Ligue 1 (15e journée)
Publié le 21 novembre 2020 à 06h00
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Timide, mais opportuniste
Hubert Linard n'a jamais été en mesure de vaincre sa timidité. À 68 ans l'ancien coureur cycliste amateur puis professionnel (de 1977 à 1986) se souvient qu'il surmontait cette timidité par un opportunisme qui se révélait lorsque la banderole était visible à l'extrémité des lignes d'arrivée. Il y propulsait alors son vélo à la barbe et au nez de ses adversaires.
Une pointe de vitesse redoutable
Le palmarès d'Hubert Linard atteste combien il était redoutable grâce à sa pointe de vitesse : une vingtaine de victoires chez les amateurs, trois victoires chez les professionnels – Bordeaux-Paris 1984 et Paris-Camembert 1977 et 1984 –, avec des places d'honneurs et le podium au championnat de France. Il a également participé à cinq tours de France, les meilleures places ayant été réalisées en 1980 et 1981 (46 e).
Aujourd'hui, avec du recul, il avoue : « J'aurais été en mesure d'étoffer encore un peu plus mon palmarès, mais j'avais aussi un rôle d'équipier, que ce soit sous le maillot amateur du CSM Puteaux ou chez les professionnels, Peugeot-Michelin et Miko Carlos. »
Équipier fidèle de Hennie Kuiper, Jean-René Bernaudeau et Gilbert Duclos-Lassale, Hubert Linard coule désormais une retraite paisible à Soucy avec son épouse Béatrice. Ils pratiquent la marche en duo. Il reprend le vélo de temps en temps, il a même fait quelques courses en Ufolep, mais selon lui sa présence n'était pas forcément bien vue dans le peloton. « Eh oui, l'ancien pro qui vient taquiner les petits amateurs, ça fait désordre. C'est bien dommage, car je n'ai plus aucune prétention à mon âge, je viens pour m'amuser, me faire plaisir », assure-t-il.
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