Le public montre son exigence

Cette semaine, le Berry républicain monte dans la machine à voyager dans le temps et vous fait vivre le tout premier Printemps de Bourges, dans le journal et sur notre site Internet. Retour en 1977.

Deuxième jour du Printemps, hier, jeudi 7 avril, et le public a déjà montré son exigence. Un jeune artiste en a fait les frais sur la scène ouverte, l'après-midi, au petit théâtre de la Maison de la Culture. Cet épisode, c'est un lycéen berruyer, membre d'un groupe de folk celtique, qui nous le raconte.

« On a eu un peu peur avant de passer. Avant nous, il y avait un garçon qui faisait de la poésie. Y avait du Prévert, des fables, des contes…, explique Pierre-Charles, lycéen à Alain-Fournier et violoniste de Fell'Jyg. C'était pas adapté. Il s'est ramassé des bouteilles… »

Le public, jeune, chahuteur et espiègle, indiscipliné à souhait, a le joint aux lèvres et la critique acerbe. Cet artiste en a fait les frais. Et ce n'était pas fini. « Un régisseur lui a suggéré d'aller participer au spectacle pour enfants. Les mômes ont commencé à pleurer. C'était pas son jour… »

Les pros ont eu moins de problèmes avec le public. L'après-midi, Jean-Yves Luley, Yvan Dautin et Dick Annegarn ont ravi les 300 spectateurs du grand théâtre.

Mais le grand moment était pour le soir, sous le chapiteau. Catherine Ribeiro a été ovationnée par 3.000 personnes. Quelle présence ! Quelle puissance dans cette jeune femme au corps mince, vêtue de noir, surmonté d'un joli visage encadré de longs cheveux bruns ! Quelle voix !

Jacques Higelin a pris la suite. Entré en scène à 23 heures, il est resté sur scène jusqu'au milieu de la nuit, à presque 2 heures.

Le chanteur sera de nouveau sur scène ce soir, avec une légende de la chanson, Charles Trenet.

n WEB

Vivez la troisième journée du festival en direct. Rendez-vous de 20 à 23 heures sur

www.leberry.fr