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The Times Magazine. L'art en couple de Claes Oldenburg

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publié le 6 mai 1995 à 5h15

The Times Magazine. L'art en couple de Claes Oldenburg

«Je suis pour un art qui fait quelque chose d'autre que d'être assis sur son cul au musée»: ainsi s'exprime le sculpteur américain Claes Oldenburg en tête de l'article (abondamment imagé) du Times Magazine (29 avril 1995). C'est pourtant à l'occasion de ses deux grosses rétrospectives muséales de l'année (National Gallery de Washington, Guggenheim Museum de New York) que cet artiste, issu du pop art, est à l'honneur; ou plutôt ces artistes, puisque, depuis dix-huit ans, l'art gigantesque de Claes Oldenburg ne se conçoit qu'en couple, avec son épouse Coosje Van Bruggen.

Ensemble, ils ont implanté une large truelle bleue (Oterloo), une ronde d'outils immense (Weil am Rhein), une colonne en batte de baseball (Chicago), trois énormes boules de billard (Münster), un volant de badminton plus grand que les humains (Kansas City)... ou plutôt, des sculptures qui ont les formes de ces objets usuels, mais «pas monumentales», précise Van Bruggen.

«Nous sommes anti-monuments. Elles sont une incision dans le paysage urbain, à sous-entendu urbain». L'article du Times Magazine insiste cependant sur tous les rêves non-réalisés du couple: la suggestion de remplacer le célèbre bâtiment de la Pan-Am, à New York, par une énorme sculpture en forme de glace; le monument à Jefferson de Washington, par une grande paire de ciseaux, ou la colonne de Nelson à Trafalgar Square (Londres) par un levier de vitesse, ou encore la forme d'un immense ours en

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