Maldives, l'enfer du décor
EN IMAGES - Baigné dans les eaux tièdes de l'océan Indien, l'archipel des Maldives est un véritable rêve pour vacanciers. Pourtant, le pays sombre dans une misère sociale qui forme un terreau pour l'islam radical. Le tourisme de luxe, première ressource économique, pourra-t-il sauver les Maldives ?
Thilafushi est une tache au paradis. À moins d'une demi-heure en bateau de Malé, la capitale des Maldives, c'est tout un paysage de désolation qui se découpe sur les eaux turquoise. Des montagnes de bouteilles en plastique et de bidons, des lambeaux de pneus, des amas de cannettes qui scintillent au soleil. Conquise sur un lagon en 1991, cette île artificielle de l'océan Indien est devenue au fil des ans une gigantesque poubelle à ciel ouvert: un dépotoir flottant survolé de sinistres corbeaux, où chaque jour sont déversées puis brûlées 400 tonnes de déchets produits par les touristes et les habitants des îles voisines. Même le ruban de route qui serpente entre deux tranchées de mer bleue a été tracé sur un tas d'immondices aplani. Quatre mille ouvriers originaires du Bangladesh, du Sri Lanka et de l'Inde, triment et vivent dans cet enfer fumant. Un monde à part, coupé du reste de l'archipel connu pour ses resorts de luxe. Une «zone de non-droit», dit le responsable maldivien d'un site…
Blue Smoke
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On pourrait leur envoyer BHL.
Wallenstein
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Où est Veolia?