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PARTIE SCIENTIFIQUE
NOUVELLES RACES DE NOCTUIDAE PALEARCTIQUES AVEC UNE NOTE SYNONYMIQUE (LEP.)
(Contributions à l'Etude des «Noctuidae Trifinae », 120) ].
par Charles Boursin (Paris).
Rhyacia nyctymerides B.-H. b. sp., alagësica n. ssp
Diffère essentiellement de la forme typique de l'Issyk-kul (figurée dans Iris, XXXVI, 1922, pl. VII, fig. 19, 20, 22) par sa taille nettement plus petite (38 mm, forme typique : 44-46 mm) mais surtout par sa teinte uniformément gris foncé) sur laquelle les dessins sont très peu appa¬ rents, la forme typique étant jaunâtre, avec les dessins très marqués. La nouvelle race ressemble à un exemplaire foncé d'Euxoa decora simula-trix Hb. L'armure génitale est absolument semblable à celle de la forme typique. Par ces caractères elle se différencie également nettement des autres races connues de l'espèce, ssp. rehnensis Wgnr., de l'Elburs et ssp. stavroitiacus Tuleschkov, de l'Olympe.
Holotype : 1 Mts Alagës, (2 600 m) près du village d'Inaklu, Ar¬ ménie russe, à la frontière turque, Nord-Ouest d'Erivan, 2 août 1934 (M. Rjabov leg.) (Coll. Boursin).
Discestra stigmosa Christ, corsicola n. ssp
Un exemplaire cf de cette espèce, nouvelle pour la Corse , a été cap¬ turé en 1960, à St-Florent en Corse, à l'Est du Désert des Agriates, aux lampes d'un bar, près de la mer, par M. L. Albert, de Bâle. Il m'a été transmis par M. S. Blattner, également de Bâle, que je remercie ici de sa communication.
L'exemplaire en question présente assez de différences, aussi bien avec la forme typique qu'avec la ssp. atlantica Brsn., du littoral atlantique, pour mériter un nom spécial. Il est à peu près intermédiaire entre les deux, en ce sens qu'il présente les dessins bien marqués de la forme ty¬ pique et, à cet égard, est presque semblable à l'exemplaire que j'ai fait figurer dans mon travail n° XIV 2, 1936, sous le n° 5 de la pl. V et pro¬ venant des Mts Alexandre, à l'Ouest de l'Issyk-kul (Asie centrale). Il n'a donc pas l'aspect uniforme des exemplaires de Vendée. Mais sa tein¬ te fondamentale est d'un jaune olivâtre, c'est-à-dire se rapprochant de la coloration des exemplaires de la côte atlantique. Par contre, en oppo¬ sition avec ce que l'on constate chez ces derniers, où la bande terminale sombre de l'aile inférieure est très large, foncée, et s'étend jusqu'au bord externe, celle-ci, chez l'exemplaire corse, est semblable à celle que l'on observe chez la forme typique d'Asie, c'est-à-dire qu'elle est très étroite et réduite à une ligne foncée, située à quelques millimètres du bord externe, et laissant entre elle et le bord de l'aile une large bande claire, caractère très visible chez les exemplaires figurés loc. cit. pl. V, fig. 5