C'était il y a six mois. Le 1er juin, la célèbre chaîne berlinoise COLORS publie "Bécane", la prestation d'un artiste franco-camerounais qui répond au nom de Yamê. Sur le fond uni habituel, cette fois-ci de couleur marron, un homme particulièrement charismatique au flow indescriptible qui possède avec une particulière physique : ses dents. Le personnage marque, la musique aussi, "Bécane" commence son ascension et Yamê intrigue. En octobre, il dévoile un projet, "ELOWI".
"Un piano, des chicots" et c'est tout ce qu'il faudra à Yamê pour conquérir le coeur des auditeurs. C'est sur Tik Tok (comme souvent) que l'artiste se voit propulser du jour au lendemain sur le devant de la scène. Avec son timbre unique qui s'envole vers les aigües sans forcer, celui qui grandit entre Pontoise dans le 95 et Douala au Cameroun publie plusieurs performances sur l'application, de ses propres morceaux à sa reprise de "La Bohème" de Charles Aznavour ou alors "Feeling Good" de Nina Simone. Le public tombe sous le charme et la machine est lancée avec la sortie de "Bécane" cet été. Une écriture soignée, une voix hypnotisante et une production entre rap, jazz, soul qu'il réalise lui-même, Yamê apparaît déjà comme un artiste accompli et tout le monde se l'arrache.
"C’est la toute première fois que j’en parle", avoue Yamê sur le plateau de Quotidien. Invité récemment dans l'émission présentée par Yann Barthès, il s'est confié sur ce que certains pourraient appeler un défaut physique, mais qui s'avère être en réalité une force. "Quand j’étais dans le 95, je suis tombé. Je suis tombé de deux étages de ma maison, explique-t-il. Et effectivement, j’ai perdu mes dents à ce moment-là, qui sont là hein… J’ai des dents, bien rangées, parfaitement dans mon palais, ça ne se voit pas". Le charisme est aussi présent en plateau que dans son dernier projet, "ELOWI".
À la découverte d'"ELOWI"
Le 13 octobre dernier, c'est la consécration pour Yamê. Son succès grandissant l'accompagne jusqu'à la sortie de ce disque. Un projet qui propose alors une visite de l'univers de l'artiste en neuf morceaux. "ELOWI" débute divinement bien avec "Ayo Mba". L'introduction idéale pour se plonger dans sa créativité inébranlable. Il réunit déjà toutes les couleurs de son univers avec une forte influence jazz qui rend l'écoute aussi fluide qu'intrigante. La visite se poursuit avec le mystique "Call of Valhalla", qui comptabilise plus de 5,7 millions d'écoutes sur Spotify. Un gros succès qui dépasse même les écoutes de "Bécane", avec une instrumentale plus que puissante. Il explore les sonorités afro dans "Lowkey", pousse le rap un peu loin dans "Déter" et conclut brillament avec "Quête". Yamê intrigue, fascine et n'a pas fini de faire parler de lui.