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Metric se forme en 1998 à Brooklyn (New York, États-Unis) autour de la chanteuse Emily Haines (chant et claviers) et du guitariste James Shaw. Issue de la scène rock alternative canadienne, où elle a officié au sein du collectif Broken Social Scene, la chanteuse fréquentait déjà James Shaw (lui aussi un moment enrôlé dans Broken Social Scene) avant de former avec lui Metric, en compagnie de Joules Scott-Key (batterie) et de Joshua Winstead (basse).
Les Canadiens, basés à New York puis à Toronto (Canada), sortent un premier maxi en 1998, enregistré à Montréal et baptisé Mainstream. Le disque fait son petit bonhomme de chemin et fait parler de lui dans les milieux rock new-yorkais et canadiens. Cet EP est suivi de Grow Up and Blow Away (une démo que Restless Records doit sortir, avant de se rétracter) l'année suivante, puis de Static Anonymity en 2001. Metric s'est alors fait un nom au sein de la foisonnante scène musicale new-yorkaise, où le groupe est localisé à ce moment là.
Il faut attendre 2003 pour voir la sortie du premier album long de Metric. Old World Underground, Where Are You Now? sort en septembre 2003 chez Last Gang Records (Naïve en France début 2005) et obtient instantanément des critiques dithyrambiques de la part de la critique... Le mélange de rock alternatif, de sonorités electro et de new wave des années 80 que fomente Metric crée l'engouement et le succès commercial est au rendez-vous.
En France, il faudra attendre quelques mois et la sorti du film Clean, d'Olivier Assayas, pour populariser véritablement Metric. En effet, le groupe fait une apparition sur scène dans une séquence du long métrage. Le groupe, emmené par la charmante Emily Haines, y interprète le titre « Dead Disco ». La presse fait régulièrement écho de cette scène du film, et contribue ainsi à la notoriété de Metric.
En 2005, Metric revient avec un second opus, intitulé Live It Out. Le disque enfonce le clou de la musique de Metric : énergique, cérébrale et mélodique. Les textes d'Emily Haines et les compositions de James Shaw surprennent encore par leur efficacité déconcertante, et le groupe devient définitivement le chouchou de la critique. Ce succès critique et commercial permet à Metric de sortir en 2007 le disque qui avait été refusé par Restless Records en 1999, Grow Up and Blow Away, qui ressort à ce moment là dans une version rallongée et remixée...
Emily Haines décide ensuite de s'atteler à un projet parallèle en solo, Emily Haines & the Soft Skeleton, qu'elle met en pause l'année suivante pour retourner en studio avec Metric afin d'enregistrer le quatrième album. Sorti en avril 2009, Fantasies est emmené par un premier single intitulé « Gimme Sympathy ». Certifié disque de platine au Canada, Fantasies est également accueilli favorablement aux États-Unis, en Angleterre, en Australie et en France.
En 2011 a lieu une collaboration avec le compositeur Howard Shore pour la bande originale du film Cosmopolis, adapté au cinéma par David Cronenberg et projeté au festival de Cannes l'année suivante. L'année 2012 est également celle de la sortie du cinquième album Synthetica, le premier à pénétrer le Top 50 américain (il se classe en 12ème position aux États-Unis et en deuxième au Canada). Après une tournée et des vacances, Emily Haines revient du Nicaragua avec un nouveau lot de chansons, tandis que James Show apporte de quoi remplir un autre volume. Les titres « Cascades » et « The Shade » sont choisis comme premiers extraits du sixième album Pagans in Vegas, paru en septembre 2015 sur le label d'Adam Yauch, Oscilloscope Labs.
Trois ans après, le quatuor sort un septième album produit par Justin Meldal-Johnsen, Art of Doubt (2018), dont sont extraits les trois simples « Dark Saturday », « Dressed to Suppress » et « Now or Never Now ».