"C’est une horreur". Les goélands sèment le trouble dans la Principauté

Ils semblent toujours plus nombreux, de moins en moins farouches. Ils agacent quand ils n’effraient pas. Et à force de prises de bec, nous sommes nombreux à vouloir leur voler dans les plumes!

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Julie Baudin Publié le 09/06/2021 à 07:30, mis à jour le 09/06/2021 à 14:43
Le goéland fait désormais partie des animaux urbains. Et la cohabitation n’est pas toujours facile. Photo Cyril Dodergny

En Principauté, la direction de l’Environnement s’est emparée il y a quelques années de la problématique liée aux goélands.

Aucun quartier ne semble épargné par les nuisances de ces volatiles.

À la Condamine, quand ils n’éventrent pas les poubelles, ils volent dans les plumes des pigeons et peuvent se livrer à des batailles parfois sanglantes. À Fontvieille, les riverains du stade Louis-II se plaignent sur les réseaux sociaux des nuisances nocturnes: "Venez les voir dormir sur le toit du stade… et brailler à 3h du matin! Ils y sont une centaine… très peu dérangés…"

Idem sur le boulevard des Moulins, "c’est une horreur, ils font de nombreux dégâts et on entend qu’eux" dénonce Sabrina. Et combien sont ceux qui se sont vus dérober un poulet qui décongelait au soleil sur la terrasse?

Si le phénomène n’est pas nouveau, certains habitants de la Principauté ont parfois l’impression que cela s’est accru avec les différentes étapes du confinement.

Et à la direction de l’Environnement, surtout en période de reproduction – c’est en ce moment – les plaintes contre les goélands s’entassent comme ces oiseaux prédateurs sur les toits.

Pourtant, la direction de l’Environnement est formelle: les études démographiques qu’elle réalise sur la population des goélands ne montrent pas une augmentation significative de la population.

Elle tente cependant de contenir le problème en procédant à des campagnes de stérilisation des œufs pour réguler la population de cette espèce qui est protégée par la Convention de Berne.

Les toits comme nichoirs et des déchets pour se nourrir

Si ces oiseaux sont en ville c’est parce qu’ils y trouvent de la nourriture avec nos déchets, mais aussi de quoi nicher plus facilement qu’en pleine nature. "En ville, ils trouvent des toits plats avec des graviers, ce qui leur convient parfaitement, explique-t-on à la LPO PACA. Avant, nous avions des toits en pente avec des tuiles et il n’y en avait pas autant."

Les goélands attaquent-ils les petits chiens?

Le sujet fait parler: les goélands peuvent-ils réellement attaquer les petits chiens?

Car si le chapardage, même celui d’un portefeuille retrouvé, peut prêter à sourire, d’autres comportements imputables au volatile sont plus difficiles à admettre. Le mois dernier, ces volatiles ont déchiqueté d’innocents cygnons aux abords de Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes.

Sur les réseaux sociaux de la Principauté de nombreux témoignages évoquent des attaques de goélands sur des petits chiens. Une information que nous n’avons pas pu vérifier. Mais en juillet 2019, en Angleterre les médias s’étaient fait l’écho d’un chihuahua de 4 ans, Gizmo, emporté par un goéland alors qu’il se trouvait dans le jardin de son maître. Il n’aurait jamais été retrouvé…

Attention à vos drones!

Au tableau des chasses de ces oiseaux marins figurent aussi les drones. Les propriétaires de ces engins volants cherchent la parade pour faire face à cet oiseau de malheur qui entrave les vols.

Sébastien est photographe et utilise les drones. "Je me suis rendu compte à plusieurs reprises de leur agressivité. Ils repèrent même la mallette! Quand je la sors ils commencent à voler autour."

Il a sa tactique. "Je commence à faire voler le drone doucement, ils viennent autour par curiosité mais ils ne se sentent pas agressés si le drone est stable. Je reste comme ça quelques minutes et puis d’un coup j’accélère et le drone monte. En général les goélands laissent tomber l’affaire."

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