Membre de l'équipe paralympique des réfugiés, Guillaume Atangana est fin prêt pour Paris. Quatrième aux Jeux de Tokyo, le para-sprinteur malvoyant vise cette année la première place de l'épreuve du 400m, aux côtés de son indispensable guide Nyamjua Donard Ndim.
En battant la Française Davina Michel en quart de finale des moins de 75kg, la boxeuse camerounaise Cindy Ngamba, réfugiée au Royaume-Uni, a assuré dimanche une médaille pour l’équipe olympique des réfugiés. Il s’agira de la première récompense olympique pour cette équipe qui a vu le jour aux Jeux de Rio en 2016.
C'est le jour J ce vendredi pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Parmi les délégations présentes en France, il y a l'équipe olympique des réfugiés composée de 37 athlètes de 15 nationalités différentes. La boxeuse camerounaise Cindy Ngamba portera le drapeau accompagné du spécialiste syrien de taekwondo, Yahia Al Ghotany.
Huit athlètes réfugiés ont rendez-vous aux Jeux paralympiques de Paris 2024, du 28 août au 8 septembre prochain. Des sportifs originaires du Cameroun, de Syrie, d'Afghanistan ou encore d'Iran qui, pour le Comité international paralympique, "donnent de l'espoir à tous les réfugiés du monde entier".
Cindy Ngamba est une battante, toujours déterminée à avancer malgré les épreuves. Née au Cameroun et installée en Angleterre depuis ses 11 ans, la boxeuse s’est fait un nom sur les rings, pour devenir, aujourd’hui, l'une des têtes d’affiche de l’équipe des réfugiés qui participera aux Jeux olympiques de Paris. Portrait.
Benjamin a passé six mois dans le centre fermé pour migrants de Lesznowola, près de Varsovie, alors qu'il n'avait que 16 ans. L'adolescent camerounais a très mal vécu cet enfermement au milieu des adultes. Les mois passants, son état psychologique s'est profondément détérioré. Jusqu'à penser au suicide.
L'étudiant camerounais et ex-président de l'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT) est désormais libre, neuf jours après son incarcération. Durant sa détention, il a été interrogé notamment sur "ses prises de position lors de la crise migratoire de février 2023" dans le pays.
Miguel survit depuis huit mois dans un des camps de fortune qui longent une route près de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie. Parti de la région anglophone du Cameroun pour une vie meilleure dans le pays, le jeune homme a vu ses projets complètement chamboulés par le racisme anti-Noirs qui y sévit.
La coût de la vie, le manque d'opportunités d'emploi et la nécessité de subvenir aux besoins de leur famille poussent de nombreux jeunes Camerounais à émigrer.
Ils sont à Paris, en Belgique ou en Tunisie, sans-papiers souvent, et vivent dans des conditions difficiles, voire catastrophiques. La compétition de la CAN est souvent pour eux une parenthèse dorée qui leur permet, le temps d'un match de football, d'oublier la précarité de leur quotidien. Voici leurs témoignages.
Dans leur recherche de logement ou sur leur lieu de travail, les demandeurs d'asile originaires d'Afrique subsaharienne subissent brimades, moqueries, voire violences physiques, à cause de leur couleur de peau. Sur cette île de la Méditerranée, porte d'entrée de l'Union européenne pour des milliers de migrants chaque année, l'intégration semble mission impossible.
Originaire des régions anglophones du Cameroun, Achylle, 29 ans, a été kidnappé puis a rejoint Chypre pour protéger sa vie. Les drames qui l’on conduit jusqu'à cette île de la Méditerranée n’ont pourtant pas convaincu les autorités. Par quatre fois, sa demande d’asile a été rejetée. Des refus qui ont beaucoup affaibli le jeune homme, régulièrement en proie aux idées noires.