juive
me
de l'histoire.
Mais laissons-l cette question pour entrer dans l'examen d Le fondement de tout cet taill des objections de M. Lvi. Il dit Pas du tout Ce chafaudage est donc le passage de Sabbat. passage est seulement le point de dpart de mon argumentation
:
noucca
tendant prouver qu'il existe des rapiiorts entre la fte de Haet la perscution des femmes juives, mais il ne sert nullement de fondement ce fait historique qu'il y eut une perscution.
Cet vnement ou, si l'on aime mieux, cette information talmudique est expose bien plus au long dans d'autres passages du Talmud et du Midrasch, et nous n'avons nul besoin, pour notre
jamais
paroles de R. Josua ben Lvi. D'ailleurs, je n'ai que j'attache une grande importance la halakha de Josua b. Lvi; c'est, au contraire, M. L. qui semble donner un grand poids aux assertions de ce docteur, auxquelles il consacre un article spcial'. Au surplus, je crois pouvoir affirmer que de tous les passages o se trouve cette assertion de R. Josua [Sabbat,
thse
,
des
dit
23a, Pesahim^, 108a; Meguilla, Aa\ Arahhin, 3a), un seul celui de Sabbat relapassage contient ses paroles authentiques tivement Hanoucca, tandis que les autres passages n'manent nullement de lui. Ainsi, dans j. Meguilla, l^b, la loi prescrivant que les femmes doivent galement entendre la lecture du rouleau d'Esther est nonce au nom de Bar Kappara^, et Ton dit seulement de R. Josua qu'il observait aussi cette loi *. L'opinion relative au repas de la soire de Pque est aussi faussement attribue R. Josua, dans le Babli, comme le prouve un passage de j. Pesa:
him, 37 6 ^ L'argument
1
tir
*
'
Revue, XXXI, 119. Raschi, ad t., parle dj des analogies existant entre Pourim et Hanoucca.
poD^
V- mx
dans
le
ciNO
:
...
<
-'cs ^"ob
rimnpb
:
r{'^z
-i?:n
ni^p
,
-)3.
Qu'on remarque
est rendu,
*
l'expression
ce qui
02"
imJO Vn
,
"jr!
DN'Ci.
'IDT
"ID
TDS'
les
fait
3'wirT^
'"1-
Les
tosafot sur
Arahhin
3a,
citent
ces
Ualakhot Guedolot (d. llildesheimcr, p. 196). On trouve aussi analogue attribu R. Yona, que nos ditions du Yerouschalmi
:
n'indiquent pas.
On
lit
sertion de
"^ny^w 1^3
"3*.
On
n'a
43
Hanoucca comme
les
M. L. prtend, en outre, que les paroles de R. Josua ne signique les femmes juives furent favorises spcialement d'un miracle, mais qu'elles aussi profitrent du miracle qui se produisit pour tout le peuple. Il ajoute A notre insu, nous avons repris l'opinion d'anciens commentateurs. J'avoue que l'explication adopte par M. L. ne m'tait pas connue, et je n'hsite pas, pour ma part, l'accepter. Mais je conteste qu'on puisse dire de cette explication qu'elle est celle des anciens commentateurs. Au contraire, l'opinion de Raschi a t suivie par Samuel ben Mr ', et dans le passage principal, dans Sabbat, 'Z'-ia, les tosafot ne la combattent pas non plus. Mme l'analogie du cas de Hanoucca avec celui de Pque, invoque par tous les commentateurs ^, est en faveur de cette explication ^. Il n'en est pas moins vrai que les arguments opposs par les Tosafot l'interprtation de Raschi et le mot ptD employ dans le Yerouschhalmi m'engagent me ranger
fient pas
:
le
sens de
ir,
t[ii
mes
v-
signi-
miracle a eu lieu par l'intermdiaire des femmes, mais je prtends qu'ils veulent dire que les femmes ont profit, pour
que
le
leur part, du miracle, puisqu'elles ont t sauves d'une perscution spcialement dirige contre elle.
femmes
sait,
que
les
Et en cela Planoucca se discomme en Perse, menace, par consquent celle des Syriens ne perscutaient, comme on
que
la religion. Or,
femmes
s'ex-
En admettant
les
femmes, on
plique qu'il est seulement question d'elles, et non pas des enfants
mineurs, qui, au point de vue de l'observation des lois, leur sont pourtant semblables*. Et de fait, les traits de j. Pesahim et j. Megidlla parlent la fois des femmes et des enfants mineurs,
tandis que R. Josua ne parle que des femmes.
On
'
o.
Dans Meguilla,
mme
pas Raschi,
mais son
D"'-i::7:73
et,
5T:;"'
^h"J
...
nripis:
Q"''^:
sont de R. Avira,
*
R. Akiba.
La
Tosefta, Meguilla,
44
en rsulte que Hanoucca prsente un cas spcial et qu'il existe rellenif'nt un rapport entre cette fte et la perscution des
femmes. On pourrait objecter que ce rapport n'est dmontr que les jiaroles d'un seul docteur et que cela n'est peut-tre pas suffisant, mais il faut toujours se rappeler qu'il est peine fait mention des vnements qui prcdrent la fte des Asraonens Quant au fait mme de la perscution, il est mentionn dans de nombreuses relations. Nous nous sommes dj expliqu sur le caractre de ces sources. M. L. signale lui-mme une nouvelle relation et il m'a ainsi rendu service. Cette relation- contient, en effet, le mot "^l'^-p, qui est trs important pour ma thse. Plus encore que les termes latins dj cits, le mot ^TiDp (= Quaestor) prouve qu'il s'agit de l'poque romaine, car nous le retrouvons partout o il est question de perscutions romaines '. C'est donc l un argument srieux en faveur de mon hypotlise, et tant que M. L. naura pas expressment dclar qu' son avis la dfense d'observer les prescriptions des TefUiin et de la Mezouza n'a non plus aucun caractre historique, je me croirai en droit de soutenir que la perscution des femmes de la part des Romains est historipar
'
quement
vraie.
Mais cet argument aussi ne convaincra peut-tre pas M. L., qui continuera voir des lgendes et des contes pieux dans
des faits historiques nu qui tablira de subtiles distinctions entre
11
ne
me
reste
elles-
si Toa admet avec moi que les perscutions eurent Hoaiiis et que, par consqueu', les docteurs n'osrent pas en parler. Si l'on dit explicitement dans j. Me//uilla, 73 a, que pour Pourim on a compos un trait spcial |P30;j CT^Cn Tib l^DpC), c'est probablement pour faire ressortir qu'on ne l'a pas l'dii pour ilauoucca. On fait peut-ire aussi allusion cette particularit par les mots ari3"';> "JD'^j N7 "31 jH (cf. Mejmlla, 1 a, et oma,29 a, ainsi que les losafot et MiJrasch sur les P. a uuus, xxii, lOj, quoiqu'ils semblent plutt d-
Ce
fait
sVxplifpie l'acilement
i-if;ner
un
crit,
biblique.
Le
rlan-^er
spcial
:
es-t
aussi
men-
Mejuilla, 'a;
DN nSjp
ITT^in
168
"iTDp
PS
"jV
mDb?a
"l<w:""C
STip C*^;" rX
;
"^JZ
b'D [TIT^]
TTJ Tiy)
le
nCN
"iTN-iT
NVUiyC Ou
;
terme
Sabbat, 130 a,
les
TnX ~mop
^ZZIZ-
'*.,
avec
mots
1"'f<72"ir!
Romains
inN "inOp.
Voir a ce suiet Rappoport, l. c, qui montre dans le Talmud plusieurs dans consquences de ces dits ce sont (ionc des faits hisioriqufs. Cf. aussi la Tosefta, Berakhot, II, 14, d'o on peut conclure que la perscution eut lieu sous Hadrien (voir Magazin f. die Wissetic/i. d. Judenthums. XX, \\1.) Citons encore le passage de Cantique zouta [d. Buber, la tin'l D''50T1^ '"^V NIIDp T2''Oin
;
"mOp
45
mmes
les relations
concernant
la
perscution des
femmes
et
tirs
de
mmes.
source o
il
Une premire
le
est question
Une masse de renseignements historiques ont t puiss cette source. Pourquoi justement le rcit de cette perscution serait-il un conte pour l'dification? Et d'abord, ce rcit est-il donc si difiant? M. L. objecte que le Talmud cite l un texte dont l'origine est inconnue ". La fameuse cole historique contre laquelle M. L. s'est lev, et moi, nous avons accoutum de considrer un passage anonyme comme plus ancien et plus digne de foi que l'assertion d'un docteur isol, mais M. L. a sans doute ses raisons pour tre d'un avis diffrent que cette cole, dont il dclare firement ne pas faire
Talmud de Jrusalem
[Keloiibot, 25c).
partie.
Dans ce cas
particulier,
il
en droit de sus-
anonyme, mais comEt pourtant, j'ose demander nrj:?: cite dans le Talmud*,
est
parce qu'elle est trop ancienne? J'ai rappel aussi ^ que ce mme mot rjVCNnn se trouve au dbut de la loi du Sikarikon; M. L. y voit-il aussi une lgende? Ou bien ignore-t-il que nos anctres de
la Palestine conservaient
scutions
("rrc) et qu'ils
,
Mais, selon M. L.
Babli.
un souvenir fidle de ces poques de peren tenaient encore compte plus tard*? le Yerouschalmi est en contradiction avec le
cette objection, je n'ai qu' citer
le
Pour rpondre
Ainsi,
.
M.L.
.
lui-
mme.
l'usage.
dit-il,
le
Talmud
de laisser
;
avant
celui de Babylone s'occupe de la loi qui fixe le mariage le mariage Mais Donc, aucun lien entre les deux Talmuds. au mercredi. alors, les deux Talmuds se contredisent, tout en s'occupant de questions diffrentes? Non, en ralit il n'y a pas de contradiction, mais, au contraire, un point commun, comme l'avoue M. L. luisinon la mention du jus prim mme Donc, aucun lien. noctis. Mais ce point commun suffit pour permettre de combiner
. .
-
Dans ce texte, les mots bNTO"^ Dljl CjX non pas une afdrmalion, comme le dit M. L., sa bru . la fiance , mais iri'D n'est pas ' Voir Levy. Neuhebr. Wrterbuch, 111, 287 b.
t
l^'^TOC^'^T
* Bvue, XXIX, 39, note 4 '^H^ "IT^'O 1"1T:i r:2T.::i<-|3. Je ne sais pas pourquoi M. I^. s'arrte dmontrer qu'ici la Jude est dsigne par opposition la Galile. Je l'ai toujours compris ainsi et l'ai dit. A mon avis, le thtre de la perscution l'ut le rayon militaire rqmain, et, par consquent, l'troite rgion de la Jude. Cf. Tosefta, Aboda Zara. V, 6 D-'IJ 1T'tt:'r!W [m<017313] nN-''^0n7a ""a
:
mirr
4(5
les
deux
passaj^es.
illicite?
OabienM.
comme
sur l'Egypte et qu'on trouve sur le sol gyptien une inscription qui peut s'expliquer l'aide du passage de Hrodote. C'est l aussi une
combinaison. Est-elle dfendue? Je ne le pense pas. Notre cas est absolument analogue les sources palestinienne et babylonienne se compltent mutuellement. M. L., qui n'admet pas de pareilles
:
combinaisons, rejette toutes les informations du Babli. Mais il oublie de nous dire ce qu'il pense du danger , r;j::D, dont il est question dans une barata et aussi, comme il dit lui-mme, dans
la Tosefta,
dsigne
notes.
il semble que ce mot n^SD que les mots o:"ii ,t:o .rrr^n et psD que nous avons eu occasion de mentionner frquemment dans nos
Keioubol,
I,
1. Et i)Ourtant,
le
mme vnement
A supposer mme qu'on nglige le texte du Babli, o un amora babylonien peut seul parler du jus prim noctis, reste toujours la relation du Yerouschalmi. D'ailleurs, je n'ai donn quelque importance au texte du Babli qu' cause du mot 152-j, car un amora babylonien ne se serait pas servi de ce mot s'il ne l'avait pas connu
par une tradition certaine. Mais ce terme n'est pas indispensable mon argumentation, le mot 'jittjr y suffit amplement .
de ce mot, j'ai pens pouvoir tirer le nom de Quinfus Qidetus des nombreuses formes altres que nous connais.sons. Je persiste encore maintenant dans mon opinion, avec l'espoir que les philologues n'y verront pas un tour de force .
Avec
l'aide
et ensuite
J'ai dit
que Kv-o, transcrit en hbreu, donne 'or^r^y ou orjsip c'est l probablement l'archtype de toutes les corruptions . A mon humble avis, un mot tel que inp^TJ^np, o il suffit de supprimer pi"i, a, malgr tout, quelque ressemblance avec le nom de Quietus . Je n'ai pas pu expliquer l'origine de cette syllabe qui est venue s'ajouter au nom, mais ce n'est pas une raison pour
;
traiter
ma
supposition de ridicule.
Il
s'il
n'y avait
pn, personne
n'hsiterait
En
tout cas,
mon
n'est pas
si
contraire
aux procds
:
des
philologues,
auxquels M. L. en appelle. Je me permets mme de proposer une Il est aussi possible explication pour l'addition de pn. J'ai dit que c^-'S-ir ait t form d^^s deux noms de Trajan et Marcius,
Dans Revue, XXIX, 40, noie S, il faut ajouter encore sur Nombres, ni, 39, qui contient aussi le mot "{TTCSm.
le
passage de Sifr
xottta
' On ne ]jeut pas invoquer comme un argument probant les formes Antigonos, Aniigos, Antoninns, car elles sont nes de la tendance les rendre plus
lgres.
hl
comme C"n''"rN bo o^7:b^^ est n de Varas et Sabinus . N'est-il pas galement possible de voir une altration de ce genre dans sip"i:::'ip, qui pourrait s'tre form de orj:"ip =: K'Jvto; -f- ois-^pn::
Dirsiii
irDiTD
Marcius-? Naturellement,
en
fait
simple hypothse,
cherches.
comme on
effet,
nulle
mulgu
dans
le
redit de perscution
on raconte seulement
qu'il a
agi
sens de cet
dit.
Cette concession
m'oblige seulement
mon
travail,
mais ne change en
M. B. Knigsberger aussi a soumis mon tude sur Hanoucca une svre critique *. J'accepte avec reconnaissance toute rectification, mais M. K. semble avoir surtout cherch me blmer.
Je dois pourtant reconnatre que ses citations ont appel
attention sur des faits que, sans
lui,
mon
j'aurais ignors.
M. K. commence par
qu'il existe
dire
des chapitres de
la
Tora qui
se rapportent bien la
'.
Car, dans ce passage, pour Hanoucca, il s'agit d'une guerre dfensive. Distinction bien subtile! Mais est-il donc vrai que les chapitres du Pentateaiue lus pendant les ftes rpondent si compltement au caractre de la fte ? Existe-t-il donc un rapport si troit entre le rcit de la guerre des Amalcites (Exode, xvii, 8-16) et Pourim? Ou les chapitres xxi et xxii de la Gense conviennent-ils si bien la fte du Nouvel-An? M. K. trouve naturel que les Midraschim parlent si peu des guerres et des faits et gestes des Macchabes, parce qu'ils n'avaient
fte
il
xx
'
5eMe,
zoiita,
XXX,
m,
211, note
17 [d.
Ut
*
sur
3. Aux sources dj cites, nous pouvoas ajouter Koh~ Buber), o se trouve Di;'^:"i;3.
Cf. l'altration
des
le
nom unique de
p. 27, noie 2,
ca'^poa.
*
Je veux ajoule'
o
ici
et rectifications.
T. XXIX-,
lire
au
lieu
de 13;
ib., p. 41,
1
1, lire
note S, et
"^i^TCJi
nm
HDlna
;
12"'-ip-C
(lire
P. 31, note 9,
297
p. 33,
XXII, 9
p. 210,
mryj
zoiita
iva
rmy
pV;::? -;7-:?-Oi.T.
5,
xxx,
Kohlt
ajouter YaUtoiit^
sur Lamentations,
*
m,
5-.
AUf/emeine Zeitung des Judenthums, 1893, n"' 49 et 50. 5 J'ai cit ce chapitre comme exemple, sans nier qu'il puisse y en avoir d'autres qui conviennent mieux. 11 va sans dire qu'il s'agit de chapitres qui peuvent avoir quelque rapport avec Hanoucca, et non pas de chapitres qui rpondent complte-
ment
la l'te.
48
pas de sources leur disposition. Mais on pourrait alors demander pourquoi les sources manquent. En ralit, je n'ai jamais nonc
On ne peut le contraire judasme rabbinique n'ait rien voulu savoir... de la fte asmunenne, car, en ralit, il clbre diverses reprises cet vnement politique. Suivent alors les preuves. Quand j'ai signal la raret des renseignements, j'ai spcialement parl de la Mischna, et je ne suis pas le seul avoir
une
telle
affirmation;
crit,
j'ai
dclir tout
le
que
M. K. me signale Yalhout ELizer\ article niDiDn, n 19. Je l'en remercie doublement, car ce passage prouve, contrairement ce
que M. K. affirme,
qu'il est
question dans
la littrature
rabbinique
mme que l'un des rsultats les plus mon travail est d'avoir dmontr ces rapports. Pour common opinion sur ce point, M. K. dit Quelle diffrence n'y
:
pas entre
ftes
!
les
chapitres de
la
Tora qu'on
srieuse,
lit
pendant ces
je
l'ai
deux
logies
comme
il
que
1
j'ai
les attribue
au
-hasard
travail.
prend en considration ce fait que pour la fte de la Haftara du premier samedi de Hanoucca, on a choisi Zacharie, II, 14-47, et non pas seulement le chap. iv, afin de signaler le Hanoucca par les paroles initiales "nnoT "^sn, comme une fte de rjouissance, et de
le
comparer
la fte
"j^t
que
l'on
il
est question
la
(c'est--dire de
tente
d'assignation^)
chandelier d'or.
tion
Singulier raisonnement!
'^mb:?r!:i
au commencement de
* iiDitt-^jb DSI ';>"i2r',-2-2 i-i\s nr;":: m-12 nrn"::b pbn -h a"o -^^ bo 5nt^ "^53^. Malheureusement, il n'indique pas la source de ce passage, qui m'est donc suspect. Il cite aussi le Tarijnum Jonathan sur Eccisiaste, xi, 2, mais cette citation ue prouve rien, car on y dit se\ilemenl qu'on peut cultiver les champs ensemencs aussi bien en Tischri qu'en Kislev, sans prendre en considration les chilFies
/^ TTsiin "[-"b:!? "nnrn nDi^nb Dnnp 1 w'^"'^^ irN r;3i:n nnsb "M^-^tZ iDnnOT, d'o il ressort que pour les travaux des champs, Hanoucca tait une (in de saison. * Je ne comprends pas les mots fte de la Haphlara il faut sans doute lire
j.
Biccourim, 04
i;-72"'''P
texte de la
*
H.
parler
lie
l'initialioa
la
'^mbj'nn
de l'inauguration de
tente d'assignation.
4'J
le chapitre iv de Zacharie, o on parle galement du chandelier, ne suffit pas et il faut y joindre '^n)2'::'\ 'n! Mais le principe pos par M. K. est mme faux, car, d'aprs lui, il faudrait rciter, le samedi de a-'bp-j n\:;-s, la Haitara de i<cn ^r M. K. aurait aussi prouver que, dnns le cycle de trois ans, on lisait "^n^-^T "in le samedi de ']nb:?na. Ce sont l, en ralit, de petits dtails auxquels il ne faut pas ajouter plus d'importance qu'ils n'en
mritent.
A propos de ce que j'ai dit de Hanoucca comme fle des lumires, M. K. remarque que l'auteur a oubli le passage de Menahot, 28 &, se ra[)portant cette question . Je l'ai si peu oubli que je le cite, p. 35, note 4, en mme temps que les passages parallles, dont je puis dire avec raison qu'ils ont chapp M. K. J'ai considr les mots yvz irm comme une glose, parce qu'ils ne sont pas dans Pesikla rubbali et ne paraissent pas leur place dans Meguillat Taanit '. M. K. s'efforce de faire disparatre la
contradiction manifeste qui existe entre les sources babyloniennes
les sources palestiniennes au sujet de la premire illumination du temple en torturant le sens, pourtant bien clair, du texte babylonien. Mais ses interprtations subtiles sentent l'ancienne cole du pilpoul, et ne sont pas dignes d'un savant moderne. Du reste, M. K. ne semble pas avoir lu mon travail avec une srieuse attention, car il n'a pas Tair de connatre la note 5 de la p. 3.5, o je m'appuie sur Graetz. Par contre, je constate avec plaisir que M. K. a adopt mon opinion sur Hanoucca comme fte des femmes -, que M. Lvi a si vivement attaque. Cet accord entre M. K. et moi fait encore mieux voir combien M. L. va loin en traitant de simples contes les informations du Talmud sur Xejiis prim noctis. Dans son compte rendu, M. K. cite plusieurs auteurs que j'aurais pu mentionner; mais on reconnatra que je n'tais pas oblig de le faire, du moment que les arguments de ces auteurs ne pouvaient modifier en rien mes conclusions. La citation la plus impor-
et
mon
du Meo/^ Eiiayim,
mieux terminer
de Hanoucca
:
la fte
'
le
Sfei-
elle le
passage sans
les
*
M. Knigsberger
Il
comme
le
castrare.
aurait
mot
-mop.
T.
XXXII, N
oU
Il est
qu'aprs l'abolition du
Rouleau des
jenes
docteurs du temps aient eu l'ide de rappeler plusieurs vnements miraculeux par la seule fte
(rT:;\n nb-':\ bi::nn), les
de Ilanoucca.
Samuel Krauss.
NOTE DE
M. ISRAL LVI.
Les fonctions que je remplis dans la rdaction de cette Revue me permettent de prendre connaissance, avant leur publication, des travaux de nos collaborateurs. Je profiterai de cet avantage pour informer nos lecteurs de ma rsolutit)n de ne pas prolonger ce dbat. Je n'ai pas la prtention d'branler la conviction de mon
savant confrre
;
ils
moyens
L.
ETUDES TALMUDIOUES
(suite
*)
II
UNE AGADA PROVENANT DE L ENTOURAGE DU RESCH-GALOUTHA HOUNA BAR NATHAN ET DIRIGE CONTRE R. ASCHl.
Gomme on
le sait,
rr^bm
:
(-
?\sr; -^biD
nr:ii3
\xo
n-'b
l-iNi
i^a-'j
nbirj<
rim^ann
mDb72
12
Nmi
lui dit
L'ange de la mort tant apparu dans la rue R. Aschi, celui-ci Accorde-moi un dlai de trente jours, pour que je repasse mes tudes, car vous dites Heureux celui qui vient ici (dans l'autre Le trentime jour (l'ange) monde) possdant bien ses tudes. revint; (R. Aschi) lui dit Pourquoi une telle hte ? A quoi l'auge et un rgne ne peut Tu serres le pied de Bar Nathan rpondit avoir de contact avec le rgne prcdent, pas mme de l'paisseur
: :
d'un cheveu
').
le pied du fils de cause de l'arrt de Nathan, et pourquoi mort de R. Aschi? Quel personnage tait donc ce fils de Nathan? Rpondons d'abord cette dernire question. Ce fils de Nathan
Que
signifient ces
Voyez Revue,
l.
XXIX,
p. 91.
Voir Rabbiiiovitz, Dikdouk Sofrim, ad loc. * Moed Katan, 28 a. La phrase que nous avons mise entre parenthse ne se trouve pas dans certains manuscrits du Talmud; nous verrons plus loin la raison de cette omission. Voir Rabbiuovitz, Ibid,
*
52
n'tait autre
le
Talmud sous
le
nom
de
et
HounabarNathan
en toutes
lettres,
non
bar Nathan
On
o R. Aschi
^.
Mehasia,
tait
Resch-Galouta
et
galait
On sait encore que c'tait un personnage considrable. Houna bar Nathan, lui-mme, raconte R. Aschi que le roi des Perses Yezdedgerd I lui avait arrang sa ceinture et l'avait remise sa place*. Enfin, le Talmud nous rapporte que Araemar, collgue de R. Aschi, permit Houna bar Nathan de se marier avec une femme originaire de la ville de Mahouza, malgr les soupons qui planaient sur la gnalogie de la population juive de cette ville ^. Les Exilarques, on ne l'ignore pas, prtendaient descendre du roi David. Houna bar Nathan, malgr sa dignit, ne craignait pas une msalliance. Mais il avait besoin d'une permission spciale des docteurs, pour pouvoir pouser une femme dont l'origine n'tait pas bien tablie. Aussi, R. Aschi, qui ne voulait pas d'un tel mariage pour l'exilarque, reprocha son collgue Amemar la permission qu'il avait accorde; mais ce dernier ne voulut rien entendre, rpondant qu'il avait, sur ce point, une tradition formelle de son matre R. Zebid de Nehardaa ^ Voyons maintenant l'explication qu'on donne ordinairement de
notre passage.
D'aprs Raschi
R. Aschi
:
et
rArouch%
l'ange de la
,
mort en disant
veut faire entendre
Tu
serres le pied de
Bar Nathan
que sa vie empche Bar Nathan d'tre Nasi. Cette interprtation est difficile comprendre. R. Aschi n'tant nullement Resch Galouta, en quoi sa vie pouvait-elle tre un obstacle l'avnement de Houna bar Nathan
Fexilarcat?
'
Tosalbt Giiittin,
;j9
a.
* 3
* '
Lettre de Schenra.
Cruiltin, Sy a. Zebahim, 19 a. Kiddonschin, 12 b. Ibid. 11 ne l'aul pas confondre notre
homonjme qui de R. Naliman bar Isaac. D'ailleurs, on peut les dislinf^uer l'un de l'autre, car le premier et son pre sont mentionns dans le Talmud avec le titre de Rab : R. Houna bar R. Natban, tandis que le Resch-Galouta n'a, ainsi que son pre, aucun titre dans le Talmud, mais est appel simplement Houna bar Nathan. Aussi doit-on corriger certains te\tes du 'lalmud qui, par la faute des copistes, conlondent ces deux personnages.
*
Houna
lui tait
Habba
"^
Article
pm.
TUDES TALMUDIQUES
Raschi et l'Arouch entendent-ils dire par Nasi chef de
cole
?
53
l'-
ploi.
Houna bar Nathan n'a jamais succd R. Aschi dans cet emCe fut R. Ymar selon les uns, Merimar ("in7:) selon les
'
comme
Mehasya
car
il
-.
du Yoiihasin, va encore plus loin, Agada pour crer une place Houna bar Nathan comme chef de l'cole de Matha Mehasya aprs la mort
se fonde sur notre
Abraham Zakuto,
de R. Aschi,
Ajoutons qu'on ne voit nulle part qu'un Resch Galouta ait t Rosch Yeschiba . La plupart des Resch Galouta n'taient que peu ou point instruits. Mme ceux qui taient renomms pour leur science, tels que Rabbi Houna I ^, Mar Oukba *, Rabbah bar Abahou, n'taient cependant pas revtus de cette dignit. Ainsi, du premier Resch-Galouta que mentionne le Talmud, Ahyah ou R. Ahyah % dont le titre indique dj la science de son temps, c'tait Hanania, neveu de R. Josu ^, vivant Nehar Pekod
chef de l'cole
:
Le Resch-Galouta R. Houna
I,
comme
son
titre l'indique,
tel que le ne rapporte en son nom d'halacha ou d'agada; preuve qu'il n'tait chpf d'aucune cole. Au temps de Mar Oukba, Rab tait chef de l'cole de Soura et Samuel de celle
deNphardaa;
l'poque de
tait
chef de Tcole de Soura et R. Yehouda de celle de Poum Baditha. Il y avait sans doute un rglement qui dfendait aux exilarques
de prsider l'enseignement
les
docteurs babyloniens
avaient
les Resch-Galouta Hisda et quelques autres docteurs rapportent des halachot ou des agadot au nom de Mar Oukba; R. Nahman au nom de Rabbah bar Abahou. Pour nous, notre texte fait allusion l'empitement d'un pouvoir sur l'autre et la punition de cet empitement. Voici ce que
R.
'
Abraham
il
sya;
bar David fait succder Merimar R. Aschi l'cole de Malha-Mehaavait devant lui celte leon dans la lettre de Scherira; elle se trouve aussi
dans l'dition Neubauer, 1887. ' Kilayim^ V, 3. * Sanhdrin, 31 J; Moed Katan, 16*. 5 Moed Katan, 20 a; cf. les notes de Hirsch Hayot.
6
54
dit,
Kairouan
Et
R.
Aschi\
fut
Resch Galouta
celte
poque (de
Ainsi,
Resch Galouta
une fte sime samedi aprs Soiiccot et pendant laquelle on faisait la lecture de la Tora dans la section ^h ^b. Cette solennit se ch''brait, comme de juste, dans la rsidence de l'exilarque. Les docteurs des grandns coles babyloniennes taient obligs de se rendre chez le Resch-Galouta pour y assister. A l'poque de R. Aschi, cette rgle fut modifie, ce fut au Resch-Galouta de venir soienniser sa propre fte chez le chef de l'cole de Matha Mehasya. Scherira parle longuement de cette rvolution dans sa lettre; il en est ravi et parat la considrer comme un des plus grands vnements de l'poque. En effet, c'tait la soumission complte du pouvoir temporel des Resch-Galouta au pouvoir spirituel des docteurs. Le Talmud parle tis brivement de cette soumission du Resch Galouta llouna bar Nathan R. Aschi. 11 rapj)orte ces paroles Depuis Rabbi (R. Juda had'un conteni[!orain de R. Aschi Na-^si 1) jusqu' K. Aschi, jamais tant (te science et de richesse ne
:
Nathan tait oblig de Matha Mehasya. Ce Rigl, nous que le Resch Galouta clbrait le troiIlouna bar
Ceix'iidant, objecte le
Talmud,
cette
* Jl faut corrifier une fautft qui s"est iiiirod'.iiLo dans ce lexlo de Sclierira et qui a son importance. D'aprs Scticrira, Ilouna bar Nulhan est mort avant K. Aschi, puisqu'il dit Et Merimar et Mar Zoutra qni lui survcurent ( Houna bar Nathan),
:
>. Cependant, nous avons vu dans notre agada que mort avant llouna bar Nathan. Sclierira aurait- il oubli ce texte en crivant sa lettre ou priend-il le contredire? C'est peu vraisembiab.e. Il sufiit de lire, au lieu de rT'^Pa 1im qui lui survcurent , rT^"tri3 ITm qui taient avec lui , pour rtablir la vrit. Scherira dit donc que Houna bar Nathan, Merimar et Mar Zoutra, qui taient contem[iorains, lurent tous soumis K. Aschi. 11 faut aussi corriger dans Scherira Merimar en Ainmar, car on trouve toujours Ammar et Mar Zoutra en compagnie de R. Aschi, et beaucoup d'entretiens halachiqnes eurent lieu entre eux trois [Berachot, 44 , 50 , TiS J; Schabbat, 511 i / Ketouhnt, 61 , 03/// Baba Meda, lia). Ammar prsidait un grand tribunal Nehardaa (Rosck Ilisr.hina, 31 b; Berachiit, Via; Soucca, o5 rt, etc.), et il mourut avant R. Aschi [Baba Mecia, 68 fl). Mar Zoutra tait chef de l'cole de Poum liadiiha (Q-^Nm^rNI C"'N3n mo, dition Neubauer, p. 183; et b^an 1"'0nT', dition Filipowski, p. 201) et ces deux docteurs taient plus gs que R. Aschi, puisqu'ils sont toujours mentionns avant lui cc|)endant Scherira du qu'ils taient soumis R. Aschi et qu'ils faisaieut^lenrs Rii/W prs do lui, Matha Mehasya.
U. Aschi
est
TUDES TALMUDIQUES
poque,
il
53
rpond
'.
cette objection
y avait Houna bar Nathan, qui galait R. Aschi. Et il que Houna bar Nathan tait soumis
R. Aschi
Talmud. un Resch-Galouta de l'importance de Houna bar Nathan, qui tait l'gal de R. Aschi, fut oblig de clbrer sa propre fte, non pas dans sa rsidence, comme le faisaient ses prdcesseurs, mais prs du chef de Pcole de Matha Mehasya, on peut juger par l de ce qu'tait devenue, en gf^nral, l'autorit du Resch-Galouta cette poque. Ce devait tre un roi qui rgne et ne gouverne pas. Nous proposons donc de traduire ainsi les mots de notre agada Tu serres le Rigl du fils de Na1p: inn rr^'b:*''"! r\pr,-> ap than )j, c'est--dire tu dois mourir pour avoir empit sur les prrogatives du Resch-Galouta Houna bar Nathan, que tu as oblig de fter sa propre fte, prs de toi, Matha Mehasya. Il n'est pas impossible que l'auteur de cette relation ait jou sur le mot b:.-;, qui s'emploie frquemment avec le verbe "pm pour exprimer I orgueil et l'usurpation, comme dans la phrase ^hriizit
Ainsi, ce que raconte Scherira est confirm par le
Si
:
"^rro pm-; Vr.xr V'n -z'i-p' rT'ripn [Berachot, 43 &). Notre agada l)lme dtuic la conduite de R. Aschi envers Houna bar Nathan et attribue sa mort la faute qu'il avait commise. Ainsi se compren*! que certains manuscrits du Talmud aient omis les mots X"^^: wxb':- -r^wS -r-'^nn p;';.i; nrb": ';-'<i, Un rgne
T'.-^'z'Z:
ne peut avoir de contact avec le rgne i)rcdet!t, etc. , qui se trouvent dans notre texte. Il ne s'agit nullement, dans notre agada, il'une transmission de pouvoir de R. Aschi Houna bar Nathan. Quel fut l'auteur de cette agada? Assurment, ce n'tait pas un docteur du Talmui. Elle doit plutt provenir de l'entourage de
Resch-Galou'a Houna bar Nathan. Les gens de la maison du comme on le sait par le Talmud, taient souvent cruels, violents et perscutaient les docteurs. La soumission de Houna bar Nathan R. A.schi entrana forcment la soumisssion et l'obissance des gens de sa maison; ceux-ci ne pouvaient donc plus exercer leurs violences. Quelle chute pour eux Ils ne pouvaient ce fut se venger de leurs humiliations du vivant de R. Aschi a[)r(''S sa mort que leur colre clata, et c'est alors qu'ils compoR^sch-Galouta,
1
R. Yehouda'
srent,
Gaon
l'a
comme
Talmud probablement l'poque de o tant de morceaux de ce genre s'y glismontr Rapoport-. L. Bank.
(759
,
'
Gttittin, o9 a.
'
Jirech Millin,
s. v.
TI^N,
cf.
Ben Jacob,
p. 72.
bm,
iXn^\y^ ET
nmb^s^
On admet
Babylone,
le
Talmud de
s'in"^rn
mot
h^'O est
la
synonyme de
fait
fait
ny>n, 'yn
demander,
bi<'^.
former
le
Mais, dans
a parfois
tranger au mot
Ainsi,
observer que
.
va
a parfois
un sens
teur de
n^mn
VAruch complelum
;
{s.
reconnat
de
admet donc aussi que, pour cette signification particulire, bsta n'est pas synonyme de '3'n. En d'autres termes, une phrase prcde du mot bi<;r) peut contenir une quescette observation
il
mais jamais une affirmation. Revenons maintenant au Yerouscbalmi. Comme le trait de Schehalim de ce Talmud se trouve dans toutes les ditions du Babli, nous allons commencer par ce trait. Ds la premire page, dans la premire Halaklia, se prsente une grosse difficult. Nous y lisons, en eflfet, que l'appel pour apporter les schekalim doit tre lait trente jours avant le premier Nissan. On ne voulait pas laisser
tion,
un
dlai
loin de s'acle
devoir dans
irr^bpia
lgal.
"^zi
L-dessus
nnj
b**::
Vw
t:;^-?:
Vr
';-^:>"c
bna
r;3"wbn
r-imn dnnm
noinn.
in:ijn in-'bpo
b^io"^
l^-^n-'O
:
"^12
jS'^n
ini^n nrTjTn
R. Hiskiyya a
demand Alors
Ba-
byloniens devraient tre avertis au sujet des scln-kalim ds le dbut de l'hiver, pour que les Isralites apportent ces schekalim en
temps
utile, etc.
cela R.
Oula objecte
la
Mischna
,
(III,
1)
nary,
*
Demander s. v. N"2.
a
ici
la
L'dition de Kroloschin
tions,
wTn
dilloptrapliie. C.l.
du Yerousclialmi, dont nous nous servons pour nos citavidemment une erreur de copiste provenant dune Habbinowitz, Dikduk Hnferm sur Srhekolim, 2 c.
(4S(/'.
C'est
fix trois
la caisse
communaut
(qui sont
du temple pays
revenus des schekalim); il n'y a donc aucune raison d'adate de l'appel, puisque ceux qui demeurent mme trs loin ont le temps d'envoyer leur contribution pour la df^rnire des trois poques fixes, c'est--dire quinze jours avant la fte de Souccot. R. Mana rplique ensuite que tous les schekalim doivent tre verss au Trsor en mme temps, le premier Nissan, mais on
sur
les
vancer
la
en
fait
la chose. Mais, si vraiment bi^o implique toujours une question, o trouvons-nous la rponse? En ralit, tout le contexte prouve que H. Hiskiyya ne fait aucune question, mais nonce une affirmation. 11 en rsulte donc qu'ici bio a aussi un sens affirmatif comme ^^'n, ainsi que le dit, du reste, ""in^, qui remarque que le mot Vi<":; doit tre entendu ici dans le sens alir-
de publicit
matif Nmn^rn.
Mais ce n'est pas seulement dans ce passage que bx"0 signifie observer, etc. Dans le mme trait et dans le mme chapitre ( 8, dans l'dit. de Krotoschin, 5, 46 &), le mme R. Hiskiyya (lians l'd. R. Hilkiyya] rapporte: ';\^ nn: bx":; 'j"i"?:"'0'n ''\^D^ -'TGr! riMNb )rtf: V'^P'^- il ^^t facile de s'assurer que R. Simon ne pose ici aucune question, mais nonce une conclusion qui dcoule logiquement de la halakha prcdente. Mme remarque pour j. Sanhdrin, IX [21 a), o nous trouvons ( 4) deux fois pHri- 'n bN^ et ( 5) deux fois bKO rr'pTn dans j. Berahhot, VI. 4 (10 c) b.s-r nbc nt"?-. '-i vbT T,y:i-:i i^jzj: iirsTn o-' .s-:; '^-"i?: xr:? b:
faire
; :
']-i2M
Nn-; dansj.
Yomn,
11.
1
le
(39
c), "rj.sa
';\S"::
-it^n
^^ry^z.
"^n-i
-^n
pni:-' 'n
i-d
Dans
le
ce dernier passage,
mot
bwSO a dj t
compris dans
comme
:
Maass ha-Korbanot, XIII, i4, du Talmud t]\n"'T ^ro'n mno yttip V^*. Rosans, dans son commentaire Mischn lemlekh a. L, cite le pasbissn riN'is TTiNDb"i .sage du Yerouschalmi avec cette remarque rtii-^^pb -^ini "ir^-:: yvD r-.Tnnyr; bob n-^aib \-^-'i<'-i Nbn l"^*! "T'STirT:: iri< rjDbr: -^^cv:: in'': n^-^'rpb bn^si n^- >7:b"jn-i"'r; niiDT 'vz'h^ nT
Rosans. Ainsi Ma'imonide, dans
transcrit la dcision
:
'sc
"'n-'T.
mnD
"ji-d
ncp
"i:?
p r-rmz
mentionn ce '['T et ne peut parler de ri^bn l:^: que s'il admet que R. Isaac ne fait pas une question, mais nonce une affirmation.
Il
semble
mme que
58
a une signification Zuckprm., IV, 5), dit L^yp nr^n nrr-s '['bi^T:: -:?ii-; r^22 nssn Tittr^ mD^Ma l-^Vi^r:: T '^u^nV:: bsnb. Dans le Yerouschalmi (Pfsahim, 27 b\, ce passage est cit comme formant un tout; dans h? Babii, il se prt'sente comme compos de plusieurs parties, dont la premire est cite deux lois (Meginlla, 4 et 32 a) et la dernire six fois {Rosch Haschana T a, etc.). Nous voyons dans deux sources diffrentes que, dans ce passagp, le mot '{"'bwSr:: a le sens de ';-'\:j"n': '. Ainsi, dans j. Schelialim. 47 D, Abbaliou dfinit le mot s^a ainsi r "'cb"^n .'.bs m^brin ';"">::'-i"n"w bmb iip, o il faut certainement voir une allusion au passage de la Tosefta. Aha gaon [Schei'lta, lxxviii). pour prouver que trente jours avant Pque il faut expliquer ('[r":j"Ti) les lois relatives Pque, mentionne les mots mme de notre Tocela a lieu pour '?3, que
V":i
ment,
comme
III (d.
.
.
sefta
nscr; m::Vr;n
"i^bxT:;.
Le sens alfirmatifde bc tant ainsi surabondamment prouv, il suflra d'un seul exemple pour dmontrer que le driv np^N".:: peut avoir une signification analogue, comme avis, remarque, assertion, proposition . Dans j. Pi'd, 19 &, etj. Nedarini, 38d, on pose la question suivante " Si le possesseur d'un objet quel:
trs court
?
son droit de
il
On rpond par
est dit que,
un passage de
le
la
Tosefta {Maasrot,
III,
^ 11)
si
possesseur d'un cliamp renonce sou droit de proiri<n pendant deux ou trois jours, il peut revenir sur sa dcision . R. Sclii-
mon Dima
de
la
Tosefta
:
nn
inn
':.
(-iril
'''?r':.
"in^V? -Vr<.
alors ainsi
^':"! r;':-
r:"
''.ni^b
d'^?:"'
':.
-ib-'sj^
r-r:i
"nj^b
d^-t;-
ronclut
<:2':;r f<nr:
1 La dernire partie du passacrc dp. la Toscrin se troiive dfvis fois dans le Bahli avec raddiliou "["^CTlTI aprs 'j'^bNlC {Peuihim, la. et Bekhorot, 58 rt), ot Marj^olioth, dans le cuninienlaire r-NO '^fZVT', sur les Srhcf'ltot, xxvi, } 28, en conclut
Avec un une inlerpretation (^ueUpie copiste, jjoir ex|)li((uer le mol "["^^NTO, avait sans doute crit en marbre ';''0~""7, cl ce mot a cl ensuite incorpor dans le texte avec la conjonction T (cf. Diklittli Hoferim sur J'csaliim, l. c). La premire partie au~si se rencontre dans notre dition du Habli avec l'addition "J^C^m |/. ''.), et l f;aiement c'est une interprtation (cf. Sifra sur Emoi-, XVII, ; 12 Mej. J^eanhiiii, l. c. : Dikdtili Soferim sur
'|ue 'j">bNT,;3
"J"^"^"!!"
la
partie narrative.
est
peu
d'allciition,
le
iii'ii
'j'^CTm
fjutlla, 4 a).
'
Le
deux
du contexte.
bN\n, Mnb-'N'si)
ET mnb"'Su
39
Dans
ne pose pas de question, mais suggre une solution ou met une opinion, comme cela ressort avec vidence des mots du Talmud T"nb r'^-'r": 5<rT^:n5:, et pourtant le Talmud emploie le mot Nn^NO. Ce terme ne signifie donc pas question , mais assertion, proposition . Nous allons maintenant rechercher la vritable signification du mot mnb''5<\r! qui sert de titre au recueil de R. Aha. Aucun des rabbins du moyen ge n'a eu l'ide de donner une explication de ce titre. Les savants modernes, commencer par Zunz, le traduisent tous par Questions ^ et, pour le justifier, quelquesuns disent que l'auteur a suivi dans son ouvrage la mthode socratique des demandes et rponses (nmcm i-bxo). Mais en tudiant attentivement ce recueil et en comparant son contenu avec celui d'autres ouvrages de la {lriode des Gaonim, dont plusieurs sont galement intituls mpb-'Nw\ on se rendra compte que cette explicette discussion, Zera
'<
)^
Zunz,
dans Gottesd.
,
VoHraijc,
p.
60, traduit
mp'^^N'iD
par
Anfrapen
>,
Graetz, duns G. d. /. V, 173, Reilmann, dans Beth Talmud, lll, 2*i, Karpels, dans Gesch. d.j. Literaur, p. 412, par t Fragen ; Kaminka, dans la Jild. L/teratur, 111, 12, de Winter et Wiinsclie, rend ce mot par Urtersuchnnfren ; Kohut, dans
Aruch,
l.
c,
le
l'opinion fiurale.
prend pour le pluriel de N"<;:jip 'j">D3'a Npb"'N";3. et M. Weiss suit Dans sou Dor Dor Wedorchiv, IV, 24, noie 4, il dit
:
M'^'z
"^z
'\v^^
:"-
r<"-:
r-ib"'^":
rm-n-b
rri:-,-::
&CC
TwT'.-'s isb [->"v ";;' tp is"r; n"D b"::] r-i-y pnp ^vo. z-iN:ir b"x) N:in X7:n Nn-:;'':Db b^" pn:^-' 72 bw^i':*:: '-1 -;7:n '"'jn "i np'n ^b ,"iCwX r-;-b ^:s '--.rnn >::: -a a"^p73 ^b :::;-,rTj a-^xp iq"-'n- '^.r ^n-n--' '-1 by ^.id-'.d '"v -:: :n-:b 1'^---ij: "i:n -|D -i-cio '"v n^rr:; "c-zz m?:< yp2 ''El SDT31 'n "j-^^ '>^2^y "'2;x nb^wN-:: i-ib i-^nr 'td
^c
r^rb-wX-j
^xin^ cz-Tnc-n
'n72.\ !-i"2pr;-:;
'^^^^
nmcm
r-h^-c ']"n2
b:?
^327:
!-ibwc
-iTb
'j-'-np
n^-o
"^n-
cnb
"c-i:7:t
D^inTo
r-rjTT
rTC7ob rj-i-c
qu'il existe
un rapport
en question et le passage mentionn du Yerouschalmi, mais on s'aper)it facilement combien l'explication du ^'"p (ou pluit du "j""! ou D""^")), dans Meyullla, IV, est laborieuse et, par consquent, peu satisfaisante. Elle s'appuie sur l'iivpothse inexacte que nb'^N'vili signitie ncessairement < demander . On a vu que ce mot a aussi le sens d' affirmer, noncer une opinion , et l'expression riTnr Il r!b"^N'J (telle est la leon de notre Yerouschalmi, de "["i et y"p] veut dire
entre
:
nona
comme une
;
affirmation
la
{Frarjnient of Pesahlm, p. 97) disent que les S'Iiceltot sont Graetz et Kaminka {l. c] en comptent 191. Cette diverjreace [)rovienl de ce que 20 de ces dissertations, tout en ayant le mme en-lle irailenl le mme sujet que les dissertations qui prcdent immdiatement et, par consquent^ ne sont pas comptes. Les premiers ont adopt le nombre indiqu en tte de la dernire schedta : ^STi, les deux autres savants ajoutent ce total les vinj^t qui n'ont pas
Lowe
6n
commencent par
Ixtd
les
mots
Vnt::-'
nim
'j-'3''nn
soixante-quatre par
. .
ib-iNi,
et les
.b ^'TrNT
',
et toutes,
sans exception,
le
sont prcdes du
mot
<nb"^N).
sens de
sa pre-
mon
commencement de
bi<"ic-'
mire scheelta
Ni-QUT
: i::'!
tT^m
v^"''''^'^''
^n^Kw
rr^-'-in
:
N?:vn
r;:n
nrthyh Nin
p.
'j-'-ia
Nomp
TC^
'(
note 37j traduit ainsi Question. Pourquoi les Isralites sont-ils obligs de se reposer
ri'u:^p^
-'r-im...
Lowe
[l.
c,
95,
Parce que le Saint, bni soit-il, en crant le achev en six jours et s'est repos le sabbat et a bni et sanctifi ce jour . On voit que la prposition '"; est rendue par " Pourquoi , ce qui est une traduction inadmissible. Voyons un peu plus loin la scheelta IV
le
jour du sabbat?
l'a
monde,
VT.rn
Nb-:
i-f-iiin
iw
n^nnb
X^r-h idn'i
""-"^
Nnb-^NC
N':;:n"
^izrjr,
Nil
^:2n
"jn^wj^
.'^z^
''-rn
!-!b-T5
''^rz^^n
"^ib-^r'
br
";"-
rib'^""
Nbi< "ji-^br
l"'";
nr; Dnnn-'N
:
En
il
dtendu aux Isralites de se voler et se piller les uns les autres ? Parce que le chtiment inflig au voleur est plus svre que la pnalit indique pour les autres dfenses, etc. Mais tout ce passage parait incohrent, car, dans toute la dissertation on ne trouve pas la moindre allusion la dQuestion. Pourquoi
fense elle-mme
!
Prenons
:
la
XXII^ Nous y
"''^b::b
j^nn-'-'?:-;
lisons
*:n'::"':Dn
""^nbiib
?-,-ni
';^n"'^ri?:'^
t>iPb-'X":;
nb-rn Nb.s
r^v-^z:
\'^^
.'3
mp'^a
r:i-:n
n^rwS"!
^;n^'5:ib
i^nsm
yap"'7:b
bj<-,ci
"ab
rr'b
^;?3ni?:i
M. Lowe traduirait
ainsi
dans une synagogue destine Ig prire'.' C'est ainsi que nous trouvons que Jacob a pri dans [l'endroit o
sont-ils obligs de prier
de numro d'ordre. Daus l'dition que nous avons sous les yeux (Wilna, 1861), on ne trouve pas le nombre 67 (quoique dans les mriPDTD du commenlatenr. la premire dibseriation sur Poiirim soit marque exactement comme la TO Nn'?''X"^) il reste donc 170 PIP^'^Nw numrotes, auxquelles il faut ajouter les 20 non numroensemble, 1^0. tes ' Le premier groupe contient deux schreltot (102 et 167) qui commencent par 1^3"'-ir;TNT et une (19) par '^i'an'^?^"!, dont le sens est le mme que celui de "pa^TiTT. Dans la seconde classe, deux \60 et 115) commencent par "l'^'^N, sans la lettre initiale ^^, mais c'est l une faute d'impression.
;
:
61
il
est
une place dtermine, Or ysD signifie prier , comme il est dit Tu ne prieras pas pour ce peuple et tu n'intercderas pas (3'5i:p) auprs de moi. Et chaque Isralite doit se fixer un endroit pour prier, etc. Ici encore, on voit les nombreuses inexactitudes auxquelles on aboutit en donnant la premire partie un sens interrogatif. L'ensemble de chaque scheella par laquelle commence le texte qui suit le mot et la prposition Nnb'^NO montrent qu'en ralft ces passages contiennent des pro
:';D"^n
"
/.
c,
nnn-^ ^^hy
in X":y-
^-p-^y
hh^^D
T^y^'Dn
'-"jCn
nsb-
t^?:-!
im
Donc, dans tous ces cas, pas tre rendu par question *.
irD
^i-^HT.
mot
Nnb\s\a ne peut
Mais,
si le
justifie
pas
la traduction
question
Et de
et
fait,
comme chaque
scheelta contient
une
fait
srie de
demandes
forme particulire de discusssion qui a donner l'ouvrage son titre de ninb^iNO ou questions. Cette conclusion est pourtant sujette caution. Ce qui domine dans ces dissertations, c'est l'argumentation. Prenant comme point de dpart une halakha tablie l'auteur l'examine dans toutes ses
,
nombreux passages de source rabbinique, principalement du Talmud de Babylone, et termine par ces mots NnD'rn pT ou par une expression analogue. Qu'un tel procd de discussion amne des demandes et des rponses, cela est tout naconsquences,
cite
de
turel,
qu'il
gaonim de Natrona, Yehuda, Hanina' et Kalonymos, sont mentionns assez frquemment par la littrature rabbinique du moyen ge sous le titre de Scheeltot (cf. Zunz, l. c, 102; Beth Tabnud, III, p. 26; ib. p. 210). Mais, pour ces derniers
doute, les Rponses des
ouvrages,
le titre
de
Questions
est justifi,
parce que
les dis-
Quoique dans l'expression 'j''^Nw'I Mnb''NO "{"^i^bT, que l'auteur emploie parquestion >, rien ue prouve que ce mot ait le mme mot ^n''^KC Sifrnie sens au commencement des 190 scheeltot. Dans ces passages, dix en tout (voir Beth Talmud, III, 28), l'auteur emploie ce terme dans la pense de rpondre une demande prvue, tandis que toutes les dissertations qui dbutent par ce mot contiennent
1
Ibis, le
tablies.
62
Recueil de R. Alia, les questions dcoulent naturellement des halakhot, qui forment l'exorde de ces dissertations. Bien plus, R. Aha place
le
mot
aucune question. Donc, puisque rien, dans ces dissertations, n'indique particulirement que l'ouvrage de R. Aha soit un recueil de questions, puisque le mot i<nb\Nu: peut avoir un sens alfirmatif et que, de
mme dsigne spcialement par l'auteur sous le prouve que R. Aha donne ce terme la signilication d' assertion, proposition, remarque, nous pouvons en conclure que le titre wnx m- mnb\vo doit tre traduit ainsi Observations ou Discussions de R. Aha.
plus, la partie
nom
de
Nnb">kN\a
Wilminglon, N.
C,
1896.
S.
Mendelsohn.
CLEMENT
VII
Le xv"
le
sicle avait
marqu, pour
les Juifs
du Comtat-Venaissin,
dbut d'une re de raction conomique. La bourgeoisie mancipe supportait avec peine ces concurrents gnants, qui ne lui taient plus utiles. Industriels, marchands, banquiers se liguaient
pour ruiner ou, tout au moins, rendre inotlensils des rivaux qui avaient le tort d'tre Juils. Abandonns par les municipalits, qui jusque-l les avaient protgs, pour dfendre leurs propres droits d'ailleurs, ces malheureux taient entirement la merci
des papes.
du Saint-Sige on tracerait un tableau brillant des effets de cette politique, en ramassant toutes les mesures d'quit et de bienveillance que les papes prirent successivement en leur faveur. Seulement, cette description il serait ais d'en opposer une autre, d'un relief aussi puissant. Il n'y a pas eu une politique pontificale l'gard des Juifs, il y en a eu plusieurs. Bienveillants ou malveillants, les papes pouvaient toujours invoquer des prcdents les archives de la chancellerie taient un arsenal d'o Ton pouvait tirer des armes de tout genre. Il ne fallait pas ncessairement un changement de pontife pour amener ces variations; il suffisait, pour le mme pai)e, d'un changement de dispositions ou de circonstances. Ces volte-face savaient se justifier pour rvoquer une bulle, il suffisait d'en attribuer l'origine l'importunit '. Quand ces soi-disants imporIl
est de
mode de vanter
la politique paternelle
et,
en
effet,
ainsi
le 1"" fvrier 1423, une bulle prcdente, s'exprime Eas lanquam a nobis per hujusmodi circumventionem et importunitatem Vernel, Revue des questions extortas merito inelbcaces et invalidas reputantes.
1
historiques,
t.
LI, p. 381.
(./,
fustiger leurs
le
manoeuvres
ils
bont de leur matre. avaient achet xvi sicle acheva ce que le sicle prcdent avait comLe mpnc. La lutte engage par les habitants du Comtat contre leurs concurrents juifs devint plus violente leurs exigences se firent de
;
ils
ne se dissimulaient pas
les
devraient payer
ils
langage du temps appelait leurs privilges , et qui n'tait mme pas le droit commun. Leurs succs taient prcaires, mais, au
moins,
tificat
les
empchaient de dsesprer.
mieux que sous le ponaucun pape ne montra une telle versatilit d'opinions. Oscillant au gr des circonstances, se dmentant avec une aisance ingnue, bifant d'un trait de plume ce qu'il avait so.Jamais l'inconstance de leur sort n'clata
de Clment VII
lennellement dcrt
Juifs
la veille,
il
du Comtat de
la joie la
trop beaux pour tre durables, condamnant ensuite la plus pnible situation. C'est qu'il prtait l'orrille tantt aux dolances des Juifs, qui venaient au sefonde, leur accordant des droits
les
cours de son trsor aux abuis, tantt celles des trois tats dont il et t trs imjiradent de s'aliner le loyalisme.
C'est ce que mettront en lumire les pices indites que nous publions plus loin. L'une a t copie par notre regrett matre
aux
Juifs
*
;
les
deux Va-
il
n'est rest
les
Archives du Comtat
les
Juifs seuls
avaient intrt les garder, et l'on sait qu'il n'est rien rest de
leur dpt de pices officielles.
Juifs
Clment VII venait peine de recevoir la tiare (1523), que les du Comtat, suivant l'usage, lui envoyrent une dputation
' 11 existe la Mairie de Carpenlras (GG, 58) une bulle de Clment VII de i:j24 que nous aurions voulu publier, car elle est un des lments importants du chapitre mais elle est si mal transcrite que nous n'osons pas d'histoire que nous tudions ici la reproduire avec ses incorrections nombreuses.
;
CLMENT
pour
lui
Vil
6ci
demander
la
la
vux,
et,
'. Clment Vil n'avait maigres concessions que ses devanciers leur avaient accordes, malgr les protestations des trois tats . Le nouveau pape tait un grand seigneur, de l'illustre famille des Mdicis, qui jusque l s'tait surtout occup de
qui:ude
nulle raison de
marchander sur
les
politique gnrale.
La
situation,
quand
il
prit le pouvoir,
la
tait
alarmante pour
le
Saint-Sige
comme pour
;
pninsule.
Les
menaants la dfaite des Franais et le triomphe de Charles Quint, c'tait l'asservissement brve chance de la papaut. Au milieu de ces soucis, la requte des Juifs dut passer inaperue, et le pape abandonna vraisemblablement au cardinal charg de ces affaires le soin d'y rpondre.
ses subsides, devenaient
Mais
t-il,
le
dsarroi
mme
Rome
releva semble-
le
courage des
trois tats.
Depuis un
sicle, ils
menaient une
la
pro-
En
1457,
ils
11
champ
ils
avaient obtenu de lui un bref (4 janvier 1458) qui dfendait aux Juifs de vendre des grains et autres substances alimentaires, de
de prendre hypothque sur aucune action contre leurs personnes-. Sixte IV reut, son tour, une ambassade des Comtadins et renouvela les prohibitions numres dans le bref de Pie IP. En 14<9, la commune de Carpentras appuya les dolances faites au lgat d'Avignon, gouverneur du Comtat, par les marchands et
faire des contrats
avec
les chrtiens,
Ils
demanprohi-
daient que
le
commerce de ceux-ci
.
ft
soumis de
telles
demi-succs
En
1524,
ils
et,
le
les trois tats obtinrent de Clment VII une bulle qui est ainsi rsume dans une plaquette de Vasquin Philieul de Carpentras, Les Statuts de la Comte de Venaiseia mis de latin en franais '. 1" Les Juifs ne pourront faire commerce de bl, vin, huile et
Revue, ihid.,
'
p. 28.
XXXII.
n" 63.
!i
Gti
Dans
les
il
ne pourra
.
tre stipul
aucune
de personnes immeubles
les biens
Ils
ne
meubles
et l'usu-
Les obligations
faites
cons-
quence, avec
l'an et
la
le reniboursement de dettes payables dix ans auparavant, sous peine de 25 marcs d'amende,
moins de preuve
5
6*^
Dans
leurs contrats,
ils
supposes.
ne pourront emprisonner ni arrter aucun chrtien pour procder contre eux par censures eccls^siastiques. 8 Les notaires ne dresseront d'autres actes que ceux qui sont mentionns plus haut, ni ne rdigeront de contrats usuraires sinon en prsence de l'objet du prt ou de tmoins.
7 Ils
dettes, ni
II
Les Juifs ne se tinrent pas pour battus, ils envoyrent de nouveau Rome une dlgation prte accepter, au nom de ses commettants, les plus dures conditions pourvu que la libert dont ils avaient joui jusque-l leur ft maintenue. Us entrrent en pourparlers avec l'homme de confiance du pape, qui veillait sur les intrts du Saint-Sige, Franois Armellino. C'tait une figure curieuse que ce cardinal, qui, parti de bas tage, tait devenu le bras droit de Clment VU. Fils d'un banqueroutier qui avait pay en une nuit tous ses cranciers par une fuite prmdite , il avait dbut par le mtier d'homme d'affaires. S'entiardissant,
il
s'tait fait
bonnes grces de Lon X. Poiir rcomjjenspr les services d'ordre rendit, le pape l'adopta dans la famille des Mdicis et le cra cardinal en 1517. Ce fut lui quil abandonna
financier qu'il lui
CLEMENT
le
VII
ET
I-ES JUIFS
DU COMTAT VENAISSIN
67
gouvernement des finances , La mort de son protecteur jeta les transes on ne parlait de rien moins que de faire une enqute sur la vie des favoris du pape dfunt il se voyait dj livr la discrtion de ses ennemis et la fureur du peuple, qui le hassait, quand tout coup sa fortune se releva le cardinal de Mdicis le tira de danger, puis, devenu lui-mme pape sous le nom de Clment VII, lui abandonna de gros bnfices. Le souverain pontife n'y perdit, d'ailleurs, rien, car, son favori tant mort
Franois dans
; ;
:
al)
intestat,
il
payer sa ranon K
des finances que les Juifs durent un moment critique. Aprs la dfaite de Franois I" Pavie, les gnraux de Charles-Quint avaient lch leurs troupes sur le territoire du pape. Ces htes inattendus
C'est
ce quasi-ministre
mmes maux,
il
proposa 20,000 cus pour le retrait de ces troupes indisciplines. Cette saigne, suivant de prs une longue guerre, tait douloureuse, et Franois Arraellino devait accepter avec reconnaissance les moyens de rparer les brches du trsor pontifical. Or, depuis longtemps et plusieurs reprises, les papes avaient
voulu imposer aux Juifs du Comtat une contribution d'un vingtime sur leur fortune; mais, forts de l'appui des municipalits,
qui entendaient dfendre leurs privilges, les Juifs avaient rsist
fois, ils
durent se sou-
mettre.
les
Moyennant
qu'ils
impts
payaient dj,
le
par
le
pape.
Les
Juifs,
pour
mtiers manuels, du
commerce
et
peu, la bourgeoisie comtadine tait arrive paralyser leur concurrence, par les mesures prohibitives qu'elle avait obtenues
contre eux.
ils
demandaient
rvocation.
Pour
ils
comme
Pour
en avaient l'habitude
comme
le
commerce,
un
'
t.
III, p.
68
leur
Ils
est vrai.
et
les lettres accordes aux trois Les Juifs furent remis en possession de leurs anciens droits. Mais, pour que leur concurrence ne nuist pas aux commerants chrtiens, il leur fut interdit d'acheter ces denres sur pied et de les offrir sur le march, sinon un mois aprs les
chrtiens.
Il
la
ils
avaient
mme
les
quiers dont
que
les
leurs. Est-ce
qu'tait
due
la clause
ceux du Comtat l'exercice de cette profession que, dans ses tats italiens, il le permettait leurs coreligionnaires. Les Archives secrtes du Vatican conservent mme un nombre considrable de pices qui jettent une lumire instructive sur les rapports du pape avec les financiers juifs italiens '. Au surplus, Lon X avait, par des privilges spciaux, accord aux Comtadins l'autorisation de
prter sur les crales et autres substances comestibles, et Cl-
ment Vil
fut
avait confirm le bref de son prdcesseur. Ce droit leur rendu, avec cette seule restriction que le taux de l'intrt ne
prlev jusque-l et qui tait, un centime prs, celui qu'avait reconnu lgal la loi romaine. Le pape, rglant ainsi les oprations financires des Juifs, les
consacrait, et
il et t de stricte justice qu'elles fussent co.uvertes par son autorit. Et, en effet, en tant que souverain temporel, dans ses tats, il donnait suite aux poursuites judiciaires des Juifs contre leurs dbiteurs. Mais c'taient des engagem^-nts auxquels
on ne se croyait pas li, comme aujourd'hui ceux qui sont entachs d'immoralit. Aprs avoir sanctionn ces oprations, on se rpandait en plaintes contre l'usure et on en prenait prtexte mme pour rduire les autres droits des Juifs.
Nous en publierons procliainement
sommaire. Voir aussi Vernet, Universit
'
le
catholique, 1895.
CLEMENT
Il
Vil
ET LES JUIFS
Dl'
COMTAT VENAISSLN
69
y avait un article des lettres obtenues par les trois tats qui gnait beaucoup les Juifs dans leurs transactions commerciales.
C'tait celui qui dcrtait la prescription
crances.
demandaient qu'au moins, cette prescription n'et point Sur ce point, ils n'eurent satisfaction qu' moiti. Le pape leur accorde que les crances vieilles de plus de dix ans en 1524 ne seront pas couvertes par la prescription. En outre, aux conditions qui s'opposent cette prescription, il ajoute le cas o le prt aurait eu lieu sans intrt ou un taux infrieur l'intrt lgal. Mais, pour les contrats qui n'ont pas encore dix ans de dure et dont la priode dcennale finira dans l'anne, ils devront exiger le remboursement de leurs crances dans le dlai d'un an compter de l'expiration de dix ans sinon, ils seront dchus
Ils
d'effet rtroactif.
de leurs droits
'.
Mais
points.
Ils
les Juifs
avaient
demand
le
obligations per-
avec obligations, renonciations, hypothques, cautions, comme les chrtiens, afin de n'tre pas frustrs, surtout par les clercs qui
appartenaient la curie sculire.
Ils
notaires pussent dresser ces contrats. C'tait, en un mot, l'annulation pure et simple de la clause des lettres de 1024 qu'ils sollici-
de cause, toutefois avec certaines resLes citoyens et habitants du Comtat ne pouvaient tre emprisonns pour dettes ni condamns aux censures ecclsiastiques. Les Juifs n'avaient pas le droit de saisir les immeubles, si les revenus ou biens meubles taient suffisants pour teindre la dette. En cas de saisie, les immeubles devaient tre mis en vente, et si, dans un laps de quarante jours, ils ne trouvaient pas d'acqureurs chrtiens, ils devaient devenir la proprit du Juif, la condition que celui-ci restitut son dbiteur le surplus de la valeur de l'immeuble et avec droit de rmr pendant neuf ans pour l'ancien propritaire. Ce dlai pass, il tait permis au Juif d'en disposer et de l'aliner. Pour les clercs, les vques ou leurs
taient. Ils obtinrent gain
trictions.
la
place des
censures, le juge, tant ecclsiastique que civil, devait contraindre les dbiteurs des Juifs s'acquitter de leurs dettes en temps prescrit,
sous
[leine
l'intrt,
dont
Le texte , qui est trs ob?cur, semble dire que celte anne commencera courir aprs le laps de cinq ans accord pour s'acquitter envers eux. Or, nulle part, il n'est question de ce dlai de cinq ans.
70
un
la
Chambre
apostolique,
un autre
l'glise
de l'endroit, et
troisime l'excuteur.
si,
au bout de vingt mois, le prt vendre, aliner ou affecter leur usage, aprs avis publi deux mois avant cette opration. Si la vente du gage produisait un boni, cet excdent revenait, comme de juste, au propritaire. En outre, le dbiteur ne pouvait demander de sursis de paiement pour plus d'un an.
n'tait pas
pouvaient
les
fraient le plus.
Le port du signe tait une des vexations dont les Juifs soufEncore si l'autorit s'en tait toujours tenue celui
mais
les variations
frquentes de
la
en 1418, les Juifs s'taient plaints Martin V qu'on leur impost une marque diffrente, par la forme et la couleur, de celle que la coutume des diverses localits avait consacre *. Le pape fit droit leur requte. Paul II, qui leur avait dfendu de vendre des grains et autres substances alimentaires, ne leur montra pas une plus grande bienveillance pour ce qui avait trait la marque. Sourd leurs prires, il leur imposa la rouelle, faite d'un cercle de couleur jaune, cousu sur un endroit apparent des habits et assez large pour former deux plis extrieurs des vtements'-. Ce pape, voulant rendre l'humiliation de la marque plus sensible et ne trouvant pas la couleur jaune assez vojante, la remplaa par la rouge'. Les Juifs s'efforcrent, parat-il, de se soustraire autant qu'ils purent cette obligation. Aussi, la commission de 1489 demanda-t-elle plus de vigilance et de svrit l'endroit de cette mesure. Clment VII devait dpasser encore la svrit de ses prdcesseurs. Le 13 juin 1525, il imposait aux hommes le chapeau jaune et aux femmes un signe apparent*. C'est contre cette nouvelle exigence qu'ils protestrent, et ils obtinrent l'autorisation de ne pas porter d'autre signe que celui qui tait consacr par l'usage.
Telles taient les clauses qui devaient protger leur condition
matrielle.
et
* 3
Ibid., p. 9.
Jbid., p. 90
;
et
dfrant.
CLEMENT
VII
ET LES
JUIB'S
DU COMTAT VENAISSIN
les
71
la libert
de leur culte
tant que les autres. Ils profitaient gnralement de la bienveillance, plus ou moins spontane et dsintresse, dont
le
recevaient
Ips restric-
plus souvent
le
thermomtre du besoin
que
l'autorit civile
ce point de vue,
France, et qui
fut copi
nombre de
fois,
en fournit la dmonstra-
tion convaincante.
Le succs de
la
montre
le
conclu avec eux. Qu'on juge, par cette numration, des avantages qu'ils obtinrent
:
Exemption de
et autres
l'obligation d'assister
crmonies contraires leur foi Droit de n'tre pas cits en justice le samedi ni au civil, ni au criminel, except pour crimes capitaux ou flagrant dlit; Autorisation de construire de nouvelles synagogues, ou de restaurer ou agrandir les anciennes, dans leurs maisons ou leur carrire, d*y clbrer l'office la manire hbraque et d'y accomplir
tous leurs rites
;
la
commodit d'riger
ou dans
les carrires;
;
et
sages-femmes chr-
Ces
mme
la
Bien plus, pour certaines, l'excommunication tait prononce, requte des Juifs, contre ceux qui enfreindraient ces ordres. Il tait difficile de mieux marquer le parti-pris d'tre agrable
solliciteurs.
aux
Les Juifs obtenaient encore d'tre protgs contre les excs de pouvoir des inquisiteurs. Il tait dfendu de procder contre eux, sauf pour les crimes capitaux, sans rvler les noms des accusatpurs pt contrairement
aux rgles du
droit public.
72
Le pape Martin
les inquisiteurs
refusaient de
communiquer aux
Juifs les
noms de
qute
'.
Enfin, amnistie pour tous les dlits, mme pour agrandissement ou rparation de synagogues, except pour ceux de droit commun ou machinations contre le pape, le cardinal ou tout autre
prlat.
d<^j
parl;
c'tait
comme
la liquidation
du pass,
la
Un
tions des
un jour nouveau sur les relacommunauts coratadines avec celle de Rome. 11 arrivait,
que
celle-ci,
semble-t-il,
des Juifs de Carpentras et du Gomtat. Elle outrepassait parfois ses engagpments que ne ratifiaient pas les intni
demandent donc et obtiennent que la communaut aucune autre des tats de l'Eglise ne puisse se substituer celle du Comtat pour traiter, composer, prendre des engagements avec le pape ou son camrier ou la chambre apostolique, sans en avoir reu mandat exprs de la dite communaut ou de ses
romaine
dputs.
D'autre part,
elle
pour
les
Les Juifs ne s'abusaient pas sur la dure de ces concessions. Prvoyant les recours probables des trois tats, ils demandaient que, vu la distance de Rome, les dangers, dpenses et difficults d'un voyage la Ville Sainte, s'ils taient appels pour dfendre leurs Capitula, ils eussent un dlai d'un an pour comparatre et que, [tendant ce temps, aucune atteinte ne ft porte cet acte solennel, sinon sur l'exprs mandat du pape et pour ce qui avait trait leurs devoirs envers le Saint-Sige. Celte faveur ne leur fut pas plus refuse que les prcdentes.
Il
Vernet,
l'iii., p.
389.
CLMEiNT
VII
73
III
ceux-ci Le duel tait engag entre les Juifs et les trois tats durent se r<^signer ce qu'ils n'avaient pu empcher, et de longtemps ils n'osrent pas faire entendre de protestations. Cependant, en 1531, les Juifs durent avoir besoin de produire nouveau les Capitula qui taient devenus leur charte, car ils s'a:
dressrent
la
la
transcription
cette copie
aux
registres
publions
plus loin.
Cette transcription leur fut accorde par Augustin Spinola, cardinal-prtre du titre de Saint-Gyriace in Thermis, puis de SaintApollinaire, enfin Camerlingue de l'glise
*.
en haine des chrtiens . A quelque temps de l, en 1533, Clment VU, vint Marseille pour remettre Franois P-" sa nice, la clbre Catherine de Mdicis, destine au duc d'Orlans, qui fut couronn plus tard sous le nom
obtenues par les Juifs
"-
d'Henri
II.
Les
trois tats
en profitrent pour
lui
dputer trois
Augustin Spinola tait rput pour sa droiture et son amour du peuole. Camerlingue du pape, il avait mrit le titre de < Pre au peuple romain , ayant toujours eu soin de l'aire venir de tous cts du bl Rome et d'y empcher la chret de toutes les provisions ncessaires. C'est pourquoi l'on nu saurait bonnement concevoir les regrets et les pleurs qu'y causrent les nouvelles de son dcs et le souvenir de ses vertus et nommment de la munificence qui tait d'autant plus estimer qu'tant
'
mnager en ce qui le regardait, il tait extraordinaremeut magnifique et libral les autres . Aubry, Histoire (jnrale des Cardinaux, t. II, p. 338. M. de Maulde a publi, dans le Bulletin historique et arckifolofjique de Vaucluse Tnor capitulorum per (1879, p. 31S et suiv.), le texte des rclamations des tats Judeos in odium christianorum a Sancta Sede apostoltca ultimate obtentorum cum certis modificationiius in pede eujuslibei descriptis, etc. M. de Maulde dit ce sujet; Rien de plus tonnant que ce titre constalant que les privilges noncs dans la dlibration qui suit ont t obtenus par les Juil's, alors que lgalement ou se trouvait sous le rgime de la bulle de Ibi-i, par laquelle Clment Vil avait inaugur d'ailleurs
assez
envers
une re de duret qui, on le voit, ne passait pas dans la pratique; rien de plus ionnanl aussi que la largeur des prescriptions contre lesquelles protestent les Etals tout (^'est faute en restant au-dessous de la rigueur des prescriptions lgales de 1524. davoir connu nos Capitula de 1525 que M. de Maulde moiure cet touneinenl. 11 est remarquer que les rclamations des trois tats ne concordent pas entirement avec la teneur des privilges obtenus par les Juifs; quelquefois elles visent des articles
>
qui n'y figurent pas. Ainsi le chapitre v des rclamations proteste contre la lacult qui leur est accorde de prter 16 0/0, alors que notre texte ne parle que de 13 0/0; rien pour les marchandises vendues crdit, ils auraient le droit de prlever 23 0/0
:
de tel dans les privilges pour le droit de rmr sur immeubles, le dlai est de trois ans et non de neuf. Enfin, ils se plaignent que la prescription dcennale n'ait pas lieu pour eui on a vu plus haut en quoi consistait celte faveur.
;
:
74
orateurs chargs de
les lettres qu'ils
Ils lui
rappelrent
avaient obtenues de
annules
lino.
les
On
'
moyens d'exercer
mau-
dits
sang des chrtiens et dvorer leur substance . Ils ont rduit ceux-ci la misre et l'exil, au point qu'ils semblent prs de l'emporter sur les chrtiens en nombre et pour sucer
en facults. Le pape crut bon d'accueillir leur requte, et avec la mme versatilit qu'il montra dans les affaires du Portugal, il annula l'acte de 1525. Pour justifier sa conduite passe, l'exemple de Martin V,
faillance
qu'il
il
mit sur
le
temporaire.
rdiges
par Armellino,
lui
et
avait peut-tre
avaient ex-
les
rvoque tout
simplement
-.
IV
Le bref de Clment VU atteignait les Juifs dans leurs intrts et il leur montra la faiblesse de l'appui quiis pouvaient attendre de Rome. Mais ils taient habitus lutter au jour le jour et, malgr leurs dfaites nombreuses, ils savaient ne pas dsespf^rer. La mort de Clment VII vint leur rendre justement l'espoir l'aviiement d'un pape nouveau leur permettait de compter
leur libert,
:
sur l'avenir
et
III, ds son intronisation, en 1534, une ptition pour obtenir de sa justice un nouvel examen
de leurs di-oits. Elle tait porte par Joseph de Lattes^ et matre Vidas Avidor*, procurateurs de la communaut du Comtat. Un dbat public eut lieu le 1' mars 1535; les rapporteurs donnrent
leurs conclusions
le
18 mars suivant
les
reconnu que les privilges invoqus par eux leur avaient t concds en change de l'impt du 20 et pour
de cause.
11
tait
d'autres causes
En consquence,
la
'
Slcrn,
1895).
'
L'expression tait de style dj au commencement du xiu" sicle ; voir Morilz Vikundliche Beitrdge ilber die Stellung der Ppste zu den Juden, II, 5 iKiel,
*
*
Voir Pices j asti firatives, n" II. est cit dans la liste des Juits de Carpentras de 1540, Revue, X,,83. Matre Vides Avi^dor de Cavaillon, Revue, XII, 2ft1.
Il
CLEMENT
VII
75
obtenus par eux subrepticement devait tre nulle et non avenue. Le fameux Sadolet, vque de Carpentras, faisait peut-tre allusion cet acte de justice quand il se plaignait que Paul III lt mieux dispos en faveur des Juifs qu'envers ses propres sujets. Pour beaucoup d'esprits, l'quit envers les Juifs est ncessairement une injustice envers les chrtiens. ils le La victoire des Juifs du Comtat n'tait pas dfinitive
faite l'instance des trois tats et
:
Isral Lvi.
PIECES JUSTIFICATIVES
'.
Spinola
Saonensis
miseratione
etc.
Universitati
saQOjulons con>ilij spiritum. Suppiicari nuper nobis ut pro solita S. R. E. coosuetudine dos tolerari etiara Capiiula et concessioues alias per bo me fr. rmel-
Camra Apostolica
el
linum Cardinalem
S. R. E.
vobis vestreque Universitati tolerata, observari mandare et quatenus opus sit de novo tolerari diguaremur, quorum Capilulorum sequitur
et est talis videlicet
:
Frauciscus Armellinus med. miseratione divina tituli s'' Calixti e. s. Mariae Traustiberi presbiter Cardinalis S. R. E. et D. N. pp. Camerarius Universitati hebreorum in civitate Carpentoratensi et Comilalu Venaysini commorantium vere fidei coguitionem et sanioris consilii spiritum. Cum per quasdam sub plumbo litteras SS'"' D. N. contra nos (vos?) ad instantiam trium statuum sub dal. Rome XI Kal. Augusli mdxxiiii. anno primo sui pontificatus emanatas* jura veslra aimium ledietvos enormiter gravari prelenderitls
Archives secrtes du Vatican, Diversorum Cameralium,
C'est la bulle dont nous avons parl plus haut. p. 6S.
'
vol.
92
a, p. 4b.
'
76
et
ad eumdem SS"" D. N. supra diclarum litterarum revocatioue seu modra tione recursiini habuerilis, idemque SS""-^ D. N. ex pietate
chrisUaDO vobis compatiens dictas lilleras et in illis contenta quecumque proul in lufrascripUs capilulis siagulariter manu noslra signalis conlinetur restiixeril, limitaveril, declaraverit, nobisque proplerea imposuerit et mandaverit, ut pro consueludine uostri camerariatus ol'ticij tam dictas declaraiiones quam pro Sede et Camra Apostolica hebreis Capitula coiicedi seu tolerari deberemus, quoramquidem Capitulurum lenore sequilur videlicet.
In priinis pelilur quod liceat dictis hebreis in Irumeuto, viuo, blado, oleo et in aliis rbus
lum
necessariis
quam
aliis
emanalas ad instantiam trium statuum et prout possunt ebristiaui. Placet quod in omnibus rbus ut supra mercaturam exercere possint sicut christiani, dummodo non emant aut alias accipia[ii]t fruraenta, blada, vinum, oleum non recoUecla et a solo nondum separata. Et si contrarium fecisse reperti fuerint, incidant in poenam centum ducatorum auri pro quolibet. Predicta vero a solo separata emere, accipere et super illis mercaturam exercere possint et valeant impuue et licite sicut christiani, dum tamen fraudem in hijs non committant et non priusquam post mensem quo predicta
litteras
inceperint vendi in foro publico Civilatis Carp[entoratjeusis. In solutum vero pro debitis hactenus contractis etiam ante dictum mensem accipere possint. Et quod lana[m]a non habentibusovium grges emere
a meroatoribus; a quibus etiam, si oves non habeant, licite et impuue emere possint et valeant ut hactenus consueverunt, et sicut christiani possint ab habentibus lanam post mensem tum postquam christiauis vendi inceperint, etiam ante
arbitrio Vicarij R. Epi. Carpentoratensi. F. Card. Camerarins. Item quod non leueaiitur portare aliud signum quam hactenus consuetuin et non possiiU c^gi ad portanduin Birela crocei vel allerius coloris. Placd F. Card. Camerarius. Item quod praescriptio decennalis saltem in contractibus jam inilis ante liiteras dictas praescriptionem inducen(dij[les] locum non
mensem
habea(n)t et vim habea(n)t tantum in fuluris. Placet quoad preterita quorum deceimium erat elapsura ante datam litterarum prescriptiouem inducentiuni quo vero ad alia tam preterita quam fulura
obviandum fraudibus diclam prseriptionem locum habere volumus, nisi de legitimo impedimenlo doctum fuerit seu alias sine fenore mutuaverint vel alias cilra usurariam pravitatem contraxerint. In hijs vero quorum noiidum decennium decursum est et terminus anno minor reliquus est ad spatium unius anni supplicatur qui annus currere incipiat post lapsum quinquienni dali ad satisfaciendum praefatis hebreis ut supra. F. Card.
dbita contrahenda, ad
Camerarius.
Item quod hebrei possint obligaliones rerum stabilium mobilium personales et alias in forma acquirere et contraclus facere cum obli-
"7
maxime
a clericis etiam
exemptis
qui secularem curiam despiciUQt, et quod noiarij possiiil rogari el instrumento conficere de eorum conlraelibus, diciis lilteris non obslaolibus. Placet quod possint acquirere obligaliones eiiam jure eontractus cum obligatioaibus, hypotbecis et caulellis proul faciunt
chrisliani, ut supra. Et
quod
notarij
possint rogari
et
instrumenta
conficere ut supra
petitur,
dummodo
Civitaiis Carpeu^is el
obligentur, possint
gerit
obligari.
dicti Comitatus ad censuras et carceres non tamen sub arresle Castri aut civitatis ubi contiEl quod bebrei bona stabilia capere non possint si
frucius vel bona mobilia extabunt ex quibus ipsis hebreis possint saiisfieri; quibus fructibus vel bonis mobilibus non existentibus,
tune bona stabilia accipere possint, que debeant venalia proclamari per dies quadraginta non reperio emptore christiano, tune judei illa accipere possint, restituto tamen domino illo quo plus valerit, predicium quod esset debitum judeo vel judeiscum pacto expresse
et,
Etiam
si
infra
illa
non
reraerint,
tune liceat hebreis pro eorum arbitrio et volunlale de illis disponere et illa alienare etiam sine licentia judicis vel aiterius cuiuscumque etiam in aliis in presentibus capitulis non expressis servenlur litterae praefatae, sub plumbo jam ad instantiam trium slatuum per SS""' D. N. anno preterito sub dat. Rome XI Kal. Augusti mdxxiiii anno primo expeditae. El quod Episcopi seu eorum Vicarij in civiialibus et Comitatu predictis coga|^njt clericos etiam exemptos ad satis-
faciendum
summarium
prout seculares coguntur in seculari curia expeditum jus illis ministrando, aliquo privilgie non obsiaute. Et quod loco censurarum judex tam ecclesiasticus quam secularis possit et debeat precipere et mandare debitoribus diclorum hebreorum quod infra termiuum competentem eorum arbitrio moderandum debeant dictis hebreis satisfacere sub poena sex ducatorum auri pro quolibet centenario ultra interesse et tertia Camere Aposdiciis hebreis
et
tolice, pro alla Ecclesiae matrici loci, pro reliqua exequtori applicanda, et quod judices teneantur exigere di3las poenas judeis dbitas ante dalam litterarum contractum a suis debitoribus juxla formam coutractuum exigere possint ;?,), gratia moratoria manente juxta modificaliones supra et infra scriptas. F. Card. Camer^"^. Item quod liceat eisdem hebreis omues artes licitas et honeslas impune et licite exercere prout hactenus solili fuerunt et prout fa-
ciunt chrisliani. Plactt dummodo in contemptum christiauae religiouis non tendant aul finianl, et contra supra et infrascripia capitula ac litteras predictas cum raodificationibus infrascriplis. F. Card''^
Camer'"^.
Item tollerentur sub usuris mutuare prout per privilgia Leonis X per SS" D. N. confirmata toUerati sunt etiam in blado, frumento, vino et oleo juxta hactenus observa tam consuetudinem in illis paret
78
tibus,
et sine peccato
possimus
et
non
aliter. Placet
qaod
tredecim pro centenario quolibet anno pro usuris accipiaut, in biadis vero frumeuiis, et aliis juxta cuusuetudiuem illarum pariium salvis tredecim pro quolibet centenario pro bebreis prout in aliis rbus et pignoribus etiam quod frumenlum seu bladum pro blado accipiant. F. Card. Camrrariwi. Item quod in parlibus mulierum ipsarum possint christianas obstetrices ronducere et obsteirices possint impune accedere. Placet dummodo non multura conversentur in domibus judeorum.
ultra
dummodo non
quam ad rationem
F. Card''" Cam^"'\
Ilem ex quo solvunt vigesimam petunt absolvi ab omnibus criminibus et deliclis liacieuus per eos quomodocuinque commissis et perpetratis et poenas illorum gratiose comdemnari ila ut de cetero pretextu ipsorum criminura nullatenus moleslari possint, etiam ratione Synagogarum factarum, ampliatarum et reparalarum. Placet preterquam de homicidiis et delictis homicidio gravioribus et machinationibus in persona SS'"' D. N. et S. R. K. Card"" vel alterius prelati.
F. Card''' Cani'"".
Item quod contra ipsos judeos non possit procedi nisi per accusationem etiam tune servata forma juris cum subscriptione accusaloris ad poeuam talliouis et aliis requisitis. Placet praeterquam in capitalibus criminibus in quibus per inquisitionem et alias prout de jure contra ipsos procedi possit per accusationem etiam prout de jure est et consuevit. F- Car''' CanJ'"\ Item quod in diebus festis seu dorainicis intra eorum domos seu habilationes ipsorum clausis hostijs non impediantur eorum exerciiia facere et panes ax[z]imos conficere, et officiales non possint propterea ipsos molestare. Placet F. Gara''" Camer^"". iLem in dio Sabbati non possint civiliter vel criminaliter convenir!. Placet nisi pro criminibus capitalibus vel alias in flagranti crimine
fuerint reperli vel aliter lgitime condemnati. F. Card.
Cam. Item quod non possint ab oificialibus cogi ad eundum ad predicationes seu alias cerimonias contra legem eorum. Placet F. Card'''
in omnibus terris Ecclesife libre et licite sine molesiia conversari, negociari, transire, stare et discedere prout alii hebrej. Et quod bc capitula omnia et singula in eis et in predictis
litleris
SS"' D.
"N.
et sint obligati
servare
cum
chrislicinis,
quorumcumque
Apostolice mdiate vel immdiate subiectorum ab hinc in posterum non possint nec debeani cum SS"!" D. N. pro tempore existent! vel
ejus Gamerario, vel
Camra
et
cum quocumque
CLMENT
alio aliquid
Vil
79
tractare vel
compoaere
vel
uomiue
siae expresse maadato et conseusu ipsius Uuiversitaiis vel alicujus ab eadem deputali etiam ad id sufficieuter poteslatem habentis manu alicujus publici et auteniici notarij non tamen hebrei sed chrisliani. El quod dicta Universitas hebreorum civiiatis Carpensis et Comilatus Venaysini intellig:atur et sit libra ei immunis a qualibet alla universitaie el ejus gravamiuibus. F. C'ird'*' Cam"^'. Item in eslimalione bonorum pro solutione vigesim fienda bona uteusilia seu ad usum quotidianum parata vestis et ornamenta tam virorum quam mulierum dummodo utensilia sint. Item domus non veuiat nec compuleiur ex quo domus sint censuariee ideo ex illis nullum fructum percipiaut. Placet F. Card''"
Cam'"".
Item quia propter dislantiam locorum ad Urbem et pericula, dispendia et difficultales venienlis ad Urbem, si aliquis mandeiur hebreis prediclis contra formam presentium capilulorum, vel si quid est propterea iu hiis non compreliensis quod ipsi vel ex bona consuetudine vel alias quomodolibet servare teneantiir et hactenus servaverint ad hoc ut consulant rbus suis pelunl quod habeant terminum unius anni ad comparendum hic in Urbe et intrim non incidant in aliquam pnam nec possint cogi ad aliquid facienaum contra formam horum capitulorum nisi de expresso et evideuli niandato Rom. Pont, pro tempore existeuti per litteras Sanctitatis sue sub plumbo vel annulo piscatoris in rbus videlicet ad ipsum Pontificem et
Sedem
et
Cameram Apostolicam
Came?''"".
Item petunt quod debitoribus dictorum hebreorum presentibus et non possit concedi dilaiio moratoria vel salvus conductus ultra annum a die date commissionis computandum, et tune teoeantur dare fidejussores vel pignora infra unum mensem, qui semel moratoriam habuerit. non possit aliara impelrare vel impeirata uti nec prorogalionem prime dilationis impetrare, et si fuerit concessa dicta dilatio et precepta exinde fienda nullius roboris et momenti esse censeantur. Placet et ita declaramus, volumus et mandamus. F. Card''^ Cam'"\ Item quod post viginti menses possint libre et licite vendere et
fuluris
alienare vel in suos usus
couvertere, requisitis
duos menses aute per debitum loci officialem illorum dominis si prsentes in Gomilatu et civitatibus prediclis fuerint, si vero absentes
si
facta prius dbita et competenli diligentia, et dictorum pignorum valor secundum juxtam et discrelam extimationem excederet summam seu quantitatem judeis debitam tune et eo casu tcneanlur el sint obligali tolum illud quod excederel dictis dominis refieere, si illos in suos usus dominus die-
extiterint
forte
80
torum pignorum consistere continere volueriat, si vero vendere illud plus quod supra dictam summam pro justo pretio ea venundabunt et cura dictorum pignorum vendendi ad ipsos dominos perlineat. El si infra dictos duos menses postquara fuerit
voluerinl,
intiraalum ut supra, predicli domini, predicta pignora a judeis vel vendiderint ut proferlur, omnis ipsorum pignorum potestas et jurisdictio sit et esse debeat pnes ipsos hebreos, illaque ipsi vendere vel in suos usus convertere vel alias quomodolibet de eis disponere licite possint et valeant. Quod siin hoc conIroversia orialur judicio et dicreptione Vicarij R. Epi Garpeusis
eis
non redemerinl
constiluatur et lerminetur. Placct F. Card''' Cam'"\ Item quod possint in domibus eorum seu conductis
ficare
'
erigere, edi-
novas synagogas vel veteres reficere, vel ampliare, et in illis more hebrayco oficium recitare et cerimoniis uti impune et licite possint et valeant. Et qui commodltates synagogas faciendi non
habuerint, in suis domibus vel conductis officium recitare possint ut supra, ac eliam cimiterium ad seppeliendum mortuos etiam intra civifates in locis convenientibus deputare possint et valeant prout
alii
hebrej et
illi
facere consueverunt.
lionis
inferri
molestia,
impedimentum aut
Pro parte vestra nobis supplicatum tuit ut predicta Capitula nobis super hiis oportune consulere dignaremur. Nos volentes itaque ut par est mandata apostolica dbite exequtioni mandare predecessorum nostrorum vesligiis inhrentes ac vestris in hac parte supplicationibus inclinati supradicta capitula per nos diligeuter visa, lecla et ex mente SucV Sanctitatis moderata, ac manu nostra singulariter signata, de mandato, etc., et auctorilate, etc., prout et sicut Sedes Apostolica ac nostri in officio Camerariatus predecessores consueverunt et quantum nos cum Deo et sine peccato
[vobis] tolerare aliasque
possumus et non aliter et non alio modo tenore presenlium toUeramus, mandantes proptera omnibus et singulis S. R. E. mdiate vel immdiate subiectis locorum officialibus et exequloribus quibuscumque nunc et pro tempore existeniibus quocumque nomine nuncupatis et quacumque dignitate fulgentibus et ipsorum cuilibet sub quiugentorum ducaiorum auri camere Aposlolice applicandorum aliisque nostri arbitrii pnis ac damnorum et interesse quatenus premissa Capitula omniaque et singula in eis contenta observent ac
ab omnibus non permiltens veslram Universilatera ac particularem ejusdem contra formam supradiclorum Capitulorum palam vel occulte, directe vel indirecte, quovis qusiio colore, ratione vel causa realiter vel personaliter seu alias vel aliter ullatenus moefficacis nobis defensionis presidio absistentibus faciant
inviolabiliter observari,
siasticas et alias
pnas eorum
arbitrio
imponendas
Carrire.
CLMENT
si
VII
81
applicandas appellatione postposita compescendo, invocato et ad hoc opus fuerit auxiiio brachii secularis, decernentes ex lune irritum et inane si secus a qiioque qusevis auctoritate scienter vel ignoranter contigerit attemptari, premissis ac constitutionibus et ordinalionibus aposlolicis legibus caoonibus statutis dictarum Civitatum et Comi-
confirmatione aposlolica seu quavis alla firmitate dictis sub plumbo litieris ad instantiam trium statuum concessis subquibusvis clausulis etiam forlissimis et iDsolitis et derogatoriam derogatorlis efficatioribus et presertim quod non intelligatur illis derogatum nisi ter, quater aut pluries cum eorum de lolali et de verbo ad verbum insertione illis derogetur quibus illorura aliorumque hic forsitan de necessilate exprimendorum, lenorem, seriem et continentiam ad modum et formam pro sufficienti derogatione necessarios pro sufficienler expressis habentes illis alias et in aliis prlerquam citra contentarum in supra scriplis capitulis in suo robore perraansurum pro bac vice dunitaxat eisdem mandato et auctoritate specialiter et expresse derogamus et derogatum esse decernimus, ceterisque in contrarium (acientibus non obstanlibus quibuscunique. Dat. Rome in Cam. Ap. die VII Decembris MDXXV. Ponlif. SS""' D. Clementis pp. VII, an. tertio.
tatus,
et
juramento
roboratis, et praesertim
S.
DE Spoleto.
II
Glemens papa VIT^ Dilecti filii, salutem et aposto'licam benedictionem. Pro parte uua, per dilectos filios nobiles viros Eymariura de Anceduua, de Thoro, et Joannem Maynerii de Opeda, barones, ac Joannem de Causanis loci de Branlalis condominum ', ad nos a vobis destinatos oraiores, coram nobis propositum fuit quod licet per quasdam nostras, sub data Rome uudecimo calendas Augusti millesimo quingentesimo vigesimo quarto, sub plumbo confeclas literas cerla forma vivendi Judeis islius nostri Comitatus, quos in memoriam Domini nostri Jesu Christi, redemploris nostri testimonium
a
sacrosancta tolrt ecclesia, habene, ut par est, posite fuerint, ut christianorum exterminatione et devoraiione, quibus eorum
Comitatus ab eorum iniuriis tuti essent, statuta esset ipsi Judei Comitatus prefati, importuna eorum instantia per quam sepius denegauda concedunlur, a bone memorie Francisco, dum viveret tituli Saucte Marie in Transtyberim presbitero cardinale Armelliuo lune camerario nostro, cerlas, contra predictafideles dicti
nihilominus
'
Mairie de Carpenlras,
GG
57, n 106.
Aymar d'Ancczune,
T.
seijineur de
et
Jeaa
XXXII,
N 63
82
ram nostrarum
serunt,
lilerarum ICDores, s-ub suo sigillo confectas literas, etiam forsan per nos poslea in hoc circumvenios confirmatas, extor-
quarum pretextu damuatas eorum ad nocendum artes ad sanguinem christianorum, quem sitiunt, exhauriendum et substantias eorum absorbendas libre exercendi facultale concessa, pauperes christianos eo deduxeruut ut absumplis plurimorum facultatibus,
alios exulare, mullos bonis miserabiliter cedere coegerint quoltidieque cogant, ita ut ipsi Judei iu numro personarum et facultaiibus chrislianis in ipso Comitalu facile prevalituri videantur,
relligionis opprobrio et
dicli
Gomilatus gravi
iactura. Et scilicel superioribus annis, certis diferendis inter officiales venerabilis fratris nostri Francisci Guillermi, episcopi
Tusculanorum, sanete Romane ecclesie cardinalis, in civitate nostra Aviniouensi et diclo Comitatu apostolice sedis legati, in eodem Comilatu existentes et ipsius Gomilatus procuralores exortis, dictus Franciscus Guillermus cardinalis et legatus, publie utilitati et quieti eiusdem Gomitalus consulere cupiens, certa capitula Slatum Pacificum dicli Gomitatus conceruentia fecerit et concesserit, prout in liiteris predictis ac publicis documenlis desuper confeclis plenius dicitur coulineri quia tamen tam Judei predicti et alii quos supradicta capitula conceruunt literas apostolicas et documenta per legatum prediclum concessa non servant, cupilis per nos literas apostolicas et documenta, etiam cum revocatione lilerarum prediclarum per dictum Franciscum camerarium, ut prefertur, concessarum,
,
;
apostolico
tingat,
munimine
roborari, staluique et
ordinari ut,
si
con-
ad aliquorum particularium iuslantiam pro particularibus causas, aliquos commissarios mitli, vel ad salisfaciendum lalibus commissariis non teneamini quare dicti oratores, nomine vestro predicto, nobis humililer suppliearunt ut vobis vestris huiusmodi annuere de benignitate apostolica dignaremur. Nos igitur cunctorum, presertim nobis et dicte Romane ecclesie immediale subieclorum, prosperum et tranquillum statum, quorum prosperilate relicimur, paterno affeclu zelantes, ac singularum lilerarum et documentorum huiusmodi tenores, ac si de verbo ad verbum insererenlur, presenlibus pro expressis haberi volentes, huiusmodi
;
supplicalionibus iuclinali, literas nostras prediclas, cum omnibus in eis conlentis clausulis et decretis, nec non singulas predictas, concessiones eiusdem legali, statum pacificum dicli Gomilatus concernenies, ex cerla nostra scientia, apostolica autorilate et tenore
presentium, approbamus et confirmamus ac perptue firmitatis robur obtinere debere decernimus. Literasque Francisci cardinalis et camerarii predicti, ipsis Judeis, ut premillilur, coucessas, et forsan per nos coufirmalas, cum omnibus in iis conlentis, seienlia,
auctoritale et tenore predi(;tis,
cassamus et annuUamus, nec non concessiones et literas noslras predictas tam per ipsos Judeos, sub quingenlorum ducat, confiscalionis mercium creditorum et etiam aliis in iisdem conlentis pro uua camere apostolice, pro alia vero me-
83
loeorum ubi contravenerint applicandis pnis eo ipso per quemlibet contrafacientem incurrendis, quam per
quoscunque alios quos ille respective concernunt firmiter observari, nec literas Fraacisci camerarii prediclas eisdem Judeis ia aliquo suffragari decernimus. Et insuper, scietia, auctoritate et tenore predietis perpeluo statuimus et ordinamus quod si quando contigerit nos et sedem predictam, ad aliquarum particuliarum personarum instanliam, pro aliquibus particularibus causis et querelis audiendis, commissarios, ul premittitur, delegare, commissarii prefati patriam ipsam seu eiusdem Comilatus universitates ad sumptuura et dietarum solutionem, nisi ad supplicationem ipsius patrie seu Comilatus delegentur, vel ipsi particulares reperti condemnati fuerint delinquentes, nuUatenus compellere possint, nec de aliis
causis quam in earumdem commissione specialiier vel generaliter comprehensis coguoscere valeant. Decernentes bas prsentes nostras literas et iu eis contenla quecunque per omnes ad quos spectat inviolabiliter observari debere. Et sic in premissis omnibus et singulis per quoscunque judices, quavis auctoritate fulgentes, nunc et in futurum, sublata eis et eorum cuilibet quavis aliter iudi-
candi vel interpretandi facultale et auctoritate, iudicari et diffiniri debere, ac irritum et inane quicquid secus super hiis a quocunque, quavis auctoritate, scieuter vel ignoranter, contigerit atlentari. Ac mandantes venerabili fratri archiepiscopo Avinionensi, et Garpentoratensi et Vasionensi Episcopis, quatenus ipsi vel duo aut unus eorum, per se vel alium seu alios, prsentes literas et in eis contenta quecunque iirmiter observari, vosque illis pacifice uti et gaudere
non permittentes vos per quoscunque, quavis dignitate aut auctoritate fulgentes, etiam legaios dicte sedis in civitate Avinionensi et Comilatu predietis pro lempore existenles, de super quovis pretextu contra literarum earundem tenorem quomodolibet molestari, impediri seu perturbari. Gontradictores quoslibet et rebelles per censuras et penas ecclesiasticas et alia oporluna remdia, appellatione quocunque proposita, compescendo, ac censuras et penas ipsas etiam iteratis vicibus aggravando, invocato etiam ad hoc, si opus fuerit auxillo brachii secularis. Non obstantibus bone memorie Bonifacii pape VIII, predecessoris noslri, de uua et consilii generalis, de duabus diclis, ac aliis coustitutionibus apostolicis, pecnon quibusvis
privilegiis, concessionibus,
ribus et formis ac cum quibusvis clausulis et decretis coneessis, approbalis et innovalis, quibus omnibus, tenores illorum, ac si de verbo ad verbum inseierentur, presentibus pro expressis babeutes,
sao robore permansuris, hoc vice duutaxat specialiier derogamus, ac adversus premissa nuUatenus suffragari posse volumus, necnon omnibus illis que in predietis literis voluimus non obstare contrariis quibuscuaque, aut si legalis commissariis vel predietis, vel quibusvis aliis, communiter vel divisim a dicta
illis
alias in
et expresse
84
sit
sede indullum quod inlerdici, suspendi vel exeommunicari nou possint, per lileras apostolicas non facieutes plenam et expressam ac de verbo ad verbum de iudulto huiusmodi mentionem. Data Massilie sub annulo piscaloris die prima uovembri?, M. D. XXXIII,
pontificatus nostro
anno decimo.
Blosius.
Au
dos
Dilectis
filiis
comitatemi^ws Comitatis
1.
nostri
Ve-
nayssini.
III
Spinola, etc.
'.
vinm
Universitas bebreorum lu Garpentoratensi et Comitatu Venaisino verilatis agnoscere et agnitam custodiri. Exhibita nuper pro parte veslra in camra Apostolica petitio conlinebat pro assumpto ad sumrai Apostolalus apicem Paulo III ponlifici maximo pro parte ejusdem vestre Universitatis ad eumdem S. D. N. Paulum fuit babitus recursus et a S.
S'
mari seu
tolerari
omnia
et
humiliter petitum eidem Universitati coufiret singula' privilgia alias per predecessores
quoscunque alios predicte quecunque iu coutrarium emanata in favorem cbristianorum Comitatensium dicti comitatus. Quodqne idem S. D. N., volens super premis?is mature procedere, privilgia
pontifices, Legatos
Vice Legatos ac
predicta per
referri
et si
concedenda venirent
prefati
S.
remisit. Et deinde
prelata volens
D. N.
mandata (ut par est) dbite executioni demandare ex publico decreto. in eadem Camra die prima Martij preseutis anui 1535 facto privilgia bujusmodi videnda et discutienda et in eadem Camra refereuda Reverendis P. D. Philippe de Senis decano et Uberto Gambara electo Terdonensi commissa extitere. Quiquidem domiui Philippus et Ubertus, visis et mature consideratis omnibus eisdem pro parte veslra porreciis, relalionem in Camra prefata sub die xviiij ejusdem mensis Martij presentis iufrascriplis doderuut liujusmodi sub tenore, videlicet
:
et Ubertus de Gambara Terdonensis clpricus deputati Cam Ap quibus a SS""" D. N. vive vocis oraculo specialiler ad hoc summarie et extrajudicialiter iuformandum et successive S'' Sue rfrendum commissum fuit, an privilgia alias per Romanos pontifices et eorum Camerarios atque Legaios Universitati bebreorum in Comitatu Venaisino degeniium usque ad hodiernum concessa debeant per eumdem S. D. N. non obslantibus
'
fol.
GO.
CLEMEiNT
Vil
83
Clemenlis VII per Chrislianos Comilatenses in conlrarium Massilie impetratis aano 1533 de meuse novembris jure merilo coufirinari'. Visis igiiur iu primis per rec Martini pp V. in Universorum hebreorum sub IS'os lilleris fel dorainio S. R. E. degentiuni favorem sub dat. Rome 1429 de mense februarij concessis-, visis etiam fel re Pi secundi in ipsorum hebreorum favorem concessis lilteris, aliarum suarum literarum per eum contra eosdem hebreos emanatarum moderatoriis de anno 1459 de mense Martij concessis^ visa itaque declaralione Universitatis et hominum trium statuum totius comitalus Yenaisini per quam declararunt et voluerunt ipsos hebreos una cum Ghrislianis ipsius bladi quam aliarum quarumComitatus merchantias tam olei cunque rerum merchautilium, attenta Universitatis predicte et totius patrie commoditate et utilitate provide secutura exerceri de anno U8I die undecima octobris de communi ipsorum universitatis et hominum trium statuum hujusmodi consensu facta*; visis etiam me Leonis X sub plumbo et in forma Brevis tam in privilegiis bo gnre quam in specie et de auuo 1318 de mense septembris in forma brevis in ipsorum hebreorum favorem concessis; visis quoque privilegiis, immucitatibus et indultis Rev' in Christo Patris et Dni Francisai S. R. E. Gardinalis Epi Sabinensis Legati Avinionensis eisdem hebreis de anno 1319 de mense Januarij emanatis visaque coufirmalione privilegiorum ipsorum hebreorum per eumdem Glemenlem de anno 1S24 quarla Januarij emanata; visa namque confirmatioue statulorura et decretorum ac ordinationum eorumdem Christianorum Comitatensium in eorum favorem ac contra dictos hebreos ab eodem Clmente undecima Augusti anni premissi subvisa insuper generali omnium privilegiorum quoinde impetrata rumcunque hebreorum in terris S. R. E. degeatium etiam per.Martiuum quintum prefatum concessorum confirmatione ac aliis privilegiis de novo ab eodem Clmente concessis sub anno 1325 de mense Julij, Motu proprio successive intuitu oneris vigesimarum tune impositarum emanatarum cum clausulis omnium et singulorum quae contra earumdem suarum litterarum lenorem facerent revocatoriis; visis eliam lilteris patentibus et capitulis per bo. me. Franciscum Armellinum S. R. E. Camerarium de anno 1323 de mense Xbris concessis et per Sedem Apostolicam confirmalis; visis postremo litteris prefati Clemenlis sub data Massilie 1333 de mense novembris expeditis primo dictarum suarum litterarum sub plumbo in favorem ipsorum Christianorum Comitatensium emanatarum coufirmatoriis, ac tam denique ipsius Francisci Armellini Camerarii sub speciali quam aliorum quorumcumque privilegiorum prius per
re
: : : : ; ;
revocalionibus et derogationibus
C'est la pice
II.
* 3
Probablement
les lettres
du 15
fvrier
Aux
;
\rchiv. de Carpentras,
GG,
57
1429 cites dans le recueil AlVlllustrissimi. Bardinet, Revue, VI, 24. Voir aussi t. VII.
145
86
eum sub generali expressiouibus dicle Universitali hebreorum conccssarum litlerarum revocatoriis visis tandem aliis palenlibus et capituiis per inodernum Camerarium illis concessis ac ceteris necesauditisque domiuis Gaspari de Ponte et Johanni sario videndis
; ;
bominum Chrislianorum, nec non Joseph de Latis et Mag[ist]ro Vidos Anidor Univers! tatis dictorum hebreorum Comitatus Veuaisiui predicti procuratoribus respective prout per publica instrumenta unum videlicet sub die 27 Januarij 1535 per dominum Romauum Filioli et aliud sub die xini Januarij 1534 per Antouium Johannem de Cauda Nolarios publicos GarpentoBaptiste Chianti, Uuiversitatis et
ratenses subscripta nobis lgitime extitit facta fides habita prius matura et diligenti consideratione super premissis. Quia compe-
rimus quod privilgia dictorum hebreorum illis per Romanos pontifices et Sedis Apostolice Legatos et Gamerarios concassa fuerunt etiam pretextu oneris vigesimarum per eosdem Sedis Apostolice persolvendarura et aliis causis in dictorum privilegiorum litteris contentis, et cum privilgia Principum presertim per Romanos pontifices concessa dcent perptue esse mansura et equilati non convenit ut ipsis privilegiis dicti hebrei frustrati remaneant illaque revocentur, Itaque referimus talia premissa dictorum hebreorum privilgia usque in hodiernum concessa tamquam aequitate suffulta
posse jure merito per S.
S. tolerari
et
confirmari revocationibus
quibuscumque ad instantiam dictorum Ghrislianorum comitalentium in contrarium concessis, tamquam per eosdem subrepticis impetratis aliisque conlrariis non obstantibus quibuscumque. Dat. Rome in Gamera Apostolica die xviiij Martij 1535. Pontificatus S. D. N. Pauli pp III. anno primo. Ita refero Ego Philippus Camere
Apostolice Decanus, Ita refero ego U. Terdonensis. Et successive in eadem camra pro eadem parte nobis humiliter supplicatum extitit ut attenta preinserla relatio privilgia predicta confirmauda esse
Nos illa confrmare aucloritate dicte camere dignaremur. Nos attendentes quod Sancta Mater Ecclesia hedeclarare et ita referre ac
fidei tolrt ut aliquando ad cor meliorem sensum respicere discant, quodque dicta Uoiversitas subiacel solutioni vigesimarum supra bonis hebreorum pro tcmpore per Sedis Apostolice necessitatibus occurrentibus impositarum relatione preinserta et diligenler considerala vestris in bac parte supplicationibus inclinati de mandato, etc. et auctoritate, etc. ac ex decreto, etc. omnia et singula privilgia Universitati predicte quomodolibet concessa et innovata juxta preinsertam relatiouem eidem Universitali confirmanda esse declaramus et referimus prout nos quantum cum Deo et sine peccato possurnus, et prout Sancta Mater Ecclesia consuevit eadem omnia et singula toleramus ac confirmamus, Constitulionibus et ordinationibus apostolicis litteris sub quavis forma in contrarium forsan haclenus ad instantiam dictorum Gomitatentium Ghrislianorum emanatis celerisque conlrariis non obstantibus quibuscumque.
reversi in
I
CLEMENT
Dat.
Vil
87
Rome
in
Camra Apostolica
anni 1535, Pontificatus S. in Chrislo patris et D. N. D. Pauli divina providentia pp terlij anno primo.
Visa Pliilippus Camere Apostolice Decanus. Visa Jo. Gaddus Gam Ap Glericus.
: :
Fabis Bisigoanensis Gam Ap Glericus. U. Terdoneasis Gam Ap Glericus. Jo. Papiensis Gam Ap Glericus. Fede Tudertinus Gam Ap Glericus.
: : : :
En marge
Pro hebreis
'.
Le mme document
est encore
transcrit
au
fol.
89 et suiv. du
mme
volume.
UNE
La communaut juive d'Amsterdam, fond(^e, vers la fin du xvii sicle, par des Marranes d'Espagne et du Portugal, tait unique en
son genre. Elle ne comprenait pas seulement de riches capitalistes, mais aussi des hommes d'un esprit cultiv et des savants. Beaucoup de ses membres, mdecins et jurisconsultes, avaient occup dans leurs pays des situations leves. On y cultivait avec ardeur les lettres et les sciences. Il s'y trouvait surtout un grand nombre de
personnes qui se consacraient la posie et qui, l'instigation de Don Manuel de Belmonte, agent du roi d'Espagne Amsterdam, formrent des acadmies sur le modle des acadmies espagnoles, o
hommes
et
femmes
se runissaient
pour
lire leurs
productions
de Acadeles
nom
mia de
les
hommes
plus considrables
:
de
la
communaut.
dents
D(m Balthazar ou Isaac Orobio de Castro, le clbre mdecin dont le judasme espagnol est si fier, l'adversaire acharn de Spinoza et de son Ethique, qui, aprs avoir t professeur penUniversit d'Alcal de Henares, devint dant quelques annes Medina-Celi, ensuite professeur l'Universit mdecin du duc de de Toulouse, et fut nomm finalement conseiller royal par Don Manuel de Belmonte, rsident du roi d'Espagne Louis XIII
1
'
los
Floridos,
dit
de
lui
Don Ballhasar Orobio De Hippocrales honor, de Edom oprovio, De Epicuros horror, de la Ley gloria,
Hace de su gran fama eco
la
hisloria,
Y
Ainsi, de Barrios
Confesero [consejero]
ici,
fiel
del
Rey de
Francia.
donne
nom
de Ballbazar,
89
comte palatin; Joseph Athias, fils de cet Abraham Athias qui le martyre Cordoue le 9 juillet ll, imprimeur clbre qui dita des Bibles si estimes pour leur correction et leur lgance, surtout une Bible anglaise dont il se vantait d'avoir vendu
subit
'.
:
Acadmie compta parmi ses membres Joseph Nunez Marchena, plein d'esprit et de cur, qui Joseph Penso de la Vega ddia, sous le titre de DUcursos academicos, les discours qu'il avait prononcs l'Acadmie; son fils Mose Nunez Marchena; Don Francisco de Lis, appel aussi Abraham Lopez Berahel Mose Machado, fournisseur gnral de l'arme hollandaise Abraham Penso, frre de Joseph Penso de la Vega, flambeau de la religion ; Manuel Levi Valle, la montagne des Muses ; David Franco Mends, grand-pre du pote no-hbreu de ce nom Mose Pereyra, fils du riche Abraham Pereyra qui est connu
Cette
;
comme
le
Don Antonio
; ;
mdecin et juriste Abraham Froys; le jeune Jacob de Chaves Duarte Blandon de Silva Gabriel Moreno, parent du mdecin Jacob Moreno, etc. Les fonctions de dfenseurs (mantenedores), furent remplies par Daniel Lvi de Barrios, le mdecin Abraham Gutierrez, le pote Mose Rosa et Don Manuel de Lara, qui amena au judasme plus de trois cents Marranes^. Joseph Penso del Vega fut secrtaire perptuel de cette Acadmie, et Mose Orobio
;
de Castro,
fils
Les membres de
allure de Castillans
communaut d'Amsterdam,
pit et
ils
qui continuaient
une sincre
la
ne
connaissaient pourtant
comme vingt ans auparavant. Donc, toute l'argumentation de Graetz, dans Gesch. der Juden, X, p. xi, tombe. Orobio de Castro mourut le 1'^ Kislev 5448, ou le 7 novembre 1687. Voici son pitaphe, publie par M. D.-H. de Castro
:
io
I
"inttDna
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nx-iainN pn:-'
b-^n uj-^n
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n3:73
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Hj-'d
."n""n
'
cm
inaas
Barrios,
l.
c, dit de
lui
'
Dans un
Dcima
adress
Manuel de Lara,
il
est dit
Gonduciste ai Judaismo mas de trecientas personas, con las mosaycas coronas que das honor al abismo.
90
pas
le
texte original.
Pour
sur
la
ment
l'enseignement
des bases
,
srieuses.
L'cole
Kir
Tor^a,
Arbre de la Vie , fonde principalement par Saiil Lvi Morteira, un des plus importants rabbins d'Amsterdam, fut la premire institution juive o l'enseignement fut donn d'une faon mthodique et par gradation et qui dierait absolument des YeschiJjol ou coles talmudiques de l'Allemagne, de la Pologne et d'autres pays. Cette cole, attenante la magnifique synagogue de la communaut, tait divise en sept classes, dont chacune avait un professeur sa tte. Dans la premire classe, on enseignait la lecture de l'hbreu; dans la seconde, on faisait rciter la Tora avec la cantilne usuelle; dans la troisime, on traduisait le Pentateuque en
Couronne de
Loi
appele aussi
Arholde
las Vidas,
et, dans la quatrime, les livres des Prophtes. Les enfants ainsi prpars commenaient alors tudier, dans la cinquime classe, le commentaire de Raschi sur la Bible et la Mischna, et, dans la sixime, le Talmud ainsi que la grammaire et la posie hbraques. Alors seulement on les recevait dans la classe suprieure, o on leur enseignait le Talmud avec les tosafot et les divers commentaires et o ils s'habituaient, sous la direction du rabbin, soutenir des controverses. Les heures de la classe le matin, de 8 11 heures, taient les mmes pour toute l'cole et, l'aprs-midi, de 2 5 heures, et, en hiver, jusqu' l'office da soir. Les premiers matres qui enseignrent dans cet tablissement furent: R. Mordekha de Castro, R. Joseph Pardo, R. Jacob Goraez, le hazan Abraham Barukh, R. Salomon Salom, lehakham Isaac Aboab da Fonseca et Sal Lvi Morteira. Ce fut un centre de science juive o se formrent les rabbins destins la communaut d'Amsterdam et celles des colonies hollandaises.
langue espagnole,
de cette cole, on trouvait encore Amsterdam plusieurs Acadmies et des tablissements philanthropiques qii donnaient galement l'instruction ou dans lesquels des rabbins faipetites
A ct
Bikkour Ilolim, Guemilout Hassadim, Abi Yetomim, Honen Dallim, Reschit Ilokhma, et surtout la Yeschiba de los Pintos , fonde Rotterdam par la riche famille De los Pintos et transporte en 1669 Amsterdam. L'unique source de renseignements concernant les diverses Acadmies et principalement la grande cole d'Amsterdam est un ouvrage de Daniel Lvi de Barrios. On sait que, dans s Relacion
91
de los poetas y escritores espanoles, que noas avons publie ', il a crit l'histoire littraire des potes rsidant Amsterdam, Dans
son Arbol de las Vidas,qm est aujourd'hui excessivement rare, a trac Thistoire des savants juifs du xviii
sicle.
il
Nous croyons
en
rendre
publiant
cet opuscule.
M. Kayserling.
APPENDICE.
y graves gran Mortkra en musicas suaves. Dulces elogios son los del segundo, que traen los Cisnes de Helicon fecundo, los que ensea Ishac Aboab sapiente, del Talmud gloria, de la ciencia oriente. Los del tereero aplausos se publican,
los doclos discipulos
que
plumas Castalidas dedican, Jacob Sasportas a la escuela, que cou su fama por el mundo buela. Oid la memoria y dadle albricias de las que os viene presentar primicias
las
del gran
Mortera
sabio.
[77]
en Amsterdam rebervera
de Beth Jacob Jajam fiel, y en el Templo que por el Talmud Tora se apeUida, de la Ley lumbre su vida, su Ley, vida de Isral *.
Saiil Lvi Mortera, plus exactement Morleira ou Morteyra, n Venise, tait probablement le fils de Joseph de Sal Morteira qui vivait Venise encore aprs 1605. Vers 1611, il se rendit Paris en compagnie du clbre mdecin Elie Monlalto et resta dans cette ville jusquaprs la mort de Montalto, qui eut lieu en fvrier 1616. Il accompagna alors le corps de son ami Amsterdam, o il fut nomm rabbin de la
*
92
Forma
[78]
y auu
enpea en su aprendimiputo claro, por ser maestro tan raro, que la misma Ley enseia. Imprimi raros Sermoms \ la Dirinidad prov de la Ley ^ desbaral
los sabios
:
con debota pluma buela. Jaxam del Kahal Manluano, coino anles del Veneciano,
De
fue
la
hermaudad superiof
de los luerfanos,
muy
:
gralo
',
Pueblo,
d'Amsterdam,
ou, d'aprs
plus ancienne synapoprue, appele Belh Jarob. Apre? la fusion des trois fyuapdgues il devint le prside il du collge rabhiniqiie. 11 mourut le 24 Scliebat o420 (7 fvrier 1660), aprs avoir dirig la communaut d'Amsterdam peaiiaot 44 ans
Cette
pilaphe,
reproduite
par
.M,
D.-H.
de
-("nTri/IlD
bbllD"
mn
bori
m"
cpnn b"2T DT-i'JO^oN p"p3 Nnn^-l73 c-'-n Nn73 'C^^i D^j'nnN bNnu:-! nN udo Nim ^"nn n:o uncb i"d3 nbi'To bcj nn-^o^n
n3"5
'OT^m.
l'
nom de
^-li^-^T72 ilb blJ^U), a t compose, notre avis, par Salomon de Oliveyra. ' Les sermons de Morleira ont t publis sons le titre de blNO ny33, Aiuslerdara, 1645.
* L'ouvrage Providencia de Bios con Isral, y Verdad Etcmidnd de la hey de Mo&eh^ crit eu libreu et traduit en espagnol, se tiouve eu ms. duub plusieuis bi//
indite.
* Morleira excommunia aussi S[)inoza, dont il avait t le inaire. Voyez taon lude sur 8aul Levi Morteii-a, dans Monalsschrift, 1860, p. 31S.
Mose Sacuto (d'.Amsterdam), lve de Moiteira. Cabbaliste, pote et commentail a t rabbin \'eiiise et, depuis 1670, Mantoue, o il mourut le 2' jour de Souccot (1" octobre 1697). * Benjau.iii de Jacob Dias Pato ou Patto, prdicateur de l'Acadmie Al'l Yctomim ou de los Huerfanos Amsterdam, dita avec Mose Belmonle les Sermons de Morleira. Il fut tu en avril 1664. Conlirinaiit la notice de Daniel Lvi de Barrios, l'pilaphe de Pato, crite par Saloinoii de Oliveyra, est ainsi conue
5
teur,
ajs
[79]
y en companas
Reglas del Din cortado dos veces doctor sagrado cuerpos y aimas medicina, de que en Liorne es cabea, calamo de la agudeza, y lumbre de la doctrina '. RitPHAEL MOSEH DE AQUILAR aguila de exelsa cumbre, la vista entrega su lumbre, y la fama su volar los ojos sabe aclarar la esiudiosa esperaua del Medras, que antes alcana Menasses ben Israkl, en la cura Raphal, y Moseh en la ensenana. Prlmero ilustro al Brasll con virtud y ciencia suma despues hlere con la pluma
:
:
con riendas de correpcion, de Instruccion conceplos brola admirables, Arbol de libros notables cou hojas de erudicion '. Forma veinte y dos Quaderuos, los diez y siete Espanoles, los cinco Hebreos, crisoles de doclrinas y goviernos, madura jovenes tiernos con la luz de sus lecciones y de otras congregaciones propuestas dificultades allana, con las verdades que estampa en los corazones.
:
ai
la
escuela se concde
al
ensena la Geomelria aUi eu el Giro del AsO *, aqui en mdias del bafio,
<
lleuve riant , tait lve de Morde hakharn Amsterdam et, depuis 1666, Livourne. De Barrios, qui le prsente aussi comme mdecin, assure qu'il a crit l'ouvraj^e las Meglas del Din, qui est inconnu. Naar a t, comme de Barrios, adhrent de Sab-
Ishac Naar
n^2S
bala Cevi.
* Raphal Moseh ou, plus correctement, Moseh Raphal de Aguilar (Aguylar), migra au Brsil avec Isaac Aboab da Fonseca. Revenu aprs une absence de douze ans, il devint prolesseur l'Acadmie Kter Thora, o il succda Menasse ben Isral; il enseigna le Talmud et la grammaire hbraque. Il mourut le 12 Tbet 5440 (17 dcembre 1679). Voici son piiaphe
:
m-3p
nnirn
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"^s
nm373
N"i"'T 's
nna
3-,z.'3
-b2>>j
p"Db nmo-'
i"-c"d"3
n;o
Nieum
Weekblad, 8 juin 1868. Sur Moise R. de Aguilar, voir mon article dans {Monatsschri/t, 1860, p. 397'). Sur ses ouvrages, voir Biblioteca esp.-port.-jud., p. 9. * Seloinob de Ouveyra. comme il a crit lui-mme son nom fils de David Isral de Oliveyra, succda Moseh R. de Aguilar l'Acadmie Keter T!;ora . Hakham et, partir de 1693, prsident du Collge rabbinique de la communaut portugaise d'Amsterdam, il mourut le 23 mai 1708. Il a crit en hbreu et en portugais; les titres de ses ouvrages portugais sont mentionns dans Biblioteca esp.-port.jud., p. 79 et suiv. * Gtro del Ano, ouvrage encore indit, contient Coinputos dos tempos, Calendarto grai, Ctrculo dos Teqouphot, 8er,e dos aunos, etc.
94
y de enramada harmonia.
Dos codices haze asylo de utiles documenlos
en laberiuto de accentos, de los gramticos hilo. Medicina uno el eslilo de Lingua en horas felices tiempos vince oiros infelices
' :
Semuel Salom
.
euigraas dclara
los ojos de la
[S\
]
Manuel Abendana
aelara
fertil
En el Mosayco Horizonte sonoro Semuel Balverde passa de su cumbre verde, ser flor del azul monte*.
son,
[82]
Poelicos eslabones
'.
de las musas, otro aliento, de Jacob Belmonte hijos, y de la Ley aslros fixos eu sagrado firmamenlo '.
",
es
de Sacerdote
el
*.
que da luz de
quiebra la melancolia con la fuera del canlar succesor en el rezar de Efraim Abrabanel, Jazan del Temple, Emanuel, Dios CON NOS OTROS denota, porque con su voz devota,
:
'
Medicina de
Lingua ou
"{l^ub
NOI'Q
est
soa
ouvrage -Manuel da
Lingua
dologie talmudique.
' Abraham C"hen Pimeutel, lve de Morteira, enseigna la littrature rabbinique Amsterdam; il devint plus tard rabbin de la Communaut portugaise Hambourg. Son ouvrage "[riD TV.'j' Victima de Sacerdote (Amsterdam, 1668) est trs estim.
I,
p. 11,
n 65.
Samuel Salom, membre de l'Acadmie de los Floridos . ' Manuel Abendana, fils de Francisco Nunes Homem, le premier Marrane qui s'tait tabli Amsterdam; il avait pris le nom de David Abendana. Manuel exera les fonctions de rabbin Amsterdam, o il mourut, le 15 juin 1667. Pour son pitaphe, voir D.-H. de Castro, Keur van Graafsteenen, p. 52. * Samuel Balverde ou plutt Valvedre "^"iT^lbNI mourut encore jeune, en novembre 1653. Voir l'lgie de Sal. de Oliveyra, Schanchut Gablut, p. 47. ' David et Moseh Belmonte, fils de Jacob Isral Belmonte, qui vint de Madre Amsterdam et y rigea la premire synagogue. Moseh Belmonte, lve de Morleira,
Benjamin Diaz Pdto les sermons de son matre et fonda, en 1639, la socit de bienfaisance Oemilout Basadim Amsterdam. Il mourut dans cette ville, le 29 mai 1647. Voir D.-H. de Castro, l. c, 56,
dita avec
Melo, hazan a
'J5
empleo su esclarecida
juventad, de la Ley vestida, hasta que de Azul Dosel, oye las vozes Samuel que lo Uaman otra vida .
y de enseanas
oriente.
fueron de la ciencia Diques, que Abraham du. Pinto fabrica en la fosa del cuidado. por lumbre de Rotterdam Selomoh de L[iMa, amado, en Curaca fue Yaxam, de lo sapienle y lo fiel, y oy lo es en Jamaica '. Resplandecio Joskph Pharo [83] tiene en Mosayco vergel claveles de exemplar zelo, Jazan del Talmud Tora V Del Medras segundo oy da su hijo y los hljos en el cielo que ruegan Dios por el. JosuK fulgor claro *
:
[84]
Abraham Semah
*,
se corona
MoRDOCHAi DK Castro
del
fiel
del Psalterio ^nisterioso, y Jaxam Semuel de Cazares Dios, y del Sacro Ecclesiasles de lo Sancto Moyses, fiel de la Ley sancla Escritor. Mercado de lo estudioso En el templo de su amor
Poeta, Predicador
sirvio
'.
l'lve
Yosiyahu Pardo, fils de David Pardo, rabbin Amsterdam. II tait le gendre el de Saiil Levi Morteira, rabbin de la Yeschiba de los Pintos et de quelques
confrries de bienfaisance.
En
1614,
il
la
Ja-
maque. * Joseph Pharo ou de Farro tait depuis 1652 hazan la synagogue d'Amsterdam, en mme temps qu'Emanuel Abenatar Meio. * Josu Pharo, fils du prcdent, fut professeur au Talmud Thora. * Mordocha de Castro y enseigna la cartilla, c'est--dire l'alphabet. ' Samuel de Cazars ou Cacrs, lve de Morteira et beau-frre de Spinoza, corrigea la traduction espagnole de la Bible publie en 1661 il mourut Amsterdam, en novembre 1660. Voir Tlgie de Sal. de Oliveyra dans Scharschut Gahlut, p. 61. * Abraham Semah, rabbin Vrone, qui collabora avec l'Acadmie de los Sitibundos Livourne, avait t clbr par de Barrios dans un sonnet espagnol com;
Armado de
doctrina,
docto brio...
y rpondit par des vers hbreux. i Moses Isral de Mercado, lve de Morteira. Il mourut prmaturment, en aot Uj52. Aprs sa mort parut son commentaire sur les Psaumes et l'Ecclsiaste (Amsterdam, 1653). Voir l'oraison funbre de Morteira (1652) et les lgies de Sal. de Oliveyra, l. c, 44 et suiv. Oiiveyra dit de Mercado
:
nnnD
n^iiiNn
n^Di:?- Vt ,"imK
nnoN
'O
.n-iNonm
masm
Ti3>n
96
clbre doclor
Abraham Sacuto
eriga en la
la
si
Jazan de
Teba Xebra,
[85]
Phisico resplaudece,
lo
el
de la escritura blason, Entre otras que la sapiencia traen de su Maestro agudo es Abraham del Soto, escudo de la Ley y de la ciencia, uo le quita la opulencia mercanlil la perfeccion de estudiosa devo[cion, por estimar su decoro,
en
mas que
'.
el
mas
rico tesoro
*.
la
sacra meditacion
la silla
Ley
copia Daniel
[86]
El
de Morlera ginete de
la
Enseana siempre al esludio dio riendas. En sagrado PenTATEUCO tan sano Paraphrasea que no anda en buenos passes quien no sigue sus carreras. Tomo en Hebreo de Hispano la cabalistica Puerta del Cielo que labr docto sin yerro el Jaxam Herrera. Por sus diversos Sermones di versos a impresion sria, y su lgal Theologia no es de Theologia lega. En la hora de la Tarde quando en Isral empiea el
dia ovar, sale Ishac al
campo de
las Ideas.
Afin de oir su
los
Hesperos de Juda
que son
[87]
d^^
su luz
Botrellas.
votas carapaias riegan que abrevan en sus orillas Israeliticas obejas. Sus pastorales caudillos pocos abren de eiencias con los manos de los doues que la santa ley sustentan. El priniero es de cuestioues 6 literarias pendencias, que sobre punlos de Ley obtienen los que argumentan. Los esiados de
este Poo la profundidad demueslran de su Maestro Aboab con agu'las preheminencias^.
mourut
Amster-
dam en
*
de
la
Joseph Abravanel, mdecin, dirigea avec son ou Kter Tkora. Corona de l^ey
frre
* Eliahou de Lon, Ois de Michael Juda Lon, ajouta un pome espagnole des Psaumes de Jahacob Juda Leou, son parent.
*
traduction
Abraham
homme
de l'Acadmie
c'est ainsi que son nom est crit sur son portrait grav en 1080 appel aussi Aboab da Fonseca, exera les fonctions de rahhiti Nachtegael pendant soixante-dix uns dans la communaut portugaise d'Amsterilam. Il mourut le 4 avril 1093, lge de 8S ans. C'tait un homme considrable; Graelz mconnat sa valeur. Appel a Pernambuco comme hakham, il alla reprendre ses fou'Uions Amsterdam, quand le Brsil eut t conquis par les Portugais. Prdicateur loquent el pote hbreu de talent, il enseignait le Talmud l'cole t Kter Tora et prsidait plusieurs Acadmies. (3iitre plusieurs allocutions de circonstance en espagnol, il
Ishac Aboab
par
97
Jacob Lagarto Jaxam en el Brasil se prsenta al pueblo de Tamarica y en la Gorle Zelandesa. Gatlogo Universal es su Quaderno, que Tienda de Jacob intitulado Aphorismos
[88]
empapela '. Los primeros que hasla oy en el Medras perseveran son con ojos de la Ley de Mtrat Henajim cabeas. El uno es Abram Senior Coronel de las Banderas Mosaicas, en Compaias de guemaristas hileras '. El otro es Ishag Saruco que Sarmiento se Interprta en los sueos de la Ley del buen pronostico emblema *.
Etre ellos
los
escolares
del
cientifico
Mortera
con
la
lumbre de Aboab sazonan su inteligencia. El Jaxam Josue de Silva en la Metropoli Inglesa que Josue de Hebreo Gampo, del Arbol de Vidas Silva \
perfectos
de
Carrera baze
[89]
Por bever Sbmuel Ramirez de trs Jaxamin el Nectar, prueva difereutes co.sas en la Rabiuica mesa *. Jacob Querido fue guia de la Malutina reza, y en la naval Middelburg Jaxam de la gnie elecla '. David Gohen de Azevedo, grau Pbenix de Aaron, se muestra con la Vara de la Ley que brota de estudio almendras. No en meditar sacras lineas tiene Aaron Perez pereza, sino la capazidad que fue capa de academias. De los religiosos Pintos la gran Yesiba prsenta, sentencias de Joseph Franco en lamiuas de franqueza ". Al Golegio de Aboab pasan de la recta escuela de Aguilar otros sugetos que al estudio se sugetan.
el
la
traduction
noms de ^^ribN
(Amsterdam, 1655),
que La PAilosophia lgal, que de Harrios appelle Theologia lgal. Sur Aboab, voir D.-H de Castro, /. c, p. 67 et s\ii\., et Biblioteca esp.-port.-jud., p. 4
et suiv.
' Jacob Lagarto, fils de Simon Lagarto, auteur de l'ouvrage inconnu Tienda de Jacoi ou Dpyi bnX- Voir mon tude The earliest Rabhis and Jewish writers of America, dans les Publications ofthe American Jewish Historical Society, n 3, p. 16.
* *
Abraham Senior
Josu
de Silva,
Coronel,
fils
de
auteur
Morteira
portugaise
*
Londres,
il
communaut mourut le
29 avril 1679.
Perfectos de Car-
rera
* Samuel Ramirez, lve de Morteira, d'Aboab et de Sasportas, < el primero con espado de Ley y de doctrina , professeur l'Acadmie Hoiien Dallim.
'
Jacob Querido
hakham
Middelbourg
de
los Pintos
mourut encore
.
jeune.
'
T.
XXXII, N
63.
98
Menasses Abrabanel en Keter Tora grangea Ley que el Reyno de Dios oslenta '.
la
Gorona de
[90]
La Casa de los Colegios tiene el quarto eu que se liospeda oy Joseph Franco Serrano con doctrinal presidencia *. Por golfe de lineas sanctas Danikl Belillos navega timon del Medras tercero, y del Maskil el Dal Evela ^ Llamase el seguudo poo del odio que el zelo engendra eu
el
vientre del esludio contra la epicurea secta. Tanta reboan sus aguas, que como Abram salen fuera eu la noche del deslierro, por campar con sus estrellas. Del Pueblo de Surinam Samuel Nasi senorea el coraon con los doues, y el estudio con la ciencia *. Alli el Jaxam Ishag Nkto buzo de la Ley suprema, saco
doctrinales couchas, por vestir preciosas perlas
]S'o
.
es de Lope
en-
sefia,
Jaxam desde que mancebo la barba en Barbadas echa '. Elgante Joseph Penso, pasmo de las Academias, libra sus libros de Zoylos, dando en forma sus malerias. Con fragancia de couceplos
la
flor
de
la
elegancia sria, en
'.
la
planta de
Ley
'91]
El Docior
dable aclividad
salu-
Talmud
Esparce Davjd de Pina philosophicas centellas, Doctor de Tora, de Abi Jethoniim idea*. El Doctor Ishac Bt<LOsiNOS las sagradas lineas zela, lionor de la Medicina, y del Atheismo afrenta "*.
frre
Menasse Abravanel,
et,
comme
celui-ci,
adminislraleur de l'Acadmie Keter Thora. * Joseph Franco Serrano, gendre de Moieh Raphal de Apruilar, rabbin Amster-
dam;
'
il
traduisit le
Pentaleuque en espagnol
Amsterdam,
1695i.
Daniel Beliilos, gendre d'Ishac Aboab et successeur de Jacob Abendana l'Acadmie Maskil l Dal; il fut professeur l'Acadmie Keter Thora. Ses sermons portugais parurent on 1693. * Samuel Cohen Nasi avait une grande influence sur les affaires intrieures de la colonie hollandaise de Surinam. Nomm citoyen-capitaine , il la dfendit vaillamment contre les invasions des Indiens.
5 Ishac Neto ou Nette, lve de l'Acadmie de l'Acadmie Temim Dircch, Amsterdam,
t
et,
rinam. * Eliahou Lopez, lve de l'Acadmie < de los Pintos , pendant quelque temps rabbin Amsterdam, puis dans Pile des Barbades. ' Sur Joseph ponso ou Penso de la Vega, voir Biblioteca esp.-port. jud., p. y5
el suiv.
'
et
prsident de quelques
le
Acadmies
de bien-
21
Ileschwan 5404
mdecin, philosophe el prdicateur Amsterdam. '" Ishac Belosiuos ou Velo-iuos, mdecin et prdicateur. Voir Bill, esp.-port.-jud., p. 108. Il ne laut pas le confondre avec Jacob de Andrade Velosino, qui combattit Spinoza. Voir Bil , p. 12.
99
Quai Jacob Alvarbz, lucha ea el alba de la ciencia, con Angel coniradictor que bendice su agudeza '. En MossEH DiAs la Ley lan clara, y flamante reyna, que es de Dias por Moses con resplandores de nueva*. David Chillon, de las aves Mosaycas, chillido riena en el Arbol de las Vidas, que basta el cielo con el Uega*. Mundo a Selomo Marques en cartas de corapetencias, bien es que marques por sabio, pues de Selomob da
I
muestras*.
[92]
[93]
David Pardo de su aguelo el nombre y virtud ostenta, sonoro Angel rezador de la sinagoga Inglesa\ Semuel de Lon perece Lon que en su boca ensena el panai de los estudios con la miel de la eloquencia *. Ganta Abraham de David Abendana, ave Helandesa con el relorico pico que al Mosayco nido leva. De Scelot Utesubot escritor Jo^EPH Vieira muestra en tribunal de bojas, que es de juicio y sentencia Y Semuel de Lon Grato, Samuel nuevo en la Hamburguesa congregacion, se dedica al Templo de la sapiencia. Brilla Arbaham Gapadoce, Abrabam en la creencia, y Capa dulce del Zelo que en Tierra Sancta campea'. El Tercer poo de Ishac es de aguas Vivas, que riegan campaas de cogniciones por surcos de suficiencias. Daniel Jesurun prside en la Yesiba discreta de Hazer entender al Poire, para que el Rico lo entienda '. Daniel Salom en cuestiones cou el silencio campea, porque esto de ser callado guarda la mejor respuesta. Selomo de Leox, ruge Lon de Juda'*, que en vla con pavilo de elegancia da lumbre de su agudeza. Es Semuel Serafati Serapb de casa tan buena, que la boca de los doctos el fuego de la Ley Ueva.
''.
'
Une
autre
fois
et libraire-diteur
Amsterdam. Voir
Bihl., p. 41.
David Chillon mourut encore jeune. Salomon Marques, professeur Amsterdam, plus tard hazan de la communaut portugaise la Haye. * David Pardo, dis de Joseph Pardo et le petit-fils de David Pardo, comme son pre, hazan Loudres. il traduisit en espagnol Touvrage Sulhan Tahor, compos par
* *
membre de l'Acadmie Kter Thora Amsterdam. Joseph Vieira, rabbin l'Acadmie Temim Drech; ses Schalot u-Teschubot ne sont pas connus. * Abraham Gapadoce, administrateur des aumnes pour la Terre sainte. 9 Daniel Jesurun, prsident et prdicateur de la socit de bienfaisance Maskil l Dal ou Hazer entender al Pobre , Amsterdam.
'
">
et
100
el
David Nu\ez adquiere en docta palestra Corona de huena fama que lo haze su cabea ^ Luze IsHAC Cohen de Lara co la luz de la modestia, delEl prespicaz
[96]
[97]
Ara por sacerdole, por Ishac de pura ofreuda*. Guia Abraham Cohen de Lara las oraciones mas buenas barmonico Mirador de la mexor casa hebrea. El cuerdo Abraham Lopez Arias, que Lon de fortale:a dnota, sirve de signo al gran Sol de la clemencia. Et devoto Jacob Lopez balla en las Mosaycas sendas Angeles como Jacob que sus pasos enderean. En Jacob Telles de Acosta levanta la Ley sus vlas, por dar acosia en dos tablas costa de l'ranqueza. Haze Jacob Prieto Enriqukz queel sacro Arbol enriqueza de sus vlrLudes y frutos con la flor que el zelo lleva. Abraham del Soto con raraos de Rabinicas senteneias, tal joya tieue en la Ley que en su garganta la ostenta ^. Jacob Bklmonte en el sueo del vivir ve escala excelsa de Lu: en Arbol de Vidas con angelicas ideas. Con sus hojas Benjamin dize de la Ley suprema, ella es flor y yo Esjnnosa, ella es dulce y yo Catela '. Abraham Telles Tesorero de sus doradas cortesas, las vo colmenas de Ley con estudiosas abejas. El segundo seis se ofrece eu Sasportas que es seis puertas *, del sexto Medras Maestro, y la Ley llave maestra. Trs guardias goza esta llave de Din Tora la primera, la segunda del Mahamad que al Sancto Pueblo govierna.
:
La tercera es la doctrina, que con rectilud ensea ' el magno Jacob Sasportas que no soporta insolencias.
*
[96]
Tiene del sabio Arambam* en Aragon su ascendeocia, en Oran su nacimiento*, y en Tremecen su Grandeza.
Amsterdam.
de
la socit
homme
de "bienfai-
sance Gemilout Hassadim. ' David Nunez conquit dans les Acaimies une grande renomme. * Ishac C'>heu de Lara, comme Abraham Coheu de Lara, hazaa Amsterdam. ' Jacob Telles de Acosia, Jacob Pneto lleuriquez, Abraham del Soto et Jacob Belmoule taient les trsoriers de TAca lmie Arbol de las Vidas , Jacob Prieto llcnriquez l'ut un des l'oiidateurs de Mi'irat Enajim. * Jacob el BeuJHinin Ijelmoule, fils de Jaci)b Isral Belmonte, fondateur de la communaut portugaise d' Amsterdam celui-ci l'ut le prsident de la Socit de bienfai,
sance (iemiloul Hassa Jim . Sasportas := seis piierlas, en hbreu ; Q'^I^O OO' Au lieu de Arambam, il laut hre Arambau, c'eat--dire Moise Nahmanide, qui fut Aragonais; cf. Sasportas, ap:?"^ briN, n 24 b"T ^'ajlH "'ipT ^2nJ<''
iOl
Luzio Rab obedecido A Universidad Polaca escrive Epistola excelsa de las Ke(h)ilot Tremecenas, con la lurabre del Juizio y fue cou mensage honroso del SanlOQ al Rey de Hesperia '. y de la Jurisprudeacia. Campeo Jaxam en Londres, Sus versos sou admirables, esquisitas sus seuteucias y en Hamburgo, cou la alteza, que eu Llorne del grau Soria Author de Exal a Codes *. presidio sacra Academia. Ros de JurenH belleza^, [99] Oy en el Medras sublime y resplandor del Talmud de Amsterdam la Ley ensena en cuya ensenani eierta que hizo mudar de un decreto pareee la obra del Templo, la fiel Junta Liornesa. por quanto no hay yerro en ella. Es el numro senario perfeclo, porque eu la cuenta de sus 1res partes se cumple uua mdia y dos extremas. Y el tercer seis y sus partes en discipulos se osteuta, seis al Medras de Sasporlas, y trs su casa mesraa. De los seis Ishac Meatob de Resit Xocma Ros queda , y David Salom Moreno es blanco de la sapieneia*. Seguile Simon Levi de Barrios *. Despues resuena Mosseh SasPOKXAS' con vozes de Mosseh en ecos de reglas. Isral Gampos * con plantas del Talmud sigue la ciencia y David Mendes de Silva' es de los estudios silva. Los 1res por baver gustado de Hes Hajim la fruta buena merecen tambien que buele su nombre eu sonoras lenguas. Abkaham Henriques Pharo en la guemarista escuela de [100] Aboab, y de Sasportas mostr aguda adolescencia.
;
:
'*
y Abraham Franco oy
da cleste puerta.
la
muestra
le
1 Jacob Sasporlas De Barrios raconte dans Historia unioersal judayea, p. 15 cabea rabinica de los Judios de Tremecen pas en el ano de 16o9 por embiado del Santon Beabuquer... pedir socorro a la Ruyoa Rgente de Espana .
:
^Tpn bw"^n
est le titre
portas en 1653.
'
belleza.
'
Isbac Meatob, prsident de l'Acadmie Reschit Hokhma. Voir Biblioteca, David Salom Moreno, frre de Jacob Salom Moreno, mourut Rayonne,
vrier 1684.
l'ge, le 16
"
>
Simon Lvi de Barrios, fils unique de Daniel Lvi de Barrios, mourut la fleur de mai 1688; voir Revue, XVIII, 280. Moses Sasportas, fils du rabbin Jacob Sasportas. Isral de Campos, fils de Manuel de Campos et arrire-petit-fils du rabbin Ishac
Sur David Mendes de Silva; voir BiUitoeca, p. 71, Jonas Abravanel, fils de Menasse Abravanel.
101.
Usiel.
'
RECUEIL
INTRODUCTION
Quand les Juifs furent expulss d'Espagne, en 1492, nos aeules emportrent dans leur mmoire de nombreuses romances, qui
furent ensuite
transmises
le
comme
gnration. Malgr
coutais, dans
ma
jeunesse,
ma grand'mre
la
doux de
la
voix, du regard
et
mme du
le
trant
plusieurs
sont,
en ralitd,
trs
m-
diocres? Si
mon enthousiasme
que je continue ressentir un profond respect pour ces dbris du pass des Juifs d'Espagne et j'ai considr comme un devoir d'essayer de sauver de l'oubli ce qui en reste encore '. Aprs de longues et minutieuses recherches, j'avais rf^ussi recueillir plusieurs
nies par les chanteuses que j'ai entendues, mais j'hsitais les
livrer au
public, lorsque
j'ai
Je
me
Ces romances,
'
qui, jusqu' la
recueilli
gnration
lurcs,
passe,
taient en
J''avais
ealemenl
les
proverbes
grecs et
Il
'"ecueil.
Strasbourg, Trubner,
p.
x-xi.
103
vogue, surtout en Bulgarie, Andrinople, Salonique et Constantinople, ont une srieuse importance pour l'histoire littraire des Juifs espagnoles en Turquie. Ou connat l'influence qu'elles
ont exerce sur nos potes del dcadence. Voici d'abord ce qu'en
dit
Mfnahem Lonsano
mToiT mb-^wn
-!"::
-id
Ti'b- ircbb
'^"li^'io 1112
'i^
,Nir!
bi^D riT
rni Nb
Nim
"
-wm tn
ay
-iz
hy
'73T173
^-l^N-l z;bii<T
quelques posies qui commencent par des mots nombre est le chant Dr "73 by "^Tainw ln72^n, compos sur l'air des vers muero-me mi aima, ay muerome , dont l'auteur ignorait que ce procd est abominable^ parce qu'il rappelle celui qui chante ces vers des souvenirs luxurieux... Cependant, j'ai remarqu que l'auteur de l'ouvrage bx")'::'' m'-i"'73T (Nag'ara) ne s'en fait aucun scrupule... Pendant mon sjour Damas,
('.
On
doit rprouver
imits de l'espagnol. De ce
je le lui ai reproch.
C'est,
en
effet,
ses
d'^ji^T!:,
de leur adapter
arabes et espagnoles,
et d'en imiter
si
par allitration*.
Lonsano, lui-mme,
gaux dont
le
sur l'autorit du
"idd
^,
pour dfendre de
le
les chanter,
ne
craint point d'en adopter les mlodies pour ses propres posies
d'indiquer
est
tte
mme
nni
l'air
\-io, p. 142.
tte
sur
*
a mentionnes dans les DTT>72T, Venise, 1600, en tle de ses "^t3'l"'3; je fais prcder ces titres des numros des Pioutim 27. Partisteis, 23. Abora lo nep:ais, seSora I. 3. Pase, abaje! Silvana 42. Gritos daba la pava amigo 39. Parto-me de amor que no lo puedo entender 57. Ay por aquel monte, 49. A las monlanas, mi aima, las montanas me ire 76. En sueno soi, mis duenas 75. Linda era y hermosa decid galana y bella 122. Dulce sueSo 121 Un pujo tiene la coudesa 94. Alba y bicia, graciosa 213. Ta se va el 189. Pregonadas son las guerras 135. Alto y ensalzado
des
trois parties
de ses
bN"lC
invierno
II.
y viene
el
verano
(n-n; %-ic, p ion). n"'"3D d^;i3j it:!-' xb-:; n-'i'S ibipc -^7: ...n"'bNr7:-"'n 'ri:;; by '-l'^c 311 -innb riToma nao "^^ nn-'n dmtt ]*-, Ham, n' 560. p. 142). Voir aussi Azoulai, BDT^ "'O'ia, 1, Livourne, 1774, sur Orah
inn
104
Tora
m^s
'.
,
"irb:?
'invj
rr^
\"i?3,
on
lit
ces mots
"^tt
13
'^'p'^'\ti
inb
::Nb<
compositions
hbraques
mais aussi
les
basse poque, dont nous allons parler plus loin, imitent les airs
des anciennes romances. Ainsi, dans une compilation en jargon
faite
par Hara
commenant
par:
irr^ n-'N,
Pour complter
je
la
liste
de ces dbris du
Romancero espagnol,
litanies
me
suis
riraes qui
encore indits, et dont l'usage. Depuis un temps immmorial, les sousde Joncs
*,
^
nom
assistants (l'^T^aD^)
de
nos ministres-officiants
se
runissent
chaque samedi matin, avant l'office, dans le temple Portugal , la plus importante synagogue d'Andrinople, pour y chanter des vers, titre d'exercice musical, d'aprs les modulations arabes appeles sances ^. Pour cet usage, on se sert surtout des nj^^oNptt, pomes de Nag'ara, auxquels sont venus s'ajouter d'autres chants postrieurs. Une lgende s'est mme forme ce sujet. Un de ces l'^TwDTo, nomm Mose Pardo ou plutt Pardes (vers la fin du xviii* sicle), tromp par le clair de lune, qu'il avait pris pour l'aube, accourut une nuit de samedi au temple, et fut saisi de frayeur en voyant un vnrable vieillard assis sur le banc destin aux chanteurs. Tout tremblant, Pardo veut se retirer, lorsque le vieillard Ne crains rien, mon fils, je lui parle d'une voix douce et lui dit suis Isral Nag'ara, qui, enchant de votre zle pour la musique sacre, suis venu assister vos exercices . Puis, l'apparition
:
trange disparut.
Or, un de ces jo7ics, qui est en
ma
commencements de
gnols.
crits
Ce ms.
est
lisibles. Il est
ne porte ni la date de
la
Schlesinfrer, Vienne, 1867, p. 139. nblJ^j nnDin, Constantiaople (?), 5618=: 1858, ^ C'est noire romance 27. C'est le mot tihonq, qui en persan signiQe harpe , en turc, d'aprs le LehdjiOsmani, liarmonie appele soupir. Dans un Diwan turc ms. j'ai trouv ce mot rpt la lin de chaque deslique de certaines posies.
D-^ban "CibO
mm,
L'ol'ticiant,
chez
nous,
s'appelle
"[TH
[= "nsii
sous-assistant "l'^CJDyj. Les fonctions de ce dernier tendent disparatre compltement. * A ma connaissance, cette instilulion uVxisLe que dans noire ville et dans les
villes
105
noms
des copistes.
riT -ibo
On y trouve pourtant
:
les indica"^"iWi^
tions suivantes: F 14 ,
-'Dir}^
nous lisons
sriDi
(sic!)
<^3'
^dd
dN3
^iz'o
p
"i
Si' '^Don
['?j
^TwS-'n
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'tio.
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F" 147
6,
on trouve
25
:
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f
l^VD 2 -i-iD 'Oi< 8,787 ^0 80 rti< 'om:; 148 a. on remarque les calculs suivants
^T '1 ^N
:
'oi<
'.
Enfin,
nri! 5,547
172
*
3"2
'^2
'mna 'mn
la
1,719
490
2,209
De
ces
deux supputations,
les
Kaddiscli de
la
nuit
annes qui se sont coules depuis la destruction du second temple par Titus. Le procd en est expditif il
de Tischa beab,
:
suffit d'ajouter
l're
le
nombre 172 * et de prendre comme millsime seulement le chiffre 1 Par cette opration, l'auteur de notre note a obtenu 1719. En y ajoutant le nombre 490, il trouve que 2,209 ans se sont couls depuis la destruction du temple de Salomon. Ce ms. contient aussi deux signatures oi figure le nom d'Eihanan. La ()remire, au f 6 a 'ijDO\^ "jjnbwS nrn rnN''; la deuxime, au f 146 b "iDDn riT Encore ailleurs, on rencontre le nom ''Tjr)"::5< 3p:>"' Yon l^nbs "^bo.
:
f 8 6, donne en acrostiche une autre, au f 11 a, donne %-iDi< pnb apy^, deux autres enfin, f" 103 a et 106 &, i;nbN "id2 np3>\ Elhanan * tout court se trouve comme acrostiche dans les posies des f^ 99 a et 120 &, Ces diverses indications prouvent seulement que le ms. crit dj en 1641 a reu des surcharges la fin du xviii sicle. Nous allons maintenant donner les dbuts des romances espagnoles que notre ms. nous a conserves. Nous les transcrivons en caractres latins avec l'indication de la page du ms. o se trou-
Traductioii
tellation
croissante,
Mardi 25 Sivan 5401 (= 1641), en bon augure et sous une consj'ai vendu aux sandaliers chrtiens de Sofia 101 peaux de buf
(aspres"?), total 8,787 as[pres],
pour
le
terme
* 5
Comme signe mnmonique on emploie souvent le mot ^''py. Au sujet d'une posie commenant par le mot "J'nbN, voir Bet-ka-Midratch,
que
les
de
Jellinek, V, p. 152. Voici ces vers dans leur transcription hbraque, tels
donne
le
ms. J'in-
106
1
.
No
ir.
Estabase
Levantarase mi polla. Siempre procurais, madr, de enganarme. Si os juro, el mi amor, que no tengo. Oh! que lindo amor que liay en esta villa.
1 et
92.
2.
Dama,
asi es la razon.
Morenica, morenica, galana y bella. 5. Espra, espra. 11, Los ojos de la blanca nina no hacen
35.
si
no
llorar.
Tu que me
das entender.
En copos
Par de
la
de rama.
mar mis
te
araores.
Morenica, que
53. 54.
pones.
doncelia.
Soy
triste
amador.
en sont
la
traduction.
Dans
nom du
traducteur.
et 92.
i-iTN-i
!-ib
i:;\s
-^"orN
.iizii
nNi.
h. inn
nb ni2i
par
n-py^
pnbN.
2.
N-'b-in
\N rrMbN.-
np"i3-'m?3
np-^Dmo. H.
,n'p':
nmTo
n;
"'-ii^
";
nwS'3 wn: nbn par 3p:>i (iinbx? ou bien ti5n3 ou -niN; an-i3N duquel aussi s"}' trouvent des posies imitalives-i.
T).
ri-iiD"w\N
-,wS-,r i;
n-i''2C\H. H.
-^o
r-i-'on
n.
'cuS
i3
rr^-^r
r>T2''z-:
rTiNb
m:ny
-nb H.
-oib
46. >-in:">ii'bN
47.
ri5::D"^"iN
"'u:"'">bn-
ip-'-iiina.
r,i2-i
48.
XDizi'ip
i\\
II.
-^t
bu bD
"^::*
par bN-i'::"
(n-iN'33).
P"-nwN
'C^J^z
53.
p'^73
-'p
-1N7:
nb
'r:;.
ins.
^-ji
np-':"'-)!?:. il.
ii.
mn<7ais
'U'^J'^-il:
id.
nb
i^n
n:L3'::-'.s
OU-'DN IiN i^
107
La vida de
las gales,
yo os
la
quero contar
74.
"79.
del dia.
doncella.
:
Para mi desparticion 85. Desde que perdi el mi amor, penas, Hermano mio querido, de que llorais y de que vais perdido, el tino, lloro yo y me afino, que me aso y me traspaso, y mi dama no alcanzo, la Umo no me responde, la busco y se me esconde, y ahora no se donde, topar yo mi '. 86. Vente aqui, la mi dama. 91 Ay, ay como har.
.
!
A quien
Ay, ay
92.
93.
1
ir contar.
No puedo, mi aima, no
un pajarico.
el
puedo, mi vida.
Malo estaba
pastorico.
De
Quien
101.
62.
me
conoce, quien
me
conoce.
Yo me levantara un
n^iV'Np
rr::
i-i-'p
lunes.
.n5i-;n
^r^'W
.nS-iIwS
NanN
wX^ttwSv h.
in'""'
\^'^>^-^
63. -i-j;ip
r^b
c^^
"wXib.NS "wb
-^-
rrri -?. n.
-j-^^d
pn
rr'
6o.
nnoj bD nTi "^-ni: 'cp^n par id. uj-'-mNb-'i onb on^it \s. h. c-m 33b ^jy-:;^ par Jd. bbn bbrin*' par -.N-'T b"'T 7nb r^a-'TQ -izbn. h nn'O
id.
t^b
,-^npD-::"i-wX 'M i: itjN"^ s-<b ,r iNpbN i; nrN" ''iza ^ "nNDia /"'iTnwS 'a -: n-natt r^-'N ^'-inp"::-' ' ^'c: "^a ipcna
....^7:n
nxr
86. 91.
nrXT
173
Nb ipN
"^'l^'i.
rrc:^ii ^'N T! t; par "jinbx 2-py^. --iN i72np i-'N ''N -,ws::np< -T'N T"*?^- ^' "!'"''"' -'^ "'"'""' P^"" ^'^ .-^"'3 -i?: iS-'S-iS n; ,r!/:bN 172 n'^Ni iz
"ip-'-i^csD
92.
93.
pN
\s
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H. r;:r
-.
"jn"' "^'""^
"'^ "*"
f^^''
^^
mr-b
m:2"w'N-M nb
-^73
l'-^p.
101.
'::^'J^b
iiN r-i-i<:3:N2-'bN
'73
v.
Dmnx
c?).
Qv
par
"lnbN.
'
C'est
le
s'}-
108
Yo en
Viejo
este
135.
136.
13"/.
mundo mucho caminaba, no topi otro como malo en la mi cama la fi(n) no dormira.
el triste
ti.
las
Fuera va de tmo
amador.
Lorsqu'on voit ainsi nos potes de la basse poque se retremper ces sources vives de l'antique mlodie, il ne faut pas s'tonner de l'irrsistible attrait que le faux messie Sabbata Cevi exerait
sur ses fidles, en chantant, avec des allusions m5'stiques, la romance de Melisselde (fille de l'empereur) aux lvres de corail et
la chair
de
lait
',
romance
qui appartient
au
mme
Romance
n 7.
Si les joncs et les citations que nous avons faites ne nous donnent que des fragments des pomes espagnols, ceux que nous publions sont galement tronqus. Non seulement ils s'arrtent avant la fin, comme je l'indiquerai, l'occasion, dans mes notes, mais ils prsentent encore d'autres anomalies. Tantt il y a une solution de continuit entre les parties qui nous en restent, tantt les stances y sont transposes et enchevtres d'une manire inex-
tricable. Je
n'ai
l'ordre des strophes ainsi dplaces. D'autres fois, au lieu de ces remaniements inconscients, nous y rencontrons des couches nouvelles qui
se
par leur mmoire, oat forg parfois de toutes pices de nouveaux vers, d'un got douteux, pour remplacer ceux qu'elles avaient oublis. Le fonds de la romance est ainsi devenu un
teuses,
trahies
dans une autre. J'ai emprunts, qui ne sont pas rares. En dehors de ces modifications, nos romances ont reu du milieu ambiant bien des mots turcs, arabes, persans, grecs et hbreux, souvent aussi des idiotismes de notre jargon qui, malgr leur forme castillane, ne se trouvent plus dans nos dictionnaires, ou s'y
.
109, N'>'^b-'T5'n
r'5
ibN3N'>:N''"i \*<.
135.
m-'TD-m
i: ^B
nbi< r-ii^ap
'70
mb
nb
'|\\
iVnto
i's-'it.
-^dn.
h. i^n -i?3rx
n-iin -n3-
136.
'p-'CwX
by
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TNm CNb
mil
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">]
b^x ir::
n m\xn.
H.
-m
b^a
nb-'S?:
Nnp?:
par pni:"^.
dit., p. 468.
'
109
trouvent avec une acception diffrente *. Ce changement de formes et de mots vieillis par des quivalents plus modernes tait dans la
nature des choses.
mesure
qu'elles s'loignaient
du temps de
nuances, toutes
les dlicatesses
mme
romances des ides religieuses qui y pa-. Par contre, on y rencontre encore des expressions et des tournures archaques d'un grand intrt ^ et qui ont persist galement dans nos versions classiques de la Bible, encore en usage dans nos coles. Je n'ai pas voulu donner de place, dans ce recueil de Romances, ces compositions rcentes qui portent le mme nom, mais qui n'en sont que de plates et froides imitations. J'ai pourtant fait exception pour quelques-unes, qui, tout en ayant dj le got du terroir ottoman sur lequel elles ont pouss, sont relativement anintroduit dans ces
comme les romances chantes aux noces (34-37), ou pour clbrer une naissance (38-41), ou la veille du dpart des plerins pour Jrusalem (42), tantt par leur caractre historique ou par leur style macaronique et leur ton plaisant (43 et 44). L'une
caractre juif,
et
l'air
d'un
Dcamron
de Boccace. L'autre
et
Barberico,
rappellent des sujets humoristiques. Disons maintenant quelques mots de la forme extrieure de nos Romances, c'est dire de la rime et de la csure.
Il
est
remarquer que
la
de
la
perfection de la versification.
Dans
les
anciens pomes, o
que
la
manire des Kaspour obtenir ce dernier rsultat, ai-je souvent coup en deux; pour les mettre dans deux alinas conscutifs, tous les couplets monoriraes d'une tendue excessive que j'ai rencette rime alterne avec des vers non-rims, la
si'ia arabes. Aussi,
'
* * *
La
nuit de Pque, R.
La
loi
sainte et bnie, R. 14
La
loi
de Dieu, R. 30.
n-
47 et 62.
110
ment
les
faite
cas
douteux, par
les
deux parties du distique. Nos chanteuses Findiquent par le mode majeur dans la premire et mineur dans la deuxime. Pour la transcription, jai adopt les caractres latins, afin de rendre ces romances leur physionomie europenne. J'y ai respect, autant que possible, la prononciation locale. Quand celle-ci
s'cartait trop de l'orthographe classique de la langue espagnole, je
me
les
romances dialogues,
changement
d'interlocuteur.
Un mot au sujet de la traduction franaise. Tout en m'efforant de traduire littralement, j'ai d parfois, pour la clart, faire des
additions,
que
chang
la rime,
les
j'ai places entre parenthses. J'ai parfois aussi temps, parce qu'en espagnol, cause de l'exigence de
souvent employ pour un autre. Mais, malsans doute, des erreurs dans ma traduction, erreurs qu'expliquent suffisamment l'antiquit du texte et la varit des idiomes employs. En cas de doute, j'ai toujours tenu en avertir dans mes notes '.
est
il
un temps
gr tous
mes
soins,
s'est gliss,
Andrinople, 1896.
Abraham Danon.
ROMANCK
I.
Traduction.
Un
UD
hijo tiene el
buen conde,
Le bon comte
il
un
fils.
hijo tiene
y no mas.
un
Il l'a
et
pour Le Le
qu'il
apprenne
el
pour
qu'il
s'instruise.
El rey lo queria
y
la
la
reina
le
El rey
roi l'aimait
beaucoup
et la reine
roi lui
encore plus.
reiua le dio
la reine lui
El rey le dio
la
un
veslido,
donna un cheval, donna une chaussure. Le roi lui donna un vtement, la reine lui donna une demi-ville.
et 4.
:
'
Aprender. Variante
<
pour savoir
et
entendi
111
Les conseillers
et le
Cen) furent jaloux dnigrrent (en disant) Qu'ils l'avaient vu avec la reine, Parlant et conversant.
:
Qu'on
le
aille le tuer,
le tuer.
qu'on
mne pour
Qu'on ne
me
toucbe point, ne me laisse point tuer, j'irai plutt chez ma mre, dire deux, trois paroles. ( Bonjour, ma mre. Soyez le bienvenu, vous, mon hiet je
me
rejal'.
dalgo.
Asentale mi lado,
Tomo
lacsim
'
en su boca
Prends place ct de moi, chante-moi une chanson de celles que chaulait ton pre dans la nuit de la Pque). Il mit une mlodie dans sa bouche
el
y empezo
cantar.
commena
l
chanter.
Par albi paso el sefior rey y se quedo oyendo. Pregunlo el rey los suyos Si angel es de los cielos sirena de la mar ? Saltaron* la buena gente: Ni angel es de los cielos ni sirena de la mar, sino aquel rnancebico que lo mandateis matar.
Par
passa
le
seigneur
roi
et s'arrta
:
pour couter.
siens:
Le
roi
demanda aux
ou bien une sirne de la mer? Les bons gens rpliqurent Ce n'est ni un ange des cieux ni une sirne de la mer, mais plutt le jeune homme que vous avez envoy tuer.
:
' Comme l'assonuance D'exist pas ici, oa est en droit de supposer que ces mots en ont remplac d'autres plus anciens, dont la dernire syllabe avait un a tonique. Celte remarque se rapporte galement tous les cas analogues o l'ignorance a gt l'euphonie mtrique. ' Synonyme, sans doute, d'un mot espagnol qui lui a laiss la place. Le mot bN'^"l, plur. de l'arabe "'^n, qui signifie en turc les grands dignitaires de l'tat, est
employ en judo-espagnol, au
'
pluriel,
pour dire
gentilhomme
Cantico.
Variante
le
hijo
Oh, quel
fils!
Oh, quel
fils
me
Ai
hijo liene
dans une nuit de Pque vous venez me visiter. Oh, quelle mre oh, quelle mre qui a son fils dans la lance (=: eu danger)
demanda
la
cueslion.
un cantar.
signifiant
la
Mol arabe
:
division
Mais, parce que vous tes ma mre, Je vous chanterai uae chanson, rpartition , et de l mlodie d'ouverture
rpliqurent brusquement
Var.
^
la
voz
<
vois.
,
Littral.
sautrent
et
en judo-espagnol,
112
maten, ni
lo
toquen,
junlo se fu
al serrallo.
Qu'on ne le tue point, qu'on ne touche point lui, et je ne le laisse point tuer. Il le prit par la main et ils se rendirent ensemble au palais.
Romance
II.
Traduction.
Eslabase la reina Isabela con su bastidor labrando, agujeta de oro en mano y un pendon de araor labrando. Por alli paso Parisi, su primer enamorado Esteisen buenaora,lareina. Parisi, en bien venierais. Si vos placia, la reina, de venir vos visitarnos.
:
La reine Isabelle se trouvait brodant sur son mtier, aiguillette d'or en main et brodant un drapeau d'amour.
Par l passa Parisi, son premier amoureux: Reine, soyez en bonne heure. Parisi, soyez le bienvenu.
Reine,
s'il
vous
plat
Placer
me
place, Parisi,
placer
voluntad,
plaisir et volont,
que oficio aveis tomado? Mercader soy, mi seiora, mercader y escribano. marchand et tabellion. Trs naves tengo en el puerto, J'ai dans le port trois navires
cargadas de oro brocado*. chargs d'or et de brocart. Las vlas son de seda, Les voiles sont en soie, lascuerdasde ebrijim' morado, les cordes eu fil de soie violet fonc, el dumen ^ un cristal blanco. le gouvernail un cristal blanc. Dans le navire que j'ai En la nave que yo tengo,
il
un
riche
pommier
d'or
oro
Si vos placia,
reina,
verano.
Parisi,
pommes
ora,
la
que
j'aille
vous
et votre
royaume.
Ya
'
se toca,
ya se
afeita.
e contexte.
*
'
fino,
la
d'or
lin
place de l'ancien
a disparu.
113
elle va le visiter. Aussitt la reine entre, il enlve l'ancre, dploie les voiles.
( Donde
manzano, Pa- ( O
est le
pommier,
Parisi,
pommes
d'or
hiver et t ? y verano ? Yo soy el rico manzano Je suis le riche pommier que cho manzanas de amores qui jette des pommes d'amour hiver et t). invierno y verano)
'.
Romance
III.
\_
Traduction.
Il
Un mancebo
habia.
-.
avait
un jeune homme
muy
angelicado
trs-gentil,
de una dama hermosa se habia enamorado Por la calle paso y me despedazo, de veros labrando
il
meurs,
en
el
cedazo.
De
baiir la puerla,
De
il
frapper
la porte,
ya no
me quedo
brazos.
Abreis,
delicado
tomad mi
coiisejo,
ne me reste plus de bras. Ouvrez, nia jolie, nous ferons un march. Jeune homme, jeune homme, haut et dlicat, qui, par une jeune femme, vous allez enjler, prenez mon conseil, rendez-vous Belgrade.
Vous trouverez
Variante
la
Aussitt qu'elle mit le pied sur le navire, le navire est en marche. Qu'est-ce que tu tais, Parisi Le navire est en marche J'ai laiss l'enfant au berceau,
"?
y
al
padre
lo esta
cunando.
No
bloreis, la
lo
mi seora,
lolopareis)
(al es
peso
teneis enfrente
al hijo
los
nueve raeses
et l'enfant,
la
mano.
la
main.
Angelico ou angelical. Ces noms ont sans doute remplac d'autres noms de
T.
XXXII,
63.
de l'eau dans le mortier, n'y a personne qui s'apitoie sur cet tranger. Cela est trs-amer
il
uias
que
la oliva.
plus'
que
l'olive.
si,
Et dites-moi un
(de voir votre je suis
yo me hice
asi
').
Mancebo,
maucebo,
laisse/, cette
mlancolie, parce que vous vous portez dans des jours de phtisie.
omad mi
coosejo,
Madame,
*,
madame,
mi
cara de luua,
y aqui
yo
3'a
os dejo,
au visage de lune, vous qui tes dans les quinze, quel mal vous ai-je fait ? Je m'en vais Hbron et vous laisse ici,
con vida
y salud me alejo.
?
en vie
et
en saut
?
je m'loigne dj.
Si
os encampaleis
;
De
est arriv
du
ciel,
cale
recibiilo.
faut l'accepter.
Variante
En
judo-espagnol, melancolia.
*
*
'
Probablement driv de
Var.
:
etico
tique.
Solia.
'
C'est peut-tre une lornie corrompue de doa. Dans votre plnitude luuaire de quinze jours.
En
Faui-il
encapado
Dans
11b
Yo y a
te
queria
;
Je
t'aimais bien
plus que
mon
frre
tu n'as point de
remde
pendant cet
ni Lard ni de
t.
Gliercliez-vous
ni larde ni teinprano.
Ay
Ah
que nuuca
amurcha
'.
Romance
Andando por
IV.
Traduction.
eslas mares,
-,
navegando con la forluna ca eu tierras ajenas donde no meconocian, donde nocantaba gallo
ni
menos caula
gallina,
En allant par ces mers, naviguant avec la tempte, je suis tomb dans des paj^s trangers o l'on ne me connaissait pas, o ne chantait aucun coq, ni ne chantait aucune poule,
o o
croit l'orange
et le
il
donde crece naranja y el limon y la cidra, donde b^ sacsis * de ruda guardian de creatura *.
limon
et le citron,
Ay
Juliaa falso
traidor,
y meenganales.
gardienne de l'enfant. Ah! Julien, faux et tratre (qui as t la) cause de mes maux, tu t'es introduit dans mes jardins et tu m'as trompe.
Ay
la
Ah
ah
tu as cueilli
ma fleur,
y me engaates.
soy,
avec ton parler dlicat, m'as trompe. Ah tant fille de qui je suis, on m'a marie avec Julien,
!
et tu
!
fils
d'un jardinier
de
la
!
Ah
de
mon jardin.
Julien, allons d'ici,
Ah!
de este mundo sin provecho. Lluvia caiga de los cielos y mos moje.
de ce monde inutile.
Que
et
'
Se marchita.
d'origine italienne employ en turc avec le sens de t mer houleuse, orage , Peul-ire y avait-il d'abord tormenta ou borrasca . * Mot turc signifiant vase Heurs. * Atiribuait-on a celte plante, comme aujourd'hui chez nous, la proprit de prserver du mauvais il ?
*
Mol
116
Romance
El rey de Francia
trs hijas tnia,
la
V.
TRDL'CriON.
Le
roi
de France
filles,
avait trois
una labraba,
l'une brodait,
l'autre cousait,
la
la olra cosia,
la
mas
chiquitica'
plus petite
bastidor hacia.
brodait (sur)
un
mtier.
Labrando, labrando
suefio la vencia
:
En
le
train de broder
:
ni
Ne
ne
j'ai
me
barvariais,
me
frappez point,
et d'allgresse.
le puits,
sueilo
me
soni
pozo,
eu un rve
regard dans
de bien y de alegria.
de bien
J'ai
j'(y) ai
Me
apari
al
vide
un
pilar de oro,
vu un
pilier d'or,
Me
apari al armario,
avec trois oisillons qui piquaient l'or. J'ai regard dans l'armoire,
Y{y] ai
un manzanario ^ con un bulbulico * picando al manzanario. Delras de la {)uerta. vide la luna entera
vide
;
vu un pommier,
la porte,
vu
la
lune entire
Le pilier d'or
*.
el
bulbulico.
Et
Et
le petit rossignol,
hijo de tu cunado.
luna entera, la reiua tu suegra. Y"" las doce estrellas, sean tus doucellas. Estas palabras diciendo, cocbes la puerta,
Y^ la
(c'est
Et
les
douze
toiles,
soient tes
femmes de chambre.
ya me
la
Uevan
En
tierras ajenas.
dans
les
pays trangers.
'
Double diminutif de
' ^
De
l'inf.
herir
Manzano.
Diminutif d'un mot persan. Diminutif de entenado ., qui signifie
i
*
*
lit
117
los
nueve meses,
conde,
',
Dans
elle
parir queria.
Levanteis,
levanleis,
monde
levez-vous, comte
car la lumire
que
la
du jour
parir queria.
Llamadla mi madr
que me apiade,
veut accoucher. Appelez ma mre qu'elle aie piti de moi. Elle prit des pots roses dans sa main et des paquets de langes. A mi chemin,
elle vit
porter
un
cercueil.
amre.
Romance
Eslrellas
VI.
Traduction.
no hay en los cielos, Il n'y a pas d'toiles dans les cieux, no ha esclarecido, la lune n'est pas leve, cuando los ricos mancebos lorsque les riches garcjons saleu caballeria. sortent en chevauchant. Yo estando en mi barco, Me trouvant dans ma barque, pescando mi proveria ^, pcher ma provision (?) vide pasar trs caballeros j'ai vu passer trois cavaliers haciendo gran polvaria '\ qui soulevaient un grand tourbillon de poussire. Un baque ' diron en la agua, Ils trpignrent dans l'eau,
el
lunar
entera se estremecia.
Echi ganchos y gancheras por ver loque sria *. Vide un duque educado
Uni remplace souvent,
-^
qui trembla tout entire. J'ai jet des crocs et des grappins pour voir ce qu'il en tait. J'ai vu un duc bien lev
'
dans noire
jargo.i, la
pt.
Mot qui. dans le mme dialecte, \eut dire paquet, trousse, liasse >. L'hbreu m!i72 sert dsijner, parmi les Juifs de Turquie, le cercueil et mme le convoi, comme l'aramen "TIT^ 12 est employ par nos coreligionnaires polonais pour dsigner, par euphmisme, le mort.
*
'
*
5
Sous-eijtendu
Faut-il
disco
voir, ce qui
me
voir) ?
*
' '
'
Var.
habia.
118
que
cien
Un pavand
Un
Ileva
rey parecia. qui ressemblait au fils du roi. en el brazo, Il portait au bras une chane
valia.
ciudadesy mas
auillo Ileva
ot plus.
en
el
dedo,
portait
au doigt un anneau
cabezou de perleria. Eu mi buena de ventura, salio el rey de Constantina. Recogi la rai pesca, al iugarla tornaria. Tomi camino en mano, al serrallo del rey me iria. Vide puertus cerradas, ventana que no se abria.
Batia
la
qui valait mille villes et plus. Il portait chemise d'Hollande (dont le) col (tait) en perles.
Dans ma bonne
le roi
fortune,
de Constantin (ople ?i est sorti. J'ai ramass ma pche, et l'ai remise sa place. J'ai pris le chemin en main,
el
me
suis rendu
les
au
palais royal.
J'ai
vu
portes fermes,
puerta,
Bajad,
fentre qui n'tait pas ouverte. frapp la porte (et) demand qui il y avait. Descendez, mon seigneur roi, je vous raconterai ce que j'ai vu
J'ai
:
une
Me
j'ai
trouvant dans
ma
pche,
(?),
pescando mi proveria,
vide pasar trs cabaileros
pcher
ma
provision
vu passer
trois cavaliers
Un
l)ul(o
llevaba eu su
hombro
portait
une eullure
l'paule
y y
la
mar
estremecia.
mer
s'agita.
La
el
lunar se oscurecia.
tala
De ver
echi la
manzia
-,
mi pesca
etc.
Les toiles des cieux et la lune s'obscurcissaient. De voir un tel malheur, j'ai jet ma pche pour voir ce qu'il y avait, etc.
Romance VIL
(Noche buena, noche buena, noches son de enamorar. Cuando las doucellas dormen, el lunar ' se va encerrar. AUi estaban diez doncellas,
'
Traduction.
(Bonne nuit, bonne nuit,
ce sont des nuits de devenir amoureux.
les vierges dorment, lune va s'enfermer. L-bas se trouvaient dix demoiselles.
Lorsque
la
* '
Ou Du
plutt
pabend
chanes, entraves
judo-espapjnol.
119
un mtal
:
'.
mme
mtal
'.
La plus
de alla edad] Dormais, dormais, doncellas; si dormis, recordad, mafiaca os haceis viejas
Dormez,
perdeis
la
mocedad-
de grand ge] dormez, demoiselles: si vous dormez, rappelez-vous ,que) demain vous deviendrez vieilles et perdrez la jeunesse.)
[elle tait vieille
Se iva la Melisselde, para la caja se iva. Se emborujo^enuu raantodeoro por faltura " de brlllar. Alla, en medio del camino, alguaeiles fu enconlrar Que buscais, Melisselde? que buscais por este lugar? Vo ir donde una hacina mala esta de no sanar.
:
La Melisselde s'en
elle s'en allait
allait,
vers la bote.
un manteau
d'or
el
'^,
Dadme
este cuchillo.
cuchillo de cortar,
par diaut d'clat. L, mi-chemin, elle rencontra des alguazils Que cherchez-vous, Melisselde? que cherchez- vous dans ce lieu"? Je vais chez une malade mal ne point gurir. Donnez-moi ce couteau, le couteau couper, car je veux chasser ces chiens pour qu'ils n'aillent pas derrire moi.
:
lui
'lar*.
cortar ^
Les alguazils, avec bont, donnrent le couteau par le IranMlisselde, avec mchancet, [chant. le lui enfona par le tranchant.
trempe
Variante
Bonne
1
nuit,
bonne
nuit,
amoureux.
Ob
je
quelle nuit,
ma mre
no la puedo soporlar, dando vueUas por la cama como pescado en la mar. Trs hermanicas eran allas, lodas las 1res en un andar. S:ilto la mas chiquilica de ellas Yo relumbro como el cristal.
ne peux pas la supporter, me tournant dans le lit comme un poisson dans la mer. Elles taient trois petites surs, toutes les trois d'une mme marche. en
La
Dormais, dormais, mis doncellas. Si dormis, recordad mientras que sois muchachas, ffuardados la mocedad. Manana en casando.
;
Je reluis comme le cristal. Dormez, dormez, mes demoiselles. Si vous dormez, rappelez-vous ; tant que vous tes jeunes, gardez voire jeunesse. Demain, en (vous) mariant, on ne vous en laissera pas jouir.
nos os
*
la
dejan gozar.
Judo-espagnol.
Falta.
*
5
Judo-espagnol. Corte.
120
Traduction.
O allez-vous, cavalier?
O
allez- vous et
y me
dejais?
me
laissez?
enfants
me
pleurent et demandent du pain. champs et des vignobles, et en plus une demi-ville. Cela ne me suffit pas, cavalier, cela ne me suffit pas pour (acheter) du
(qui)
Il
pain.
su mano al pecho, clen doblones le daba Si los siete no vengo, al ocheno ' os casais.
Echo
la
Esto que oio su madr, maldicion le fu echar, Pas tiempo y vino tiempo,
escario
*
mit sa main dans la poche, donna cent doublons Si je ne viens pas dans sept (ans?), au huitime mariez-vous. Sa mre, qui a entendu cela,
(et) lui
:
lui lana
Un temps
le
vint,
la
la
vencio.
Aparose
ventana,
la ventana de la mar.
par
la
fentre qui
donne sur
la
mer.
Si
al
variais al
el
mi
hijo,
'?
Avez-vous vu
mon
mon
fils,
mi hijo
caronal
Ya
al
lo vide al vuestro hijo, vuestro hijo el caronal. La piedra por cabecera, por cubierta el arenal.
J'ai vu votre
votre trs cher
(Il
avait)
entra
a la
mas y sale un
grve pour couverture. trs cuchilladas *, De plus trois blessures, entra el sol, par Tune entre le soleil, el lunar '% par l'autre la lune, chiquitica " de ellas par la plus petite d'elles
la
gavilan.
entre et sort
un
pervier.
mar
No os eches,
nal.
se fu echar.
Sa mre, ayant entendu cela, fut pour se jeter dans la mer. Ne vous jetez pas, ma mre,
(c'est)
fils.
moi
cher
'
Oclavo.
De
l'inf.
e.<cariar
soupirer
..
aprs
ten-
Cbro.
Lillral.
*
^
taillade, estafilade .
6,
Voir Voir
Romance Uomance
note
1.
5, note 1.
121
fils,
sois
mi
hijo,
Bajo
la lela
mamelle gauche, vous avez une tache lunaire. (Ils se prirent par la main et s'lancrent ensemble pour
voler.)
s'en-
Romance
IX.
Traduction.
La reine
est assise,
assise sa porte.
Elle est eu travail d'accoucher
qu'elle
que no las pode soportar. Quien tuviera por vecina a la reina la mi madr; cuando me toma el parte,
ne peut pas
soufi'rir.
Que n'ai-je
la reine
comme
voisine
d'accou-
ma
mre;
le travail
(afin que)
lorsque
chement me
que
saisira,
me
tenga piedad.
de moi.
Salto la suegra
le dijo
:
La belle-mre rpliqua
et lui dit
:
Allez-vous-en, ma belle-fille,
au palais de voire pre;
(afin
cuando os toma
quel lorsque
le
travail d'accou-
chement vous
que os tenga piedad. Si es por mi hijo, yo le d gallinas enteras
elle ait piti
saisira,
de vous.
fils,
Quant
je lui
mon
y pichones
el
a almorzar.
Eu
le fils
Je vois tout
o
est
le
monde
la
maison
La tu esposa, mi
le
hijo,
Se fu
al serrallo del
padre,
est alle
(afin
cuando
toma
el
parto,
chement
saisira,
il
*,
prostitue et
'
*
'
*
5
turc signifiant moucheture, tache. La romance 1 se termine par un semblable distique. portique, vestibule i. Var. portai, el buen rey le bon roi . Var.
Mot
gueuse
et
turque
122
ti,
mal
padre.
et toi, fils
Esto que oio el hijo ', a su esposa fu malaria. (La suegra le dijo Ua hijo os ha nacido como la lche y la sangre;
:
Le
fils,
alla
Un
fils
comme
le
que ce fils soit un (boO; signe. un senal sea este hijo. Qu'il crve avec la mre. Que revente con la madr. T/eiifant rpliqua et dit SalUj la creatura y dijo Si ma mre a dit une pareille chose, Si mi madr dijo tal cosa, de la cama que no se levante. quelle ne se lve point du lit. Le pre aj'ant entendu cela, Eslo que oio el padre, alla tuer sa mre.) su madr fu matarla ').
ROM.\Nr.K X.
Traduction.
Sofia
fria.
Quien bebia de aquella agua, ano prefiada venia. Por su negra' ventura,
al
Qui buvait de
cette eau-l,
la
Parida esta
L'infante a accouch,
elle a
accouch d'une
la
fille.
Pour
elle
hizose de
Elle
le
Var.
el
:
soa pe
Variante
Et, mi-chemin,
un porteur de bonnes nouvelles lui vint, Cet lui dit qu']un lils de bon augure
lui est n.
le
ha nacido.
Sea buen siman este hijo. Que revente con la madr mi madr pula y turca, mi hijo de mal padre. mi hija, Si lai tiene haber de esta cama que no se levante. Torno el hijo su casa por matar la madr, y la mato la madr.
la
ma mre
coureuse et turque,
et moi,
fils
"^
Si
ma
fille
moindre connaissance,
lit.
Le
lils
Dans
synonyme de malo.
et
heureuse nouvelle.
Mol arabe
123
(cela),
Camino de qoince
ne tarda pas venir. Un chemin de quinze jours, il le fit en cinq. en cinco le lomaria. Soyez en bonne heure, infante. Esteis en buena ora, infante, Soyez le bienvenu, comte. Bien venido, el conde. Prenez cette fille, Tomeis esta hija, en puntas de vuestras faldas '. dans les pointes des basques (de)
dias,
la
entrada de
la
puerta,
A
il
rencontra
roi
le roi.
:
Le
las
demanda au comte
faldas*?)
Dadme mi
gusiizo
para mi hija la Infanta. Estas palabras diciendo, la creatura Uoraba. El rey demancio los suyos, que cousejo le daban. Unos dicen que los mate,
otros dicen
al
pour ma Pendant
l'infante .
l'en fa ut pleura.
Le
roi
demanda aux
ils lui
quel conseil
les
(le
siens donnaient.
que
los case,
rey
mucho
le
place
*}.
y prend un grand
plaisir).
(A scitre).
ceUe
Acdrinople, on prononce aidas. Ce n'est qu' Salonique que l'on prononce dans ce mot. * Var. que llevais el buen conde, en el faldar (sic!) de la camisa? que portezvous, bon comte, dans les basques de la chemise ?
'
:
/'initiale
:
En
judo-espanjnol, avant-got. Prononcez grustijo. El buon rey que oio esto, del conde se vangaria.
NOTES ET MLANGES
charge, quand on
le
voit
comme
en face de l'animal
(lU"'^ !t^n"i
un
Di"i .
D'aprs
plus comptentes,
laissons
le
stade grco-romain
Nous
aux
pliquer la diffrence que prsente cette valuation avec celle du Talmud. Nous devons ajouter pourtant que, jtarmi les divprses longueurs du stade indiques dans \esAncient Weights de Hussey se trouve aussi cette mention que sept stades et demi valaient un, mille, ce qui correspond l'indication du Talmud *. La Mischna, Baba ^Kamma.YU, 7, dit qu'on ne peut tablir des piges pour les pigeons qu' une distance de trente C"^*! des habitations. D'accord avec l'indication talmudique reproduite plus haut, Raschi dit que 30 Kiss valent 4 milles. Nous voyons donc qu' l'poque de la Mischna, le sn tait une mesure itinraire, comme
le
Romains
et les Grecs.
hbreu rpondait aussi au stade dans le sens de " lice, arne , comme le stade olympique. Ainsi, on lit dans Ca)i L'difice o enseignait R. Elizer avait la iiqye rabba sur i, 3 forme d'un riss ; il s'y trouvait une pierre sur laquelle s'asseyait le docteur . C'tait donc un difice oblong dont les lves et les auditeurs occupaient les cts, comme les spectateurs dans le
Mais
le
on
Cr Smilh,
D'id.
of Greek and
Roman
NOTES ET MLANGES
stade, et,
125
tait
une lvation o
se tenait le
matre.
Cette forme oblongae du riss ou stade nous fait
comprendre employe (Behhorot, IV, 2) pour dsigner paupires avec leurs cils, ainsi que l'expression de Rab Papa,
on
Nr:>T
*-in
Ninn,
la
effet,
la
circonfrence du stade.
l'hbreu
on
correspond
le
chalden
carrire, lice ,
goum de Gense,
xiv,
1,
Non ou no-^-i, qui, par comme dans le Tarpar Nob7:n NOn n-'n, p)2y
Targoum de Jrmie,
le
XXXI, 10, pour traduire "'7:or: -i:?o. Comme son quivalent hbreu, le terme chalden signifie ga-
lement
et
les
de l'Exode,
xiii, 16;
signifie peut-
tre sourcils .
Il
indirectement,
comme
On peut
en conclure qu' l'poque talmudique ces distractions populaires avaient dj perdu leur caractre religieux, autrement les Juifs
n'y auraient pris aucune part,
mme titre de marchands. Ceux grco-romaine savent qu' l'occasion qui connaissent l'antiquit des jeux olympiques on organisait des foires ou expositions commerciales. De toutes les parties du monde affluaient des marchandises Elis, Ephse, Athnes, et dans les autres villes o s'organisaient ces jeux, et un passage du Talmud de Jrusalem montre indirectement que le chargement de navires pour ces
foires tait
devenu un
fait
(j.
normal, dont
Baba
Mf'cia, 10 c)
';-"j:-iDtt-;
nnnnb
li^^
nrr'T
W3
'la
"^'^'^
V'"i^'"''2
fo-'-ib
v'^^^"*
in'"""
non
N-j-i'on]
N'OTj nd*
Nrr^n-i it
l-'i
p-joiop.
On
sait
par
,
b.
Baba Mecia, 6b
a,
que
le
mot
Nn::,
sourd, si-
lencieux
dsigne une forme d'intrt qui consiste dans le procd suivant Quelqu'un vend des marchandises avec la condition que l'acheteur paiera une poque dtermine, et aux prix
:
qu'elles
vaudront l'chance. Par exemple, A vend de la bire B au mois de Tischri, o elle cote peu, avec la condition qu'elle lui sera paye au mois de Nissan, o elle est plus chre, selon le prix qu'elle vaut en ce mois. C'est l un intrt soicrd ou silen-
12G
deux,
lui
mais ce procd est licite. p::Dnp (lisez v^^isp ou ^l'^si^p) est le pluriel de U'^-oz ou sexlarms, la seizime partie d'un modius. Ce passage doit donc tre traduit ainsi Si quelqu'un avance de l'argent un autre, comme font, par exemple, ceux qui avancent des capitaux des commerants qui s'embarquent pour les jeux olympiques, avec un bnfice de deux ou trois sexterces par mode, il n'est pas considr comme prtant intrt (ce qui est dfendu), mais c'est MJ"iu. L'opration commerciale dont parle ce passage est simple. Un
accorde
:
capitaliste avance des fonds des commerants qui veulent se rendre aux jeux olympiques, pour qu'ils puissent acheter du bl, la condition de prlever deux ou trois setiers par mode touche donc, outre le capital avanc, les 2/16 ou 3 16 du bil
:
nfice.
par consquent, qu'ici le mot ^Dn est pris tout fait c-riotov ou stadium, jeux . En mme temps, il jette un certain jour sur les rapports internationaux de ce temps et leur influence sur le dveloppement des langues. L'tymologie de on est certainement Dm, variante de yin; ce
On
voit,
dans
le
sens de
mot signifie donc cursus et aie mme sens que son quivalent sladiwn ou le grec Tr-io-.ov.
Philadelphie.
latin
M. Jastrow.
UN VIEUX CATALOGUE
On
sait
que
le
Firkowitsch
sur
le
la
comme
l'tablissent les
premires lignes, formaient l'objet d'un gage. Ce catalogue est oblitr et illisible en maint endroit cependant les parties lisibles
;
et,
pour
NOTES ET MLAiNGES
Je vais reproduire
le
t27
IND
D3"::r!
N72 nb/jii
-inissnbN nc-.r:-:
'pN-i^ ..ne;?: p-JT;^
-c-nw
pn^r-i
T^zn
mrbn
d-'c;
mo
r;-i:ipi:7a
';"^P"t:i
msrr:
NPb-'Z":
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'bn "C-i~
'rjr-i
naOT m^na
.
.
oa
p-.n 'd
"|'^5^;
N-n
''N"
mb 'jNTijxbx
1:2
3Nrzi
n-^in-:;
ir^-":
"jt:
"':3ipb
^-)^^Zl
....3Nrr
c"'-:;tt'd
p-n
r:ri:2 '{'r-
....
^rrt s^-.N-i nrJT: b"2-rx nrbc ->::3n n-;:"w -b.N -pcs-^^ 2-:: npb yo 2-^s cn-i"
'b-ns
10
2Nni<bi< '2
NT'Op CNb^i
win-'D.
nnio-,
....
Outre ces quatorze lignes il y a encore quelques dbris de trois autres lignes, mais je n'ai pas pu les dchiffrer.
Voici
raire
1.
:
le
nom
des
litt-
Bible et commentaires
Josu
et les
. .
Juges
(et
probablement Samuel
b.
et les Rois).
(Ligne 6
Exode
12).
:
2.
Talmud Le mot
iX-'Xi^
quelle partie du
Talmud
il
est question.
(1.
Un commentaire
3.
13).
Midrascli
Mechilta
(1.
3).
(I. 4).
-.
Midr.
4.
Haschkem
(1.
2)
:
n^-cz et
VP"'" (1.4.
muniquer
la Bibl. irapr. de Saint-Ptersbourg a bien voulu me comms., dont M. LanJauer s'est servi pour son dition du Kfj al-Amnt. De ce ms. j'ai publi la 1' partie encore indite (STTCr; r^^Tn "XU'j dans la Festschri/t zum achtzi/jste/i Geburtitage Monts StetnschneifJer's. * V. Zunz, Gottesd. Vortr., p. 281. Le Midrasch Haschkem roulait aussi sar des matires haUch ques. Voir Steinschneider, dans Geiger, Jiidische Zeitschrift, II, 76.
*
L'adminislratiou de
le
On
le cite
depuis
le
onzime
sicle.
Voir Steinschneider,
l.
c,
I,
306.
128
Un
abrg
des Halachot
'n.
(1.
3),
probablement
les
mr)bri
mmitp ou m2>nap
Deux exemplaires
Il
Mots de Halach. gued. (l. 13). mots difficiles de cet ouvrage ainsi Scherira a expliqu les mots difficiles de certains traits
des
duTalmud'.
Les Halachot de R. Isaac (Alfsi) sur la 3= partie du Talmud, d^-oi n^D (l. 2). De mme sur Berachot, Sabbat, Eroubin, Pesahim (1. 5).
(Peut-tre s'agit-il aussi ligne 8 d'Alfsi,
serait question de [Baba]
Nttp dsigne B.
n'ibi^
= mn,
il
Meia. de
Dans
1.
la
mme
ligne
Kamma,
;
et 5<ir
13 B. Batra).
trait
un commentaire sur un
peut-tre m-inc
quelconque
7)
'TiD ^I'T'D.
Serments (myina
m:?n3':j i::d*)W
ou
"^nyio
mann'vu) \.l.
Le livre de la Scurit ^1. 7) liD-^isan "isD. Les rgles du droit civil ou commercial
(1.
'^iiim
mobn
8)
=m3n72tt
""S-i-i.
(L.
11 tDTTwSTi
;
'rh'^To
l.
le
1)2
mme
-'L3ip"'b
sujet
de
mme
un
"'n<"n serait
Le
(1.
8) est
peut-tre identique
l'ouvrage de ce
Saadia.
Il
se trouve
dfins le
l'dition
un ms. de cet ouvrage la Bodlienne (n" 543 catal. de M. Neubauerj. On doit publier sous peu
qu'en prparait feu M. Jol Millier.
Le
la
Livre des tmoignages et contrats (l. 9) est peut-tre forme acheve de l'ouvrage de Ha qui, sous le titre de '^iDnir; "^iido?:, est joint la traduction hbraque du -iiDttWT nptt 'D, comme le jnrjTUttrr 'o mentionn ci-dessus.
Le
Livre du
lvirat
et
du divorce
(l.
9) est
dsign
ouvrage plus considrable. La 1. 10 parle d'un Livre de Consultations et Rponses cela fait probablement allusion des n'Vo de Gaonim.
faisant partie d'un
5.
comme
Liturgie
(l.
14).
6.
Posie
Une Kasside
le
(ntidp
tT^^p) de
contenu moral
(DNii^bt*
ansbN, en hbr.
teor^
-iDiTa
-iDi?oj,
sorte de
de Ha.
Voir
mon ouvrage
Lel/en u,
Werke
iNOTES ET
MLANGES
129
encore les points suivants dans le catalogue en question Le metteur en gage s'appelle Manass Irki {= "iban) 1. 2. Un copiste est mentionn sous l nom de Salomon al-Wakl
Je relverai
:
(=
1.
n:i72),
1.
1.
11.
:
Un
comme
10. (Cf.
p-ir^D).
du
xii
sicle,
comme
la copie
du
W.
Bcher.
LE POURIM DE NARBONNE
Zunz (RUts, 127
524
et s.) ont
et s.) et
la
dress
commu-
nauts.
Il
liste
le
Pourim de
en croire, en
fait,
effet,
d'un manuscrit d'Alfasi sur Megnilla qu'on vient de dcouvrir Jrusalem et d'envoyer la Bodlienne-, l'existence et les biens des Juifs dans le tiers de la ville qui leur
porte le
la fin
'
menacs ce jour-l d'un grand danger. avec un pcheur chrtien, avait assn celui-ci un coup si violent, qu'il dut faire appel un mdecin. Le pcheur, dont le ducument a conserv le nom*, succomba sa blessure, c'tait plus qu'il n'en fallait pour se jeter sur les Juifs et venger le sang chrtien. La maison de Mir b. Isaac dut subir la
tait
concd
furent
Un
Juif, se querellant
premire l'assaut de la foule exaspre, elle fut pille de fond en comble et la bibliothque de R. Mir tomba entre les mains des
saccageurs.
moment o
la colre
populaire allait se
",
le
quartier juif,
Don Aymeric
le
gouver-
s ^
*
5
Voir A. Wertheimer, -^bOTT* "'TD3, I, 9. Neubauer, Mediaevcd. Jeio. Chronicles, II, 2ol. Cf. Neubauer, lieviie, X, 99. Werlheimer lit NT'll'^ND et M. Neubauer NjT'bnD.
pi-)^-iij{
pi
:
'J172b"^r;
au
lieu
de
a';?!;''?
nT!"*
"1
wS
il
faiil l'f^
-3"*' iloute
avec M. Wertheimer
Ij-lT^'Lb], lire
bli''?
Tn
1~]"CN.
De mmo, au
lieu
de
10"]?^'
TTl
l-^nTIJ? "'b:'
VH.
9
T.
XXXII, N
63.
loU
neur de Narbonne, parut la tte des autorits municipales qui s'taient jointes lui pour protger les Juifs. La foule fut disperse, l'ordre rtabli, et mme le butin fait par les agresseurs fut rendu aux projiritaires. Mir b. Isaac rentra dans la possession
de sa bibliothque et
il
Pourim de Narbonne, sur un de ses livres. D'aprs M. Werlheimer, ce serait Jonathan ha-Cohen de Lunel
qui aurait crit ce rcit; seules les dernires lignes seraient
la
de
main de Mir b. Isaac. Cette assertion ne mrite pas d'tre rfute. Tout le rcit est de Mir b. Isaac, qui n'a inscrit la mention du miracle que pour en avoir t lui-mme l'objet ^ Jonathan ha-Cohen-, qui dans sa jeunesse avait t le disciple de matres illustres Narbonne, tait dj parti depuis vingt-cinq ans (en 1211) avec les rabbins de France et d'Angleterre, pour la Palestine
^.
David Kaufmann.
ABRAHAM
B.
ISAAG DE PISE
C'est au n" lOG des Consultations de R. Menahera Azaria di Fasio* que nous devons de connatre l'activit rabbinique d'Abraham b. Isaac de Pise. Or, cette Consultation est tronque, comme
prouve le dfaut de titre et de date. C'a donc t une bonne fortune pour moi de retrouver dans un manuscrit de ma collection l'histoire et la forme primitive de cette Consultation. Un savant scribe de phylactres, nomm Mir de Mantoue"', s'tant vu attaquer au sujet de la faon d'crire les commencements des lignes des quatre paragraphes des phylactres .par un nomm Benjamin, dut prendre l'avis des plus hautes autorits
le
rabbiniques de
l'Italie.
la
rponse de R.
faut lire avec
'
Au
lieu
(le
'l^nP
lb"
"lT'aai,
comme
le
veut M.
W.,
il
M. N. Ti-'3m.
' '
I,
8'i.
;
Eevue,
Gcs. Schri/te,
I,
167.
de Maiiloue
loi el
l'impri;iieur
fameux
NOTES ET MLANGES
131
Mir b. Isaac Katzenellenbogen', le chef vnr de la communaut de Padoue, adresse R. Kalmau. Celui-ci, R. Kalonymus b. Elizer, rabbin de Matitoue, avait soumis le cas R. iMir de Padoue ainsi qu' R. Nathan b. Menahem Eger, rabbin de Crmone. R. Mir rpondit, le 20 dcembre 1514-, et R. Nathan le 21 tbet 1544 Abraham de Pise, qui on dcerne constamment le titre de Gaon, fut sollicit par le scribe lui-mme de donner son avis. On voit prsent que la Rponse, telle qu'elle se trouve dans le recueil de R. Menahem Azaria, est forme de la runion de deux avis, o l'on a omis tout ce qui est personnel, le dbut et la conclusion, les titres et les dates, bref tous les dtails biographiques.
Le
titre
de
la
:
premire Consultation
et
son
commencement
sont
ainsi conus
^"::
nsiDn
Vi:-
srs
5)nan
t^i'j::
"i?:-!":::?-!
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la
Pour montrer
R.
Abraham
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conclut
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N"ib. La CoQsultalion imprime ne se trouve dans le ms. que jusqu'au ^ H. Naihau sigue -iiTona "i"- P3-J <"3 N-!:i\s "jp: "Ti::rr 'DTa.
4
11.
Mef/illa, 28
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marque
la
dans
tion,
le
texte de R.
Menahem
Azaria se trouve P 99
la
deuxime Consulta-
100 ,
I.
12.
\nnPD !-TTb !-t ^^ '^^"^ pibnm 'r,i'\m2 )'''b^tri Nr^:: -^n?: i\\ nn-i- t=-^-i20 nr^y -^d r!:7< ;-i tin 'annp- -^anDa r-iDbn t>si:73n t^bo c-ns r-n^io mynT: myi n^373 'wS brn "ixn 3Tip)2 npioD IN 'nbD i-in:;- ri^b ri-'DW'; r<;n 't^IwX \x bn 'D -i^7:bn "^23 ti37o-ir; i:;2 -^d mwXnr; ^-^ris^i 'm-nn "^los r-i-nn J-i^ar3"i 'nbo "noD
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Ma.
NOTES ET MLANGES
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133
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ici
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des
en 1544 honor
l'gal
questions
nous apparat, malgr sa grande modestie, comme un aucune autorit. Malgr sa vnration pour R. Mir de Padoue, il rfute tranquillement ses arguments un un. Des ouvrages comme ceux de R. Samson b.
']in3) et de R. Ahron ha-Cohen ('^'^n mniN), qui envoy dans ce temps Mer de Padoue pour tre imprim Venise-, doivent cder le pas Mamonide. Il exprime le vu que, pour arriver l'harmonie dans les dcisions de la pratique rabbinique, on s'entende sur le choix d'un dcisionnaire, afin que les avis rendus ne diffrent plus si compltement d'une localit
Eiizer ("itN'J
fut
l'autre.
Ainsi qu'il ressort de maintes allusions contenues dans ses Con-
dans une situation matrielle fort peu brillante. dime qui va bientt dvorer tout son avoir, confirme mon ancienne opinion je disais* qu'Abraham Bologne avait beaucoup souflTert des contributions que les papes prlevrent sur les biens des Juifs lors des guerres turques. Nous le voyons ici, d'aprs ce qu'il raconte lui-mme,
sultations,
il
tait
s'occuper de finances et de banque au service de princes. Il est tellement occup qu'il n'a pas le temps de recopier ses
Il supplie donc dans chaque lettre le destinataire de lui renvoyer l'original ou une copie, qu'il veut bien payer. Cela prouve qu'Abraham avait l'intention de runir ses Consultations en un recueil par consquent, Guedalia ibn Yahia* semble bien inform, quand il affirme qu'aprs la mort prmature (peu aprs 1544) de R. Abraham de Pise on trouva de lui des ouvrages ma-
rponses.
nuscrits achevs.
*
Parmi
p. 320.
XXIX,
147.
d.
nbap-
nb':;b"C,
Venise,
65
nb
1''^'ly^
''-nan
-i3no ^r^y^i'O
loi
David Kaufmatsn.
JUDA RRIEL
et Gabriel Flix, qui s'appelaient
menpour
dans
l'histoire
de
la
civilisation juive,
leur
amour de
la
connue par son activit littraire et sa condition de mdecin attach aux hommes d'Etat turcs', on sait fort peu de choses de la
biographie de son ami.
Grand Electeur
pu rtablir
les
Padoue,
j'ai
le
suivre ih'puis
17 juin 1G7(S, o
fut
inscrit Francfort,
jusqu'au Ojinllet
o il reut, l'adou^, les titres de docteur en philosophie et en mdecine -. Aujourd'hui, je puis ajoutera ces notes un tmoignage nouveau ayant trait sa vie d'tudiant Venise, grce une lettre de sa main que j'ai retrouve parmi les papiers du rabbin Lon Juda b. p]lizer Briel, de Mantoue, l'adversaire de Nhmie lliyy^ Hayyoun qui vcut la tin du xvii" et au commencement du xvin sicle. Ce fut Venise^, et non Padoue, que les deux tudiants terminrent leurs tudes de mdecine. Le mdecin Salomon Conegliano'*, un des plus clbres {)raticiens et savants de Venise, avait, parmi ses nombreux disci[)les, pris en amiti particulire Tobia Cohen et probablement aussi l'ami de celui-ci.
1(183,
'',
Voir Kaufinann, Dr. hrncl Conef/l/iio, 30 et s. Revue, XVIII, 2!i:'. cl s. 3 Cil. Npi. r;D-n':r p-iTi: -i:;T. p. I'^T. lriel signe irN-'-l^a r;Tir;i ou bas d'un piUialame rnrf mp, imprim a iManloue sur une feuille m-lolio. qui clbre ruiiion de Bonjamui b. Joiue lX"'0"'a avec firiicia, fille de M/isc Norzi, lu vendred 1^ scheval 1078 Parme. * Kaulinann, loc, rit., S, note 2.
"^
NOTES ET MLANGES
135
de Gabriel Flix du 23 loul (c'est--dire en t 1682) au rabbin Brie), de Mantoue, qu'il se sentait ds lors capable de passer l'examen du doctorat.
la
lettre
Mais
il
le
vu
le
plus cher.
Un second
empchement fut la pauvret de ses ressources; il n'avait pas trouv en Italie de protecteur comme le Grand lecteur Francfort. Il devait s'couler presque une anne encore avant qu'il ft
[)romu au grade de docteur en philosophie et en miecine, le vendredi 9 juillet 1683; il subit son examen Padoue devant le professeur Turre, au lieu du comte Frimigelica, qui avait fait
confrer ses grades Conegllano, mais qui, ce moment, tait malade '. Aprs ses examens, Gabriel pensa faire une visite R. Briel, de Manfoue. Apparemment, c'tait la science talmudique qu'il apportait des coles de Pologne qui lui avait valu l'amiti de l'minent rabbin de Mantoue, lequel tait d'origine allemande. Le pre de Gabriel, Mose, de Brody, devait tre, en juger par le titre que lui dcerne son fils, vers dans les tudes rabbiniques et peut-tre rabbin Brody. En 1682, anne o la lettre est
crite,
il
vivait encore.
Gabriel avait [)robablem?nt Mantoue d'autres amis encore que que le rabbin. Ainsi, Elhanan Rovi;^,) tait tellement li avec lui
que, ne recevant pas de rponse de
silence la perte de sa lettre.
lui, il croit
devoir attribuer ce
En
il
comptait dj beau-
coup d'amis
connaissances.
dique est actuellement tout ce que nous possdons d'crit de la main de Gabriel Flix. En eft'-t, ce qu'on appelle l'arbre de Por-
phyre de
la
ddirent au
grammaire hbraque, le rouleau que Gabriel et Tobia Grand lecteur de Francfort, n'est pas n ;essairenient
-.
marque de son
il
15.
Ibid., 7, note 2.
h.e^r.
Berlin,
136
andus) Brodensis. Polonus liebraeus Meilicin;u Doctor (ou Quant au mot hbreu, il fait allusion sa situation d'tranger en
Gabriel Filius
Moy-
Italie.
La lettre contenait un pli que Briel devait envoyer au plus vite Innsbruck. Cette indication est une nouvelle preuve de l'existence
L o dans leur voyage Padoue^, vivaient des Juifs qui taient en relations avec Gabriel. D'ailleurs, nous connaissons, au xvii*^ sicle, un cabbaliste, Claudio Mai, Schemaya b. Mir Lvi Horwitz-, qui se convertit au christiades Juifs la fin du xvir- sicle dans la capitale du Tyrol.
les
deux amis
s'taient arrts,
nisme
et qui tait
d'innsbruck.
On
David Kaufmann.
APPENDICE
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Zuuz, Ges. Hchriften. 1, 193. Kautiuaiui, Die leizte Vertreibunij d. Juden ans llie, 22, uote 1. Dans la bibliothque le Guiizbour^' il y a de lui au numro R'2 les manuscrits un commentaire
*
sur
ins.
Proverbes, sous le nom <ie ri^i'TOC PDNb?3. Par l est rsolue l'uigme du 337 d'Oxford o se trouve le mme commciiiiiire. Schemaya l'a crit en 16.o0 Uolsauo cl s'y donne aussi pour l'auteur du commentaire "^TD rii3 sur le Penlales
*
Itfuque.
~I3>'>D,
n 1,
1"
12
note 5
*
Lwenstein,
(fcsc'i.
d.
Juden in
l'cui-L'ue
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NOTES ET MELANGES
137
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L'adresse
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Comp.
'\-nn:>T
Nin
imb"::.
2 ^
Pesahim, ioa.
Allusion
la
1.
s
i
Baba K., 80
= Dollorato.
Hagiga, 14
.
BIBLIOGRAPHIE
Neubauer
(A.d.),
Anccdola Ox^nniensia.
from prtnted
boo/is
Press, 1895
in-4" de lui
2oo p.
M. Neubauer vient de faire suivre le premier volume de Chroniques juives', qui a paru eu ISi?, d'un second, qui renferme non seulement des textes connus, avec les variantes des manuscrits, mais encore des textes indits. Pour l'une et l'autre publicatiou, l'infatigable savant a droit la gratitude de lous ceux qui s'occupent de l'histoire et de la littrature juives. Kuuir ainsi, s<>us une forme lgante et commode pour les vues d'ensemble, les documents les plus varis et les plus importants de l'histoire juive, c'est travailler au progrs de la science. Ce second volume contient, en fait d'ouvrages connus depuis longtemps Megdlat Taauit, Ser Olam et Sder O'am Zonta. Le premier de ces ouvrages, une des sources les plus importantes pour l'histoire du second Temple', est reproduit d'aprs l'dition princeps et l'dition d'Amsterdam (171 1), ainsi que d'aprs un manuscrit de la Bibliothque de Parme, (p. i-iJlj), avec des variantes tires d'autres manuscrits. Le texte original de Megillat TaanU crit en aramen, est spar des scolies tendues et plus modernes, -de sorte qu'on a immdiatement un aperu de la J/ff/Uiat Taanit proprement dite. C'est par erreur qu' propos du 7 Kislew (p. 14\ on a imprim en lettres espaces le commencement de l'explication Oii"nr! n73C ai*, qui estainsi ajout au texte original. La comparaison avec l'indicalioa similaire touchant le 2 Schebat (p. 17) montre que ces mots mme sans tenir compte de leur tournure hbraque font partie de l'explication. 11 en est de mme des mots 012d nxi onr"'"?ib pn osrc
:
'
la
XVI,
308.
histoire de la
Palestin", p. 439-4il,
BIBLIOGRAPHIE
N-i''P'7lb3
139
lettres espaces.
12. Adar), qui sont galement imprims en seule faute d'impression m'a frapp dans le texte, gnralement dit avec beaucoup de soin p. 42, 1. 2 du bas, o au lieu de Nn-iDTN (= bbr. mSTN-), il y a NP^-nN. Page iO, 1. 3
T^nx
(p.
^9,
Une
du bas, il faut corriger NrnTi en 'N:Dn (cf. p. 12, 1. 9). Le vieil ouvrage taunaiique bi^ TiD, appel babituellement aussi Nan "-"i;' T!0, est reproduit par M. Neubauer i^p. 26-67) d'aprs l'diiion d'Amsterdam de 4 711 et un manuscrit de la Bodlienne
(no 692, 8) datant
de 1315, avec citation des variantes de plusieurs manuscrits, les uns complets, les autres ne contenant qu'une partie de l'ouvrage. Uu de ces manuscrits contient le chapitre 21 du Sder O'.am traitant des prophtes (depuis Abraham) comme o chapitre, sans doute pour le rattacher l'histoire de l'poque antrieure
Mose. M. Neubauer, tenant compte de cette ide tout fait isole d'un copiste, donne, dans son texte, deux fois ce chapitre, une fois
comme
le manuscrit en question, la au chapitre 21. J'estime que c'tait inutile. Le fait que le copiste auquel nous devons la transposition du cliap. 21 a suivi sa propre inspiration et que l'original qu'il a copi avait le chap. 21 sa vritable place est prouv par les mots N:"^;r! N23, qui se trouvent en tie du chapitre en question Ils y ont ""'ro t transposs par erreur de la remarque finale du 20'^ chapitre
seconde
sa vrilabie place,
N:im Np-^s. Dans la prface, M. Neubauer parle de la double forme du texte de la forme hispano-orientale et la forme franco-alleSdcr Olani mande. L'dition d Amsterdam et le manuscrit dont il s'est servi pour son dition seraient, d'aprs lui, les types de Tune et de
(l'diiion
r-iwxr-iii?:)
Nr-^zn
l'autre formes.
Mais M. Neubauer
M. B. Ratncr (de Wilna), qui se propose de publier prochainement une dition ciiti que du ^der Olam. M. Ratner, qui a
deux versions
s^i
tudie sur
le
Sder
Olam\
qu'il est
a[)te ce travail,
a dj utilis,
manuscrit prin<npal du
S. 0. d'Oxford.
lignes
y a nrmw73 au lieu de n'r-rir?:. L'ouvrage appel Sder Olam Zotila, source la plus importante pour
du
texte (p. 26),
il
l'ordre de succession des exilarques, est reproduit par M. Neubauer sans variantes tires des manuscrits (p. 68-72); mais, par contre, M. N. y ajoute deux autres crits documentaires concernant l'histoire des gueonim et des exilarques (p. 73-8.s), qui ont t vulgariss par le You/iasia d'Abraham Zacuto et pour lesquels il utilise aussi des
manuscrits.
Le morceau
le
David Reiibeni pendant les annes 1322'1o2o, publie pour la premire fois d'une mauire complte. L'unique manuscrit de cet intressant ouvrage tait pass, en 1848, de la Collection
relation des voyages de
Voir
'
le
compte rendu de M.
XX VIII,
.301.
140
Michael
sait
Bibliothque Bodlieune
et,
en 4867, en a disparu, on ne
comment. Ileureusemenl, deux copies ea avaient dj t faites par M. J. Coliea un l'ac-simile, qui occupe mainlenaut a la Bodlienne la place de l'original et une copie en lettres cursives, qui est maintenant la proprit du sminaire de Bresiau. De celte dernire copie, qui n'est pas toujours correcte, un important morceau parut en 1892 (environ un tiers de l'ensemble) dans une dissertation de E. Biberfeld. Maintenant, M. Neubauer publie, sur la loi du fac:
le jouruiil de voyage de Rebeni, qui ne put tre tudi compltement par Graetz, lorsiu'il crivit l'histoire de ce singulier personnage. Le jugement de M. Neubauer sur le style hbraque de ce Journal est digne de remarque d'aprs lui, c'est le style d'un Juif allemand. David Rebeni tait bien d'origine allemande, mais il tait n en Egypte et tait vers dans la langue arabe. Le quatrime morceau de cette collection est une chronique arabe qui s'intitule elle-mme, dans l'introduction malheureusement mutile, ni-ixnbx 3i<nri (p. 89-110). M. Neubauer la reproduit d'aprs deux manuscrits de la bodlieune, trouvs rcemment en Egypte, et dont l'un ne contient que des fragments trs difficiles lire. Cette chronique repose, il est vrai, en grande partie, sur le Sder Olani; mais elle contient une division originale de l'histoire biblique et post-biblique en sept priodes et renferme beaucoup de dtails intressants, qui n'apportent pas nanmoins de nouvelles donnes pour l'histoire et la chronologie. Les sept priodes entre lesquelles notre auteur anonyme rpartit l'histoire dont il traite ou, comme il s'exprime lui-mme, les sept parties (NOpx 't), sont les suivantes 1^ De la cration du monde la naissance de No, 1056 ans; 2" jusqu' la naissance d'Abraham, 892 ans; b" jusqu' la naissance de Mose, 480 ans; 4" jusqu' la naissance de David, 486 ans; 5" jusqu' la mort
simil, tout
ditions
("l^bN
d Ezra, dernier proi)hic d'Isral*, 594 ans; 6" jusiju' la fin des tra(ni<"'Ni~ib.\ nbj< "^b^Sj ', sM ans;?" jusqu' l'poque actuelle
""bN).
c'est- dire
deux dernires priodes qui appartiennent l'poque post-biblique mritent une tude plus approfondie. Des 8M ans de la sixime priode, 380 se rapportent l'poque qui va jusqu' la destruction du second Temple (p. 108, 1. 25), 180 ans, l'poque de la domination grecque et deux fois 103, c'est-a-dire 206 ans, la domination des Hasmonens et des Hrodieus (selon la thse bien connue de Yos b. Halafta, Sder Olam, fin). Il aurait donc fallu dire 386 ans, et non 380. Cependant, il n'y a pas ici de faute de copiste, car, dans les chiffres qui suivent, on table aussi sur
*
Ezra
est identifi
avec Malachie.
'I^^^^N'^bN ibx "^b*, camme M. Neubauer le donue d'aprs l'un des deux ms., u'a pas (Je sens, car dans la dernire priode il y avait aussi des exilarques. La vritable 1-on se trouve dans l'autre ms.: PN^NIlbN- Celle leon devient vidente,
*
p. 110,
'
1.
de
la
3, ou la 6 priode est ainsi dsigne ri"'i<'nbi< nbx "^b^T N^Tr n^O"! mort d'Ezra la fin de lu Tradition (c"est--dire la clture du Talmud).
:
)12
BIBLIOGRAPHIE
380.
les
1/,1
En
effet,
il
Romaius ont encore domin pendant 160 ans (p 109); depuis la mort d'Ezra jusqu' ce moment-l, il s'coula 160 380 540 ans (1. 16, o "ipp doit tre corrig en pn, comme il y a efl'eciivement plus loin, 1. 24.)- Notre auteur admet donc qu'en l'an 228 aprs J. Ch. la domination romaine prit fin en Palestine. Il dit aussi, (109, 24} expressment Aprs ces 540 ans, les Perses redevinrent les matres de la Palestine; Jrusalem seule resta aux mains des Romains n. Singulire conception reposant sur cette ide que les Sassanides, en arrivant au pouvoir, rtablirent l'ancienne suprmatie des Perses sur la Palestine (sous les Achmnides)! La domination des Perses, dit l'auteur plus loin ( la ligne 25), dura 370 ans (pour tre prcis, il faudrait dire 371). Or, ce chifTre donne lieu une difficull insoluble au sujet du chiffre total, puisque 540 371 =911, et non 811. Il faut donc ou bien corriger 811 en 911, ou 371 en 271. La seconde correction seule est possible, car le chifTre 271 additionn avec 228 donne 499, c'est--dire l'an de l're chrtienne qui est efTectivement reconnu comme Paunede la clture du Talmud. Il rsulte aussi des indicaiious de notre auteur lui-mme que c'est l'an 499 et non l'an 599 qui forme la fin de la sixime priode. En effet, qui ont rgn jusqu' la fin de celle rois persans il numre les 21 6^ priode et il cite comme le dernier ixnp, que prcdrent Uibs, T^'iljbn et ri1"^D. GelNip est le roi Kawdh I (Kobad) qui, selon M. Nldeke, rgna de 488 531 Ses prdcesseurs taient Balasch iT">rb3 et aibs n'en sont que la transcription corrompue) et Prnz Firuz, Peroses', nom qu'on retrouve facilement dans riT'S. si on le corrige en TiT^D. La liste des exilarques que notre auteur numre pour cette sixime priode confirme aussi l'opinion qui en fixe la clture l'an 499, car le dernier exilarque cit dans cette liste, quelque peu dfectueuse, est n;d. Or, n;3 n'est certainement autre chose que la corruption de n;~3 et veut dsigner l'exilarque Kahana II du dernier
'
tiers
du
Des 425 ans de la septime priode, les 101 premiers appartiennent encore a la domination des Perses sur la Palestine (p. 1 0. 1. 4 r-iiD 'p N'>::bK3 d-isVn Y^t: -p^nb nin.si ri;o'i)- Les autres 324 annes (333- anues lunaires) appartiennent la domination des fils d'Ismal b. Abraham . Suit ce passage inintelligible rnbx ']b^T DiriTobN, qui, d'aprs l'excellente conjecture de M. Neubauer, devrait tre corrig ainsi ri"''7?:~"3bw\ ri-^-bN ^bii- Ici nous sommes de nouveau en prsence d'uue contradiction. D'aprs la premire indica1 : ;
tion, les Perses ont rgn encore loi ans aprs l'an 499, c'est--dire jusqu'en 600. D'aprs l'aulre, la domination de l'Islam suivit immdiatement celte date et, depuis le commencement de celle-ci jusqu' l'poque o l'auteur composa sa chronique, il se serait coul
Deux noms
sur les 21
il
le texte.
Au
lieu
de ii'j
l/i2
dominalioQ de l'Islam, mme si on prend celle-ci lors de la fuite de Mahomet, ne commena qu'eu 622 (et non en 601), et notre auteur crivait en 94i. Mais si nous additionnons les aunes des sept priodes cites plus haut, nous tiouvous une diflreuce nouvelle avec le dernier chiffre la somme des sept nombres fait 4744. C'est le nombre des annes coules depuis la cration du monde, jusqu' la rdaction de notre chronique. Celle-ci aurait donc eu lieu en 984 de l're chrtienne. Or, l'auteur lui-mme indique un autre total. Il dit p. HO, 1. 9-11)
321 ans. Or,
S7;
im
hhi
'ni-n
^NrN
-,
iir,y^'K.i>
Son calcul donne donc l'an 488j de la cration du monde, ce qi.i une diffrence de 141 ans. Dans tous les cas ris rii doit tre conpidr comme une corruption de r!7:"i;n ou de n":"wn. Mais, parla,
ferait
la
que
la
date 324
est
mahomtane que
notre chronique indique comme fin de la "i^ priode, c'est--dire comme l'poque de son achvement, et qu'elle doit tre considre effectivement comme l'anne exacte. En effet, notre chronique compte en fait d'exilarques de cetie dernire priode les suivants
:
^wNy^ca
mj<"i
t<:-:D
(Neubauer?
"it:
t<;ir!) "^JzHjr,
r><Tj"iT
"linDin *<:in
nm-"' ("?">ipcN) ipcs n7:50. Sans essayer autrement douze exilarques, je veux constater que le dernier nomm dans la liste et, par suite, le contemporain de l'auteur, est David b. Zakkai, le clbre adversaire du gaon Saadia. La date 321 aprs l'hgire ou 944 de l're chrtienne rpond tout fait cette donne, car David h. Zukka'i mourut vers 940 et. en l'an 944, son fils Juda, qui n'avait t en fonctions que pendant 7 mois, tait dj mort, tandis que son fils, qui tait son successeur dsign, tait encore mineur. Notre auteur pouvait donc bon droit citer David b. Zakka'i comme le dernier exilarque de son temps. La remarque finale cite plus haut et qui contient la date 4885 2nD "^ribkS Ni N:n;o "^'iNT est suivie encore de ce post-scriptum
'iS^T "iisn
d'identifier ces
mic-b yrk
anne
*
nz'O id
nn^i
jusqu'
la
prsente
dans laquelle ce iivie a ete crit, et, en effet, il a t crit en l'an 1470 de l're des Seleucides . Il est vident qu'il ne peut tre question ici que de l'anne o fut faite la copie et non de l'anne de la composition du livre, qui fui compos longtemps auparavant, comme on vient de le montrer. L'an 1470 de l're des Seleucides est l'an 4919 de la cration; du reste, plus loin, il est remarqu dans l'appeudice, qu'au chiffre cit plus haut de 4885, il faut ajouter encore
>
Au Au
lieu
lieu
de N:72nN de ir,
il
]72
"jJ^rTPX,
il
21N>J<.
BIBLIOGRAPHIE
34 ans.
143
470
de
il
faut encore
annes comme annes solaires) donnerait 1175 de l're chrtienne, tandis que 1470 de l're des Sleucides correspond 1159 (4919 de la cration). Malgr la difficult que prsente cette diffrence de chiffres, ou peut considrer, comme un fait tabli, que notre chronique n'a pas t compose en l'an 1 lu'J, comme le dit M. Neubauer dans la Table des matires et dans Tlutroduciion, mais plus de 200 ans plus tt, par un contemporain de Saadia et cela deux ans apis la mort de Saadia. si l'on tient le chiffre 944 pour exact Une nouvelle lumire est jete sur cette citation par un -^ii-iNnrN 3Nn5? dont Saadia serait l'auteur et que M. Neubauer (prface, p. xi}cile d'aprs un manuscrit de SaintPtersbourg. Le contenu de cette citation se trouve eiiectiveraeut dans If "^i-iNn'N 2^nD dit par M. Neubauer. Celui-ci ne serait-il pas identique l'ouxrage du mme nom qui est cit par Ibn Balaam? En ce cas, il faudrait admettre que Ibn Balaam a attribu par erreur cet ouvrage Saadia ou que, dans la copie utilise par lui, ce texte tait rapport Saadia. Mais si Saadia tait vraiment l'auteur de ce "^i-ixn'rN 3NnD ? En ce cas, l'indication concernant l'anne de la fin de la 7'^ priode devrait subir encore une nouvelle correction, puisque Saadia mourut en 942, deux ans avant la date fixe
plus haut.
Je n'insiste pas davantage sur ce sujet et je me borne donner encore quelques claircissements sur la conformit de notre chronique avec la traduction du Pentaleuque de Saadia, dj signale par M. Neubauer. Cette ressemblauce clate le plus clairement dans la transcription des noms de peuples de Gense, x. Nous trouvons
semble comptant
une
erreur, car
le
mmes noms gographiques que dans les traductions de Saadia, avec trs peu de variantes, qui peuvent servir elles-mmes pour la critique du texte de ces dernires. D'autres points de ressemblance avec la traduction du Pentateuque de Saadia se remorquent dans les courtes paraphrases ou plutt dans les rsums des rcits bibliques qui caractrisent la manire de notre auteur (V. 90, 20 sur Gen., vi, 14; 90, 21 sur Gen., vi, 16; 91, 4 sur Gen., VIII, 4 95, 15 sur Nombres xxxiii, 5, 7). 106, 3^ on raconte que Naaman, le gnral sj^ien offrit au prophte Elise 3r:i \i2 N"n~3 nkci 1= t^rsT n^T i~r3}. C'est un complment II Rois, v, 15, d'aprs le verset 5. Nqus trouvons exactement la mme chose dans le Commentaire de Saadia sur les Proverbes 15, 27 (d. Derenbourgici (p. 92) les
;
Lambert
104, 23
p.
81
rii^bNi nnVrx
de la profession de foi mahomtane tout fait de la mme faon, Ps., xvni, 32, 'r> -^lybn' riibN aussi le commentaire de Saadia sur Prov., xviii, 13).
;
"^b:^ ';7:;'d "n yc-'bn l^. Ruis, xviii, 39, par les paroles r;b?wX Nbx nbbi^ <b Saadia traduit
-m^rx
II
-^"n
(cf.
144
Je ne voudrais pas me laisser entraner trop loin en relevant encore d'autres particularits du Kitb al-T'Vih^ si intressant sous beaucoup de rapports. Je me bornerai quelques-unes. Un fait
particulirement caractristique pour ce petit ouvrage, c'est la reproduction singulirement concise, mais suffisamment exacte, des rcits bibliques qu'on fait entrer dans le cadre chronologique. Dans l'introduction, dont il ne reste qu'un fragment, l'auteur dit qu'il veut mettre ct des dates chronologiques les principaux vnements (nlNiriTN IT'S'), dans la mesure ncessaire. Ce qui est galement caractristique, c'est la traduction des noms des personnages
bibliques, par ceux qui taient usits chez les
D-'-nN pour
yn
(90, 2),
mrrpour-isj
(90,
16; 91, 9;
pour nnnN (91, 13\ pNnoN pour pnii"' (93, 6), 7), V\NnDJ< pour bNn"::'^ (93, 23), 't^tci pour Tin*^ (94, 27), ITiNp pour n-ip (96, 23), \&''^^^ pour Wobo, etc. Le texte biblique est expliqu en maint endroit ou est amplifi au moyen du Midrasch. P. 89, 14 et s., au sujet de l'invention des arts
par
habitants des villes, d'aprs Gen., iv, 20 et s90, 8 et s. de la grande dure de l'existence de la premire gnration (commenant par NDNJ, il nous a t rapport par tradition ). sur Gen. 11,3 91, 17 90, 11 et suiv., les lgendes du dluge. tlologie de la division des 91 2S, etc. 91 2j, Abraham et Nemrod la 91, 17 langues et de la dispersion des nations par toute la terre.
les
:
la tlologie
gnalogie de Job (comp. le commentaire de Saadia sur Job, i, 1). la prophtie de Jonas est 103, 21 les tables de la Loi. 96, G et s.
:
dsigne
comme une
bNri72NbN)-
Les
<^
listes
et la 7
des rois grecs et des empereurs romains, dans la parties, auraient encore besoin d'tre compares aux
listes
analogues qui figurent dans d'autres crits. Mais il faut que j'abrge. Je veux seulement corriger encore quelques fautes
texte.
92, <0,
1.
du
au
1.
;
13,
1.
14,
au
dia, la
16,
;
10)
Aprs rinm72 ajoutez nmsnbx 1. 19, au lieu de N"2D, 1. NC3 (au lieu de 0, notre chronique a souvent b p. ex. 94, 15, au lieu de nbp et T:p, lire -iip et "^TTc'wbN, b^NibN etc.). 3o, 1K, au lieu de nbs 1. 5bN 96, 4, au lieu de "i^DobN, 1. Tip. 98, 25, au lieu de m^n, -pCDcbN. 97, 26, au lieu de ipi, 1. r!72'ipT. loi, 1, au lieu de an 1. bwNi7j"w. 99, 5, au lieu de n5 1- ni::>"::-bM. 108, 2, au lieu de ] 105, 14. au lieu de T'WbnbN, qn-109, 17, au lieu r;-,Ni. 1. N-)XT. 109, 9, au lieu de libN 1. *TibNdonc
inutile.
1H.
93,
1.
1.
denTi'bis,
T'TybN
cf.
108, 20).
Aprs le Kiih-al- Trlkh^ ce second volume renferme un autre beaucoup plus remarquable, qui a t dcouvert par M. Neubauer. C'est un V^nr "noD crit en prose rime. Ce n'est pas, comme le titre pourrait le faire supposer, une chronique sche avec des
crit,
BIBLIOGRAPHIE
rcit vivant,
145
extrmement intressant dates chronologiques, mais un par une foule d'anecdotes historiques et toute sorte d'pisodes merveilleux. Elle fournit nombre de renseignements, plus ou moins fabuleux sur les anctres de l'auteur, qui, la fin, se met lui-mme en scne. C'est l'histoire d'une famille juive de l'Italie du Sud de la priode obscure qui va du milieu du ix*' sicle au milieu du xi''. Quelle que soit la part de lgende que contienne cette histoire de famille, elle porte nanmoins le caractre de la vracit, quant aux indications de personnes et d'vnements, ainsi que pour les dates, et elle forme pour l'histoire juive du moj'^eu-ge une source trs prcieuse. Ce n'est pas le moment de chercher dgager ici la partie historique de cet ouvrage des lments lgendaires qui y sont mls; il faudrait pour cela une tude approfondie et un examen comparatif
de ce texte avec d'autres sources historiques. Qu'il me soit permis seulement de donner quelques dtails sur le contenu et d'ajouter quelques remarques. Le manuscrit d'aprs lequel M. Neubauer publie le Sefer Yoihasin (p. 111-132) est un unicum, et se trouve la Bibliothque de la Cathdrale de Tolde. M. Neubauer en avait dj publi quelques morceaux dans la Revue (XXIII, 236) et dans la Jewish Quarterly Review (IV, 61 i). A la fin, p 131, la dernire ligne, l'auteur se nomme luimme du nom d'Ahimaa et fait remonter son origine jusqu' Amitta '. Cet Amilta est le premier de ses anctres dont il parle (112, 6). C'tait un descendant des exils emmens par Titus de Jrusalem nb"!'73 'DT'n "i"'3>n [p]) en Iialie, et sa famille avait vcu de (112, 4
:
temps immmorial Oria {loy piNan)*, ville connue pour avoir donn le jour Sabbalha Donnolo, dans le voisinage d'Otrante. Amilta avait trois fils, comme lui trs instruits, et deux d'entre eux, Schelatia et Hananel, sont ceux auxquels notre auteur rattache
Du texte de notre chronique je vais exiraire ici la table gnalogique des descendants d'Amilta. Aux noms isols, ajoutons la page et la ligne o ils sont cits pour la premire fois dans le texte; pour quelques-uns, l'poque approximative o ils ont vcu ou la date cite par l'auteur lui-mme. Cette table gnalogique est d'autant plus ncessaire que l'index ne spare pas l'un de l'autre ceux
ses aeux.
qui portent
le
mme nom
suite
'T^a bNSSn 'l-^a bn^K-O /-|-^3 5.^^a-D "r^a yy^iriN 'DMI. H rdu contenu lie l'ouvraire qu'aprs 'X^^n (par homoileute) trois noms sont tombs qui doivent tre rtablis ainsi fDNIDn '"T'a T^HOn 'T*a bN"'a5D '"l'^a].
'"^n"^73N
s,
:
^^DD ITIN bNT 3>D2 D'-IMI- H "j-nX est cit encore plusieurs fois 114. 16 est visible par le contexte que c'est une faute d'criture pour "^T^IN comme l'endroit est toujours dsign partir de la page 116. Dans l'index, les deux passages
portant 'J'ITN ne sont pas signals.
T.
XXXII, N
63.
10
1^6
Schefatiai (112,10)
Hananel
Papolon
(119,23)
Amilta (123,
I
12)
Hasadia
|
(123, 7)
(lemme
8)
de)
Abdiel (125,
I
Schabbata
I
(127, 22^
Barucb
(125, 8)
Hacanel
I
(125, 18)
Paltiel
(125, 19)
(1
Samuel
30, 8)
(1
I
31
20)
Ahimaa
Paltiel
(131, 31)
(132, 20)
Samuel
<>
(132, 20)
Gomme
on
le voit
par
la fin
nomme
aussi ses
iO ans. Celui qui connat la littrature des Pioutim, en examinant ce tableau, qui embrasse huit gnrations, trouvera quelques noms clbres de potes liturgiques, dont les posies nous ont t conserves
nous sommes en prsence d'une famille de lui-mme vante l'activit potique de quelques-uns de ses anctres. Du premier d'entre eux. Amitta, il dit -120T u)"'"'D (112, 6) ses fils taient D-':D'^'-DT D'^inj'T (12, 7). L'un de ses fils Schefatia est connu par son Pizmon de Nela, y">y^5 bNiO"*, et ce Pizmon, un ancien commentaire de Mahzor a rattach le rcit
en
partie.
effet,
Eu
pa'ilanim, et l'auteur
' Schel'atia vivait l'poque de la grande perscution des Juifs sous Tempereur Basilius.qui est indique comme ayant eu lieu en 4628 (868). D'aprs ce qui est racont 124, 8, Schelalia mourut peu de temus aprs la mort de l'empereur Basilius
(886).
*
Ce nom
;
est
ici
encore une
n'est pas
identique avec
ib^DTn
121, 28), comme l'index le dit. ' Cet Amitta, lors du maria^re de sa sur Kassia avec son cousin Hasadia, composa en leur honneur un pome liturgique (123, 12 : \Ti^ "ll^TT U'^'^D NTH
(114, 24
rib-'HUn n-^-inS n-iDN-l^J T':i72). Voir plus bas. ' Ce Schabliala tait aussi iniTON peut-tre tait-il pelit-lils d'E't nnD07372 lazar, le S-^ (ils d'Amitta, dont notre auteur ne dit rien. 11 vivait Buveut, oii
;
Hauanel s'tait lix (127, 21). ^ Le nom de son pre n'est pas indiqu, mais l'auteur raconte
de choses,
v.
son sujet
beaucoup
de la cour du I-'atimide Muizz lidin Allah qui, en l'an 9(J9, conquit l'Epypte et fonda Khira (le Caire). * Celui-ci, qui tait le grand-pre de l'auteur, s'tablit Capoue (127, 27) et y pousa une femme du nom d'Albavera NT^.mbN (1-7, 28) en 4768 il y mourut
plus bas, C'iait
le
ministre
et
l'astrolofrue
N en 4748 N en 4777
(988),
(1017),
BIBLIOGRAPHIE
147
du
pote avait jou l'poque de la perscution de l'empereur Basilius'. Daus cette chronique de famille, nous avons un rcit dtaill sur les rapports de Schefatia avec ledit emrle de
le
sauveur que
pereur.
fatia,
ne peut non plus y avoir de doute sur l'poque de ScheZanz, qui en fait un contemporain de Basilius II (970- 025), doit tre carte. Le second Amitta de notre table, Amitta b. Schefatia, est un des potes liturgiques les plus connus. Zuuz numre 24 morceaux de lui* et, parmi eux le pome
Il
et
l'opinion de
)
';\sr>:3"'3,
intitul
n^nx
ni":jNn
n^a
1^^^<
l'occasion du mariage de
la
sa soeur'.
Zunz
premire croisade
(1096), c'est--dire
Ce qui mrite
qu'une Seliha
encore rcite aujourd'hui avec celle de son pre Schefatia l'office de Ne'ila. Toutes deux se distinguent par une langue simple et par la profondeur des sentiments. Hananel, le frre de Schefatia, parait aussi avoir compos des pomes liturgiques*; quanta savoir si c'est le Hananel qui est connu comme l'auteur d'un Pizmon de Yom Kippour % cela n'est pas possible, comme il n'est gure possible de dterminer si le Hasadia, qui n'est
aussi reprsent dans
est identique avec le
la
un
seul pome*,
fils
de Hananel.
Enfin, Aliimao
est
b.
Palliel
connu comme pote liturgique ^ On lui attribue trois Selihot; de l'une d'elles, Zunz cite les formes verbales rappelant la langue de
Kalir, 53 (pour nb^),
'^"2
(pour
114.
"J-^sr!),
ys (pour
formes,
se trouvent aussi
4),
une prose rime assez aise et claire et qui ne rappelle la langue de Kalir que par quelques Irrgularits et quelques formations de mots trs hardies. Zunz renvoie l'indication de Benjamin de Tudle d'aprs lequel il y avait de son temps (vers 1162) Melfi (Apulie) un homme du nom d'Ahimaa b. Palliel. Benjamin de Tudle veut parler d'Amalfi, et ou peut admettre avec beaucoup de vraisemblance que
cet
Ahimaa, qui vivait de son temps, tait un descendant de notre auteur. La famille ou une partie de la famille parat avoir migr de Gapoue Amalfi, qui en est proche. Amalfl est aussi mentionn par notre auteur. Il raconte que deux frres de son grandpre Samuel furent envoys par le seigneur d'Amalfi C^^bwN TC),
Zanz, Die
V,
245; Neubauer, Jewish Quart. Rev., IV, 614, cf. Die synag. Die LitteraturyescMchte der synag. Posie, p. 166-168, 256 et s. Posie., p. 183 et s. 3 Voir plus haut. * Voir 123, 17 et s. une belle desscriplion de laclivit de Schefatia, de son fil^ (Amitta) et de son irre (Hananel). 5 Zuuz, LitUraturgeschichte, p. 345.
2' dition, p.
;
*
7
Zunz, Zunz,
ih
., p.
264.
ViS
porteurs d'un prseut pour Paltiel, le favori du souveraia fatimide d'Afrique ^Kairouan) (127, 28 et s.)Dans la pariie de notre clirouique qixi peut intresser l'histoire du judasme au moyen-ge, outre la relation, embellie par la lgende, qui a trait aux rapports de Schefalia avec l'empereur Basilius, il faut
comme
non moins dtaill concernant Paltiel. Peut-tre exisdans des sources arabes, des traces de son activit la cour du souverain fatimide de Kairouan, qui fut ensuite le conqurant de lEgypte. En premier lieu, nous avons le rcit d'Ahimaa qui introduit dans l'histoire juive une personnalit inconnue jusqu'ici.
relever le rcit
te- t-il,
si le rcit, qui repose videmment sur des traditions de famille authentiques, exagre l'importance de Paltiel et si maint trait de sa vie est amplifi hyperboliquement, mone aprs tous les mondages ncessaires, il en reste encore assez pour que la situation de Paltiel paraisse comme extraordiuairement minente. Voici en rsum la vie de Paltiel. Lorsque les Arabes dvastrent la Calabre, ils vinrent aussi Oria et s'emparrent de la ville. Leur gnral tait Muizz', qui distingua Paltiel, clbre dj comme astronome, et le prit a son service. Un jour, qu'ils observaient ensemble les toiles, ils virent l'toile du gnral engloutir successivement trois toiles. Paltiel expliqua la chose le gnral deviendrait successivement le matre de la Sicile, de l'Afrique et de Bologne. Pour le remercier, Muizz lui fit don de son anneau et lui jura que, si sa prdiction se ralisait, il ferait de lui son premier ministre. Peu de temps aprs, Muizz devint souverain de Sicile et, aprs avoir cd la Sicile son frre, se rendit aussi matre de l'Afrique. Il fit de Paltiel son premier ministre (nj'073 ^b72b), et c'est par lui que les ambassadeurs trangers taient introduits. C'est ainsi que l'ambassadeur de l'empereur byzantin ne put parvenir jusqu' Muizz qu'aprs s'tre reconcili avec Paltiel, qu'au dbut, il avait mpris parce qu'il tait Juif. Lorsque Muizz, se rendant aux sollicitations qui lui taient parvenues d'Egypte, entreprit son expdition contre le pays du Nil, ce lut Paltiel qui s'occupa, en qualit d'intendant, des vivres de l'arme'. Avant que le conqurant fit son entre dans la capitule, Paltiel s'y rendit avec une partie de l'arme et prpara tout pour la rception du souverain dans sa nouvelle rsidence. Au jour de Kippour suivant, Paltiel fut appel la Tora avec des tmoignages particuliers de distinction et, aprs avoir
Car,
'
(125, 21)
rr^b:'
i^'^^'p
^'^'^p
TJ'173)
il
faut
videmment en-
T^Np
(chef,
coraaudant).
Le
;
employ plus loin comme terme honorifique (C'^p", 123, 24 et 27 roi d'Afrique 126, 5), avant que Muizz devnt (126. 10\ Sur Kad, terme dsignant un raug militaire (commandant de mille hommes), v. Kremer, Vultitrijescliichte
mot
est encore
(les
I,
237.
'ip"'"''i
2''Cnr!T
5:"i
mrb
ni:i
rr^si n"piT:j
^p-i'^i
ym'jTi
"loai
t^^'^^^
d-'Wt
m;n7 "Uyi ^^;Db bwN"'::rD '-i -inyn cnb nns n^::^m n-'-i:in snia
.(128, 11]
rTi;in-73 \S3r!
tD-^b-^inb
BIBLIOGRAPHIE
149
:
1
lecture de la pricope, il fit don de 5,000 dinars ,000 pour de l'cole et autant pour les savants, 1,000 pour les affligs de Jrusalem ', 1 ,000 pour l'cole des Gueonim de Babylone, ,000 pour les pauvres. Avant sa mort', Muizz recommanda son fils et successeur Aziz billh) de suivre les conseils prouvs de Paltiel. Le nouveau souverain combla aussi Paltiel de distinctions et celui-ci conserva sa faveur malgr les efforts et les calomnies de ses adversaires. Un jour qu'ils observaient le ciel toile, ils virent trois grandes toiles disparatre successivement. Paltiel dit Ceci prsage la mort de trois rois durant la prsente anne, l'un, c'est l'empereur grec, l'autre, c'est le souverain de Bagdad. Et le troisime, dit le roi, c'est toi Non, rpondit Paltiel, c'est le roi d'Espagne. Paltiel mourut cette mme anne. Son fils Samuel fit porter les corps embaums de ses parents et de son grand-oncle Hananel Jrusalem, et distribua 20,000 dirhem d'or aux pauvres, aux coles et aux synagogues. Notre chroniqueur prtend (129, I) que dans l'histoire du royaume d'Egypte, il est parl longuement de Paltiel, de son activit et de sa grandeur ^ Ce n'est videmment l qu'un artifice de style, Ahimaa n'ayant gure pu voir de sources arabes parlant de Paltiel. Ce qu'il est permis d'admettre comme un fait, c'est que Paltiel, grce ses connaissances astrologiques, avait gagn la faveur de Muizz et avait obtenu des honneurs de plus eu plus levs. Ce qui prouve l'importance que ce souverain attachait l'astrologie, c'est le nom que la capitale g^^ptienne reut de lui et qu'elle porte encore aujourd'hui, Khira, la victorieuse , selon l'horoscope de 2vlars, le vainqueur de la voie lacte*. Disons un mot des histoires merveilleuses que renferme notre Chronique de famille. Elles rpondent aux tendances mystiques de son sicle. Le nom de Dieu y joue un grand rle et sert oprer des prodiges. Dans ces rcits, qu' Ahimaa tire du trsor de ses souvenirs de famille, on reconnat de vritables lgendes populaires, qui taient racontes avec prdilection dans le cercle de cette famille et rattaches aux principales personnalits qui en faisaient partie. En ce sens, notre ouvrage mriterait d'tre tudi d'une manire plus approfondie. Il est intressant de constater que nous trouvons ici la premire trace de la conception du Juif Errant. On y raconte l'histoire d'un jeune homme qui tait mort et qui avait t rappel a la
la
termin
les chefs
'
d'^TjblTn rr^n 'b'^nNb (128, 25) plus bas (l. 30) ils sont appels -{Ti^i "^'^'^nN Gnralement on entend par cette dsignation les Carates anciens
;
habitant Jrusalem.
'
v. Fl^rel,
P">Db:33 i:2"'b":jm
a-^bai-i"' -rj bN-i"--<
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ir5:7:73T
^
loO
vie par
dans son bras droit dans lequel on avait Et aujourd'hui encore, dil-il lui-mme (114, 12), je suis en vie et si je reux, je vitrais ter/iellement, car nul ne sait la place o a t mis le nom de Dieu, moi seul, je la connais'. A Bnvent, o ce jeune homme, venu de pays lointain, racontait ces choses, il rvla le secret; on retira le nom de Dieu, et il tomba comme une masse inanime el se dcomposa rapidement-. Une autre histoire intressante, est celle de Schefatia sauvant un enfant des mains de deux dmons femelles eu faisant tomber ada place de l'eninsr
nom
de Dieu.
fant
un
mains
(122, 5 et s.).
chronique contient beaucoup de notices prcieuses pour l'histoire des communauts juives de l'Italie du sud. Il y est question de Gate (112, 23), do Bnvent (113, 4; 119, 19, 24), de Venose Croira, 114, 30), d'Oria (v. plus haut), d'Olraute (116, 2; 123, 30), de Bari (118, 8; 119, 4; 124, 11 123, 30), de Capoue (125, 7), d'Amalfi Des traits int(127, 28). Pavie est galement mentionne (125, 7). ressants de la vie des communauts juives se trouvent pars dans cette chronique et pourront tre utiliss pour l'histoire de la culture. On y parle d'une vieille Bible {~Z'C^ i<"ipn) comme d'un objet particulirement prcieux appartenante Hananel b. Palliel (127, 17). Dans un entretien entre l'empereur Basilius et Schefatia, celui ci lui prouve par la Bible que pour le temple de Salomon on employa une plus grande quantit d'or et d'argent que pour l'glise Sainte-Sophie nxi-ip -N^siD -iCN r:N?:i:2r: Y'j-2, ii7, 13). Mais laissons ces dtails. Ce que nous avons rapport suffit prouver la valeur littraire de l'ouvrage que M. Neubauer a exhum et qui est d'une poque qui n'tait gure reprsente dans la littrature )uive. Nous n'ajouterons plus que quelques corrections de texte. P. 111, 1. 7, au lieu de D-'-'pr^ 1. r"pb. 112, 12, au lieu de 'rsT:. 1. ""r:?: icomme le porte le texte imprim dans Reue, XXIII, 236). il 3, 3, '^"'bwS se 113, 2. au lieu de nsbin, 1. ricV-in = r;=Vr!, cf. 1. 6) rattache taunj et, par suite, la correction de la note 1 est inutile. 114, 24, au lieu de p-^r!, 1. pin au lieu de nni<i, inwNi. iiii, 19, au lieu de !:-';i:"'n3 iv, I. !:"'Di3"'"i 3-i:> (non -';i;-'-i ^fz\ comme le propose M. Friedlnder dans /. Q. R., VIII, 341,. 115, 30, n'wiM-i pourrail tre corrig en "ic cependant il faudrait ici un mot en Trr cause de la rime avec rrnn, peut-tre r-.-niwX. 116, 7, auiieu de 120, 10, la Y-n3, peut-tre Y^"^- 117, 8, au lieu de y-^^, 1. p-";. lacune doit tre complte par le mot '(i?:nN. 121, 22. au lieu de z^z^iziz-, 1. a^^'.7:7:r:: i. 23, au lieu de rnrsb, 1. nn:!^?. 126, 33, au lieu de a^i^job, i. a-'Tj'Ob (pluriel de 2cb. Exode, xxviii, 19). Encore quelques remarques linguistiques. Dans l'Introduction (111. 4), Ahimaa appelle son ouvrage D-'ircx-in maN a"';'i"3\sr nso. Il
]Sotre
;
.y^1^v^
'
'3N
dn
p-i
y-iv 21n
Cf.
un
rcit
analogue 120,
7.
BIBLIOGHAl'Hlb;
loi
emploie donc l'expression ^nn^hlx, qui ordinairement ne dsigne que des vocabulaires ou des dictionnaires, dans un sens plus tendu collection des traditions des anctres. 111, 7 ^au lieu de DTIj), il emploie comme rime n^^ c'est une faute contre laquelle Joseph Kimhi s'lve dj ( Sefer Zikknrou, p. 08}. H1, 10, T^nrnb "'Wi3"^na; cette expression est fonde sur la phrase du Taimud 'Ahoda Zara, 44 1 in^bin m^b?:'? -iNn- bD (n-.iirr;). Cette leon avec n, et non in73b"!r, comme le portent les ditions, se trouve aussi dans TAruch (Kohui, III, 405 h): voir ma remarque Monatsschrifl, 40'^ anne, p. 29, noie 3. M. Neubauer a donc tort de corriger D'^Toib-^na en D"*73Tb''r:a. 115, 14, i^n'^m est un euphmisme pour ibb"'pT. H7, 9, ""^3 est le grec ?a, mot par lequel dans Gen. r., 93, on explique '2 de Gen., xi.iv, 18; c'est aussi del qu'est emprunte toute la phrase
:
(-i"'3y73 <-^y
nrN
r:i3^.
115, 21,
au fminin.
Outre les prcieuses donnes assez tendues que nous apporte ce second volume, l'appendice nous offre huit morceaux plus petits, extraits de divers ouvrages intressant l'histoire juive, savoir I'' De l'Introduction la Mischna Alot, de Menahem Meiri (mort en 1306), daprs l'd. pr. (p. 224-230) 2" Du "iDD r^'^-y^ de David d'Estella (mort
:
;
vers 132"y, d'aprs l'unique ms de la Bibliothque du Jewh Collge de Londres (p. 230-233); 3'^ De l'ouvrage du mme nom, compos en 1372, par Isaac de Lattes de Montpellier (p. 233-241)-; 4 Du rr,'Z ^"Tib de Menahem b. Zrah, compos vers 1370, d'aprs les anciennes 3" Deux morceaux contenant la srie des iradiditions ;p. 241 -24o; tionnisles, depuis Mose jusqu'au temps de Mahomet, d'aprs un ms. appartenant M. Gaster de Londres (p. 243-248 6" Lu arbre gnalogique des exilarques, d'aprs un prcieux manuscrit biblique appartenant la famille Serour Tripolis (Afrique), p. 248 7 Un chapitre sur la chronologie biblique, tir du commentaire arabe du Penta'
teuque du Carate Abou Joseph Jakob ' Kirkisani, contemporain de un ms. de Saint-Ptersbourg Jp. 249-231) * 8 Une sur la catastrophe arrive dans la communaut juive de Narnotice bonue en l'an 1236, d'aprs un ms. de la Bodiienne. La prface de M. Neubauer (vm-xv) est suivie d'un Index complet des noms de personnes et des noms gographiques des deux voSaadia, d'aprs
;
lumes de
C'est
la
il
des additions
et des corrections
reoit cette
uvre des
M. Neubauer
morceau une
p. 472-476.
th., p.
tradu('tion
franaise
dans V Histoire
littraire de la
'
France,
XXXI,
683-689.
nom de
comme
se
lit
p.
249
et
dans
la
prface
p. xiv. C'est
averti de ce lapsus.
* L'abrviation "cbN- P- 2n0, 1. 1, est explique par M. Neubauer en note par: '^CJECbN. C'est une erreur; "CbN 2<0n signifie, au contraire, le chiffre de 300 ans qui est mentionn dans Jucres, xi, 26. P. 2R1, ]. 9, il est dit expressment
:
lo2
mains du savant qui, depuis prs de quarante ans, travaille avec une activit infatigable l'enrichir. Puisse-t-il encore mettre jour beaucoup de trsors du pass et faire avancer la science encore par
les
fertile et
de sa vaste rudition
W. Bcher.
Bardenhewer
(O.)
Der
A'aine
I.
Maria.
I.
Greschichte
der
Deutung
desselben.
(BiblLsche Sludien,
Baad,
Heft,
Fhbourg en Brisgau,
1895).
Ce
teur,
travail
inaugure dignement
la
un des plus minents rudits en patristique. Il y a runi et soumis un examen critique presque toutes les tymologies du nom
de Miriam proposes depuis Philon et les Agadistes jusqu' nos jours. cette monographie est consacre a l'histoire de l'explication d'un nom biblique, elle peut intresser aussi les savants juifs, parce que les mierprtaiions les plus anciennes de ce nom font connatre le systme tymologique des rabbins. En effet, ces interprtations sont conues dans le mme esprit que les explications de mots des Taunaies et des Amoram, et il est difficile, d'autre part, de les apprcier exactement si on ignore ces dernires. Dans riniroducliou, M. B. se demande si le nom de Miriam a t d'un emploi frquent chez les anciens Isralites. A mon avis, le fait que, dans la Bible, ce nom n'est donn qu' la sur de Mose (dans I Chron., IV, 17, Miriam n'est pas un nom de femme), ne permet pas de conclure la raret de ce nom; en effet, la trs grande majorit des noms propres ne sont pas rpts dans ce livre. Dans les sicles qui ont prcd et suivi l're chrtienne, ce nom est assez frquent. Outre les passages de Josphe et du Nouveau Testament (p. 7 et s.), on peut encore indiquer les suivants. La fin de la Mischna de Nazir, VI, mentionne une Miriam de Palmyre, femme distingue et vivant l'poque o le temple existait encore, puisqu'il est qu'estion d'un sacrifice'. De l'poque macchabeune, la Tosefta Soukka, IV, '28 (^= b. Soukka, 56 b; j. Soukka, 53 <), cite une Miriam, de la classe sacerdotale, appele Bilga ^ La mre de Jsus n'est mentionne que ra-
Comme
29fl\
rr^niTinn D'^n^jn riOy?^. Dans la T.ise/'ta Nazi)\ IV, 10 (d. Zuckenii.. au lieu de n"^Tl"Oinn, il y a, couiinc dans l'd. princeps de la iMischna, P"'"1173Trir: cf. sur celte le on Neubauer, Gt'ographie dit Talmud 'M)\ s., el 1\ (.'.assel, Aus Li'.tenitiir und Geschichte, p. 332.
'
,
* 'DbT inwX UT-mob nNa-iiT -Dbm m^onM;:":; r-;:b"^3 na d->-i72 "^jZJj Vy- Tellu est resplicalion de Haschi. Toulelois, il sera quesliou, daus ce passage, de
la deblruclion
du lemple.
BIBLIOGRAPHIE
'.
153
remeot sous le nom de Marie Magdeleine Souvent, elle est nomme auiremenl, ce qui prouve suffisamment qu'aux premiers sicles, Marie n'avait pas encore, dans l'glise, l'importance qu'elle acquit plus tard: autrement, on ne l'aurait pas confondue avec Marie Magdeleine. Il ne faut pas s'tonner que ce nom ne se retrouve pas ailleurs dans la tradition juive, les noms fminins tant trs rares dans la littrature traditionnelle. Cependant, il y est souvent question de la sur de Mose', et maint trait rapport par la tradition juive sur celle-ci a t attribu la mre de Jsus par les plus anciens interprtes chrtiens. Nous reviendrons, du reste, sur ce sujet.
Dans l'Introduction, M. B. montre que, dans les Septante, le nom en question se lisait Mapidn, dans le Nouveau Tesiatnent Mapfajj., et, pour d'autres personnages fminins, Mapia, chez Josphe, le plus souvent Mapiijifirj. Ces formes se ramnent laramen Mariam. Le mme rsultat a dj t obtenu par Zuuz, en 1836, qui dit, dans ses Miriara, Mischaa Nazir, VI, fin; en syr., MaGes. Schr., II, 13 riam; en grec, Mariam, Maria; chez Josphe, Mariamma . Les plus anciennes interprtations se trouvent dans les Oiiomastica sacra en grec ancien, rdits par Paul de Lagarde, car, en expliquant ce nom par esprance , Philon, comme M. B. le soutient avec raison, ne donne pas une tyraologie, mais une interprtation all'^goriquf'. L'interprtation rabbinique, a a cause de l'amertume m"i"'73 Ziro by), qui est dj donne par Sder Olam rabba, III, bien antrieure aux ouvrages midraschiques cits par M. B.. p. 19, d'aprs le Neu-hebraisches Wrterbuok de Levy, s. t. "iTTiTS, pourrait tre plus rcente que ces tymologies grecques et a peut-tre des vises de polmique. Dans ces Onomastica, d'aprs la premire dition de Lagarde dont les pages et les lignes sont marques en marge dans la seconde dition, on trouve les interprtations suivantes, runies par M. B. la
:
page 27:
MapiijjL toTiCouffa (p.
173,
1.
22);
;
4!'-r>0)
Map(x xupitouaa
7J
icixp^
OdXaaoa j
loc. : Nb"373 "'"l"2- Dans le manque, mais il se trouve nanmoins dans l'dition de Dalman, Jsus Christ '>s im ThalmvA de Laible (Berlin, 189i), p. 5. Hafiuiga, kh : nj''^":j Nbl3?a D""!): interprtation de Mapdalena > ^'-^y Haguitja, 11 d ^Dalman, p. 6' ri3 "'"iTj Dahuan, 18*1. 11 n'est pas j. certain que par Ni'5"'2 n2 CITO on ail voulu dsifrner Marie, comme le soutient Dalmau, dans Laible, p. 21. Daus b. Guittin, 34 i. il est fait menlion d'une femme du nom de M^rlan-Sara. orifrinaire de Babylonie; cf. encore b. K<'toiibot, 87 a:
mot
D'^173
W*-\i2 NTO'^X
blN'iI
N3N;
I,
voir Tosafot,
Tos'rta
S>ta.
XI,
315); Sifr,
ch.
I,
78
IT
rilSO
p. 7 et
n'^"|72 1T
ny^^ ~2DT^;
;
h.Sota, 11
b, et s.;
Exode rabba,
d.
Wilna,
suiv.;
Midrasch Tadsch, sur Nombres, dans Epslein, Beitrge lur judischen Alterhumskunde, XLIII Pesikta rabbati, 73 b, etc.
154
Majut]! (puTiCo;xvTfi
t)
atJL'jfva
SaXaffu
(179, 31-33);
Map(
x'jfCa Tifjwov
;p(i)T(iu(Ta
Ttb
opixwv;
Map'(x
(4
95, 66);
tj
xupio'jja
tj
<T|i'jpva
BaXotjar..
(195, 74-76)
pwTtiiidi;
(203, 17-18).
De
xup(a
trois sont
/.
Kupuyouira
N,"'T3
cii.)
ramne l'aramen
la
(=^ Maria).
On ne peut
Pales-
tine ou dans la langue syriai^ue populaire, le mot matresse lut rendu par "'"iT; mais, dans le cas prsent, cette considration est indlfierente, car l'tymologiste n'a song qu' Maria, le matre , et il s'est tabli dans son esprit une assimilation avec matresse ,
cause du genre du
Map(a
x'jpa fjijwov,
nom
que M.
1-170^ ment une explication du nom plus complet de Mapid[x forme abrge, normalement usite dans le judo-aramen postVOnomasllcon a vu le trieur, pour iXj'V2 notre matre . Dans le pronom posessil', car 'HXu. (Lagarde, 165,9?) est expliqu aussi par
(j.,
e-:d;
[io'j.
la
lettre
grecque
=
Il
[lou
(ou
au.=
a:^
?),.
car
"k'^tk
est interprt
VOmm.
latin,
par nh OoO, c'est--diie ait' -?? '^'i ne faut donc pas, en ce qui concerne l'explication -fde l'origine de xupCa fiiJijv, se contenier du principe brecior lectio pravatic. (172, 48)
dans nime, en
ab
bx.
ferenda rerhosiori,
comme
La seconde explication -txp 6iXa73a dcompose le mot en C"* + 173, Mapiijji, amsi que M. B., 27, le remarque judicieusement. La troisime eiymologie a.apva OaXasjta prend aussi Mapii^i. comme un compos de D"^ +"i'2, " m^'rrtie de mer . La diirence de son entre o ei a gnait fort p mi les anciens interprtes. Je ne citerai qu'un exemple analogue "EXs^ap 0oO W/y-^ (Lag., 162, 31), puissauce de Dieu , o EX bN et a.1 sv ;ap n'est pas pris en considration.) Il existe, d'ailleurs, beaucoup d'exemples qui attestent le peu d'importance qu'attachent aux voyelles les Onomaftica vieux-grecs. C'est ainsi que, dans Sifr, II, 2i8, "iTo": est expliqu par it tivz. Ceci nous amne aux traductions de Mip'.ix ^toxllo'jTa, -jwxt^otJivTi, cpwxfce qui correspond
:
D'abord,
il
est clair,
comme
M. B., 29,
le
remarque, que nous avons ici des variations de la mme explication. Cependant, mon avis, cptottCou ja jto suppose le nom de Mapiiji et les autres, celui de Miffa, quoique dans notre Oiioma<ilicoii toutes les interprtations se rattachent Mapia (cf. B,, p. 30), car la forme des Oiiomastici qui nous ont t conservs n'est plus la lorcne primitive. L'tymologiste a pens au participe fminin du hiphil de mx nn'^ijtT^ qui. suivant la prononciation d'alors, se prononait Maira. Il suftisait donc simplement de la transposition des deux lettres / et
:
BIBLIOGRAPHIE
r
V'
dans la prononciation *. M. Kaufmann [Monatsschrift, XL, 189) cherche ramener d'une manire trop artificielle celle interprtation l'hbreu qui aurait t assimil Dn^N (=M'tram) Ce procd me '^^1'?, parait inadmissible, pour deux raisous la premire, c'est que, chez les anciens, un ncfura fermait une voyelle, et la seconde, parce
faire facilement
:
seulement MurUnn et non que ^NIW est un participe fminin. Des formes comme T^N"!^ p. 30, note 2, ne mritent pas de mention, a plus forte raison de riutation. L'tj'^mologie N"!'5, laquelle M. B. donne la prfrence, est malheureuse, car to-rt^ou^a, etc. et mN"!!^ ne correspondent pas. Il n'est pas sans intrt que Ton ait dit de la sur de Mose qu'elle aussi tait une illumine et qu'elle clairait les autres . Dans le passage dj cit de Sifr, I, 78, Miriam est identifie avec ny^z {Ex., i, io), mot qui est expliqu dans Exode rabba, ch. i, (d. Wiina, 8 a) par !Ti2N ia;:3 D'^jD r3'"'Dir;o elle faisait briller son visage en l'ace de son pre . Au mme endroit^ 10 a, et b. Sota, 12 a, on soutient que Miriam et ohar (I Chrnn iv, 7) sont la mme personne, et on donne a"^"ir!i;D \^^1Z^'^\ rr^D TTiO "in:>: le motif suivant sou visage ressemblait la lumire de midi * .
que
les interprtes
c.
to) ysvo'j;
pio'j,
-j-vvilJEU
ijLOu
ramene par M.
fait
B., 34, a
ri"ir;73 (?
=Yvo
et rr"
Kpto;,
ce qui est
tout
impossible. D'abord,
le
traducteur vieux-grec
s'est inspir,
pour
non de procls de grammaire moderne; il n'a donc pu songer une forme non existante, qui signifie, d'ailleurs, grossesse , et uon enfantement a. Ensuite, dans VOnomasticon, chaque rrot est traduit, selon
cette interprtation, de la langue alors vivante, et
l'ordre de succession de ses parties constitutives,
comme
on peut
:
faAvaOs-i
Il suffit
"jn (p.
xipi \^o\)
6o
bt
Qy
avoi; t
t6>
opiTc*
rr^
bx
[b]br!(161, i),
'
Dans
b.
Taanit, 6 a
VlUTi
phique.
ZMi
"l"n
l de
vm, 12; ix, 5 {enuit enim lumen mundi b. Sota, Le passaje 'Exode Rabba,, c. 1 (10 b] : N'rTOPj nCt- "ibniO ^trcn la naissance de Mose, la maison entire tiit remplie de t^blD n^Sr bD lumire , torrae un intre>sant parallle. Dans Siff, l. c, et Sota, \\ b. David est prsent comme descendant de Miriam; ceci nous rappelle la gnalo.;ie du Nouveau Testament d'aprs laquelle le fils de Miriam descend de David. Les mots de l'Alphabet de Ben Sira N"^"m)C"':ia {"T'a 12, et l'allfialion relative la irT^TO"!"' conception immacule de la lille de Jeriuie. dont Ben-Sira aurait t le fils (cf. Eps*
12 a
rmX
tein, Beitrge zur jdis'hen Alterthumskiinde, p. 123; me parait trahir une influence chrtienne, car, dans Berakhot. 51 b, il est dit avec une intention de polmique 'J''{ Vo 'nr^'z '-.d; nr:-73-T la est une aimc\^ bc n:^3 -^-iD?: Nbx '^-lanTo sion ^~7Q "ja. Voir encore Isral Lvi, La Nativit d'^ Ben Sira, dans Bvue,
:
nON
XXIX.
107.
1S6
(173, 74)
t6v xpiov,
o
'
le
mot discut
la
est
dcom-
pos en
tiXkriko'j
^bbn
et
bbn
(161,
x Yvou
premier mot doit '.re contenu dans Map et le second dans a|i.. Il faut sans doute accepter l'explication de J. B. Kellner, cite par M. B., 34, note 2, et reproduite par M. Kaufmann (Momtsschrift, l. c, 1 90) comme hypothse personnelle, savoir que Mapiix est dcompos en 3^ n52, ou, plus exactement, en "^wr "inTo MaptixjjiTi. il est curieux que personne n'ait pens Gense, xix, 38, o la fille de Loth appelle le fils qu'elle a eu de son pre "'73^ "jS ce que les Seple
C071,
uto; Y^vou (lou. Les traductions, dans VOnomastide plusieurs mots o entre la syllabe Aji sont galement probantes. Ainsi, p. 1(i2, 16-18, on trouve les sept interprtations
suivantes:
(lou;
ne voudrais pas, sur Y^vo, quoique dans VOnomaslicon on retrouve encore ailleurs y^^vriffi. De ce qui prcde, on peut conclure que l'explication de Mapifi
x Y^vou |iou est certaine.
On le voit, T^vo; rpoud Uv. C'est pourquoi je comme le fait M. B., donner la prfrence Y^wTiai;
opdTuv.
Nous arrivons maintenant l'interprtation nigmalique Map^a -Kh On est amen forcment, pour comprendre cette interprtation, songer "NT et chercher expliquer l'a privatif de opTcv.
:
M. B., 31, invoque la forme hbraque ^"}7p en avouant qu'il ne comprend pas la ngation. M. Kaufmann, 189, crit Comme W a souvent le sens privatif, dans l'criture Sainte, aprs les verbes signifiant empcher , et comme piaji ou pia correspond !T^N"i ?i^3N =
(
traduction
venant de
l'invi&ible
que toutes
les interprtations
lo^wv,
Iff^
opaTov
^ab;
dopdTov
(169,
10); Zaxxapia
(1vt{j.yi
eo,
|xvif(j.Ti
'
= "12N
que
formes "^"TSN,
17,
etc.,
font songer
un singulier
(=
"iWNl
dans Lament.,
on trouve
"m"N.
'
II
s'agit
M'iram =:
^^173 -
^wTi^o'jTa, etc.
BIBLIOGRAPHIE
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157
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'
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xpio
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80)
Hsaa
ccei
xpio,
To{T,|jwt
H']'
!^w:?].
l'ai
le
tra-
ducteur,
comme
je
yeux
l'urdre
de succession des mots et qu'il rend la syllabe la par ripato, tandis qu'il traduit t,X ou A rgulirement par esd. et l eX est aussi traduit par ripaxo;, comme, 163, 80, ZapeX vaToXr, dopiTO-j (= "N [n'nT) et de mme, iversement, ta par 66;, xtipio, comme l'enseigueut les gloses cites; le plus souvent, l'invisiDle est la traduction de la, quelquefois aussi de lou, comme dans 'HXiou eeb; law, Stbi a^d? jxou (=Nnr! 'N)^ esdpaTo (165, 93}. Rappelons encore la phrase dj cite
^
opat'^j,
tjX
= 5N =
Beri,
et
ux^
T'
tfpoto.
:
Parfois
AvavT)
mme, un simple
comme
p. 162, 26
Ces interprta lions se rapportent a ["]' "[n ,ln in ."jn. Il est donc certain que dpaxo signifie Dieu o et est une traduction de i. D'aprs cela, dans le nom de MapCa, les deux dernires voyelles doivent signifier dopTuv. Le pluriel est ou bien une faute de copiste, wv pour ou, ou le traducteur a pris lajjL pour un pluriel hbreu. Cette interprtation se rapporte Mapid^, car, dans le premier passage, il y a xupCa f,iit)v, ce qui ne peut rpondre qu' Mapit[x, avec [i. Map est srement xupto. Il faut donc traa Maria [^m] duire la glose entire Mapi^fx] xupta T,ii)v dit dopiTwv notre desse ou ;ia desse] de l'invisible, car xupta fait aussi partie
'/oLpitui,
' Il y a ici une faute de copiste, car le mot Zay.xapta; est dcompos en Zaxx, qui est srement identifi avec "^NST (ou 'Jrj]?] et apta; qui est assimil ^nN.
Au
r^
lieu
ligne 68
de ),aiv, il faut donc lire ).6wv, comme on le trouve effectivement p. 173, Zaxapia; vixr,-r,; )<)v. L'explication pur,-/ x-jp-.o; se rapporte nST et
:
tandis que
(ivr^iiy)
les
deux
premires explications, de ri'^^^CN; dans la troisime, oii ^ ac, a; est nglig comme la svUabe ao dans A|'.apiov ),ao'j (peut-tre ).a;?j doprov. Comme nous ne nous occuperons pas davantage des dtails de VOnomasticon, nous consiatons simplement qu'on nglige souvent des syllabes isoles, comme par exemple E/a^ap WcoO Par contre, souvent la moiti d'un mot est prise, (y; Ti' bN ici', plud haut.
:
la
manire du
p/r,; (161, 3.
i'altenlion sur
= 'A).5aA).l?a) = 'KD rN =
=
Notarikon lalmudique,
comme
AXsaa), p/rj
NdVn A
une particularit iutressaiiie des Onomaslica que nous tudions. Pour beaucoup de noms, les qloses explicatives sont interverties Aiusi, 165, ,35. il est dit Incontestablement, E).taa 0soO yvxK; E).iaa eoO yvi^jt;. E/.iaoa 0oO opa. '2'^"']^ bx, 163, 36 E)ia6 0oO vdaTafft;. ;!' "N et E).iaoa 0ioO pa
E).iazt(i,
^ S'^P^
E).tr,X
0o-i
"jn
163, 53, Eyazip. est rendu par y.ipiTo; vffTttfft; ce qui convient aussi mieux d'aprs le sens, il iaut lire ici aussi E/taxEiiA
TTfTosr,.
Comme,
0. vdoTast et X'-aO 0.
iTiiffTpor,
= in'rN
E/'.p
0; ix 0oO.
"'Nj
0SO
atveut,
0o
(iwTipta.
La
traduction avedt;
(= louanges [?]?"
;
sans doute exacte, mais non 0. (TWTTjpta dlivrance, conservation > en outre, on ne voit pas comment ),(!;? arrive a la signification 0ci; x 0oO. Il est vident que la dernire traduction est celle d'E),ir,). i= bijt "^bx) et que 0. cwr/ipia est celle
est
de E).i!^p. Il existe encore d'autres exemples. Ceux que nous avons cits prouvent que VOnomasticon rend les verbes par des noms. On voit, en outre, que ex est employ pour indiquer l'tat construit, constatation qui nous apprend qu'il n'y a pas d'importance attacher r^ et x.
158
seconde interprtatio et se rapporte simplement tkaw^, et pu dterminer encore si l'identification deia= ^'^ avec a l'invisible est philonienne ou rabbiiiique ou personnelle l'auteur de l'Oitomasticon, et provisoirement je m'abstiendrai de toute
de
non
xup(a. Je n'ai
hypothse. Gomme lauteur de YOnomasticon se tient, dans ses interprtations, l'ordre de succession des mots, l'hypothse que, dans Mapin xuptou dtppsYk, le mot sceau est la traduction de Mar (= en persan muhr ou muhur), est invraisemblable de prime abord. Une lymologie persane est toujours une chose dlicate. Il faut sans doute admettre que
xiipto;
pour cr^payi?, l'quivalent doit une corruption idiosyucratique de la langue grecque, ce qui, vu le fait que saint Jrme ne cite pas celte interprtation, n'est pas impossible, on approchera peut-tre de la vrit en admettant l'hypothse que cette traduction doit son origine un NotaTtkon\ Spart rpond l'hbreu nriin, qui, en grec, se prononce aSoix (comme Ti72 = Map), ce que l'auteur de YOmmast'Coii croit trouver dans a^. Le a Sceau du Seigneur a nous rappelle le irmn n?;( n'^pn biU \ Je ne puis donner d'explication plus satisfaisante. Les crivains ecclsiastiques grecs de l'antiquit et du moyen ge ne font que rpter les anciennes interprtations, qu'ils expliquent homiltiquement, mais ne donnent pas de nouvelles tymologies hbrijques (p. 40-48); Mapta ttoi y.upCa est un jeu de mots grec (p. 45). Les lexicographes syriens (48-50) Bar Ali et Bar Bahlul, outre l'explication d' illumination , qui rappelle tpwTiff,ad, donnent encore la Mariam tst un doa . Cette traduction, dont M. B. n'a suivante pu expliquer l'origine, a t ramene avec raison par M. Kaulmann (Monalsuhrift, i. c, '190) "i~W i=nr!bl. Les explications des crivains ecclsiastiques latins de l'antiquit et du moyen ge occupent chez M. B. une place relativement considrable (50-115). Outre les anciennes explications, saint Jrme en donne une nouvelle stella maris, toile de la mer. M. B. a dmontr premptoirement que c'est une erreur de lecture ou une variante de copiste qui a fait de n) ce mot devenu si clbre de stella. Les crislilla (= goutte L'poque vains ecclsiastiques latins suivent tous saint Jrme suivante puise exclusivement dans le livre de saint Jrme et, ne se
est la traduction
de Mapi
et que,
l
aji. S'il
n'y a pas
>
b,
Ma,
"l73i<b
"ITjND
manque.
:
nbi:^ ^\:12^ D-^^n ti'^'rb^ inO pa -l"N n;2< ^rM2 o l'on ne lient pas compte du Tae. Simon ben Lakisch fait CPlle remarque dans lip nn"7i:73N3 "73 Nn'2 NdVnT r^CT CjbN une inlenlion de polmique 'b V**^ a"^nbN j-'wX n^ba^ji nnN?: -rbnp Nb\:: iiu;:*-! 'n ^:n "iTib riDiC'n
J.
Le mot
cons-later
(jiffayti; si^rnilie
aussi le
baptme
(B., p. 35);
il
que
le
mme mot
se retrouve dans
el
Gense rabha,
ch.
de 32 et 49 (^Levy,
Nenhehra'Uches Wo/tcrbuch,
Kohui, Aruch,
s. v.
Di:nDD).
BIBLIOGKAFHIE
159
ici
en particulier, de transformer
toile
de mer
toile polaire
ou hyade de mer (p. 115). Le passage nni o-iD3 ntd-i n-^oa, soixante myriades daus un seul utrus (Mose qui valait lui seul autant que tout Isral) est rappe. par le passage suivant dun sermon de Pierre Ghrysologue, mort vers 450 Map mater voeatur (Math., I, US) et quando non Maria mater? Congregationes, inquit,
:
aquarum
utero
etc.
i,
10).
sonne
liaec, (c'est--dire
(p. 79).
exeuntem populum de Aegypto concepit uno Quoiqu'il y ait ici une allusion au baptme, l'ide
10)
a enfant tous
mlie de Gsaire de Heislerbacb (mort vers 1240) sur le nom de Marie dont M. B., p 97 et s., publie un extrait. L'habitude de jouer avec les lettres et les syllabes, leur valeur numrique, les additions et les multiplications de lettres, eu un mot \es f/Kematriot et les notariJioit de toute sorte, jouent ici encore un plus grand rle que dans le Zohar et dans Jacob ben Ascher '. Une lude comparative de l'exgse chrtienne et juive de ce genre serait srement utile non seulement pour l'intelligence de la mystique juive, mais vraisemblablement aussi pour la critique du Zohar. Aprs un court chapitre sur les interprtations dans la littrature allemande du moyen ge, l'auteur expose les interprtations des temps modernes (p. 121-133), qui rejettent les tymologies de l'anliquii et essaient d'expliquer le nom l'aide de la langue hbraque. Comme les humanistes ont appris l'hbreu des Juifs, plus d'une interprtation dut tre d'origine juive, et il n'est pas impossible que l'une ou l'autre de ces malheureuses tymologies se troave chez un
crivain juif.
Ceux que
peuvent
le lire
Aprs avoir rfut tous ces essais d'interprtation, M. B. arrive que deux tymologies sont seules possibles la premire de r."i70 {'''y) rebelle-), la seconde de N~i70 pais, gras . D'aprs cela, il faudrait que ^"ia signifit ou rebelle ou grosse, grasse . Or, sil est dilficile d admettre qu'un nom de femme ait le sens de rebelle , ou peut aisment supposer qu'il signifie corpu:
il rponlgitimement exiger (\i. lao). Si cette tymologie rpondait, en effet, aux exigences , l'auteur n'aurait pas besoin de l'affirmer. Au moins, aurait-il fallu d'agros ou bord prouver que les Orientaux rendent beau par gras . Les deux termes usits pour exprimer beau >, mu et ic signifient tout autre chose. Une ij^mologie omise par M. B. a t pro-
lente
c'est-a-dire
belle
v.
lettres
Les trois S3'llabes du nom de Maria sont une allusion la Trinit; les cinq H;5X3;l -l-2-|-3-f-4-|du mot sont uue allusion au Peutateuque; 5 Maria 152. Toutes ces combinaisons, avec bien d'autres uotankon, soat inter-
prtes.
160
schrift,
Halvy dans celte Revue. X, 6, 8 (cf. aussi MonaisLe diclioDnaire hbreu de Siegfried-Stade porte la devise suivante Etiam nesciendi qnaedam ars, et cet ouvrage ne donne pas Texplicaiiou des noms propres. En science aussi, il faut
pose par M.
XL,
191).
savoir se rsigner.
LuDWiG Blau.
Budapest.
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
L'empereur Claude et les de M. Jouguet, qui me communiquent les re'sultats d'un dernier examen du pa|)yrus de Gizeh. 1 que les dimensions du fragment (hanleur 11 rsulte de cet examen 0'",115) s'accordent exactement avec celles du frajiment de 0'",19, largeur Berlin, ce qui confirme mon observation de la p. 162 2 que la plupart de mes supple'ments sont confirms par les traces de caractres lisibles au bord des lacunes. Ainsi notamment on lit bien, 1. 13, e-fn Aa[[nr]tov. Toutefois, la fin de la 1. 11 et au commencement de la 1. 12, M. Jouguet lit
article intitule
:
Aprs
la publication
de
mon
deux nouvelles
lettres
maintenant
cru
8e ?. iW[x.
I
'CIOrAA
CXtjto
Cette lecture ne permet pas de maintenir une conjecture, d'ailleurs avenou 5s tureuse, que j'avais insre'e dans le tirage part de mon article
Les lettres \OX^K suggrent naturellement la restitution tJt,? Iou8a[ia;, mais je n'apeiois ni le complment de la 1. 11, ni le sens gnral de la phrase. Je recevrai avec plaisir et tcherai T. R. d'utiliser toute conjecture ou suggestion relative ce prcieux texte.
e^[ci>]
8iopL[a]
M. D.
a
Kaufmann demande
comme
de riches juifs (Ein Projeclenmacher, der wie andere seines Gelichters Anschlago auf die Beutel reicher Juden batte, Ges. Schriften, III, 366).
Kayserling
T.
XXXII,
la
p. 290.
la
N2
IJ'?:
est
'^'^y'n.
On
mots de
lecture est certaine, que les maires lectionis sont omises. On serait tent ensuite de lire y~iD2'>a si, l'N n'tait pas si netteDavid 14(H. 404 ment trac. La date est mN72 y 31X1 r:'3-iN,
fin,
dont
Kaufmann.
Le gcrani,
Isral Lvi.
^r)
,
yv
Dix-huit Bndictions (Schemonnouveau l'tude. Il nous parat cependant qu'on n'a pas encore tout dit sur cette prire, dont l'antiquit et l'origine obscure sont faites pour
a dj tant crit sur les
On
le
dpasse en beaut et en simplicit toutes les autres compositions qui sont venues la complter, sans jamais l'clipser
elle
ni l'touffer
S'il tait
des diffrentes parties de cette prire, de dterminer l'esprit de ceux qui en furent les auteurs, de spcifier le cercle dans lequel
juive,
ne, on clairerait, non seulement l'histoire de la liturgie mais encore celle des ides morales et religieuses d'une priode dcisive du judasme rabbinique. Si, en effet, le Rituel des prires ne saurait tre considr
elle est
comme
restent attaches,
l'expression des aspirations de toutes les gnrations qui y car c'est le propre du rite de s'imposer la
vnration par
la
conscration de
il
la
dure,
du moins sa naisl'a
du temps qui
cr.
Le
tableau des diverses phases par lesquelles la liturgie juive a pass serait un tableau singulirement vivant des phases de l'esprit, des motions et des sentiments des Juifs au milieu de leurs
longues vicissitudes.
Nous voudrions, dans cette tude, essayer de dterminer approximativement la date de la composition des Dix-huit Bndictions, sinon dans leur totalit, au moins dans leurs parties les plus rcentes, voir l'esprit qui les anime et qui leur a donn le jour et dans quel milieu elles se sont labores. 11 T. XXXII, N 64.
162
Sa popularit
la rciter
tait
le
si
dans
temple
est
telle
la
laisse
la
simple lecture-. Ce n'est pas dans le sanctuaire de Jrusalem qu'elle a vu le jour, par consquent. Les prtres, s'ils en taient
les auteurs,
n'auraient pas
la saintet
manqu de
relever
le
prestige de la
du culte des sacrifices et l'excellence de leurs fonctions sacerdotales. Supposer que les traits qui justement clbraient la grandeur incomparable du service divin Jrusalem auraient t effacs plus tard, lors de la substitution de la liturgie aux sacrifices, serait mconnatre l'esprit de l'immense majorit des rabbins qui ont vcu aprs la catastrophe de l'an 70. Le temple dtruit se para d'un clat dont, debout, il n'avait jamais t revtu; il devint le symbole de l'antique splendeur d'Isral, le signe de la rsidence de Dieu sur la terre. Aucune couleur ne fut assez vive pour en dpeindre la beaut, aucun miracle trop extraordinaire pour en attester la saintet. Tout
maison de Dieu,
ce qui
y touchait devint
;
l'objet
trospective
les
pour en reconstituer
crmonial,
les
prsidaient au
On ne
transfigura du jour o
haut que lorsqu'il fut en ruines il se ne fut plus qu'un souvenir. Si la liturgie remplaa sans difficult ni discussion ces crmonies sculaires, ce n'est pas parce que, le sanctuaire dtruit, l'hostilit des rabbins se fit jour, c'est uniquement parce que ce culte
le
mit jamais
si
il
sans
effort
la rvolution tait
fit
Cette
Quand
i.
et
Nous n^'ligeons la formule qui commence par les mots bM1\y '7732'3 ^SH DriVonnT, o la suite, qui parle des sacrifices, est en conti diction avec le dbut, qui
'
:
n'iuvoque que
truction
la prire.
la
des-
163
est-ce l'tranger,
l'exil
dans
la
diaspora, ou dans
la
province, ou dj dans
qu'il
babyen
passant du moins.
Mais,
si
la
synagogue
du judasme extra-
ment pas'. De mme que le temps, la distance enveloppa le temple de Jrusalem d'un nimbe glorieux qu'on lise Philon et qu'on rflchisse sur l'affluence des Juifs trangers Jrusalem
: I
Le Schemon-Esr
que
Ce
n'est pas
des prtres que dcle notre prire. Voici qui va surprendre da-
vantage.
On
sait
que
les
Dix-huit Bndictions se divisent, en gros, en diffrents. Les trois premires et les trois der;
serves dans tous les Schemon-Esr crs aprs les Dix-huit Bndictions. Or, dans le dernier de ces six
morceaux primitifs se remarque une nouveaut peine croyable. S'il tait un privile
nom de Dieu. Ce droit leur tait formellement un texte du Pentateuque L'Eternel parla Mose en ces termes Parle ainsi Aaron et ses fils Voici comment
bnir
peuple au
attribu par
vous bnirez
22-27).
les
enfants d'Isral.
Ils
i>
peut voir dans V Ecclsiastique (ch. xlv), crit certainement avant 199 (avant l're chrt.), l'importance qu'on attri-
On
prononce solenperron du portique, la fin du sacrifice journalier. Les prtres, ne pouvant tous officier simultanment, venaient tour de rle Jrusalem pendant
dire
Au
du Talmud,
' Quelques iadices seulement trahiraient une origine extra-palestinienne 1" la mention des proslytes dans la bndiction qui sollicite la misricorde divine en faveur des vrais fidles. Mais nous savons trop peu de chose des ides qui dominaient en Palestine avant l're chrtienne pour en juger seulement d'aprs celles qui prvalurent aprs le triomphe du christianisme, la sparation des Chrtiens d'avec les Juifs et la destruction complte de la nationalit avec la ruine de Btar. Il en faut dire autant de l'absence de tout propos malveillant l'gard des ennemis extrieurs. Nulle part, en effet, dans notre prire ne se manifeste d'hostilit l'gard des paens. Il n'est pas impossible mme que l'avant-dernire formule, qui demande que tou$ les vivants louent Dieu et lui rendent hommage avec sincrit , vise les
:
non-isralites.
164
qu'ils restaient
prononaient
les
la
'
formule de bn-
diction l'office
du matin dans
synagogues
la fin
du Schemon-Esr s'en emparent pour en faire les ides, mais les mots eux-mmes de l'Ecriture qui passent dans l'oraison, laquelle est rcite par un laque -. C'est un vritable coup d'tat religieux, c'est l'lment profane qui se substitue au clerg la synagogue, de fait, est dresse
ture, les auteurs
contre l'autel ^
Pour qu'une telle rvolution ft possible, il fallait que le crdit du sacerdoce et singulirement baiss et qu'au contraire, et grandi un parti hostile rsolument aux prtres et s'levant sur
les ruines
de leur autorit.
nous allons en voir immdiatement le nom, dans cette Un mot frappe, dans cette paraphrase de la bn Car, par la lumire de ta face, tu nous as diction sacerdotale donn la Loi de vie (d"^in rrmn) '>. Cette phrase peut s'expliquer de deux faons 1 La loi nous appartient tous, nous n'avons pas besoin des prtres pour recevoir ta bndiction, c'est toi qui nous la donnes ou bien, 2, la lumire de ta face, c'est la Loi de vie . Quel que soit le sens prcis de cette proposition, il est certain que l'introduction de la Tora dans cette formule rvle le nom des auteurs de cette bndiction ce sont les Pharisiens, les
Ce
parti,
mme
prire.
docteurs de la Loi.
Notre regrett matre Isidore Loeb tait arriv aux mmes condu Schemon-Esr, en partant d'autres donnes. Pour lui, le deuxime paragraphe, o revient avec tant d'insistance la mention de la rsurrection, est, dans sa rdaction actuelle, l'uvre des Pharisiens. La 13 bndiction, o la bont de
clusions pour l'origine
'
Sot a, vn, 6
Taanit, 26
h.
Frsteuthal, cit par Landshuth, Siddour Hiijion Raleb, p. 73, note, a dj relev celte particularit, que les expressions employes dans cette formule' sont empruntes la bndiction sacerdotale.
'
^ On pourrait, la rijjucur, trouver dans le Sifri^, sur Nombres, vi, 27, une rminiscence des sentiments qui animaient les auteurs de cette rvolution
:
...']b -ID1
pas que leur bndiction dpend de leurs prtres, il est dit C'est moi (l'Eternel) qui les bnis. Pour que les prtres ne disent pas C'est nous qui bnissons Isral, il est crit : C'est moi qui bnis mon peuple Isral... . Mais ces interprtations de textes s'expliquent tout naturellement, sans avoir besoin d'tre rattaches des traditions lointaines.
Pour que
les
Isralites
ne pensent
16o
non sur purement pharisienne ou consacre d'anciens partis rvrs par les Pharisiens ^ Enfin, la 11, qui demande le retour de bons juges, semblables ceux d'autrefois, pourrait tre une critique des juges sadducens. Seulement, allant plus loin, Isidore Loeb voulait attribuer notre Scheraon-Esr ces pauvres dont le parti ne nous est attest par aucun texte hisles prtres, est
Dieu
torique.
la
bndiction finale,
Ramne-nous, notre Pre, ta Loi, conue approche-nous, notre Roi, de ton culte, et fais-nous revenir devant toi par une pnitence complte Sois lou, Eternel, qui agres la pnitence .
et
Loeb ^ croit qu'ici culte signifie culte des sacrifices, nous pensons pas ^ mais, si c'tait vrai, l'observation que nous allons prsenter n'en aurait que plus de poids n'est-il pas remarquable que ces mots approche-nous de ton culte soient suivis immdiatement de la phrase et fais-nous revenir toi par une pnitence? Cette addition, qui est la partie essentielle de la l'essentiel n'est pas le saprire, tmoin la finale, signifierait crifice, mais la pnitence . Pourquoi ces Isralites, priant loin du sanctuaire et sachant que chaque jour sont ofierts des sacrifices pour tout Isral, ne demandent-ils pas que ces offrandes soient agres comme une expiation? Un pareil silence ne peut s'expliquer que parle parti-pris de ne pas tenir compte de l'existence du temple ou d'en rduire l'importance. Le paragraphe suivant confirme cette impression, car l encore les sacrifices sont passs sous silence le fidle, plein de la pense de son pch, implore son pardon en invoquant seulement la miIsidore
le
ne
sricorde divine.
Cette
5*^
prire a
comme
la dernire
rdac-
tion de la 17^.
L
:
il
blable correctif
liii-ia
bnpn Dnbsm
"^"C^"!
et tu accueilleras
.
avec bienveillance
tion de ces
'
prires d'Isral
L'addi-
mots
est
le
mi;;e
au moins sur
dans
la 3^
est
une
t.
expi'fjssion
Bemie,
^
XIX,
p. 22.
* '
'
Revue ibid., p. 19. Pas plus que dans la bndiclion qui commence par n^". Si ces mots ne sont pas justement la leou primitive.
166
encore remarque et dont le sens va recevoir de notre hypothse une signification nouvelle Tu es saint et ton nom est saint, et les saints chaque jour te louent. Sois lou Eternel, Dieu (ou Roi) saint . Ceux qui ont ajout ce paragraphe la Kedouscha se sont tromps en croyant que les mots et les saints dsignent ici les anges. Le mot saint , dans la littrature qui a vu le jour
:
aprs
le livre
de Daniel, a
et les
un sens technique
*.
il
dsigne les
Hellnistes
hommes pieux
que
les
dlateurs ,
artisans d'iniquit
vous la perdition. C'est de style dans toutes les Apocalypses du temps. Et, effectivement, la 12- beruhha ne manque pas d'appeler le courroux de Dieu contre ces mchants Que pour les dlateurs il n'y ait pas d'espoir, que tous les artisans d'iniquit prissent en
:
un instant,
On opposera cette hypothse la fameuse barata [Berakhot, 28 &) qui raconte que, Simon Happacouli ayant class les Dix-huit Bndictions dans leur ordre convenable devant R. Gamliel II Quelqu'un saurait-il Jabn, celui-ci demanda ses collgues donner la bonne leon de la bndiction des Sadducens ? Sa:
muel le Petit le fit; mais l'anne suivante, l'ayant oublie, il resta deux ou trois heures avant de la retrouver. On a prtendu que Samuel le Petit aurait invent cette bndiction, qui aurait t ajoute au fond des Dix-huit. Mais Isidore Loeb a dj montr que ce texte est susceptible d'une autre interprtation
a
^
:
Le
travail de classement de
un
travail arbitraire et
ce docteur ait
Simon ha-Peculi n'a pas d tre purement personnel. Il est impossible que boulevers le texte sa fantaisie, sans tenir compte
du classement traditionnel; son rle se sera born consacrer la bonne leon, choisir entre les variantes, carter les bndictions additionnelles qui s'taient formes et revenir au nombre consacr de 18 ou 19. 11 aura fait uvre de bon diteur et rien de plus. Samuel, qui aurait, suivant la tradition talmudique, rdig la bndiction des malsinim pour le mme R. Gamliel, n'a fait que
'
Dans V ecclsiastique,
Revue,
t.
crit
avant
.
la lutte
les
XIX,
p. 17.
167
changer la forme d'une ancienne bndiction; mais ce changement ayant modifi profondment le sens et la porte de cette bndiction, le Talmud a pu croire plus tard qu'elle tait nouvelle et avait
aux dix-huit anciennes bndictions . mchants sont vraiment les Sadducens, le parti des prtres, on ne comprend pas seulement ce paragraphe, mais tous ceux qui l'encadrent. Comme l'a trs bien vu Isidore Loeb, ces juges auxquels on oppose ceux d'autrefois, dont on demande le
t ajoute
Si
ces
mchants, par une association d'ides natules pieux, les anciens d'Isral, les scribes, les proslytes gagns par la propagande pharisienne, tous les vrais dfenseurs de la justice. Ce gouvernement dtest, on en souhaite la destruction, on
les
pieux
fidles.
A ces
relle,
on oppose
les justes,
demande
le
Dieu
le
et
que
la
comme
plus rcentes du
Jude.
II
assurance semexposer sans rserves, si elles n'taient pas confirmes par un tmoignage irrcusable dont nous allons maintenant parler. En i'an 65 avant l're chrtienne, la Jude tait dsole par la
telle
les
luttti fratricide d'Aristobule et d'PIyrcan. Le temple mme tait devenu le thtre de la guerre civile. Les prtres s'taient rendus odieux au peuple pour avoir embrass le parti d'Aristobule; si grande tait la haine de la foule, qu'elle supplia Onias, homme juste et chri de Dieu , de charger de ses imprcations Aristobule et sa faction, et, comme Onias, dans sa prire, demandait Dieu
de n'exaucer
il
manqua
d'tre
lapid.
mes
pieuses,
chassrent
beaucoup de Juifs en Egypte. Sur ces entrefaites, Scaurus, lieutenant de Pompe, arriva Damas. Les deux frres ennemis lui envoyrent des ambassadeurs
168
pour solliciter son alliance et le secours de ses troupes. Le gnral romain se dcida en faveur d'Aristobule et enjoignit au roi des Arabes, Artas, qui soutenait la cause d'Hyrcan, de lever le sige de Jrusalem. Artas ne s'empressa probablement pas de se rendre cet ordre, car Aristobule livra bataille au roi des Arabes et Hyrcan, et, de nouveau, Jrusalem vit couler le sang flots. Bientt Pompe lui-mme arriva Damas et tut assailli par les sollicitations des deux comptiteurs, qui appuyaient leurs requtes de prsents magnifiques. Mais il vit venir lui un troisime parti qui se disait dlgu du peuple et se montrait autant oppos l'un qu' l'autre des deux frres, ne voulant pas du pouvoir royal : il avait, il est vrai, l'habitude d'obir aux prtres du Dieu ador chez lui, mais ces descendants de prtres cherchaient soumettre la nation une autre forme de gouvernement et en faire des
Pompe, d'abord irrsolu^ puis mcontent de l'attitude marcha contre lui. Aristobule fut rduit cder et mme livrer au conqurant romain toutes ses forteresses. Pour parer toute ventualit, il se rfugia dans Jrusalem. C'tait une
esclaves
.
d'Aristobule,
faute,
avantages,
Pompe
l'y suivit.
Effray,
Aristobule
le
contribution de guerre, entre libre de la ville promettait tout. Mais ses soldats refusrent de laisser Tennemi pntrer dans Jrusalem. Le sige de la ville fut alors
sainte,
il
gnral romain
Au dire de carnage fut horrible 12,000 Juifs prirent, et le gnral ennemi entra jusque dans le Saint des Saints (63) L'impression produite par la victoire de Pompe, par son entre dans le temple, fut profonde, quoi qu'en dise M. Renan 2. Si les crits talmudiques, distants de plusieurs sicles de ces vnements, n'en ont conserv aucun souvenir, si Josphe se montre mu, presque fier de la modration du vainqueur, et trouve qu'il se comporta selon ce qu'on attendait de sa vertu, si cet historien, ami des Romains et avide de les flatter, n'a mentionn aucun vestige du " deuil ni de la colre du peuple, il n'en faut rien conclure pour la gnration qui fut tmoin de la premire et irrgis les soldats et quelques prtres, fut pris d'assaut.
le
;
Josphe,
parable dfaite de
la
nouvelle dynastie
^
du deuil
et
Des Psaumes,
1
de
la colre
'
p. lijd.
Idut lire
le luit
prendre sur
taliste.
page, en la comparant au texte de Josphe, pour un des procds de composition historique de l'illustre orientoute
celte
169
du peuple, hostile aux Hasmonens comme aux Romains, nous dpeignent avec une vivacit douloureuse Ttat d'esprit des pieux
Isralites, spectateurs de ces ruines.
Ces Psaumes, qui sont attribus Salomon \ et qui, crits d'abord en hbreu, ne nous sont parvenus que dans leur version grecque -, sont un document des plus prcieux pour l'histoire des ides chez les Juifs de Palestine au i" sicle avant l're chrtienne. Ce qui en fait le prix surtout, c'est qu'ils sont dats avec une prcision parfaite, qu'aucun critique ne conteste, et prsentent une unit complte. Les morceaux les plus rcents ont t composs entre la mort de Pompe (l'an 48 avant l're chrtienne) et l'an 40. Or, ce Psautier, travers lequel soufe l'esprit pharisaque, nous offre un vritable commentaire de nos Dix-huit Bndictions
:
il
reflte les
mmes
ides, les
mmes
tendances,
le
mme tat
dans les expressions, et chacun des paragraphes du Schemon-Esr a son pendant et son parallle dans ces Psaumes. On va le voir immdiatement. Nous avons dit plus haut que la 12^ bndiction que, sur une fausse interprtation du Talmud, on fait natre aprs la destruction du temple, pourrait bien n'tre que
d'me. La ressemblance est
mme
formule dirige contre les Sadducens, les fonctionnaires des rois hasmonens, les adversaires du parti dmocratique et pieux. Si les maldictions auxquelles les voue notre Schemon-Esr ont paru parfois singulirement violentes, elles sont cependant plus
la
modres que
celles des
Psaumes de Salomon:
les saints;
(4, 6
.
Dtruis, Seigneur, les pcheurs qui vivent hypocritement parmi frappe leur chair de corruption et leur vie de dtresse
"Elizx:
Ix'j-zC'i")
'"!]]
'jy.y/.b; x'j-o-j
T.tviy. ty,v
Cwr,v aTOv
rjTO)V
Heureux ceux qui craignent le Seigneur dans l'innocence de leur cur Le Seigneur les dlivrera des hommes trompeurs et pcheurs,
!
il
les scandales
de l'injustice
(4,
25
tov xoiov v
xaxa axwv
7.7.1
o xiio;
Y,u.a
'J<7Ta'.
'xr.o
a.-j-
TO'j;
;j.xpTojXcov,
otsixi
-avxo
(TxavoXo'j Tiaoavaou.
et suiv.
le
'
vient d'en donaer une nouvelle dition, faite avec ^"a/uot Io),0!J.wvto:, Die Psalmen Salomo's, zum ersten Maie mit
u. des
plus
[Texte u.
Nos
170
injustice
table
Dtruis, Seigneur, ceux qui, dans leur orgueil, commettent toute car tu es, Seigneur noire Dieu, un juge grand et redou;
dans
"Ev.pa'.
0 Tou TOvouvTa;
x'jS'.o o
v ij-ciY,cpavi'a
-icxv
'.
-y.OL/.tav,
ot; xo'.ty,;
We;
7,aojv v oixaiocrvy,
Que
la
le
4).
oXoyo y'ittx
'i/i'O'jso
-oiTO -o otiov
-.
el ils
Aussi auront-ils pour hritage l'enfer, les tnbres et la perdition, ne se rencoutreront pas dans le jour de la misricorde des justes
(14, 9).
A'.
TOTO
/]
y.Y,ovo;j.(a 7.'jT0)V
aor,; xal
txoto xai
-y.-cXcia, xai
oy s-
OYjTOVTa'. v Yjasoa
Xou;
o'.xa(cov.
la
Kat
Y,
aTTojetx
avoix-'a.
a'jTO)v ou'jovTa.
Dans
ta sagesse,
dans ta justice, repousse les pcheurs de l'hridu pcheur comme des vases d'un potier i17,23i.
^Mi'j.'.
TOCiLvC,
v o'.xaioT'jvY,
7.|j.aoT(')O'j
'j.-h
xY,ovoata,
xTci'J/a;
Et que les pcheurs prissent tous ensemble de devant la face du du Seigneur hritent de ce qu'il leur a
(12, 61.
'j.tJj.o'.vt'j
promis
Kai
o\
7.a7.:TO)),ol 7.-0
cotcottou xuciou
aTrx;. xxl
ot'.o'.
x'js;o'j
On remarquera
galement que
dictions
les versets
du Psautier encadrent
[)arfois ces
mal-
comme
objectera, peut-
la
Tout
le
Psaume
qui
commence par
ces
mots
cur
est loin
contre
ces mondains, ces "'D3n, qui repoussent Dieu, mais se font les serviteurs d'un homme el preuuent pour Dieu
les
.
Sadducene,
la
crainte
de
un homme.
14r> et
C'est aussi l'opinion de Wellhausen, Die Phariser u. die Sadducer, p. * M. Wellhausen rattache aussi le chap. xii au iv" (p, IRfi).
suiv.
171
savons-nous si le gouvernement se mlait jamais de ce qui se passait dans ces runions des hommes pieux, s'il n'affectait pas de les ignorer, si, entin, il se croyait assez fort pour les surveiller et les rglementer? D'ailleurs, les poursuites mmes de l'autorit, au lieu
d'entraner la disparition de ces prires, n'auraient russi qu' les rendre plus chres au parti des pieux, qui rvaient un nouvel ordre de choses chance prochaine. Enfin, la composition de morceaux conus sur le modle des Psaumes et destins, comme eux,
au culte public
montre suffisamment qu'en ces temps, le courage ne faisait pas dfaut aux chefs du parti religieux. Leur hardiesse tait plus grande encore, et c'est ici que le Psautier de Salomon projette un jour inattendu sur notre Schmonsr et confirme victorieusement notre hypothse. Il est convenu que les morceaux qui parlent du rejeton de David, de la reconstruction de Jrusalem et du retour de la rsidence de Dieu dans la ville sainte sont postrieurs la destruction du temple. Or, que dira-t-on en retrouvant exactement tous ces vux dans notre
'
Psautier
'?
(?! avec force, ils n'ont pas glorifi ton nom digne dans leur orgueil Ils ont mis un diadme sur leur tle comme symbole de leur puissance. Ils ont vid le trne de David dans leur folie de changement. Et toi, tu les renverseras, Seigneur, et tu teras leur race de dessus la terre (17, 5-8
Ils l'ont
arrach
:
d'honneur
MTx
bvJTO
[ii'a;
ovoai
cto-j
[iy.a'.Av.'jv
r^or^ij.oyjy.^f
TTi YT|.
Ces reproches s'adressent, sans aucun doute, la dynastie macelle qui est responsable des maux qui ont fondu
r2--22).
ment
et ajoute
roi, le fils
de David
'J'.V
17, 2<j.
-/V-/'7TY,'70V X'JTOT
Ax'J'.O.
Et
ds
il
le
comme
elle tait
le
commencement
xa^x'.
17, 30).
1.7:
Kal
p/T,?.
M. Wellhausen,
p. 131.
172
Et il rassemblera le peuple saint qu'il conduira selon la justice, rendra la justice aux tribus du peuple sanctifi par le Seigneur. (M, 28-29, etc.).
il
p]nfin,
la
bndiction qui
demande
le
retour des
Isralites
lise les
versets suivants
Sonnez de la trompette eu Sion, de la trompette de la signification des saints, proclamez en Jrusalem la voix du porteur de bonne nouvelle (nu:373 bip) (11,1).
SaTTtTaTE v
i]'.(ov
V (7y.l~'.yy'.
'yr^[xy.n'.y.
xyliov^ xY,piJ^aT v
IspouTxXYijJ.
ensemble par
']/r|X(>Ci
le
et
dans
'lpou'jaXY,a, ko'
'.c77.7ra;
avaToXoJv
/ca;
O'jTjxwv (TuvTiyava
tzo xupto'j.
Ils
la joie
de leur Dieu
des
lies loin-
3).
v/jcrcov
(j'jv/iYaysv
txaxooOsv
de
ta
misricorde et de ta
tY|V o;ai77TOiv
'Inootr^X
asr Xeou
xy).
yyr^'j'corr^ro.
la justice, et
par
le
de David) rassemblera le peuple saint qu'il conduira il rendra la justice aux tribus du peuple sanctifi Seigneur son Dieu (17, 26).
fie fils
oii
cpYjyYjGexa'. Iv oixa[0(7vVj,
y.y.\
xg'.veT cpuX
Xaou
xuciou
(')so\j
axo'j.
dans
la
ces jours pour voir le bonheur runion des tribus que Dieu accomplira (17, 44)
!
Maxptoi
ol yviji.vot Iv
oc
cuvaycoyyj ^uXwv,
7r&'.Y,(7i
Heo
*.
pour
vinrent prendre Pompe ennemis de toute royaut, hostiles aux Hasmonens, qui avaient inaugur un rgime nouse rappelle que,
On
parmi
'
demande
173
mmes
le
mande
tuel),
chagrin et les plaintes (causs par le rgime actermine par ces mots Et rgne seul sur nous avec bont et misricorde' et justifie-nous dans le jugement. Le Psautier de Salomon exprime les mmes sentiments et les mmes
de faire cesser
:
dmocratique.
fils
de David,
Il les
la
saintet;
il
Kal
o<jy. 'iiTT.'.
Bien que le temple et Jrusalem soient encore debout, le pote attend du Messie qu'il purifie Jrusalem, qu'il la sanctifie et la rtablisse comme elle tait auparavant (17, 33). Le sanctuaire a beau porter le nom de Dieu, il espre que ce nom de Dieu habitera vraiment au milieu d'Isral, car alors les Juifs obtiendront
misricorde
(7, 6).
la
tablissement des anciens juges, la destruction des calomniateurs et mauvais juges, au triomphe des justes et des pieux, la restauration du trne de David et l'dification d'une Jrusalem nouvelle,
comme
l'a
' M. Joseph Derenbourg, Revue, XIV, 26, supprime cette proposition pour retrouver partout cette trichotomie qui s'observe dans les 3', 4, o', 6<> et 1'^^ 10 et 14* bndictions. La coupe et la division de ces formules sont, en effet, curieuses noter, mais peuvent-elles tre riges en lois? La trichotomie tait-elle un principe im-
muable, suivi lors de la rdaction du premier fond et lors de l'addition des groupes nouveaux? Nous ne le pensons pas. D'abord, il y a tel de ces paragraphes et des plus anciens comme le l", le 17 et le dernier qui ne peuvent certainement pas tre rduits ces trois propositions. En outre, et nous appelons l'attention sur cette observation, il nous semble que le Schemon-Esr est compos de groupes de morceaux constitus d'une manire semblable. Ainsi, les n"'' 1 et 2 se signalent par une finale commenant par ^?'?0
:
Les
mots Ij'^DN
et
13Sb73
i;roD 'D
Les Les
n"' 7, 8, 9 sont
'rs
irnx
lab
nbo
une reprise de 1 et 2 [remarqu dj par Landshuth). n"' 10-15 forment un tout consacr l'poque messianique, et ne sont qu'une nouvelle paraphrase du n 1. Il n'est donc pas permis de faire rentrer tous ces groupes sous la mme loi. Il en est de la trichotomie du Schemoa-Esr comme du paralllisme dans les livres potiques de la Bible
:
elle n'est
pas absolue.
174
nique*, mais
les faiseurs
faut
l're
messianique
de prires,
tait
comme
le
lendemain. C'est
pense du pote du Psautier de Salomon et c'est videmment celle de l'auteur de ces paragraphes du Schemon-Esr, qui ont pu tre presque contemporains.
Ces Psaumes s'accordent encore avec le Schemon-Esr dans son inditfrence l'gard du temple, qu'a souill le pontificat de son temps. Si l'ennemi est entr dans le Sanctuaire, c'est parce
que
le
temple a t profan
[lar les
propres
fils
d'Isral
le
et tu ne les a pas arrts. Les nations trangres sont montes sur tou autel, elles Tont foul aux pieds de leurs chaussures dans [leur] orgueil. Parce que les fils de Jrusalem ont profan les sacrifices du Sei-
gneur,
souill les dons de Dieu dans leurs iniquits. cause de quoi, il a dit Rejetez-les loin de moi, je n'y prends pas plaisir (2, 1-oj.
:
tc-v
to huGixiTr^ziv
7:ooY,[/.a7'.v
xaT-aTOU(jav v
'AvO'
aTwv
v TiE&YiCpxvta.
x'j-'o'j,
wv
ol viol
cYiouirav Ta
v avoy-'lat.
OCTC'
[J(.0'J,
Par contre, dans ces Psaumes, il est plusieurs fois question des synagogues. Ce mot peut se rendre, dans certains passages, par cojnmwiaut'b'ri'p, mais, en d'autres, il dsigne srement la runion
des fidles
:
car
Et les saints le confesseront dans l'assemble du peuple [L^y bri'p^), il est clment et misricordieux jamais, et les synagogues d'Is-
ral loueront le
nom du
Seigneur
(10, 6, 7)
Kat
(T'jvaYwya'.
les
fui loin
d'eux
ayaTrwvxE cuvaY<'>Y
dt'tov.
La
mme
les
Isae,
i,
26-28.
17b
Il faut noter encore que la rsurrection est mentionne en termes prcis dans ces Psaumes comme dans les Dix-huit Bndictions. Seulement, elle n'y est pas affirme avec une insistance aussi caractristique que dans le deuxime paragraphe du Schemon-Esr elle n'y parat pas comme une sorte de protestation contre une doctrine ennemie. Cette dififrence de ton s'explique,
:
comme nous
le
le
caractre de l'auteur du
et anticlrical,
un Pharisien dmocratique
qu'un Pharisien de
l'cole.
Mais ceux qui craignent le Seigneur ressuscileroat pour la vie dans la lumire du Seigneur, et elle ne ces(3, i'i).
sera plus 01 Se
auTcov v
',poo[/.vo'.
citoT'.
'.;
^oYjV altuv'.ov,
y.7.\
r,
torr^
x'jc'o'j
Enfin, si nous avions besoin d'un argument nouveau pour dmontrer la parent de nos deux compositions, le terme saint que nous avons relev plus haut le fournirait. Cet adjectif, dsignant les adversaires des Sadducens, revient sans cesse dans le Psautier de Salomon, on ne l'y compte pas moins de dix-sept fois. Qu'on nous permette d'en citer quelques exemples seulement
:
Et
(10, 6).
kxy.Af^<7'.7.
les
Et les sai/Us justifieront le jugement de leur Dieu d'avoir dtruit pcheurs de devant la face du juste (4, 8).
O'.xa-.oSira'.crav oa'.ot
Kai
to
JcpTjxa
s^a-'oscOa'.
aax-
cence,
comme
Kai
Tou HioZ w
Le Seigneur
saints
(8, 34).
X'jp'.o;
est louable
la
bouche des
AlvTo
h ToT
lui
dans
l'lernit, le
paradis
du Seigneur
est le
germe de
la
aTw
tv aicova' o TrapocoeiGO
to-j x'jv.ou
ra
(cov?) axov.
176
Mais
(14, 10).
du Seigneur hriteront de
la vie
dans
l'allgresse
Ot 0
'iT'.O'.
x'joou xXY,oovoaY,'50'j'7tv
!^o)YjV
V eua&oav/,.
Et
la justice
al
(9, 3).
Kxi
o'.xa'.oijvat
twv
les
(7''"()V
tou evoStiiov
(tou, xuste.
synagogues
des saints
ont fui
loin d'eux
'Ecivocav
7.7:"
aT<ov
o;
Nous
notre
autres bndictions;
Schemon-Esr et les Psaumes de Salomon s'inspirant surtout des Psaumes du canon biblique, il n'est pas tonnant qu'ils
se
pressions.
comme dans
la
d'Abraham (9, 9), il a fait un pacte avec les anctres une promesse pour leurs descendants (9, 10); il est notre protecteur ("/, 6), notre sauveur, notre roi pour l'ternit (17, 1, 3); comme dans la deuxime, la puissance de Dieu s'tend sur tous les ce mot de missicles, accompagne de sa misricorde (17. 3), ricorde, particulier au langage du Rituel, ne revient pas moins de vingt-quatre fois, sous la forme Taso sa bont s'tend sur l'homme et le soutient dans ses preuves (5, 13); il nourrit les rois, il fait tomber la pluie dans le dles princes et les peuples (5, 11)
choisi la race
et
sert
pour prparer
le
la
nourriture tout
tre vivant
(5,
10);
comme
des saints
comme dans la cinquime, le pcheur louent (10, 7); Dieu d'affermir son me dans la joie de le servir : si il lui demande tu fortifies mon me, ce don me suffira (16, 12) de le corriger, pour qu'il revienne lui (16, 11); la bont de Dieu s'tendra sur les pcheurs faisant pnitence (9, 7), etc. *. 11 n'est pas jusqu'au nombre de 18 qui ne soit dans l'une et 18 bndictions, l'autre composition celui des paragraphes
demande
remarquable que jamais il n'est question de la Loi dans le l^sautier. paraj^raphe du Schemon-Esr, qui implore le don de la sagesse, n'y a ])as de correspondant. Il en faut conclure que l'auteur tait un Pharisien laque, si Ton peut ainsi s'exprimer, passionn surtout pour les ides morales du parti, brCilant de la mOme indipnation contre le clerg officiel, attach au mme genre de patriotisme et rvant les mmes transformations sociales, mais indill'rent, en somme, la scholastique rabbinique. Les partis ont de tout temps compt des serviteurs zls qui n'embrassaient pas avec un gal enthousiasme toutes les parties du programme.
Il
est trs
Pareillement,
le 4'
177
Nous ne
'.
comme
curio-
sit, d'ailleurs
Il faut noter cependant une diffrence importante entre les Psaumes de Salomon et les Dix-huit Bndictions crit au lendemain de la prise de Jrusaletn par Pompe, notre Psautier ne laisse pas de respirer de la haine contre les Romains l'auteur
:
;
Rome
dans
;
au contraire, aucun mot contre l'tranger son salut, mais ne prononce aucune parole malveillante contre l'oppresseur. Il faut mme remarquer la srnit qui rgne dans
paens. Les seuls
la
mal-
mme
Pomna-
un tournant dans
tion.
Selon qu'une uvre littraire des derniers temps de l'indpendance juive trahit de l'hostilit ou de l'admiration ou simple-
mont de l'ignorance l'gard des Romains, on peut affirmer qu'elle est antrieure ou postrieure cet vnement. Le Schemon-Esr
doit
l'anne 63.
Toutefois, dans cette divergence
l'auteur en veut
la
mme,
le
Psautier de Salomon
en
effet,
Schemon-Esr. Si, aux Romains, qui ont t les instruau moins n'englobe-t-il pas
ments de
les autres
vengeance
le
cleste, tout
fils de David, prochain avnement, aura pour rle, moins de juger les nations, de purifier Jrusalem, afin qu'elles y accourent des extrmits de la terre, que de briser l'orgueil des pcheurs,
dont
il
espre
de faire disparatre l'injustice du milieu d'Isral, d'anantir les princes iniques, de rtablir Jrusalem comme elle tait auparavant, de runir les tribus et de la conduire dans la saintet. Ce
dans
l'argent
machines de guerre il ne ramassera pas de l'or et de pour combattre c'est par la puissance de sa parole qu'il dtruira les pcheurs*. Or, ce sont justement les ides messianiques de notre Schemon-Esr. La runion des exils, l'arrive du rejeton de David y ont pour complments aussi le rtablissement des bons juges, le rgne de la justice, le chtiment des orgueilles
;
'
les
*
Dans
certaius mss.
chapitre xvii.
T.
XXXII,
64.
12
178
justes, le retour de
le
la
recons-
imprcation contre
prsailles contre les
licaiive
ennemis d'Isral
conceptions qui
'.
les
conclusions
la
renferme
d'Isral,
le
Schemon-Esr
la dlivrance
perss,
mme ddain pour le temple, mme hostilit contre les prtres, mme haine des Sadducens, des tratres, des dlateurs, des juges iniques, et aussi mme sentiment de la justice, de la saintet, mme confiance dans la bont et la misricorde divines, mme thologie et mme morale.
rsidence
tuelle
Notre Schemon-Esr peut donc avoir exist sous sa forme aclongtemps avant la disparition du temple, sous les derniers
Hasmonens, et, comme certains morceaux sont, de l'avis de tous, bien antrieurs au reste, et que, justement, parmi ces morceaux figure la dernire bndiction, qui, ainsi que nous avons essay de
le montrer, est la conscration de la rivalit de la synagogue et du temple, on sera en droit d'assigner cette rivalit une antiquit
fait
manifeste aprs
la
Hyrcan
I ou remonte-t-elle plus haut, avant la rvolte des Macchabes, alors que les Isralites pieux, les Hassidim dont parle le 1*^'' livre des Macchabes devaient tre scandaliss du matria-
lisme, du simonisme et des hontes du pontificat de Jrusalem*? Les deux hypothses peuvent se soutenir avec une gale force.-
Isral Lyi.
'
comme
le
ceplion quia disparu de bonne heure. Si elle semble reprendre vie dans une assertion de U^ Yos b. Elischa {Sc/iabbat, 13'J a), ce n'est qu'accideulellement et sous une forme qui ne permet pas d'assurer qu'elle dsigne Tre messianique < Dieu n'tablira
:
mauvais juges en IsiaOl (d'aprs Isae, I, 25-26) . Ce passage du Talmud Hchabbat a t repris dans Sanhdrin, 98 a, mais l l'opinion est mise par R. Simla dans la bouche d'un autre docteur et la pense est dfigure Le iils de David ne viendra que lorsqu'auront cess tous les
IsraiU
les
:
sa rsidence en
'uges en Isral.
faites
preuve,
composition de son ouvrage, de bien peu de prcision et d'un esprit critique superficiel; il est donc indispensable de toujours contrler l'origine de ses assertions. D'autre part, les savants ont aussi reconnu qu'en composant les XII^ et XIII livres des Antiquits, o
il
traite de la
utilis,
outre
cet
le P"" livre
fort bien renseigne sur l'histoire du royaume syrien. A ouvrage historique Josphe a emprunt des passages entiers, qu'il a reproduits sans rien y changer, les raccordant aux relations fournies par les crivains nationaux par un lien trs lche, sans les fondre ensemble avec le moindre art. De nombreuses recherches ont t faites sur l'origine de ces documents si pr-
non juive
En
particulier,
:
MM. Bloch
'
et
Nussbaum
la Syrie, consigns par Josphe, jusqu' l'an 146 avant l're chrtienne, proviennent de Polybe partir de cette date, ils sont inspirs de Posidonius d'Apame, continuateur de
les rcits relatifs
;
l'uvre de Polybe;
mier ordre. En que Josphe n'a pas utilis directement les rcits de ces deux historiens, mais les a trouvs refondus dans des crits juifs et n'y a
*
sont donc emprunts des autorits de preopposition avec cette opinion, Destinon ^ soutient
ils
Nussbaum, Observationes
Antiguitatum
lihros
XII, 3-
]80
ajout que quelques dtails, le plus souvent peu srs, parce qu'ils
provenaient de lgendes juives; ces additions peuvent tre disEn ce qui concerne les auteurs cits
nominativement par Josphe, MM. Bloch et Destinon dmontrent que, non seulement il les a connus, mais qu'il les a utiliss. Sans formuler de jugement sur ces opinions, d'ailleurs concordantes
sur les principaux points, je veux, sans recourir des hypothses, en prenant tour tour diffrentes narrations des Antiquits, es-
sayer d'tablir
la
porter ensuite un jugement d'ensemble sur les sources de Josphe, leur tendue et la faon dont elles ont t refondues et
utilises.
est le rcit de
Josphe
relatif
au
5,
En
effet,
Macchadu Bellwn Jndaicum, de Diodore et d'une source trangre utilise dans Antiq., XIII, 8, 2, qui permettent de faire des comparaisons avec les dtails rapports par Josphe et de nous rendre compte de la faon dont l'historien s'est servi, dans les Antiquits, des textes qu'il avait sous les yeux. La relation la plus brve est celle un Bellian Jndaicum, I, 1, 1, o Josi)he s'exprime en ces termes Les Tobiades se rfugirent auprs d'Antiochus Epiphane et le prirent d'envahir la Jude et de les prendre pour guides. Cette demande rpondait au dsir intime du roi; il accueillit leurs prires, partit lui-mme la tte d'une grande arme, prit la ville d'assaut et fit massacrer beaucoup de partisans de
:
la libert
de piller.
Il
dpouilla
mme
le
Temple
trois
la
et
ft
pendant
ans
et six mois.
tenta pas de
sacre auxquels
s'tait livr.
lui
par
le
souvenir de ce que
ne nous arrterons pas pour l'instant sur le fait que l'auteur de cette relation concise prsente ces divers vnements comme
s'tant passs en
mme temps
les
un
seul sjour
les
consigne
Nous
examinerons seulement les faits relats dans ce passage en les comparant avec ceux qui sont rapports dans les autres textes.
181
L.i
de lignes trois
main arme, Josphe relate ce fait en peu {Bellum, I, 1, 1; 2, 2). Aussi son rcit, quoique en contradiction avec d'autres sources, ne peut-il tre considr comme une erreur provenant d'une abrviation du texte qu'il
Jrusalem
fut prise
fois
suit.
En
effet, les
Antiquits, XII, 5,
3,
disent
Quand
il
Antioclius
Romains,
se tourna vers
il
Jrusalem, o
para de cette
il
s'emlui
ville
sans coup
frir,
en
qu'il l'eut
beaucoup de gens du
D'aprs ce rcit, Antiochus n'eut pas employer la violence, les portes de la ville lui ayant t ouvertes. Dira-t-on que, dans cette relation, Josphe parle d'une autre expdition d'Antiochus que dans le Bellum? Cette hypothse est contredite par la mention, dans les deux textes, des nombreux partisans du roi d'Egypte qu'Antiochus aurait fait tuer lors de la prise de la ville. Tout ce qu'on pourrait avancer en faveur de
quantit d'argent et s'en retourna Antioclie.
la
bante.
En
eff"et,
quoique, d'aprs
le
Bellum,
les
amis du
roi se
comme
lem, et que, suivant les Antiquits, ces amis lui rendent des services l'intrieur de la ville, on ne peut pas considrer ces
deux
assertions
comme
nombreux amis
Tobiades, peuvent donc s'tre trouvs au camp du roi, pendant que les autres partisans d'Antiochus, qui formaient une partie de
la
le roi
qui parat
premier ouvrage,
faut se
reprsenter allant
la
Mais si on tient compte de la brivet et de la concision du rcit du Bellum, on sera forcment amen admettre que lui aussi montre les Tobiades s'enfuyant, non pas Antioche, mais dans le camp des Syriens. A supposer mme qu'on n'admette pas l'identit
182
dans les Antimanire dont Antiochus a pris Jrusalem persisterait encore. Car l aussi Josphe dit que le roi s'empara de la ville par ruse, en faisant croire qu'il venait avec des intentions pacifiques. Malgr l'accord des deux relations sur d'autres points, cette divergence subsiste, et comme on ne peut songer les concilier, il en rsulte que Josphe a d les emprunter
dont parle
le
Bellum avec
La troisime source,
porte
:
20,
I"^'"
o
I
il
Macch., i, 16; on voit que cette description est siirement emprunte une histoire de la Syrie. Pour arriver ensuite une transition entre ce texte, qui ne s'occupe en rien des Juifs, et l'histoire proprement dite de la Jude, Josphe remarque que, dans son premier ouvrage historique, il n'a parl que superficiellement d'Antiochus et il juge ncessaire d'en parler ici avec plus de prcision. Mais il ne s'apersion et d'une manire toute diffrente de
183
ou
il
qu'il
quoique portant sur un dtail seulement, permet de reconnatre que Josphe, en composant les Anliqidls, n'a tenu aucun compte de son Bellum et qu'il en a fait une uvre tout fait indpendante. Cette observation est confirme par nombre de passages '.
Au
nous reste maintenant encore examiner ce que dit Diodore. XXXIV, il s'exprime en ces termes concis xzTJc-oaViTx; To; louoa-'ou zlay^Vift i; xbv ojtov de mme. Josplie dans ^?i^iquits, XIII, 8, 2: ty,v toiv wv C; akv xarOuEv. Ces deux relations proviennent sans doute de Polybe ou de Posidonius-, et, comme le Bellum, elles diffrent des Antiquits et attribuent la prise de Jrusalem un coup de force. Enfin, pour terminer, je citerai encore II Macch., v, 11 Antiochus, enflamm de fureur, partit d'Egypte et s'empara de la ville main arm^e. 11 ordonna aux soldats de massacrer sans piti tous ceux qui leur tomberaient entre les mains et de tuer ceux qui voudraient se rfugier dans les maisons. Pendant ces trois jours disparurent 80,000 hommes, dont 40,000 furent massacrs et le reste vendu comme esclaves. Antiochus, ne s'en tenant pas l, osa pntrer dans la partie la plus sainte du Temple, et ce fut Mnlaiis, devenu tratre la Loi et la patrie, qui lui servit de guide. De ses mains souilles il prit les vases sacrs et les objets consacrs, qui avaient t donns par d'autres rois pour servir glorifier et lionorer le lieu saint, et il les mania brutalement. Si nous laissons de ct les dtails rapports dans cette description, nous y trouvons comme faits principaux qu'Antiochus s'empara de JruIl
livre
salem par
la force,
que
les
ennemis du
roi qui,
comme
l'indique le
le
Temple
que des partisans juifs servirent de guides Antiochus contre leur propre peuple. Sauf les dtails, ce sont exactement les mmes faits que ceux que rapporte le Bellum, I, 1, 1; parmi ces faits est aussi mentionne la circonstance de la prise de la ville par la force. Nous voyons donc que, sur ce point, Diodore et les Antiquits, XIII, 8, 2, qui s'inspirent sans doute du mme auteur paen, ainsi que le II*' livre des Macchabes et peutfut pill et
Bellum,
I,
I, 1,
5, 3, 4; cette
43
Voir Desliuon, i>!e Qtiellen des Flavius Josephui, p. 12. Voir Mller, i^<-rt//7e^(i histor. Grac. 111, 251; Nussbaurn, Th. Keinach, Textes, 36, noie 1. Dcstinon.. l. c, 49
;
Ohservationes, 28-
Si
II
LE PILLAGE DU TEMPLE.
Les indications relatives au pillage du Sanctuaire permettent galement de comparer les rcits de Josplie avec des relations
parallles.
le
Bellum,
I, 1,
il
1, il
raconte simple-
ment
le pillage,
:
XII, 5, 3
kislev,
aprs, en l'an 145, le 25^ jour du mois de Macdoniens nomment Apellseiis, dans la 153 Olympiade, le roi revint Jrusalem avec une forte arme et s'empara de la ville par ruse, en simulant des intentions pacifiques. Cette fois, il n'pargna mme pas ceux qui l'avaient laiss pntrer dans la ville, cause des richesses du temple, dont il tait avide. En effet, il avait vu dans le Sanctuaire beaucoup d'or, ainsi que la masse de prcieux ornements provenant de dons votifs et, pour les enlever, il osa violer le pacte qu'il avait conclu avec ses allis. Il pilla donc le temple, de telle faon qu'il prit non seulement les vases sacrs..., mais s'empara mme des rideaux . D'aprs la phrase d introduction qui contient la date, le pillage du Sanctuaire eut lieu deux ans aprs la premire incursion d'Antiochus Jrusalem, et Josphe, pour montrer la prcision de ses indications, indique la date, non seulement selon l're des Sleucides, mais aussi d'aprs les Olympiades. Avant de rechercher l'origine de cette dernire indication chronologique, tablissons d'abord que Josphe a emprunt la description du pillage du temple, avec toutes les particularits qui s'y rattachent, au premier livre des Macchabes, i, 21-23, et que cet emprunt presque littral commence aux mots -p-.oj^a; ovv Tov vxov. Car tout ce qui prcde ces mots, non seulement ne se trouve pas dans le P"" livre des Macchabes, mais est en contradiction avec la relation de ce' livre, qui place formellement le pillage du Temple en l'an 143, tandis que Josphe place cet vnement en l'an 145. On ne peut pas admettre qu'il n'ait pas connu l'indication du livre des Macchabes ou qu'il ne l'ait i)as trouV(''e dans le texte qu'il avait sous les
Deux ans
que
les
yeux. Car, quelques lignes plus haut, XII, 5, 3, il a reproduit i Macch., I, 20 Et Antiochus revint en l'an 143 et il marcha
:
contre Isral et contre Jrusalem avec une arme nombreuse . Mais, entre ce paragraphe et celui qui le suit immdiatement dans
I
Macchabes,
il
185
d'Antiochus contre Jrusalem, de sorte que tout ce qui, dans le premier livre des Macchabes, est racont des vnements de l'an
143, Josphe le rapporte l'an 145. Nous pouvons aussi dterminer avec certitude ce qui l'a pouss agir ainsi. Dans la source laquelle il a emprunt ce qu'il relate dans Antiquits, XII, 5, 2, sur l'expdition d'Antiochus en Egypte, et qu'il a voulu suivre autant que possible dans la suite, il avait trouv cette indication prcise que le pillage du Temple eut lieu dans la 153e Olympiade. Celle-ci correspond aux annes 145-148 de l're des Sleucides. Or, comme
l'an
aveuglment l'auteur du document en question, dut placer la prise de Jrusalem en l'an 145. Mais, d'un autre ct, le livre des Macchabes, qui seul lui avait fourni les particularits de cet vnement, indiquant expressment pour cet vnement l'an 143, Josphe se tira d'embarras d'une faon trs simple, mais indigne
l'^'"
d'un
historien
relatant
la
consciencieux
il
comme
donnant
juxtaposa,
seconde prise de Jrusalem et mire quelques particularits aux rcits suivants de ce livre des Macchabes.
celle de la
Comme
vrai,
est
provenant d'un ouvrage qui calcule par olympiades, nous pouvons comparer maint point de son rcit de l'pisode qui nous intresse avec les parties correspondantes des autres narrations qui sont
notre disposition.
On
un pacte avec ses partisans de Jrusalem, engagements lors de son entre dans la ville.
:
Le contexte permet de deviner avec beaucoup de vraisemblance en quoi ces engagements consistaient Antiochus a d donner son partisan Mnlas et ceux qui partageaient ses ides
l'assurance qu'il
partisans de la cour Temple. C'est cet engagement qu'il viola. En second lieu, on voit que le roi put pntrer dans la capitale, parce qu'il simulait des intentions amicales, et, enfin, que l'attaque de Jrusalem et la violation du pacte eurent pour mobile la cupidit. Toutes ces indications isoles manent, selon nous, d'un texte auquel est emprunte la relation de XII, 5, 2, et appartiennent une histoire d'Antiochus E[)iphane, faite par un non-juif. Cette conclusion est corrobore par la remarque suivante. Dans son Contre Apion, II, 7, Josphe observe Antiochus n'a pas pill le Temple d'une manire lgitime, il y a
respecterait la vie
,
des
syrienne Jrusalem
la
ville
et
le
186
ennemi,
et allis...
Ces
faits
sont attests
Poiybe de Mgalopoiis, Strabon par nombre d'historiens srieux le Cappadocien, Nicolas de Damas, Timagne, le chroniqueur Castor et Apollodore. Tous ils tmoignent que c'est par manque d'argent qu'Antiochus rompit ses engagements avec les Juifs
et pilla
le
Temple rempli
d'or et d'argent
Dans
ce passage,
extrait d'ouvrages historiques concernant Antiochus, nous retrouvons formellement les dtails mentionns plus haut: l'amiti et l'alliance du roi avec les Juifs, la dloyaut d'Antiochus et la
cause de cet acte de forfaiture, c'est--dire le besoin d'argent. La narration, longue de plusieurs lignes, dans Antiquits, XII, 5, 4, que Jos[)he a intercale dans un paragraphe du I^"" livre des
Macchabes,
dans Ant., XIT, 5, 2, donc un des auteurs numrs dans le Contre Apion. Mais comme il ne peut l'avoir emprunte qu' un ouvrage historique, l'auteur en doit tre
et,
probablement aussi,
le rcit
appartiennent
cherch dans
sont d'accord,
rcent.
la
il
Comme
tous
on peut sup[>oser qu'un historien srieux, comme par Josphe, a d s'en rfrer tous ses prdcesseurs et les citer nominativement. De mme, il est trs vraisemblable que Josphe a utilis les sources les plus riches et les
En
effet,
cits
ouvrages les plus ra[)prociis de lui et les plus facilement accessibles. Les auteurs dont il vient d'tre parl ayant crit dans Poiybe, Apollodore, Castor, Timagne, Strabon l'ordre suivant et Nicolas, c'est donc Nicolas de Damas qui est vraisemblablement
:
l'auteur
tion est
du
dducpar
encore confirme,
'.
comme nous
il
le
verrons plus
loin,
d'autres considrations
Le pour
et le
II'
livre des
Macchabes, dont
la
comme
le r"" livre
Bellum, qu'un seul sjour d'Antiochus Jrusalem, pendant lequel il massacra les habitants et pilla la ville et le Temple. Cet vnement eut lieu lors de son retour de sa seconde expdition en Egypte (Ile livre des Macch., v, 1), tandis qu'il n'y est pas du tout question d'vnements qui se seraient passs en Jude en connexion avec la premire expdition. Comme le I" et le IP livres des
Macchabes ainsi que le Belliim rattachent l'explosion de la fureur d'Antiochus une seule cause et comme il est manifeste pournous
Nicolas de Damas peut avoir utilis tous les autres historiens nomms ici, mme Strabon de Cappadoce (cf. Schrer, Geschichtc des jildiscken Volkes, I, 40), et Josphe les a trouvs dans son ouvrage.
'
187
du
I^''
livre
en y insrant
le rcit
relations traitant de
deux pisodes
diffrents,
la
La
des-
nous a t conserve, ne parle aussi que d'un seul sjour du roi Jrusalem. Comme Josphe, en coupant par une interpolation le rcit du I"" livre des Macchabes, a recul la date des vnements dcrits, il a d ncessairement apporter encre d'autres modifications ce rcit pour ladapter son systme. Ainsi le P"" livre des Macchabes, i, 29, raconte plus loin que, deux ans aprs la prise du Temple, Antiochus envoj'a un receveur d'impts Jrusalem, lequel, simulant des intentions amicales, parvint dans la ville, y organisa un massacre effroyable, incendia les maisons et fortifia VAcra. Josphe, suivant la relation grecque, comme nous l'avons dj dit, a plac le pillage du Temple deux ans aprs l'incursion d'Antiochus dans Jrusalem, mentionne dans I Macchabes, I, 20. Mais que faire des deux annes qui, dans son systme, sparrent le pillage du temple de l'intervention ultrieure du roi dans les affaires juives et qui l'amnent jusqu' l'an 14'7? Or, cette date, Mattathias tait dj mort et Juda Macchabe avait pris la direction du mouvement. Josphe se tire de cette difficult en omettant d'indiquer la date. Mais, comme l'expdition particulire mentionne dans le I livre des Macchabes et l'envoi d'un fonctionnaire d'Antioche, qui suppose le retour du roi de Jude en Syrie, exigeaient des mois que Josphe, qui avait plac les vnements une date postrieure, ne savait o mettre, il en est rduit passer sous silence l'pisode du percepteur d'impts avec sa troupe et tous les incidents se rattachant son arrive Jrusalem. Toutes les mesures qui, suivant le P"" livre des Macchabes, furent prises par ce fonctionnaire et ses soldats, il les attribue au roi lui-mme, qui, selon la relation grecque, se serait trouv dans la ville en l'an 145, et, selon lui-mme, y aurait t pour la seconde fois. Sur ce point, il suit galement la narration de la source grecque, qui, ici aussi, est d'accord avec celle du Bellum
et
les
ordonnances
et tous les
11'=
le I^r et le
livres
le
gnral commis cet effet. Pour les mmes motifs, Josphe a d omettre la mention des dputs et des lettres de I Macchabes,
I,
amenrent l'introduction du
pit
culte
lui-mme.
188
III
Suivant
le pillage le
le
Bellimi,
I,
1, 1,
Antiochus abolit
les sacrifices
aprs
Temple eussent
Comme
l'exception de
date et du
nom
trouver mentionne la suppression des sacrifices immdiatement aprs I Macchab., i, 24, en tout cas avant i, 31. Cependant, il
Macchabes c'est seulemention d'une manire tout fait diffrente. Il me semble trs plausible que la cessation des sacrifices quotidiens l'ut la consquence naturelle de l'enlvement de tous les vases du Temple, puisque ces vases taient indispensables pour les crmonies rgulires. C'tait sans doute l la pense de l'auteur de la narration reproduite dans le Belliim, I, 1, 1, qui fait durer la cessation du sacrifice quotidien pendant trois ans et demi et qui, par suite, en |)lace la suppression quelques mois avant la profanation de l'autel des holocaustes, qui eut lieu le 25 kislev
n'y en a pas trace dans le
I*""
livre des
ment dans
i,
il
formellement
d'offrir
les
sacrifices, et
ne fut pas ncessaire qu'Antiochus dfendt il devient vident que dans la re:
Et
il
leur dfendit
que
la loi
porter
a t ajout
il
Macchab., i, 25, et i)0ur lequel il n'a pas trouv dans cette source d'indication directe. De plus, en plaant la date du 25 kislev, donne par I Macchab., i, 59, pour l'offrande du porc, en tte du passage des AntiqiUls, Xll, 5, 4, il a laiss croire que tous les incidents relats dans ce chapitre se sont succd immdiatement dans un court espace de temps ce
deuil dont
est parl
dans
aux
faits.
le P"" livre
En ce
des
Macchabes reprsfMite une opinion toute personnelle. Gomme nous l'avons dj dit, on n'y mentionne pas ce fait comme tant connexe avec le pillage du sanctuaire, quoiqu'on laisse deviner
189
vnements qui ont eu lieu deux ans plus tard et qui ont aussi trait directement au Temple, l'auteur nglige galement de mentionner la cessation des sacrifices quotidiens, qui se continuait alors. Il se borne dire, i, 37 Tout autour du sanctuaire, ils rpandirent du sang innocent et souillrent le Sanctuaire;... leur Sanctuaire fut abandonn comme un dsert . Il semble qu'il veuille indiquer par l que le service du temple avait cess. Cependant, dans i, 44, il s'exprime Et le roi envoya par des messagers des bien diffremment lettres Jrusalem et dans les villes de Juda, ordonnant aux Juifs de vivre selon les coutumes trangres, de cesser les holocaustes, les sacrifices et les libations dans le sanctuaire, de profaner le
connexit.
le
Dans
rcit des
le
bocages et des temples en l'honneur des idoles et d'offrir des porcs et d'autres animaux impurs . Ici nous voyons la suppression des sacrifices religieux et l'institution de sacrifices impurs ordonns simultanment, et il semble ressortir de ce rcit que le culte des sacrifices fut continu Jrusalem encore deux ans aprs le pillage du Temple et ne fut interrompu
qu' la suite de l'immolation du porc sur l'autel en 145, et c'est
aussi l'opinion de tous les savants.
dit
tel
:
Cependant dans
i,
59,
il
est
Le 25 du mois, on
, et
offrit
des holocaustes
dans
i,
54
et
Le 15 du mois de kislev de
les
comme dans
profan
et
iv,
54
A.
Theure
au jour o
paens avaient
l'autel,
il
fut
consacr de nouveau
il
que de la profanation de l'autel par le sacrifice d'un animal impur nullement de la cessation des sacrifices quotidiens qui aurait eu lieu le mme jour. Il rsulte de ce silence que les deux faits n'ont pas eu de connexit, les sacrifices ayant dj d cesser plus tt, et que la lettre du roi dont il est question dans i, 44-50, et qui les prsente comme s'tant passs dans le mme temps, est inexacte et peu digne de foi. Du reste, celle-ci, par sa manire de gnraliser les ordres du roi, tranche fortement sur la narration ordinairement sobre du I' livre des Macchabes '. Le second livre des Macchabes offre sur ce point plusieurs divergences, car il place le pillage du sanctuaire et la profanation de l'autel des dates difi^rentes et ne mentionne pas formellement la suppression des sacrifices. Comme ce livre n'est qu'un extrait de l'ouvrage beaucoup plus tendu de Jason de Cyrne (voir plus loin), il est possible que l'original ait contenu le dtail
1
Cf.
Kyrene,
p.
le
Commentaire de Grimm
in
loc.
190
on peut mme dmontrer avec une certaine vraisemblance que Jason en a parl. En effet, dans v. 15, il donne du pillage du Temple une description dtaille, conforme celle du le"livre des Macchabes, et dans v, 18-20, l'auteur du rsum Comment Dieu a-t-il pu permettre rattache cette rflexion y un pareil traitement du sanctuaire ? , et il fait cette remarque Tandis que maintenant ce lieu lait ahandonn par l'effet de la colre du Tout-Puissant, il fut de nouveau rtabli dans son ancienne splendeur lorsqu'on eut apais le Dieu i)uissant . Il montre omis
: :
donc dans
vice,
le
la
il
Temple abandonn la suite du pillage, et, comme il voit conscration du Temple le rtablissement de tout le sera d certainement entendre par l'abandon du Temple la
:
est
les Juifs
Tordre de faire cesser les sacrifices, car la prescription d'obliger accomplir des actes paens suppose la suppression pralable des usages religieux, et la conscration du temple Ju;
cette cessa-
donc dj eu
ncessaire de dfendre la
le dire ici expressment. dure de la destruction du Temple que Josplie dtermine par olympiades. En effet, il dit, dans les Aniiquits, XIT, 7, 6 Le sanctuaire fut dtruit par An-
et fallu
la
un mot de
:
tiochus, resta dans cet tat pendant trois ans, car cela arriva en
l'an 145, le fut
la 153"
Olympiade,
et
il
consacr de nouveau
la 154''
dans
Olympiade.
l're
selon
piade, c'est--dire
le
25 kislev de
Il
l'an
lieu
dans
Olympiade, c'est-
Thcol. Sludien
p. 6,39.
191
donnes clironoloMacchabes, qui sont aussi confirmes par le Belliim. Mais l'origine de cette indication chronologique par olympiades peut encore tre dmontre, et ce passage montre une fois de plus combien Josphe s'est laiss influencer par
giques
prcises du
1'"
livre des
les
historiens grecs,
mme
le
23 kislev, dans la
Jrusalem avec une grande arme s'empara de la ville par ruse en mme temps, nous avons vu que la date du 25 kislev de l'an 145 est emprunte au ! livre des Macchabes, i, 54, tandis que le comput par olympiades provient d'une autre source. Nous avons reconnu aussi que le rcit qui suit livre des Macchabes, mais cette date n'est pas emprunt au l'ouvrage comptant par olympiades. Cet ouvrage rapportait donc
153 Olympiade, le roi retourna
et
;
I'^'"
la ville par ruse dans la 153' Olympiade, Temple, faisant massacrer amis et ennemis et violant ses engagements. Ces faits, selon I Macchab., i, 20, tombent dans l'anne 143, et il devient vident que l'auteur a plac la date des dernires dispositions prises par le roi et de l'institution de sacrifices paens en tte de la relation o il mentionne la dernire apparition d'Antiochus Jrusalem. De l vient que Josphe aussi a plac toutes les ordonnances et les actes de cruaut du
que
le roi
pntra dans
qu'il pilla le
roi
Pour l'anne de
7,
6,
:
rinauguration,
ment sous
IV, 36-54,
yeux
les
deux mmes
:
copie presque littralement et laquelle il emprunte cette observation C'tait prcisment le jour o trois ans auparavant le service divin avait t chang en un service
qu'il
profane
et
ordinaire
la
, et la seconde, qui compte par olympiades, restauration du culte en l'an 149, contrairement
la date indique dans le mme paragraphe. Cette seconde relation parat tre inexacte sur ce point ou, ce qui n'est pas invraisem-
blable,
semble concorder avec les trois ans et demi du Bellumei dbut et la fin de la dvastation du Temple un an plus tt. Nous avons, d'ailleurs, dj reconnu d'autres concordances entre ces deux sources et c'est pourquoi on a pu admettre ici aussi la mme dure pour la priode entre le pillage du Temple et sa rinauguration, c'est--dire depuis le mois d'aot 146 environ
placer
le
;
'
p. 184.
ly2
IV
l'immolation d'un porc sur l'autel des holocaustes
Toutes les relations ne rapportent pas ce fait de la mAme manire. Josphe, dans Bellum, 1, 1, 2, ne dit rien de l'ordre donn par le roi d'immoler un porc sur l'autel, mais il y raconte qu'Antiochus
fora les Juifs offrir des porcs sur l'autel. Dans les AntiquilSy
XII, 5, 4,
il
dit
contraire
aux
lois
Le roi se lit lever sur l'autel un autel idolimmola des porcs et lit offrir un sacrifice et aux usages des Juifs. Ensuite, il les fora
il
abandonner le service de leur Dieu, adorer ses idoles, btir des autels dans chaque ville et dans chaque village et y offrir quotidiennement des porcs. De mme, il leur dfendit de circoncire leurs enfants et menaa de chtiments ceux qui en seraient
trouvs coupables.
>'
la
2" l'immolation
de porcs sur
l'autel
dans
qui a
les villes
de
la
le
I^'-
livre des
Macchabes
i,
*
pu
lui
si celui-ci
raconte, dans
54,
fut
le
que
le
(=
i,
l'autel)
59,
que
25 du mois on
l'autel
fice
il
des holocaustes,
vite
le sacri-
le
sanctuaire.
rat"'me
trahit
que
Temple de Jrusalem a
la
t profan d'une
Juifs.
manire
si
Pour
cette raison,
ainsi
rvolte de
fait
Dans
:
de l'excution de cet
la
ordre, dans
i,
54,
il
dit aussi
ils
Ils
rigrent l'abomination de
, mais sans faire mention du sacrifice d'un i)orc. De dans iv, 45, il parle de la profanation de l'autel et du sanctuaire, sans prciser le genre de profanation ^ En admettant que
de Jude
mrme
'
Voir Schrer,
Cf. aussi
I,
I,
llii).
44.
si
On
on connat sa position
l'JS
eu cette relation sous les yeux sous sa forme actuelle, pu lui emprunter la mention du sacrifice d'un porc. Comme, d'autre part, nous trouvons que Diodore, qui reproduit Polybe ou Posidonius, aussi bien que le passage des Antiquits, XIII, 8, 2, qui a sans doute la mme origine, mentionnent le sacrifice d'un porc sur l'autel des holocaustes, nous arrivons cette hypothse que ce dtail mane de la mme source que le
Josphe
il
ait
n'a pas
5,
4,
c'est--dire de
Nicolas
de
celui-ci, le
profanation de l'autel;
Bellum ne passe sous silence la sans tenir compte des sentiments natio:
naux, il nous montre mme des Juifs offrant des porcs sur l'autel du Temple. Le IP livre des Macchabes, vi, 5, se borne dire " L'autel tait rempli de choses impures, dfendues par la loi.
Par la rserve avec laquelle il s'exprime, il ressemble au I^"" livre, mais il s'en distingue en dvoilant sans mnagement les actes honteux des prtres dans la priode prcdant les luttes des Macchabes et en dcrivant la profanation du sanctuaire dans
VI, 2-5.
Quant
sphe
l'autel
fait
immoler
le
porc, Jo-
dans ce but sur l'autel des holocaustes, et il leur donne des noms diffrents, appelant l'autel saint fjjTixTTr,v.ov, et l'autel idoltrique ^iwao;. Tous ces dtails, ainsi que la distinction mentionnne ci-dessus, ont t emprunts par Josphe au des Macchabes (voir Grimm, p. 31), de sorte que dans I^'- livre
dit qu'il fut rig
Antiquits, cette partie de son rcit n'a pas d'autre origine. on y compare son rcit de la rinauguration dans Antiquits, XII, 7, 6, pour lequel il avait sa disposition la relation dtaille de I Macchab., iv, 36-61, on remarque qu'il la suit
les
Si
il
le Temple est pour lui ne peut concder que des porcs aient t sacrifis sur les chefs du peuple, c'est pourquoi il ne mentionne pas la l'autel. trahison dont ils se rendirent coupables envers le Temple et le pays, et il supprime tout ce qui a trait aux grands- prtres, dtails qui auraient pourtant d prendre une grande place dans l'histoire de l'poque qui prcde les luttes des Macchabes. Comme laits eux-mmes, il parle, dans i, 11, au lieu des il ne peut passer sous silence les . Par t quelques-uns du peuple grands-prtres, de gens impies, et. dans i, 13, il dit
ce qu'il
et il
dsigns expressment comme prtre.=, en premire ligne, les frres Asmonens, ensuite, comme je crois devoir interprter les noms, (cf. mon travail. Die Priester nnd der Cullus, p. 194, note 4) Joseph ben
contre, les chefs de la guerre nationale sont
dans v, 62, il remarque que ces deux de ces hommes qui devaient tre les sauveurs mais, en agissant ainsi, il veut simplement les opposer la famille des d'isra' Macchabes, dont il proclamait la renomme, sans vouloir dire par l qu'ils n'taient pas des prtres, Wellhausen, Israelitische und jdische Geschichta. p. 209, note 3, admet aussi que ces officiers suprieurs taient des prtres et renvoie 1 Macch., v, En ce jour-l tombrent des prtres qui voulaient accomplir de 67, 011 il est dit
18. Il est vrai que,
la
race
imprudemment dans
la mle,
T.
XXXII, N"
64.
13
19'i
REVUE
DliS
TUDES JUIVES
exactement dans tous ses traits, mais qu'il omet prcisment le paragraphe sur l'enlvement de l'autel saint et de l'autel idoltriqueet se borne dire /.aOcwv o y,x\ zo OjuiaTTYj'.ov, sans indiquer l'existence d'un autel rig sur le premier*. Si nous n'avion> que les deux rcits parallles de Josphe, nous serions srement tents d'expliquer la diffrence, en apparence si peu importante, des mots employs pour dsigner les autels par une interprtation des tw 0-a{Opco [itoa^i deux phrases. Mais Diodore dit expressment
:
',
de
mme,
les
AnfiquUs, XIII,
,
8,
{>;
xxTO'jiTv
Itti
tv
ficoij-v,
et Belluni,
I, 1
2,
'T'j;
iT,<.()-Jt'.v
Toi pcoa(o.
Tous ces
le'
trois
sanctuaire,
II-
diffrente
des Macchabes.
Le
livre des
que de
l'autel
du Temple,
et celui
qu'il appelle
le
et
ne
sait rien
premier. Le
rcit
du
I^""
livre des
Macchabes
qui lui est emprunt, sont donc seuls en prsence de tous les
autres rcits, et
c'est qu'ils ont
s'ils
voulu mnager
du temple de Jrusalem. Mais le fait que Josphe connaissait aussi la forme originale du rcit de cet vnement, telle que nous la donnent toutes les autres sources, est dmontr clairement par le rcit qu'il a consacr l'inauguration du Temple. Cet examen des relations parallles du sacrifice paen confirme le rsultat obtenu par la comparaison de ces mmes relations sur l o la source juive et la source paenne sont did'autres faits Bellum fait des emprunts un autre texte que les vergentes, le Antiquits, et les deux ouvrages de Josphe ne sont d'accord que quand ils reproduisent tous deux la source paenne. Nous avons reconnu, en outre, que dans le Bellum, Josphe n'a pas utilis le I^"" livre des Macchabes. Ce rsultat, si important pour le jugement qu'il faut porter sur le Bellum, sera encore confirm, et nous y reviendrons. Mais il rsulte aussi de ce qui prcde que la purification du Temple a t autrement raconte dans les dilivre des Macchabes, de mme verses relations que dans le que ces relations ont dcrit la profanation du sanctuaire autrement que ce dernier. C'est ainsi que le IP livre des Macchabes, qui, dans vi, 4, outre la profanation de l'autel, mentionne celle de tout le Temple et des i)ortiques par des festins, les orgies et les excs des Syriens, raconte dans x, 2 Us dmolirent les autels
:
1'=''
et les
les
il
des
193
et, aprs avoir purifi le Temple, ils btirent un autre La concordance de cette relation avec le Bellum, 1, 1, 4, Juda purifia toute la place et l'entoura est digne d'tre note d'un mur; il fit fabriquer les vases ncessaires au culte divin et
autel.
les plaa
il
dans
le
ordonna qu'on recomment faire deux sources mentionnent la profanation de tout l'emplacement et ne parlent que d'un seul autel.
construisit
les sacrifices.
un autre
On
LE SOULEVEMENT DE MATTATHIAS.
Pour achever
tement
le
la profanation
question.
On y
lit,
du Temple, je veux encore m'arrter sur les se rattachent aux faits dont il vient d'tre Tous refusrent d'obir en elfet (I, 1, 2)
:
sur
de ses crimes,
tive de
il
et
.
amen
les
vengeance
des Macchabes ni les Anliquils ne relatent les vnements qui suivirent la profanation du Sanctuaire, car tous deux, abandonnant la capitale, appellent toute l'attention sur l'hasmonen Mattathias qui apparat en scne Modin. A ce moment, leur rcit nous montre Jrusalem et le Temple saccags et dserts et l'animation ne rgnant que parmi les paens dans l'Acra. Le Bellum, au contraire, dcrit les perscutions et les mauvais traitements qui continuaient Jrusalem et, dans la phrase qui termine ce rcit, il indique que les Juifs de la capitale organisrent une rvolte contre leur bourreau, le gouverneur de la garnison. vu, 42, il est question de ce De mme, dans II Macchab., vi, 4 qui se passa Jrusalem '. On y raconte qu'Apollonius, le dlgu
Ni
le !' livre
'
Graetz, Geschichtc,
ses sept
II, 2 dition, p,
fils,
la
mre avec
317, note 1, croit que le martyre d'Elazar et de racont dans II Macch., vi, 9-31, et IVMacch,, v-ti, a d
1G6
mensuelle de Bacchus
y sont contraints de
ici
la plus
dure faon.
et, dans le Quoique le nom Bacchide, on peut quand mme admettre l'identit des BeUim, vnements relats par les deux rcits. Car ces deux chefs oc-
Philippe
de
cupaient des positions diffrentes Jrusalem, l'un tant qualifi -'T/.oTTo; et l'autre de ^soj^ao/o;; ils ont donc pu exercer simulet,
comme
sont reprochs sont les mmes, on peut admettre qu'il existe quel-
que rapport entre Belliun, I, 1,2, et II Macchab., vi. Ce rapport est aussi prouv par ce fait trs caractristique, que les deux sources ne savent rien des incidents de Modin et placent Jru-
salem
le
dbut du soulvement.
selon Bellitm,
;
En
la
il
effet,
I, I, 3,
Mattathias,
prtre de Modin
s'enfuit
tte, et
poignarde Bacchide
et,
comme
ce rcit dit
qu'il
devant
comme
la capi-
tale,
Jrusalem.
ne peut tre un instant douteux que tout ne se soit pass Le IL' livre des Macchabes, tel que nous le poss-
dons, ne
s'enfuit
nomme
dans
le
(v,
27)
attribue les
mmes
mais il ne parle que de Jrusalem comme thtre de tous les vnements. Malgr les ressemblances des deux relations, il n'y a pas penser un emprunt de l'une l'autre. Car, sans tenir compte du fait que Josphe ne montre nulle part qu'il connat les vnements raconts dans le II livre des Macchabes, la juxtaposition des deux relations, exception faite d'un petit nombre de traits identiques, rvle une grande diffrence dans la disposition de la matire et dans l'exposition. Nous arrivons au mme rsultat en comparant les paragraphes du dbut du Bellum, I, 1,1, sur les luttes intestines dans Jrusalem avec la partie correspondante du IP livre des Macchabes. L'un et l'autre rattachent l'intervention d'Antiochus dans les afla prsence du de ses courtisans qui paraissent connatre Elazar de longue date. Schlalter aussi [Jason von Kijrcnt, p. 9) est de celte opinion et ajoute la remarque de saint Jrme que Ton montrait Antioche les tombes des sept martyrs; cela se trouve dj chez Cigoi, Tlislvrisch- krisckt Schwicrigkeiten im IL Makkahilerhuche^ p. 5. Cependant, comme nous le verrons, la narration assez tendue n'appartient pas l'ouvrage de Jason de Cyrne, mais l'auteur du rsum de cet ouvrage, qui a intercal des rcits de ce genre sans tenir compte du contexte.
197
*
;
la
capitale
mais
la
compltement. En prsence de ces divergences, on serait tent d'admettre que peut-tre le Bellwn a fait des emprunts l'ouvrage original si tendu de Jason de Cyrne, dont le Il livre des Macchabes est le rsum. Cependant, cette supposition aussi est impossible, car, dans l'original, le groupement et la liaison des faits taient srement les mmes que dans le rsum. Il ne reste donc qu'une hypothse, Jason de Cyrne aussi bien que le Belliim ont
emprunt
sont
communes
la
mme
source,
tendances respectives.
Dans
des Macchabes et du Bellum, nous avons constat qu'ils taient identiques une troisime source grecque, utilise dans Anti-
ou PosiMacchabes doivent donc avoir un rapport quelconque avec ces deux auteurs. Mais nous avons trouv aussi que Josphe n'a pas emprunt directement Poiybe les parties des Antiquits, XII, o, 2-4, qui i)roviennent d'une source grecque, mais qu'il s'est servi de Nicolas de Damas comme intermdiaire; nous pouvons donc conclure que le Bellum, I, 1, 1, a aussi utilis Nicolas de Damas. Tandis que dans les A7itiquits, XII, 5, 4, et XIII, 8, 2, Josphe n'a conserv que des fragments de ce texte, ayant laiss les dmonstrations pour faire place aux rcits beaucoup plus dtaills du P"" livre des Macchabes, dans le Bellum, o il n'a pas suivi ce livre, il reproduit d'une manire continue les relations de son modle. J'essaierai encore de montrer que, dans le Bellum, la description de la situation intrieure de la Jude provient aussi d'un auteur paen. Les passages qui ont t examins jusqu' prsent ne permettent pas de dcider si le Il livre des Macchabes qui, sur certains points, concorde avec le Bellum et Nicolas de Damas, procde de celui-ci
quits, XIII, 8, 2, et qui est vraisemblablement Poiybe
donius
le
Bellum
et le Il
livre des
nous parat certain que le Bellum ne peut avoir Macchabes, car, dans ce cas, il n'aurait pu ngliger de mentionner Modin comme thtre du soulvement.
il
livre des
Nous
ment que
source et
les
Cf. Willrich,
'
p. 64 et
f.
p. 10 et s.
198
un point
les Antiquits tiennent compte de Tliistoire des tats trangers avec lesquels les Juifs entretinrent des rapports poli-
tiques, tandis
que
le
On
peut faire la
mme
Macchabens
lui-mme sur
jusqu' la mort d'Hrode. Cependant, cette dclaration est en contradiction avec une constatation faite par Destinon
le
manque de proportion du rcit dans Belliim. En effet, tandis que ce livre rapporte, en un aperu trs serr, les vnements
antrieurs l'avnement de Simon (I, 1, 1 I, 2, 2), pour les poques suivantes les deux textes parlent avec la mme abondance de dtails ce qui fait supposer que cet ouvrage n'a pas puis la mme source pour toutes ses parties. Or, en fait, Destinon ne prouve l'accord des deux ouvrages qu' partir de l'poque qui suivit l'avnement de Hyrcan, tandis que pour l'histoire des frres Macchabens, il ne cite les descriptions parallles que d'un seul passage, dont il attribue les divergences remarquables aux erreurs et aux malentendus rsultant de l'abrviation de l'original '. Comme le I" livre des Macchabes va jusqu' la fin du gouvernement de Simon., et que jusque l le Belliim aussi expose les Josphe, faits avec la mme concision, la conclusion s'impose le I^' livre en composant son ouvrage, n'avait pas sous les yeux des Macchabes, si abondant en dtails dans ses rcits. Cette conclusion, Destinon essaie de la combattre. Comme les Antiquits copient simplement le I'" livre des Macchabes, il veut prouver que cet ouvrage et le Bellum sont identiques pour les particularits empruntes au V'' livre des Macchabes. Pour dmontrer son dire, il choisit comme exemple le passage offrant la divergence la plus complte au sujet des vnements qui suivirent la profanation du sanctuaire, c'est--dire l'apparition en
;
scne de Bacchide.
du Bellum^ I, 1, 2, 29, concernant l'entre d'Antiochus Jrusalem et ajoute la remarque suivante a Comme on voit, le Bellum et le P"" livre des Macchabes se rencontrent sur ce point qu'ils ne mentionnent pas l'arrive d'Antiochus lui-mme; il en rsulte que le rcit divergent dans les Antiquits o\i reposer sur une erreur. Dans la suite du rcit, la prsence du roi en personne ne ressort pas davantage. D'autre part, les Antiquits et le livre des Macchabes rapportent unanimement que les Syriens s'emparrent de la capitale par ruse.
Il
juxtapose
de
les relations
5, 4, et
Macchab.,
i,
'
L. cit., note 1.
1'J9
On
voit
par
fort diffrents,
D'ailleurs,
combien cette dmonstration est peu probante. nous avons dj montr plus haut les divergences qui
Pour terminer, rsumons encore une fois les rsultats de nos recherches sur les rcits relatifs la situation cre par Antiochus IV Epiphane. Le plus ancien ouvrage historique de Josphe,
le
utili-s,
dans
il
I, 1,
1-4, ni le
1*"'
livre, ni
le II" livre
de Macchabes, mais
dtail,
utilis
beaucoup de points de
teur
procde d'une source qui, sur concorde avec Diodore, avec l'au8, 2, et
anonyme
avec Nicolas
de Damas.
Comme
compltement ind-
pendantes du Bellum
ne sont d'accord avec lui que dans les dtails emprunts leur source commune grecque le premier ouvrage ne se distingue pas seulement du Bellum par la plus
et
;
grande tendue des passages emprunts, mais surtout parce qu'il copie presque littralement des morceaux entiers du I^'' livre des Macchabes. Comme les donnes de cette source si riche se trouvaient souvent en contradiction avec celles que Josphe emprunta sa source grecque, il a transform le rcit du P"" livre des Macchabes pour l'adapter celle-ci. Cependant, il est encore possible de distinguer les deux sources, et on reconnat facilement plusieurs petits passages de la source grecque sous leur forme presque littrale, auxquels il faut joindre aussi quelques phrases
des
Anliqidls, XII,
'7,
6,
et XIII,
8,
2.
En
ce qui concerne le
livre des
Macchabes, nous avons constat qu'il se rencontre sur beaucoup de points avec le Bellum et les ouvrages historiques grecs, de sorte que nous pouvons aussi y prsumer l'influence de Polybe ou de Posidonius. Comme nos recherches se sont portes seulement sur une petite partie du Bellum, des Antiquits et des deux livres des Macchabes, ces conclusions n'ont pas toujours pu tre tablies avec une entire certitude et l'amalgame des diverses sources n'a pu tre suffisamment mis en lumire; il y faudrait encore l'examen d'autres dtails des diverses relations parallles. Cette tude, je compte l'entreprendre dans un autre article.
Vienne, 1S
avril 189(3.
Adolphe Buchler.
{A suivre.)
LE
des
ais,
membres
les plus distingus de l'cole des tossafistes frandans sa mthodologie talmudique Se fer Keriloiit, I, ii, 58*,
remarque dj que R. Yos salua l'achvement du trait de Klim Salut toi, Klim, tu as commenc par l'impupar ces mots
:
Selon
lui,
il
faut en
con-
Les savants modernes qui s'occupent de l'tude de l'histoire et de la littrature juives, depuis Zacharias Frankel ' jusqu' M. Schiirer*, dans leurs recherches sur les prcurseurs de R. Juda
comme
compilateurs des
lois,
Yos
dpart de
ils
n'ont pas cherch dterminer la vritable personnalit de l'ause sont contents d'mettre des conjectures,
faits,
sans
les
de sorte que,
comme
le
dit
JnnD'w *ibN pb mp tm-nio vn nvrJ^^r: -iT^o 'nno id";\n ni-i5 nrVw'NnnD ni- "-inoT n7ip7 riT Nb j^nDSjom rrrr^on ba* <nD'?r; n-iirD qiOT Nr: rT'i<m Mhchna Ktlim, XXX, 4 -lN^wil r-IN*:'m3 T^r^Z'DV:: tZT^b'^ ^'T::<
'
.
qu'il a al'firm
Il
esl
dans
les
notes ce
1,
p.
90.
201
dique', leurs hypothses sont arbitraires. Nous allons essayer d'arriver un rsultat plus prcis et plus sr.
Le salut adress par Yos au trait de Ktim ne peut s'expliquer que par deux suppositions P que Yos a vu ce trait achev; 2 que ce trait venait d'tre termin iramdiatemenl avant cette apostrophe. En effet, on n'a pas l'habitude d'exprimer sous cette forme ses sentiments au sujet d'un vnement qui s'est pass depuis longtemps. Partout o, dans la littrature talmudique ou
:
biblique, oh
tels
termes, c'est
*.
toujours au
moment o
provoque
L'ide
Akiba ben Joseph, dont l'activit scientifique est antrieure au moins d'une gnration l'poque de Yos, la paternit de notre trait ^ ne peut donc pas tre soutenue et n'exige pas d'autre rfutation. En outre, la statistique nous fournit sur ce point des donnes plus convaincantes que tous les arguments. Dans le trait de Klim, on ne trouve que vingt dcisions lgales au nom d'Akiba ben Joseph*, une de plus que celles qui sont rapportes au nom de son matre Elizer ben Hyrkanos^ Qu'on considre, en outre, que ses dcisions ne sont pas toujours respectes et qu'elles sont souvent rejetes au profit de celles d'autres docteurs. Au contraire, il n'y a pas moins de cent cinquante et une dcisions manant de ses disciples plus ou moins immdiats Simon, Mr, Juda et Yos. De Simon, on en compte vingt-six; de Mr, trente-trois; de Juda cinquante-sept et de Yos trented'attribuer
J.-H. Weiss.
Dor dor
^^-.i
velorschao,
wNn-^:'
-^i-i
II,
p.
18i
^'21
b-c inrjT^
11, 1
'd.
Zukermandl,
;
p. 234,
1. o)
ir^N CHiaX
Zuckerm.
"J-^-l'vrN
'^''i'rnTj
1.^10
:
N^"' "T":'
-lT~rXO
n?:-;
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HoulUn, U, 23
i
(d.
s,
m'ri2
/.
rnx-ji-'O
'^''-i':x;
Rois,
x,
'.cn
4,
p.
303,
'^v:;;^
't:;x
Frankel,
II, 2,
c.
4;
;
ixv, 4,
'
m,
5, 13,
17
ix,
xxii, 7, 9, 10
II,
8;
III,
2; V, 10
.",
viii,
x,
xi, 4,
xviii, 9;
xxYi,
2. 4,
d; xxvii,
12; ssviii, 2.
202
semble donc qu'on ne puisse conserver aucun doute au sujet de IVpoque de la composition du trait de Klim. 11 est vrai que, si l'on voulait s'en rapporter absolument la statistique, il faudrait attribuer la paternit de Klim Juda ben Ha, qui est mentionn plus frquemment dans ce trait que Yos. ilais il y a tenir compte encore d'autres lments pour rsoudre une question de ce genre. Si on s'applique srieusement se rendre compte de l'esprit des lois mentionnes dans ce trait, on comprend mieux certaines indications donnes par les anciens, mais que les commentateurs plus modernes n'ont pas assez prises en considrations et qui nous conduisent prcisment attribuer
sept.
la rdaction
de la Mischna firent
diffrent, et
I, 6, le
trait de
Klim
dclare qu'il existe dix endroits dont chacun est saint un degr
il
en numre onze,
le paragraphe o il est question des dix endroits mane de R. Yos. C'tait l une lueur qui aurait d jeter une grande clart sur la question de l'origine de Klim. Mamonide lui-mme a hsit entre deux explications. Tandis que dans son Commentaire de la Mischna il admet que le paragraphe en question a t rdig sous l'influence de Yos, dans son Mischn-Tora il penche pour une autre interprtation '. Ni son contemporain et adversaire, Simson de Sens-, ni Obadia de Bertinoro ^, ni Yom Tob Lippmann Heller (21E3 T mssin) * n'ont t plus heureux que Mamonide. Malgr toute leur sagacit, ils n'ont pu donner une solution certaine de la difficult. Il semble qu'il leur en ait beaucoup cot d'attribuer deux parties d'un mme chapitre deux auteurs diffrents. Cependant, une analyse critique du texte, appuye par la Tosefta, nous fait mieux comprendre ce passage et confirme l'exactitude du nombre dix. Elle dmontre ensuite jusqu' l'vidence que, non seulement un groupe unique et dtermin de dcisions, mais tout le chapitre et mme l'ensemble du trait de Klim pro-
Ds le dbut, comme, du reste, dans tout le cours du trait, la Mischna et la Tosefta offrent de notables divergences. D'aprs celle-ci. des proprits spciales, au point de vue de la propaga
Yad
n'JTlp
bX'l'^
VlN
h'D
ihid.,
13
n3T73bn.
'
la
Mischua, in
loc.
* *
Dans
ses gloses,
t.
l.
KELI.M
203
yio de 3>n nn::o aussi bien que que n de nM 1:^3 n-'n ^ Dans la srie gradue des agents d'impuret, tablie dans la Mischna, I, 1-6, chacun d'entre eux aurait donc d se trouver plac son rang, au-dessus ou au-dessous de celui qui s'en rapproche le plus. Mais la Mischna, tout en les plaant dans leur ordre de succession, les y range par couples, sans tenir compte des caractres qui distinguent les deux parties de chaque couple. Dans 1, 2, elle contredit ouvertement la Tosefta, Ainsi, celle-ci place sur le mme rang ri<"L:n r:, quelle qu'en soit la quantit (un:>53)*, et iribn;, tandis que d'aprs la Mischna, le nN'jn ^12 ne cause l'impuret que s'il y en a une quantit dtermine, rr^Tn ^i: r;2 a"*-:: ns-n ^"^ii r:ba3"'. Sur un seul point, pour ar V:; iii-, etc. et ne-': ^ les deux codes sont entirer;ba5
de rNH^n
^12
et
le
La constatation que nous venons de faire que tout dsaccord deux recueils des lois si l'on adopte l'opinion de
la difficult
de
la
Mischna,
I,
6-9.
dans ce passage, il faut en rayer un. Mais lequel ? Les uns, avec quelque apparence de raison, veulent liminer la Palestine, nomme au dbut du passage. Voici comment ils argumen Ce qui caractrise tous les emplacements numrs, que certaines personnes ou certains objets ne peuvent pas y pntrer, tandis que, pour la Palestine, sa supriorit consiste en ce que certains de ses produits sont seuls propres
tent
c'est
mire vue, mais on se demande alors pourquoi la Palestine, si elle ne doit pas tre compte, est place en premire ligne. On peut encore soulever une autre objection, c'est qu'un autre emplacement, le territoire de Jrusalem (rnnr! "jt: '^;d5), a la mme particularit que la Palestine, car lui aussi se distingue des autres villes, en ce que seul il est appropri certains actes du service divin. 11 faut donc trouver une autre explication pour rsoudre cette difficult. Un examen attentif nous montre que tous les
Tosefta
Ibid.,
1.
1.
lm,
5.
I,
(d.
'
Zuckerm.,
p.
li'J. 1.
3).
Ibid
15.
6.
I,
Ibid.,
3
1.
Mischna Klim,
Mischna,
I,
2.
1,
*
"
12.
Tosefta, ibid.
ipTin 2T
Vz
laiT n)31wN
'CV
'-).
204
tuelle,
que cette proprit agisse positivement ou ngativement, inclusivement ou exclusivement. Considre ce point de vue, la supriorit de la Palestine n'est pas contestable. Mais s'il faut absolument liminer quelque chose, cette limination peut plutt porter sur ce qui est mentionn dans Mischna, I, 9. D'aprs cette Mischna, l'espace compris entre l'autel des holocaustes et
le
portique
(riiT?:im biir;
le
l-^a)
est
moins
saint
que
le
sanctuaire
accessible
(^2"^^;),
y compris
portique
les
(bii*),
parce
qu'il est
mains
c'est--dire qui ne
Yos
le
Mischna-,
et,
comme
montre
nral.
la
Tosefta
En dehors
qui n'ont pas les mains et les pieds lavs puissent pntrer dans
l'espace en question,
laire
comme
mme
si
d'une
manire
que
prtendues traditions des docteurs de l'poque postrieure qui ne connaissaient le temple et son organisation que par ou-dire. C'est donc avec raison qu'un des Gaonim ^ a dclar que le passage o il est question de diJG emplacements est de
toutes les
l'avis de Yom Tob Lip[)mann Heller. Simon de Sens, prtend que Yos tablit l'essuivante entre les deux endroits en question
:
pace entre
le
moment o
le
tandis que
le
naire
avant toute crmonie du culte. Mais notre glossateur, d'ordisi sagace, se trompe ici. Dans le langage de la Mischna, le
mot 'nT^pH ne
signifie
pas seulement
o
:
offrir
de l'encens ',
-^nVn "lypn.
comme on
'
le
voit dans
Berakhot,
D;r;
I,
nnwT
Au
n?:N
cbs-n
Ibid.,
a"'-!-'
ynm
ni"::
Nba tzc?
nnT7:'5n
';'^^::
^s-^r'
c'^ii^r:
tzi'"?
5
-'Sd; n-^b:;-,! t^-'T' yinn Ed. Zuckerm., p. 56'J, 1. 21 et s. To!>s., d. Zuckerm., o69, 25 Tn";3 p.x
:
d^st
r;\:;7:n3
-^ot^
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y?:-!?: ^"r:^3
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"mnrr;
"j-i*:!:"!-:
Cf. Commentaire de Beriinoro, in l. Mischna, I, 9 m::pr; r\y'::i n3T7:bT b:N- ya?: "j-^'w-nDi. ^ L'ancien hltreu a encore moius ce sens exclusif. Voir Amjs, iv, 5 ~lI3pi yTOlT. Maljrr la parent avec le mot nm"'p, on ne peut mme songer ici a la fume, puisque le pain du sacrifice d'actioas de {grces, (juUl lt lev ou azyme. n''tait pas brl.
5
min
205
Il
y numre toutes
:
les
crmonies
bn.^r; '\^i'n
';-'\::nis
^-p r;-,-jpr;
r^'on nn-Tobi
m^ari
le fait
i"'
ii\y]ci "nni: bo
nm
p^'- no n-'ow.
Heller a galement voulu voir un signe distinctif dans que l'autel d'or, la table et le chandelier seuls pouvaient se trouver dans le sanctuaire '. Mais on ne peut pas appeler ce fait une particularit, c'est, au contraire, la raison d'tre du sanctuaire.
Yom Tob
En
effet,
aux
objets nces-
au culte divin, mais, inversement, ces objets consacrs en vertu de leur destination assurent au sanctuaire sa supriorit. Tout autre sol sur lequel ces objets se trouvaient, soit dans le dsert, soit Silo ou ailleurs, a joui de la mme prrogative, mais seulement tant qu'ils s'y trouvaient-. Ils constituent donc la raison, et non la consquence, de la saintet. Dans le systme de la Misclina, au contraire, il ne s'agit pas de signes dislinctifs essentiels ne pouvant tre spars de la chose, mais de simples accidents. La mme objection s'applique aussi la remarque de la Tosefta (d. Zuckerm., p. 569, 1. 28). C'est vraisemblablement une interpolation postrieure ^ puisqu'elle n'est pas en harmonie avec la qui, remarsuite du texte proprement dit. La constatation
Yom Tob
le
Heller
sanctuaire
et le
vante entre l'espace intermdiaire et le sanctuaire. Dans le premier on peut pntrer mme quand on n'y a point faire de service, tandis que le second n'est accessible que pour les besoins
du service^.
>
Tosefot
Cf.
Tnm
Tol>,
sur
I,
9, lin.
4, et s.
* *
rcente,
mme
trs
rcente. Obadia de Berliaoro, qui connat la Tosefta et la Mischna, s'appuie sur l'autorit de ses matres, dont
trois
souvent pour lucider il n'indique, d'ailleurs, pas le expressions dill'rentes de la Mischna Klim,
trouve
:
aussi
inx V^rr m-'s-n ni-ii-oxi T2T5T r>rvD \-n3-n. On 23 mme indication dans la Tosefta, d. Zuckermandel, p. 576,
1.
"jlDT
"inX 20- Il n'est pas diflicile de savoir qui revient la priorit. Si Bertitioro avait eu sous les yeux l'interprtation de la Tosefta, il n'aurait pas nglig d'invoquer l'autorit plus grande du vieux code. Celte remarque parat donc avoir pris la voie oppose et avoir pass de son commentaire dans la Tosefta.
2n
Tosefta,
d.
Zuckerm.,
p.
569,
\.
28,
n37?:bl
::b'iHr,
^^
5-
"b': T^IO
iin
'j'^odd
nnTa'^i
C:biN-
l^^
c^^Vn 5:t;:t
206
Mais est-il vrai que l'accs dans l'espace intermdiaire est autoen toute circonstance ? Rappelons-nous qu' moins d'avoir un Lut pieux, on ne peut se rendre ni sur la montagne du Temple ', ni dans des synagogues -, mme quand elles sont hors d'usage '
ris
;
rappelons-nous aussi la rgle qui n'autorise l'accs de l'espace intermdiaire qu'aux prtres prpars au sers^ice. On comprendra
alors que la permission d'entrer implique le sous-entendu qu'un
pour accomplir un service liturgique''. Mais cela ne s'appelle plus, dans ce cas, pntrer sans intention de remplir un service du culte ^ On ne peut donc pas admettre saris restriction la rponse
de l'inlerpolateur.
notre raisonnement.
Le paragraphe suivant de !a Tosefta est encore plus dcisif que Abba Saiil propose, en effet, pour le grenier du saint des saints " un degr de saintet suprieur au saint des Car, dit-il, on y pntre au moins une fois saints lui-mme
:
des
dans
le
un rang spcial ". Ce rejet catgorique, sans indication de motif, montre avec vidence que les docteurs mesurent la saintet d'un endroit d'aprs les personnes qui peuvent y pntrer ou les
actes qui doivent s'y accomplir, en vertu de leur qualit et de
leur
importance,
sans considration
des
circonstances acces-
que le moment ou le but. Or, comme personne ne pouvait entrer dans le saint des saints except le grand-prtre, et comme, dans le grenier, au contraire, tout artisan, sans dissoires, telles
Mischna Bcrakhot, IX,
4,
N-^-nsop
1.
"ir^aj""'
27, i^q^j
xbl n^OHa
n"^3n nn.
1^:^ DDDi
N5 nT^2;D \n3
nOj:D~ n^3
1.
Mischna Mcyuiiia^
iii,
3,
cmN
Y'::)^y>
"{iN
anHO
Uq
voit
de
la
manire
la
la
1,
que
rellement
prise
(scii.
en
'dtjj
considration
'5^13
\TO
"^nus
n-i":)b
va onp72m
"ji-^TN-I
la
i-^^n
r!r^Ma
-^ZtlZ
il
pD)
bO
inn
\'^1^.
r--nnyb
mesures pour
des
d.
fils
ina
"n::2
-IT::'?
tances particulirement
l'aire
solennelles,
tait
Mischna Toma,
20
"ja
1.
L'ineidcut
Tosefta,
de Karahit montre
p.
que
13,
celte
et
-Zuckerm.,
1^9,
1.
Bamidbar
28
"jiyTOJn
"C'73
n-np.
^ '
1.
^Tna^b xb^T.
30
3:i
'^t'ipr!
r!b;'72 it
207
d'origine',
Saiil est
pouvait pntrer en
cas
d'urgence, l'ide
d'Abba
sans valeur.
est
La
pace intermdiaire
propres au service et ferms ceux qui n'y taient pas compltement prpars (^b:.n "--' yinn Nbo). Ils possdaient cinq particularits communes, comme l'assure Yos avec l'assentiment de la
majorit
^,
et
donc tous deux la mme valeur et le mme rang que repose le nombre dix des degrs de saintet ce nombre parait videmment avoir t nonc par le mme auteur que le nombre cinq dans un autre passage ^. Il suffit donc d'carter simplement le passage relatif au sanctuaire *, qui a probablement t interpol par un disciple de Mr, par gard pour la doctrine de son matre % et la Mischna originale de Yos sera reconstitue, irrprochable de forme et de
cularit. Ils ont
et c'est sur ce rsultat final
:
contenu.
Avec une lgre correction, la Mischna II, 2 tmoigne elle aussi en faveur de Yos. Yohanan ben Zakka, dont la Mischna fait rarement mention, et encore indirectement, dans le rcit de cer-
comme le constate M. J.-H. Weiss^, intervient personnellement dans le dbat. Et chose singulire, il n'a la parole qu'aprs deux docteurs qui ont moins de valeur et sont plus jeunes que lui, aprs Ismal et Akiba. Gela est-il vraisemblable?
tains vnements,
ici
Mais, en ralit, le nom de Yohanan ben Zakka est ici le rsultat d'une faute de copiste. Outre les motifs que nous venons d'exposer, nous avons
fra'' et de la
ka,
comme
preuves
les
passages parallles du
Si,-
Nhmia et Elizer ben Jacob. C'est ce qui sans doute a dtermin aussi J.-H. Weiss omettre cette Mischna dans Tnumration des lois dues Yohanan ben Zakka.
llnd., p. 970,
1.
4,
...
D^Vx-ia-^ "'S;D*
Ip'^'l
^337
D-'OSj
V^n
M.
Ki'lim,
I,
9,
'^DTV
r:T>r n2T73b"l
Zuckerm,
3 *
5
p. 563,
21,
<5:im
-^Ti
ywn
Mischna Kciim^
ibid., :;Tip73
Tosefta,
d.'
yim xbO
n^TObl
'lr;
^a'? yo^ST
'
' 5
II, p.
40, note 2.
io
<5.
Dans
El. Zuckerm.,
570,
1.
29,
208
Mais,
nom
il
est vident
qu'il a t crit
au
Yohanan.
C'est ainsi,
la
Tosefta Sota*
grand-prtre Yohanan
devenu Yohanan ben Zakka (t"2 ';:nT),et cette leon fut ensuite interprte dans ce sens par les copistes. M. Weiss cite encore d'autres exemples d'erreurs de ce genre ^. Il est vrai que de Nhmia et Elizer on ne saurait jamais faire Yohanan ben Zakka. Mais ces savants furent les disciples d'Akiba et de ses compagnons, parmi lesquels il y avait, ct d'Ismal, Yohanan ben Nouri. En prenant une dcision contraire celle d'Ismal et d'Akiba, ils ne peuvent avoir invoqu d'autre autorit que celle de Yohanan ben Nouri, le troisime compagnon. Le nom de ce dernier crit en abrg (Y'n '^^) aura ensuite t confondu avec celui de Yohanan ben Zakka. Notre Mischna, en ce qui concerne la manire dont elle est compose, a son pendant dans Behhorot, VI, 6, o on trouve aussi mentionns dans le mme ordre Ismal, Akiba et Yohanan ben Nouri. Mais on y trouve en mme temps une indication permettant d'expliquer pourquoi, dans notre passage, les noms de Nhmia et d'Elizer ben Jacob ont disparu. Cette Mischna prsente, en effet, cette particularit qu'elle rapporte, sans indication de nom d'auteur, une opinion qui, en ralit, doit tre attribue Yos. Toute la relation, tant l'incident que la controverse s'y rattachant entre Akiba et Yohanan ben
Nouri, provient, selon la Tosefta correspondante^, de Yos, qui,
d'ailleurs, tait
en tat de savoir
il
le
mieux ce
qui concernait
Yohadans
tait
fois
en rapports troits
^. Il
est question,
quinze
de ces cas, c'est Yos qui fait mention de lui ^ Ainsi l'auteur de la Mischna arrive ne plus penser distinguer ces deux docteurs. et l, il attribue Yos une opinion que celui-ci tenait de la bouche de son interlocuteur habituel. La dcision de la Mischna de Klim^ portant qu'une coupe troue et bouche ensuite avec du peut de plomb une coupe de verre ou de pierre, peu importe nouveau devenir impure, n'mane pas de Yos, comme la Mischna l'indique, mais elle appartient, selon les renseignements plus exacts
*
3
Dor dor
To'.efla,
:'..
1.
Ed. Zuckerra.,
d.
5.
Zuckcrm,
p.
575,
1.
20.
"'N
T\'^'Cr^
'j"3"'"15
V? TT^j
"Dl"'
n'<
Ibid., p. 66,
1.
14, 575,
20; 578, H8
:
1.
;
602, 30.
"^OT'
XXX
3,
y523 I^IN
'l
INCyi
Dp";
t35D20 0"
209
del Tosefta^ Yohananben Nouri. Souvent c'est le contraire qui a lieu, et les dcisions de Yolianati ben Nouri sont publies sous le nom de celui qui les rapporte. Ainsi, la Misclina Klim, II, 4, dit brivement i7:ii< m: "jn pnr 'n, mais dans la Tosefta (d. Zuc"ini^ "^cv "i kerra.. p, 571, 1. 7), on lit propos du mme sujet ^ ^mi 13 jinv "^nn t:?. On peut donc admettre que, comme dans BeJihorot et ici, la Misclina de Klim, II, 2, sans s'occuper de
: :
tions de
et d'Eiizer ben Jacob, a utilis directement les tradiYos en passant sous silence ses sources. La srie des passages emprunts Yos sans que son nom soit prononc est assez longue. En raison du contraste, mentionnons tout de suite une dcision qui, tout en se prononant contre Yohaiian ben Nouri, est cependant rapporte par Yos. Parmi les mat-
Nhmia
nent impurs
riaux dont on peut former des vases sans que ceux-ci redeviencomme l'taient les matriaux, la Mischna, II, 3, compte, contrairement l'avis de Yohanan, les copeaux de mtal
(iTTTT-iS;,
dcoupures de mtal (m:ii:p). Dans ces deux questions, la Mischna se range tacitement l'avis de Yos ^ C'est galement Yos qu'il faut attribuer les passages de Mischna, II, 3 et 4, o l'on compte la barque en terre cuite* et le tour du potier ^ parmi les ustensiles qui ne peuvent devenir im-
mais non
les
nomme
explicitement ce docteur.
le trait,
il
Du
sort (^5T>
'-1
"iN;.
Ses principes
(-^dt
'n
que son nom soit prononce en dernier res"i)2N bb^n riT) servent de
rgles pour l'admission ou le rejet de certaines opinions^. On l'a dj vu clairement plus haut, dans I, 9, et on peut le constater
encore en d'autres endroits. Ainsi, bien que malle (nTl:7:p ^^5::J^ ou d'un panier '-^rj "^-id)
le
'",
Ed. Zuckerm.,
'"i
n3wS l^inD
T\^''^^,^
'i^^<
^^ 0^3
NKCJ '"113 pm"! '-I t2TJ72 n721N. * Mischna Klim.U, 7: vm^' PN Vpbnn n?3"lN
d. Zuckerm., p. 571, 7
:
"^-li:
'"I
nN
^-^p^in
23
m; p
l^nr
"l; Tosefta,
'"I
';:nT'
Toserta, d.
Zuckerm.,
p. 578,
^.y2.^:.'^>T^ \12
-'ba rTrn:>r:
lUlN
"^OT' 'l
tirsom
...
onn
p.
">b:30
:
amniir;.
nD-i:;?T
Ed. Zackerm.,
570, 33
mrsC-
EjN
"IWIN
"^DV
'T
\''^^-'
M,
1;
9; XII, 1; XVI, 7; XVII, a, 6, 12; XVIII, 9 XXIII, 4; XXV, 7; XXVI, XXVIII, 9, 10; XXX, 4. 8 Cf. XVI, 1 ... tziiN b"j vcTO-a v:72o bD 'wT^ '-1 iKN bbnn r^T. 5 Mischna, XVI, 7 Tosefta, p, 577, 13.
; :
'
Tosefta,
l.
cit.
'j-'N::::
'Za ^10314
T.
XXXII,
64.
210
parmi
c'est
un
cas,
l'opinion explicite de
deux objets, c'est conforme la rgle gnrale qu'il a tablies Prcisment en ce qui touche les rgles gnrales, on trouve partout ses traces. Si on reconnat que la Mischna, II, 2 (Y^olianan ben Nouri), II, 3 (la barque en terre cuite) et II, 4 (le tour du potier) mane de Yos,
Yos
et que,
pour
les
on admettra aussi que la rgle nonce dans ces passages a le mme auteur 3, Cette supposition se trouve confirme, du reste, par la Tosefta*. D'aprs cela, il y aurait d avoir ici aussi ntts VbDrr riT
:
^DV
Il
'1.
galement certain que le principe ^ appliqu tous les ustensiles cits dans XVI, 8, appartient Yos. Car si ce principe tait admis par tous, personne ne s'aviserait, comme on le fait, en ralit, de dclarer impures les couvertures en cuir des poids, contrairement l'avis de Yos. Si celui-ci, dans Mischna, XXVI, 6", les dclare pures, c'est qu'il dfend en mme temps
est
la
rgle indique
l.
ici,
l'opinion
qu'il
a ex-
prime
Aux principes que Yos seul a pu formuler, on peut aussi ajouter celui de Mischna XVI, 4', d'aprs lequel le gant du fabricant d'orge perle^ n'est pas susceptible d'impuret. Comme, dans Mischna XV, 4, la rgle est formule en partie dans les mmes termes^, on serait port admettre qu'elle a aussi la mme origine, d'autant plus qu'elle s'occupe aussi, comme Yos, des ouvriers fabriquant l'orge perle.
En
la
opinions
i)rincipes
gnraux qui
lui
appartiennent,
aller plus loin
nom. On pourrait
mme
proclamer chaque rgle de notre trait comme tablie par Yos, et ajouter partout bb^r, t^T, les mots ''OV 'n t:wX. Que signifie le mot 1"''2"'^P'^3 dans Mischna XXVI, 3 ? Nathan
Tose/'la,
p.
;j77,
13
"^DlDN
Vy'O'iJD
"'DT'
'^T
tDmr!!::!! V"^
'^b'2'i
Mischna, XVI,
n^N? n^On
1)
:
n';?wX
ir-N":J
bDT
^DV
1\xo
'12
"rD
'-1
n^N
3 *
M.
II, 3
= XXVII,
D-'-'-iin*
1.
ib 1\SD'in
,
"^bm m.
Ed. Zuckerm.,
p. 574.
T^3N nC73
-1721N
'^CT'
bnz'TQ'::'' 'n
'
mrrj
XVI,
Ibid..
-^is-'d
*
7 8
-in:73 'DT'
G
:
'-n
-nna
-^rzz'n
nbnpb
b-::
^y::z'r>
bbsn
"mr;^:
nt.
. . .
it;-2
-i7:in 'OT''-i
H'^op.
nbnpb
bbrn n* mo-n:*
nm.
211
dans son Aro^^kh \ semble vouloir l'identifier avec V2^bpnD (Mischna, XXIV, 15) ou )->'j-^t^^^ (Tosefta, p. 592, 2G). Il est vrai qu'il leur attribuait d'abord un sens diffrent, faisant du premier un turban et de l'autre une sorte de gant de peau ^ Mais
'^
plus tard
il
lui
semble que
variante de
'j'^3?3"'bn3,
dsignait
Il
comme une
il
l'^T^'^bpns*
'j'^bpn-D.
1i53"'bp1D et
dans Klim, car 'j-'T-'bpnD, dans M. XXVI, 3, reste toujours pur, tandis que dans XXIV, 15^, deux des trois ';"'j"bpnD peuvent devenir impurs. Pour viter celte contradiction, un diteur de la Tosefta parait avoir imagin arbitrairement une divergence d'opinion entre Yos et d'autres docteurs car il est difficile d'admettre ici un simple lapsus calami.
'',
En
fait
on peut srement reconnatre le grec TrasaxXjaaa OU -oxX'jaaz, qui signifie une enveloppe forme occasionnellement. Elle n'acquiert pas tout de suite une destination durable, et, pour cette raison, n'est pas range parmi les vtements ou ustensiles ayant un emploi dtermin. Par exemple, si on la retire du front, sa forme se trouve change et elle peut ensuite recevoir une toute autre destination. Ce n'est pas sans intention que dans XXVI, 3, on la range avec des objets qui changent aisment d'aspect et de nature '. Il en est autrement de '{^j"'bp'-iD qui, comme on peut le voir prcisment dans XIV, 15, ont un emploi dtermin et permanent** et dont chacun doit tre jug suivant sa nature. De cette manire, ia Mischna ne prsente plus de contradiction et la solution propose dans la Tosefta est inutile. Il rsulte toutefois pour nous des mots de la Tosefta qu'elle avait devant elle un document o le nom de Yos se trouvait mentionn, propos d'une loi, en un endroit^ oi ce nom manque dans notre trait '. C'est l encore une preuve vidente des relations troites existant entre Yos et le trait de Klim.
distincts.
';"':^'^bpnD,
Dans
S. V.
inmD
*
''
lijTib-iD
c->t.
QYb373
-iin-j
i-'2:-'->p
:
Tose/-la,p. 592, 26
r::^ V^'^bpiD t-icV::. t:i-l721N D-^XlSm -^mniJ l^rbli-isn br) -ITjIN "^OT"
p
2
'-1
Cf.
XXVI,
^p72y bnso
.
XXVI,
.
.
mniT
miSO bo
o^s
n"ib3-i7:n.
V^-'-'-p
bon
ii3:;r!
:
Toseffa, p,
im, 20
b-a Ti^yi rr^n '^i: bo. V"n"!13 V^"^"'^"^^!^ '^^ "l'^lN ''OV 'T.
io
Mischna Klim,
XXVI,
d-imnu
1'^7:"bp"lDm.
n
YOSE ET MEIR.
fait qui est de nature confirmer absolument notre opinion, que Yos l'emporte mainte fois, non seulement contre de nombreux rabbins anonymes ou inconnus, mais aussi contre un des plus clbres docteurs, dont l'autorit est trs grande dans la Mischna, contre Mr lui-mme. Celui qui tient encore l'ancien principe attribuant les dcisions anonymes de la Mischna Mr, matre de Juda Hannassi', y renoncera certainement en tablissant un parallle entre certains passages de la Mischna et
Un
c'est
de
la Tosefta. Ainsi,
p. 576,
21 et
s.,
par Garaaliel de lamnia. D'aprs l'un elle signifie bord *, d'aprs le second auvent ^ et, enfin, d'aprs Yos, bordure * . A premire vue, il semble qu'il s'agit simplement de la reproduction mticuleuse d'une tradition, en quelque sorte de l'honneur
du drapeau.
l'auteur du
Si le principe dont
tait
rapporte brivement et d'une manire dgage la mme expression que Yos, savoir, que Gamaliel n'a parl que d'une bordure,
elle atteste qu'elle
doit son existence Yos et qu'elle enseigne constamment selon ses ides, qu'elle le cite ou non. Dans un autre passage de Klim, XXV, 8, nous retrouvons l'opinion de Yos prvalant contre celle de Mr, comme le prouve
le
passage parallle de la Tosefta. Ainsi, Mr et Yosi ndiquent, en termes diffrents, dans quel but il faut distinguer dans les vases,
outre l'intrieur et l'extrieur, les endroits par lesquels on les
r-nK2Nyo nb -c
:
tx
lire
bwx-'bwa
pn
tsio^o
dans
-i7jix
la
rriir;"'
'ni.
VacJo
riante
niNilSO
mN^UD, comme
Mischna,
m':^:JD^?,
Klim,
vm,
-iTDO
nb v^
t=!N
-,n<
bN-'bToa
pn.
213
manie'.
sefta
*
Comme
cherche
les faire
mais la Mischna ne s'occupe que de l'assertion de Yos, et c'est seulement cette dernire qu'elle explique % sans accorder aucune
attention celle de Mr.
XX,
:
6,
et
XXVIII,
9,
prsentent des
que
le
les
interprtes
se
carter. Voici
par
ici
le
contact d'un
un rideau.
premier passage Une serviette, devenue impure nT, perd son impuret quand on en a fait Jusque-l, ce passage concorde avec le second, mais
:
Ce commencent les divergences. Dans XX, 6, on lit rideau devient impur par le contact d'un cadavre , mais, dans XXVIII, 9, on lit Ce rideau devient impur en touchant ce qui Qu'a-t-il donc toua touch la couche d'un nT . R. Yos objecte ch de la couche d'un nT? Il ne devient impur qu'en touchant le nT lui-mme ^ Pour mettre dans sa vraie lumire le point qui les spare, il est
:
ils
s'inspirent. D'aprs la
du Pentateuque ^ tout objet sur lequel est couch ou assis un :2T ou une femme rTi3 est susceptible d'une impuret temporaire, qu'on dsigne du nom de D"iia. La tradition, interprtant le Pentateuque, dit que cette rgle ne s'applique pas tous les objets, mais ceux sur lesquels on a l'habitude de se coucher ou de
s'asseoir.
le
mme
toit
qu'un cadavre ou en
d'objets sont
:
touchant
*'.
Les
rapports des
le trait
clairement indiqus
contact du nT
Tiixm'
).
Ce qui devient impur par le le contact du cadavre Cependant beaucoup d'objets deviennent impurs
M. Kiim, XXV, 7 ji-'a trib 'C'^T ']im '^-'-nnt Dn'5 ^-^ Nb '0T '-I -iWN m-nri-jm miwNT^-jn tzi^^T^b ",731^ "i\s '-1
:
-^bsr:
b^
n^^ni:
Nbw^ n^-N.
p. 503,
1.
19 et 23,
Kiim,
XXV,
nmrTj VT"
9.
vr: isf^s.
M. XX,
iwT>:5yT
6.
Niri'ii:
XXVII,
D-n72 72^
It:
i-^no
"jibii
y:^?:
Nfj b3N
rT-'Na
"^2-
o-ii7:r;
mn-j
-i7:wX
"jib-^T
N::
bnx D"nnr;
-nna
n73
D-n
'DT
-^n-,
tD
o-n7j
Nwa
nTn 13
'
y:i3
Nbx
n- y:D
21
'i
en touchant un cadavre, mais non en touchant un 3t '. Mais changement quelconque, soit par l'usi les vases subissent un
sure, soit par une dtrioration ou par
bitraire,
parat
le
comme des objets nouveaux et tout leur pass On en trouve un exemple dans KUm, XX, 5
est fixe quelque gros meuble,
Une
cuelle qui
une armoire, par exemple, soumise l'action de l'imavec le creux l'extrieur, reste puret, comme auparavant. Mais si on la renverse, elle deviendra pure -. Cependant le cas n'est pas toujours aussi simple, au point d'exclure toute divergence d'opinions. Souvent un objet sert un double usage. Doit-il tre considr comme un objet nouveau ds qu'il ne peut plus remplir l'une de ses destinations? La rponse sera plus aise, s'il a une destination principale et une destination accessoire. S'il devient impropre l'usage principal, il a, en quelque sorte, cess d'exister sous sa forme actuelle. Il n'y a pourtant pas accord complet au sujet de cette argumentation et de ses suites pratiques. Gela ressort de Mischna, XIX, 9, et des passages parallles de la Tosefta,p. 588, 1.25 et s. Par exemple, une caisse sert habituellement conserver des objets et incidemment aussi comme sige 3. En vertu du premier mode d'emploi, elle subit l'action de l'impuret cadavrique et, en vertu du second, elle reoit aussi ce qu'on appelle l'impuret de couche . Si elle ne peut plus servir
contenir des objets, d'aprs les explications ci-dessus elle devrait
redevenir
pure. Nanmoins, R. Mr qui, d'ailleurs, n'admet qu'avec d'importantes restrictions qu'un objet perd sa facult de devenir impur par la destruction ou parla transformation*, croit
qu'ici
il n'y a rien de chang, cette caisse continuant i^emplir le second but ^ Loin d'adopter cette opinion, le trait de Klim la combat vigoureusement et s'en tient au principe que toute modi-
fication essentielle de la
fait
le
"jm^
'
Une preuve
ia
de celle asserlion
et
par
42.
Cf.
^ai 1-12T
Tiii''^
Ib/d.,
XIX, 0;
Tose/'ia,
p.
o8S, 27
-i^^x^j
'-)
;::?:::
r;pns3.
Til^n
"t-p^yr, b'o'2'C
"':d-: ';i-ir;::73
-'7:::m n^:::?o.
210
Comme
il
le
XXVII, 9 *, il adopte la manire de voir de Yos, ne tenant nul compte des opinions de Mr dans XIX, 9, 10, et XX, P, ni de celles de l'anonyme dans XXVII, 9 et 10 *. Yos est l'unique toile qu'il
suive constamment. Ainsi ne croyons-nous pas nous tromper en admettant que, si le roseau est dclar susceptible d'impuret, dans
Klim, IX,
la
4,
cause de sa
d
''
l'in-
Tosefta
attribue
mme
Les rsultats que nous avons obtenus jusqu'ici permettraient prsent une conclusion dfinitive. Nanmoins, nous ne voulons pas nous prononcer d'une faon absolue avant d'avoir aussi examin le ct ngatif de la dmonstration. 11 ne nous suffit pas d'avoir produit les arguments dmontrant que Yos est l'aunous voulons aussi montrer que les docteurs teur de Kllm auxquels on en a attribu la paternit ne peuvent pas avoir
ds
,
compos ce
trait.
III
RABBI.
On
Akiba. La tentative de
Mais que
considr
faut-il
comme
Nous
allons
examiner
cette question.
>
nT^'jb
2, et
ir!3"'\aT!3
?5
[""SV
"1
"lZH]
bV-~
^T
Cf.
XX,
xxvi,
1T
4.
'i2T ?;: )z
'ot>'-i
^rx.
ir^rj\
Tosefta, p. 588, 28
13:
;
T~%^rj^
^-\-
(1-
-TrnD;"w) r-npio
na-'V--'
1
:
i-rni-r'
rc72C
'"im
T'Cd:?!
nnrxbxj y n^i^'T
cf.
rc-::?:
nb-rn^-a
izbriT
"i"'N73 'i
in::''r">:;i
Mischna Kiim,
iib^i
-N'wi'i
.
.
XX,
fiina
inno
j-'iD
;
JU-,
xxvii,
0-1-573
:?;72
n"):'^
bna
Cf.
KHim,
XX.
s
6;
XXIV,
P. 576, 31 cl
'?::n
'::^3
t:::;:
-i-'Nt: '-i.
216
le trait
de Kllm.
Comme
nous
le
savons dj,
l)artis.
transformation radicale
disparatre l'impuret;
partisans soutiennent l'opinion contraire. Il s'agit donc d'tablir dans quel cam[) se trouve Juda Hannassi. Peut-tre le saurons-nous par la Tosefta (d. Zuckerm.), p. 589, 1. 34 et 39. Il est encore question, dans ce passage, de la serviette transforme en rideau, et c'est le sujet de la discussion entre Rabbi et ses collgues. Une serviette devenue impure par contact cadavrique, dont on a fait un rideau, ressemble un objet contamin par un cadavre et, en outre, est susceptible de devenir impure par ^^Tii^. Telle est l'opinion de Rabbi '. Les interprtes des passages de Klim, XX, 6, et XXVII, 9, se sont efforcs de rsoudre les difficults pr>>
sentes par ces passages, mais n'y ont pas russi ^. Mamonide nous fournit une autre version^, mais il ne dit pas si cette version provient d'un manuscrit digne de foi ou si c'est sim[)lement une hypothse lui. Si on songe que l'ide qui dominait tait que la Mischna et la Tosefta ne peuvent que se complter, mais nullement se contredire, on se sent plutt port admettre que la version de Mamonide n'est due qu' lui-mme, et nullement une tradition. D'abord, elle ressemble trop au texte de la Mischna pour laisser supposer qu'il y ait l une ressemblance purement accidentelle. Ensuite, il est peu vraisemblable que les autres copistes fussent tombs dans l'erreur de donner, au mpris du modle exemplaire que leur offrait la Mischna, des choses fausses et peu claires. En troisime lieu, il est difficile d'admettre que le mme lapsus se soit produit deux fois dans la Tosefta, ici et dans le paragraphe
suivant*. D'ailleurs,
cults, en
si
la
diffi-
mettant d'accord
Mischna
et la Tosefta,
il
surgira
une autre difficult, c'est que cette dernire sera en dsaccord avec elle-mme. Et, du reste, pourquoi nous dire encore une fois,
ce qui tait dj connu, que la serviette, ds qu'elle cesse de servir
comme
'
rideau,
peut redevenir
Nir;
D'^n):
i^J^''^'!
Il
n'est
donc quesNirr:;
rnpuT
jnt3 hIj-^'d
n):'^
^lo
'3-1
'
i. l.
Commentaire de
'j'osefta,
Mischna sur
r!rD::b
Kl/'ni,
XX,
OTTW
^72::
N7:C
NIHO
'J'^TD
p.
589,
.'{9
-^-in
ybp ixu:in
r^7
N7:a ni"'w
'['no
'3-1
"
^13"; D-|")J
S-,i<72ro
b3p7:i
t^,J2
NU-J2 NI-.
c-n
217
et
il
est
comme
N)2a,
comme nous
voyons clairement par la Mischna et Negam, XII, 11 '. Une seconde (nigme est celle qui nous est offerte par l'opinion dos adversaires de Eabbi Cette toile est libre de toute impuret et commence seulement tre en tat d'en recevoir^. Mais en quoi diffrent-ils d'avis avec Rabbi? Jusqu' prsent, i)ersonne n'avait jirtendu qu'il restait encore quelque vestige de l'ancienne impuret. Car n:^ i/oz' ^12' 53i< dans Mischna, XX, 6, n'a t interprt par personne autrement que n5o Ntttu rii^tt'o dans XX, 2, et ailleurs 3. Partout cette expression signifie que l'objet possde la facult de recevoir dornavant l'impuret par le contact d'un cadavre. Il y aura toujours contre la correction propose par Mamonide ce dilemne Ou bien la Tosefta soutient que l'objet, quoique chang dans sa destination, conserve une partie de son impuret primitive, et alors elle se trouve en opposition avec la Mischna ou bien les deux codes sont d'accord pour admettre que la transformation du drap en rideau ne lui laisse que la facult de devenir impur dans l'avenir par le contact d'un cadavre, et alors on ne comprend plus la dclaration des adversaires de
le
:
Rabbi.
Il
vaut donc mieux, en dpit de Mamonide, revenir l'andes anciennes ditions imprimes et
de
\'^i^
il
l'excellent manuscrit de
Vienne
n?2
li^ori
rr^
^^ol:
ixr:-^
ixtr::
^nn
faut
'-iian
!K)::jd
nih nrr
"ii^i.
Seulement,
Mischna et la Tosefta. Chacune d'elles suit son systme particulier, et on perd son temps en essayant de les mettre d'accord. Tandis que la Mischna ne tient compte, pour tablir l'identit d'un objet, que de son caractre physique^ qui le rend plus ou moins apte recevoir l'lment mtaphysique de la puret ou de l'impure'., la Tosefta tient galement compte de l'lment mtaphysique. Ainsi, d'aprs la Mischna, un vase est considr comme modifi ds qu'on en a chang la destination, qu'il soit pur ou impur, mais pour la Toselta, il faut apporter une modification plus profonde un vase itnpur qu' un vase pur pour faire disparatre l'impuret qui y est attache. Il ne redevient pur que s'il y a cessation complte des fonctions i)rimitives. Cette difterence un peu subtile des deux codes sera mieux
concilier la
renoncera vouloir
comprise par
*
la coni[)araison
lib-'Ti
rrrDD
bo
1.
:>bp
36. 40
'in:;D
:
cti):
nt:::'.? -in-i
irNO
D"y'wS.
inricj.
Tosefta, p. oS9,
Par exemple,
r7i<72iL3
218
2.
.i-rcy
i
]i
nrn-
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r^N'ar'j
Sb-
j-fm
hD3n"'"07a f-i?:!.^
P. 582, 38.
XIV,
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3.
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rN?:^
P. 589, 29.
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2.
"jn'i ^:?3p
P. 597, 25.
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XXX,
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N7:::
-1720732 i::^'DpiU3
P. 574, 38.
'D
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Mischna.
yiD-i
ixcn
"17:0723
T'n
iirsp""::
qu'on obtiendra
Tosefta.
Mischna.
\,
1.
Mmr
si
un
Un
objet,
([ui a
l'aspect
emploi rrLMjuenl
comme
l'usage
do-
219
de mnage, quand sa principale mestique, mais qui est consacr deslinaLiou ne le classe pas parmi a une autre destination, ne reoit les ustensiles de mnage, il ne pas l'impuret qui atteint les subit pas l'impuret des usten- vases de son espce, siles de mnage.
2. Lorsque, par suite de son emploi antrieur comme ustensile de mnage, il est devenu impur, il a besoin, pour redevenir pur, qu'on le mette hors d'tat de servir en le fixant contre un
autre objet.
employ nagure mnage, il subira les mmes lois que les autres ustensiles de mnage tant que, par une prparation dtermine, il n'aura pas t rendu impropre remplir le service auquel il tait employ d'abord.
2. S'il a t
comme
ustensile de
3.
En
partie
comme dans
la
Mischna.
Cela arrive quaud il est d'une manire dfinitive quelque chose qui n'est pas un
3.
fix
vase.
Sans tenir compte de l'abme existant entre les dcisions pradeux codes S il y a dans l'un un lment thorique jouant un rle important qui manque compltement dans l'autre. La Mischna ne s'inquite que de la nature concrte, savoir si lobjet en question tait ou non un vase {'h'z). La Tosefta s'attache aussi au ct abstrait et veut savoir si l'objet tait ou n'tait
tiques des
pas pur.
De
l,
deux codes. Ainsi, pour celui qui s'attache aux choses concrtes, la disparition du fond d'une caisse ne constitue pas encore une mtamorphose essentielle, parce qu'il fait tat de la seconde destination de la caisse en disant
et
elle
:
continue
"^.
servir
comme
est
donc reste ce
Mais un autre, qui se proccupe aussi des choses abstraites, peut, dans le cas indiqu, invoquer la persistance d'une qualit mtaphysique, pour nier la cessation de l'identit.
qu'elle tait
pour l'un, la pro|)ension recevoir quelque pour l'autre. De mme, pour prendre un exemple dj connu, tout le monde est d'avis qu'un drap de lit p*rd l'impuret de couche quand il est transform en rideau.
Ce que l'usage
est
espce d'impuret
l'est
chna.
ouvertement le para^rraphe 2 de la Miscomme le veut la Mischna, Ces traces inetFaables persistant jusque dans le prsent pour causer un plus grand danger d'impuret, mais mme l'usage encore persistant de l'objet dans Pconomie domestique, du moment que la destination de l'objet est change, ne l'expose pas rimpuiel.
1
Le raragraphe
de
la Tosefta contredit
Noa
Tosefta,
p.
o88,
28
tzi'
:-r3"'3":;T
v",:33;"t
riH-'w"'
r-iw;:w72
r-b-'nnno
^jD
ri^-^s'::-!
Ma-'-w-i
nC7:'wr
rrrcNr-:.
220
Mais
y a dt^saccord
s'il
un changement Auparavant il tait continuellement expos ce genre d'impuret (D'-n'?D), et maintenant il est srement soustrait
le y)reiiier
son action. Mais, vis--vis de l'autre espce d'impuret, il pertoujours dans le mme tat. Auparavant il tait menac de recevoir l'impuret cadavrique, et il l'est encore. Comment une transformation pourrait-elle le soustraire une action sous
siste
l'empire de laquelle
Tel est
le
il continue tre maintenu ? systme deRabbi, qui, dans le domaine abstrait, imite l'exemple donn par son matre Mr dans le domaine du concret. Il reste seulement carter quelques petites difficults pour que le texte de la Tosefta paraisse clair. Les variantes des diverses ditions ne sont pas en tat d'branler l'opinion que la version donne dans l'dition Zuckermandel, n^iri'^ ^-^"a ^DV 'n ^n"n ^nm '. L'ordre dans t2'^"i'':nw\ '|"i3>7:'0 "ns "iTrbi< 'nm, est tout fait correcte
ici les savants peut tre considr comme stdans la Tosefta. En ce qui concerne l'association de Rabbi rotyp on trouve et de Yos ben Juda, on la trouve encore treize fois Rabbi avec Elazar ben Simon dix fois ^ et Yos ben Juda avec
lazar ben Simon cinq fois *. Le D, dans n ^12''d, offre encore des
difficults.
On pourrait
Mais ce qui une certaine
^.
valeur temporaire, dans la phrase rpte trois fois sur la mme n:^ ^12'^'Zi ^M-x "'"in page et offrant videmment une antithse nn?2 r^^iyr b3p?2"i. Comme D"iTO ni^7:ia bnp^n s'applique exclusi''
vement
l'avenir, le
le
pass et doit
Nii-itiD.
comme
rr'n"::::
ou
Rabbi
drap de lit conserve l'impuret cadavrique qu'il portait, parce que sa transformation n'est pas suffisante. Au contraire, il est tout fait exempt de l'impuret de t:"iTO. Mme
le
s'il
lit,
313.
40.
;
91, 32
125, 14
237, 7
32G, 55;
55o, 35
594, 22
G34, 14
473,
23; 496,
;
26, 27,
33,
640, 10.
''
Ibid., p. 256, 21
281,
I,
38.
;
'
CL
3f{schna Fdouot,
14
b'm
pour
TT'D
Jlenohot, V, G
d.
Dp^"*
p. 25,
6
12
23
:
'ITy^'pN
'"1
'"lanD
3'}.
'im.
Tosefta
l'erouinot,
Zuckerm.,
mD-i
'ltN
>^,
']':MD.
Tosefta, p. 589,
35,
221
ne renatrait pas en lui, comme cela arrive la suite de transformations physiques mal russies *. Les collgues de Rabbi dclarent, au contraire la transformation si radicale qu'elle dtruit toute trace du pass et cre un objet compltement nouveau. Quel est celui des deux adversaires qui la Misclina donne la prfrence? Comme nous l'avons vu plus haut, ce n'est srement
pas Rabbi.
S'appuyant sur ses principes, qu'elle a dfendus contre Mr, la rejette plusieurs dispositions de Rabbi. Tantt elle les rfute ouvertement, tantt elle les passe sous silence. C'est l un
Mischna
le trait.
Rabbi,
la
loi
en vigueur montre
la
pour
le
les
il
mme
partie d'us-
comme un
comme
coup de l'impuret originelle ^, au moins les ustensiles fabriqus avec d'autres matires ne doivent-ils jamais arriver rester indemnes de toute impuret. Aussi Rabbi, contrairement ses collgues, met-il la
le laisser
vaisselle de terre
au
mme
niveau que
les
vases en verre,
etc.
^,
auxquels
mitive,
la
rparation ou
la
du moins la proprit de recevoir l'avenir l'impuret*. Cependant, notre trait se prononce sur toutes les espces des ustensiles
Tandis que des expressment Si on a fait de leurs fragments de nouveaux ustensiles, ceux-ci deviendront dornavant impurs = , il dit trs brivement des ustensiles en terre En les cassant, on leur confre l'immunit contre l'impuret
s'il
comme
dit
'.
1
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"'.l^l "in.
.
2153
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Tosefta,
12
mDn?^ ibs
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'
^X"::;' V^^f^'^H -bvJ vb3p7:i "CJ-in c-;n i-^bn^Tai tsbiy? n.sToiii *b i^N nnx "^rj'z -in'jw c-- 'bD bs S"'"i7:in. Mischna KHim, XV, \ J,"13137 ""bD l^'^V "'bD ^^V "^bs yv ""bD ^nnbT 1^373 r-K;:-:3 rbnp ss^bD "^r.iz r-ioi'i nm nnac:
Tosefta, p. 578. 3
-^-i^n
''dD
TTi
l^'b-'^TO
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1r:73
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r-l"'31DT
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r-T.sia
'i''"'^?'^
* II,
imna
xi-
';n"i"'3-i
'"'^;
"'b^T
onn
"^bs.
222
Et
Mischna,
le
III,
3,
l'explique par
dont
contenir
(rT^:>-'n-i),
puisqu'il a dj
perdu
le
Ceci ressemble davantage au dire des collgues nom Rabbi d'aprs lesquels un vase de terre qui est une fois de devenu pur ne redevient plus jamais impur ^ , que d'aprs l'opi-
de vase'.
nion de Rabbi. Ce n'est donc srement pas l'entourage de Rabbi qu'il faut attribuer le trait de Klim '.
de
son sj-stme en ne tenant nul com[)te par Rabbi au sujet d'une cruche de voyage dont le soubassement a t cass*. Car, l'enqute qu'il rclame pour savoir si la cruche ne peut pas se tenir debout sans soubassement, la Mischna a dj rpondu d'avance Toute cassure
La Mischna reste
fidle
la distinction tablie
principe, la
Mischna
s'lve contre
par consquent, se montre favorable Yos. Ainsi, la Tosefta'' rapporte, au nom de Rabbi, une dcision qui est formellement contredite par la Mischna, XX, 2. Il s'agit d'une baignoire;
le
la
la
mme
catgorie que
bahut dont
buts,
deux
comme
baignoire et
comme
couche.
En consquence,
l'im-
elle est
puret de couche
Cependant,
comme
il
sa destination prin-
ceux qui y
qu'elle est propre son principal service, elle est protge contre
N?:rj^.
Si elle
pim?:",::
du second emploi en d'autres la lessive ou au bain, elle ne est fendue au point de laisser
;
III,
^^rrci
r-T'::>i2n
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MPT:.
pT'p
Tosofta, p. '601, 32
N!>:-l:w 13-1
5
7
^
ibuSO
rT^D'iDT
bo
(xwfJwv)
Klim,
p. 589,
Ibid.,
II,
inn:: Tnsus
n-'DirT "'bs.
>S.
Mischna Klim,
XX,
:
XXIV,
5-1-1177:3
[scii.
riDiriD
m^DiCT
3 lin^sb?: nO^T TiTO^ ib a-^l^^nN":: "^2372. n72 Nr'J rN^^-J no-^b-:: .... nn-i-ir; Tosefta, p. 5S9, 7 r-n^'wTi r-inbi-iT snn: 1r^^'z^^ T'ht ib^rN
:
:
c-Ti?:r:
p].
223
prdominent
sj'stme de
la
rejeter
Rabbi d'une manire clatante, Yos montre par des exemples combien de fois, chaque jour, le meuble en question, par la seule influence des changements de temprature, peut subir tantt une espce d'impuret, tantt l'autre *. La description que fait Yos de la destination changeante de la baignoire avec ses consquences nous est transmise fidlement par la Mischna ^. Mais elle ne dit rien de la ncessit d'une rsolution particulire. Donc elle ne s'occupe que de l'opinion de Yos
et
la
Mischna, XXII,
2,
que
la
la
To-
Car
l, la
La Mischna
parle,
en effet, d'une table trois pieds' qui a perdu successivement chacun de ses pieds et finit par ne plus tre qu'une planche plate ^
impure
maintenant partie des simples morceaux, de consacrs un usage domestique dtermin '". Quoi d'tonnant alors qu'un
Car
elle fait
Cf.
1.
Klim,
XX,
XXIV,
:
D-nW n.SWJ
JZ2^5a::'s
X'^]
rip-lDr::
"^^n.
T>::.''''J.
3
*
Tosefta, p. 589, 9
Ibid.
(1.
:
Tv^'-^v
nw'n"''::^ -17:iN
rnn"';3-''ip3)
-:i-^D
a-pn
tj:
(i.
nb-^^wS
"nmz'
5
t:^:p3 [o-n7:r!
:
rrr\rr^
?^^E^!:"!)
Kiitn,
XX,
XXII,
npiDji a"'~p3
:
"n"';"
OT
6 ?
-l'?3p7J. 2
Ibid.,
habituelle (Horace, Sat., I, 3, 13), la petite table qui se trouve ordinairemeiU devait chaque hte. Sans parler de l'habitude gnrale de l'poque des empereurs, qui est l'poque dq la Ilalakha, il y a ua indice qu'il s'agit d'une table trois pieds 'Jans le l'ait qu'elle est mentionne avec la delphica ('p51~, XXII, 1-2; XXV, 1, ^psbl-m InbViril, qui est nicoutestab'ement toujours un trpied (rp-o-j;) et qui ue se ditliugue de ee!le-l que parce qu'eile a des creux C'est
la
mcnsa
pouvant recevoir des cuvettes ou des brocs. Voir les de.^jins chez Panolka, BUder o ou voit en mme temps plusieurs exemplaires Musco
;
Borbonico,
5
III, pi.
30
:
et 11.
Kiim,
Ibid.
XX,
-,-r-j;
rrv:: nb::'';
-',t--j
Tb;-i?a
phn
nr"j"';">r
"inncn
i">-iir::: p"<::"i\:;
"v*":^
"^bD.
>
Ibid.,
XV,
m-nrTJ
a\-l3 >'p:'a
bO
mm-lwS
Tosefta, p.
i;82,
32
224
la dcision du propriau sujet du dbris de la table avant de se prononcer s'il recevra l'impuret ou non? A propos de la baignoire, au contraire, il n'y a pas de place pour des hsitations de ce genre. Elle est par essence un objet double. Si, un certain moment, elle n'a plus qualit pour tre l'un, elle possde depuis longtemps l'autre manire d'tre, qui n'a besoin, pour exister, d'aucun nouvel lment. L'anonyme n'aurait donc ici aucune raison de tenir compte de la volont du propritaire et de suivre l'opinion de Rabbi. Le silence de la Mischna semble corroborer notre explication. Dj en cet endroit, elle oppose l'opinion de l'anonyme celle de Yos', qui, sans doute, considre une rsolution spciale comme superflue, parce qu'il existe beaucoup de dessus de table mobiles - et que la table brise pourrait encore servir utilement, comme dessus de table. La Mischna prouve qu'elle appuie et suit l'opinion de Yos, en admettant des rgles premptoires qui contredisent la condition Un fait nouveau, dit-elle, supprime un fait tablie par Rabbi plus ancien aussi bien qu'une dcision ancienne ^ . Si des enfants, dit-elle ailleurs, creusent en jouant une coquille de noix, celle-ci devient un vase qui, dans des circonstances donnes, reoit l'impuret. Car, quoique leurs rsolutions ne comptent pas, ils crent des faits valables Des assertions de ce genre ne peuvent gure se concilier avec l'opinion de Rabbi. Elizer, fils d'Hyrkanos, qui possdait beaucoup d'anciennes traditions ^ et qui, par ses tendances personnelles, tait un parti-
'*.
^ La
:
rgle que la
'^"'n::
9,
rap-
Kiim, XXII, 2
Cf.
11
'
"jw -i7in
Tiy;?^"!
Rahba,
=
:
et Bereschit
La
donne VAroiikh,
les doutes.
3
s. v.
DpD*l,
TpaTi^av)
tous
Klim,
ibid.,
XXV,
5
9
:
n30n72
TCrj
'>T'}3
b^D
r!03>7:r!Mi.
XVII.
tsnn
c-i-j
Tittb
mpirnn Qippno
;
7-1:^7:1
';nbwxn
"ji^^n^
';\sn
\n7:i3 is-'Itn?: ri^b c:i;"'pnno in riDcn72 Dnb (scii. j-'j^c c'y'N). 5 Cl. Mischna Yadaytm, IV, 3 Toscft.i, p. 21, 5 '-|DT "^* b3"ip7
:
i-i'zyn
cnb
^crn
:
~,n
'-|
n7JN
'-i
-iTi'"^bN 'n
-in -^rbNO
\nN3'CD
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\s:j"::-'<
mcTb
23
:
n?:^:'::
-^n-i
fin^in
-^rr^'CT
ibx
M-nn-
-Ww\ r-r-nT;'
"^nbuv::
.
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'n
thid., p. <)7,
iwH
%nN3-::D
c-^-inn
"^b.
....
"^^Tb-wX
.
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*
Ti'^'^vJ
13
-iTi'irN
'n
-^rsb
^-iii^-im
'b -i73N
-l^-ibN
nmnn
lUJNn
"in7:N3w:
f'-imn
Nin
ibx J|i-|n
26
.
:
p. iOO,
blD^i
br3
ihid., p. 43G,
-.
^^^-^'^'\
Ni:"
cjn
.eib,
Bagwga, zb
^^-^ry
225
porte de lui contient aussi un mot de ce genre savoir ib'^nn ' qui, dans la Tosefta, p. 589, 29 est l'objet d'une discussion entre les commentateurs; Simon l'explique autrement que Rabbi. Quoique Rabbi se crt oblig de prmunir expressment le lecteur contre une fausse interprtation du terme emploj' par Elizer-, la Mischna n'ajoute pas la moindre explication pour mieux dterminer cette expression. Il est assurment contraire toute vraisemblance que l'auteur d'un ouvrage y ait donn accs une
Klim. moins probant, mais nanmoins signiflcatif, c'est que l'on ne retrouve pas dans la Mischna Klim plusieurs rgles que la Tosefta rapporte au nom de Juda Hannassi. La dcision de Rabbi, par exemple, au sujet d'une mesure de capacit en bois du
trait de
fait
Un
remplie de bois et qu'on l'y ait entass, reste cependant impure ou susceptible de recevoir l'impuret ^, ne se trouve pas dans la Mischna. Dans le chapitre XXV, 2 et s., oi on s'attendrait la trouver, elle ne se lit pas, et le trait de Klbn semble mme la combattre. En tout cas, cette omission donne rflchir et mrite d'tre mentionne. Nous pourrions encore citer bien des omissions de ce genre dans la Mischna, mais il parait superflu de s'y arrter plus longtemps. Nous avons, en effet, une
qui, bien qu'on l'ait
de ce trait Rabbi. Ainsi nous lisons dans Tosefta, p. 594, 21 NT: -072 -^a-i m:' V^^t iry >:: hTMrr\ rin\nrn m-i'^ar:, et dans Mischna .-n: ^ui ti-i'J bo hr^izTr^ nanm m^cr:. Il Klim, XV, 1 ^mn-j
:
:
y a donc
la
Mischna
et l'opi-
nion de Rabbi.
Comme
on a song,
par une tradition mal entendue, n'ayant videmment aucune part dans la composition du trait de Klim, nous croyons pouvoir affirmer en toute conpar simple fantaisie,
soit
D. Graubart.
Klim, XVIII, 9
Tosefui, p.
'n
^nm nb^nn
npinn
'-in::^X]T
n'^^nn n^wj-
i-ia?:^:
nTy^'5N.
.587,
32
n'n
T''
-i^ib"::
'
N-'-tJD.
p.
ibid.,
593,
12
"w
ini2'i2
-"nn
n^pm
tz'^'^'J
inNbwo ymirs
T.
XXXII,
64.
15
CONTRIBUTIONS
Nous ne connaissons que partiellement l'histoire des Juifs de Corfou'. Les documents que nous publions plus loin, en partie d'aprs les pices originales, en partie d'aprs une traduction
italienne lgalise, forment les lments importants d'un
codex
diplomatique pour cette histoire. L'ancienne copie de ces documents provient sans aucun doute des archives de la synagogue
de Corfou; cest
l
Buchon
-,
dont
la
,
remarque que
la
en dtestable italien
nous semble exagre. Nous avons l d'abord, dans sa teneur, le privilge que Philippe II, empereur de Gonstantinople, rgent de Romagne et I)rince de Tarente, accorda aux Juifs de Corfou, le 12 mars 1324, La mention de ces faveurs se trouve dans une lettre de grce que son (ils Philippe III, empereur de Constantinople, prince d'Achae
et
de Tarente, accorda le 14 dcembre 1370, alors qu'il tait Tarente. Mais jusqu'ici on ne connaissait que le rsum de Mustoxidi la teneur de la traduction in extenso a donc quelque
'
les Corfiotes
aux
Juifs,
ils
convention conclue le 33 novembre 1535 entre Pierre de Tolde de Naples, une clause exi)resse interdit-elle de conla
*.
XXVI,
More,
198-208.
I,
*
*
1,
408.
Homaiios,
l.
c,
dit,
note
-'i.
Kaulmami,
Rcite^
XX,
\l.
227
qui,
depuis
la
mort de Phi-
doute mentionn et
frre,
cit
aux Juifs en 1338, est sans dans le privilge de Philippe III, son en propres termes comme celui de son
pre
Par contre, nous avons tout au long dans ces documents la trala veuve de Robert, Marie de Bourbon, octroie, Tarente, le 6 mars 1365, en confirmation de celui que Philippe II et Catherine de Valois avaient confr aux
Juifs de Corfou-. L'impratrice-veuve de Constantinople charge
le
veiller ce
que dsormais
les Juifs
celui
II,
de Philippe
ainsi
de grce de Philippe
demande de R, Me-
nahem Mozza,
en
III,
III
(Duras) de Durazzo,
marqua
II,
il
confirma
Charles
Philippe
et
II,
ses
de
Sicile,
Robert et Philippe III, la reine de Jrusalem Jeanne II, privilges dont on ne devait pas violer les
fils
dispositions
^.
Le tmoignage
le
aux
Juifs de Corfou, lors de l'extinction des Anjou, est ce fait qu'il y avait un Juif, David de Serao, parmi les six ambassadeurs et pl-
du pays aux Vnitiens avec le snat et le doge Antonio Veniero. Cet vnement eut une telle importance aux yeux des Juifs de Corfou qu'ils dposrent aux archives de la communaut juive et le document parlant de l'lection (28 mai 1386) des six dputs,
Contrairement Buchon, l. c, 410, note 1. Buchon, l. c, 412. donne par erreur la date du G mai 1365. ' Je dois la teneur de ce privilge, qui se trouve dans le 3o9"= volume des rej^istres d'Anjou &UX archives de Naples, Tamabilit du commandeur Bariolommeo Capasso, directeur des archives napolitaines. C'est le seul document de Charles III ayant rapport aux Juifs. Contrairement aux allirmations de Hevue, XXIII, GO, il ne se trouve aucun diplme de lui Naples. Cf. D' Nicolo Barone, Notnie storiche 4i re Carlo 111 di Durazzo, p. 26, noie 2.
228
comme s'il n'y avait eu l qu'une question de pur intrt juil". Aussi, bien que ces pices n'aient trait qu'aux dispositions gnrales du gouvernement vniet le trait, qui portait sur dix points,
tien touchant
l'le
la situation particulire
ici,
cause du rle
En
fait,
David de Semo
faire acte
en leur
nom
de soumission au gouvernement de
R-
l'gal de leurs concitoyens chrtiens, sujets de Venise. La conl'le fut pour eux aussi la bulle d'or de leur libert, dont ils ne se rclamrent jamais en vain, durant toute la domination vnitienne.
L'le
s'tait
III
donne
la
Rpublique aprs
le
l*"^
le
meurtre de
Charles
de Durazzo en Hongrie,
janvier 1385,
Un
des pre-
miers actes du nouveau gouvernement fut de confirmer tous les privilges accords jusque-l aux Juifs. Ds le 22 janvier 1387,
les
deux
La Rpublique dclare expressment que ses fonctionnaires ne pourront pas, les jours de ftes, sauf dans les cas trs urgents, citer les Juifs en justice. Pour l'quipement des vaisseaux, pour l'quipage, pour les prestations en nature et autres contributions,
on traitera
de
la
proportionnalit.
En
les Juifs
devront contribuer
jusqu'a-
ville, laquelle,
ne prenaient part que quatre proclame les grands services rendus par
le
fois
les
pays.
de
s'tait perptu parmi les Juifs encore invoqu en 1572, quand l'arrt de l'expulsion des Juifs dcrte par le Snat de Venise dut frapper aussi les ngociants juifs de Corfou qui trafiquaient Venise.
l'le, il
Dans
par
la
leur ptition au Snat ils rappellent la protection assure Rpublique lors de la remise de l'le, l'ambassade de Semo,
dvouement et les sacrifices dont ils ont donn les preuves dans les nombreux siges qu'ils ont soufferts pour le bien de Venise et que les autorits de la ville et les reprsentants du Snat sont unanimes reconnatre. Forts de la faveur que la Rpublique leur a toujours tmoigne, ils supplient la puissante
et ds lors le
la
Cf. le texte dans Ilippolyte Noiret, Documents indits pour servir domination vnitienne en CrHe de -/SO 'I48S, p. 12-13.
l'histoire de
229
de leur pargner
le sort
dont
elle
On choisit trois des personnages les plus marquants, R. Menahem Mozza (alors occup la recherche des anciens privilges
et leur traduction
nahera
di
19 juin 1572,
au baylon de Corfou avec demande d'un rapport. Il s'agit de l'expulsion des Juifs de Venise dont nous parle le continuateur de Joseph ha-Cohen dans le Eraeq ha-Bacha . Selon cet auteur, c'est Mocenigo qui, lui-mme, aurait provoqu cette mesure et c'est le baylon de Gonstantinople, le prince Soranzo, revenant juste ce moment Venise, qui l'aurait enraye. On saura peut-tre un jour la part du Juif le plus remarquable de cette poque, le mdecin et homme d'tat Salomon b. Nathan d'Udine, dans la rvocation de l'ordre d'expulsion. Quoi qu'il en soit, la dputation des Juifs de Corfou qui vint solliciter la bienveillance de la Rpublique contribua certainement faire revenir le doge et le conseil des Dix sur leur dtermination. D'ailleurs, la rponse du baylon Froncesco Griti et de ses conseillers Giambattista Foscariiii et lo. Gerolamo Diedo fl4 dcembre 1572) tait tellement favorable aux Juifs de Corfou que le Snat aurait d faire une exception pour eux, alors mme qu'il et maintenu le dcret d'expulsion pour les Juifs de Venise, dont une partie avait dj pris la fuite sur la terre ferme et les vaisseaux. Le baylon confirma que le gouvernement vnitien avait promis la protection de ses citoyens juifs David de Semo lors
'
de
la prise
de possession de Corfou.
il avait entre les mains tant de tmoignages, laisss par ses prdcesseurs, de la conduite irrprochable et du dvouement des Juifs qu'une vexation ou une violation des droits de semblables citoyens aurait pass pour un acte d'imprudence politique, tel qu'aucun homme d'tat de la Rpublique n'aurait pu ni voulu
Au
reste,
en assumer
la responsabilit.
maisons, taient
venus au secours des blesss, avaient aid la rparation des murs, soutenu les finances, offert l'Etat de l'argent sans intrt d'une faon gnrale, ils avaient fait preuve d'un tel attachement et d'un tel civisme que c'tait le premier des devoirs et de bonne politique pour le Snat de faire une exception en faveur des Isralites de Corfou, qui, en plus d'normes taxes, contribuaient par leur commerce et les douanes consolider le budget de Venise.
:
230
Le 24 novembre 1572, les reprsentants de Corfou Menahem Mozza et Joseph Corton, qui taient demeurs Venise dans une anxieuse attente, reurent une rponse favorable. Le Snat dcida que la rsolution du 14 dcembre 15*71 au sujet de l'expulsion des Juifs de Venise ne s'appliquait pas ceux de Corfou. Ils pouvaient,
comme
la cit,
mme
et
protgs et les
et
ci-
toyens de
Rpublique.
des Juifs de
l'le,
Aron, probable-
28 octobre 157S, du doge Nicolas de Ponte une lettre contenant confirmation de tous leurs privilges et les prmunissant expressment contre toute vexation ou molesreurent,
le
Au nom
de tous
Samson
Pescaroli,
somme
devait servir la
fondation au ghetto de banques de prt devant fournir bon maret contre des gages de l'argent aux pauvres de Venise. Il est expressment, dans la ptition des Juifs vnitiens mentionn^e dans le dcret du doge Alosius Mocenigo du 12 juillet 1573, qu les Juifs de Corfou, en leur qualit de privilgis de la Rpu-
ch
dit
blique, sont
exempts de
imposes aux habitants juifs de Venise. Les nouvelles capitulations, qui passent sous silence la rvocation de l'dit d'expulsion, contiennent des dispositions trs dtailles sur l'organisation des banques, sur les livres et actes qui devront tre rdigs en italien, sur le taux d'intrt, la nature des
gages, leur dure, leur vente et leur adjudication
aux enchres.
Un
surveillait
tion tait
du matin au soir les oprations. La moindre contravensvrement punie. Pour les dlits graves, il y avait
et peine de
mme
ainsi
Il
exil
mort.
et,
croix, calices,
patnes
Il tait interdit de prter sur des en gnral, sur tous objets religieux,
que sur lances ou autres armes des soldats. chang dans les dispositions concernant les branches du commerce. D'ailleurs, on ne leur permettait gure d'autre industrie que celle de la vente et de l'achat des vieux han'y eut rien de
>
Dans
-^j^*
mmV,
Mose NiN?^.
231
mme, on maintint
rits
Le courtage leur demeura dtendu comme autrefois. De la dfense pour tout Juif de louer par lui-mme
sans dclaration et sans permission de la communaut et des autoune chambre un autre Juif dans le ghetto veccJiio, aussi
le ghetto niiovo '. Mais exception est toujours faite pour les Juifs de Corfou. Marcuzzo Friuli et Samson Pescaroli, qui avaient ngoci la nouvelle convention avec le Snat, furent regards et clbrs
comme
des
bienfaiteurs de la
communaut.
Samson
Pescaroli
Nous comprenons
presque toutes celles de Venise cette poque, est l'uvre de Lon de Modne ^
:
comme
2-^7:4-17:
:
nvr
c^n
rrra
ir-i"::-:
repose sous ce monument le commerant Samson mort le il adar II 1398, fut un homme pieux, qui rendit des services non seulement sa famille, mais a tout son pays, un commerant qui fit des affaires non seulement sur la terre ferme, mais encore sur les mers.
Celui qui
,
Pescaroli,
La
lit
encore par
la
la
communaut
la
Rpublique,
conven-
dvouement en
1578, lors de la
rparation des anciennes fortifications, en fournissant des matriaux de construction. Et, de fait, ils conservrent intgralement
leurs droits
alors que les Juifs de Venise n'taient admis nouveau que pour un dlai raiiOuvelahle de cincj ans et voyaient leurs charges s'accrotre, les Juifs de Corfou demeuraient citoyens de
;
'
Kaufmann, dans Jtwish Quarterly Seview, II, 299 et s. ^j3N mmb, d. a. Berliner, n" 123. Six annes avant sa mort, Samson
pleura la perte de son
fils
l'escaroii
'
Yehiel,
le
Le mtre
2;2
imposes
communaut de Corfou,
le
qui bnvole-
ment
s'tait
pour 10.000
il
membres
du Snat,
25 octobre 1656,
or-
donna
la
et dfendit
Rpublique.
Le 15 septembre 1716, le marchal Schulemburg et, le 17 novembre 1718, le provditeur-giiral Antonio Lordan rendirent un hommage clatant aux Juifs de Corfou. Ils dclarrent que les Juifs de l'le avaient pris les armes pour le salut de la Rpu'
Dalmatie furent frapps leur les Juifs vnitiens, admis de nouveau pour cinq ans, comme dj l'avaient t, le 28 fvrier 1601, les communauts de Padoue et de Vrone. Mais cette fois encore les Juifs de Corfou gardrent leurs privilges et ne furent pas soumis cette taxe. Aussi, quand en 1771, lors du terme des cinq annes Venise, l'on voulut restreindre les droits des Juifs de Corfou, ceux-ci purent-ils se prvaloir auprs du Snat de leurs privilges quatre fois sculaires. Les enquteurs que le Snat chargea d'examiner
de
la
Le 13 mai 1723,
les
le
mars 1771,
le
tait
o David de Semo
ans et que jamais
tion.
s'tait
prsent devant
le
cinq
Bien au contraire,
des plus
renomms gouverneurs
services la
de l'le avaient, au tmoignage gnraux, rendu tant de signals Rpublique, que rien ne pouvait justifier une restricet
la
Le rapport du provditeur-gnral de
nier,
1775, est un vrimmoire historique sur les Juifs de Corfou et leur situation juridique sous le gouvernement de Venise. Le gnral avait reu l'ordre, le 26 aot 1774, d'carter du tribunal les avocats juifs.
avril
table
Komauos,
l.
c, G8, note
2.
CONTRIBUTIONS A L'HISTOIRE
DliS JUIFS
DE CORFOU
233
Au
lettre
miner
les
question.
Renier tablit d'abord que depuis quatre cents ans, les Juifs de Corfou ont t considrs, toujours et sans interruption, comme des sujets de Venise. Il rappelle la convention conclue le 9 juillet 1386 avec David de Semo, la confirmation des anciens privilges du 22 janvier 1387, la reconnaissance de cette situation par le Snat du 28 octobre 1578 et du 7 mars 1724, le rapport des enquteurs du 5 mars 1771 et la dcision dans le mme sens des commissions commerciales du 20 mai de la mme anne. Et ces droits, ajoute Renier, n'existent pas seulement sur
le
papier, mais sont rels. Les Juifs de Corfou n'exercent pas seu-
lement des arts et mtiers, qui leur sont inaccessibles partout mais prennent la plus grande part aux aff'aires publiques, au point que, sur le mme pied que les autres citoyens, ils paraissent dans toutes les solennits et reprsentations offiailleurs,
cielles.
les
pro-
aux tribunaux. Sans doute, un dcret du 14 mai 1G37 avait dfendu aux Juifs de Venise les professions d'avocat et d'avou mais cette dfense, qu'on avait essay d'tendre Corfou le 30 juin 1679, avait d tre retire le 7 mai 1680. Nous connaissons le nom d'un avocat juif, Mordecha Cohen,
;
devant
la
justice et
mme, en
aussi des
intrts des chrtiens. Aussi, bien qu' la suite des guerres et des
des archives
et
preuves certaines, on
cer la profession
sait
que
d'avocat.
Mme
dfendre un
numerus
prdcesseurs de
marine Sagredo et Francesco Grimani, n'avaient jamais eu pour objet ou pour consquence d'carter les Juifs. Aprs le rapport de Renier, si minutieux et si favorable aux Juifs de l'ile, le Snat n'avait plus qu' faire droit leurs rclamations. Le 8 mai 1775, Renier reoit l'ordre de rvoquer le dcret du 26 aot 1774 et de rintgrer les Isralites de Corfou dans tous leurs anciens privilges. Dsormais, ils pourront exerRenier, les provditeurs-gnraux de
234
le mtier d'avocat, et Sabbata Cohen pourra reprendre sa situation d'avocat, qu'on lui avait injustement enle-
pendant
le
moyen ge
et les
la rpublique de Venise,
gnral. Alors que les autres Juifs taient des parias et taient
tout
au
jtlus tolrs,
ceux de Corfou
depuis
le
trait
de 1386, de vritables citoyens, possdant tous les droits de leurs compatriotes et pouvant arriver aux positions et dignits que la
naissance confrait leurs concitoyens. mancii)s avant l'mancipation, jouissant de l'galit avant l'existence seulement de l'ide et du mot d'galit, les Juifs de Corfou forment comme une
oasis dans le dsert de l'histoire juive.
David Kaufmann.
PIGES JUSTIFICATIVES
Registri anoivini,
vol. 359,
234.
Karolus lertius
vicecaslellanis.
.
etc. Capitaneis...
prothontinis,
porlulanis.
baiulis.
Jaiiicibus
celeiisque ofliciahbus Civilaiis et lusul Corpliiensis presentibus et fuluris fidelibus suis gratiam et boaam voluntatem, ut fides preclara iucandelabroluceat cunclosque cmentes comperabililer ad se trahai,
I)riuceps providus cuucta prospiciens ili
irradit,
et
premio recuuipensalionis
fundainenlo correspondentis illustrt^ que ulriusque fit inseparabilis uuio et spei conlirinautis gaudeat fulciinento. Sane alteiideutes sincerilatem devotionis et fidei quam universits et horaines Givitatis Corphoy Jadei quoque, degentes in illa, erga
caritatis
zeium nostri nomiuis ostenderuut patenter, sicut experientia omnium magistra nos docuit et operationis efiectus aperlissime palefecit, ut ipsos quos pariler munivit et nexuit fidei vinculum gruto comiter prosequamur munere premiorum. Ad supplicis pelitiouis instautiara noviter facte nobis per Johannem Cavasulam Riczardum de Allavilla Petnllum Capice, Georgium Zoebeo, Johannem Spechi et Georgium Parascliianice de dicta Civitate Corphoy, Sindicos sindicario nomine
et pro parle uuiversitatis et
hominum
ac ctiam
Judeorum
dicte Givi-
23o
Corphiensis noviter ad curiam noslram missos de quorum Sindicatu pleoarie uobis constat, universitati hominum ac etiam Judeorum predictorum in premium fidei pro ipsorum parte per diclos Sindicos in
indulta liiteras
maaibus nostris exhibite, omuia et singula privilgia et documenta quelibet quarumcuaque graliarum
et
lum primum, Regem Karolum secunduin et dominura Regem Roberlum clare memorie Philippum, principem arentinum, Illustres
Robertum et Philippum fratres, Imperatores Gonstaniinopolitanos et confirmata invicem seu per Illustrem Johanoem olim Jrusalem et Sicilie Reginam aut concessa par eam aute deposiliouem suam, nec non consuetudioes et statuta quas et que ab oiim habuerunt et habent quibusve usi suQt et utuntur ad preseus et in quarum quorumve possessioaem seu quasi fuerunt ab olim suntque ad presens vigore lilterarum et privilegiorun eorumdem de quibus cum expedit tidem oculatam fecerint, harum srie de certa nostra scienlia ratifcamus acceptainus et de spcial! gralia coatirmamus volentes et decernentes expresse quod hujusmodi ratificatio et confirmatio nostra uuiversilati hominum et Judeorum ipsorum quo ad elfeclum graliarum consuetudinum libertatum et statutorum predictorum efficaciter perpeluo maneat validaque subsistt. Quocirca fidelitati vestre de dicta certa nostra scienlia precipiendo mandamus, quatenus universitati hominum et Judeorum ipsorum, hujusmodi privilgia et liticras gratiarum coacessionum et libertatum de quibus cum expedit, coram vobis seu vestrum aliis fidem oculatam lacient, nec non coiisuetudines, honas observantias et statuta, quas et que habuerunt ab olim et habent, et quibus usi sunt ul prediciiur et utuntur ad preseus et iu (juoi'um possessione seu quasi fuerunt et sunt uli preiertur ad presens iuxta illarum et illorum menlem et seriem teuaciitr et inviolabiliter observetis quantum in vobis fuerit et facialis cum opus fuerit ab aliis elficaciter observari, nec illa seu illas iufringero, seu aliquatenus contrarie, aut universiiatem hominum et Judeorum ipsorum contra teuorem privilegiorum et litterarum earumdem et hujus noslre pagine iussiouem molesiare vel impetere, aliquatenus presumaiis, sicut gratiam nostram caram habetis et indignationem iu causa (casu) coutrarii formidatis, Revocautes prorsus in irritum,
si
preseotibus post oportunam et debitam inspectionem earum remaneniibus prsentant! efdcaciter modi premisso in antea valiluris. Datum Neapoli per virum uobilem Gentilem de merolinis de Sulmona, etc. Anno Domiu! MCCGLXXXIP. die XYIII*^. septembris sexte ladictionis Regnorum uostrorum Anno secundo.
(A suivre.)
Les renseignements relatifs l'tablissement des Juifs Orange aux premiers temps de leur sjour dans la i)rincipaut font compltement dfaut. Leur histoire primitive diffrait sans doute
et
peu de
sicles.
Orange,
comme dans
du Saint-Sige,
les Juifs
avec
les
vcurent certainement longtemps en bonne intelligence populations chrtiennes, se livrant, sans exciter la mal:
le
colportage, la petite
banque,
le
la
l'agriculture.
y a un certain nombre d'ann'est pas permis d'en conclure l'existence, dans cette cit^ d'un ghetto ou d'une carrire, tel qu'il en fut Avignon et dans les villes du Comtat. On dsignait par ce nom quelques ruelles exclusivement, mais librement habites par les adeptes de la religion de Mose. Comme partout, les Juifs d'Orange aimaient se grouper. D'ailleurs, les statuts de la ville ne leur imposrent, aucune poque, l'obligation de rsider dans une enceinte ferme. Quoi qu'il en soit, les premiers documents qui les concernent ne remontent gure au del du xiv** sicle *. A cette poque commena contre eux la raction qui devait aboutir leur expulsion. La population, les rendant responsables de tous les maux, les accusa de se livrer l'usure et de dmoraliser le pays par leurs murs corrompues. Aussi forgea-t-on contre eux des lois d'exception. Les statuts de la ville, les assimilant aux usuriers mani
juiverie
et qu'il
y et encore,
il
il
un chr-
Nous rappelons, en passant, la prsence Oranpe du clbre Lvi Len Gerson, de Baf^nols, qui y acheva en 1338 son commentaire sur les trois derniers livres du Pealaleuque, ouvrage qu'il avait commenc Avignon.
237
moins d'une autorisation spciale du prince, et interdirent au seigneur et la cour de les pourvoir d'aucun office . On augmenta leur taille et on les obligea fournir six hommes pour la garde des murailles et des portes de la ville *. Mais ces mesures svres ne satisfaisaient pas la population. La pauvret et la misre taient, en effet, effrayantes dans la province. Les princes
amoureux de
malheureux pays une vritable terre de rapport, qu'ils exploitaient au mieux de leurs intrts privs. Ajoutons que la principaut, comme le Comtat et la Provence, traversa, aux xv et xvi sicles, une crise conom.ique double d'une crise politique. Des flaux de toute nature s'abattaient sur
tout
le
moment
le
guerre
ci-
vile et religieuse
acheva de mettre la contre, dj ruine, feu sang ^ Les Juifs, ternels boucs missaires, tombrent vicet times du mcontentement gnral. C'tait naturel; ils avaient contre eux les apparences. Le peuple manquait d'argent, et les Juifs, quoique fort pauvres aussi, faisaient le commerce de l'argent;
le
peuple souffrait de
cette
la
poque et jusqu' la Rvolution franaise, grands contre ce genre de ngoce. A Carpentras et Avignon, on avait pris contre ceux qui s'y livraient les mesures les plus graves. Les Orangeois, qui accusaient les Juifs d'tre ainsi la destruction de leur cit *, ne pouvaient pas ne pas suivre un pareil exemple. Aussi le conseil de ville, par une
on
sait
combien
dlibration
du 5 novembre 1477, demanda-t-il copie d'une bulle de pape portant dfense aux Juifs d'acheter ou conserver tout autre bl que celui qui tait ncessaire leur consommation, afin d'en obtenir une semblable ^ Quant au reproche d'usure, il ne parat gure avoir de fondeles apparences semblassent le justifier. Les Juifs d'Orange pratiquaient assurment le prt intrt, mais en courtiers, pour le compte de financiers italiens ou de riches particuliers chrtiens ^. Ils taient, en gnral, trop pauvres pour travailler avec leurs propres capitaux. Ce qui le prouve
*
ment, quoique
AA
BB BB
Statuts et privilfes.
BB,
iol.
81 et 82.
*
'
7, fol.
194.
7, fol. 68.
238
d'une faon incontestable, c'est le cartulaire de l'vque Anglic Grimoard, conserv(1 aux Archives de Vaiicluse. Ce document
consacre de
nombreuses pages
l'usure.
Le
prlat
y lance
des imprcations terribles contre les prteurs d'argent, exigeant contre eux les mesures les plus rigoureuses et, pour bter ce qu'il
comme une uvre de salubrit publique, cite leurs noms afin de les clouer au pilori. Or, les lignes se rapportant Orange ne contiennent aucun nom juif, et il est croire que
considre
l'voque, qui, probablement, ne pchait pas par excs d'indul-
les
si
fils
les
pour leur propre comi)te, ce genre d'oprations. A la rigueur, on pourrait supI)Oser que l'vque se borne dnoncer ses coreligionnaires mais il est vraisemblable que si les Juifs avaient mrit, au mme titre, ses foudres, il les aurait englobs dans la mme dnon-r
rellement
s'taient
livrs,
;
dation.
Mais
si
le
auteurs
de toutes
les
sortes de malfices
leur expulsion,
ils
princes d'Orange.
Ces derniers, en effet, avaient grand intrt les conserver dans la province. Les Juifs taient pour eux une source de revenus relativement considral)les. Outre la taxe de trois cents cus et dix sous qu'ils payaient annuellement', ils jugeaient, sans doute, encore politique d'exprimer, de temps autre, en deniers sonnants, leur gratitude envers leurs souverains pour les franchises et privilges qu'ils leur accordaient. Aussi, pendant plus de
trente ans, les princes d'Orange rejetrent-ils toutes les
demandes
ils
cit.
Bien plus,
confirmrent, dans les jours les plus agits, les droits des Juifs, les
*.
cependant pas toujours possible. Par moments, les sollicitations du peuple devenaient vives, pressantes et pleines de menaces. Les princes essayaient alors de calmer les esprits surexcits par des promesses d'enqute, qui n'aboutissaient jamais, ou bien par des dclarations o ils se donnaient, eux aussi, comme partisans dtermins de l'expulsion. Ils n'y mettaient qu'une condition, c'tait que la ville prit son compte la rente de trois cents cus servie par les Juifs. Or, malgr leur vif dsir de hter le dpart des Juifs, les consuls n'osaient augmenter
encore
>
les
impts, dj
si
ibid.
BB
7, loi.
2H.
239
fait sortir les reprsende leur irrsolution. Les Juifs de Provence et du tants de la cit Languedoc avaient t expulss. Les carrires d'Avignon et du Gomtat ne pouvant donner asile qu' une infime partie de ces
tranche,
malheureux, beaucoup d'entre eux taient venus Orange et avaient obtenu des souverains le droit de sjourner dans la prin l'exemple des autres, avaient paut. Ces nouveaux arrivs
,
commerces
les
plus va-
mais principalement celui des bls. Du coup, la ville tait perdue aux yeux des consuls. Tergiverser plus longtemps tait un crime. On se rsigna faire le sacrifice annuel des trois cents
cus.
Les consuls, au
nom
de leur
ville,
verser rgulirement
la
somme dans
L'acte
fut sign sous la rgence de Philiberte de Luxembourg, qui, ds lors, n'eut plus aucune raison de conserver les Juifs. Aussi, encourage par l'vque et plusieurs autres personnages no-
tables,
elle
rendit Courthezon,
le
nance
qui,
baptme. L'ordonnance fut excute la lettre, et les Juifs se retirrent Avignon et dans le Gomtat. Mais un dlai de deux mois tait
insuffisant pour r.der toutes leurs affaires.
taient porteurs de crances sur les habitants de la province et, l'argent tant rare, ne pouvaient les recouvrer. D'autre part, les
chances tombaient gnralement la Madeleine et la Saint-Michel. L'accs du pays tant interdit ces poques, les Juifs n'avaient d'autre moyen de recouvrer leurs crances que de faire comparatre leurs dbiteurs rcalcitrants devant des cours trangres. Mais cette procdure, fort longue et fort co-
termes et
Ips
les
Les Juifs prfrrent donc solliciter de la rgente l'autorisation de sjourner un mois dans la principaut, afin de liquider leurs affaires en suspens. Philiberte de Luxembourg rejeta leur demande et leur accorda, par contre, des sauf-conduits qui donnaient des groupes successifs de trois familles le droit de
deux
parties.
sjour pour trois jours conscutifs par quinzaine dans une priode
ils taient libres, en payant ce temps dans le pays, sans leurs pages, de circuler pendant
y pouvoir passer
la nuit.
Johanan Cohen
et
Abraham
240
Baze, deux des principaux Juifs, furent chargs de veiller la stricte excution du rglement '. Malgr le dpart des Juifs, la situation conomique de la principaut
ne s'amliora pas.
Au
Juifs,
une
fois
retrouve ds
le
commencement de
l'anne 1506,
conduits en bonne et due forme, et y exerant, quoique domicilis Avignon et dans les villes du Comtat, leur trafic et leur industrie.
fidles leur
conduite passe,
par la princesse, contrairement la loi-. Philiberte de Luxembourg et ses successeurs, sans donner entire satisfaction aux consuls, furent cependant obligs de tenir compte de leurs rclamations, dans une certaine mesure. Ils accordrent donc dans la suite les sauf-conduits avec plus de parcimonie. Les Juifs rsolurent alors de changer de tactique. Craignant de perdre, par suite
de l'influence toujours grandissante du conseil communal, la bienveillance intresse des souverains, ils entreprirent de mettre fin
son hostilit systmatique. Ce n'tait pas chose aise. Car l'assemble, aveugle parles prjugs les plus arrirs, avaient vou
aux
Juifs
lieu
de s'en dcou-
engags vers 1520, se continurent une premire fois jusqu'en 1556*. D'abord repousses avec hauteur, les propositions des Juifs obtinrent cependant peu peu les honneurs de la discussion. Ils avaient fait briller aux yeux des consuls la promesse de payer chacun trente cus des charges de la ville. Ce n'tait pas un engagement repousser sans rflexion, dans un moment de
malaise
fois et
le
Malheureusement pour
petits
les Juifs, les avantages paraissaient bien en face des nombreux inconvnients que prsentait, aux yeux des dputs, le retour des expulss. Ils hsitrent donc et la solution du problme fut ajourne. C'tait un chec pour les Juifs, mais seulement en apparence. Car les consuls et les syndics, en abandonnant leur attitude in*
BB
12,
fol.
2S1
BB 0, BB 14, fol.
i'ol.
141.
30
et
75
BB
ID,
fol.
104, etc.
241
du pays.
Il
colres, accorder de
C'tait
se crut donc autoris, sans exciter trop de nouveaux sauf-conduits de nombreux Juifs.
le
aux
s'ils
mais
la
chrement
la ville.
un revenu pour le prince, n'apportaient aucun profit le mcontentement fut-il grand. Il se fit jour dans un conseil gnral, convoqu quelques jours plus tard dans l'glise
taient
Aussi
d'Orange, afin,
Celui-ci
dit le
document,
le
prince.
les protestations.
Les
magistrats indigns eurent recours alprs des moyens plus pratiques, et en appelrent des dcisions de leur souverain au
parlement de Grenoble. L'affaire menaait de traner en longueur. la cour du Dauphin, sur la demande des Orangeois, suspendit-elle provisoirement l'effet des sauf-conduits. Franois de Lorraine, duc de Guise, pair et grand chambellan de France, gouverneur et lieutenant gnral pour le roi en Dauphin, dlgua, le 11 juin 1556, le nomm Claude Page, sergent royal de la cit de Saint-Paul-Trois-Chteaux, Orange, pour y porter cette dcision la connaissance des intresss. Descendu l'auberge de l'ange , il y convoqua Vids Avidor, Samuel Resques, David de Lattes et Isaac de l'Isle, tous principaux du conseil de la carrire de Carpentras, pour faire dfense, en leurs personnes, tous les Juifs d'Avignon et du Comtat, de paratre pendant le cours du procs Orange, sous peine de 500 livres d'amende. En mme temps, il intima l'ordre aux bayions des quatre carrires de comparatre devant le parlement du roi, afin d'y tre jugs contradictoirement avec les reprsentants d'Orange. Le
Aussi,
prince, de son ct, fut pri de se prsenter l'audience
*.
L'is-
mais il est probable qu'elle ne fut pas favorable aux Juifs, car, pendant plusieurs annes, il ne sera plus question d'eux dans les dlibrations de la ville. Cependant, la sentence du parlement de Grenoble ne pouvait retarder de beaucoup le retour des Juifs dans la principaut. La ville, dans la seconde moiti du xvi sicle, se trouvait dans une
sue du procs nous est inconnue
;
Des bandes de
ment,
tout
mo-
comme
pays. La
cit,
ravage
n'tait
plus qu'un
monceau
GG
50.
16
XXXII,
64.
242
de raines. Louis XIV s'en empara en 1660 et mit ainsi fin cet tat anarchique. Mais la misre n'en continuait pas moins. On voyait, dit un historien d'Orange, la population errer et mendier travers les campagnes, et demander aux herbes des
souvinrent des Juifs et des qualits brillantes qu'ils avaient montres dans le commerce et dans les mtiers les plus divers. Les calomnies et les accusations portes jadis contre eux
taient tombes dans l'oubli.
On jugea
de
et
la
leur concours presque indispensable au relvement Aussi, dans sa sance du 22 avril 1669 -, le conseil dcit.
d'autant que
ladite ville se
prsent dfournie de drappiers, chossatiers, cotturiers et autres artisans . Huit jours plus tard, nouvelle dlibration dans le mme sens, o l'on lit que leur prsence pourrait
ledit
aux habitants dicelle, tant pour soulagement qu' remettre ladite ville en marchands et marchandises ^ Ce n'tait pas tout. Dans une autre sance, du 24 du mme mois, le conseil dcida d'envoyer auprs du roi quelques bons et notables personnages pour lui faire connatre la pauvret du pays, les grandes oppressions, tirannies et autres mchancets qui sont faites . Et quels remdes les consuls proposrentils de si effroyables maux? C'tait prcisment le retour en
tre fort profitable la ville et
^)
masse de ces
malheurs.
yeux de tous
les
Ensemble, continue
la
dlibration, dobtenir de Sa
Majest de mettre et faire habiter dans ladite ville et principaut deux cents maisons juives pour remettre ladite ville et le reste
dudit principault en marchands et marchandises que sont prsent dpourvus
* .
si souvent rptes le roi ne pouLes Juifs revinrent donc Orange et contriburent par leur activit commerciale et industrielle et par leur habilet dans l'exercice de certains mtiers manuels, pour
des prires
si
pressantes et
une large
part, au relvement de la cit, si ingrate autrefois envers eux. Il n'est gure possible de dterminer mme d'une faon approximative, le nombre des familles Isralites qui s'installrent cette poque dans la principaut. Les renseignements
De
' 5
Ponlbriaud, Histoire d'Orange. Arch. municip. d'Orange, BB 17, fol. 7irf.,BB17, fol. 59.
Ibid.,
50.
BB
243
nous manquent compltement ce sujet, comme ils nous feront galement dfaut dsormais sur la nature de leurs relations avec
les
populations chrtiennes.
1685, Louis XIV pronona la rvocation de l'dit de Nantes. Orange fut une des villes les plus prouves par cette mesure. Mais le zle religieux du roi ne s'arrta pas aux partisans de la Rforme les Juifs, c'tait logique, devaient en' tre galement les victimes. En effet, deux ans plus tard, le 4 juin 1687, Pierre Cardin Lebret, intendant du roi, se prsenta Orange et y publia un dit de Sa Majest qui expulsait pour la seconde fois les Juifs de la principaut '. Ds lors, ils ne reparurent plus de quelque temps Orange. Cependant, tous n'avaient pas dit un dernier adieu la principaut. Au mois de mai 1703, on y signala, de nouveau, un
En
certain
nombre de familles qui en furent chasses, leur tour, sur un ordre du roi, par le comte de Grignan. Quelques semaines plus
tard, d'autres subirent le
mme
consuls d'Orange, l'exemple de leurs prdcesseurs de 1505, essayrent de procder encore une fois l'expulsion de trois
familles juives tablies dans leur ville.
Sur leur
plainte, le
comte
de Mdavy intervint efficacement en leur faveur. Ces Juifs, crivit-il dans sa lettre aux consuls, ont le droit de jouir des patentes
les princes d'Orange avaient accordes leurs pres et qui ont t autorises et confirmes par le parlement de Grenoble. Je ne vois pas que vous ayez aucune raison d'agir ainsi et il y
que
vocation des patentes accordes par les princes serait une mesure qui atteindrait les trois quarts des habitants .
Ne pouvant
tion
du chapeau jaune
autrement
en public,
sous peine de se voir racler la barbe ^ . Ils subirent ce traitement inhumain jusqu'au jour o la Rvolution franaise
maux.
Jules Bauer.
'
Le Pre Bonavenlure,
Voir Pices
Histoire de la ville
et
de la principaut d'Orange.
* '
justificatives.
BB
38.
2i4
PIGES JUSTIF1GA.TIVES
L
Lettres du prince d'Orange aux syndics et habitants d'Orange
'.
Le prince d'Orange.
Trs chers et bien amis. Nous avons seu par ce que nagure avez crit l'evesque, lequel nous en a parl que dsirez l'expulsion des Juifs demeurant et commerant en la cit d'Orange, cause du dommaige qui en advient nos subjets et la chouse publique d'icelle cit. Sur quoi, pour ce que la requte dudit vque et aussi pour
raison voulons bien en ce pourvoir, escripvons aux officiers dudit Oranges qu'ils s'en informent, et leurs informations avec leurs advis nous envoient pour aprs soit bien y ordonn ains qu'il
la
appartiendra. Ce que nous signifions trs chers et bien amis notre seigneur. Mon seigneur vous ait en sa sainte garde, vingtime jour de
novembre
l'an 1484.
Sign:
Jehan de Chalon.
Cbers et bien amis', Et touchant les Juifs, nous serons content les faire expulser et mettre hors de notre ville d'Orange, pourvu que les habitants d'icelle nous baillent et assignent en rente perptuelle autant que lesdits
...
Juifs
de Chalon.
II.
Rkqueste pour faire expulser les Juifs hors la principaultk d'Orangk '.
Madame
la princesse d'Orange.
Supplient trs humblement vos trs humbles et trs obissants subconsuls de votre cit d'Orange, manants et habi50 liasse culte isralile. Arch. muuicip. d'Orauge, G G 50.
Ibid.,
:
'
GG
'
Ibid.
24o
Que depuis cinq ans en sa, les Juifs du pays de Prouvence ont est chasss, pour chreslien Roy de France, hors du pays de Prouvence, et n'ont peu estre receus en Avignon ny
soit ainsi.
Que donc
au comt de Venisse, si non en voire principault, laquelle chouse est grandement dommaigeable tant notre foy catholique par les maulvais exemples qu'ils pourroient bailher aux chresliens et les inductions qu'ils leur pourroient faire, que au bien de la chouse publique, en commettant usures manifestes, destruissant pauvres laboreurs et
commun
comme
ce
que
grandes sommes tant pour ce bl que argent que disent que leur bailhent. Et pour une mesme cause se irouvent aulcunes fois obligs en deux ou trois notaires, et font en telle fasson que une debte de dix florins, en trois ou quatre ans, renouvelant tous les ans les obliges, montrant quatre vingt ou cent florins, et quant voient leur point les font compeller par un oblige et l'autre demeure droit en sa vigueur; et quant iceulx dbiteurs meurent font compeller les hritiers payer ces sommes, en telle fasson, que aulcunes fois, paient deux ou trois fois et avant ne peuvent sortir de leurs mains et autres maux innarables font. Et sont en si grand libert couslituys en faveur de leur saulvegarde que obstragent les chrestiens et vont par les rues si firement, le chef lev comme sors. Et quant sont dbiteurs des chrestiens imptrent lettres de monseigneur le lieutenant de Rgent de non paier leurs debtes de deux ou trois ans, combien que soient plus riches que leurs crditeurs, et que pis est font magarelages en leur Juiverie et induisent plusieurs chrestiens absurer, en leur baillant la fasson de faire et en faisant par leur subtil moyen dcevent une partie et aultre. Cnmme ces jours dernirement passs, deux Juifs dudit Orange pour faire un corratage d'un nomm Loys Ravos un subject, pour luy faire bailler crance deux cents escus en heurent dix escus. Et donnaient entendre audit Loys que n'estait possible de besoiguer si non que donnassent premirement cinquante escus un docteur d'Avignon que luy nommaient que conduisait ladite matire, ce que fust content; et les emprunta et en paia d'interest, pour deux heures, demy escu, et bailha lesdits cinquante escus esdits Juifs celte fin de les bailher audit docteur ce que ne firent, mais les se partirent entre eux. Et venu la notice de ce docteur, homme de bonne conscience, trouva moyen de en faire prendre par justice en Avignon un de ces Juifs, lequel confessa le cas et lequel est encore es carce. Et derechef ont achapt ceste anne en ladite principault grande quantit de bls pour marchands estranges, et fait tant e procur que aprs ledit achapt, ont fait encore licence et lettres patentes de monseigneur de Rgent de en sortir iesdits bls, nonobstant que y eut vest et prohibition de ne les extraire. Et ce que les chrestiens ne pouvaient faire, ce que ont fait, au moins la plus grande part, et si ne fust la provision obtenue de un parlement par les ne peuvent
faire et alors les font obliger
;
246
scindics dudit Orange et mise excution l'en eussent tout sorti. Pour laquelle cliouse fust t grand famine et commotion de peuple, comme de moys de janvier dernirement pass s'esi meu, deman-
dant conseil en parlement gnral faissant couviuticules et octroy par monseigneur le lieutenant de Rgent. Et voyant lesdits scindics les inconvnients et doramaiges que en pourroient sortir, se transportrent audit Orange, et l tiendrent le parlement et n'eurent bonne permission sur le fait le bl. Pour lesquelles chouses et aullres que seraient chouses prolixes escrire supplient lesdits suppliants que, en l'honneur de la passion de notre sauveur JsusChrist, que soit de votre plaisir, notre dame souveraine, sur vuyder, de ladite principault, lesdits infidles Juifs, ou aultrement serait cause de la destruction de ladite principault. Et en ce faisant feres un grand aulmone et aurons un grand bien, et nous prierons notre seigneur, que vous doiut notre dite dame et votre beau filz, notre souverain prince, sainte, bonne vie et longue.
m.
DCRET D'EXPULSION
Philiberte de
*.
Luxembourg, par
fils
la
mre suprme
trs cher et
mme grce de Penthivre, seigneur d'Arlai et de Chastelbelin, tous ceulx que ces prsentes verront. Salut. Comme par les usures et pratiques dtestables dont les Juifs rsidant en notre principault usent et vivent contre toute forme de raison, plusieurs maux et inconvnients soient advenus en arrire nos sujets en icelui principault, qui au moins en sont grandement fouls et appauvris, et plus seraient, s'il n'y tait pourvu, ains que en cas semblable a t fait des Juifs qui nagure taient es pays de Prouvence et Languedoc, voisins dudit principault, lesquels en ont t et sont expulss; scavoir faisons que nous dsirons relever nosdits sujets de toutes oppressions indues, et ouies les plaintes nous faictes par nosdits sujets pour ce ont envoyes par devant nous, aussi eu sur ce l'avis de P.vrend pre en Dieu, l'vesque dudit Orange et de plusieurs auUres notables personnages, avons de notre certaine science, auctorit et plenire puissance, ordonn, concd et accord, ordonnons, concdons et accordons par ces prsentes que iceux Juifs tant deprsents audit principault vuideront et se retireront ensemble, et avec leurs biens, hors d'icelui principault, dans le temps et terme de deux mois prochainement venant, compter du jour dudit date desdils prsentes, en telle manire que culx, ni autres de
trs saint
'
GG
50.
247
gnration peuvent ni habiteront ou seront jamais receus ores ne en temps avenir, en faon que ce soit. Etceste prsente ordonnance, concession et accord avons faict et faisons pour et parmi
de trois cents escus dix sous, que les scindics et habiOrange nous ont libralement octroys et donns, au lieu du proufit que mondit fils et ses prdcesseurs princes avaient desdits Juifs, pour les souffrir demeurer audit principault. Laquelle somme de trois cents escus, leurs consuls et dputs envoys dernirement ont promis rendre et paier par obligation, receue par Guillaume Verant, notaire, dans la fte de Pentecte... Et ce pendant et jusque aprs lesdits deux mois expirs, voulons et entendons que iceux Juifs joissent des liberts et privilges eux autrefois accords, tant par feu Monseigneur, dont Dieu ait 1 ame, que par nous, sans ce que eux soit fait aucun dommage ou dplaisir, directement ni indirectement, en corps et en biens, en faon aucune; et cette fin, les avons prins et nous prenons et mettons derechef en notre protection espciale. Toutefois, si aulcuns desdits Juifs se veulent rduire la foi et loi chrtienne, ce que de notre part verrons volontiers, voulons qu'ils soient soigns et spars les uns des autres eu notre dite ville, afin que par la participation qu'ils auront comme les Chrtiens, et non avec leurs semblables, ils changent plus facilement de leur vie premire, pour tre instruits et nourris en la foi et loi catholiques. Donnons en mandement aux amis et faulx, les gens de notre cour de parlement, gouverneur, juge et viguier dudit Orange et chascun d'eux faire publie, en notredit principault et tous lieux ou se apprendra l'effet et contenu en lettres prsentes, en signifiant par express auxdits Juifs notre dite ordonnance, et vouloir ce qu'ils n'en aient cause d'ignorance; car ains nous plait nonobstant tous statuts, privilges et autres choses inspetres ou a insptrer au contraire. En tmoin desdits, nous avons
la
somme
fait
Donn
mettre notre sceau aux prsentes. Gourthezon le vingtime jour d'avril, aprs Pques, l'an
IV.
dame
'
Pheliberte de
tutrix et
GG
50.
248
sant et souverain prince Phelibert de Chalon, par la grce de Dieu prince d'Orange, comte de Penthievre, seigneur d'Arlaj- et de Chastelbellain, afl'ere-ies chouzes cj' dclares et aullres, comme plus a plein
est contenu es lettres de madite commission, scavoir faisons tous ceulx qui ces prsentes verront, Salut.
Que nous avons reeu humble supplication des Juyfz, jadis manants et habitants de la cit et principault d'Oranges, contenant que, au pourchas de certains habitants de ladite cit qui informrent notredite dame de plusieurs chouzes qu'ils disoient que iceulx Juyfs faisaient au prjudice dessubjels dudit principault, j soit ce que ne fust pas ainsin qu'ils donnarent entendre, icelle dame manda iceulx Juyfs estre mis dedans deux mois suivants ensemble avec tous leurs biens hors du principault; ce qu'ils ont fait dedans ledit terme. Ils n'ont peu recouvrer leurs debtes qu'ils ont dedans ledit principault pour ce que la plus part des termes sont la Magdeleine et la St Michel et qu'ils ne peuvent iceux debtes recouvrer, sans aller et venir audit principault, ou qu'ils ne fassent iceux subjets compeller es cours tranges et rigoreuses, ce qu'ils ne voudront faire, mais tant seulement font destraire les compeller devant les cours dudit priucipault, et que l'on leur voulsit donner bonne seuret et saulf conduy t de un mois pour venir recouvrer et demander leurdites debtes, sans
toutefois
que
brive de ceulx qui leur sont tenus, afln que dedans ledit terme,
puissent avoir recouvr leurdites debtes. Pour quoi nous ces chouzes considres, et heu sur ce l'avis des gens de la cour souveraine dudit principault avec serment, que s'ils faisoient compeller lesdits subjets du principault es cours tranges et rigoreuses serait grand dommaige (?) de la juridiction de mondit Seigneur et de son auctoril, fraiz, et dpense auxdits subjets, et que bonnement lesdits suppliants ne peuvent recouvrer leurs debtes, sinon qu'ils y soient en personne et pour certaines autres chouzes; ce nous mouvantz auxdits Juyfz, jadis habitants dudit principault ayant debles en icelui, avons donn et octroy, donnons et octroyons, par cestes prsentes, licence, congi, saulf conduits et bonne seuret de pouvoir venir, aller, demeurer et sjourner en ladite cit et principault pour demander leurs debtes et des autres, sans toutefois y faire rsidence continuelle, si non tant seulement, chacune fois qu'ils y viendront, trois jours, et ne pourront Venir que de quinze jours eu quinze jours, et chacune fois trois d'eulx, lesquelz nomerout et seront esleux par Johanas Cohen et Abraam de Baze et ce pour quatre mois prochains. En mandant et commandant au juge ordinaire de ladite cit d'Oranges et tous autres officiers dudit principault que lesdits Juifs, quand requis en seront, fasse bonne et brive justice fassent payer de ce que lgitimement leur sera dehu sans figure de procs, en y procdant sommairement et de plan et comme en deniers fiscaux.
Et en outre, avons donn et accord, licences, congis et saulf con-
2'i9
duits durant ledit terme de quatre mois tous Juyfs et Juyve voulant passer en ledit principault sans toutefois y sjourner, si non pour un repas puissent passer et repasser, aller
principault eu allant et en relornant comme en payant leurs pages et aullres deux et accouslums, sans que leur soit fait ou donn nul empche d'estourbier moleste ni empchement, ni en corps, ni en biens, ni en quelque faon que ce soit, ains de ce prsent saulf conduit les laissent et souffrent jouir et user pleinement et paisiblement comme dessus est contenu, sans venir ni faire le contraire; et ce sur peine de cent marcs d'argent appliquer nostredit Seigneur pour chascun venant au contraire. Mandons tous officiers que en poursuivant leursdiles debtes et faisant comme dessus <iit ett fassent jouir de uosdits saulf conduits, en faisant notifier icelui sou de trompe, afin que l'on ne prtende pas cause d'ignorance sous les peines susdites; car ainssin l'avons oclroy et octroyons par les prsentes donnes Orange sous notre sceau, le quatrime jour de juillet, l'an mil cinq cent et cinq. Philippon Busquet et par commandement de mesdits seigneurs. J. Bonvenir es icelui
dit est,
nard
et Virieu.
Daniel.
13 juillei 1505.
V.
*.
Le comte de Grignan, chevalier des ordres du Ro3^ lieutenant gcommandant et lieutenant gnral de Sa Ma-
Sa Majest nous ayant ordonn de faire sortir de la Principaut d'Orange les Juifs qui s'y sont tablis depuis quelques annes, nous ordonnons que, dans trois mois, tous les Juifs seront tenus d'en sortir, peine d'tre procd contre eux extraordii:airement, et puis comme iufracieurs des ordres du Roy, avec dfense d'y revenir sous quelque prtexte que ce soit, et sous les mmes peines.
Fait
Grignan
le 20 avril 1703.
Snjn
Grignan.
Par Mgr.
Sign
Anfossy.
L'an 1703 et
le 5
jour
du mois
d'avril,
GG
tiO.
250
communaut soussign, qu'il a ce jourd'hui lu susd. ordonnance par tous les coins et carrefours de
accoutums,
son rapport.
Sign
:
de
la place,
et ensuite affich icelle par copie au prsent Ballazard P. Couvirand, son record.
Dumas.
A
Messieurs,
Marseille, le 3*
dcembre 4703
'.
je donnais, ensuite de
inform que les Juifs, chasss d'Orange par les ordres que ceux du Roy, dans le mois d'avril dernier, y sont revenus ou dans des endroits du voisinage. Il est ncessaire que vous en fassiez faire une recherche exacte, que ceux qui seront trouvs, soient arrts et gards en prison, et que vous m'informiez des diligences que vous aurez faites, vous rendant responsables de
J'ai t
humble
Sign: Grignan.
Grenoble,
le 4
septembre 1720
'.
A Messieurs
Les
trois familles
les
Consuls d'Orange.
ville,
m'ont
port plainte, qu'au prjudice des patentes que les princes d'Orange avaient accordes leurs pres, qui ont t autorises et confirmes:
en dernier lieu en leur faveur par le parlement de Grenoble, vous voulez les en faire sortir; je ne vois pas que vous ayez aucune raison qui vous y oblige, moins qu'ils ne contreviennent aux ordonnances, ainsi, Messieurs il faut les laisser en repos, parce qu'il y aurait de la cruaut de les chasser aujourd'hui. Vous devez mme faire attention que si vous donnez atteinte aux privilges que les princes avaient
accords, que les trois quarts des habitants de votre ville en souffriront. Je suis, Messieurs votre trs humble et trs obissant serviteur.
Comme je
savoir
vous leur
ferez, s'il
vous
plat,
mes
intentions.
Ibidem.
Ibidem.
A LA FIN DU xvir
s:
Quoique les documents les plus intressants relatifs aux agissements du terrible tribunal de l'Inquisition soient encore enfouis en grande partie dans les bibliothques de l'Espagne, du Portugal et de l'Italie, on trouve pourtant, dans les ouvrages imprims, des lments suffisants pour tracer une esquisse des souffrances des Juifs et des Marranes du xv au xviii^ sicle. Il serait dsirer qu'on dresst le martyrologe des Juifs pour ces quatre sicles. Mais un tel travail ne peut tre entrepris srieusement que lorsqu'on aura soigneusement copi et tudi les papiers dposs dans les archives d'tat de l'Espagne et du Portugal. Les savants juifs ne manqueraient pas qui se consacreraient avec un entier dsintressement cette tche ardue et un peu fastidieuse. M. Joseph Jacobs, historien, folkloriste, essayiste et archologue, a montr par un ouvrage rcent* qu'il possde un haut degr les qualits requises pour un travail de ce genre. M. Kayserling a encore une plus grande comptence dans ce domaine, o 11 a dj reniu d'minents services. Depuis don Miguel Lvi de Barrios, aucun savant ne s'est occup avec autant d'ardeur du dveloppement de
la littrature
judo-espagnole. C'est lui qui a largi le champ des recherches historiques avec son ouvrage Sephardim, Romanische
Poesien der Juden in Spanien (Leii)zig, 1859), qu'il fit suivre, dans la mme anne, d'une nouvelle tude intitule Ein Felertag in Madrid (Berlin, 1859). Dans ces deux livres, il dcrit les souffrances des Juifs qui, publiquement ou en secret, pratiquaient la religion de leurs pres. En 1894, il publia un autre ouvrage intressant sur Christophe Colomb et la part des Juifs dans la dcouverte de l'Amrique (traduit en anglais par C. Gross, New- York,
:
An
serling
Inquiry into the sources of Spanish Jewish historj, Londres, 1895 dans Jewish Quarterly Rview, avril 1896,
voir
Kay-
2o2
1894). 11 ne montre pas seulement, dans ce livre, les services rendus par les Juifs Pillustre explorateur, mais s'occupe aussi
de l'histoire des Marranes, qu'il promet de raconter prochainement avec plus de dtails.
Outre les diffrents travaux sur l'Inquisition publis par Paramus, Limborch, Llorente, W.-H. Rule, Lea, F. Hoffmann et d'auhistoriens anciens et modernes, qui tous contiennent des informations importantes pour notre sujet, plusieurs tudes, qui touchent plus ou moins directement la question des Juifs et de
tres
Revue des tudes juives en a donn quelques-unes *, Dans les PuMicatums of Ihe American Jeioish Historical Society, n 4
(1895), M.
les
souffrances des
un
manuscrit espagnol. Dans le mme recueil (n 4), et sous le titre de Jeivish Mariijrs of IJie InqidsUion in South America, il a rsum l'histoire des souffrances des Marranes en Amrique de 1574 1750. Moi-mme, dans Y American Jeioess (octobre 1895, vol. II, n 1), j'ai mentionn 67 femmes juives excutes par l'Inquisition ^
Enfin, rcemment on a dcouvert d'importants documents contenant des procs-verbaux dtaills du Saint-Offlce, relatifs des
Juifs du Mexique,
du Prou et du Chili. Quelques-uns de ces documents prsentent un vif intrt, entre autres le compte rendu, en 250 pages in-f, du procs intent Gabriel de Granada par l'Inquisition au Mexique. J'utiliserai ce document, crit en espagnol, ainsi que d'autres pices concernant l'Inquisition en Amrique pour mon Essai sur les martyrs juifs. Dans ses Miscetlaneous Tracts, dont trois ditions ont paru Londres, Michael Geddes a donn une liste de victimes brles Lisbonne*. M. Kayserling et moi avons dj parl de cette liste. Je la donne plus loin tout entire pour la premire fois, d'aprs la troisime dition ^ imprime Londres, 1730, p. 415-443, en laissant de ct les noms des chrtiens avrs ou douteux et en conservant partout l'orthographe adopte par Geddes tmoin
,
G. A. KoiTUT.
viiKjt-cinq
premiers volumes,
el
l'article
de M.
Mose Schwab
Mexico.
Son
Sous Sous
7'rial
of Jorge de Almcida by
the Inquisition in
litre
Some
Jetoish Heroines.
le titre
'
Voir page
3.
253
A LIST
Of THE PeRSONS WHO RECEIVED THEIR sentences
Faite, celebrated in the Gity of Lisbon, on the
in
10*''
May
1682.
Men
PUNISHMENTS.
Diogo de Chaves, a new Christian, a f armer of the revenue, and a professcd knight of a
certain military
order,
native
and
in-
(Not stated.)
i
Simaon Roiz Chaves, a new Christian, a man \ of business, a native and inhabilaut of this [(Not
city.
)
stated.)
Antonio Nunes de Roi/ga, a new Christian, a bachelor, a professed knight of a certain military order, the son of Sebastiaon Nunes de Lisboa, a farmer of the revenue, a native and inhabitant of this city.
(Not stated.)
Bernardo de Souza,
native of the
of this city.
(Not stated.)
new Christian,
(Not stated.)
)
who
lived
City of
upon his estate, a native of the Hvora, and inhabitant of the Town
o Aveiro.
Manoel da Costa, a new Christian, a erchant and native of the City of Leyria, and an
inhabilant of this of Lisbon.
> )
(Not stated.)
Persans
54. Antonio Pereire, a
who
native of the
Bishoprick of Mirania, and inhabilant of this cily, for having swore falscly beforo the Tribunal of the Holy Office, in ma tiers of
the Faith.
75.
Castro
Simaon Henriquei, a new Christian, who was a farmer of the revenue, native and inhabilant
of this city,
who
the crimes of Jud:tism, in an Act of the Faith, celebrated therein in the year 1656. Im-
Five years
in Brasil.
254
AGES.
of Ihe
Town
of
having feigned bimself a Familial" of the Holy Office, and in Ihe name
Santarem
for
of Ihe said Tribunal, testify'd the clearness of the blood of certain persons, having ac-
(Not stated.)
ccpted of
efifect.
for
Ihe
said
new
Christian,
v\-ho
lived
city,
upon his owq estate, a native of this and inhabitant in the Government of
[read
:
State] of
Maya,
new
Christian, native
and inhabitant of
48. Jasper Francisco, a
this city.
The same.
new
Christian,
a native
aud inhabitant of
G2. Estavaon da
this city.
The same.
lived
Par Moreno, a new Christian, who on his own estate, a native and in-
The same.
habilant of the
45. Pedro Cardozo, a
tlie
said
The same.
town.
42.
Vasco
Francisco
Azietado,
new
Christian,
"who was a soldier, the son of Benjamin Gomes Azeitado [sic], who was a judge,
native of the
The same.
Towq
of Yidiguoira,
and
in-
Vincente de Seixas, a
new
Christian, a bachelor,
Town
of Alca-
The same.
67.
Manod
Paiz de Souza, a new Christian, the son of Manoel Lopez Paiz, an advocate, a native and inhabitant of the said town.
The same.
55. Francisco de
to the sea, a native and inhabitant of the Town of Pedrenero, for the sarae fault of Judaism, and for having spoke propositions with an herctical obslinacy
who belonged
three
after
for 'em.
52.
Manoel Lopes de Lon, a new Christian, a merchant, a native of the Town of Tomar, and an inbabilant in this city, for the same fault of Judaism, and for having, when he was in the prison, had communication with persons abroad-
The
same,
and
two
years in Algarve.
255
new
Christian, a merchant, a
Montemor, in the Kingdom of an inhabilant in Ssvil, and rsident in Ihis city, reeonciled by the Church of Sevil, in the jear 16~2, for the faults of Judaism; and imprisoned a second time for having relapsed into the same.
native
of
Castile,
in Brasil.
The reason of this person's not having abjured was, because he was taken up for having relapsed, and so must hve died ^vithout mercy, had he been convicted.
32. Diego
Lopez
Ferraon.
notary,
new
Christian,
of
Prison, duringpleasure
'
scrivener,
and
inhabilant
the
and the
habit,
which
Hundred
of the
i )
Town
>
The same.
new
Christian,
a shoe-
I
l j
The same.
Hundred
new
Christian, a merchant,
The same.
)
Archbishoprick of Braga.
44. Antonio Lopes Arroy>jo, a
new
Christian, and
in
in
the
the
Hundred
of the
Town
of
i
[
Chates,
in an
Archbishoprick of Braga,
who abjured
Act
Failh celebrated in the City of Sanctiago, in the year 1662. Imprison'd the second time for having been defeclive, and for a relapse into the same.
of the 25.
Manoel Lopez, a new Christian, a carrier, a bachelor, the son of Pedro Lopez, an innkeeper, native and inhabitant of the Town of Arogolos, in the Archbishoprick of Evora.
I
l
^^^ ^^^^
2o6
new
Christian, a
barber, native of the City of Lamegro, and inhabitant of the City Porto.
30.
Perptuai
habit.
prison
and
The same.
new
Christian,
of the
a chirurgeon, native
and inhabitant
The
same,
and
two
years in Crastemain-
City of
35.
lvtcs.
.
Domingo Cardozo, part of a new Christian, an ) '^, (Perptuai , ./ ,. ^ Officer of Ihe Chancery, a native and m- l i ^ ^ of the Cily of Lamego. habitant
,
prison
'
and
'
inhabitant of /^Mao.
49. Luis de Bulaon, half a
new .,,.,.',
_,,
The same.
new
Christian, an Offij
and in-
The same.
new
Christian,
practitionor
<
The same.
69
Bain-
dayos, in
the
Kiugdom
of Castile,
and
The same.
'
33
Luis Serraon, more than half a new Christian, a bachelor, a student in divinity, the son oi Antonio Serraon de Crasto, a now Christian, an apothecary, a native and inhabitant of
this city.
The same-
35
Laurence de Costa,
half a
new
Christian,
da Costa,
The same.
and iuhabilant
48.
Manoel Carralho [sic], half a new Christian, who lived by his praclice, native of the
Town
of Cavalhaon, in the
Huudred
of the
The same.
Mogadouro
new
Christian, a
bachelor, the son of Antonio Mogadouro, a native and inhahitaut of this city.
The same.
257
Antonio Serraon de Crasto, a new Chrislian, an apoLhocary, a native, and inliabitanl of Ibis
cily.
)
f
Tho same.
now
Christian, a
f
i
bacbelor, Ibe
douro, native
lo
be
and inbabitanl of
tbis
cij.y,
confined lo aconvent.
wbo
45. Pedro
Law
of Moses.
new
Christian, an Officer in the King's Bench, a native aud inbabilant of Ibis city.
?
Joseph Francisco, a uickuauied, Barraon, bacbclor, and sbepberd, tbe son of Domingo Francisco Vagado, a native and inbabilant
of tbe
1
l
Perptuai
habit,
prison
llvc
and
years
to
and
Town
in Ihe gallies,
and
witclirraft
and
\
]
be wbipped.
Perptuai prison and i^aj^u. wilbout remis^-^^^^-^^ ^j^^ ,^,i, f fire, and fvc vears
.^ ^^^ ^^^^.^^
53.
Miguel da Cunha, balf a new Christian, al sbop-keper, a native of tbe Village of Al- I caides, in tbe Ilundred of LovMan, in- f
habitant of tbe said village.
]
A
6S. Eenrique
,
\
i
.
a merchant, a native of Colmiiiar ., TT T-J c n i-, el Vigo, in the Kmgdom of CastUe, and an -11 / , c T.;, T^? u inhabitant of Villa Flor, wbo was reconciled -..1 ., T r A in tbe year bv tbe Inquisition of Co^jtwim,
1
wbo was
,
,
1
/ V
i.
/
/
,:.--
lb.j2.
X.
Perptuai prison and / habit, witbout remis., sion, Ihree years in Crasto Marim, witb
'
'
.'
for
i.e.
bis cou-
tl^e
ensigns oi
/ fire.
fession,
and
Women
?
and vere
absolved.
Christian,
the
\
a native of the
;Xot slated.)
Town
Izabel da Costa, a
new Christian, tbe widow of Siniaon Lopez Forrez. au advocate, a native xr-i .1 of Ihis city, ana au inbabitant ot tbe Vil,
.,,.,.:
>
l
(iNot slatca.;
,,j
T.
XXXII,
04.
2:i8
PUMSHMENTS.
27.
Anna
manied wilh
and
iu,
Maaoel Roiz,
habitant
of
carter,
a native
for
baving feigned visions, and for presumptions of hcr haviug had a covenant wilh Ibe Devil.
Abrantes,
4G.
to
Castro
of Augustino
Nu-
Alcaide of Ibe secret prisons of this Inquisition, a native and inhabitant of tbis city, for baving co-operated lo corAvbo
was
>
rupt certain Oflicers of tbe Iloly Office to give intelligence to persons in tbe prisons, and to rcceive answers from tbem lo persons that wero abroad.
58.
JuUana
tos, a
Pereira, marry'd
^villl
Francisco de
Ma-
surgeon, native of Ibe Towq of Setw val, and an inbabitant of tbis city, for baving disordercd tiie just rgiment of tbe Iloly Office, in baving by bribes corrupted a cer-
I
Five years
in
Angola.
tain Officer of tbe said Tribunal, to revcal tbe secrets thereof, to know Ihe state of
some
Catherina] Antonia, Avbo bas 79. Catheirna [read some part of a new Christian, tbe widow of Christovan Roiz, a native and inbabitant of tbe Town of JBuarcos, reconciled by tbe
cNot slated.)
Inquisition of Conimbra, in tbe year 1G29. Imprisoned tbe second time for tbe fauUs
of a relapse inlo Judaism.
Abjuration de Lev.
2S.
of a
new
a
Pessoa,
merchant, a native and inbabitant of tbis city, for Ihe faulls oi Judaism, and for baving co-operated la tbe corruption of a certain Officer of tbe Holg Office.
48. Catherina Baretta, a maid, tbe
'
to
be
four
years in Brasil.
J
Ursula Maria, a maid, tbe daughter of Fran. Cisco de Salkas, a glass merchant, a native of the Town of Alhas Vedros, and an in-
) (
The
same,
and
five
years in Brasil.
259
PUItiaHMENTS.
Maria Pinheira, married with Goacalo da Gama Volante, a native and inhabitanl of this city,
for Ihe said fault.
[ )
The same.
Maria Cardoza, part of a new Christian, the widow of Joan Mendes, a taylor, a native and inhabitant of Montenior novo, in the \ Archbishoprick of Evora, reconciled by the (Not
Inquisition of the said city, for Judaism, in the year 1667. Imprisoncd a second lime for having been defective in her confession.
slated.)
An
22.
Maria Gonsalvez, niclcnamed Amarintha, part of a new Christian, the daughlor of Joan Francisco, a labourer, a native and inhabitant of
tliis
is
to take oF in
Hundred
of Ihe
Town
of
Montemoro
velko,
the Act.
new
Marcos Mendes Ferron, who is in the List, native of Idanha a nova, an iuliabitant in Fundaon.
62.
(
t J
Joanna da Paz, more than half a new Christian, married with Dtogo Eamos, a native of ihe City of Samora, in Ihe Kingdom of Castile, and an inhabitant in lliis city.
da Costa, a new Christian, married yvhh Francisco da Rocha, au attorney, native
(Not stated.)
55. Catarina
The same.
and inhabitaut
23.
of this city.
Anna Manoela
part of a
new
Christian
maid, the daughter o Joan Lopes Cardozo, a merchant, native of the Village of Berim, in the kingdom of Qalliza, and inhabitant in Chares.
23.
The same.
Maria de Souza
Chares, part of a
new
Christian,
The same.
Anna
Roiz, a new Ciiristiau, the widow ol Pedro Alecia, a merchant, a native of the Town
of Bonaveutua, in the Bishoprick of Samorra,
in the
The same.
Kingdom
of Castile,
and au inhabitant
of Chares,
2<
*''^^'
25. /5iW^o/'^ei', thefurlh part of a ncw Christian, Ihe daughter of Manoel Roiz, a sbopkeepcr,
/ j
)
'^^* ^''^^^
Anna Maria
riod
liie
de Souza, a
new
Christian,
mar-
Avith Geoiye Clho, native of Sevil, in Kirigdom of Castile, an inhabilant of Fendaon, in tbe Ilundrcd of Covilhan.
(
i
Perpelnal
habit.
prison
and
)
^
C4. Catlierina de Crash, a new Christian, tho Avidow of Bomingos da Silva, native of Sevil, in tbe
Kingdom
tbis city.
( (
j
of
Casiile,
and an iuhabitant of
^^^
^^"^*^-
49.
Guiomar Henriques, a new Christian, married Avilb Miguel da Cunha, wbo is in tbe List,
a farraer of Talucco, native of tbe Village of Alcaide, in tbe Hundred of Covilhan, an in"^
^'*^
^^'"^
Hundred
of thc
a native
and inhabitant
) \
'^'^^
^^^'
hahel Moria, half a new Christian, married with Raphal da Silva, who lived bv his
practice, native of Sevil, in thc
Casiile,
(
i
Kingdom
of
^^'^ ^^^^-
an inbabitant of tbis
city.
40.
Violante Henriques, a new Christian, tlie widow of Miguel Henriques, a mcrcbant, native and
(
(
"^^^ ^^^^^
)
\
part of a
new
Christian, mara
ried
Avith
surgeon,
native and inhabitant of thc Town of Montemoro nova, in the Arclibishoprick of Fvora.
59. Isabel Roiz, part of a
'^^^ ^''^'^^
i
Christian, married with Luis Nunez, a labourer, native and inhabitant of tbe Village of Maijorca, in the
nsw
"^''^
(
^^"^^
Bishoprick oi Conimbra.
27.
)
\
of a new Christian, a maid, the daughter of Matheus Sameda, a notary' native and inhabilant of tbe city of Po^rtalegre.
^^^^
(
same.
42.
Maria Nunes da
Costa, a ne<v Christian, married with Ayres Roiz, who is in thc List, native and inhabilant of tbis city.
Tbe same
new Christian, the Bulhaon, a physiiian, native and inhabitant of tbis city.
half a
widow
of Luis
de
The same
/
261
Simon de Souza, a merchant, native of Ihis city, and an inhabitant of Fundaon, in the
The samc.
Hundred
42.
of
tiie
Town
of Covilhan.
Anna
Pessoa, a
new
Manoel Lapez de Lon, a merchant, who is in the List, a native and inliabitant of Ihis city, for the crime of having co-operated in
the corruption of a certain Officer in the
Holij Office.
\
[
The
same,
and
Iwo
years in Algarves.
This poor woman's crime was, that she bribed an Officer of llie Inquisition to conveigh a letter to her husband, after he had been a prisoner in it above 8 years.
70. Igns Luiza, a
nj Pedro
new
a
.,
Alex'O,
o i,
Al
Christian, the
il
.
widow
-1
of
\ j
f
t
^ Perptuai
,
prison
.,;
and
_,
Town
mes
UT
p /
...
Pastana
the
fourth
<
part
of
new
.
Christian, a maid, the daughtcr of LaureT> . r .u neo Postana, a farmer of the revenue, a
The same.
Navarra, a
new
Christian,
marin-
'
r
'
Kingdom
of Casiile,
and
The same
new
Ciiristian. a
maid,
the daughter of Antonio Roiz Magadaiiro, a farmer of the revenue, a native and inhabitant of this city, who professed the Law o Moses.
j \
\
]
Perptuai
habit,
in a religions house.
This gentlewoman had been 10 years a prisoner in the Inquisition, and so must not hve been above 16 when she was taken up; she was so rack'd in it, that she was
quite cripled.
72. Pailla de Crasto, half a
Perptuai
haoit,
)
)
in Brasil.
27. Thereza
Maria de Jsus, more than half a new Christian, a maid, the daughter of ^..oto the List, Serraon, an apothecary, who is
^,^^ ^^^^^
g;
i
^^..^^^ ^j^^
^^^,
3offire,andsevea
Brasil.
'
^.^^^_, .^
a native
and inhabitant of
this city.
262
and were
received.
AGES.
?
PUNISHMENTS.
Igns Duarte^ balf a new Christian, a maid, the daugliter oi Antonio Serraon, an apotliecary, a native
(Not staled.)
and
new
Hundred
of Chaves.
to the
Secular
rm.
Gaspar Lapez Pereire, a new Christian, a merchant, a bachelor, the son of Francisco Lopez Pereire, a native of the Town of Mogadouro, an inhabitant of Madrid, and rsident in
this City of Lisbon,
(Not staled.)
convicted, confessing,
affirmative,
professing the
Law
of Moses,
obstinate,
and impnitent.
a
new
Christian, a mer,
affirmative,
City of Lisbon, convicted, confessing, professing the Law of Moses, obstinate, impnitent.
(Not staled.)
42.
Miguel Benriques da Fonseca, a new Christian, an advocate, native of the Town of Avios, an inhabitant in this City of Lisbon, convicted,
(Not staled.)
confessing,
affirmative,
professing
the
Law
Inquisilors
them
to the Secular
Arm.
32. Pedro Serraon, more thau half a new Christian, a bachelor, the son of Antonio Serraon, an, apothecary, wbo is in the List, a native,^ ^Not stated.) and inhabitant of this city, convicted, ngative,
and obstinatc-
This last was first stranglcd, and aflerwards burnt to aslies with tlie other three.
RECUEIL
(suite
'
I
Romance
(
XI.
Traduction.
(Les
et
Ya
el
deux
le
moro blanco
'
trs,
avec
trois,
maure blanc
dis taient)
et la fille
ils
s'asseoient au jeu,
Juga el uo, juga el otro, jugaa lodos los tres^) Y'a la gana el moro blaoco, de una vez ^ liasta trs. De que llorais, blanca nia?
De que
llorais,
blanca flor?
es.
d'une jusqu' trois fois. pleurez - vous, fille Pourquoi blanche? Pourquoi pleurez-vous, fleur blanche? Si vous pleurez pour votre pre,
carcelero*
mio
il
est
mon
gelier.
Voyez Eevue,
Var.
:
t.
XXXII,
franc.
p.
102.
franco
:
r=:
Variante
Trs palomas van volando en el palacio del rey. Volan, volan y posaa en el palacio del rey. A dentro usa muchacha que era la hija del rey, La jugo el rey su padre, al juego de ajedres.
* *
dans
le palais
du
roi.
dans
le
palais
A l'intrieur
lille
l'a
joue
au jeu d'checs.
>.
Var.
mano,
main
prisonnier
264
ffuisaudera mia es
Si
llorais
'
"?
elle est
ma
cuisinire.
les trois frres,
por
les
trs
lier-
Si
mauos, Ya los mali los 1res je les ai tus tous les trois. Yo no llro ni por padre ni Je ne pleure ni pour pre ni pour por madr, mre, ni por mis hermanos trs; ni pour mes trois frres sino que yo Ihjro, je pleure plutt por mi Ventura cuala es. pour ma fortune (ne sachant pas)
lo
al lado la teneis.
Uoa
tura,
Madame, Vous l'avez ct. mi ven- Une fois ([lie vous tes ma
tune,
;
Votre fortune,
for-
dadme
cuchillico de ciprs
mou
El
moro blanco
cho,
se le dio dere
Le maure blanc
la fille
le lui
donna
droit.
la
se
(et) le lui
ROMAXCE
XII.
TRADrr.TION.
habian dicho esta en Venecio, asenlado en su mesa con una linda Francesa. Madr, dadme la licencia,
Dicho
me
que mi amore
([ue
est Venise,
assis sa table
Mre, donnez-moi
la
permission,
?
quand
irai-je servir
mon
gentil
mari
Ma
fille, si
lu l'en vas,
fais
bien atlenlion.
la ville
Dans
il
o tu
iras,
i)a-
no hay primos
los ajenos
hace parientes,
no
te
bagas aborrecer,
bija de
buen parecer.
de bonne mine.
'
= gozar,
alegrarse.
* '
de
la
por
el
cortar
comme
la
Cn
265
Mi padre cuando mori, morio coq su biien tino. A los amigos encomend que me dea uu buen doclrino'
Ellos
est
Il
Mon
pre,
quand
il
mourut,
mort avec
l'esprit lucide.
que Ton
trine.
Ils
me
no
colorada,
;
redonda conio la perla no debe ser morena, no debe ser picuda, sico harif y aguda,
-
m'ont donn une pine, ils ne m'ont pas laisse jouir; je veux tre petite marie. A qui veut tre marie, il ne convient pas d'tre brune. mais plutt blancbe et vermeille, ronde comme la perle elle ne doit pas tre brune, elle ne doit pas tre pointue, mais plutt ingnieuse et fine,
menuda como
la
ruda.
menue comme
la rue.
Romance
(
Xllf.
Traduction.
De que
lieras,
blanca uifia?
llor '?)
( Pourquoi
blanche'^
pleurez- vous
fille
De que
lieras,
blanca
las
Lol(3ro
que perdi
las Uaves,
Pourquoi pleurez-vous, fleur blanche?} Je pleure parce que j'ai perdu les
clefs,
Uaves de mi cajon
*.
les cls
de
De
mon
tiroir.
de oro te las hago yo. Ni de oro ni de plala, las mit Uaves quero yo. De quien eran estas armas que aqui las veo yo? Vuestras son.el mi seor rey, vuestras son, mi seor, que os las trujo mi seor padre de las lierras de Aragon. De quien es este caballo que aqui lo veo yo ?
en
or.
[en argent.
(Je
ne
les
veux) ni en or ni en arclefs.
je
[gent,
que je vois
mon
seigneur,
A qui
appartient ce cheval
ici'?
Que mano
os lo
mandu mi
her-
que
je vois
(C'est celui)
que vous
envoy
mon
frre
Doclrina.
^
'*
Le mot lalmudique n'^~inCe dislique se trouve daus Romance 11. Dans notre jargon, ce mot n'a pas le sens de
<
{grande caisse
qu'il a
dans
es-
pa^^nol moderne.
266
De qui
est ce
bonnet
aqui
lo
veo yo?
Que
os lo
maud
padre
mon
pre vous a
mais
j'en ai
un
meilleur.
Romance XIV.
Trs hijas tnia el rey, 1res hijas cara de plata. La mas chiquitica de ellas.
Delgadilla se Uamaba.
TRADrCTIO-N.
Trois
filles
avait
le roi,
trois filles
au visage d'argent.
La plus
petite d'elles,
s'appelait Delgadilla.
Un
Un
:
certain jour^
se asentaron en la mesa,
mangeant et buvant en comiendo y bebieudo Pourquoi me regardez-vous, seiQue me mira, senor padre? gneur pre? Que me mira y que me mata ? Pourquoi me regardez -vous et me massacrez-vous ? - Pourquoi je te regarde, ma fille? Que te miro, la mi hija ? Que te miro y ([ue me ena- Si je le regarde, c'est (jue je suis
raoro.
amoureux
quere
ni
el
(de toi).
plat ui
No
la
lo
Dios
ni
Cela ne
gens,
Dieu
ni
aux
gnie,
*
ser comlesa
martre de
!
Remata
"
Delgadilla,
Au diable
!
ma mre ma sur.
Delgadilla,
remata perra mala. Si el rey de la tierra quere, I)or espada sois pasada. Alla, en medio del camino, que le fraguen ' un caslillo, ui puerta ni ventana
para Delgadilla.
Que
coniida le dariauV
L-bas mi-chemin, qu'on btisse un chteau, sans porte ni fentre, pour Delgadilla. Quelle nourriture lui donner ? de la viande crue (et) bien sale,
Mot
turc signifiant
:
bouncl de drap.
*
'
l^rononcez
Dio.
Prononcez
bendicha.
*
*
Judo-espagnol.
Judo-espagnol. Judo-espagnol.
il
267
afin
qu'elle
la fin la fin
Vers
vers
de trs semanas,
un
dia por la
maana,
:
un jour vers
(elj
liermanas
mias queridas, hermanas mias amadas, disme un poco de agua, que de sed y no de hambre al Dios vo dar la aima. Vate de aqui. Delgadilla, Vate de ai^ui, perra mala, el rey tu padre si 1g sabe por espada sois pasada Alla fin de quinee dias, Alla fia de trs semanas,
surs
d'eau,
Dieu.
vais rendre
lame
Va-t-en,
va-t-eu,
Delgadilla,
mauvaise chienne,
'.
Vers
un
dia por la
manaua
:
se asent en la ventaua,
Mon pre,
mon
pre,
padre mio, mi amado. disme un poco de agua, que de sed y uo de hambre al dios vo dar la aima.
Reinata Delgadilla,
remala, perra mala,
si el
Au
diable! Delgadilla,
!
au diable
si le roi
mauvaise chienne,
rey lu padre quere por espada sois pasada. Alla fin de quinee dias, alla fin de trs semanas, un dia par la manana se asentcj en la ventana, vido pasar su madr Madr mia, mi querida,
:
Vers
vers
la fin
la fin
de
un jour vers
(et) vit
matin
:
passer sa mre
Ma mre, ma chrie
ma
mre,
mon
aime,
Que
pour Delgadilla.
Jusqu' ce qu'on apportt de
Delgadilla expira.
l'eau,
Littralement
par l'pe .
trs.
Var,
muy
==
268
Romance XV.
Traisio' la Duvergini
Traduction.
por el palacio del rey. Veslida iva de prelos -, de su cabeza los pies. El rey estando eu la misa, vido pasar una mujer; vestida iva de pretos, de su cabeza los pies. Pregnunt(') el rey los suyos Quien es esta mujer, Madr de Duvergini que en preso * lo teneis. Siete aos anduvo, siele que en preso lo teneis.
de
la tte
Le
roi, tant la
une femme,
vtue de noir, jusqu'aux pieds.
siens
:
de
:
la tte
Le
roi
demanda aux
Salirenios
lo
presto de
la
Sept annes se sont coules, sept que vous l'avez en prison. misa Sortons vite de la messe
iremos a ver.
et allons le voir.
Bonjour, Duvergini, Bienes me tenga, sefior rey. Bonjour, seigneur roi. Siete anos anduvo, siete Sept annes se sont coules, sept que en preso me teneis. que vous m'avez en prison. Ya me crecieron las unas Les ongles m'ont dj pouss de un palmo hasta trs, d'un empan jusqu' trois. Ya me crecieron los cabellos Les cheveux m'ont dj pouss de un palmo hasta seis. d'un empan jusqu' six. Y'a me crecieron las pestaas Les cils m'ont dj pouss que ya no puedo ni ver. (si longs) que je ne peux plus voir. Presto que la quiten DuQue l'on fasse sortir vite Du-
al
et
vergini
vergini, rey.
y que
Que
Que
lo
lo lleven al beo,
el
vestido,
el
qu'on le porte au bain, au bain o s'est baign le Qu'on lui mette l'habit,
l'habit qu'a
roi.
rey.
endosse le roi. Qu'on le fasse monter cheval, au cheval qu'a mont le roi.
BOMANCE XVL
El rey que
Traduction.
mucho madruga,
Le
roi,
donde
'
la
reina se iva.
se rend auprs de
reine.
alraves
* '
Prisiou.
l'rononcez
saidremos.
2G9
La reina cstaba eu
cabellos,
en cabellos deslrenzados. Tonio espejo eu la mauo, mirando'ze su bueu lludado dando loores al de en alto
la
ha crado.
le
daba.
Que me
dais,
que
me
dais,
qui l'a cre si jolie. Le roi, pour plaisanter avec elle, la frappait avec une baguette d'or. Pourquoi me frappez-vous, pour-
mi primer enamoradoY
Dos hijos vuestros lengo del rey que sou cualro. Los vuestros van a carroza, los del rey van a caballo. Los vuestros van la huerla, los del rey van la guerra. Los vuestros comen pescado,
y dos
quoi me frappez-vous, premier amoureux? Deux enfants j'ai de vous et deux du roi qui font quatre. Les vtres vont eu carrosse, ceux du roi vont cheval. Les vtres vont au verger, ceux du roi vont la guerre.
mon
Eu
ella
que
lo atinaria
elle,
remarqu
pardon,
Perdon,
rey,
perdon,
mi senor
Pardon,
roi,
mon
seigneur,
(c'est)
Qu'il
je
j'ai rv.
faire jour,
l'interprterai
d'une bonne
ma-
Colorado
*.
par un
[nire
Romance XVIL
Arboleda, arboleda, arboleda lan gentil en la rama de mas arriba
;
TRADUCnON.
Futaie, futaie,
futaie si gentille
;
dans
il
la
bolisa * D'Amadi, peinandose sus cabellos cou un peine de marfii, la raiz lieue de oro, la cimenta ^ de marfl. Par alli paso un caballero '
'
hay una
dont
Par
.
(et) le
cment i^?)
d'ivoire.
passa un cavalier,
* ^
el
collier .
Mtaphore
Serait-ce
?
= dcapitation.
pi^-n'^ra
5
la forme corrompue par la prononciation judo-allemande de l'hbreu Voir notre Revue no-'n^TID b"^N, Andrinople, 188S, n" 4, p. '66. Ordinairement ce mot est traduit, chez nous, par base . Var. : marinero, marinier . ^
270
un
bolisa
?
cavalier si gentil
Que
buscais,
la
mi
que buscais vos por aqui? Je cherche mon mari, Busco yo mi marido, mon mari D'Amadi. mi marido D'Amadi. Combien donneriez-vous. Madame, Guauto dabais la mi bolisa, pour qu'on vous l'apporte ici ? que os le traigan aqui? Je donnerais mes trois champs Daba yo los trs mis campos qui me sont rests d'Amadi. que me quedaron de Amadi. L'un tait labour (pour) le froment El uno araba trigo
il
y
el
el
otro zengefil
',
et l'autre
le
(pour
le)
gingembre,
mas
chiquitico de elles
Amadi. la mi bo-
plus petit d'eux (pour le) froment blanc pour Amadi Que donneriez-vous de plus, Maici ?
que os lo traigan aqui? Daba j'o misires molinos que quedaron de Amadi.
El
el
uno molia
el
clavo
et l'autre du gingembre, otro zengefil, le plus petit d'eux mal cbiquitico de ellos de la farine blanche pour Amadi. barina blanca para Amadi. Mas que dabais, la mi bo- Que donneriez-vous de plus, Madame, lisa, pour qu'on vous l'apporte ici? que os le traigan aqui?
Daba yo
la otra la
las Ires
mi
hijas
filles
me
l'autre
la
mas
para holgar
pour se reposer et pour dormir. Donnez-vous vous-mme. MaDiidos a vos, la mi bolisa, dame, pour qu'on vous l'apporte ici. que os la traigan aqui. Mauvaise anne ( un tel) cavalier Mal afio tal caballero ([ui a voulu me dire une telle (chose). que tal me quijo decir. Quel signe donnez - vous MaQue senal dais, la mi bodame, lisa, pour qu'on vous l'apporte ici ? que os le traigan a([ui ? ( Bajo la tela izquierda Sous la mamelle gauche il a une tache bleue;. tiene un benq mavi 'j ^ Ne maudissez pas, Madame, No maldigais, la mi bolisa, yo soy vuestro marido Amadi. Je suis votre mari Amadi.
y para dormir.
'
Forme
Mot
vulgaire arabe.
' '
turc.
Romance
8.
Voir
ilid,, note 0.
271
me
y
monterai
(Ils se
prirent
la
main dans
la
main
et allrent se reposer).
Romance XVIII.
Ya vienen loscautivos
con todas Denlro de
las cautivas.
ellas,
Traduction.
Les captifs viennent dj avec toutes les captives.
Parmi
il
celles-ci,
cette
'*
fille
blanche
dont
le roi
Dumblo
?
serait
Gortadle, seora,
el
Coupez-lui, Madame,
le
devenu amoureux
el
boire du vin qui (failj perdre les couleurs, qui (fait) acqurir des soupirs. Plus je lui coupe
le
boire
du
vin,
el
Gorladle, seora,
le boire
du
vin
Cuanto mas
el
le
crto
qui fait (perdre) les couleurs, qui (faiti acqurir des dfaillances. Plus je lui coupe
le
boire
du
clair,
Envoyez-la Madame,
qui (.fait) perdre les couleurs, qui (fait) acqurir des soupirs. Plus je l'envoie
lavar al rio
lavar al rio,
laver
la
rivire,
mas
se le enciende
su gesto valido.
Ya amaneci
el dia,
a dj
ya amaneceria,
1
c'est dj le point
jour,
Var,
Var.
cou Amadi,
8,
<
avec
Amadi
* *
Voir Romance
:
note 7.
je la
t
la
quero,
veux
.
Var.
mancebo,
jeune
272
cuando
!
blanclif
lavait et tendait.
I
Que ligo, mi
Las que
soii
Oh que brazos blancos eu la agua l'ria. Mi liermauo Dumblo por aqui si pasaria.
lierniann, las ropas del moro franco '?
dans l'eau
Si
mon
frre
Dumblo
!
passait par
ici
Que
ferai je,
mon
frre,
de seda,
ecliadlos al ndo.
des rottos du maure franc? Colles qui sont en soie, Tetcz-les nager.
Celles qui sont en filigrane,
(jetez-les)
mi
caballo.
Abrireis,
liija
madr,
Ouvrez,
(les;
sur
mon
cbeval.
mre,
portes du palais,
car, je
Si
yo os
es
a
la
Iraigo.
mi uuera
Si c'est ma bru,
qu'elle vienne
si c'est
qu''.'lle
veuga
mon
palais,
ma
fille,
~
je
(les)
car,
Si es
si
yo os
la
traigo.
Si c'est ma bru,
qu'elle vienne
si c'est
dans
mon
cellier,
ma
fille,
mon
cur.
Romance XIX.
Traductiox.
Levez-vous, bigarade, de voire joli sommeil. Vous entendrez un beau chant de la sirne de la mer. - La sirne de mer ne chante point, elle n'a jamais chaul et elle ne chantera,
Levanteisvos loronja
Oireis canlar
la sireua
bermoso
sino que es
un mancebico
c'est plutt
homme
jour
el nuit,
Prononc
^'oi^
espandia.
11, noie 1.
* ^
'*
Romance
jar^ron
'm
no me podra aleauzar. il ne pourra pas m'obtenir. Las Glas de mar son muy fuer- Les vagues de la mer sont trs-viotes,
lentes,
je
ne puis pas y naviguer. Le jeune homme, ayant entendu cela, la mar se fu a echar. alla se jeter dans la mer. No os echeis vos, maucebo, Ne vous jetez pas, jeune homme, que esto fu mi mazal '. car cela a t mon destin.
(Elle
dfit les
gracieuses tresses de
y arriba
lo subio)
*.
Ella se bizo
una toronja
el se
bizo
un
toronjal
et lui,
Ils
il
devint
(Tomaron mano con mano y se echaron volar) *. (Volan, volan donde posan
;
se prirent la
et s'lancrent
? fils
pour
volent,
ils
volent; o se reposent.
en el castillo del rey 'j. Esto que oio su padre, maldicion le fu echar. No maldigais, vos mi padreS
[ils?
cela,
une maldiction.
destin.
la
que esto fu mi mazal. (Tomaron mano con mano y se fueron volar). (Volan, volan donde posan? en el serrallo del rey). (Tomaron mano con mano
;
mon
se prirent la
main dans
main
et furent s'envoler).
(Ils volent, ils
volent; o se reposent-
dans
(Ils
le
palais
du
roi).
[ils ?
se prirent la
main dans
la
main
se fueron casar).
et allrent se
marier\
Romance XX.
Abridme, cara de tlor, abridme la puer ta. Desde chica erais mia ;
en dems ahora. Bajo cara de flor abrirle la puerta toman mano con mano ', junto se van la huerta. Bajo de un rosal verde,
;
Traduction.
Ouvrez-moi,
(fille
la)
mine de
;
(La
fille
se prennent la
main dans
la
main,
(et)
Sous un rosier
'
L'hbreu ?TB.
Ide qui se retrouve daas Romance 17. Serait-ce plutt toronjil, c mlisse ? Voir Romance 17, p. 271.
* '
'*
5
*
'
Voir un pareil distique dans Romance 11, note 2. Un hmistiche analogue se retrouve dans Romance 17. Voir Romance 19, note 4.
T.
XXXII, N
6i.
274
alli
mesa.
ils
dressrent
restrent
l la lablc.
Eq comiendo y bebieudo,
junto quedarou dormiendo. al fia de mdia noche,
se desperl(') quejaado
:
En mangeant
ils
et
en buvant,
dormant ensemble.
eu se plaignant
:
Vers minuit,
elle se rveilla
el
al
lado
coslado.
Os traere mdico valido que os vaiga miraudo. Os dar dinero en boisa que os vaigais gastaudo. Os dar fodolas frescas
*
au ct qui correspond au flanc. Que je vous apporte un mdecin [habile afin qu'il vous soigne Que je vous donne de l'argent en [bourse pour que vous dpensiez Que je vous donne des pains de mu-
J'ai mal
nition frais
al
pour que vous (en) mangiez IiomAprs avoir tu l'homme, [bre. vous tachez de le gurir.
RO-MANCE XXI.
Traduction.
Sont dj devenues enceintes toutes les deux dans un mme jour,
la reine
reina cou
la
cautiva.
avec
la captive.
Elles ont dj
toutes les
la
La reine coupa en
la
cautiva de china,
hicieron los dulces
un
dia,
captive en
La reina hizo de aziicar, la cautiva enjuagadura. Ya les loman los parlos, todas las dos eu un dia. la reina con la cautiva. La reina colcha de sirma
;
La reine
la
de sucre,
les saisit
Le
d'accouchement
toutes les
la
deux en un jour,
filigrane
;
La reine courte-pointe de
la captive,
la
natte pourrie.
toutes les
la
deux en un jour,
fille,
fils.
La reina pare
la
'
Romance
18, note 4,
Les sages-femmes sont diligentes, elles changent les enfants La reina en la camareta ', La reine dans la chambre, la cauliva en la cocina. la captive dans la cuisine. Alla en medlo de la pari- Vers le milieu (des jours) de l'accoudura % chement, elle lui chantait une chanson cantica le cantaba Llo, llo, tu mi espacio \ Llo, llo, toi ma joie,
irocan las cratures.
,
:
si
llo, llo,
tu
tu eras la
mi mi
vista;
hija,
tu tais
que nombre te meteria? Nombre de una hermana mia que se Uomaba Vida. Lalo, llo, lu mi aima, llo, llo, tu mi espacio;
si
de quel
Du nom
tu eras la
te
mi
hija
?
tu tais
ma
fille,
que hadas
El rey por
hadaria
tir
pour
alli
pasaria,
Le
(et)
roi
passa par
l,
que diee
Que parle
que
dit
ma
captive
?
ma
captive
mi
la
rey,
Si
mon
roi,
mi esldo enriba
estera
mon
dili-
[gnies.
Tomcj
el
rey cou su
mauo
Le
(et)
roi,
troc lascreaturas.
changea
roi
Tom
el
Le
une grande
(solennit
du
tirage) l'horoscope,
liadria la cautiva
arriba la subiria^
la
fit
a la reina
quant
il
la reine,
fudo
la
echaria.
la jeta
eu bas.
{A suivre.)
'
Camara.
Parto,
Liltr.
:
'
les jours
des couches
*
''
qui dilates
mon cur.
3.
Encima.
Voir Romance 19, note
NOTES ET MLANGES
Annuaire des communauts isralites allemandes * contient une ordonnance de l'autorit suprieure religieuse Isralite de Wurtemberg o les rabbins de ce royaume dclarent la crmation contraire la loi juive, parce que, sauf de rares exceptions, cette loi dfend de dformer un cadavre. Cette ordonnance invoque les passages de Baba Baira, 154 a, et de HoiUlin, 116.
L'
l'au-
Une telle conclusion n'est fonde que si le mot Vnv2 employ dans ces passages a vraiment le sens de blesser, dformer . Mais en est-il ainsi ? 11 me semble bon d'tudier la question au point de vue philologique et de rechercher la valeur exacte de ce terme d'aprs l'usage qu'en (ait le Talmud. Or, ce mot est toujours pris dans le sens d' humilier, se montrer irrespectueux . Toute blessure faite sur un cadavre n'est
pas considre
comme
bira
il
faut
si
que
sante pour
rieurs
le
l'on
met
nu
les
organes int-
aucune.
Nous voyons i)ar Sanhdrin, 52 b, que le motbm"': signifie se montrer irrespectueux, avilir . Ainsi, dans ce passage mi:72
:
Cj-'-^oa
nOwS"!
DN
)-^rr\'n
vn
')-':i-in5r;,
Pour
la
'
NOTES ET MELANGES
277
r..
on tranche
d'aprs
agissant ainsi, on
du condamn avec un glaive R. Juda dit qu'en commet un bnv2, et les Tosafot expliquent que, R. Juda, c'est un biv; parce qu'on transgresse la presla tte
{'i'zbD
ah
i-iTipnan).
Ce serait donc avilissant pour le condamn. Le passage de Baba Baira, 154 &, sur lequel s'appuie l'ordonnance des rabbins de Wurtemberg, prouve galement que "^it signifie se montrer irrespectueux, humilier . Il s'agit l, en effet, d'un fils qui a vendu les biens de son pre et qui meurt. Ses hritiers veulent dclarer la vente nulle, sous prtexte que le Qu'on examine le vendeur tait mineur. Le Talmud dit alors cadavre pour s'assurer si le dfunt tait vraiment mineur et nbiirb \S">::t p^ -^s, vous n'avez pas le droit R. Akiba rplique de manquer de respect envers le mort. Le Talmud ajoute que les mots d'Akiba s'adressaient aux parents du dfunt, parce qu'eux seuls pouvaient les accepter en silence et craindre de se montrer irrespectueux envers le mort. Car, s'il avait fait cette remarque aux acheteurs, ils lui auraient sans doute rpondu Nous dfendons nos intrts et nous n'avons pas nous proccuper si un tel examen est irrespectueux ou non pour le cadavre . Du
:
!
reste, l'explication de
-ir.S":;
mens
t3"^'w*cnn
i:n
'j\s,
Qu'avons-nous tenir compte de sa honte ? Il n'est pas notre parent, et nous ne voulons pas perdre notre argent . Il en rsulte donc clairement que biT3 ne signifie pas causer des blessures , mais humilier . En consquence, il est impossible de dfendre la crmation cause de biv5, c'est--dire pour empcher qu'on manque de respect au mort. Les adversaires mmes de la crmation n'osent pas soutenir qu'on se montre irrespectueux envers le mort en l'incinrant. Et, nous le rptons, le Talmud dfend seulement de manquer de respect envers le cadavre, mais non pas
de
le
dformer ou de
Ij,
lui faire
des blessures.
Par Houllin, 11
d'offenser
dans ce passage, la comment il est possible de condamner mort un assassin, puisque la victime avait peut-tre une maladie qui aurait dtermin la mort dans un dlai assez court (iiD-'-rL: ^izh'^'-i), et que, dans ce cas, l'assassin n'aurait tu qu'une personne voue bref dlai une mort certaine et, par consquent, ne mriterait pas la mort. On
dignit, humilier
effet,
On demande, en
rplique qu'on estime que la victime est comme la majorit des gens, qui n'ont pas de maladie mortelle. A cela le Talmud objecte: Pourquoi ne ferait-on pas l'autopsie de la victime? Et
278
il
:
rpond biis p iHn, Par l'autopsie on infligerait une sorte de dgradation au cadavre . Mais, continue le Talraud, pour viter peut-tre une condamnation capitale au coupable, n'a-t-on pas le devoir de faire cette autopsie, mme s'il en rsuite une oflense
pour
le
mort?
une conclusion de ces passages, au point de vue rabbinique, il est loisible, tout au contraire, d'en dduire que le Talmud ne dfend pas l'autopsie si elle aide faire connatre
Si l'on doit tirer
le sige et les
causes de
la
maladie
et,
tribuer assurer la gurison d'autres malades. Car, du moment que le Talmud autorise cette opration dans le cas o il y a Tinx iT-^ d'un seul, c'est--dire o une seule vie est en jeu, plus
forte
il
quand
elle
nombreuses
FURST.
La Pesikta Rabbati
la
(cli.
28)
Nabucliodonosor
leur
les
oblige
marcher sans
:
se reposer jusqu'
arrive sur la
rive de l'Euphrate
Peut-tre, se dit-il,
!
invoqueraient-ils leur
Dieu et seraient-ils sauvs Les eaux du fleuve en font mourir un grand nombre. Les Juifs pleurent donc sur ceux que l'ennemi a tus, sur ceux qui sont tombs en route et sur ceux que l'Euphrate a empoisonns. Nabuchodonosor et ses grands se tiennent sur un navire, o jouent des musiciens. Pendant ce temps, les princes de Juda, cliargs de fer, marchent tout nus sur le bord du fleuve. Pourquoi ceux-l ne portent-ils pas de charge ? demande le roi. Et on leur en impose qui courbent leur taille en deux. Les Isralites poussent encore des gmissements qui montent jusqu'au ciel. Les anges veulent consoler Dieu, mais Dieu refuse leurs consolations
et leur dit
deaux
u Allez plutt soulager mes enfants de leurs farEt Dieu lui-mme prend sa part des svices dont ils
:
souffrent.
NOTES ET MLANGES
279
qu'on chercherait vainement dans les anciens textes midraschiques, vient ce dtail, qui ne se lit non plus
rcit,
Aprs ce long
Les habitants de Bari et d'autres villes et, les voyant traner avec des chanes de fer, stupfaits, ils s'crirent en sanglotant Voil le peuple de l'Eternel (Ez., xxxvi, 2), certainement ce sont eux. Que
:
? Ils
leurs servantes et les ofiFrirent en prsent Nabuchodonosor. Pourquoi agissez-vous ainsi? leur demanda le roi. Nous pensions que tu aimes les gens en tat de nudit. Puisque c'est une humiliation, eh bien, revtez-en les Isralites Quelle fut la rcompense des habitants de Bari? Dieu tendit sur eux plus de grce que sur tout le pays d'Isral, et aussi n'y
a-t-il
pas de gens aussi beaux qu'eux. Voil pourquoi on dit que ville ne dsirent pas en sortir
moins d'avoir commis une faute '. Le nom de cette localit a embarrass les commentateurs de la Pesikta Rabhaii. M, Friedmann pose d'abord en principe que cette ville doit se trouver en Palestine, puisqu'il est dit que Dieu tendit sur elle plus de grce que sur tout le pays d'Isral. Or, on ne trouve de nom analogue que dans I Chron.,vii, 36 ("^la), et l il dsigne une famille de la tribu d'Asser. S'appuyant sur cette donne, M. Friedmann pense que, d'aprs la Pesikta, Nabuchodonosor aurait emmen les prisoniers juifs Ilamath, qui est prs du territoire d'Asser, et que les gens de la famille de Bri seraient alors venus en aide leurs compatriotes. Les filles d'Asser, ajoute M. Friedmann, taient renommes pour leur beaut, comme on le voit dans Bereschit Rabba, 71. Nous ne nous attarderons pas discuter cetie hypothse. Pour M. Harkavy, il ne peut s'agir de la Palestine^ puisque la scne se passe en Babylonie. Il est vrai que le texte porte !na2 >"^ Vi non r"np-. Qu' cela ne tienne, il suffira de corriger ce plus qu' tous les pays; ces mots visedernier mot et de lire
: :
La version du Yalkout
:
est
et
passages
dniN
2'<'!-1
T^^T
m-inN
-^b
m^lK
tn-z'::
"'231
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iinm
nrb
n'a'pd;d3;;
i-ixa
bc
DTD
tiiN b^ -nTjN
ion
ba n^itb
uspaT:
280
Trouver d'autres
la
beaut de leurs habitants et dont le nom ressemble tant soit peu, par l'assonnance ou la construction consonnantique, notre mot,
ne serait qu'un jeu pour ceux qui aiment ces solutions. Mais quoi bon tant de peine ? L'identification de Bari est moins difficile tablir qu'on ne croit, notre manire de lire le Bari est tout simplement Bari, mot l'a indiqu suffisamment ville bien connue dans les annales des coles rabbiniques et dans
:
riiistoire
des Juifs de
l'Italie'.
Le texte
si
intressant publi r-
dans
y
fait
sud de
le
l'Italie,
il
c'est l fameux Abou Ahron au ix= sicle (p. 119) aussi que se rfugient ceux qui se sont chapps d'Oria. Ahimaa, l'auteur de cette chronique, dit que ses anctres ont t amens par Titus dans la ville couronne de beaut et qu'ils sont mon-
aller
ts (de l ?) Oria
ville
^<
ib:? (lisez ^"i-^ikSai) i^\\m rsbiV^ ^sra T::ii. Cette couronne de beaut est-elle justement Bari? En tout cas, c'est bien dans cette rgion de l'Italie mridionale que le chroniqueur fait transporter sa famille. On opposera, il est vrai, que cette identification contredit Tassertion de la Pesikta, qui place Bari en Palestine. Cette objection, notre sens, rsulte simplement d'une fausse interprtation de Dieu tendit notre texte. Celui-ci peut se rendre de deux faons sur eux plus de grce que sur tout le pays d'Isral , ou Dieu tendit sur eux la grce de tout le pays d'Isral . La premire
:
Dans tous
les cas,
il
que cette localit soit situe en Palestine. Vraisemblablement notre hypothse s'est prsente tout d'abord l'esprit de MM. Friedmann et Harkavy. Pour qu'ils l'aient repousse, il leur a fallu de srieuses raisons. Ces motifs, nous les imaginons sans peine. M. Harkavy a lu notre texte, non dans la Pesikta Rabbati, mais dans le Midrasch sur les Psaumes (Ps. 13'7). Or, ce Midrasch ne passe pas gnralement pour un produit tardif de l'Italie. Seulement, comme M. Buber l'a montr, les chapitres 122-137 des ditions de ce Midrasch (o figure notre passage) sont emprunts tout entiers au Yalhout. L'diteur, n'ayant pas trouv dans le ms. qu'il utilisait de chapitres se rapportant ces Psaumes, a combl la lacune en y faisant entrer le texte du
aucunement
dit
Yalkout.
Il
faut
le
Midrasch sur
les
Psaumes, pour
nom
"^5
H.
Tam
la
mme
d).
faoQ que
la
Pesikta ce
"^'INDW
min N^n
[SferlHayyaschar, 74
NOTES ET MLANGES
s'en tenir celui de la Pesikta, dont
il
281
n'est
que
la
reproduction.
celui
uvre
dans cette
ville
s'est servi
M. Friedmann pour
difier sa
de
la
la 2
La mention de
elle
la ville
prouve jusqu' l'vidence que l'auteur a d vivre dans Tltalie mridionale, bien que Nathan de Rome, au xi sicle, non plus que Raschi, n'ait pas connu cet ouvrage. Nous aurions ainsi un Midrasch dont la patrie serait rvle en toutes lettres par son
auteur, ce qui n'est pas banal.
Un
A la p.
149
, est cit
les agadistes,
nom
ment par
l'auteur du
Il
les
Isralites
italiens, c'tait
au commencement du
Tahkemoni, n Oria
^.
si le rcit
de
la
Pesikta ne serait
pas
souvenir de l'intervention des Juifs de Bari en faveur de leurs frres emmens captifs soit par un roi byzantin, soit par les
soit par des corsaires. Mais ce qui, pour nous, rend ce renseignement prcieux, c'est qu'il permet de fixer un jalon dans l'histoire des ides religieuses du judasme. On sait que l'auteur de la Pesikta Rabbati, dans la partie de son ouvrage qui lui appartient en propre, professe des
Arabes,
opinions qui
le
Nombre
de conceptions chrtiennes ont t acceptes aveuglment par lui et, par son canal, ont pass dans certains crits postrieurs. Il n'est
pas indiflrent de savoir o
s'est
opre
la
fusion
nous ne pouvons
ait t l'aire
l'Italie
mridionale
go-
graphique o l'auteur a pris contact avec les ides chrtiennes. Cette rgion se distingue dans l'histoire du haut moyen ge juif
par
la cordialit
Chrtiens,
tmoin l'amiti qui rgnait entre Donnolo et saint Nil. Peut-tre faudra-t-il y chercher la rgion o s'est opre la reprise par les
Gottesd.
Vortrge, 1* d.
p. 255.
Ce nom de Sabbata
figure aussi
dans
la
Chronique
italienne.
282
l'Eglise chr-
Isral Lvi.
Il
J.
a rcem-
le titre
de OsJudeus
em Portugal^,
ou Histoire des Juifs en Portugal >^, d'aprs des sources connues, parmi lesquelles l'auteur mentionne aussi ma Geschichie der Juden in Portugal, de 1867. Les documents manuscrits paraissent dj avoir t utiliss presque tous par M. A. Herculano dans son excellent ouvrage Da origem e esiabeleclmento da Inquisio em Portugal, de sorte que de ce ct il restait peu glaner. Parmi les Juifs de Portugal, comme parmi ceux d'Espagne, on rencontre beaucoup de collecteurs d'impts. On sait que Mose Navarro fut la fois mdecin du roi, grand rabbin et receveur en chef des impts et qu'il exera ses diverses fonctions pendant prs de trente ans. Sous Affonso IV, en 1353, on trouve comme percepteurs d'impts Adam Almiliby et Ishac Belamy, qui, en cette qualit, taient exempts du port du signe distinctif des Juifs*. Seize ans plus tard, ces fonctions taient exerces par Mose Chavirol (Gabirol) -. Comme son pre, Juda Navarro tait galement receveur en chef des impts et jouissait d'une grande influence; il avait parmi ses collaborateurs Jusaf ben Abasis, Juif trs riche de Porto. Juda Navarro, qui s'tait associ avec Salomon Negro ou Yahya de Lisbonne, avait pris l'engagement de payer annuellement, pendant cinq ans, au roi Dom Fernando la somme de 200,000 livres condition de pouvoir prendre des gages des dbiteurs en retard et de leur faire appliquer les rigueurs de la loi. Ce mme Juda et sa femme Roya vendirent au profit du roi Fernando un
*
Coimlire,
l"'.
Frana Amado,
^i-
IX'J.'i ;
1' partie.
l.
Os Judcus em Portugal,
Ibid.^ p. 163;
'iO",
note
les
Archives de
II,
279.
NOTES ET MLANGES
283
archives de
la reine
Elonore,
les
Le conntable Nuno Alvarez Pereira obtint les proprits de David Negro ou David ibn Yahya ^, qui avait t pendant quelques annes grand- rabbin de Castille, et qui s'tait enfui. La femme de David, Cimfa \ protesta
contre cette confiscation tant en son
nom
qu'au
nom
de ses
fils
Guedelha (Guedalya) et Juda Negro, dont elle tait la tutrice. Elle fit valoir que ni elle, ni ses enfants n'avaient t les complices de son mari, que les biens confisqus taient sa proprit lgitime et qu'on n'avait pas le droit de les lui enlever. Le procs dura neuf ans. A la fin, le tribunal dclara que Cimfa et ses fils rentreraient en possession des biens situs Almada et aux environs, mais que les trois maisons qu'ils possdaient Lisbonne ainsi que les privilges et impts de Sacavem, Categal, Unhos, Friellas, Appellao, etc., deviendraient la proprit du conntable. Sous Joao F"", Jacob Navarro, fils ou petit-fils de Mose Navarro,
tait
Abraham
Ruiro, de Porto,
On
que
les Juifs
tugal par Joao II eurent subir bien des souffrances. Aprs leur
arrive, la peste, qui svissait dj auparavant, prit malheureu-
la
accusa d'tre cause de cette pidmie Les conseillers de la ville de et demanda leur renvoi immdiat Lisbonne appuyrent les rclamations de la population. Un Juif, Mestre Joseph, qui tait la fois mdecin du roi et de la ville, fut expuls le roi s'en plaignit vivement au Snat. Les conseillers de
;
'^.
>
Os Judeus, 163
280.
Roya
est peut-tre le
mme nom
que Reyiia.
*
'
Voi. sur lui mon ouvrage Geschickte d. Juden tn Portuijal, p. 30. Por fim conveiuse que D. Ciml'a e seus l'ilhos ficassem com as lazendas e bens
ella e seu marido possuiam na villa de Almada e seu lermo ; e que o senhor Condestavel ficasse com as trs moradas de casas que elles tinham na cidade de Lisboa... [Semana, jornal litterario, 1S51, p. 9S dans Mendes dos Hemedios, 199."'i /. c, p. * Os Judeus em Portugal, p. 221 ; A. de los Rios, II, 46;i. Tous deux iadiquent comme source les archives de Torre do Tombo.
que
Geschickte der Juden in Portiii/al, p. 114. Os Judeus em Portugal, p. 261 ; A. de los Rios,
la
III,
Chambre de Lisbonne
et
284
expulsion sous
le roi
Manol, est
montre
qu'il est
qu'il
esprons
Je dois aussi l'obligeance de M. Mendes dos Remedios le facsimil de l'autographe suivant d'Abraham Zacuto, le clbre auteur du Yohasin
:
roi.
Que Dieu
le
pro-
tge
M. Kayserling.
BIBLIOGRAPHIE
REYCE BIBLIOGRAPHIQUE
4
TRIMESTRE
1893
ET 1" SEMESTRE
1896,
Les indications en franais qui suivent les titres hbreux ne sont pas de V auteur
du
livre
1.
Ouvrages hbreux.
V.
Jahrgg.
Cracovie,
impr.
Fischer,
1896
in-8
de 400
+ 94
p.
Plusieurs des articles de cet Annuaire mritent d'tre signals, M. Casen hbreu les Prolgomnes d la grammaire hbraque Nous analysons plus loin la dfense de Rappoport, par de Luzzatto.
tiglioni a traduit
M. Buber critique TinM, Epstein, contre les accusations de M. Weiss. troduc'.ion de David Louri la Pesikta Rabbati^ dit. de Varsovie, 1893. La publication de la Pesikta de R, Cahna, que Louri n'a pas connue, a rendu iautiles ou convaincu d'erreur bien des observations de Truilt commentateur du Pirk R. Elizer, La critique des diverses ditions de la Pesikta Rabbati doit tre mise part et donne la recension de M. Buber un intrt plus grand que ses autres notes, qui ressemblent trop un plaiM. David Kahna, qui connat fond la littrature doyer pro domo sua.
judo-espagnole, montre que Mose Edri et Caleb Afendopoulo. auteurs carates, ont pill sans vergogne les potes rabbanites. nauski a fait passer en hbreu l'article de notre savant ami
M.
les clbres
Poz-
M, Joseph
le Psaume lxviii. Ce travail, on se rappelle, a paru dans notre M. Goldblum a crit la biographie d'un certain nombre Revue, t. XIX. de savants et clbrits (?) contemporains. Plusieurs de ces notices feront sourire, on voit que l'auteur s'est constitu le truchement de ses hros, qui ne lui ont fait grce d'aucune de leurs productions, si minces qu'elles fussent, ni ne lui ont cel les compliments de tout calibre qui leur ont t adresss. M. Joseph Umanski a retrac la biographie du Babylonien M. David Kahna tudie rapiRab, M, Abr. Fiurka celle de R. Papa,
Halvy sur
dement luvre
et
la
vie
d'Abraham Bdarsi.
M. Abraham Kahna
286
de ce sicle. Le volume contient encore d'autres mmoires, mais qui se refusent l'analyse, et diverses uvres d'imagination dont le compte rendu Somme toute, l'utilit de cet ne serait pas sa place dans cette Revue.
nous permet de prendre connaissance de l'activit scientifique de nos confrres de l'Est et contribue la dill'usion de la science juive en Russie et en Autriche-Hongrie.
est indniable,
il
Annuaire
'^W^
du mois
;
Romm
ia-4
C'buJTT'
"^TIJ Recueil de textes ine'dits, publi par Salomon Aron Wertheimer, 1^ partie. Jrusalem, impr. Lvi, 1896 in-8 de 10 -\- 48 p.
;
manuscrites trouves Jrusalem. Ce numro contient les textes suivauls 1 Consultations de Ha Gaon et d'autres Gaonim. Il y est particulirement 2 Rgles relatives la question des esclaves pa'iens devenus Isralites. conlection des Sfer Tora par R. Tam ; il }' mentionne, entre autres, des "ll'T'D. 'j"'?"'Dn ''ipr, VAifa Bcta, de R. Akila, un ijn b'J
:
""N
question de savoir si un rouleau de la Tora dont le cuir a t tann avec des matires fcales de chien (procd trs vant alors) est propre l'usage de la synagogue. L'auteur s'y rfre son i'^TilT. Dans celte consultation, il invoque la coutume de Provence, Bourgogne, France (riS"li, Ile de France),
la
3 Consultation
Champagne
(N'^D-p,
ailleurs
N^'S^ip),
Lorraine
(crit
incorrectement
"T^^lV) et Allemagne N'^NTj'-N Plus loin, il cite l'explication du iriS"l^r! (probablement Raschi) et de tous les rabbins allemands, puis celle de Jacob b. Mir (R. Tam "^rs^j^r il mentionne la Grande Massore intiil invoque la rponse du ^riDI^^^ '^"1 (probablement tule Okhla wcokhla R. Isaac l'ancien, de Dampierre). 11 revient deux reprises sur l'abus
;
;
commis dans
tait
certaines
communauts espagnoles qui se servent pour la Dans cette lettre, il nous apprend
lecqu'il
d'Avignon, dtail inconnu jusqu'ici, et parle d'un de ses 4" Lettre de Jonathan de (ils de R. Mir. Lunel Mamonide, dj dite, mais avec des fautes. o" Rponse de 0 Rouleau d'Egypte. Ce texte sera Mamonide, dj dite galement. publi d'aprs d'autres mss. par M. Ad. Neuhauer, dans le Jcwish Qiia7 Rcit d'une perscution dirige contre les Juifs terly iJeciew, juillet. de Narbonne. M. David Kaufmann a tudi ce fragment dans le dernier numro de cette Revue (p. 129). Le gouverneur Dom Aimeric, dont il est question ici, est le vicomte de Narhonne, Aymeri II, qui se montra
originaire
Ce texte a dj t dit par .NL Neuhauer, dans son 2 vol. des Medival jeic. Chronicles. Ce recueil se termine par de courtes posies d'auteurs divers.
mpn
"^"ID"!
Abraham
Dfense de Rappoporl contre les attaques de M. Weiss, par Epstein. Cracovic, impr. Jos. Fischer, 1896; in-8** de 28 p.
lecteurs sarent
:
Epstein
pour M. Abraham de ses vues, la solidit et l'tendue de ses connaissances et la droiture de son caractre lui ont conquis la sympathie de tous. La brochure dont nous allons rendre compte montre sous un nouveau jour notre savant collaborateur. Ddaignant les conventions, qui ne trompent personne, NL Epstein dit ce qu'il pense, avec
l'estime
la
Nos
que nous
professons
son amour de
science,
l'originalit
BIBLIOGRAPHIE
287
une vivacit ingnue parfois, sans crainte de s'attirer le ressentiment du genus irritahile vatum. 11 en donne la preuve dans ce petit plaidoj^er, qui est plutt un rquisitoire. M. Epslein a ta>rac des malins propos tenus, dans ses Souvenirs et dans ses travaux, par M. H. J. Weiss, sur le compte du fondateur des ludes scientifiques chez les Juils, SalomoQ Rappoport. Ce n'est pas par la lgret de touche que se dislingue l'auteur du Dor dor vedorschao, et ses sorties contre Rappoport, en elFet, choquent tout au moins le bon got. M. Epstein commence par faire l'loge de Rappoport. D'abord R. fut un novateur, c'est lui qui inaugura les recherches scientifiques dans le domaine du Talmud et de la littrature rabbinique il avait des connaissances gnrales il crivait un hbreu excellent, qui n'tait pas une macdoine de versets bibliques et de tournures germaniques il recherchait la concision, ne s'attardant pas dans le bavardage il n'a pas compos de gros volumes, mais ses petits crits et ses prl'aces valent les plus lourds traits. Il nest pas un trait de ce tableau qui ne soit une pointe contra les dfauts de M. Weiss. Sans doute, Rappoport n"a pas toujours vis juste, ses conclusions ont t parfois dmenties par la dcouverte de nouveaux manuscrits. On peut donc le corriger, mais, ainsi que le disait Zunz, ses erreurs en apprennent encore plus que telles assertions incontestables d'autres. Il a donc droit au respect de la postrit. M. W. ne cherche qu' le dnigrer, il lui reproche de n'avoir pas dpouill le ibsbo, l'tudiant polonais. Bien que son savoir halakhique ne lt pas sr, R. ne eupporlail pas la contradiction, et, pour rfuter les objections de ses adversaires, faisait appel toute sa subtilit. Parlait-on de lui sans lencenser comme il le dsirait, il s'emportait, et ses polmiques ont trop absorb de son temps c'est aiosi qu'il n'a pas pu terminer les travaux qu'il avait promis . Ainsi s'exprime M. W. Voj'ons ce que valent ces reproches, quelles sont ces graves erreurs de Rappoport. 11 a fait du Calir un contemporain de Scherira Gaon; or Saadia le cite dj. le texte de Saadia L'ignorance de R. s'explique aisment o il parle du Calir n'ayant t dcouvert que plus tard, il tait difficile R. de s'en aviser. Dans la suite, ayant pris connaissance de ce tmoignage
;
-,
de Saadia, il s'empressa de revenir sur son opinion. M. 'Weiss, qui le raille de son ignorance force se garde de rappeler la probit de sa r-
tractation.
M.
ce
W.
se
moque encore de lui propos de sa faon de raisonner. Calir, dans le Talmud palestinien, devait donc tre d'Italie, o
Talmud
tait tudi
avec prdilection.
>
Quel syllogisme
Il
eu rsulte
Seulement, M. 'W.
oublie de prvenir
tabli que Calir ne peut tre Palestinien, et que Zunz en ne s'accordant pas avec lui sur ses conclusions, lui avaient donn raison sur ce point. M. W. lui reproche encore d'avoir affirm que les Gaonim ne citent jamais le Talmud de Jrusalem. C'est triompher de son ignorance bon march en ralit, R. a seulement dit que les premiers Gaonim ne le connaissaient
et
pas et que ceux qui, plus tard, le consultrent, ne le firent qu' l'occasion et non rgulirement. Et, en vrit, les consultations des Gaonim n'invoquent que trs rarement l'opinion de ce Talmud. mrite M. W., qui prtend En passant, M. E. donne une leon que les aggravations puriles des prescriptions rituelles vinrent d'Italie
en France et en Allemagne, parce que les rabbins italiens prenaient pour guide le Talmud de Jrusalem, plus rigoriste que celui de Babyloue celui-ci est plus favorable aux spculations rationnelles. M. E. rpond que la culture des Juifs au moyeu ge n'a jamais dpendu du succs de tel ou tel Talmud, mais du mouvement des esprits chez leurs contemporains (proposition trs juste). Soutenir que le Talmud de Babylone est plus favorable aux spculations rationnelles, c'est une gageure inattendue: comme si ce recueil n''tait pas envahi par de trop nombreuses superstitions persanes
;
288
Nous
plaisir et profit.
Ce plaidoyer est suivi d'un compte rendu de l'dition faite par M. Weiss du Mouar Haskel attribu Ha Gaon. On devine dans quel esprit M. E. a joint cette recension la dfense de R. contre M. W. Il montre que celuici
Dukes, qui
ignore les ditions antrieures, qu'il s"est born reproduire celle de est fautive, et qu'il aurait vit bien des non-sens en consultant
La brochure se termine par des additions de M. S. J. Halberslam, qui apporte M. E. le concours de sa science, si justement admire, pour dfendre le matre contre les attaques de M. W.
bN*"iO">
""Ti "^"im 'o Gescbicbte der Juden vou D'" II. Graetz in's Ilebriscbe bertrageu von P. Rabinowilz. 4'= partie, suivie de D5 Q'^'U'7n D'S^"^, corrections et additions au 4^ vol. par A. Ilarkavy. Varsovie, GO vu p. impr. Isral Alpin, 1894-1896 in-8 de 480
;
Cette publication se poursuit avec une rgularit qui fait honneur au traducteur cl TAlliance Isralite universelle, qui subventionne cette uvre. Nous ne reviendrons pas sur l'loge que nous en avons dj fait nous regrettons seulement la suppression de certaines notes, quoique nous devinions
;
le la
traduction
La collaboration de M. Harkavy ajoute motif de cette puration. un intrt de plus. Ses additions et rectifications sont, comme
^NT'T Divan des Abu-1-Hasan Jebuda ba-Levi, unter Mitwirkung namhafter Gelehrter bcarbeitet u. mit einer ausfiibrlicben Einleitung versebeu Nicbtgoltesdiensllicbe Posie, Ileft 2. Bervon D'' H. Brody. I. Baud in-8 de 73-225. lin, impr. Itzkowski, 1895
:
;
!^p^^ "^IH [Recueil compos pour le jubil de M. K. Z. Wisolski. 'Varsovie, impr. Haller el Eisenstadt, 1895 in-8 de 144 p.
;
jl^nTl
mn Religion
;
et
1896
in-80 de 166 p.
ratim commemorata, servato textu masoretlco librorumque sacrorum ordine tradilo, summa cura coUegit et conciuuavil Solomon Mandelkern. Leipzig. Vcit, 18CG gr. )n-4o de xiv -f 1532 p.
;
ne dit rien de trop. Cette concordance de la Bible laissera prcde c'est une uvre vraiment colossale, qui confond l'imagination. Pour la mnera bonne fin, il ne fallait pas seulement une patience infatigable, mais un esprit mthodique et rigoutitre
Ce long
concordance de Buxtorf fourmille de fautes et de la copie souvent trop servilement el est dpare ]iar des fantaisies de pseudo-philologie compare. Les avantages qui rendent celle de M. ^L suprieure ses devancires sont nombreux et de premire qualit. Tout d'abord, les exemples sont classs suivant l'ordre des livres dans la Bible hbraque, d'o commodit pour les recherches. Puis, les citations ne sont pas des fragments inintelligibles, mais ollrent toujours un sens complet. Les racines sont traites avec le plus grand
reusement scieutiiique.
I^a
BIBLIOGRAPHIE
'
289
souci de la {grammaire. Leurs multiples acceptions sont ranges suivant un plan mthodique et le plus souvent expliques avec succs. Avec cette concordance, il n'est plus ncessaire d'avoir recours pour les particules ni pour
noms propres un ouvraj;;e spcial tout est compris dans le mme volume. Bien plus, l'auteur a eu l'ingnieuse ide do dresser aussi la concordance des pronoms. Que de peines ainsi vites ceux qui appliquent la statistique l'tude de la grammaire! Autre innovation heureuse, les variantes que supposent la version des Septante et celles des Targoumim sont signales avec soin. L'auteur y a mme joint les corrections de certains savants modernes. A-t-il eu raison ? Nous en doutons, car il a d ncessairement faire un choix et sera accus d'avoir t ou trop prodigue ou trop avare de notices de celte nature. Pour les noms propres, M. M, n'a pas manqu d'indiquer les variantes qui se trouvent dans les autres parties de la Bible mme, et ces indications sont parfois de l'exgse elles ne manqueront pas de suggrer au lecteur des rapprochements utiles. EnCn, et avec grande raison, le chalden biblique a t mis part et ne
les
:
s'entremle plus l'hbreu. N'oublions pas, pour clore cette nomenclature des mrites de cette uvre, que les noms divins y ont galement leur
place.
velle
Ce
n'est pas
trop s'avancer
cette
uvre nou-
devancires, elle est l'instrument de travail indispensable tous ceux qui veulent srieusement tudier 1 hbreu, plus ncessaire que tous les dictionnaires, qu'elle remplace avantageusement. Ajoutons que le format en est des plus commodes, l'impression
est appele
clipser
toutes ses
admirablement soigne,
les caractres
DnnnNT NniDT
'0 Homlies, par Abraham Tchechanowi. Varsovie, impr. Baumritter, 1895; in-l" do 104 p.
b"l^ T Sciadali monumenlum quo libro conlinenlur historia monumenli in tumulo professoris Samuelis David Luzzalto Patavii exslrucli alque ejusdem commenlatio de origine et progressa grammaticfe hebraicie Prolegomena ad grammalicam lingu hebraic. In sermonem bebraicum convertit, annolavit, usque ad tatem nostram perduxit Victorius Castiglioni.
^2T>i:"l5n
in-S" de 61 -f
'^'^
P-
::ipb-> 'O Recueil de notes diverses sur la halakha et la aggada, par Gerson Stern. 3^ et dem. partie. Fachs, impr. Rosenbaum, 1896 in-I de 32 22 flf.
;
"nT aip?-^ '0 Novelles agadiques, par TewelJaflf. Cracovie, impr. Fischer, 189i in-40 de 45 tf.
;
des cre'monies de circoncision, de deuil et de mariage, par Joseph Leb l'Exode. Fachs, impr. Rosenbaum, 1895 Sofer de Fachs, 11" partie
iQ-8 de 167
\a'Si<
ff.
""im {^''"^ '0 Recueil de consultations casuistiques, suivi de C"'i< Recueil d'homlies, par Jacob-Saiil Eliaschar. Jrusalem, impr. S. L. Zuckermann, 1896 in-P de 121 -{- 16 ff.
;
VttnrP innin "':2ip"'P '0 Commentaires homiltiques sur le Penlateuque, par Mose Juda Leb de Sasow, d. par Menahem Mendel Hagcr. Colomea, impr. Avigdor Teichcr, 1896 in-4 de 15 ff.
;
"'T^O rib^^li '0 Abraham b. Mordechai's Denkwiirdigkeiten der Synagoge von Aussee, hrsgg. von Emanuel Baumgarten, mit Anmerkungea von David Kaufmann. Berlin, impr. Itzkowski, 1895 in-S de 88 p. (Pu;
T.
XXXII, B
64.
19
290
rm
n?5?3 'O Livre de Rulh avec les commenlaires de de Vilna. Jrusalem, 1896 in-8 de 14 ff.
;
Musre Haphilosopbim { Sinnspri'icbe der Phides Honein ibn Ishak ins Ilebr. bersetzt von Jehuda ben Salomo Alcharisi, nach HandschrifLen hrsgg. von A. Lwentbal. Francfort, J. Kauffniaun, 1890 in-S** de vin 62 p.
losopher!
),
aus
dem Arabischen
Cet ouvrage gnomique si curieux mritait une rimpression. M. L. s'est propos d'en faire une dition critique, notant les variantes les plus intressantes, d"aprs quelques mss. Pourquoi M. L. a-t-il (ait un choix parmi les nombreux mss. qui nous restent de celte uvre, c'est ce qu'il ne nous dit point. Il nous apprend seulement qu'il en publiera prochainement la traduction allemande et prouvera que c'est la version hbraque qui a lait connatre l'ouvrage au moyen ge chrtien. Nous attendons cette dmonstration. A premire vue, il ne semble pas que M. L. ait toujours compris le
texte.
Dy^Tt
^J2''12
et
;
Dem-
bilzer. Cracovie,
rbn
n3D73 Maimonides' Commentar zum Tractt Challah, zum ersten Maie im arabischen Urtext hrsgg., mit verbesserler hebr. Uebersetzung, deutscber Uebersetzung, Einleitung u. Anmerkungen versehen von D"" Selig Bamberger. Francfort, J. Kauffmann, 1895 in-8'' de T -j- 28 p.
;
1:D72?7
Ha-Mispar. Das Buch der Zabi, ein hebr.-arilhmetisches des R. Abraham ibn Esra. Zum ersten Maie hrsgg., ins Deutsche bersetzt u. erliiutert von D"" Moritz Siiberberg. Francfort, J. Kauffmann, 1895 in-S*^ de 118 80 p.
'0 Sefer
Werk
nplltT
le
2D'tI)3 'o Commentaire sur un pisode de la vie de David d'aprs Talmud, par Elie Goldberg. Jrusalem, irapr. Fromkin, 1895; in-8
ff.
de 26
n"i"nn
'o Ain Choderes, recueil de compositions hbraques en vers , par M. Goldenslein. Paris-Je'rusalem, impr. A. M. Luncz, 1896 in-80 de 40 p.
'j'^y
;
aia np!? 'CTT^D Tobia ben Elieser's Commentar zu Threni hrsgg. mit einer Einleitung u. Anmerkungen versehen von Jacob Nacht. Francfort, J. Kauffmann, 1895 in-8 de 31 36 p.
;
n72Dn mN"^VD Literarisch-hebraische Schrifl u. Sprachforchung von Osias Falk. Drohobycz, impr. Zupnik [1895] in-fo de 56 30 ff.
;
"7^
55
Y^'p
Sammelband
XI.
1895.
in-8o de 33
18
+ 23-1- 17
p. (Publica-
do
la
Contient: 1
ligion par
de morale et de re-
un Samuel Lvi, d. par S. Baer 2" lgie attribue tort Saadia, d. par H. Brody 3 n"n2\UnMl r;n'"<U73!^ "n3T! d'Abraham 4 T3N PSIlD "IIND b. Hiyya Ha-Nassi, d. par Moritz Sleinschneider nTl2n72r^ n:;r!:r!a :;"'N:ibN 133, d. par David llerzog ( Le Rgime du solitaire d'Ibn-Badja, Avempace) 4 "13\I5 rip3>T, trois lettres des chefs de la communaut de Posen, d. par Abraham Berliner.
; ;
r)T'0153"p
riens, par
Etudes d'assyriologie, dictionnaire des mots accadiens et assyAhron Markus. P livraison. Cracovie, impr. Fischer. 1896
;
in-8 de 48 p.
BIBLIOGRAPHIE
D''53t;~
291
y n""lO OnUlp Consultalions de Jacob Levi de Marvge avec le commentaire "loio nDp (sans nom d'auteur, Ahron Markus '?^. Crain-8 de 80 p. covie, impr. Fischer, 1895
;
orij'^O
nN:p r\"y:j Studia Pinch* olim rabbini Pinchse Stcin halachika rcsponsa appendix Hame'ir fili suo et progeniei rabbini Maxmiliani Stein halachika responsa in Turcico sancto Nikolao, par P. Stein. Munkacs, Bleyer et Kohn, 1S95 in-i de 66 S.
;
?3'0" 10172
Posie e'ihique attribue Ha Gaon, publie avec la ponctuation et des notes par Mose Ezchiel Vogel, prcde de la biographie de Ha, par Rappoport. Varsovie, Baumritter, 1895 in-8 de 13G p.
^"1"^"^
;
maiO
lies
'O Homlies, novelles et considrations diverses recueilpar Samuel Jensal et Mose Palcwski. Varsovie, impr. Ilallcr et Eisenstadt, 1896 in-8 de 163 r>.
;
myTKw
Juda b. Tibbou, du Kilab el-Ousoul. d'Aboulwalid ibn Djanah. d. par W. Bcher, 3 partie. in-8'' de 273 480 p. i^Publication de la Berlin, impr. Itzkowski, 1895 Socit Mekilze Nirdamim.)
;
3")
r;\:;;'72
nsDin
'O
Recueil d'usages
et
yn min
'O
X. Dembitzer. Cracovic,
VniC
'O Homlies et commentaires sur le Pentateuquo, par Zeb Krasoski. Cracovie, impr. Fischer, 1896 in-8 de 120 p.
;
mn
Isral
"^'Cin^ 'w Dissertations sur des questions de casuistique, par Ch. Jehschua Kosewski. 1''^, 2^, S*' et 4^ parties. Jrusalem, impr. Lvi, 109541 -|- 6n fl". 1896 in-16 de 28
;
2.
Andr
nier,
(L.).
les
Hbreux. Nmes,
iuipr.
Chasta-
1895
in-8 de 54 p.
II.
;
Band
in-8<'
de
Handbuch zur Erklarung der bibl. Gcschichtc. 511 p. Testament. Cologne, Bachcm, 189C in-8" de viii
;
I.
Das Altc
Bknsly
(R. L.). The fourlh bock of Ezra. The latin version cdited frora the mss. by the late Bensly. Wilh an introduction by Montagne Rhodes 107 p. James. Cambridge, University Press, 1895 in-8 de xc
;
Bensly
(R. L.j.
The
translations
by
W.
p.
de LXxiv
+ 154
Maccabees and kindred documents With an introduction and E. Barnes. Cambridge, University Press, 1895 in-8"* un fac-simil.
fourth
book
of
292
Berg
ler.
+ 160
Beri.iner (A.). Ueber don Einfluss des erstcn hebr. Buchdrucks auf dea Cultus u. die Cullur der Juden. Francfort, Kauffmann, 1896; in-8 de 49 p.
Bestmann
(h. J.). EulwicIduDgsgeschichLe des Reiclics Gottes unter dem Allen u. Neuen Bunde. I. Das Alte Testament. Berlin, Wicgandt et Grieben, 1896; in-S" de 421 p.
(N.).
p.
BoN^VETSCH
in- 4"
de 57
Das slavische Henocbbuch. Berlin, Weidmann, 1896; (Abbandiungen der k. Gesellscbaft dor Wissenscb. zu GtNeue Folge, Bd.
I,
n 3.)
M. B.
qui ne nous
quand il s'est vu devanc par de MorfiU (voir plus loin). 11 a cru bon cependant de ne pas garder pour lui le fruit de son labeur, et il faut l'en tliciter, car nous lui devons de connatre ainsi les deux recensions diiTrentes de cet Hnoch, recensions dont l'une est beaucoup plus courte que
M. Charles,
qui a dit
travail
l'autre.
Book
(The) of the Secrels of Enojh. Translaled from Ibe slavonic by Reader W. R. Morfill, and edited with introduction, notes and indices by R. H. Charles. Oxford, Ciarendon Press, 1896; in-S" de slvii
100 p.
On sait que le Testament des Douze Patriarches et Origne citent des passages du livre d'Enoch qui ne se retrouvent pas dans le texte thiopien. Or, une version slave du Livre des Secrets d'Enoch les renferme. Les deux ouvrages ne sont pas identiques. C'est un nouvel apocryphe, dont il faudra
tenir
livre des secrets
compte pour l'histoire des ides juives avant l're chrtienne. Car ce d'Enoch est, comme son homonyme, l'uvre d'un Juif, mais qui crivait en grec. Un trait digne d'tre not est l'absence de toute conception messianique, bien que l'ide de la dure du monde, fixe 7,000 ans, se rattache gnralement celle de l're messianique. La thologie de l'auteur, ses vues sur la cration, le paradis, les anges, etc., mritent une tude spciale et complteront les donnes qui n'existent plus qu' l'tat sporadique et presque fossile dans les crits rabbiniques. Nous n'avons pas besoin d'ajouter que l'introduction et les notes de M, Charles sont excellentes et de tout point dignes d'un des matres de la science des apocryphes.
Bragin (A.\Die
freireligisen Stromungen lui alten Judenlhume. Ein Beitragzur jd. Religionsphilosopbie. Berlin, Calvary, 1896; in-8 de 80 p.
Brann
Teil
Judeu u. ihrer Lilteralur. Fur Scbule u. Haus. 'Vom Auszug aus Aegypten bis zum Abschluss des Talmuds. 2. durchgesebene Auflage. Breslau, W. Jacobsobn, 1896 in-8*' de vu 4- 259 p.
1.
:
Cochard. La
juiverie d'Orlo'ans du vi<^ au xv* sicle, son histoire et son organisation. Orlans, Herluison, 1895 in-8 de xiii 247 p.
;
Nous avons
p.
dj dit ailleurs
[Univers Isralite
du 20 dcembre 1895,
412} ce que nous pensons de cette folle iucubration, o l'ignorance ie dispute au grotesque. Seules quelques-unes des pices de l'appendice oITrent
un
intrt,
elles
CoNDER
de 240
(C. R.).
p.
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Ehrenpreis
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Emana-
Kauffmann,
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;
A l'occasion du dixime anniversaire de sa londation, l'Ecole pratique des Hautes-Etudes (section des sciences religieuses) a publi ua recueil de mmoires, dont quelques-uns rentrent dans nos tudes. M. Vernes \Les sources des livres kistoriqnes de la B/ble Ju(jes, Samuel, Mois] admet que Tautcur a voulu l'aire une uvre essentiellement
d'instruction et d'dification et qu'il a trait librement les crits antrieurs sa disposition pour atteindre plus srement son but .Ces crits taient: un
dbuis de la royaut, puis un rsum de l'histoire des La matire tait i'ournie par l'amalgame d'un rsum d'archives et de traditions ou lgendes locales dveloppes l'ombre des sanctuaires par les clergs provinciaux . La /bnue appartient l'poque de la Restauration, car elle rellte le pragmatisme thologique qui a mis son empreinte indniable la t'ois sur l'uvre envisage dans son ensemble et sur chacune des parties de la dite uvre . Comment, avec des proccupations thologiques aussi exigeantes, le rdacteur aurait-il conserv ou fabriqu des passages en contradiction formelle avec les ides rgnantes au temps de la Restauration, c'est ce qu'on ne comprend pas. S'il n'avait vis qu' rdification, il aurait limin bravement tous les textes qui pou-
ouvrage relatant
les
anciens royaumes.
mantes tudes que nous a3'ons lues depuis longtemps. Voici comment M. Sabatier rsume lui-mme son travail, et, notre avis, il n'y a rien
reprendre sa dmonstration.
1" Le pome Cumen, cit par Virgile comme renfermant la prophtie de l'approche du dernier ge du monde, ge de justice, de paix et de bonheur. Devenait pas de Cumes, o l'on ne pouvait, au dire de Pausanias, montrer aucun oracle crit de la vieille sibylle. Comme on croyait que la sibylle de Cumes tait la mme que celle d'Erythre, les commissaires du Snat, pour evoir des pomes Cumens, allrent les rechercher jusqu'en Orient. Le mol sibyllin , qu'il y ait eu jadis Cumen, dans Virgile, siguilie simplement une eu plusieurs sibylles, comme s'exprime Tacite, qui reste en doute sur
ce point, 2 Le
l apport
pome sibyllin de Virgile venait certainement de l'Orient et avait Rome, soit par les commissaires du Snat, soit l'poque de
Alexandrie, vers Tan 130 av. J.-C, composs par des Juifs, avaient paru, sous le nom de la vieille sihvUe d'Erylhre-Cumes, un certain nombre de pomes apocalyptiques dont
leur voyage, vers l'an 80 av. J.-C. 3" Souo le rgne de Plolme Physcon,
le
111' livre
de nos
du monde
la
succession
mme
29-4
et la
dans ses giogues, prouve qu'il lisait beaucoup et imitait voEntre sa iV* glogue et nos pomes sibyllins d'Alexandrie la concordance est si pleine qu'on ne peut nier la dpendance littraire. Ce n'est pas sans doute une traduction, mais une appropriation
4" Virgile,
faisaient
Mrgile n"a jamais lu Esae mais les pomes sibyllins qu'il que dvelopper l'oracle messianique d'Esae, xi. Le lien
;
lisait
ne
est
ainsi
et
de
la
IV'' glogue,
autres,
sesplique son tour. En ralit, c'est une plante unique, une plante exotique dans le Zai/nmellsi littrature latine. Pour la bien juger, il faut y voir une petite apocalypse surgie en terre paenne d'une semence hbraque, que le vent d'Orient, un sicle avant notre re, avait apporte d'Egypte sur les ctes de la Campanie. La vision du projihte Goffjorios, ou Gt'goire, son voyage aux Enfers et au Ciel, est un texte thiopien indit, que traduit M. J. Deramey pour la premire fois et qui est l'uvre d'un juif abyssin. M. J. Deramey dit que l'auteur aurait pu se servir des travaux cschatologiques datant des premais qu'il ne parat pas en avoir prouv miers sicles du christianisme, le besoin . il n'a mme prolil qu'avec une extrme rserve des sources du mme genre si abondantes chez les Rabbins. Son uvre revendique, par l, une originalit que je ne lui contesterai pas. Nous ne voudrions pas, dans un simple compte rendu, reprendre la question que rsout si rapidement le traducteur, le sujet mrite une tude complte que nous rservons pour un des prochains numros de cette Revue. Le problme est plus curieux qu'il ne semble tout d'abord, il intresse tout la fois l'histoire des ides cschatologiques chez les chrtiens, les juifs et mme les musulmans et l'histoire de la littrature d'imagination consacre
i
ces conceptions.
si l'uvre de ce pieux Falascha revendique une vritable dans quelle mesure il dpend, non des ^raraua; cschatologiques des premiers sicles, mais des Visions et Apocalypses chrtiennes conues sur le mme plan, et des sources du mme genre, qui ne sont pas si abondantes chez les Rabbins. Remercions nanmoins M. Deramey de nous mettre en tat, par sa tra-
Nous verrons
originalit et
Farbstein (David). Das Recht der uufreicu u. dcr freien Arbeiter nach jdisch-talmud. Recht verglichen mit dcm antiken, speciell mit dem romischen Recht. Francfort, J. Kaufmann, 1896 in-Ho de 96 p.
;
Festschrift
zum
Voici
xxxix
+ 244 + 218
:
p.
volume
G. A. KoHOT, Bibliograjiby
schneider
;
of the
M, Stein-
^L GuDEMANN, Die superstitise Bedeutung des Eigennamcns im vormosaischen Isral M. L.xMDEnT, Quelques remarques sur l'adjectif en arabe et en hbreu L. Br.AU, Beitriige zur Erklarung der Mechilta u. des S.fr; Ph. Blocu, Uebersctzungsprohe aus der Pesikta derab Kahana. Die Piskoth fur die drei Trauersabbathe nD"^i<, 'i5'72',U, '"IS"! bersetzt J. Abrahams, The Bodleian ms. eutitled The Fear of Sin D. H. MuLLER, Amos, Cap. 1-2, nach meiner Strophentheorie u. Chorhypothese
; ; ;
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la
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mn
al Isril in
des Abu Ja' qb Suleider hebr. Ueberselzung des Nissim b, Salomon hrsgg
Isral Lvi,
Un
H. .1. Mateews, Anonymous Commenlary on the Song of Songs H, Adler, Some chaplers of ihe Etz-Hajim of Jacob ben Jehuda Hasan oC London Ad. Neubauer, Zakkuth"s non-jewish Chronicle according \q ms. Hebr. d. 16, recently acquired by the Bodleian Library.
;
Partie hbraque
S. J.
Halberstam, Trois
lettres relatives
Rossi
A. Harkavt, Le Se fer Maasiot ou Uihboiir Yaf Mehayeschoua de Nissim Gaon Sal BuBER Composition des Petihot du Midrasch Echa Rabbati ontelles l coordonnes par l'auteur du Midrasch, sont-elles toutes d'une mme main et de la mme poque ? H. Brody, Dix posies de Mose ibn zra ponctues el commentes ; J. F. Friedl-ender, Commencement d'un commentaire du Cantique des Cantiques en hbreu et en arabe;
;
M. Friedmann, Commentaire d'Isae David de Gunzbourg, Extraits de livres juifs du Ymen W. Bcher, Le chapitre sur la rsurrection de Saadia (texte) D. Kacfmann, Lettre de Mose Rimos, etc. (texte) H. HiRSCHFELD, Trait d'isaac Israli (^texte)
;
Roman d'Alexandre (texte) H. J. Mathews, Comment, sur le Cant. des H. Adler, Extraits du E Hayyim (texte)
Isral Lvi,
;
;
Cant. (texte)
la 6*
division
du Youhasin
(texte).
Bornons-nous, pour aujourd'hui, dire que ce volume, admirablement imprim, par la varit de ses articles et la haute valeur de plusieurs d'entre eux, justifie bien son titre hbreu louange Mose TiUTcb tlbt^n il t'ait vraiment honneur (Steinschneider) au savant minent qui il est
:
ddi.
FiSKE (A. K.). The Jewish scriptures. The books of the Old Testament ia the light of their origia and history. New-York, Scribner, 1896; in-12 de XIV 300 p.
296
Frankl-Grun
die
druckerei
Gayraud
1896;
(IL).
in-8''
Paris,
Dentu,
GiNSBURG
la
et Edersheim. L'Orient et la Bible. L'israe'lile de la naissance mort. Trad. libre de l'anglais par Clment de Faye. Paris, Fiscbbacher,
+ 181
p.
GoLDSCHMiDT
(Lazarus). Der babylonische Talmud brsgg. nacb der editio princcps (Venedig 1520-23) nebst Varianten der spaeteren von SLorja und .IBerlin revidirten Ausgaben und der Muenchener Ilandschrift,
moeglichst wortgetreu ueberselzt u. mit kurzen Erklaerungeu verseben. I. Lieferung. Berlin, Calvary, 1896; in-4'' de 80 p.
GOLDSGHMiDT (Lazarus). Die Recension des Herrn Dr. D. Hoffmann ber meine Talmud-Ausgabe im Licht der Wabrheit. Charlotlenburg, impr.
Gertz, 1896
;
in-8 de 23 p.
GRiiNBAUM
Kauffmanu,
uniquement d'aprs
les
imprims.
Seminars Fra'nkel'scber Stiftung. Voran Geschichte der Juden in Scblesieo (bis 1335), von D"" M. Brann. xiii Breslau, impr, Schatzky, 1896 in-8<' de 40 13 p.
gebt
: ;
A.).
III.
;
dapest, 1895
Rabbi Jochanan bar Napacba. Lebensbild eines talmud. Jahrhunderts nach dea Quellen dargesteUt. I. Theil. Buin-80 de xv 100 p.
Juden (Die)
in Deutscbland.
I.
;
in
Dcutsch-
xx
+ 56
p.
Kayserling
(M.) Die jiidische Litteratur von Moses Mendelssobn bis auf in-8 de 189 p. (Abdruck Gegenwart. Trves, Sigmund Mayer 1896 aus Winter u. Wnsche, Die jd. Litteratur seit Abschluss des Kanons , Bd. III).
;
Kenyon
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Ihe text
and
ita
Our Bible and the ancient manuscripts, being a history of translations. With 26 facsim. 2 dit. Londres, Eyre, 1896
;
in-S" de 268 p.
Klueger
Halacha-Sammlung
de 117 p.
Kraetzschmar.
Die
Bundesvorstellung
im Altea Testament
in
ihrer
u.
Neuen Testaments,
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hersgg. von H. Strack u. 0. Zckler. 5. Abteilung. I. Hlfte Ezechiel, ausgelegt von C. von Orelli. Munich, Beck, 1896;
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in-8''
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LVY
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Durla-
222
p.
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homlies,
du rabbinat
franais et les
ides
LiEBERMANX
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Magler
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Confrence. Valen-
in-8 de 31 p.
Maybaum
Mever
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Koeb-
+ 126
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;
Buch
V VII
de
la
der Ar-
MooR
(F. de).
livre
Gense,
MooREHEAD (W.
G.). Studies in the Mosaic institutions, the tabernacle, the prieslhood, the sacrifices, the feasls of ancient Isral. Dayton, Shuey,
p.
in ihrer urspriinglichen Form. Die Grundgesctze der ursemitischen Posie, erschlossen u. nachgewiesen in Bibel, Keilinschriften u. Koran u. ia ihren Wirkungen erkannt in den Choren 136 p. der griechischen Tragdie. Vienne, Iloldcr, 1896 in-S de 256
;
(2
volumes).
208
Publications of Ihe American jewish hislorical Society, n' 4. Papers presented at Ihe tbird annual meeting held at Washington, deceraber 25 and 27,
1894. [Baltimore, impr. Friedcnwald], 1896; in-8 de 243 p.
Contient les articles suivants: B. Felsenthalet Richard Gotlheil
ihe
Surinam Henry Cohen Tbe Jews in Texas Jacob The Jews of Richniond Trial of Jorge de Ezekiel Cyrus Adler Max J. Kohler Incidents illus Almeida by the luquisiliou la Mexico George Alexander Koliut trative of American jewish patriotism N. Taylor Phillips: Jewish martysof llie Inquisition in South America Gustavus The Levy and Seixas families of Newport and New-York A biographical account of Ephraim Hart and his son, D' Jol N, Hart
Jews
:
in
Hart, of
New- York.
Rosensz\veig(A.). Geselligkeitu. Geselligkeits-Freuden in Bibel u. Talmud. ln Beitrag zur Culturgeschichte des Alterthums. I. Ilalfte. Berlin, Poppelaucr, 1896; iu-S" de 52 p.
[Saadia.]
tion
la
uvres compltes de R. Saadia ben losef al-Fayyoumi, publicacommence sous la direction de Joseph Derenbourg, continue sous direction de MM.Hartwig Derenbourg et Mayer Lambert. 3^ vol. Version
arabe d'Isae [avec traduction franaise et extraits du commentaire de 116 147 p. l'auteur]. Paris, Leroux, 1896; in-8 de vu
Ilebrew
(The books of the Chronicles, Exhibiting the composite structures of the book, with notes by R. Kittel, engl. translation of the notes by B. W. Bacon).
Sayge
ton,
(a. h.).
The Egypt
of the
1895
in-S de 358 p.
SCHERER
(J. E.). Uebersicbt der Judengesetzgebung in sterreich vom 10. Jahrhunderte bis auf die Gegenwart. \ienne, Alfred Hlder, 1895; gr. in-8 de 26 p. (Separat-Abdruck aus dem sterreichischen Staatsworterbuche .
ScHWARZ
(J. H.). Geschicbtliche Entwickelung der messianischen Ide des Judenthums. Vom culturhist. Gesichtspunkte bebandelt. Francfort, Kauffmann, 1896 in-8o de 106 p.
;
les savants juifs, et surtout ceux qui prtendent tudier les questions du point de vue historique, se dcideront-ils ne pas considrer
Quand donc
Talmuds
comme un seul bloc de mme ge et de temps qu'on n'aura pas d'abord class chronologiquement les documents dont on se sert, on n'aboutira aucun rsultat srieux. C'est ne rien dire que citer simplement le Yalkout, qui n'est qu'un recueil, on n'indique pas la provenance des textes entrs dans celte collection. Or, ce souci ne proccupe gure M. S. A cela il rpondra que, Bible et pour lui, dveloppement historique veut simplement dire littrature post-biblique en gros. Ce sera reconnatre le caractre superles
mme
valeur ? Tout
.i^i
ficiel
d'une
telle
lude.
Seesemann
(0.).
in-S" de 58 p.
jiid.
Religionsgeschichte.
I.
Hefl
Jah-
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299
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tche. Toutes les pices qu'il dite ou rdite sont transcrites avec
la
plus
grande exactitude, prcdes d'introductions bibliographiques et littraires excellentes et accompagnes de notes substantielles. M. S, est un historien de prol'ession et de l'cole moderne, au courant des plus rcents et plus srieux travaux.
Halle, Krause,
in-80 de 190 p.
Stier
(J.).
Theismus
u.
Taenzer
(a.). Die Religionsphilosophie Joseph Albo's nach seinem 'S\'erke Ikkarim systematisch dargestellt u. erlatert. I. Theil. Francfort, J. Kauffmann, 1896; in-8 de 80 p.
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"Winckler
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Pfeflfer,
1896;
in-8o de p. 305-370.
Contient, entre autres
:
Das Winzerlied
Jes.
63
Zur Geschichte des Judenthums in Jemen Die Tiergruppe in der Vision Ezechiels
Zum
Kohelet.
WOLF
(Simon).
phie, Louis
in-8 de xiii
I.
;
-f-
576
p.
Wunsche
in-8 de vi
+ 47
p.
4.
Priodiques.
vol., 1896.
= = N4,
Prof. Sayce's new archajological Notes of rcent exposition \V. E. Commentary on Genesis Canon Drivers Reply to Prof. Sayce. The Song of Songs in J. E. Fox Barnes Short studies in Ihe Psalter. The theology =: N 5, fe'vrier. W. T. Davison vers {suite, n 5
:
Archteological ComA. H. Sayce Psalms ijsuite, n^^ 6, 8). G. II. Box: The mentary on Ihe Book of Genesis [suite, n^ 6, 7, 8i. Sennacherib's murder. C. H. W. Johns Kingdom of Heaven. N'o 6, mars. Notes Where is Mount Sinai? Professer IIull's argument G. The site of Ophir D'' Cari Peters' discovery Ophir and Africa. N 7, avril. Notes Farmer et J. T. Marshall Malachi, n 11.
of the
:
^ =
=^
;
:
300
Prof.
new book
SIoses as a historian
ol'
and as
a pliilologist
Ihe
Ammon
Arthur Pollok Sym N" 8, mai. Notes The difficult passages in the Bible Prof. Driver's articles on archseology and Ihe Old Testament the campaign of Chedorlaomer Melchizedek the Tel el-Amarna Tablets; Ebed-tob of Jrusalem, and his lelteis Prof. Dillmann's defence Prof, Sayce's translation and interprtation; Conder et J. Smith About Ophir. of the Melchizedek narrative.
Josepli
;
name Jrusalem.
;
==
Ihe
Israelitisclie
Monafsrhrift (supplment la Jdische Presse, Berlin). Bibel u. Naturwissenschaft. 9. Bruno Preyer D. Hoffmann Die Ueberlieferung der Viiter u. der Neu-Sadducilismus [suite, n^s jq, 11). N" 10. II. Brody Dor Einfluss Jehuda haLevi's auf seine Nachfolger [suite, n 2\ N 11. Zur jiidischen Martyriologie {fin, n 12). N 12. Ed. Biberfeld Der Breslauer Judeneid {suite, n 12). 1896. N 1. Willy Hess Jdisrher Patriotismus {suite, n 2). N 3. D. Hoffmann Erklarung einer Talmudstelle {Sabbat, -23 6). Zur Pessach-Hagada ^il faut lire lb -117:^ L. Cohen
1895.
= = N
:
== == == ==
^7:np"'2<
nDDM inx
'['i"'^27o
V'^
"J-
= = N 4.
Ein
JudenDie Wohlth-
Tlie
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octobre. S. Schechter
:
==
:>.
III.
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:
gland.
to
in
b.
et
Rif).
S.
ter
to
L.
(le
lettres
la
avril. S.
its
Passover
and darkness (de Juda ibn Giyyat et de Juda IlalCyrus Adlcr Tiie Cotton grotto, an ancient quarry in Jrusalem. lvi). C. G. Montefiorc J. Chotzner D' Wiener on the diclary laws. Yedaya Bedaresi, a fourteenlh ccntury hebrew poet and philosopher. MissNina Davis: Poetry, the burningof thcLaw (de Mir de Rothenbourg). W. Bcher: Incdited chapters of Jchudah Hadasi's Eshkol Ilakkofer. S.A.Hirsch Johann Reuchlin, the fatherof the study of hebrew araong Chrislians. F. C. Conybeare A collation of armenian texts of Ihe Testaments of Judah, Dan, Joseph, Benjamin. MiscelCritical notices.
hymn and
light
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ftir
40'^
anne,
==
==
7,
{suite et fin, n^ 5
:
Frankel-Griin Die Gemeindeverfassung von Kremsier et 6}. Besprechungen. N 5, fvrier. David KaufmaDn Isachar Bar gen. Berend Cohen, der Griinder der Klause in Hamburg, u. seine Kinder {fin, n" 6). Gdemann Notiz [suite, n 9). N 6, mars. Martin Schreiner Ueber N:i2 bei Sa'adja. M. Grunwald Handschriftliclies aus der Hamburger Stadtbibliothek suite, n9). Besprechung. N 7, avril. B. Knigsberger Beitrge zur ErklUeber rung des Buclies Hiob {suite, n"^ 8 et 9). J. Guttmann einige Theoiogen des Franziskanerordens u. ihre Beziehungen zum JuNotizen D. Kaufmann : Jakob Emden iiber Berend Cohen. denlhum. von M. Gidemann u. A. Epstein (sur les mots de la Mischna de Yoma, VI, N^l 5112 Besprechung. N 8, mai. Moritz Steinschneider Immanuel Lw Notiz iiber Miscelle 38. Ein abgedroschener Reim. Besprechungen. CN"! n33 ">~ipT;. N 9, juin. David Kaufmann Juda Halewi u. seine egyptischen Freunde Samuel b. Chananja u. Ahron Alamani.
8
et 9),
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plique.
V.
Scheil
Sippar-Spharwaim.
L'Introduction d'octobre). J. B. Plet de la captivit (suite, l'Ancien Testament d'aprs un livre rcent (Cornill) {suite, n d'octobre). Les fils de Dieu et les filles de l'homme Juillet. Charles Robert Que3E. Levesque V, Rose Psaume xxii. {suite, n d'octobre). ' anne, 1896. Janvier. V. Rose tions actuelles d'Ecriture sainte. Une de Kirwan Etude littrale du psaume xlv. Etude sur Job. nouvelle the'orie scientifique du dluge de No.
:
==
:
J, Parisot
Les Psaumes
==
==
Revue smitique
J.
(Paris,
1896.
Halvy
Recherches bibliques
Histoire d'Isaac.
302
prtation des
:
Avril. J. Halvy Recherches Psaumes (xl-xliv). Notes pour Jacob l'lranger et la fondation de sa maison. L'influence du Pcnlateuque Tinterprtation des Psaumes (xlvi-lvi).
==
bibliques
sur l'Avesta.
L'Univers isralite
dore Reinach
:
:
N 2. Tho(Paris, hebdomadaire). 51^ anne. N" 3. Les Rflexions sur les Juifs d'Isidore Loeb. Ne fais pas autrui ce que lu ne voudrais pas qu'on te fit. [I. L.] Lon z= =: N 5. La Pnitence selon le Sfer Hassidim (/, n^S;. N 6. Un peu d'histoire (les Juifs sous la Rvolution). Kahn Gradis; Une crmonie Extraits des Mmoires secrets de Bachaumont L'hostie sanguinolente N 7 I. L.] religieuse Bischheim (1781).
:
==
== ==
Encore un mot sur Gradis. z:= z= N 10 N 11. Louis Lon Kahn Le Reprsentant Emmery. .= N 13. Isral Lvi La JuiLvy Ansaldo Ceba et Sarah Sulham. verie d'Orlans du vi' au xv* sicle, par le chanoine Cochard. =: ^=
elle Micrococr.us j^rodigiosus
: :
Lon
==
Kahn
==
J.
14. La naturalisation des Juifs algriens et l'insurrection de 1871. N" 15. De quelques usages des Isralites Comtadins. :^ Bauer N 16. Isral Lon Kahn Tous juifs 'pisodes de la Rvolution). Lvi Anecdola Oioniensa. Medifeval jewish Chronicles d. by Ad. := N 17. [I. L^ Rite allemand et rite portugais [fin, n" 18). Neubauer. H. Boucris Encore un mot sur la naturalisation des Juifs algriens N 18. Emmanuel Weill L'origine de et l'insurrection de 1871. N" 20. Flix xMcyer Les Juifs de la rue des Juifs Granville. Lon N 23. Les Juifs du Niger. Charleville au xvii= sicle. zri N 27. Louis Kahn Un graveur juif au xvm^ sicle {fin, no 23).
N"
==
== == ==
:
Lvy
Le
38, 40).
= == N"
fiir
Talmud
28.
Lon Kahn
Un
D""
conspirateur
Terreur
= = No 29.
royaliste
M.
L.
Form von
David Heinrich
i
Millier.
Zeitschrift
Iriel).
die alttestanientliohe Wissenschaft Giessen, semes1896. N 1. Morris Jastrow': The origin of thc Textkritische Vorarbeiten zu LiJhr forme ?T^ of the divine name. Sonderbare einer Erkliirung des Bches Daniel [suite). L. A. Rosenthal Kal Albrecht ; Das Geschlecht der hebr. Psalmen Akroslicha. Einige S. Ilerner Behnke Spr. 10,1. 25,1. Hauptworter suites. Anmerkungen iiber die Behandlung der Zahlwrter ira Lehrgebude Beitrage zu B. Jacob der Hebi. Sprache , von Prof. Eduard Knig.
16^ anne,
==
ff.
Stade
7, 5, 6.
3.
Notes
et extraits divers.
z -=z
au peuple d'Isral dans une inscription gyptienne du avant l're chrtienne. Un des sujets d'tonnement pour l'historien du peuplo d'Isral tait l'absence de toute mention incontestable de ce nom dans les inscriptions gyptiennes. Grce l'heureuse dcouverte de M. Flinders Ptrie, celte lacune est, en partie, comble, et les critiques vont tre obligs de modifier plus d'une de leurs Le
xine
sicle
nom
grave par
l'ordre
de Merenplah
BIBLIOGRAPHIE
(vers 1230), au dos d'une pierre ayant appartenu
303
Amenophs
III (vers
1400).
Elle
mots, que nous reproduisons d'aprs la Coniemporary Bevievj de mai : Vaincus sont les Tabennu ravags sont les les Hita sont apaiss Chanana avec tous les Yenu des Syriens;... pris est Askadmi, saisi Kazmel il a vcu le peuple d'Isral est dpouill, il n'a pas de semence ; la Syrie est devenue comme les veuves du pays d'Egyple; tous les pays sont en paix tous les pillards ont t' subjugs par le roi Merenplab. . . Ce texte contredit l'hypolbse de ceux qui plaaient la sortie d'Egypte sous le rgne de Merenptab, fils de Ramss II. Inutile de dire que ces lignes ont le' dj tortures de toutes les faons, surtout en Angle Le peuple d'Isterre. Les orlbodoxes ont fait remarquer que les mots ral a t de'pouille' , ne supposent pas ncessairement les Isralites dj tablis en Palestine, ce que confirmerait la mention du Cbanaan bien avant qu'il soit question d'Isral. La phrase Il n'a pas de semence , ferait, d'autre part, allusion l'dit qui ordonna la mort des enfants mles. Les autres ont insist sur l'ordre gographique qui prside la distribution des peuples vaincus par Merenptah. Or, toutes ces nations
;
appartiennent
Isral existait
la rgion qui s'tend de la Philisle'e la Syrie du nord. donc dj au xiii sicle comme une peuplade inde'pendanle, vivant en Palestine ct d'autres populations. A quelle priode
raconte par
la Bible,
Jsus,
d'un fragment d'une version hbraque de V Ecclsiastique de Une autre heureuse trouvaille va donner aux savants matire discussion, c'est celle d'un fragment d'une version hbraque de l'Ecclsiastique. C'est un feuillet rpondant au ch. xxxix,
fils
= Dcouverte
XL,
de Sirach.
V, l.j
D'aprs une lettre de notre ami, M. Neubauer, la suite, ch. xlix, paratra, par ses soins, au mois d'octobre prochain. Il sera sage de rserver jusque-l son jugement. M. Schechter, sur les instances de ses amis, s'est dcide' publier le fragment du et l'accompagner cb. XXXIX que nous reproduisons ci-aprs
6.
allant
du
cb.
xl au
d'une tude rapide sur la place de cette version dans l'histoire du texte. Pour lui, nous aurions l l'original mme de l'uvre de Jsus ben Sirach cet original se distinguerait, dans le dtail, de la version grecque, uvre du petit-fils de l'auteur, et de la traduction syriaque. Allant plus loin, M. Schechter remarque que la langue de l'Ecclsiastique renferme dj des mots ne'o-hbreux, appartenant au dialecte de la Mischna. M. S. en conclut que, si dj au ui^ sicle avant l're chrtienne (Jsus b. Sirach ayant crit au plus tard en 199), la langue hbraque avait subi, dans son vocabulaire, de telles transformations, de combien de sicles plus anL'argument n'a pas la porte ciens doivent tre les livres bibliques que croit M. S. Avant tout, il faut savoir si ce texte hbreu reprsente bien l'original de l'hbreu. D'une part, il est vrai, certaines leons sont
;
meilleures que celles du grec; mais, par contre, le grec semble parfois reflter plutt l'original que l'hcbreu voir xxxix, 29). En outre, si l'on admet que l'un des versets xxxix, 13, et xl, 5 est une rptition de l'autre, ce qui n'est pas invraisemblable, on s'expliquera difficilement que 1 hi
breu, au cas
oii
il
mme
singularit.
fils
Autre
de Sirach qui a crit ces lignes, il faut admettre que ce Juif s'tait singulirement hellnis, puisqu'il rend en hbreu une expression essentiellement grecsi
c'est
vraiment Jsus
304
que
remplace le mot terre par la priphrase mre de tous banale dans la littrature des Hellnes. Un lecteur de la Bible, titre dont se pare Ben Sirach, aurait rpugn appliquer la terre une mtaphore qui, dans une des premires pages de la Gense, qualifie Eve, mre de tous les vivants. Mais, encore une fois, il faut attendre, pour se prononcer, la publication des chapitres suivants, si tant est que cet autre fragment ait la mme provenance.
en
effet,
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Recto.
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.
TiT^r
BIBLIOGRAPHIE
z
305
z= La Vie contemplative et la secte d^s Thrapeutes. Voici longtemps que les savants disculonl sur l'authenlicitd de la Vie contemplative al,
sur l'existence de la secte des Tlirapeules, qui y est dcrite. Nos lecteurs se rappellent l'article consacre' celte question par le regrette' M. Joseph Derenbourg propos d'une e'iude de M. Massebieau (.Revue, XVI, 151). Le dbat s'est rouvert ces derniers
tiibue Philon, et
temps, et les nouveaux combattants sont rpule's pour leur connaissance approfondie et de Philon et de la langue grecque et de l'histoire des ide'es de Fe'pnque. Ce sont MM. Conybeare et Wendiand. Or, partis de principes diSerents, ces deux savants arrivent aux mmes conclusions la Vie Contemplative est bien de Philon et ne peut tre que de lui, les The'rapeutes sont une secte juive qui a existe' aussi bien que celle des Essniens, laquelle elle se rattache. L'lude de M, Wendiand est particulirement conduite avec une science qui fait impression. Ce qui en fait le prix, c'est que M. W. a compar attentivement cet opuscule avec les autres e'crits de Philon pour la langue et le style, et il
:
montre
qu'il ne peut provenir que du mme auteur. .Le faussaire le plus habile n'aurait jamais pu s'assimiler ce point la manire d'un e'crivain aussi peu imitable que Philon. L'argumeolalion a du poids, et si l'on n'accorde pas M. Wendiand ses conclusions, il faudra toujours
tenir
compte de
cette dmonstration
et
supposer
que
le
contrefacteur
e'i
Mais qu'tait
principes? C'est ici que M. W. est cette secte est ne vraiment original et s'expose aux attaques de la tendance bien juive et pharisienne consacrer sa vie entire Ytude de la Loi. M. W. ne veut pas que les Thrapeutes aient copi le genre de vie des adorateurs de Srapis, qui leur olTraienl un exemple analogue. Quant la Vie contemplative, ce serait un crit polmique et apocette
ses
conu dans le mme esprit que l'uvre de Josphe et le Jadfense du judasme contre le paganisme. Pseudo-Phocylide mais la thse de l'authenticit de la Vie contemplative n'avait t soutenue avec tant de force et de comptence. Il serait assurment tmraire de nous prononcer dans ce procs, et nous n'en aurions pas la prsomption si nous n'avions pas vu les doutes qui nous restent exprims, avec l'autorit qui lui appartient, par M. Schrer. Ces doutes naissent de considrations diverses. Tout d'aljord, comment s'expliquer le silence garde sur celte secte par Philon dans tousses autres crits? Que Josephe ne l'ait pas connue ou n'en ait pas parle, malgr le parti qu'il en aurait pu tirer, nous l'accordons, la rigueur. Mais comment aucun des auPhilon teurs contemporains n'en fait-il mention, et surtout pourquoi
loge'tique,
:
d'y faire la moindre allusion ? En outre, si la secte est tendance juive consacrer la vie entire l'tude de Loi au la Loi, comment imaginer que ces docteurs ignorent la fte point de clbrer cette fte qui se renouvelle tous les cinquante jours, contrequi ne se confond pas avec la Pentecte et n'en serait qu'une
s'interdit-il
la
ne de
oubli faon, impie pour des fidles de la Loi? Si ces sectaires avaient perdus ce' point toute notion de la Loi, ils n'taient plus que des enfants Judaisme, et la description de leur vie par Philon ne se justifierait du voit pas quoi aurait-elle tendu? On dira, il est vrai, qu'on ne plus tre non plus' le but poursuivi par le faussaire, qui ne saurait
:
que qu'un chrtien ayant vcu avant le iii sicle. Il faut supposer et d'o rallricet crivain a dj pris Philon pour un Pre de l'Eglise
T.
XXXII,
04.
2"
306
billion
REVUI;;
et qu'il a voulu vieillir rinslitulion du trait cet auteur Les renseignements fournis par Kirkisani rcente du uiouacbisme. sur l'existence d'une secte d'ascclcs juifs vivant en Egypte et lisant XXX, 12G) doivent-ils tre le livre d'un Alexandrin (voir Revue, t. verss aux dbats? Le malheur est qu'ils sont vagues et, datant du
,
x"* sicle,
l'histoire
du
i*""
sicle.
=: =: La
Revue biblique internationale, publie sous la direction des prode l'Ecole pratique d'tudes bil)li({ues o'tablie au couvent dominicain de Saint -Etienne de Jrusalem , devient de plus en plus utile consulter. Ses comptes rendus et ses bulletins sont faits avec conscience et rvlent peut-tre la pense de derrire la tte des collaborateurs de cette Revue. Rien de plus inslruclif que la hardiesse qui clate dans ces recensions et qui s'accorde difficilement avec la soumission l'Encyclique Providentissimus accepte par les Pres de SaintEtienne. Quoi qu'il faille penser de la conciliation que les re'dacteurs de cette Revue essaient d'e'tablir entre la doctrine de l'inspiration des Livres saints et le systme de l'e'cole critique, on doit reconnatre que la Revue biblique est une preuve du rveil des tudes bibliques dans le
fesseurs
monde
catholique.
= = ie Congrs
scientifique international des catholiques tenu Bruxelles, en 189i, a t pauvre eu communications qui inlo'ressent nos travaux. Les fragments d'eschatologie musulmane de j\L le baron Carra de Vaux auraient gagn tre pre'senls autrement qu' la queue-leu-leu, et tre compare's, pour le fond, avec les doctrines juives en particulier. Nous ne dirons rien du mmoire de M. l'abbe Buisson sur VOrigine gi/ptienne de la Kabbale. M. l'abb de Moor [La date de l'Exode) signale l'importance de la date de l'Kxode, dcrit le procd suivre dans la recherche de cette date, essaie de prouver que l'an 721, date de la chute de Samarie, est postrieur de 3 uns la 9^ et dernire anne du roi Ose, laquelle correspond la 6 anne du rgne d'Ezchias, enfin, dans deux tableaux chronologiques, note les dates des divers vnements relats dans la Bible depuis l'an 1500, date de l'Exode des Hbreux, jusqu' la 6" anne du rgne d'Ezchias. Le P. Van Kasteren cherche retrouver la frontire septentrionale de la Terre Promise. M- l'abb de Broglie s'ett'orce de rduire nant la thorie de Kuenen sur les Prophties et les Prophtes son argumentation appartient plutt au domaine de l'loquence qu' celui de l'exgse.
=:
Le recueil de morceaux choisis de la littrature juive post-biblique de M. AVinter et Wiinsche est arriv sa fin {Die jild. Litteratur seit Abschluss des Kanons, 3 vol., Trves, Sigm. Mayer, 1894-90). Somme toute, cette collection rendra des services, elle contient des parties traites avec soin, des rpertoires utiles et donne un aperu peu prs exact de la littrature juive depuis la clture de la Bible jasqu' nos jours.
M.
J.
==
du
liamburg-er
titre
fait
n'est pas
la
seulement
la
mme
do,
consacr
Bible et au Talmud.
Ce volume
se
com-
posera
jette
l fascicules de
est fix
caution,
2 m. 50 pfg. Bien que la science de M. Hamburger soit sunanmoins ce volume sera, faute de mieux, un utile
rpertoire
BIBLIOGRAPHIE
:
307
charte du 5 janvier 1209 contient un accord intervenu entre roi d"Aragon, et les Hospitaliers de Saint- Jean de Jrusalem, relativement la ville de Cicero et des moulins situe's Solero et
Pierre
II,
Une
Barcelone. Parmi les signatures, la suite de celles d'un f-v-que ot d'un sacristain, se lisent les deux mots lllMZ P''D"l3 Barfet certifie . (J. Delaville le Roulx, Cartulairs gnral des Hospitaliers de Saint-Jean de Jrusalem. II, 99-100). Ce nom est probablement celui d'un anctre du clbre Rivasch. Il est digne de remarque qu'un Juif figure parmi les tmoins et qu'il soit dsign uniquement par son patronymique. Mose Schwab.
;<
Le Boletin de la Real Academia de la historia (de Madrid) contient toujours d'excellents travaux sur l'histoire de^ Juifs en Espagne. Dans le cahier de juin 1895, M. Narciso Ilergueta traite, d'aprs des docudans celui de ujai dans celui de juin, M. Narcisso Hergueta, poursuivant le cours de ses e'tudes, apporte de nouveaux renseignements sur les Juifs d'Albelda au xiu sicle.
ine'dits,
ments
de
la juiverie
de Haro au
xv*^ sicle;
du cimetire
juif d'Avila
Nous relevons quelques notices sur les Juifs dans une savante monographie de Philippe de Mzires, uvre de M. Jorga [Biblioth. de r Ecole pratique des Hautes-Etudes. 110- fascicule). Dans sou Songe du Verger, Philippe de Me'zires nous dit sou sentiment sur les Juifs au temps de Charles VI pour lui, il voudrait Lors par la main de ta susdite chambrire Discre'tion du royaume de Gaule tous les Juis soient licencis. Il nous apprend aussi que, dans sa jeunesse, Charles VI les hassait fort et voulait bien alors qu'ils fussent tous mis a mort (p. 43i;. Ces renseignements sont retenir, car Philippe de Mzires avait t' le compagnon d'enfance du roi on s'explique, en partie, par l l'expulsion de 1391, que rien ne justifiait alors particulirement. On en voulait surtout aux Juifs parce qu'ils se livraient l'usure, mais, au tmoignage de cet auteur, les chrtiens commettaient le mme crime (7*^.). Philippe de Mzires dans son Songe du vieil plerin (1389), fait dire au roi par la On s'occupera ensuite, aprs apaisement de toutes les reine Ve'ril
: :
guerres, rduire les sismatiques et les infidelz Tartres, Thruchs, Juis et Sarrasins a vraie foy de l'Eglise de Rommes par sainctes prdicacions. et aux obstins et rebelles par la sainte epee de ma suer Bonne Il avait protest contre le propos d'un Aventure. (p. 470, note 4). des plus hauts dignitaires du royaume, qui avait mis en doute la vrit de la translation de la Bible par saint Jrme. Il demandait que la traduction ft revue et corrige'e par un certain Juif perfide qui par haine 218). de la foi s'obstinait dans le Judasme [Coniemplatio, f* 217 v Pierre d'Ailly le remercie, dans la prface de son Contre les nouveaux Juifs, crit avant 1378.
.
A cte' de la Socit hiasaph s'est constitue', en Russie, un nouveau comptoir d'ditions he'bra(iues, sous le titre de ;T'"^"in Touschia . Celte socit se propose de publier la traduction en hbreu des principales uvres de la littrature universelle, puis la biographie des savants juifs de ce sicle, des romans, etc.
pris l'dition
dont nous avons dj parl, a entreen hbreu des volumes de M. Gidemanu, Geschichte d. Erzihungsv:esens u. d. Cultur d. Juden, de l'tude de M. Lazarus sur JeSocie't d'dition Ahiasaf,
= La
308
rmie, la biopraphie de Zunz par S. P. Rabbinowilz. C'est une e'preuve que tente cette Socie'lc si elle est bien accueillie par les Isralites de Russie, d'autres ouvrages des savants juifs occidentaux seront mis la
;
porte de ceux qui lisent l'iibreu. Cette Socit a reu galement du gouvernement russe le droit d'importer en Russie tous les ouvrages, crits en bbreu ou eu toute autre langue, relatifs aux Juifs.
relatifs
la Palestine.
Il
rimpri-
employant pour la partie archologique et gographique des caractres plus gros que pour le reste, et en compltant les indications et renvois aux sources. Cette dition, revue et corrige, sera prcde d'une biographie de l'auteur. Puis viendront les Tebouot Haar de Joseph Schwartz, le Mhker Haar. de Lewinsohn, Benjamin de Tudele, des lettres crites de Palestine et contenant des renseignements historiques, etc. Le prix de chaque volume, pour les souscripteurs, est fix 5 fr. Le premier paratra en 1897. Nous recommandons vivement cette uvre, qui mrite l'approbation du monde savant, et nous transmettrons volontiers les souscriptions Tditeur (A. M. Luncz, Jrusalem).
mera
^=
M. H. Brodj' a eu l'excellente ide de reprendre la publication de V Hebrische Bibliographie poursuivie de 1858 1881 par M. Moritz Steinschneider, continue par BrU et interrompue aprs la mort de ce dernier. Comme par le pass, celte feuille, qui sera bi-meslrielle, contiendra,
ct d'une
le
articles intressant
Revue bibliographique de tous les ouvrages et Judasme, des notes de toute nature et en parti-
Nous sommes
surpris
et la Jewish Quarterli/ Sevieiv, paraisse ignorer l'existence de la Revue des Etudes juives, car il est rare que ces priodiques ne citent pas, ne serait-
ce qu'en note, les articles contenus dans notre recueil. S'il l'avait jamais parcourue, il aurait affirm moins catgoriquement que la bibliographie hbraque n'a pas d'organe. Nous ne nous dissimulons pas ce qu'ont d'incomplet nos revues bibliographiques, nous regrettons de n'avoir pas le temps de rendre compte de tous les travaux qui y sont indiqus, mais, en juger par la publication de M. Brody, consacre spcialement ce sujet, nous sommes en droit de prtendre qu'elles peuvent soutenir la comparaison avec tous les travaux analogues. Ajoutons que la Theologische Literaturzeilung de Schiircr et Harnack, la
Wissenschaft de Stade, la Monatsschrift de Kaufmann et Brann et, enfin, le Jahresbericht der Geschichtswissenschaft, oh M. Kayserliug trace le tableau des travaux relatifs au Judasme parus dans l'anne, sont galement de prcieux offices de renseignements pour ceux qui veulent se tenir au courant de la science juive. La feuille de M. Brody, dont le 1"' n" porte la date do janvierfvrier
1896, est intitule Zeitschrift fiir hebrische Bibliographie. Elle parat chez Calvary, Berlin ; prix d'abonnement G marks par an.
: :
BIBLIOGRAPHIE
309
Bcher (Wilhelm). Die Ag^ada der Pala^stinensischen Amorar. II. Band Die Schuler Jochanans. Strasbourg, K.-J, Triibner 1896; in-8 de
:
o4o pages.
On ne
W. Bcher. Il n'est presque pas de numro de notre Revue qui ne renferme une de ces tudes substantielles et finies qui ont assur sa rputation. Et, en mme temps, M. B. trouve le moyen de faire paratre dans la J/onasscrifi, la Jeirish Q,uarterlt/ Recollaborateur M.
vieu-, la Zeitschrift d. deutsch.
mmoires aussi tendus et fouills. semblerait qu'une telle production dt puiser la puissance de travail du savant professeur du Sminaire Isralite de Budapest ce ne sont pour lui que jeux qui le dlassent des uvres de longue haleine qu'il poursuit depuis longtemps. Le secret de cette fcondit n'est pas seulement dans l'esprit d'ordre et de mthode qui distingue M. Bcher, il faut le chercher ailleurs. Notre minent collaborateur connat fond toutes les questions qui l'intressent et elles sont nombreuses une ide nouvelle se prsente-t-elle son esprit, un document indit est-il dcouvert, il peut immdiatement l'exploiter. On peut dire de son savoir qu'il est toujours sous pression, prt au moindre signal s'lancer sur une nouvelle
alttestame/itliche Wissenschaft des
Il
;
route.
Parmi ces travaux de longue haleine dont nous parlons, aucun, croyons-nous, ue lui est plus cher que l'tude des ides morales et religieuses, des spculations exgtiques et thologiques des rabbins du Talmud. C'est par l qu'il a, pour ainsi dire, dbut, et son premier volume, VAgada des Amoram bab//lonie/is, fut pour le monde savant comme une rvlation, qui classa immdiatement hors de pair son jeune auteur. On fut frapp de la prcision rigoureuse, de l'impeccable rudition, de la solidit des principes philologiques et exgtiques qui se manifestaient dans une tude dont l'tendue avait toujours effray jusque-l les plus tmraires. M. Bcher s'tait dit qu'avant de songer crire l'histoire des ides religieuses et morales des docteurs du Talmud, il fallait, avant tout, dresser l'inventaire mthodique des ides de chacun d'eux en dterminant avec le plus d'exactitude possible ce qui leur appartient en propre,
ou ce qui leur est faussement attribu, et en rattachant leurs opinions leurs antcdents. En groupant, en outre, ces conceptions autour de leur auteur, on les clairait l'une par l'autre. Aprs une courte biographie du rabbin, M. Bcher numre ses paroles, en les runissant sous un certain nombre de rubriques, en les interprtant et en citant, avec une conscience qui jamais ne se dment, la ou les rfrences. Par l M. B. localise dans le temps et
310
opinions qui sont ple-mle dans le Talmud mme temps, de rcv^hercher ce qu'elles ont de personnel ou de gnral. C'tait la mthode la plus modeste, mais la plus sre. Un critique, d'ailleurs instruit, reprochait un jour M, B. d'crire des chapitres dtachs, au lieu de construire une histoire. C'est qu'il n'avait pas compris le plan de cet ouvrage. Une revue d'eusemhle ne sera possihle qu'aprs l'achvement de ces monographies quiparaissent sans lien. Flicitons M. B. d'avoir poursuivi son dessein avec opinitret mesure qu'avance cette uvre imposante, les mrites en deviennent plus saillants. VAgada des Amoram bahuloniens a t suivie de VAgada des Tanna'ites, en deux volumes, puis de VAgada des Amoram palestiniens C'est le deuxime tome de celte srie le cinquime de la collection dont nous allons rendre compte. Il est consacr aux disciples de R. Yohauan et traite d'une des priodes les plus fcondes de la agada. Jamais, semble-t-il, on n'avait donn tant d'attention ce genre; aussi comprend-on que ce gros volume embrasse un si petit nombre d'annes (lin du in et commencement du iv sicle). Dix rabbins y sont tudis au point de vue de la agada. Ce sont: Elazar ben Pedat, Abbahou, Ammi et Assi, Hiyya b. Abba et Simon b. Abba,
daus l'espace
et
Midra.sch'tm, et permet, en
Isaac, Lvi,
Simon (Schimon
sont,
b.
Pazzi),
Abba
b.
Kahana
naturellement, Isaac et Lvi, les clbres agadistes, qui occupent la plus grande place.
b.
Papa. Ce
vainement
surprendre M. B. en
flagrant dlit
des textes relatifs au Messianisme, j'ai vrifi les chapitres qui traitent de cette question et n'ai pu dcouvrir aucun passage du Talmud ou des Midraschim qui ail chapp son attention. Ainsi,
dans
l'absence
monographie consacre R. Isaac, on serait tent de relever du passage de Sanhdrin, 93 b, o R. Nahman interroge ce rabbin sur la daie de l'arrive du Messie. Mais M. B. rpondrait avec raison qu'il a tudi dj ce texte daus l'Agada des Amoram babyloniens, o il est plutt sa place. Si nous ne craignions d'tre tax de partialit, ou d'tre souponn d'avoir procd un trop rapide examen de ce gros volume, nous nous bornerions adresser a M. B, l'hommage de notre reconnaisla
sance et de notre admiration. Mais puisque, par profession, le critique est tenu de faire des critiques, nous allons eu prsenter quelquesunes, dont la l'utilit fera, d'ailleurs, encore plus que nos compliments, l'loge de la science de notre confrre.
Tout d'abord, il nous semble que M. B., qui prend bien soin de prvenir que certains recueils, comme le Pirk R. Elizer et le Midrasch sur les Proverbes, mettent sans scrupule toutes leurs assertions sous le nom d'agadistes choisis au hasard, cite avec trop de complaisance la Pesikta Rabbali et le Midrasch sur les Psaumes. Que les auteurs de ces deux ouvrages aient parfois res.pect les
BIBLIOGRAPHIE
textes
qu'ils
utilisaient,
c'est
31!
indiscutable; mais que de fois ils dforment sans raison apprciable, par lgret ou inditrence, les noms des rabbins qu'ils citent II est lacile de s'en convaincre en
1
les difficults
qu'il
notre savant confrre, qui cite parfois les Apocryphes quand ils oiVent quelque analogie avec les assertions des agadistes, ne s'est pas assez cru astreint a procder rgulirement cette comparaison. Par exemple, l'opinion exprime par Assi (voir p. 172)
En
outre,
que le fils de David n'apparatra que lor.sque toutes les mes destines natre auront obi au plan providentiel (lire C1^5 au lieu de C]";), se rencontre dj dans l'Apocalypse de Baruch. Ces rapprochements ne sont pas dpourvus d'intrt, car ils montrent, comme
l'a
dj signal Graelz,
que
les agadistes
fixer des
simples rminiscences.
312
Aprs avoir achev cette revue des agadistes palestiniens, M. B. ne sera pas encore quitte de sa tache il lui restera procder au
;
dpouillement mthodique de toutes les ides et spculations intellectuelles des docteurs qui nous ont t conserves sous le voile de l'anonyme. De la sorte, les savants auront le tableau comnous nous servons de ce mot commode plet de l'activit agadique des rabbins des cinq premiers sicles de notre faute d'un autre re. Ce n'est pas trop demander notre excellent collaborateur, dont l'ambition est d'augmenter sans cesse notre dette de reconnaissance et qui y russit avec un succs que tous les travailleurs
mme
lui envient.
Isral Lvi.
Publication** of tlie American ficwisli liistorical Society. A 1. Pai>ers presentecl at tlie i'irst scientnc meeting lirld at Pliilatlelpliia, I>'cenibei"
in-S de 11 3 pages.
tli.
IHOS.
la
Socit, 1s'J3;
V Amcriciiii Jeicish Hlslorkal Society, cre rcemment pour faire des recherches relatives aux premiers tablissements des Juifs en Amrique, a publi les comptes rendus de la runion qu'elle a tenue eu 1892 Philadelphie et o ont t traits plusieurs sujets d'un vif intrt pour le but qu'elle poursuit. Les iravaux contenus dans ce volume de comptes rendus tmoignent d'un esprit de saine critique et de srieuse recherche, qui les recommande la sympathie des savants engags dans des tudes analogues. Cette Socit, qui a eu le mrite de susciter par son exemple la fondation de la Jeirish hlstorical Society en Angleterre, a fait imprimer, sous les auspices de son rudit prsident, M. Oscar Strauss, ancien ambassadeur des Etats-Unis Conslantinople et auteur de l'excellente biogra[)hie de Roger Williams fNe\v-York, 1894), la traduction anglaise d'un ouvrage, de M. Kayserling sur le concours accord par les Juifs Christophe (Colomb. Celte traduction, faite par M. C. Gross, est intitule Cohimbvs
Jews in Sjtanish and (New- York, Lougmaus Green et C'% i.S9.l\ D'autres ouvrages ont paru, sous l'impulsion de cette Socit, qui fournissent des matriaux importants pour une histoire des Juifs en Amrique et dmontrent qu'il ne manque pas de savants capables d'entreprendre une telle uvre une nouvelle dition de l'ouvrage The Sclllcments of the Jeirs in North America iNew-York, 48tt3!, du juge Daly la monographie The oldc^t Jemsh Congrgation
the participation of the
and
Portnfjnesc discoveries
BIBLIOGRAPHIE
in thc iVest H89i), de M.
313
D. Philipson; l'excellent livre History of the JcKS in Pkiladclphla, de M. H. S. Moras et l'important ouvrage de Simon Wolf, intitul The American Jeu- as Soldier, Patriot and Citizen (Philadelphie, 1895). Le volume dont nous nous occupons ici contient galement une
;
p.
des essais et des notices sur les 3-12 sur les Juifs de Philadel;
(p. 49-64); sur Jacoh Jews in the Journal of tlie Continental Congress, par M. H. Friedenwald (p. 63-89) A Landmark, par M. N.-T. Phillips, et d'autres travaux d'un intrt moindre par MM. Simon W. Rosendale, Cyrus Adler, etc. De ces tudes, les unes sont compltes, d'autres prsentent des lacunes. Pour combler en partie ces dernires et aussi pour appeler la discussion sur les points contests de la gnalogie d'importants personnages, tels que Lombroso et Mesquila, nous donnons ici quelques notes
13-24) et
M. Jastrow
;
Lumbrozo, par M.
critiques-
Comme complment l'tude du regrett M. Jones sur l'tablissement des Juifs en Gorgie (p. 3-1 2), nous ajoutons ici quelques informations recueillies dans diverses sources non-juives. Le juillet 1733, une colonie d'Isralites arriva directement de Londres en Gorgie. C'taient Samuel Nuus et sa mre, avec Daniel, Mose et Spra Xuns, ainsi que Schem Noah, leur domestique IsaacNunez-Henriqus et sa femme, avec leur domestique Schem (Dal}', Barnal (dans p. 68, noie 73, mentionne Schem comme leur fil?) Daly, /. c, Raphal Bornai) et sa femme; David Olivera Jacob Olivera, avec sa femme et trois enfants, David, Isaac et La Aaron Depivea Benjamin Gideon Jacob Costa David Depass (dans Dal3', Lopass) et sa femme; Vene Real Molena; David Moranda l. c. Jacob Moranda ;non mentionn dans Oaly) David Cohen avec Isaac, Haima, Abigal et Grce sa femme et quatre enfants Abraham Minis et sa f.'rame; Jacob Yowall (dans Daly Towell) Benjamin Sheftall (crit souvent Shefiail) et sa femme Abraham De Lyon [Deleon?] et non pas Delyou, comme l'crit Daly, p. 68, note 75). Toutes ces personnes avaient fait le voyage a leurs propres
1
frais.
En apprenant l'arrive de ces Juifs dans la Gorgie, plusieurs Anglais exprimrent leur mcontentement, menaant de ne plus contribuer a l'entretien de la colonie tant qu'on y tolrerait les nouveaux arrivs. On en crivit alors a Oglelhorpe, qui rpondit qu'il tait trs satisfait de la conduite des Juifs et louait surtout la bienveillance et le dvouement du docteur iS'uus, qui avait rendu, depuis son arrive, de srieux services aux colons malades. Mais, quoique Ogleihorpe fit tout son possible pour rendre le sjour de la colonie agrable aux Juifs, l'ingalit civile dont ils soufraienl, la situation prcaire de la colonie et les avantages que leur promettaient les habitants de Charleston les engagrent se rendre tous
314
de Mide Sheflall '. On trouve aussi des relations des tablissements des Juifs dans la Savannah dans les Hehreirs of America, d'Isaac Markeus (NewYork, 'l88(Sj, p. 43-52, et dans un article de la Menorah, vol. VIII (1890), p. 184-188, intitul Early settletnent of the Jeics in the United States. Voir aussi Occiieat, vol. I (1843), p. 247-250, 379-384, 486-491 des articles d'un correspondant de Washington dans 1 American Isralite, partir du n du 9 aot 1889 des notes de M. Cyrus Adler dans la Menorah, vol. VII (1889), p. 192-197, 2o2-237 enfin le Settlement du juge Daly, nouvelle dition, 1893, p. 64-99. Il est regrettable que l'diteur de cet ouvrage, M. Kohler, n'ait pas utilis tous les renseignements publis dans YOccident, quoiqu'il cite l'occasion les papiers de la famille Sheflall, dont ce journal a donn des extraits. Les articles de M. Adler paraissent avoir totalement chapp son attention. Il rparera sans doute ces omissions dans la 3 dition, dont le besoin se fera bientt sentir. Pour d'autres points d'un intrt purement local, voir le Discourse delivered at the conscration of the Synngogue... Mihi^a Isral in... Savannah, Georgia, ou Friday the iOth of Ab 6580 (21 juillet 1820), de Jacob de la Motta (Savannah, 1820). Le recueil Ilistor/cal Record of the City of Saranuah, que nous avons mentionn plus haut, renferme aussi de nombreux passages sur les Juifs, dont nous extrayons les renseignements suivants L'histoire des origines de la congrgation Mikva Isral est enveloppe d'une telle obscurit qu'il n'a pas t possible de dterminer avec certitude la date de son organisation. Ou sait seulement qu'en 1733 plusieurs Juifs arrivrent d'Angleterre avec deux rouleaux de la Loi et une armoire qui les contenait. De ce fait 11 est permis de conclure que bientt aprs ils organisrent une communaut. La tradition signale dans le voisinage de Bay Street une chambre o se seraient runis d'abord les Juifs pour clbrer les otiices. Plus tard, ils eurent une synagogue en bois, un tage, dans Broughton Street. La tradition rapporte aussi que, quelques annes plus tard, un schisme se produisit parmi les membres de la petite communaut, et cette tradition parait confirme par un acte de donation du 7 septembre 1762 de M. Scheftall, qui a offert une parcelle de terrain a toutes les personnes professant la religion juive afin de servir de cimetire ou d'emplacement pour une synagogue. Puisque ce document ne nomme pas Ali/cra Isral, supposer que cette communaut existt dj auparavant, il en rsulte qu'il y avait eu, en effet, des dissensions qui avaient dsorganis la communaut. Quoi qu'il en soit, il est certain que cette communaut tait organise sous son nom actuel en 1790,
nis,
dans
de
De Lyon
et
' Cf. Historical Record of the dtij of Savannah, rie F. D. Lee et J.-L. Arnew, Savannah, 1869, p, S-9 iiettlcment of the Jems in N. A., de Daly, 1893, p. 68, noie 75; C. Adler, dans la Menorah, vol. VII, p. 196 et 253.
;
BIBLIOGRAPHIE
315
comme
]S"ous
le
cette
com-
munaut.
devons ajouter que M,
nous
a fourni des
juifs de
torique.
A l'intressant travail de M. HoUander sur Jacob 39\ nous ajouterons les remarques suivantes
:
Lumbroso
(p. 25-
de de Sousa, crit aussi de Sosa, Sossa, Suasso, est espagnol, mais se rencontre frquemment dans la littrature hbraque {voir, par exemple, Steinschneider, Catalogue de la Bodlienne, col. 2509; De Rossi, JDizzionario, Leipzig, 1839, p. 303; Hummr/:kir, III, p. 53, noie 4; Monatsschr., XVII, p. 186; Kayserliug, Sephardim, Romanische Poesien, p. 265, 292, 316, et Geschichte der Juden in Portugal^ p. 164, 229, 231 et passim BihUotecu espaTtola-portugueza Judaica, Strasbourg, 190, Index, s. r. D. Cassel, Leitfaden, p. 111). Le fait que le nom de de Sousa i se rencontre dans d'anciennes archives confirme l'hypothse de M. IloUander sur l'origiue juive des premiers colons. M. Adler 100) mentionne un Abraham Sousa. A l'exception d'Isaac de (p. Barrette, tous les autres noms sont bien connus dans la littrature juilo-espagnole. Fereira est une variante de Pereira. Les noms de Da Costa, Salvador et Suasso indiquent aussi que des colons juifs s'taient tablis dans la Gorgie (cf. l'ouvrage de Daly, p. 65 Jones, The Jews in Georgi'x, dans noire volume, p. 6). Mais, dans le cas qui nous occupe, ils sont cerloinemenl ports par des
P. 25.
Le
nom
Suso, Souza,
etc.,
non-juifs.
P. 29.
Le
nom
comme
l'ont dj
dans VEncyclop. d'Ersch et Gruber, vol. XXXUI 1840), 347(7; Gesenius, dans son Lexicon, s. r. Elischeba, et Fiirsl, dans sou Lexique, s. r. Ce nom rpond au nom hbreu de rac-irN, qui se rencontre une seule fois dans la iiible (Exode, vi, 23). Et de fait, les Septanle transcrivent ce nom lad /.) 'E>.i5a?9, et la Vulgate Elisabeth.. Eu tenant compte de ce fait que plusieurs femmes juives clbres s'appelaient Elisa, Elise, Isabelle, etc. (cf. Kayser-
montr
E. Rodiger
Die jildische/i Fraueain der Geschichte, \). 114, 172, 240, 330), qu'on peut admettre qu'Elisabeth aussi est un nom juif et qu'on le rencontre encore ailleurs que chez Tovey, Anglia judaica, p. 226. Dans la Hebrische Bifjliogra2jMe, IV, 72-74,
liug,
il
me semble
M. Steinschneider rappelle que des treize filles de Daniel Ilzig (Jaff), membre de la clbre famille de ce nom Berlin, la seconde, d'aprs une posie d'Isaac Satnow intitule mT'i-' ->r:; (Berlin, Jiidische Freischule, 1799), s'appelait Babette. Or, un autre pote juif, Isachar Falkensohn Behr, qui a chant, en 1771, neuf des tilles d'Ilzig dans une ballade Insre dans les Gedichie eines polnischen
Juden (Mitau
et Leipzig, 1772},
p. 15,
la
seconde
316
fille
le
mme nom.
P. 31-33. A propos de Jacob Lombroso ou Lumbrozo, sur lequel M. IloUauder a crit son tude intressante, je crois utile, tout en renvoyant aux diffrentes sources o il est question de sa vie et de son activit littraire *, de donner ici quelques informations curieuses extraites d'ouvrages rares ou difficilement accessibles. Ainsi, dans les Jtldische Morkir'rdigkeilPti , I, 529, Schudt rapporte qu'un Juif de Dalmaiie, Lombroso, exerant la profession de mdecin, a dfendu le judasme, dans son livre tenu secret, contre le I)t Vcritnte reliffionis christlaJKB de Hugo Grotius . Lombroso, d'aprs Schudt, srail donc originaire de la Dalmatie, conquise au x\" sicle par les Vnitiens, qui la cdrent l'Autriche en 1797. Wolf, dans sa Bibliotheca Hebra, parle aussi de Jacob Lombroso, qu'il qualifie d'Espagnol (I, 604) et sur lequel il publie une notice dans son vol. III, p. 513, n 1070. Aprs avoir rappel que Barrios lui donne le prnom de Juda, il ajoute que Lombroso avait sans doute un double prnom ou avait permut celui de Juda avec celui de Jacob, ce qui ferait comprendre pourquoi Limborch aussi lui donne le prnom de Juda. Ainsi, la famille Lombroso, aprs avoir fleuri en Espagne et en Italie, a eu aussi des ramifications en Amrique, o nous rencontrons un autre de ses membres, appel Abraham Lumbrozo. Du reste, on trouve encore plusieurs Lombroso en Italie. Dans un catalogue de mss. de Juchiica, ("idS!^ rr^n, Amsterdam, 1868), p, 353, n 5173, M. Rst dcrit ud recueil d'autographe^, o, parmi de nombreuses signatures, il a aussi remarqu celle d'un Abraham Lumbrozo. Mais qui est notre John Lombroso'^ Sur Benjamin Bueno de Mesquita, membre de cette famille distingue qui, pendant longtemps, occupa une place considrable parmi les Isralites espagnols et portugais d'Amsterdam et, plus tard, de Londres , M. Taylor Phillips a crit une notice (p. 91-92) qui aidera peut-tre dterminer exactement la gnalogie de ce colon. M. Kayserliug, qui est un matre dans ces sortes de recherches, parle de la famille de Mesquita, qui u'est pas inconnue et dont des membres furent agents des ducs de Braunschweig-Lunebourg Hambourg et Amsterdam, vers la \\\\ du xvii" sicle- . M. Rst, dans
Schudt (Joh.-Jac), Jdischc Merkwiirdigkcitcn (Francfort, 1715-1717), vol. I, Hebra. I,p.6ll-'i, n" 1070,111, p. ijia.n" 1070; Lindo (E. II.). JVie Jlistory of the Jews of Hpain and Portufjul, p. .367; De Rossi, Dizzionario, eu allemand Historisches Worterhuch der jiidischeii Schriftsteller und i/irer ]Ver.ke, de
'
Cf.
j>.^2':)\\\'o\\\Bi/jl,:othera
C.
Ilainber^cr, p. 183-4; Occident, Steinschneider, Catal. (;(;29), p. 6'J Bodl., col. 113.'j, n- rj384 col. 1230, n SriOO Azouia, C)"^VT!5r: Q",r>, d. Ben Jacob iVjlna, 1852), II, p. 18 4S Ghirondi (M.), bXTJ"" ""bTlS miblP, s. v.
II.
;
;
XXVI
ap""; Jost, Geschiclitc des Jiidcnthums und seinev Sihtcn, III, p. 227; Graelz, (hschichte der Juden, 2* dition, X, p. ':ri5; Me. Ciinlock et Slronpr, Encydopadia ofhibliral... Ltteraturc, vol. V, p. 497; Karpeles iG.i Geschichle der jdiichen Litemtur, H, 883; Morlara, N"^5N:1''N "'?JDn ni^T?:, p. 35 Kayscrlin^', dans
:
;
ITTl^'lb
\a
l>.f>ik, e\.c.
p.
BIBLIUGKAPHIE
317
(Amsterdam, Aron Henrique de Mesquita, qui parat avoir t un pote et un crivain du dernier sicle. Gomme le remarque M. Ta^ior, le nom de Benjamin de Mesquita
einer...
son Calalog
1870),
p.
Sammhing
72,
n 1314, mentionne
supposer que ce personnage peu connu. Cela parait d'autant plus probable que l'inscription de sa pierre tumulaire ne parie nullement de ses mrites et ne contient que cette formule vague de regret A qui de las tivientes aj)artado. Fait remarquer, le clbre Don Miguel de Barrios mentionne un autre membre de cette famille, David Bueuo de Mesquita *, qui est contemporain de celui dont M. Phillips a (ait l'objet de sa notice et qui est qualifi d' illustre ^ Mais comment les membres de cette famille sont-ils venus en Amrique? Dans les annales de l'Inquisition en Espagne, nous trouvons, en revanche, le nom de Francisco de Mesquita de Bragance, qui, d'aprs Ivayserlig, Sephardim, SOo, et Gesch. d. J. in Portugal, 323 (cf. Hhioria da I/iquisiao em Portugal, 280, et d'autres sources), fut victime d'un autodaf, en 'i720(?), Coimbre.Nous mentionnons ce fait cause de la similitude du nom de cette personne avec celui d'un prisonnier portugais dont parle M. Lucien Wolf dans une discussion sur l'origine du nom de la famille Yessurun [Jewhli Quarterii/ lieciew, 1, 440). En 1622, dit-il, un vaisseau de la Compagnie des Indes orientales captura un navire portugais Mozambique, et, entre autres prisonniers, il y eut Antonio de Mendes, Salvador de Regus, Dominique de Costa et Frantait
:
'
cisco de Mesquita, tous marchands de Lisbonne. Comme les deux personnes portant le nom de Francisco de Mesquita ont vcu un sicle d'intervalle, on peut tout au plus supposer entre elles un degr de parent. Quant notre Benjamin Bueno de Mesquita, peut-tre descend-il de l'un de ces colons qui avaient migr d'Amsterdam dans l'Amrique du Sud, en 1G0,avec Mose Raphal de Aguilar, Isaac Aboab et d'autres chefs miuenls pour s'tablir Curaao, Jamaque, dans les Barbades*, Surinam et au Brsil. Il y avait encore des descendants de ces migranls dans quelques-unes de ces colonies dans la premire partie de ce sicle, comme le prouve le Beschrijving r an Surinanie (Gravenhaye, 1854) de Van Sijpenslein ', oili le nom de Mes-
Voir Kayserlinj^, dans le Hammazki)\ VII (1864i, p. 134. existe encore des descendants de cette lamille, comme le montre le Hammazkir, II, p. 42, n" 535, o il est question de Joseph Bueno di [sir Mesquita, imprimeur en 1859. ' Barios vante galement Juan de Mesquita qu'il appelle avec les potes Juan de rossignols du nid mosaque , (Voir sa Relacion de los Furia et Aron Dormido, Poetas espaoles, p. 58, cite dans Kayserling, Sephardim, p. 253.) Graelz, Ueschichte
'
11
<
d.
Juden, 2 d., X, 327, le prsente comme un riche capitaliste d'Amsterdam. Voir aussi les Je/os in the Aiiierican Plantations de Cyrus Adler, dans les Puhlications, 105-108, et G. A. Kohut, Revue, t. XXXI, Les juifs dans les colonies hol*
landaises.
5
L'auteur
du gouverneur,
318
liste
des souscripteurs.
1842,
Un
Urbain
J.
J.
de Mes-
Amsterdam,
un ouvrage
llie
New-York.
G. -A. KOHUT.
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
Tome XXXI, p. 212, ligne l du ba.s, au lieu de 928, lisez 428. au lieu de cette occasion , lisez une semblable occasion . car Ibn 'Abd al-IIakk mourut en l'an 950 de l'Hgire. P. 213, 1. 1 du bas, au lieu de Milorb, lisez Mihrb . P. 214, 1. 9, au lieu de al-Raja , 1. 14 du bas. lisez al-Rafa' ; au lieu de Al-Heyilh >, lisez Albeyth . P. 216, 1. 8, au lieu de Tiawoiis , lisez Tinns . P. 217, lieu de Musulmans , lisez Juifs . 1. 12 du bas, au M. Schreiner.
LU,
'^Va, lire'TJT^D;
20, au lieu de ^Cns <b 11nDp:> faut d'aprs Uroubin, Qa "'DIS X5 Cf. Rabbinowitz, Vai-i lectiones, V, 264. 5 du bas, '-bM- DN ''p'^bn bnsr: PN p-'bnT: pp y:?. p. 133, Cf. Taanit, 7 a au lieu de \n3-N, nnriN. p. 136, 4 du bas, au lieu de ^Z'^y, lire ^315'. niljn Nir; -^mb-C anb, L. 13, au lieu de P. 137, Beracho, 14 rr^N n3"'b:i:N, ri"^X a^-'bsN. faut y-p bv 'T, allusion -> ZZ ni. l'Exode, XVII, 16 TwDD. 15, "^^DS, faut
1.
-.
T.
XXXIl,
p.
131,
1.
19,
au
lieu
de iVs,
il
au
lieu
il
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-^N,
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"^N.
p.
10.,
1.
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l.
3,
lire
I.
I.
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cf.
b.
il
lire
76., rr^
bi'
/<!/.,
1.
il
lire
S--J- Halberstam.
Le grant,
Isral Lvi.
REVUE.
ARTICLES DE FOND.
Bcher lAY.j. Joseph Derenbourg Bank (L.j. tudes lalmudiques. II. Une agada provenant de l'entourage du Rescli Galouta Houna bar Nathan Bauer iJ. Les Juifs de la principaut d"Orange BucHLKR (Adolphe Les sources de Flavius Josphe dans ses
. .
.^l
2)j
Ailtiquits
xii, 3, 4-xili)
179
Danox
(A.).
Turquie 102 et 263 (IRAUBART D. Le vritable auteur du Trait Klim 200 Kaufaiann (David). Contributions l'histoire des Juifs de Corfou 226 Kayserling (M.j. Une histoire de la littrature juive de Daniel
'
I.
KoHUT
(G.-A.).
88
u la fin
du
251
Encore un mot sur la fle de Ilanoucca Lvr (Isral). I. Clment VII et les Juifs du Comtat Venaissin. II. Les Dix-huit Bndictions et les Psaumes de Saloraon. Mendelsohx (S ?N-, Nrb-N"r et mpb\x-c;
Krauss
39 63
161
.-iG
NOTES ET MLANGES.
Bcher
(W.). Un vieux catalogue FuRST. Le sens du mot bTr; et l'autopsie au point de vue
126
tal-
276
Juifs et les jeux
124 129
130
134
III. Une lettre de Gabriel-Flix Moschides P>. Juda Briel. Kayserling (M.). Notes sur l'histoire des Juifs au Portugal
282
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Bari dans
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Pesikta Rabbati
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Revue bibliographique,
4
312
Ltvi
(Isral).
l"'-
I.
trimestre 1895 et
28;;
semestre 189G.
30!)
160 et 31S
319
ACTES ET CONFERENCES.
Allocution de M.
Abraham Cahex, prsident A ssemble gnrale du 23 janvier 1 896 Bi.oCH (Maurice). Rapport sur les publications de pendant l'anne 1 895 P rocs-verbaux des sances dii Conseil Rapport financier de M. Mose Schwab, trsorier
la
Socit
ix
xxi
vi
FIN.
59,
RUK DUPLESSIS.
MiNlN
^;ior.
DEC
97g
DS 101
U5
t. 36
PLEASE
DO NOT REMOVE
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