Benjamin Diamond, né Cohen, le 11 mars 1972 à Paris, joue au brillant touche à tout de la french touch depuis 1998. En effet, pour le présenter, il faut évoquer le projet Stardust dont il était la voix aux côtés de Alan Braxe et Thomas Bangalter du groupe Daft Punk, à qui l’on doit le tube électro « Music Sounds Better With You ». Avec un clip réalisé par Michel Gondry, le titre a été un raz de marée planétaire, auquel personne n’a pu échapper cette année là.
Punk, funk, pop, peu importeBenjamin Cohen découvre très tôt sa passion pour la musique électro et, après avoir été assistant-réalisateur, il débute sa carrière dans plusieurs formations. Tout d’abord dans Chicken Pop, un groupe orienté électro-punk, puis The Party, groupe aux inspirations beaucoup plus funk. C'est déjà le chant qui le passionne et il trouve bientôt le timbre aigu qu'on lui connaît, grâce à une écoute attentive de ses aînés des années 1970 et 1980 tels que Parliament, Prince, Mickael Jackson, AC/DC ou encore Madonna.
Après le tube de Stardust, Benjamin souhaite continuer en solo. Sachant à quel point il sera sans doute difficile d'égaler le succès de « Music Sounds Better... », il désire avant tout expérimenter. C’est dans ce contexte de recherche qu’il remixe la chanson « Alarm Call », l’un des titres de l’album Homogenic de Björk (1997), et sort en septembre 2000 son premier album Strange Attitude, précédé des singles « In Your Arms » et « Joyride ». Eclectique, peut-être trop, teinté de Stardust, évidemment, on y retrouve un peu de toutes ses influences de jeunesse.
Esprit « indé »Après avoir créé son propre label indépendant Diamondtraxx, il sort un deuxième album Out of Myself en mai 2005, aux sonorités franchement pop. Les guitares rugissent, les mélodies y sont plus douces, voire romantiques (« Give me the Grace » ) si l’album, porté par le titre « Let’s Get High », ne contient pas de nouveau tube planétaire, il permet au musicien et DJ d’élargir son public en prouvant à ses détracteurs qu’il possède un réel talent de faiseur d’ambiance tant il semble à l'aise dans plusieurs univers musicaux.
Depuis sa création en 2000, d’autres formations électro (The Eternals, Octet), électro-rock (Nelson) voire purement rock (Hushpupies) ont été produits par le label de Diamond. Des artistes aussi divers que doués qu’il souhaite promouvoir dans une quête « d’hédonisme créatif », un programme alléchant !
En croisière sur le dancefloorEn octobre 2008 sort Cruise Control, son troisième album dans lequel, l’influence du glam rock se fait furieusement sentir. Non seulement parce que la pochette est réalisée par Guy Peellaert (à qui l’on doit, étrange coïncidence, celles de Diamond Dogs de David Bowie, It’s Only Rock And Roll de The Rolling Stones, ou encore l’affiche de Taxi Driver de Martin Scorsese) mais aussi parce qu’on trouve un rock coloré de chœurs glamours à souhait dans ces titres ciselés pour enflammer les dancefloors (« Baby’s on Fire » avec ses riffs de guitare funk).
De l'incontournable house, au down-tempo romantique, en passant par le R&B et le jazz (on retrouve par exemple le bassiste Marcello Giuliani et le Erik Truffaz Quartet sur son premier album), Diamond a montré en trois albums un éventail assez large de ses possibilités créatrices. La nouvelle couronne de la French Touch serait-elle parée de diamants ?