Pas content, le Pep du nord. L’entraîneur de Lille, Bruno Genesio, s’est montré très dur avec ses joueurs après le nul (0-0) décroché par son équipe à Monaco, pourtant leader de Ligue 1, vendredi soir, match au cours duquel il a estimé que « rien n’a fonctionné », les joueurs n’ayant « pas fait ce qui était prévu ».

On est loin de l’euphorie qui avait suivi la victoire face au Real Madrid de Mbappé en Ligue des champions au début du mois d’octobre.

Pour conclure sa conférence de presse d’après-match, Genesio n’y est pas allé avec le dos du marteau : « Quand vous jouez dans la densité, que vous savez que c’est une équipe qui fait un pressing énorme à la perte du ballon, qu’on demande de jouer sur les extérieurs, de jouer plus vite, de renverser le jeu, et qu’on joue dans l’axe le ballon à 20 cm avec des passes latérales, et qu’on se fait contrer une fois, et qu’on recommence deux fois, trois fois, c’est soit que je ne parle pas la bonne langue, soit qu’on est idiot. »

Un voyage périlleux à Madrid, mardi, pour les Dogues

Auparavant, l’ancien Lyonnais avait carrément parlé d'« une belle purge » de son équipe. « Je plains les téléspectateurs, a-t-il dit. On a sauvé un point parce que Lucas Chevalier nous a permis de le sauver. Mais c’est largement insuffisant par rapport à ce qu’on avait prévu de faire ». Et celui-ci de poursuivre : « Ce n’est pas le visage que je souhaite voir de mon équipe. Je ne veux pas exagérer, mais je pense qu’il y a parfois, des défaites qui sont plus encourageantes que ce match ». Il faisait là allusion à la défaite à Saint-Etienne qui avait pourtant poussé le président Olivier Létang à un gros coup de gueule.

« Ce n’est pas le même match que contre Saint-Etienne, contre qui on s’était procuré des occasions, a-t-il lancé. Là, on n’a rien fait. On s’est contenté d’être dans notre moitié de terrain, de rendre le ballon à Monaco et de leur donner des armes dans ce qu’ils aimaient faire. Cela avait été identifié et on n’a pas fait ce qu’on avait prévu de faire. C’est ça qui m’agace. » Genesio et ses hommes devront faire beaucoup mieux (et beaucoup plus), mardi, puisque c’est un déplacement à Madrid, pour affronter l’Atlético de Diego Simeone et Antoine Griezmann, qui les attend.