Parc national de Doñana
Facteurs affectant le bien en 2002*
- Exploitation hydraulique
- Exploitation minière
- Infrastructures de transport de surface
- Infrastructures de transport maritime
- Système de gestion/plan de gestion
- Utilisations et associations rituelles/spirituelles/religieuses
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
- Autres menaces :
Déclin des populations de lynx ibérique et d'aigle impérial
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Flux toxique dû à la rupture du bassin de retenue d'une mine en 1998 (problème résolu)
- Déclin d’espèces
- Impact des pélerinages
- Impact du pacage
- Pompage illégal d’eau
- Projet d’extension du port de Séville en amont
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2002
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2002**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2002
Précédents débats :
Vingt-cinquième session du Bureau – paragraphes V.166-167.
Vingt-cinquième session du Comité – paragraphe VIII.97 / Annexe IX page 122.
Questions essentielles :
Déversement de produits miniers fluides en 1998 ; déclin des espèces ; impacts d’un pèlerinage ; impacts du pacage, extraction illégale d’eau ; plans d’expansion portuaire en amont.
Nouvelles informations :
L’Etat partie a informé le Centre par lettre que son rapport ne serait disponible qu’après le 15 février 2002. La lettre prévenait le Centre d’une réunion, le 14 février 2002, du Comité commun de gestion du Parc national de Doñana et de l’intention de l’Etat partie de fournir un rapport sur l’état de conservation du site à l’issue de cette réunion. Le rapport complet a été communiqué à l’UICN ; celle-ci fournira une réponse verbale lors de la réunion du Bureau en avril 2002.
Action requise
Le Bureau pourrait souhaiter étudier les informations fournies par l’UICN lors de sa session et prendre des décisions comme il convient.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2002
Outre les informations fournies à la dernière session du Bureau, l’UICN note qu’en réponse à la crise du lynx, l’Etat partie a annoncé fin mars 2002 le lancement d’une initiative de 8 millions d’euros pour sauver le lynx ibérique. Plusieurs mesures sont envisagées, notamment protéger et restaurer son habitat potentiel, mettre fin à l’isolement des diverses populations, augmenter le nombre de lapins et autres proies, améliorer l’accès à l’eau, supprimer les obstacles créés par l’homme tels que les routes, installer des caméras cachées, effectuer des tests d’ADN à des fins de suivi et mettre en place un programme de reproduction en captivité.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2002
26 COM 21B.21
Parc national de Doñana (Espagne)
Le Comité du patrimoine mondial,1. Félicite l'État partie pour ses efforts soutenus en vue de la conservation du site, en particulier pour ses initiatives en faveur de la population de lynx ibériques ;
2. Prie instamment l'État partie à considérer comme prioritaire la promotion d'une politique d'aménagement intégré du territoire, afin de limiter au maximum les impacts du système d'irrigation et de la conception/construction/gestion du réseau routier aux environs du site.26 BUR XII.34-35
Parc national de Doñana (Espagne)
XII.34 L’État partie a informé le Centre par lettre que son rapport ne serait disponible qu’après le 15 février 2002. La lettre informait le Centre d’une réunion du Comité commun de gestion du Parc national de Doñana le 14 février 2002, et de l’intention de l’État partie de fournir un rapport sur l’état de conservation du site à l’issue de cette réunion. Le rapport complet fourni par l’État partie signalait que le projet d’extension du port de Séville n’a pas été approuvé et qu’il fait l’objet d’un examen spécialisé par les acteurs concernés. De plus, on a noté un avancement du processus de consultation et des dispositions institutionnelles de finalisation du nouveau plan de gestion et la mise en oeuvre de deux plans spéciaux de protection du lynx ibérique et de l’aigle impérial (le déclin de ces population étant dû à un ensemble de problèmes), ainsi que la nécessité d’une approche régionale.
Concernant le pompage illicite d’eau, il a été déclaré que des mesures sont prises en concertation avec la Confédération hydrographique du Guadalquivir pour traiter cette question. Il reste cependant à traiter la question du plan de restauration de la mine d’Aznalcollar car ce site minier continue à rejeter un faible volume d’eau acide. Quant au contrôle de la qualité de l’eau, il a été constaté que l’eau qui pénètre dans le Parc national révèle des taux minimaux de pollution. Le plan de restauration exige une mise en œuvre sur plusieurs années. L’administration du Parc exerce un contrôle croissant sur le pèlerinage du Rocío et organise des activités d’éducation environnementale. Après la 2e réunion internationale du Projet Doñana 2005 (novembre 2001), un Comité scientifique a été créé, ainsi qu’un Comité de coordination qui doit faire le lien entre les activités du Projet Doñana 2005 et celles du Programme du Corridor vert. L’UICN a noté que la situation du lynx ibériques’est aggravée, qu’il n’y a pas de limitation de vitesse sur les routes ni d’infrastructure pour limiter la mortalité de la faune sauvage, et que le pèlerinage du Rocío n’est pas un événement ponctuel mais un ensemble de plusieurs pèlerinages tout au long de l’année, amenant de 3 à 5 000 personnes et des milliers de véhicules qui traversent le site. L’UICN a considéré que ces pèlerinages ne pouvaient pas être considérés comme « traditionnels » vu la manière dont ils se passent. L’État partie fait cependant des efforts concertés et investit des fonds importants pour traiter l’ensemble des problèmes qui touchent le site.
XII.35 Le Bureau a félicité l’État partie de ses efforts soutenus pour la conservation du site. Le Bureau a noté avec préoccupation plusieurs problèmes à traiter, dont ceux de la population de lynx ibériques et des séries de pèlerinages à travers le Parc. Le Bureau a instamment demandé à l’État partie de donner la priorité à la promotion de la planification régionale intégrée de l’aménagement du territoire, pour limiter autant que possible les impacts liés à l’irrigation et au tracé routier, à la construction et à la gestion aux abords du site.
Le Comité pourrait souhaiter adopter la décision suivante :
« Le Comité félicite l’Etat partie pour ses efforts soutenus en vue de la conservation du site, et en particulier pour ses initiatives en faveur de la population de lynx ibériques. Il l’exhorte à considérer comme prioritaire la promotion d’une politique d’aménagement intégré du territoire, afin de limiter au maximum les impacts du système d’irrigation et de la conception/construction/gestion du réseau routier aux environs du site. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.