Au 2 août 2017, nous avons consommé plus de ressources naturelles depuis le début de l’année que ce que la terre peut régénérer en un an.
L’année dernière, la date de ce « jour de dépassement de la Terre (Earth overshoot day en anglais) était le 11 août.
C’est le très sérieux Global Footprint Network, institut de recherche international, qui calcule cette date chaque année. Leurs experts évaluent d’une part l’empreinte écologique de l’homme, autrement dit notre consommation des ressources naturelles de la terre, et d’autre part la capacité de la planète à reconstituer ses réserves et à absorber les gaz à effet de serre. C’est au début des années 1970 que l’humanité à commencer à puiser dans les réserves de la terre et depuis, la date du jour de dépassement ne cesse d’intervenir plus tôt. Sont incriminées en partie la croissance démographique mondiale et surtout nos modes de vie de plus en plus gourmands en ressources.
L’Australie le plus mauvais élève
Le pays qui détient le triste record de la « plus forte empreinte écologique » par habitant est l’Australie. Le Global Footprint Network estime que si toute l’humanité vivait comme les Australiens, il faudrait en 2030 pas moins de 5,2 planètes terre pour subvenir à ses besoins… A titre de comparaison, le mode de vie des Etats-Unis nécessiterait 5 planètes, la France 3 et la Chine 2,1. Quant au mode de vie de l’Inde, il ne requerrait que 0,6 planète…
Comment inverser la tendance ?
En faisant reculer la date de dépassement de la terre de 4,5 jours par an, nous pourrions retrouver un équilibre en 2030 : c’est technologiquement possible, affirme Global Footprint Network.
60% de l’empreinte écologique mondiale est imputable à nos émissions carbone. Réduire les rejets carbonés de 50% suffirait à reporter la date de dépassement de la terre de 3 mois.
A titre indicatif, voici quelques mesures et leur impact anticipé sur la date de dépassement de la Terre.
– Réduire le gaspillage alimentaire : celui-ci est responsable de 9% de notre empreinte écologique — 30% de ce que nous produisons pour l’alimentation humaine est gaspillé. Si nous le divisions par deux, nous ferions reculer la date de dépassement de la terre de 11 jours.
– Réduire les déplacements en voiture de 50% au niveau mondial au profit des déplacements en mode doux (marche, vélo) ou en transports en commun suffirait à faire reculer la date de dépassement de la terre de 10 jours.
– Si une famille sur deux avait un enfant de moins qu’actuellement, nous serions un milliard de moins que prévu en 2050, quatre milliards de moins à la fin du siècle. Cela suffirait à faire reculer d’un mois la date de dépassement de la terre d’ici 2050.
Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons éviter que l’humanité finisse par épuiser planète qui l’accueille…
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