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Qu’est-ce que le macronisme ? Combien d’éditos ai-je commencés par ces mots depuis sept ans ? Si les buts idéologiques et même simplement programmatiques du macronisme n’ont jamais été ni clairs ni stables (le qualificatif libéral qui lui est souvent appliqué est à côté de la plaque pour un dirigiste dépensier comme lui), au moins ses buts politiques de réorganisations et de renouvellements étaient affirmés : le dépassement, la réunion des «raisonnables» des deux bords trop longtemps séparés par la frontière gauche-droite devenue artificielle puis problématique.
L’autre but était de tarir le flot de raisons économiques, sociales et identitaires qui alimente depuis les années 80 l’incessante progression de l’extrême droite. Le résultat, s’agissant de l’extrême droite, est le plus gros échec : le barrage Macron était en fait une écluse. Mais aujourd’hui en observant depuis dimanche les plaques tectoniques du paysage politique français, on voit poindre le retour d’une bonne vieille bipolarité gauche-droite. Tout le contraire du dépassement. A gauche, si le Front populaire tient le coup des négociations en cour