Parc national de Komodo
Facteurs affectant le bien en 2001*
- Activités illégales
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Incendies (d’origine naturelle)
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- projet de zonage du Parc national de Komodo (problème résolu)
- pression démographique
- incendies de forêt
- braconnage (daim)
- ramassage du corail à l'explosif
- empoisonnement du poisson
- pression touristique
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Montant total approuvé : 119 500 dollars E.U.
1995 | Purchase of a boat and of an additional GPS system for ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
1994 | Further strengthening the Komodo National Park's ... (Approuvé) | 40 000 dollars E.U. |
1993 | Equipment purchase and staff training for Komodo ... (Approuvé) | 49 500 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
juillet 1995: mission d'évaluation de l'état de conservation (mission annulée); septembre 2000: mission conjointe UNESCO / UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
Le rapport sur l’état de conservation du site adressé par l’Etat partie en respectant la présentation indiquée dans la brochure sur les rapports périodiques a été étudié par l’UICN. Ce rapport indique que :
· le plan de gestion sur 25 ans du site a été achevé en juin 2000. Il prévoit notamment l’élargissement du Parc à Gili Banta et une connexion avec Gili Mota. Les extensions proposées augmenteront de 504 kilomètres carrés la superficie du Parc, dont 479 km d’habitat marin. Le nouveau Parc sera ainsi composé de 27 % de terres et de 73 % de zones marines. Cette extension est proposée en raison de la grande diversité des coraux et des poissons, de la valeur esthétique associée, des couloirs biologiques et de l’importance des zones de migration des cétacés ;
· le plan prévoit également un nouveau système de zonage qui divise le Parc en 7 zones couvrant à la fois des environnements marins et terrestres : la zone centrale, une zone de nature sauvage avec une activité touristique limitée, une zone d’activité touristique, une zone d’exploitation traditionnelle, une zone d’exploitation pélagique, une zone spéciale pour la recherche et la formation et une zone d’habitat traditionnel. Une réglementation a été mise au point pour chaque zone. Une carte du Parc est en cours de réalisation et sera largement diffusée ;
· selon l’actuel programme de surveillance des poissons et des récifs coralliens, mené par The Nature Conservancy of USA (TNC) et le personnel du Parc, on constate une lente amélioration depuis 1996 aux alentours de Komodo, soit une progression du corail dur de 2 % par an. Huit frayères pour poissons démersaux ayant été découvertes dans les eaux du Parc, des règlements sont entrés en vigueur pour interdire l’exploitation de ces espèces pendant le frai ;
· dans le secteur terrestre, les incendies de forêts sont fréquents pendant la saison sèche, en grande partie à cause des activités humaines. En particulier, le braconnage des cervidés constitue une menace sérieuse pour l’intégrité du Parc, car les braconniers utilisent le feu pour rassembler les cervidés. Les gardes forestiers ne portant pas d’armes à feu, les patrouilles sont accompagnées de membres de la police locale, de la marine et de l’armée ;
· le rapport indique que la mise en place d’une patrouille en bateau équipée de systèmes de communication avec le bureau principal du Parc a été ajoutée au programme d’application de la loi. Dans l’ensemble, la fréquence des cas de pêche à la dynamite et au cyanure a diminué sensiblement grâce à l’intensification des patrouilles et à leur meilleure organisation ;
· la réglementation du Parc interdit à quiconque de pénétrer dans le parc sans autorisation, à l’exception des populations locales officielles qui pratiquent la pêche traditionnelle. Or, malgré cette interdiction, des pêcheurs d’autres îles continuent à poser de sérieux problèmes.
Le TNC a travaillé sur un plan de gestion novateur pour le Parc. Ce plan prévoit l’instauration d’un partenariat entre le TNC, le secteur touristique privé et le gouvernement indonésien pour mettre en place un système de financement compatible avec un développement durable. L’UICN a apporté son soutien et une aide technique, en coopération avec l’International Finance Corporation (IFC) qui participe au financement du projet. Le gouvernement indonésien a adressé une lettre officielle au Bureau de l’UNESCO à Jakarta (Indonésie) pour demander l’avis de l’UNESCO sur l’initiative conjointe du TNC, du gouvernement indonésien et du secteur du tourisme. La création d’une concession touristique est considérée comme un mécanisme financier compatible avec un développement durable, qui devra être testé dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion sur 25 ans.
L’UICN se félicite des discussions actuellement en cours sur une gestion commune du Parc et sur un mode de financement compatible avec un développement durable. Le Bureau de l’UNESCO à Jakarta apporte également son soutien au principe de création d’une concession de gestion touristique, mais a insisté sur la nécessité de surveiller étroitement le travail de la concession et tous les autres projets destinés à soutenir la mise en œuvre du Plan de gestion sur 25 ans.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 COM VIII
Rapports sur l'état de conservation de biens naturels inscrits dont le Comité a pris note
Rapports sur l'état de conservation de biens naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial dont le Comité a pris note
La Grande Barrière (Australie)
Ile Fraser (Australie)
Les Sundarbans (Bangladesh)
Forêt Belovezhskaya Pushcha / Bialowieza (Bélarus et Pologne)
Parc national du Gros-Morne (Canada)
Pac national Nahanni (Canada)
Parc national de Los Katios (Colombie)
Grottes du karst aggtelek et du karst slovaque (Hongrie et Slovaquie)
Le Comité a noté que les questions soulevées concernaient exclusivement la partie slovaque de ce site transfrontalier.
Parc national des Sundarbans (Inde)
Le Délégué de l'Inde a informé le Comité qu'il n'y a pas de projet de construction de voies navigables prévu ou risquant d'avoir un impact quelconque sur le site.
Parc national de Kaziranga (Inde)
Parc national de Komodo (Indonésie)
Parc national de Lorentz (Indonésie)
L'Observateur de l'Indonésie a remercié les autorités australiennes de leur assistance financière. Il a informé le Comité qu'il serait difficile de respecter la date limite du 1er février et qu'un rapport pourrait être présenté fin mars 2002.
Isole Eolie (Iles Eoliennes) (Italie)
L'Observatrice de l'Italie a confirmé qu'il y avait eu une décision de justice le 4 décembre 2001, qui n'était pas encore publique, mais qu'elle serait disponible prochainement. Elle a informé le Comité qu'il serait difficile de respecter la date limite du 1er février et qu'un rapport pourrait être fourni vers la fin du mois de mars 2002.
Parc national du Gunung Mulu (Malaisie)
Parc national du Banc d'Arguin (Mauritanie)
Le Délégué de l'Egypte a attiré l'attention du Comité sur l'importance de protéger les zones humides qui servent de haltes aux oiseaux migrateurs le long de leurs itinéraires. Il a suggéré que le Centre du patrimoine mondial dispose d'un plan définissant les zones humides importantes pour les oiseaux et qu'il utilise ces informations pour créer des sites « satellites » du patrimoine mondial. Le représentant de l'UICN a évoqué la coopération entre le Centre du patrimoine mondial et la Convention de Ramsar et BirdLife International pour protéger les zones humides. Il a également souligné l'importance des aires qui entourent les aires classées au patrimoine mondial et les liens avec le Programme sur l'Homme et la biosphère pour la protection des sites. Le Secrétariat a donné des détails sur les discussions en cours avec le Secrétariat de la Convention des Espèces Migratrices pour établir un mémorandum d'accord entre ces deux Conventions.
Sian Ka'an (Mexique)
La Déléguée du Mexique a indiqué que la confirmation du Plan écologique d'utilisation des terres en est actuellement à sa phase finale et elle a donc demandé que la date limite de remise du rapport au Bureau soit fixée au 15 mai 2002 pour examen par la vingt-sixième session du Comité en juin.
Parc national de Royal Chitwan (Népal)
Caucase de l'Ouest (Fédération de Russie)
Montagnes de l'Altaï (Fédération de Russie)
Parc national de Doñana (Espagne)
Réserve forestière de Sinharaja (Sri Lanka)
Baie d'Ha Long (Viet Nam)
Chaussée des Géants et sa côte (Royaume-Uni)
Ile de St Kilda (Royaume-Uni)
Parc national de Serengeti (République-Unie de Tanzanie)
Parc national des Great Smoky Mountains (États-Unis d'Amérique)
Parc national Canaima (Venezuela)
Le Bureau pourrait souhaiter adopter ce qui suit :
« Le Bureau salue les initiatives prises pour renforcer la protection du site et reconnaît la contribution importante du TNC, de l’IFC, du FEM, du secteur du tourisme et d’autres partenaires à la conservation à long terme du Parc national de Komodo et à un mode de financement compatible avec un développement durable. Mais, le Bureau note avec inquiétude que l’entrée illégale de personnes originaires d’autres îles continue à poser un problème majeur et invite le gouvernement indonésien à envisager de mobiliser des ressources supplémentaires pour patrouiller dans l’environnement marin du Parc, surtout du fait de l’extension des zones marines. Le Bureau invite l’Etat partie à fournir, avant le 1er février 2002, un rapport sur la création de la concession de gestion touristique et un calendrier pour la nomination des extensions du Parc en vue de leur intégration dans le site du Patrimoine mondial, afin que le Bureau puisse les étudier lors de sa vingt-sixième session en avril 2002. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.