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Ruggero Raimondi est né à Bologne en Italie le 3 octobre 1941. Il abandonne ses études de comptabilité pour se lancer dans le chant. A 15 ans, Ruggero Raimondi a déjà mué et possède une voix de basse qu'il travaille en voix de baryton basse, la voix d'homme la plus grave. Il intègre à 16 ans le Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan.
En 1964 Ruggero Raimondi se révèle : Il remporte le Concours de chant Adriano Belli à Spolète et fait ses débuts sur scène dans la bohème de Puccini au Festival dei Due Mondi. Engagé comme doublure à l'Opéra de Rome, il se fait remarquer par la critique et le public en remplaçant au pied levé Nicola Rossi-Lemeni dans Les Vêpres Siciliennes de Verdi. Révélation inattendue, il signe pour cinq ans dans la prestigieuse Fenice de Venise.
Ruggero Raimondi va travailler également avec le Teatro Regio de Turin au Teatro Comunale de Florence. En 1968, il fait ses premiers pas à la Scala de Milan. L'année suivante, au Festival de Glyndebourne, il surprend à nouveau le public par son jeu d'acteur dans Don Giovanni.
Sa voix et son jeu vont faire de Ruggero Raimondi une icône du film-opéra, très tendance dans les années 70. Entre une version cinématographique et une captation, ce nouveau genre va porter la carrière de Ruggero Raimondi.
Il tourne Don Giovanni en 1978 sous la direction de Joseph Losey avec Kiri Te Kanawa, Teresa Berganza, Jose van Dam ou, encore Edda Moser. Suite au succès, Ruggero Raimondi sera considéré par le grand public comme le Don Giovanni.
Deux ans plus tard, il interprète en russe Boris Godounov de Moussorgsky, toujours sous la caméra de Joseph Losey. En 1983 c'est Alain Resnais qui lui confie le rôle du comte Frobek dans La Vie est un roman.
Il interprète Scarpia dans Tosca sous la direction de Karajan. Ruggero Raimondi se découvre un nouveau plaisir, celui de jouer des personnages malsains et maléfiques. En 1988, il rencontre Pier Luigi Pizzi avec lequel il enregistre Méphistophélès et Moïse de Rossini. A cinquante ans, Ruggero Raimondi prend un nouveau virage. Il arrête de jouer Don Giovanni. Il se consacre enfin à des rôles plus matures et délaisse lentement l'opéra pour chanter des récitals.
En 1999, il surprend une fois de plus le public dans le rôle titre de Falstaff de Verdi. En 2010 il partage la scène avec Placido Domingo lors d'un Rigoletto dirigé par Zubin Mehta en Italie.
