C’est la fin d’un feuilleton qui n’avait que trop duré. En très bonne position pour se qualifier directement pour les 8es de finale de la Ligue des champions, bien qu’il puisse encore devoir en passer par les barrages, le Stade Brestois 29, 7e du mini-championnat européen avec deux derniers matchs à jouer (au Chakhtar et contre le Real Madrid), a annoncé qu’il resterait au stade du Roudourou de Guingamp pour la suite de l’aventure.

Si l’hypothèse d’une délocalisation au Stade de France avait un temps été envisagée, la fronde des ultras brestois semble avoir porté ses fruits. Ceux-ci jugeaient stupides et financièrement compliqués de devoir monter à la capitale pour un match de C1 en pleine semaine.

Les dirigeants ont finalement écouté la voix du peuple et se sont laissés convaincre de continuer du côté de Guingamp, le stade qui les accueille depuis le début de l’aventure européenne. Et tant pis si, pour ça, il faudra encore réduire la jauge. L’UEFA imposant un très lourd cahier des charges aux clubs engagés en phase à élimination directe, les Finistériens vont en effet devoir se plier aux ordres de l’instance et mettre une seconde fois le Roudourou en conformité.

« L’aventure continue sur une terre bretonne »

« Après concertation avec ses supporters et l’ensemble de ses salariés, le Stade Brestois 29, par la voix de son président Denis Le Saint a pris la décision de poursuivre l’aventure européenne au stade de Roudourou, a ainsi annoncé le club mercredi après-midi. À l’image de la forte demande pour la réception du Real Madrid fin janvier, l’idée, pendant un temps, était de se projeter au Stade de France afin de satisfaire le plus grand nombre. […] Mais cette délocalisation apparaît contraignante pour toutes les parties prenantes, comme pour ses plus fidèles supporters. »

« Suivant le cahier des charges de plus en plus exigeant des instances européennes (nouvelles installations techniques) la capacité d’accueil du stade devra être revue à la baisse avec un nombre non négligeable de sièges amputés. Malgré cela, l’aventure continue donc sur une terre bretonne où vibre le cœur des Brestois », conclut le club. Comme quoi, contrairement à ce que le foot moderne nous laisse de plus en plus croire, les supporters ont encore un rôle crucial (et social) à jouer en ce bas monde, tout n’est donc pas définitivement perdu.