Cinéma

A travers l'analyse de la réception médiatique du film Les Misérables (2019) de Ladj Ly, ce mémoire fait un panorama des liens qui peuvent exister entre presse écrite et banlieue, des représentations sur la banlieue qui véhiculent dans les médias. Un film sur la banlieue ? Comment les médias vont-ils tordre ces représentations pour qu'elles collent à leur ligne éditoriale et idéologique ? Ou vont-ils se mettre au service du film ?

Mémoire de fin d'études pour l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon réalisé en 2017.


"Si en 1996, Antoine Coppola décrivait le cinéma sud-coréen comme « l’un des plus méconnu au monde », dès 2005 la Cinémathèque Française lui réservait un numéro rétrospectif spécial, honorant « un des cinémas les plus dynamiques du monde » dont « tout le monde parle ».

Aujourd’hui le cinéma indépendant coréen est une industrie dynamique et florissante, avec de plus en plus de longs métrages produits chaque année (plus de 100 par an) grâce aux progrès techniques et au soutien des institutions. Un système particulier s’est en effet construit autour du cinéma indépendant pour protéger la diversité qu’il représente.  Or aujourd’hui, nous observons des inquiétudes grandissantes quant à l’avenir du cinéma indépendant coréen, certains annonçant même sa mort et avec lui, celle de la diversité.

Ainsi, si après une longue lutte de la part des cinéastes indépendants, la Corée a mis en place un modèle particulier pour préserver son cinéma et sa diversité il semble qu’aujourd’hui cette exception culturelle soit en danger... Entre libéralisme et conservatisme des années 2010, quel avenir pour le cinéma indépendant sud-coréen ?"

Popularisé mondialement aux yeux du grand public avec « Le projet Blair Witch », le found
footage s'inscrit comme un format codifié qui a su évoluer avec les avancées dans notre
technologie et notre rapport à l'écran. Alors comment le travail de fin d'études « Tumulus »
peut-il se réapproprier ses conventions tout en développant sa propre personnalité ? Voici la
question à laquelle tentera de répondre ce travail.
Après un travail de recontextualisation par le biais de deux films populaires dans le format,
nous reviendrons sur l'inspiration qu'auront pu avoir le cinéma documentaire et le cinémavérité sur le found footage avant de partir sur trois biais d'analyse. Ceux-ci se situeront dans le
rapport à la caméra, la place du champ et du hors-champ et enfin le montage. Nous
questionnerons rapidement l'avenir du found footage, notamment en parlant de transmédia,
avant de conclure sur les leçons à conserver pour le projet « Tumulus »

Co-rapporteur avec Joëlle Farchy et Caroline Rainette, La place et le rôle économique des droits d’auteur et des droits voisins dans la filière cinématographique, DEPS du Ministère de la culture, 2006, 240 pages, https://fr2.slideshare.net/SebastienPoulain/la-place-et-le-rle-conomique-des-droits-dauteur-et-des-droits-voisins-dans-la-filire-cinmatographique

Au cinéma, l’art du déjà-vu crée des effets de remémoration et de reconnaissance encore plus troublants que dans nos vies. Les films mystérieux d’Alain Resnais, de Jacques Rivette, de David Lynch sont au cœur du livre, car ils confrontent avec une ingéniosité inouïe la compulsion de répétition, telle que théorisée par la psychanalyse, au désir de recréation. De "L’Année dernière à Marienbad", "Je t’aime je t’aime" et "Providence" à "Céline et Julie vont en bateau", "L’Amour par terre" et "Histoire de Marie et Julien" en passant par "Lost Highway", "Mulholland Drive" ou "Inland Empire", les moments inquiétants, amusants parfois, où le spectateur perçoit des plans et des situations déjà vus l’amènent à se déplacer sur les scènes du souvenir, du rêve, du fantasme. Ces formes originales de déjà-vu font accéder aux possibilités imaginaires de la réinvention pour échapper à un destin tout tracé.

L’objectif de l’étude proposée ici est d’expliquer les grands principes qui régissent l’économie du cinéma sans entrer dans une analyse chiffrée qui, elle, relève plus précisément des sciences économiques. Dans une perspective d’éducation permanente visant un public non-spécialisé, il s’agit plutôt d’éclairer le fonctionnement général d’un « système » qui s’est fortement complexifié ces dernières décennies avec l’apparition de nouveaux acteurs comme les télévisions. L’expérience des Grignoux, une asbl qui gère plusieurs salles de cinéma en Belgique (huit à Liège, cinq à Namur), permet d’apporter une telle « connaissance indigène», même si, bien sûr, celle-ci est partielle et non exempte de certains biais. Par rapport au public, il est important d’apporter une connaissance d’un acteur économique, le «monde du cinéma» qui reste largement méconnu. On n’évitera pas tous les chiffres, mais on essaiera de les contextualiser de fa- çon aussi pertinente que possible.

The representation of Judas gives, along ages, a good understanding of the mind of Christianism wrote KIERKEGAARD. Through the religious and political study of 121 films released from 1897 to 2020 the apostle is portrayed as an arch-villain but also as a tragic hero, a victim, even sanctified. We analyze each film respect for the Scriptures and qualify its message either ecumenic or anti-Semitic.
Christophe STENER Scholar and Professor at the Catholic University of the West (France) is an expert in religious and political exegesis of art history.

Le sujet du texte présent est la recherche de l' intertextualité et du comique dans les oeuvres 'Le malade imaginaire' de Molière et 'Babylonie' de D.K.Byzantios mais aussi dans leurs représentations théâtrales, cinématographiques, télévisées et artistiques.

[English below]
Cet ouvrage a pour ambition d’analyser la posture esthétique marginale qu’adoptent trois cinéastes rarement étudiés conjointement,  l’Italien Pier Paolo Pasolini (1922-1975), le soviétique Sergueï Paradjanov (1924-1990) et le Portugais Manoel de Oliveira (1908-2015). Chez eux, les gestes filmiques marquent une volonté d’échapper aux limites encadrant conventionnellement le cinéma et les thématiques qu’il aborde. Ainsi, ces films à l’ambivalence revendiquée se situent à l’écart des formes dominantes et ouvrent une voie détournée privilégiant les choix archaïsants et impurs. Ceux-ci témoignent d’un ethos cinématographique dont on étudie la portée tant esthétique que politique.
Trois gestes constitutifs de ce décalage sont identifiés. Tout d'abord, l’acte de fonder se manifeste dans les images filmiques par de nombreux motifs archéologiques  ; la quête d’origines garantit la constitution d’un monde à habiter et dans lequel circuler. C’est ce deuxième geste de circulation qui occupe la suite de l'analyse  : les films étudiés mettent en jeu d’importants réseaux d’emprunt et de redistribution qui montrent combien l’enracinement originel ne s’accompagne pas nécessairement de l’érection de délimitations rigides, pensées au contraire ici comme poreuses. Ce choix répété du débordement constitue ainsi la troisième et dernière partie de cet ouvrage  : dans ces films, la spécificité cinématographique ainsi que les corps et jusqu’aux temps eux-mêmes débordent leur cadrage conventionnel.
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This book aims to analyse the marginal aesthetic posture adopted by three film directors: the Italian Pier Paolo Pasolini (1922-1975), the Soviet Sergei Parajanov (1924-1990) and the Portuguese Manoel de Oliveira (1908-2015). For them, filmic gestures mark a desire to escape the limits that conventionally frame cinema and the themes it addresses. Thus, with their asserted ambivalence, these films stand apart from the dominant forms and open up a path that favours archaic and impure choices. They bear witness to a cinematographic ethos whose aesthetic and political significance I study.
Three gestures are identified. Firstly, the act of founding is manifested in the filmic images by numerous archaeological motifs; the quest for origins guarantees the constitution of a world to inhabit and to circulate in. It is this second gesture of circulation that occupies the rest of the analysis: the studied films set up important networks of borrowing and redistribution that show how much the original rooting is not necessarily accompanied by the erection of rigid delimitations, thought here on the contrary as porous. This repeated choice of overflow thus constitutes the third and final part of this book: in these films, cinematographic specificity as well as bodies and even times overflow their conventional framing.

Ce compte rendu porte sur l'ouvrage posthume de Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, monté par Sophie Charlin, une de ses étudiantes. En parcourant ces articles, on voit se transformer sa pensée et sa théorie du cinéma et des arts. On y lit l'importance de l'écriture, de la notion de montage, de la pluralité.

La théorie de l’homologie structurale entre l’espace social et l’espace des styles de vie est régulièrement remise en question par des travaux soulignant l’atténuation des facteurs dispositionnels – capital culturel, capital économique, origine sociale, etc. – dans la structuration des goûts, au profit de la variable générationnelle notamment. Les jeunes générations en particulier sont suspectées d’être beaucoup moins sensibles et attentives aux normes de la légitimité culturelle. Cet article propose de discuter cette remise en cause de l’homologie structurale en s’appuyant sur les résultats d’une enquête réalisée auprès d’une population de 1351 jeunes – pour la très grande majorité étudiants – âgés de 18 à 20 ans, recrutés dans différentes régions de l’enseignement supérieur (BTS, IUT, AES, IEP, etc.). En interrogeant cette population sur ses préférences cinématographiques à travers une question ouverte, l’enquête permet de questionner de manière originale le niveau de légitimité culturelle des œuvres visionnées, à partir de leur labellisation « Art et essai », et de démontrer que le capital culturel hérité continue de structurer fortement les goûts culturels de cette population juvénile.

A s s o c i a t i o n M a r o c a i n e d e s E n s e i g n a n t s d e F r a n ç a i s P R O J E T : L e f i l m é d u c a t i f f r a n c o p h o n e a u s e r v i c e d e l ' e n s e i g n e m e n t / a p p r e n t i s s a g e d u F L E A n n é e-2 0 1 3-Responsabilités :

Qu’est-ce que la littérature ? Qu’est-ce que le cinéma ? L’acte de création est-il séparable du média — à la fois au sens de technique, de langage et de milieu — qui le porte ? Le présent ouvrage explore ces questions dans le cadre de deux entretiens menés avec une créatrice et un créateur ayant déjà travaillé ensemble et qui partagent toujours des « affinités électives ». Ouvrant leurs ateliers interdisciplinaires, Andrée A. Michaud et Simon Dumas nous invitent à réfléchir à l’influence réciproque de l’imaginaire médiatique et des pratiques créatives.

Parodie des romans de chevalerie des XVIe et XVIIe siècles, Don Quichotte est cons-truit sur l’incapacité du protagoniste à aligner ses désirs et ses actions sur ceux de ses héros fictifs. A partir d’une analyse du roman, René Girard développe la théorie de la médiation externe du désir, mettant en lumière la disposition d’un personnage à imiter et à se conformer aux actes d’un modèle qui n’appartient pas à son propre univers diégétique. Le rapport du sujet au modèle ne génère pas de rivalité directe entre eux, mais le conflit est intériorisé, « le désir selon l’Autre [étant] toujours le désir d’être un Autre ».
Cette donnée, mise en lumière par Girard, n’est pas assez mise en avant dans le cadre d’études sur l’esthétique et les mécanismes du comique. Dans ce sens, nous identifions chez les héros comiques modernes un « syndrome de Don Quichotte », qui les rend victimes d’un mimétisme d’appropriation de modèles illusoires, les plongeant dans une série de mésaventures avant un retour pénible et inévitable à la lucidité.
Nous essayons ainsi dans cette étude de relever la spécificité du roman de Cervantès, sa manière d’expliciter la dimension parodique et la syntaxe de la comédie, et de rele-ver chez les héros comiques modernes du théâtre et du cinéma des traits qui en font les descendants du prototype « quichottien », par leur incapacité à désirer sans modèles, et leur attachement à des expressions conventionnelles du désir qui les entraîne dans des mésaventures comiques diverses. De même, nous verrons comment Girard a tenté de formuler, dans Mensonge romantique et vérité romanesque et dans une série d’articles ultérieurs, une certaine conception du comique à partir de la théorie du désir mimé-tique.

Etude des liens entre l'alchimie et le cinéma de Georges Méliès. Au début du XXe siècle, Georges Méliès projette sur les écrans des alchimistes le plus souvent tournés en ridicule, comme ils pouvaient l’être sur les scènes de théâtre et dans les foires. Si depuis Lavoisier les alchimistes ont perdu tout crédit, aux yeux du cinéaste, il leur reste un potentiel en tant que personnages de spectacle, avec de nouveaux tours de prestidigitation à insérer dans de petits récits burlesques.
Commande possible du numéro : 
https://zoomarriereboutique.blogspot.com/2020/11/za4-cinema-muet-francais.html

Nous sommes heureux d'annoncer la tenue du colloque international FilmPhot : penser la photographie du film / Conceptualizing Motion Picture Photography, qui se déroulera les 18 et 19 novembre 2021 à l'université Rennes 2 (bâtiment L, amphi L3) et au Théâtre national de Bretagne (jeudi en fin d’après-midi pour une table ronde avec professionnels et projection en soirée). Ce colloque a pu être organisé grâce au concours des unités de recherche Arts : Pratiques et Poétiques et Lara-Seppia (Université Toulouse Jean-Jaurès), de l'Institut Universitaire de France, du groupe de recherche Création Collective au Cinéma (Lara-Seppia - 2l2S, Université de Lorraine), de la ville de Rennes et du Théâtre national de Bretagne.

Vous trouverez le programme ici : https://penserlaphotographiedufilm.wordpress.com/home/programmecolloque/
Bérénice Bonhomme, Simon Daniellou et Priska Morrissey

Ouvrage traduit de l'anglais (USA) par Jean Markert et Olivier Tinland.

On assimile souvent les westerns hollywoodiens à de simples divertissements commerciaux véhiculant les clichés les plus éculés de la modernité américaine. N’est-ce pas réducteur ? Certains westerns ne sont-ils pas d’authentiques « formes de pensée » portant un regard distancié, démystificateur et ironique sur la fondation épique du « Nouveau Monde » ?

Dans ce livre captivant, Robert Pippin s’interroge sur l’apport des grands westerns à la philosophie politique. Ceux-ci mettent en scène le grand mythe américain de la conquête de l’Ouest, le passage de la « Frontière » à une vie civilisée régie par l’État de droit. Ils donnent à voir les tensions de la modernité sous l’angle de la psychologie politique et proposent un traitement nuancé et critique des grands thèmes de l’imaginaire américain : la vie démocratique, les rapports entre les races, les sexes et les classes sociales dans une communauté nationale, le passage de la domination violente à un gouvernement rationnel et partagé. Par la prise en compte des coûts psychologiques de la transition vers la modernité capitaliste, ils nous invitent à réfléchir aux ambiguïtés du mythe américain.


Né en 1948, Robert B. Pippin est professeur de philosophie à l’université de Chicago. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il est mondialement reconnu comme un penseur majeur des enjeux éthiques et politiques de la philosophie et de l’art modernes, en particulier du cinéma.

Cette étude abord la question de la place des analyses cinématographiques au sein du champ plus vaste de l'éducation aux médias. On suggère de privilégier une approche par "genres" médiatiques plutôt que de rechercher une supposée spécificité du cinéma. Dans cette perspective, un modèle unique d'analyse filmique doit plutôt laisser la place à une approche différenciée qui tienne compte notamment de la dimension de fiction au cinéma, mais aussi de la recherche d'originalité qui traverse ce champ artistique.