Centre historique de la ville d’Arequipa
Facteurs affectant le bien en 2007*
- Activités de gestion
- Destruction délibérée du patrimoine
- Inondations
- Tremblement de terre
- Autres menaces :
Dégradation des matériaux et abandon de bâtiments
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Fréquente activité sismique dans la région et inondations pendant la saison des pluies ;
b) Démolition de certaines maisons dans le centre historique et restauration de l’église San Agustin ;
c) Dégradation des matériaux et abandon de bâtiments.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2007
Montant total approuvé : 75 000 dollars E.U.
2001 | Consolidation and restoration of the Cathedral of ... (Approuvé) | 75 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2007**
Mission de suivi en 1999 ; mission d’expert de l’ICOMOS en 2000
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2007
Le Centre du patrimoine mondial a reçu en janvier 2007 le rapport de conservation annuel. Le rapport détaille les actions de conservation et de protection entreprises dans différents bâtiments historiques par des organismes publics (Institut national de la culture, Municipalité provinciale d’Arequipa, Gouvernement régional d’Arequipa, Université nationale de San Agustin) en collaboration avec des institutions privées (Agence espagnole pour la coopération internationale A.E.C.I., Hôtel Casa Andina). Ces projets vont de la restauration effective de bâtiments à la réhabilitation d’infrastructures, y compris l’amélioration des conditions de circulation et de transit dans les zones protégées comme le quartier de San Lazaro, le passage en souterrain des câbles de l’éclairage public, l’inventaire des bâtiments historiques, etc.
De plus, d’autres projets sont en cours comme la réhabilitation du cinéma Ateneo et du Coliseo Municipal. Il semble que l’intérieur de ces bâtiments sera réadapté à des activités culturelles. Le remaniement devrait être limité aux intérieurs et ne pas affecter les façades. D’autres projets d’intervention sont en cours d’approbation et seront centrés sur la présentation de bâtiments spécifiques. Le rapport mentionne également des progrès en ce qui concerne des projets entamés en 2006 et qui ont été finalisés.
En ce qui concerne la demande du Comité touchant à la finalisation et la mise en oeuvre du plan de préparation aux désastres, le rapport mentionne que le document est achevé à 90% et n’a pas été terminé en raison de récents changements dans la Municipalité provinciale d’Arequipa. L’Etat Partie réaffirme son engagement à finaliser le plan et à en informer le Comité dès que ce sera achevé, en 2007. Malgré l’absence de plan formel finalisé, des actions ont été entreprises pour atténuer les risques potentiels, principalement sous la forme d’interventions d’urgence. De même, les nouvelles constructions ont été contrôlées dans une certaine mesure par la nécessité de mettre au point des dossiers techniques pour obtenir de nouveaux permis.
En ce qui concerne les bâtiments présentant des risques potentiels, deux sur les trois ont subi des interventions d’urgence et font l’objet de projets de restauration complète. Le bâtiment restant est en cours d’évaluation pour qu’une proposition globale puisse être formulée.
En ce qui concerne la démolition de bâtiments historiques, il y a eu environ 12 incidents au cours des dix dernières années et un seul en 2007. Tous font l’objet de procédures judiciaires pour imposer des sanctions aux propriétaires qui ont effectué des démolitions sans autorisation appropriée. Pour résoudre ce problème, l’Institut national de la culture a créé un office technique afin de collaborer avec la municipalité et l’Agence espagnole internationale de coopération pour la règlementation de l’utilisation des sols, en vue de conserver la valeur universelle exceptionnelle d’Arequipa.
Le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS s’inquiètent du fait que seule une information de base ait été fournie en ce qui concerne les interventions architecturales, sans information graphique suffisante. L’Etat Partie n’a pas appliqué le paragraphe 172 des Orientations de la Convention du patrimoine mondial, et n’a pas non plus soumis les plans de restauration du Tambo de la Cabezona. De plus, les travaux de consolidation d’urgence de la Casa Polar et la transformation en hôtel de la Casa Andina – deux bâtiments majeurs de l’histoire urbaine de la ville – ont eu lieu sans consultation préalable.
Malgré le nombre décroissant de démolitions sur le site, l’une des maisons les plus emblématiques de la Calle San Agustín a été partiellement démolie. L’information fournie par une organisation de la société civile d’Arequipa déplore les démolitions effectuées dans la zone historique depuis la fin des années 1990. Les mécanismes actuels de contrôle ne semblent pas en mesure d’arrêter ce processus.
En dépit du travail accompli sur le tissu historique des bâtiments, dont certains datent de plus de quatre siècles, aucune référence à des travaux archéologiques ne figure dans le rapport fourni. Compte tenu de la richesse archéologique pré-hispanique de la ville, mentionnée dans le cas des Tambos originaux du quartier de la Calle Puente Portoguesi, une étude archéologique devrait être effectuée avant toute intervention concernant la consolidation de bâtiments ou les travaux sur les réseaux de gaz, d’eau ou d’électricité.
Il est clair qu’un suivi plus fréquent et un élargissement de l’engagement et de la participation de la société civile sont nécessaires pour atténuer à long terme ces menaces.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2007
31 COM 7B.123
Centre historique de la Ville d’Arequipa (Pérou)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B,
2. Rappelant la décision 29 COM 7B.93, adoptée à sa 29e session (Durban, 2005),
3. Regrette que le rapport sur l’état de conservation n’ait pas été soumis dans l’une des langues de travail de la Convention du patrimoine mondial ;
4. Incite l’Etat Partie à finaliser et mettre totalement en œuvre le plan de préparation aux désastres ;
5. Invite l’Etat Partie à soumettre au Comité du patrimoine mondial les détails des projets proposés qui affectent des bâtiments historiques comme la Casa Andina, le Tambo de la Cabezona et la Casa Polar pour le 1er octobre 2007, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ;
6. Demande à l’Etat Partie d’inviter sur le bien une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, le cas échéant, à la suite de l’évaluation des projets ;
7. Demande également à l’Etat Partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2008, un rapport d’avancement sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan de préparation aux désastres, pour examen par le Comité lors de sa 32e session en 2008.
Projet de décision : 31 COM 7B.123
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le Document WHC-07/31.COM/7B,
2. Rappelant la Décision 29 COM 7B.3, adoptée à sa 29e session (Durban, 2005),
3. Regrette que le rapport sur l’état de conservation n’ait pas été soumis dans l’une des langues de travail de la Convention du patrimoine mondial ;
4. Incite l’Etat Partie à finaliser et mettre totalement en oeuvre le plan de préparation aux désastres ;
5. Invite l’Etat Partie à soumettre au Comité du patrimoine mondial les détails des projets proposés qui affectent des bâtiments historiques comme la Casa Andina, le Tambo de la Cabezona et la Casa Polar pour le 1er octobre 2007, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ;
6. Demande à l’Etat Partie d’inviter sur le bien une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS, le cas échéant, à la suite de l’évaluation des projets ;
7. Demande également à l’Etat Partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour le 1er février 2008, un rapport d’avancement sur les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du plan de préparation aux désastres, pour examen par le Comité lors de sa 32e session en 2008.
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.