Né en 1959 à Saint-Sever (Calvados), Arnold Turboust fait partie de ces personnages discrets mais remarquables de la scène francophone et pour lesquels la reconnaissance ne filtre qu'au travers de réalisations pour autrui.
Rock tumultueuxSous l'apparence sage d'Arnold Turboust se cache un univers tumultueux qui se concrétise dans son goût pour le rock underground quand âgé d'à peine vingt ans il participe en jouant du clavier sur le premier album Dantzig Twist du groupe Marquis de Sade, ainsi que sur le single « White Light/White Heat », reprise de The Velvet Underground.
Le jeune homme entre alors de plain-pied dans la scène rock de l'Ouest qui voit fleurir Private Jokes, un groupe nantais dans lequel il officie aux claviers. Si le groupe d'obédience cold wave se disloque rapidement, l'amitié qui unit les deux Rennais d'adoption ne fait que commencer, qui ne va pas tarder à déboucher sur une collaboration artistique fructueuse. Arnold Turboust collabore ensuite avec le groupe Octobre, né sur les cendres de Marquis de Sade.
Le tandem Daho - Turboust commence à produire ses premières étincelles sur l'album La Notte, La Notte (1984) qui participe au renouveau d'une pop française reliftée par les sonorités synthétiques de la new wave. Turboust en co-signe les titres « Poppy Gene Tierney » et « Saint Lunaire, dimance matin » et l'année suivante, commet le hit « Tombé pour la France » sur le mini-album homonyme.
Au printemps 1986 sort le chef d'oeuvre Pop Satori dont Arnold Turboust co-signe cinq titres dont le succès « Epaule tattoo ».
Si l'entente et l'émulation entre les deux artistes est source de succès, c'est pourtant avec une chanson destinée à Daho mais écartée qui va faire le bonheur d'Arnold Turboust et le lancer inopinément sur la voie de chanteur. L'amusant « Adelaïde » (août 1986), finalement chanté en duo avec l'actrice Zabou Breitman (présente dans le clip en costumes), obtient les faveurs du Top 50 dans lequel il se classe en 23ème positiion.
Si l'entente et l'émulation entre les deux artistes est source de succès, c'est pourtant avec une chanson destinée à Daho mais écartée qui va faire le bonheur d'Arnold Turboust et le lancer inopinément sur la voie de chanteur. L'amusant « Adelaïde » (août 1986), finalement chanté en duo avec l'actrice Zabou Breitman (présente dans le clip en costumes), obtient les faveurs du Top 50 dans lequel il se classe en 23ème positiion.
En 1987 suit « Les Envahisseurs » où le chanteur se glisse dans la peau de David Vincent, en préparation au premier album solo Let's Go à Goa (1988), offrant une pop éclectique. Après une réalisation pour la chanteuse Tess en 1989 (les singles « Nirvana » et « Grain de folie »), Arnold Turboust collabore au duo « Adelaïde » de Sylvie Vartan et Etienne Daho, puis compose un album sur mesure pour l'excentrique Lina (Dans Cinq Minutes J'suis Prête, 1992), qu'il retrouvera en 1998 pour Redevenir Modeste.
En 1994 sort son deuxième album Mes Amis et Moi qui ne rencontre qu'un succès d'estime, malgré une production et des chansons electro-pop soignées (« Désolé »). La même année, Arnold Turboust participe du retour de Brigitte Fontaine sur le devant de la scène en co-produisant quatres titres de l'album Genre Humain (1995) ; puis renoue avec Sylvie Vartan pour les titres « Le Premier de nous deux » et « Quelqu'un qui m'ressemble ».
Toujours aussi discret qu'efficace, le producteur à la chevelure frisée participe à l'élaboration de l'album Je Vous Salue Marie (1999) de Jacno et compose sa première bande originale de film (Bécassine et le Trésor Viking, 2001), puis diverses réalisations musicales pour la télévision.
En 2004 et 2005, Arnold Turboust confectionne deux albums pour deux nouveaux artistes : Cédric Atlan pour Aparté Pop, et Clémentine pour Made in France. Il n'en néglige pas moins sa production et s'attele à un troisième album fait à la maison, intitulé Toute Sortie Est Définitive, qui paraît en avril 2007. Un disque qui brasse divers styles acosutique, électrique (« Hillary ») ou electro (« French Letters ») avec une égale fluidité et l'éternelle élégance de ce dandy pop.
