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Née le 27 juin 1955 à Paris, d'un père algérien et d'une mère allemande, Isabelle Adjani grandit à Gennevilliers et se destine à des études de psychologie. Mais, déjà repérée dès l'âge de quatorze ans pour jouer dans le film de Bernard Toublanc-Michel, Le Petit bougnat, on lui propose de tourner dans Faustine et le bel été en 1971. Ces expériences l'encouragent alors à s'inscrire au cours Florent.
Grâce à sa prestation théâtrale dans La Maison de Bernarda de Federico Garcia Lorca, dans la mise en scène de Robert Hossein, elle intègre triomphalement la Comédie Française, en 1972, sans être passée par le Conservatoire national d'Art dramatique. Après des succès dans L'Ecole des femmes de Molière ou Ondine de Giraudoux, elle refuse le contrat de vingt ans d'engagement et quitte la Comédie Française pour se consacrer au cinéma.
Le film de François Truffaut, L'Histoire d'Adèle H (1975), lui permet d'être nominée aux Césars et aux Oscars. Elle joue ensuite sous la direction de Roman Polanski dans Le Locataire (1976), d'Andrzej Zulawski dans Possession (1981), de Claude Miller dans Mortelle Randonnée (1983), et de Jean Becker dans L'été meurtrier (1983), film marquant pour lequel elle obtient un César, le deuxième après Possesion.
A cette époque, Isabelle Adjani rêve aussi de chanter. En 1974, elle avait interprété la chanson « Rocking Chair » de Serge Gainsbourg pour la télévision. S'étant liés d'amitié, Serge Gainsbourg écrit ainsi, huit ans plus tard, pour Isabelle Adjani. Les onze titres, pour certains co-écrits, sont enregistrés sur l'album Pull Marine (1984). Le titre éponyme de l'album est un hit, et Luc Besson réalise le vidéoclip pour lequel il reçoit une Victoire de la Musique. L'actrice tournera peu après sous sa direction, dans le film Subway (1985).
Isabelle Adjani sort ensuite un 45 tours qui couple les chansons « Princesse au petit pois » et « Léon dit » en 1986. C'est un échec et la chanteuse ne réitérera plus les tentatives par la suite. Il ne reste ainsi que de rares témoignages de ses autres prestations vocales, certaines non rééditées, et notamment des duos avec Higelin sur la chanson « Je ne peux plus dire que je t'aime », ou avec Jane Birkin sur « Rupture au miroir » pour la télévision.
L'actrice poursuit ainsi sa carrière cinématographique et obtient deux autres Césars, avec Camille Claudel (1988) de Bruno Nuytten, puis La Reine Margot (1994) de Patrice Chéreau. Après ces rôles conséquents, elle espace les projets. Ainsi, on la retrouve entre autre au théâtre Marigny, dans La Dame aux camélias ou La Dernière Nuit pour Marie Stuart de Hildesheimer, et au cinéma dans La Repentie (2002) de Laetitia Masson, Adolphe (2002) de Benoît Jacquot, ou Bon voyage (2003) de Jean-Paul Rappeneau.